Ces résultats encore partiels rendus publics par la Haut
commission électorale indépendante portaient sur cinq des 18
provinces du pays.
Coalitions laïques en tête
Selon ces premières estimations après le scrutin historique de
dimanche dernier, la Coalition pour un Etat de droit, menée par
al-Maliki l'emporterait dans la province de Babil par 14'000 voix
d'avance et 7000 à Najaf, avec seulement un tiers des voix
comptées.
La liste chiite religieuse Alliance nationale irakienne (ANI,
réunissant les partisans de l'imam extrémiste Moqtada al-Sadr et le
parti chiite religieux Conseil suprême islamique irakien/CSII), qui
avait compté sur des gros scores dans ces deux provinces, arrivait
en deuxième position.
Des décomptes très partiels
La liste de l'ancien Premier ministre Ayad Allawi, principal
rival laïc du chef du gouvernement sortant, est donnée en tête dans
deux anciens bastions des insurgés, Diyala et Salahuddine, au nord
de Bagdad, semblant avoir réussi à rassembler nombre de voix
sunnites. Mais seuls 17% des bulletins y avaient été dépouillés
jeudi soir.
Enfin dans une cinquième province, celle d'Irbil, dans le
Kurdistan irakien autonome du nord du pays, l'alliance entre les
deux partis kurdes historiques, était en tête devant le nouveau
venu, le parti Gorran.
ap/jeh
Un processus long et incertain
Le décompte des voix, chaotique, était marqué par des accusations de fraude, les responsables du scrutin disant avoir reçu un millier de plaintes à ce jour sur le processus.
Les responsables de la coalition d'Allawi, "Iraqiya", ont dénoncé des "procédures injustifiables et illégales visant à déformer la volonté du peuple".
Les résultats définitifs ne devraient pas être connus avant plusieurs jours.
Et les bulletins de Bagdad n'ont pas encore commencé à être comptés.