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Le Quartette veut l'arrêt de la colonisation

Le Quartette demande l'arrêt de la colonisation israélienne.
Le Quartette demande l'arrêt de la colonisation israélienne.
Le Quartette pour le Proche-Orient a appelé vendredi à un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie. L'appel a été rejeté par Israël, qui le juge irréaliste. Quant aux Palestiniens, ils se sont réjouis et ont demandé de le voir traduit en acte.

Le Quartette pour le Proche-Orient (UE, Etats Unis, Russie, ONU)
a appelé vendredi à un gel de la colonisation israélienne en
Cisjordanie occupée. Dans sa déclaration, il s'est dit aussi
"profondément préoccupé par la détérioration continue à Gaza" et a
souhaité que les négociations au Proche-Orient conduisent à un
accord d'ici à 24 mois.

"Le Quartette exhorte le gouvernement israélien à geler toutes
les activités de colonisation, y compris (destinées à) la
croissance démographique naturelle, à démanteler tous les
avant-postes construits depuis mars 2001 et à s'abstenir de
procéder à des démolitions et des expulsions à Jérusalem-Est",
selon le texte lu par Ban Ki-moon au terme de la réunion du
Quartette à Moscou.



La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le ministre russe
des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la cheffe de la diplomatie
européenne Catherine Ashton, le secrétaire général des Nations
Unies Ban Ki-moon ainsi le représentant du Quartette Tony Blair
participaient à la réunion.

Réactions opposées

"On ne peut pas
imposer artificiellement un règlement et un calendrier irréaliste.
Cela ne fait qu'éloigner les perspectives de paix", a déclaré
Avigdor Lieberman devant une assemblée de représentants de la
communauté juive à Bruxelles. Israël demande quant à lui des
négociations directe avec les Palestiniens, précise le chef de la
diplomatie israélienne



Selon Avigdor Lieberman, cette perspective ne plaît pas au camp
palestinien, qui veut l'éviter "sous toutes formes de prétextes".
"C'est au tour des Palestiniens de prouver qu'ils sont intéressés à
des négociations après les gestes significatifs" faits par Israël,
a-t-il souligné en allusion au moratoire de dix mois décidé par
Israël sur la construction des colonies, hors Jérusalem-est
annexée.



L'Autorité palestinienne a en revanche exprimé sa satisfaction
après la déclaration du Quartette. "Mais ce qui est plus important
et de voir Israël s'y plier pour que le processus de paix puisse
redémarrer", a indiqué Mahmoud Abbas. "La colonisation est
l'essence du problème, surtout à Jérusalem ", a ajouté le président
de l'Autorité palestinienne.



"Nous nous félicitons du communiqué et nous demandons au Quartette
de transformer ce communiqué en mécanisme contraignant sur le
terrain de façon à ce qu'Israël applique ses engagements et
notamment en gelant toutes ses activités de colonisation (...) en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est", a déclaré le négociateur
palestinien Saëb Erakat.



agences/dk

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Nouveaux heurts à Jérusalem et en Cisjordanie

Des accrochages ont eu lieu entre manifestants palestiniens et forces israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, lors de protestations contre la colonisation juive après les prières du vendredi, selon des témoins.

Les jeunes Palestiniens jouaient au chat et à la souris avec les soldats et les policiers israéliens, jetant des pierres tandis que les forces de sécurité ripostaient à coups de grenades lacrymogènes, selon des photographes de l'AFP.

La police, craignant une explosion de violence, avait été à nouveau placée en état d'alerte et a interdit l'accès à l'esplanade des Mosquées aux musulmans de moins de 50 ans. Personne n'a été blessé dans les accrochages à Jérusalem, selon la police.

Les foules les plus importantes se sont rassemblées dans la bande de Gaza à l'appel du Hamas, au pouvoir dans cette enclave, et du Jihad islamique. Plus de 10'000 personnes, dont 400 activistes masqués mais non armés, ont manifesté dans le centre du territoire, et 2000 à Rafah (sud), selon des correspondants de l'AFP sur place.

Les tensions politico-religieuses ont grimpé la semaine dernière avec le feu vert donné par Israël à la construction de 1600 logements à Jérusalem-Est, alors que le Hamas a appelé à une nouvelle intifada.