Publié

Les chefs d'Etat arabes critiquent Israël

Le sommet réunit 14 chefs d'Etats, sur les 22 que compte la Ligue arabe.
Le sommet réunit 14 chefs d'Etats, sur les 22 que compte la Ligue arabe.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a exclu des négociations avec Israël sans un arrêt de la colonisation, à l'ouverture samedi en Libye d'un sommet arabe placé sous le signe de la défense de Jérusalem.

Quatorze chefs d'Etat sur les 22 membres de la Ligue arabe
participent au sommet ordinaire annuel de deux jours, le premier à
se tenir chez le sulfureux numéro un libyen Mouammar Kadhafi, et
duquel sont absents deux poids lourds de la région, le Saoudien
Abdallah et l'Egyptien Hosni Moubarak.



En marge du sommet, la Libye et l'Union européenne ont annoncé
la levée des restrictions à l'octroi de visas des deux parties, mettant ainsi fin à la
crise provoquée par la "liste noire".



Les dirigeants arabes étaient réunis à huis clos en soirée dans la
ville méditerranéenne de Syrte, à 500 km à l'est de Tripoli. Ils
n'avaient pas le droit d'avoir plus de deux accompagnateurs dans la
salle de conférences. "C'est pour discuter en toute tranquillité",
a le colonel Kadhafi.



"Nous ne pouvons pas tenir des négociations indirectes tant
qu'Israël n'arrête pas totalement ses activités de colonisation à
Jérusalem et ne mette pas fin à sa politique du fait accompli", a
dit Mahmoud Abbas à l'ouverture du sommet dans l'après-midi.

Erdogan s'en prend violemment à Israël

Alors que les pays arabes ont écarté tout soutien à la reprise
des négociations israélo-palestiniennes sans un gel de la
colonisation, le patron de l'ONU Ban Ki-moon, invité au sommet, les
a appelés à soutenir ces pourparlers, tout en condamnant les
projets de colonisation.



Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, également convié à
la réunion, s'en est violemment pris à Israël, estimant que
considérer Jérusalem comme la capitale indivisible de l'Etat
hébreu, comme le fait Israël, est une "folie".



"Jérusalem est la prunelle des yeux du monde musulman. Si
Jérusalem brûle, ceci signifie que la Palestine brûle. Et si la
Palestine brûle, ceci veut dire que le Proche-Orient brûle", a-t-il
mis en garde.

Le colonel Kadhafi fait court

Inaugurant le sommet, le colonel Kadhafi, connu pour ses
discours fleuves, s'est contenté de moins de quinze minutes pour
appeler les Arabes à agir. "Les masses arabes et le peuple en ont
assez des mots. Ils attendent de l'action, pas des mots ni des
discours".



De son côté, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a proposé la
création d'un organisme régional incluant les pays arabes et leurs
voisins comme la Turquie et l'Iran, et l'ouverture d'un dialogue
avec de dernier dans le cadre du regroupement.



"Je comprends l'inquiétude de certains d'entre nous vis-à-vis de
certaines positions iraniennes. Cela confirme la nécessite de
dialogue en vue de définir les relations futures avec l'Iran",
a-t-il dit.



Parmi les chefs d'Etat présents figurent Abdallah II de Jordanie,
l'émir du Koweït Sabah al-Ahmad Al-Sabah, le yéménite Ali Abdallah
Saleh, le Soudanais Omar el-Béchir et le Syrien Bachar al-Assad. Le
chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, y a été également
invité.



A Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi où la capacité hôtelière
est très limitée, les dirigeants arabes ont été placés dans des
résidences privées. Recep Erdogan a été hébergé dans un luxueux
yacht, à proximité d'un paquebot italien où sont logés les
journalistes.



afp/ant

Publié

Jérusalem au coeur du conflit

Jérusalem-Est, annexée par Israël en 1967, est au centre du conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat, alors que les Israéliens considèrent la ville de Jérusalem dans son ensemble comme leur capitale "éternelle et indivisible".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a encore assuré vendredi que la politique d'Israël concernant Jérusalem demeurerait inchangée, après une visite tendue à Washington qui n'a pas permis de régler la crise avec l'administration de Barack Obama.

Israël avait donné le 9 mars son feu vert à un projet de construction de 1600 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est annexée.

Cette annonce, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden, avait provoqué une grave crise avec Washington et un tollé chez les Palestiniens.