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Thaïlande: pourparlers avec les "chemises rouges"

Le gouvernement souhaite "calmer le jeu", selon le Premier ministre A.Vejjajiva.
Le gouvernement souhaite "calmer le jeu", selon le Premier ministre A.Vejjajiva.
Le gouvernement thaïlandais et les manifestants qui réclament la démission du Premier ministre Abhisit Vejjajiva se sont rencontrés dimanche pour tenter de trouver une issue à la crise politique, sans succès. Les deux parties ont cependant accepté de se retrouver lundi afin de poursuivre leurs discussions.

Les pourparlers entre des représentants des manifestants
thaïlandais et le Premier ministre Abhisit Vejjajiva ont pris fin
dimanche, sans accord sur la



tenue d'élections immédiates que revendiquaient les
protestataires.



"Le gouvernement" avait pourtant confirmé qu'il était prêt à
"dialoguer", lors d'une conférence de presse télévisée avant la
rencontre.



"Le gouvernement souhaite calmer le jeu. Nous avons soumis une
proposition que les manifestants ont acceptée -- c'est bon signe,
c'est une bonne occasion de sortir de la crise", a-t-il
ajouté.



Un peu plus tôt, Abhisit Vejjajiva avait averti lors d'une adresse
télévisée qu'il ne négocierait pas sous la pression, sans toutefois
exclure des négociations dans un "climat favorable".

Pas de compromis pour les "chemises rouges"

Les tractations étaient mal engagées vu l'intransigeance des
"chemises rouges".



"Nous avons un objectif: la dissolution du parlement", a répété
l'un des cadres des "Rouges", Nattawut Saikua. "Si l'issue des
discussions est favorable, cela signifiera que nous avons eu gain
de cause. Dans le cas contraire, nous devrons décider de la marche
à suivre pour la suite", a-t-il ajouté.

60'000 manifestants

Samedi, les "chemises rouges" avaient convergé dans la bonne
humeur à pied, en moto et en voiture, vers plusieurs points de
rassemblement dans la capitale où les militaires sont massés depuis
quinze jours, dont des temples bouddhiques et le zoo de la
ville.



Face à la pression des quelque 80.000 manifestants, les troupes
ont dû faire machine arrière dans au moins quatre sites, une
décision qualifiée de simple "ajustement" par le vice-Premier
ministre Suthep Thaugsuban.



Dimanche matin, 60'000 protestataires étaient toujours rassemblés
à Bangkok.



afp/ak

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Occupation de la ville depuis le 14 mars

Installés depuis le 14 mars dans le centre-ville de Bangkok, les "chemises rouges" favorables à l'ex-Premier ministre en exil Thaksin.

Shinawatra exigent des élections anticipées et le départ du Premier ministre Abhisit accusé de servir les élites traditionnelles royalistes de Bangkok.

Beaucoup espèrent aussi le retour de Thaksin, renversé en 2006 par un putsch légitimiste et qui vit en exil depuis deux ans pour échapper à la prison.

Les "Rouges" avaient beaucoup perdu de leur crédibilité en avril 2009, lorsque des manifestations avaient dégénéré, faisant deux morts.

En dépit d'une dramatisation de la situation par le gouvernement, ils ont jusqu'ici démontré que leurs rassemblements étaient pacifiques dans les rues de la capitale, où une série d'attaques à la grenades non revendiquées ont cependant eu lieu.

Une dizaine de personnes ont été blessés depuis samedi, dont quatre militaires après un jet de grenade contre des baraquements de l'armée faisant office de QG de crise du gouvernement.