C'est le Journal du dimanche, lui-même relais à la mi-mars - via
un blog hébergé par son site internet - de ces rumeurs, qui a
déposé plainte pour "introduction frauduleuse de données dans un
système informatique", a révélé le Nouvelobs.com ce week-end. Une
enquête préliminaire de police a été ouverte par le parquet de
Paris.
Deux démissions au Journal du dimanche
Le groupe Lagardère a déjà poussé à la démission un responsable
de Newsweb, filiale éditant le site internet du Journal du
dimanche, et un autre employé, non journaliste, soupçonné d'avoir
publié l'article sur un blog hébergé par le site.
Un conseiller du chef de l'Etat, Pierre Charron, s'est exprimé sur
le site Rue89.com dans un entretien publié
dimanche pour lancer un avertissement aux auteurs éventuels de la
rumeur, avec l'idée d'un possible complot contre l'Elysée.
"Maintenant, ça suffit les conneries de la part de tous ceux qui
colportent ça. Ça dépasse l'entendement! Le fait que ça se retrouve
sur un site comme celui du Journal du dimanche, ça dépasse le stade
de la rumeur. C'est inadmissible", a-t-il dit. "En disant que la
peur doit changer de camp, j'exprime une colère face à un tsunami
d'ignominies", a-t- il ajouté.
Rachida Dati impliquée?
Selon le Journal du dimanche, l'Elysée a mandaté les services de
renseignement pour identifier l'origine des rumeurs, ce qui aurait
abouti à soupçonner l'ancienne ministre de la Justice Rachida
Dati.
Cette accusation serait selon le journal à l'origine de la
décision de retirer le 14 mars à Rachida Dati l'escorte de quatre
policiers et la voiture officielle dont elle bénéficiait, décision
confirmée par le ministère de l'Intérieur mais imputée à un
programme plus général sur ces avantages.
ats/reuters/hof
Le point de départ des rumeurs
Les rumeurs de problèmes de couple entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, qui se répétaient alors chez les journalistes parisiens, ont été alimentées par un article publié sur le site internet du Journal du dimanche le 10 mars.
Malgré son retrait rapide, ce texte, ainsi que des échanges sur Twitter dépourvus de sources, ont servi de fondement à des médias du monde entier pour faire état des supposés problèmes de couple Sarkozy.
La presse française est restée silencieuse, à l'exception d'un magazine people.
D'autres médias internationaux ont ensuite, pour relater la rumeur, pris appui sur une phrase de Nicolas Sarkozy interrogé à Londres le 12 mars en marge d'une visite officielle et parlant "d'élucubrations".