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Rumeurs sur les Sarkozy: la première dame parle

Les Sarkozy n'entendent pas se laisser déstabiliser par les rumeurs de séparation.
Le couple se montre soudé comme au premier jour.
Carla Bruni-Sarkozy a affirmé mercredi que Nicolas Sarkozy et elle-même n'étaient victimes "d'aucun complot" à propos des rumeurs circulant sur leur couple depuis plusieurs semaines, tentant ainsi de mettre fin à une tempête devenue incontrôlable ces derniers jours.

"Je considère que nous ne sommes victimes d'aucun complot (...)
il n'y a pas de complot, il n'y a pas de vengeance, ça ne nous
concerne en rien et on a tourné la page depuis belle lurette", a
déclaré sur la radio Europe 1 la chanteuse et ancienne top-model,
épouse depuis deux ans du président français.



"Je suis venue pour éviter qu'une affaire qui n'a aucune
importance prenne des proportions que je trouve ridicules. Ces
rumeurs sont pour mon mari et pour moi-même insignifiantes",
a-t-elle assuré. "Il est vrai que nous avons été victimes de
rumeurs, il est vrai que ce n'est pas très agréable, il est vrai
aussi que ça n'a aucune, mais aucune importance pour nous".



L'avocat du chef de l'Etat, Thierry Herzog, s'était interrogé sur
les motivations des personnes ayant propagé ces rumeurs et un
conseiller de l'Elysée, Pierre Charon, s'est demandé s'il n'y
aurait pas "une espèce de complot organisé avec des mouvements
financiers". "Pierre Charon a parlé avec l'emportement de
l'amitié", a relativisé mercredi Carla Bruni-Sarkozy.

Rachida Dati hors de cause

Carla Bruni-Sarkozy a aussi écarté toute accusation contre
l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati, soupçonnée par des
proches de Nicolas Sarkozy d'avoir alimenté ces rumeurs.
"L'accusation qui dirait que Rachida Dati a propagé ces rumeurs est
une rumeur. Je n'y crois donc pas. Elle reste tout à fait notre
amie", a-t-elle assuré.



Rachida Dati avait déjà vigoureusement démenti mercredi matin
toute responsabilité. "Les rumeurs, les calomnies, les ragots sur
la vie personnelle et en général sont absolument inadmissibles et
scandaleux. Je suis mise en cause indirectement et donc je trouve
ça extrêmement scandaleux", avait-elle déclaré.



Les soupçons sur l'ancienne ministre ont été renforcés par des
déclarations ambiguës de Claude Guéant, secrétaire général de
l'Elysée, dans l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné de
mercredi, assurant que Nicolas Sarkozy "ne souhaitait plus,
actuellement", voir Rachida Dati, propos qu'il a ensuite
tempérés.



afp/bri

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Le point de départ des rumeurs

Les rumeurs de problèmes de couple entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, qui se répétaient alors chez les journalistes parisiens, ont été alimentées par un article publié sur le site internet du Journal du dimanche le 10 mars.

Malgré son retrait rapide, ce texte, ainsi que des échanges sur Twitter dépourvus de sources, ont été largement reprises dans la presse étrangère, britannique en particulier. La presse française est elle restée silencieuse, à l'exception d'un magazine people.

Des médias internationaux ont pris appui sur une phrase de Nicolas Sarkozy interrogé à Londres le 12 mars en marge d'une visite officielle et parlant "d'élucubrations".

L'affaire s'est emballée pendant le week-end pascal, le JDD annonçant que sa société éditrice, le groupe Lagardère, dirigé par un proche du président, avait déposé plainte contre X pour "introduction frauduleuse de données dans un système informatique", entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris.

Deux personnes liées au site internet du journal ont par ailleurs été priées de prendre congé.