C'est la première fois que les deux parties signalent aussi
clairement leur volonté de négocier. Kourmanbek Bakiev avait un peu
plus tôt laissé entendre qu'il était prêt à démissionner à
certaines conditions, ce qu'il avait jusqu'à présent exclu.
Le président Kourmanbek Bakiev, réfugié dans le sud du pays
depuis qu'il a fui Bichkek, la capitale, mercredi dernier, a invité
la chef du gouvernement intérimaire, Roza Otounbaïeva, à venir
jusqu'à la ville de Jalalabad pour des négociations.
"Nos représentants sont là-bas avec Bakiev. C'est à lui de dire
quand et sous quelle forme (ces discussions doivent commencer)", a
pour sa part déclaré à Reuters le vice-Premier ministre en charge
de la sécurité, Azimbek Beknazarov.
Poche de résistance
Retranché dans son fief du Sud depuis les émeutes de mercredi
qui ont conduit à la formation du gouvernement provisoire, le
président déchu a jusqu'alors toujours refusé de renoncer à ses
fonctions et promettait un bain de sang s'il fait l'objet d'une
tentative d'arrestation.
Après un discours prononcé la veille dans son village natal de
Teyyit, il s'est à nouveau adressé mardi à ses partisans, cette
fois à Jalalabad.
L'opposition kirghize s'est emparée du pouvoir mercredi dernier à
l'issue de sanglants affrontements entre manifestants et forces de
l'ordre.
reuters/afp/jeh
Nouvel ultimatum
Plus tôt dans la journée, le gouvernement intérimaire kirghize avait levé l'immunité du président déchu Kourmanbek Bakiev, a annoncé mardi le ministre chargé de la sécurité.
Le régime de Rosa Otunbaïeva menace de procéder à son arrestation si Kourmanbek Bakiev refuse de se livrer avant la fin de la journée,