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Armée suisse: le GSsA contre la conscription

Les Verts ont peur de voir se créer une "armée de Rambos".
Le GSsA veut ouvrir le service civil à tous en déchargeant les jeunes de l'obligation de servir dans l'armée.
Réuni en assemblée générale à Soleure, le Groupe pour une Suisse sans armée a décidé samedi de lancer une initiative populaire demandant l'abrogation du service militaire obligatoire. Le GSsA veut démocratiser le service civil. La récolte de signatures devrait débuter au début de l'été.

L'obligation de servir est le coeur d'une conception dépassée de
l'armée, a souligné le GSsA dans un communiqué. Pour les
antimilitaristes, en finir avec cette pratique "dépassée"
permettrait de libérer d'importantes sommes d'argent, qui
pourraient être engagées pour faire face "aux véritables menaces de
notre époque".



Concrètement, le texte "Oui à l'abrogation du service militaire
obligatoire!" adopté par l'assemblée veut inscrire dans la
constitution fédérale le principe selon lequel personne ne peut
être astreint au service militaire. Il demande parallèlement
d'ouvrir le service civil à tous, jugeant "la promotion
d'alternatives civiles indispensable à une évaluation responsable
des risques et à une politique de sécurité durable".

Coûts fustigés

C'est aussi un "non-sens" pour l'économie suisse, qu'il grève
chaque année de trois ou quatre milliards de francs. Le supprimer
permettrait de "réduire massivement les troupes" et de libérer
d'importantes ressources financières et en personnel, qui
pourraient être utilisées plus utilement.



Seuls 40% des recrues appelées sous les drapeaux achèvent leurs
obligations militaires, note encore le GSsA. Parallèlement, les
demandes d'admission au service civil ont quadruplé l'an dernier,
depuis la suppression de l'examen de conscience. Pour le GSsA, cela
montre que jeunes ne sont plus prêts à sacrifier leur temps pour
l'armée, une institution qui n'a pas de sens à leurs yeux.

Un large écho populaire?

La nouvelle initiative du GSsA pourrait bien séduire la
population. Selon un sondage publié jeudi dans "L'Hebdo", les
Suisses ne sont plus si convaincus du système militaire actuel:
seuls 43,5% d'entre eux sont favorables à l'obligation de
servir.



Lors de sa réunion, le GSsA a par ailleurs décidé de poursuivre
son engagement contre l'achat de nouveaux avions de combats. Le
retrait de son initiative contre les nouveaux jets n'est pas à
l'ordre du jour.



agences/os

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