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Démission d'un évêque allemand violent

Mgr Walter Mixa, était un habitué des déclarations sulfureuses
Mgr Walter Mixa, était un habitué des déclarations sulfureuses
Un des évêques catholiques allemands les plus controversés, Mgr Walter Mixa, a présenté sa démission "pour permettre à son diocèse de tourner la page". Il était accusé d'avoir frappé des enfants.

L'évêque d'Augsbourg (sud de l'Allemagne), accusé depuis fin
mars d'avoir battu d'anciens élèves d'un orphelinat catholique, a
demandé à être démis des ses fonctions épiscopales, dans une lettre
au pape mercredi soir, a annoncé jeudi son évêché.



Mgr Mixa, 68 ans, avait d'abord nié avoir commis tout acte de
violence sur des enfants avant d'admettre avoir bien distribué
quand il était prêtre "une ou deux gifles il y a 20 ou 30 ans" à
une époque où "c'était complètement normal".

Coups de bâton

Privé du soutien de la direction de l'Eglise catholique
allemande, il était aussi sous la pression d'une opinion publique
et de responsables politiques déjà sous le choc de récentes
révélations en série d'anciens abus sexuels commis par des
religieux.

Certains témoignages sur les châtiments corporels reprochés à
Mgr Mixa vont plus loin que la version de la simple gifle et
l'accusent de coups de bâton. Les accusations portent aussi sur des
détournements de fonds à l'orphelinat, à l'époque où Mgr Mixa était
responsable de la fondation de cette institution.

Un habitué des déclarations fracassantes

Habitué des propos incendiaires et connu pour ses positions
conservatrices, Mgr Mixa avait, en février, attribué à "la
soi-disant révolution sexuelle" des années 1960-70 un rôle dans le
scandale de pédophilie dans l'Eglise.



Celui qui avait établi des parallèles entre l'avortement et
l'Holocauste, avait suscité à nouveau la polémique en 2009 en
assénant que les crimes nazis prouvaient que "la pratique de
l'athéisme" était inhumaine. En 2007, il s'était insurgé contre
l'augmentation prévue du nombre de crèches, une politique visant,
selon lui, à réduire les femmes "à des machines à procréer".

"Soulagement" pour l'Église

"Avec sa démission, il veut veiller à éviter d'autres préjudices
à l'Eglise" et "permettre un renouveau", indique dans un communiqué
le secrétariat de l'évêché d'Augsburg. L'évêque a réitéré sa
demande de pardon pour "l'injustice" et la "peine" causés.



"C'est un soulagement pour l'Eglise catholique en Allemagne,
c'était tout de même devenu un lourd fardeau", a réagi Alois Glück,
président du comité central des catholiques allemands, qui défend
leurs intérêts dans la société.



afp/tyf

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Démissions en Irlande

Le Saint-Siège a annoncé que le pape Benoît XVI avait accepté la démission de Mgr James Moriarty, qui a été évêque auxiliaire de Dublin pendant onze ans, entre 1991 et 2002, avant d'être nommé évêque de Kildare et Leighlin. C'est le troisième évêque d'Irlande à démissionner dans le cadre de ces affaires de pédophilie.

Mgr Moriarty avait présenté sa démission en décembre après la publication d'un rapport officiel le désignant comme l'un des membres de l'archidiocèse de Dublin ayant couvert pendant trente ans des actes de pédophilie commis par des prêtres.

Plaintes et menace de plaintes

Aux États-Unis, l'avocat d'une victime présumée du père Lawrence Murphy a annoncé le dépôt d'une plainte devant un tribunal fédéral. Il reproche au pape Benoît XVI et à de hauts responsables du Vatican de ne pas avoir défroqué ce prêtre du Wisconsin malgré les allégations selon lesquelles il aurait abusé d'au moins 200 enfants sourds entre 1950 et 1975.

En Autriche, des avocats représentant des victimes d'abus sexuels présumés commis par des prêtres menacent de porter plainte si l'Eglise catholique ne remplit pas plusieurs exigences, dont le versement d'une compensation financière.

Ils réclament que l'Eglise catholique présente des excuses, accepte de verser des compensations financières aux victimes et payer les frais de thérapie, ouvre ses archives et mette en place un système pour éviter à l'avenir de tels abus et la dissimulation de ce genre d'affaires.