Le puits, situé à 1500 mètres sous le niveau de la mer, laisse
échapper environ 1000 barils de pétrole par jour, a indiqué Ron
Rybarczyk, un porte-parole des gardes-côtes. "Nous considérons cela
comme une très grave pollution et nous déployons toutes nos
ressources pour essayer de la contenir."
Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km était observable à une
soixantaine de km des côtes de la Louisiane, selon un communiqué
commun diffusé samedi par BP, Transocean, l'entreprise à qui
appartient la plateforme, les gardes-côtes et le service fédéral de
gestion des minéraux
Faux espoirs douchés
Vendredi, un
robot dépêché dans les fonds marins pour inspecter la plateforme
n'avait pas identifié de fuites. Mais samedi un autre robot a
détecté une fuite dans le conduit qui relie la source de pétrole à
la plateforme elle-même, a expliqué Ron Rybarczyk.
Le groupe pétrolier BP BP.L, pour le compte duquel le puits était
foré, a envoyé sur place de nombreux navires et avions pour aider à
contenir la nappe de pétrole. Les opérations de nettoyage sont
toutefois suspendues pour l'instant en raison du mauvais
temps.
Selon les estimations des gardes-côtes, la fuite dégage environ
191'000 litres de pétrole par jour dans l'océan. A titre de
comparaison, la marée noire de l'Exxon Valdez en Alaska en 1989
avait libéré 50 millions de litres de pétrole.
agences/jeh
Recherches des disparus abandonnées
Les gardes-côtes américains avaient suspendu vendredi les recherches de onze ouvriers portés disparus après le naufrage de la plateforme.
Ils sont présumés morts, ont annoncé les gardes-côtes.
Les onze disparus se trouvaient probablement sur le pont de la plate-forme, tout près de l'explosion.
La plate-forme Deepwater Horizon, du groupe Transocean Ltd, a coulé jeudi après s'être embrasée mardi, alors qu'elle venait d'achever le forage d'un puits à 68 kilomètres de la côte de la Louisiane.
Après trois jours de recherches par bateau et par avion sur plus de 13'000 km2, "nous avons atteint le point où les espoirs raisonnables de survie ont disparu", a indiqué l'amiral Mary Landry, des gardes-côtes.