Le dessin animé , en 3D et qui dure un
peu plus de trois minutes, vise apparemment à faire pression sur
les autorités israéliennes. Il dépeint le père du prisonnier, Noam
Shalit, que l'on voit déambuler, devenant de plus en plus vieux,
dans des rues désertes d'une ville d'Israël.
Un message sordide
En off, on entend la voix réelle de son fils - des extraits
d'anciens enregistrements de l'otage - exhorter le gouvernement
israélien à obtenir sa libération en échange de détenus
palestiniens. A la fin du film, Gilad Shalit est remis aux
Israéliens dans un cercueil entouré du drapeau israélien. Mais ce
n'était qu'un mauvais songe: "L'espoir demeure", assure le
narrateur.
Le message du dessin animé est destiné à avertir Israël que si
l'échange de prisonniers ne s'effectue pas rapidement, le sort de
Gilad Shalit sera semblable à celui du pilote israélien Ron Arad,
enlevé au Liban sud en 1986 et présumé mort en captivité.
"Nous prévenons la société sioniste que le soldat capturé par les
Brigades al-Qassam (la branche armée du Hamas) et d'autres factions
palestiniennes connaîtra le même sort que celui du pilote sioniste
Ron Arad, disparu sans laisser de traces", peut-on entendre sur la
vidéo en hébreu et en arabe.
Israël condamne
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a vivement condamné "l'exploitation cynique par
les chefs du Hamas des sentiments de la famille Shalit" qui "montre
plus que tout le caractère terroriste de cette organisation".
Début mars, Benjamin Netanyahu avait déclaré qu'Israël attendait
toujours la réponse du Hamas à sa proposition de libérer des
prisonniers palestiniens en échange de Gilad Shalit, dans le cadre
de négociations indirectes menées par un médiateur allemand (lire
ci-contre).
afp/jeh
Israël d'accord sur le principe d'un échange
Benjamin Netanyahu avait déjà évoqué la possibilité d'échanger des prisonniers palestiniens contre le caporal Shalit, âgé de 23 ans et qui a aussi la nationalité française.
Il est en revanche opposé à la libération de certains Palestiniens "symboles du terrorisme", que réclame le Hamas.
L'Etat hébreu serait prêt à libérer 450 prisonniers palestiniens en échange de son soldat, enlevé le 25 juin 2006 à la lisière de Gaza, en territoire israélien, par trois groupes armés palestiniens, dont l'un relevant du Hamas.
Mais le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, fait porter la responsabilité de l'échec des discussions sur ce qu'il appelle l'"intransigeance" d'Israël.