Publié

L'ADN ne résoudra pas l'affaire Grégory

Jean-Marie Villemin se recueille sur la tombe de son fils. C'était en octobre 1985.
Jean-Marie Villemin se recueille sur la tombe de son fils. C'était en octobre 1985.
Des tests ADN n'ont pas permis la percée espérée dans l'affaire Grégory. Personne n'a pu être identifié dans les comparaisons effectuées et l'ADN ne correspond pas non plus à celui de l'homme qui avait été suspecté du crime avant d'être assassiné par le père de l'enfant.

Des recherches sur des traces d'ADN n'ont pas permis la percée
espérée dans l'enquête en France sur l'assassinat en 1984 du petit
Grégory Villemin, dans l'est du pays, l'une des plus grandes
énigmes criminelles des dernières décennies, selon la presse.

Aucun profil identifié

L'enquête avait été rouverte en décembre 2008 dans l'espoir que
les progrès scientifiques puissent, grâce à des analyses
génétiques, conduire au meurtrier du petit garçon de 4 ans,
retrouvé noyé et ligoté dans la rivière Vologne. Des empreintes
génétiques ont été retrouvées sur les cordelettes qui entravaient
l'enfant, ainsi que sur des lettres envoyées par le "corbeau" qui
harcelait la famille de l'enfant, par courrier ou par des coups de
téléphone anonymes.



Les prélèvements ADN sur des scellés remontant à l'assassinat du
petit Grégory Villemin en 1984 ne correspondent à aucun profil
génétique parmi quelque 150 protagonistes de l'affaire, et ne
mènent donc à aucune piste, a affirmé mardi soir le quotidien L'Est
républicain. Selon un autre journal, Le Parisien/Aujourd'hui en
France, l'enquête s'oriente désormais vers une nouvelle analyse de
la voix du corbeau.

Des voix analysées

Les enregistrements avaient déjà été analysés dans le passé par
des experts, sans résultat concluant. Mais l'article évoque
mercredi "un avocat du dossier", qui a la "certitude" que les
progrès de la science permettront une "analyse plus pertinente
aujourd'hui". "Le but premier consiste à savoir s'il s'agit d'une
voix d'homme ou de femme. Mais une identification plus précise est
très complexe", car "la voix évolue, notamment à cause du stress",
explique le lieutenant-colonel Bruno Vanden-Berghe, directeur
adjoint de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie
nationale (IRCGN), cité par le quotidien.



Un mois après l'assassinat du petit Grégory, un cousin de la
famille Villemin, Bernard Laroche, avait été inculpé pour
l'assassinat et incarcéré. Relâché en février 1985 tout en restant
inculpé, il avait été tué d'un coup de carabine par le père de
l'enfant, Jean-Marie Villemin. En juillet 1985, c'était au tour de
la mère, Christine Villemin, d'être écrouée pendant quelques jours
pour l'assassinat de son fils. Elle a été totalement innocentée en
février 1993.



afp/ps

Publié