Des enregistrements réalisés lors de la dernière campagne de
recherches à l'été 2009 par le sous-marin Emeraude, ont été étudiés
par un nouveau logiciel, qui a permis "de déterminer et
d'identifier les bips de ces boites noires", a fait savoir jeudi le
ministère français de la Défense. Ces données ont donc été
recueillies quand les enregistreurs émettaient encore un
signal.
"On est extrêmement prudents" cependant, ont précisé les services
d'Hervé Morin. Si une nouvelle campagne de recherches va reprendre,
après "une étude très très fine des reliefs en profondeur", il est
possible que les boites restent inaccessibles aux moyens techniques
actuels. De plus, les boîtes n'émettent plus depuis quelques
temps.
Enfin une explication?
La Défense a transmis le dossier au bureau d'enquêtes et
d'analyses (BEA). "Cette information doit être à présent vérifiée
et validée par nos équipes et avec nos équipes sur les bateaux", a
déclaré une porte-parole de BEA.
Seules les boîtes noires permettraient de comprendre les causes
exactes de l'accident, selon le BEA. Il estime pour l'heure que les
sondes Pitot mesurant la vitesse défectueuse ne pouvaient expliquer
à elles seules les causes de l'accident. Le BEA a décidé de
prolonger jusqu'au 25 mai sa troisième phase de recherche.
L'Airbus A330-200 d'Air France-KLM s'est abîmé le 1er juin 2009 en
plein milieu de l'Atlantique, quelques heures après son décollage
de Rio Janeiro, tuant les 228 personnes qui étaient à bord.
agences/boi
Extrême prudence
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a souligné qu'il faut "rester extrêmement prudent pour le moment, parce que c'est une zone de localisation, il faut ensuite voir s'il y a possibilité de récupérer ces boîtes noires, à quelle profondeur elles sont, sur quel périmètre".
"Ce serait évidemment une très bonne nouvelle pour tous. D'abord pour les familles des victimes de ce vol et puis pour nous tous parce que ça fait près d'un an que nous attendons avec impatience de savoir ce qu'il s'est réellement passé sur le vol Rio-Paris", a-t-il ajouté.