Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement
armés avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant
touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay,
faisant 166 morts et plus de 300 blessés.
La peine capitale contre Mohammed Ajmal Amir Kasab a été prononcée
par le juge M.L Tahaliyani en vertu de quatre chefs, à savoir ceux
de meurtres, actes de guerre contre l'Inde, complot et terrorisme.
"Il devrait être pendu par le cou jusqu'à ce qu'il meure", a-t-il
déclaré.
Une peine "proportionnelle"
Kasab, vêtu de la longue chemise blanche traditionnelle de sa
région natale au Pakistan, le Punjab, s'est pris la tête entre les
mains sur le banc des accusés, fixant le sol, tandis que le juge
prononçait la peine.
Avant de rendre le verdict, le juge avait demandé au jeune homme
s'il souhaitait s'exprimer. Kasab n'a rien répondu, faisant
simplement un geste dédaigneux de la main. Le juge a déclaré que la
peine devait être proportionnelle au crime et que la peine de mort
était nécessaire pour que le public garde confiance dans le système
judiciaire indien. "Je ne vois aucun exemple de peine inférieure
que la mort dans une affaire d'actes de guerre contre l'Inde, de
meurtres et d'actes terroristes", a-t-il ajouté.
Preuves accablantes
Le rôle de Kasab dans le massacre à la gare, qui avait fait 52
morts, a été reconnu à l'aide de preuves "accablantes" telles des
empreintes digitales ou des captures d'écran de caméras de
sécurité. Ce Pakistanais était le seul accusé survivant du
commando.
Les neuf autres membres ont été tués lors de l'intervention des
forces de l'ordre. L'Inde a imputé les attentats, qualifiés par la
presse de "11 septembre de l'Inde", au groupe extrémiste
Lashkar-e-Taïba (LeT) basé au Pakistan, et a suspendu jusqu'en
février dernier le dialogue de paix avec le Pakistan, son voisin
rival.
afp/ps