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Marée noire: BP cherche des solutions

Plus de 13 millions de litre de pétrole ont déjà fui dans le Golfe du Mexique.
Plus de 13 millions de litre de pétrole ont déjà fui dans le Golfe du Mexique.
La compagnie pétrolière BP devait choisir lundi entre trois nouvelles options pour tenter de colmater la fuite qui est à l'origine de la marée noire dans le Golfe du Mexique, après le retrait samedi du dôme géant sur lequel des cristaux de glace s'étaient formés, empêchant tout pompage.

Les responsables de BP, exploitant du site et responsable du
nettoyage de la marée noire, ont annoncé lundi considérer
différentes options pour cesser l'écoulement de 750'000 litres de
pétrole brut par jour du puits situé à quelque 2km sous
l'eau.



Selon Mark Proegler, porte-parole de la compagnie, aucune décision
n'a encore été prise pour le moment, mais la compagnie devrait se
décider dans la journée de lundi.

Trois options à l'étude

L'option qui semble se dégager serait de placer un second dôme,
plus petit, sur la principale fuite, en espérant que cela empêche
la formation de cristaux de glace. Ce nouveau dôme pourrait être
placé d'ici le milieu de la semaine, selon des responsables. "Nous
allons prendre la première option qui se présente à nous et nous
pensons que ce sera le (dôme de confinement)", a estimé le
directeur des opérations de BP, Doug Suttles.



Une seconde option consisterait à couper le tuyau sous-marin,
relié à la plate-forme et par lequel s'échappe le pétrole, pour le
connecter à un plus gros qui acheminerait le pétrole vers un navire
en surface. Cette technique, jugée délicate, n'a pas la préférence
des ingénieurs pour le moment car elle pourrait accroître
l'écoulement de pétrole.



La dernière option serait d'injecter de la boue et du ciment dans
la valve de sécurité du puits de pétrole, une pièce qui était
censée arrêter l'écoulement de pétrole après l'explosion sur la
plate-forme. Cette technique, destinée à boucher le puits, devrait
prendre deux à trois semaines.

De nombreux risques

Philip Johnson, un professeur d'ingénierie pétrolière de
l'université d'Alabama, a jugé possible de dévier la fuite de
pétrole vers la surface, en coupant la colonne montante et en
glissant une plus grosse gaine sur l'extrémité sectionnée. "C'est
une option très tentante", a-t-il déclaré. "Le risque intervient
lorsque vous coupez le tuyau, l'écoulement s'accroît alors... C'est
une option effrayante, mais il y a une chance raisonnable qu'ils
s'en tirent".



Philip Johnson était moins optimiste sur le fait qu'un plus petit
dôme de confinement soit moins exposé à la formation de cristaux de
glace. "Mon intuition est que ça va certainement geler de toute
manière", a-t-il dit. "Mais, je pense qu'ils devraient tenter tout
ce qui est possible".



La marée noire est due à l'explosion, le 20 avril, de la
plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, exploitée par BP, qui a
fait 11 morts. Une canalisation reliant le puits à la plate-forme,
qui a sombré par le fond le 22 avril, s'est rompue en plusieurs
points. Depuis l'accident, à environ 80km au large de la Louisiane,
quelque 13,25 millions de litres de pétrole ont été déversés dans
le Golfe du Mexique.



BP a commencé à construire un puits pétrolier de secours, qui
devrait être achevé dans plusieurs mois. Samedi, des boulettes de
pétrole ont atteint, pour la première fois, une plage très
fréquentée de l'île Dauphin, en Alabama, à environ 160 kilomètres
de la plate-forme.



agences/lan

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Des coûts de plus de 350 millions de dollars

Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi que la marée noire dans le Golfe du Mexique lui avait déjà coûté 350 millions de dollars (plus de 270 millions d'euros).

Le groupe, qui avait évalué jusqu'à la semaine dernière le coût de la catastrophe à six millions de dollars, a ajouté que "le coût à ce jour de cette réaction s'élève à environ 350 millions de dollars".

Cette annonce pesait sur le cours du groupe à la Bourse de Londres: l'action BP perdait 0,34% à 552 pence vers 09H05 GMT, signant ainsi la seule baisse au sein des valeurs vedettes britanniques dans un marché qui s'envolait de 4,60%.