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La réforme de Wall Street adoptée par le Sénat

Le projet adopté par le Sénat doit maintenant faire l'objet d'une synthèse avec celui adopté au mois de décembre par la Chambre des représentants.
Le projet adopté par le Sénat doit maintenant faire l'objet d'une synthèse avec celui adopté au mois de décembre par la Chambre des représentants.
Le Sénat des Etats-Unis a approuvé jeudi la plus vaste refonte du système de régulation financière depuis les années 1930. Prioritaire pour Barack Obama, elle est une réponse à la récente crise financière qui a affecté l'économie et les contribuables américains.

Alors que Wall Street a subi jeudi soir sa prise crise de l'année , les
sénateurs ont approuvé le texte par 59 voix contre 39 et après
plusieurs mois de débats législatifs.



Le projet adopté par le Sénat doit maintenant faire l'objet d'une
synthèse avec celui adopté au mois de décembre par la Chambre des
représentants. Le texte définitif sera adressé au président
américain qui pourrait être en mesure de le ratifier le mois
prochain.

Fini de jouer

"On ne pourra plus parier avec l'argent
des gens", a déclaré le chef de la majorité démocrate Harry Reid
devant la presse à l'issue du vote. "Lorsque ce projet de loi sera
promulgué, le rodéo à Wall Street sera terminé", a-t-il
martelé.



Il a également salué les quatre républicains "courageux" qui ont
voté pour le texte. Deux démocrates qui voulaient obtenir des votes
sur leurs amendements ont toutefois voté "non".



Barack Obama avait réagi jeudi après-midi après le premier vote
marquant la clôture des débats. Il s'était félicité du fait que les
tentatives des "hordes de lobbyistes" de Wall Street ne soient pas
parvenues à bloquer le projet de loi.

Critiques

Si quatre républicains ont voté avec la majorité jeudi, le vote
est resté marqué par une virulente critique de la part du reste de
l'opposition.



"Ce projet de loi promet de ralentir la croissance économique car
il place un fardeau régulateur sur les entreprises, petites ou
grande", a déclaré le républicain Richard Shelby devant le Sénat en
affirmant que "les Américains méritent mieux".



ats/cht

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Eviter une nouvelle crise

Le projet de loi vise à éviter une répétition de la grave crise financière qui a culminé à l'automne 2008. Il prévoit notamment la création d'un organisme de protection du consommateur financier au sein de la banque centrale (Fed).

Le texte empêche également le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

Il prévoit aussi une régulation plus stricte de l'immense marché des produits dérivés, qui ne seraient plus commercialisés que sur des plateformes transparentes, et non de gré à gré.

Le texte interdit aussi aux banques d'en commercialiser certains, appelés "swaps", qui consistent à échanger soit des actifs soit des flux financiers. Cette dernière mesure jugée draconienne ne fait pas l'unanimité au Sénat. Elle pourrait subir des modifications lors des négociations à venir avec la Chambre.

Au cours des trois dernières semaines, les sénateurs ont examiné près de 60 amendements. Des dizaines d'autres mesures proposées ont été écartées. Parmi les mesures adoptées figure un texte donnant au représentant américain au Fonds monétaire international (FMI) la possibilité de s'opposer aux "sauvetages d'Etats étrangers" par le contribuable américain via des prêts du FMI, si ces derniers étaient "susceptibles de ne pas être remboursés".

Un autre texte encore est destiné à mieux encadrer les agences de notation. Il crée une entité intermédiaire entre elles et les institutions financières qu'elles évaluent.