Incertitude sur le sort du cerveau présumé des attentats à Paris. Le suivi en direct

La couverture des événements liés aux attentats de Paris minute par minute reprendra jeudi matin à 05h30. Dans l'intervalle, le suivi de l'actualité continue sur RTSinfo et RTS La Première.

Interpol a identifié 5800 djihadistes étrangers, sur un total estimé à 25'000, qui ont rejoint les groupes djihadistes dans des pays comme la Syrie ou l'Irak, a déclaré mercredi le chef de l'organisation internationale de coopération policière.

Il a estimé qu'il fallait davantage de coopération entre les pays dans ce domaine."L'information est la base du travail de la police. Cette information doit être partagée avec Interpol", a-t-il dit.

La chancelière allemande Angela Merkel a défendu la décision "difficile" d'annuler le match Allemagne-Pays-Bas mardi soir, au moment où son ministre de l'Intérieur essuie critiques et quolibets pour avoir refusé d'en expliquer les causes.

Il y avait des risques pour la sécurité

De son côté, le journal allemand Bild affirme que "plusieurs bombes" menaçaient d'exploser lors de la rencontre, citant un rapport secret d'une agence de renseignements étrangère.

"Il y a une faille dans le renseignement en amont", alors que les terroristes ont pour eux "la quantité et la qualité".

L'analyse du professeur de relations internationales Frédéric Encel:

La ville de Saint-Denis s’est réveillée dans une ambiance de guerre:

Le point avec Annabelle Durant à Saint-Denis dans le 19h30:

Le gouvernement français a interdit les marches pour le climat prévues en marge de la conférence sur la lutte contre le changement climatique pour des raisons de sécurité après les attentats du 13 novembre, a annoncé la présidence française de la COP21.

Le gouvernement a décidé de ne pas autoriser les marches pour le climat prévues sur la voie publique à Paris et dans d'autres villes de France.

En revanche, la totalité des manifestations organisées dans les espaces fermés et aisément sécurisables seront maintenues, ajoute-t-elle.

L'opération policière a été lancée à 4h45 mercredi sur la foi d'un témoignage lundi "sur la présence en France d'Abdelhamid Abaaoud", selon François Molins.

Le RAID a interpellé trois hommes lors de l'opération et retrouvé deux survivants dans les gravats. Au moins 5000 munitions ont été tirées par la police durant l'affrontement.

Selon les premiers éléments de l’enquête "l’explosion est consécutive à une femme portant une ceinture explosive" , a-t-il ajouté.

François Molins a en outre indiqué que le cerveau présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, ainsi que le supect-clé des attaques Salah Abdeslam ne figurent pas parmi les personnes en détention.

Le portrait de Abdelhamid Abaaoud dans le 19h30:

L'identité des personnes interpellées mercredi matin, "est en cours de vérification", tout comme celle des victimes, qui sont au nombre d'"au moins deux".

Il n'y a pas de bilan précis du nombre définitif et des identités des personnes décédées, si ce n’est qu’il y a au moins deux morts

Au total, huit personnes sont en garde à vue, a précisé le procureur.

Le procureur de Paris François Molins a indiqué lors d'une conférence de presse que le commando neutralisé mercredi matin par l'action du RAID "pouvait passer à l'acte".

Au regard de leur armement et de leur organisation tout porte à croire que ce groupe pouvait passer à l'acte

Le président français François Hollande et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ont évoqué lors d'un entretien téléphonique l'adoption "le plus rapidement possible" d'une résolution contre le terrorisme au Conseil de sécurité, a indiqué la présidence française.

Le dispositif pour assurer la sécurité en Suisse après les attentats terroristes de Paris suffit pour l'instant, estime le Conseil fédéral. Il a renoncé mercredi à prendre de nouvelles mesures.

Interview de la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga:

Keystone - Dominic Steinmann

Il n'est pas exclu que, compte tenu des éléments retrouvés sur place, il y ait un troisième terroriste qui ait été tué

Le groupe américain Eagles of Death Metal (EODM), qui se produisait sur la scène du Bataclan à Paris lors des attentats de vendredi, a réclamé "amour et compassion" dans un communiqué.

La formation californienne s'est exprimée pour la première fois depuis le carnage, se disant "horrifiée" et "toujours en train d'essayer de surmonter ce qui s'est passé".

Vive la musique, vive la liberté, vive la France et vive EODM

Le groupe a confirmé être de retour aux Etats-Unis et a annoncé la suspension de ses concerts jusqu'à nouvel ordre.

L'armée de l'air russe a massivement bombardé des sites de l'Etat islamique dans les provinces de Rakka, Alep, Idlib et Daïr az Zour, a annoncé le chef des opérations militaires russes en Syrie, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti.

L'aviation russe a en outre reçu l'ordre de tirer à vue sur les camions-citernes transportant des produits pétroliers dans les zones contrôlées par l'organisation Etat islamique (EI), a-t-il précisé.

Signe de la tension résultant des événements de ces derniers jours en France, des alertes à la bombe ont été signalées dans plusieurs pays d'Europe, notamment au Danemark et au Vatican. Deux avions d'Air France à destination de Paris ont aussi été déroutés aux Etats-Unis.

Selon la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, la Suisse ne semble toujours pas une cible directe des terroristes et il n'existe pas d'indice de lien entre les auteurs des attentats de Paris et la Suisse.

"Les actes commis à Paris sont inacceptables", a relevé Simonetta Sommaruga. Il serait toutefois faux d'y réagir par des mesures symboliques.

Le dispositif pour assurer la sécurité en Suisse suffit pour l'instant. Le Conseil fédéral a renoncé à prendre de nouvelles mesures. La Suisse va continuer à surveiller la situation de très près de manière à pouvoir réagir si nécessaire.

Les autorités examinent la possibilité d'un soutien subsidiaire de l'armée aux gardes-frontière et de ressources accrues pour le Service de renseignement de la Confédération (SRC), l'Office fédéral de la police (fedpol) et le Département des affaires étrangères.

L'homme qui expliquait face caméra avoir hébergé plusieurs personnes dans l'appartement pris d'assaut mercredi matin à Saint-Denis avait été condamné à 8 ans de prison en 2008 pour la mort d'un homme, selon plusieurs médias français.

L'individu, Jawad B., avait tué "son meilleur ami" pour une affaire de portable volé, relate Libération. Charles Morel, son avocat, l'a formellement reconnu, ajoute le journal français. L'homme pourrait faire partie des sept personnes interpellées dans la matinée.

"Je ne les connais pas du tout. On m'a demandé d'héberger, j'ai rendu service", affirmait Jawad B. mercredi matin, en référence aux terroristes présumés logés dans l'appartement.

Devant l'Assemblée nationale, à l'occasion des questions au gouvernement, le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve a indiqué que l'opération à Saint-Denis avait fait "au moins deux morts, peut-être davantage."

Le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir procédé à 118 nouvelles perquisitions administratives dans la nuit de mardi à mercredi. Vingt-cinq personnes ont été placées en garde à vue et 34 armes ont été saisies.

En trois jours, il a été procédé à 64 interpellations ayant conduit à 60 gardes à vue, à la saisie de 75 armes dont 11 armes de guerre. Cent dix-huit assignations à résidence ont en outre été prononcées.

Le journaliste David Thompson, généralement très bien informé sur les réseaux djihadistes, affirme que juste avant les attentats de Paris, des Français auraient quitté Raqqa, fief du groupe Etat islamique en Syrie, pour Mossoul, l'autre bastion de l'EI en Irak.

Ces mouvements auraient permis d'éviter la riposte de Paris, qui a intensifié ses frappes contre l'organisation extrémistes en Syrie suite aux attentats.

"Une opération policière particulièrement périlleuse et lourde vient de s'achever. Elle visait à neutraliser cette nuit des terroristes logés à Saint-Denis qui sont en lien avec les auteurs des attentats et des crimes odieux de vendredi soir", a dit le président français lors d'un discours devant le Rassemblement des maires, à Paris.

Ces actions nous confirment une fois encore que nous sommes dans la guerre (...). C'est le pays tout entier qui a été attaqué.

"Ce qu'ont voulu viser les terroristes, c'est l'idée même de la France, ce qu'elle représente", a ajouté le président français.

François Hollande a aussi appelé les Français à ne pas céder "à la peur", "la stigmatisation" et "la surenchère".

Aucun acte xénophobe, antisémite, antimusulman ne doit être toléré.

Le journaliste David Thomson est un spécialiste des réseaux djihadistes. Il estime que des cellules terroristes très radicales, motivées et très bien entraînées peuvent désormais passer à l’action à peu près partout.

France24

La Suisse participera au conseil d'urgence des 28 ministres européens de l'Intérieur qui aura lieu vendredi à Bruxelles, a appris la RTS. Ce conseil urgent a été convoqué à la suite des attentats de Paris.

Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale en charge de justice et police, se rendra dans la capitale européenne et y prendra part. Le sommet vise à "renforcer la réponse européenne" et "accélérer la mise en œuvre des mesures décidées" pour lutter contre le terrorisme.

Le type d’assaut donné à Saint-Denis est dangereux pour les groupes d’intervention, mais aussi pour la population environnante. Comment se prépare ce type d’intervention? L'interview d'Alexandre Vautravers, expert militaire et professeur au Global Institute à Genève.

RTS

Le porte-avions français Charles-de-Gaulle a appareillé mercredi de Toulon (sud-est de la France) pour se rendre en Méditerranée orientale afin de participer à la lutte contre l'EI.

Le Charles-de-Gaulle et ses 26 chasseurs -18 Rafale et huit Super-Etandard - mettra quelques jours pour se rendre sur cette zone, au large de la Syrie ou du Liban, contre environ un mois pour rejoindre le golfe arabo-persique, sa mission initiale.

Les 129 victimes des attentats de Paris vendredi ont toutes été identifiées, ont indiqué mercredi les autorités françaises.

"A ce jour, une identité a pu être donnée aux corps des victimes décédées, soit 129 à ce jour, et (...) une centaine de familles ont pu se recueillir sur la dépouille de leur proche à l'Institut médico-légal", peut-on lire dans le compte rendu du Conseil des ministres.

François Molins, Procureur de la République, confirme que la police visait Abdelhamid Abaoud, organisateur présumé des attentats de Paris. Mais la présence du djihadiste belge n'est pas confirmée.

La mort de deux terroristes, une femme kamikaze et un homme abattu a aussi été confirmée.

L'interpellation de 7 suspects a aussi été annoncée, dont 5 qui se trouvaient dans l'appartement visé. L'homme qui avait fourni le logement et une de ses connaissances ont également été appréhendés dans les environs immédiats. L'identité de toutes ces personnes n'est pas encore établie.

Les informations de plusieurs médias concernant les préparatifs d'un nouvel attentat dans le quartier de la Défense, et qui auraient poussé la police à agir, n'ont en revanche pas été confirmées.

Le conseil des ministres a examiné mercredi le projet de loi prolongeant l'état d'urgence en France pour trois mois. Le texte sera examiné jeudi à l'Assemblée nationale et vendredi au Sénat.

Ce projet de loi modifie notamment le régime des assignations à résidence "à toute personne à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public", est-il précisé dans le compte rendu du conseil des ministres.

Il interdit de mener des perquisitions administratives dans "les locaux affectés à l'exercice d'un mandat parlementaire ou à l'activité professionnelle des avocats, magistrats ou journalistes".

Le texte ouvre en outre "la possibilité de dissoudre les associations ou groupements de faits qui participent, facilitent ou incitent à la commission d'actes portant une atteinte grave à l'ordre public, et qui comportent en leur sein des personnes assignées à résidence".

Le porte-parole du Gouvernement indique que l'opération antiterroriste à Saint-Denis est terminée.

Plusieurs médias annoncent que deux nouvelles personnes ont été interpellées. Il s'agirait de deux personnes présentes dans un appartement voisin.

Les trois autres suspects ont été appréhendés dans l'appartement visé et deux autres dans les environs immédiats.

L'Elysée suit les événements de Saint-Denis. François Hollande en compagnie de Christiane Taubira (Justice), Manuel Valls (Premier ministre), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Bernard Cazeneuve (Intérieur).

Une habitante du quartier a été réveillée par les coups de feu, mais a cru que c'était une voiture en feu, car "on a l'habitude dans le quartier".

AFP - Lionel Bonaventure

Le Conseil français du culte musulman, organe représentatif de l'islam, annonce qu'il va diffuser auprès des quelque 2500 mosquées de France un "texte solennel" condamnant "sans ambiguïté" toute "forme de violence ou de terrorisme", en vue du prêche de vendredi prochain.

Aucun explosif n'a été trouvé à bord de deux vols Air France à destination de Paris, qui avaient été déroutés mardi soir après leur décollage des Etats-Unis à la suite de menaces anonymes évoquant la présence d'une bombe à bord, ont indiqué les autorités.

La Police nationale précise sur Twitter que l'opération de son unité d'élite est toujours en cours et que 5 policiers ont été légèrement blessés.

Les frappes aériennes menées par la France et la Russie au cours des dernières 72 heures dans le nord de la Syrie ont causé la mort de 33 djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

>> Lire : Une trentaine de djihadistes seraient morts dans les frappes aériennes en Syrie

Abdelhamid Abaaoud  est un djihadiste belge de 28 ans devenu un membre très actif du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Né en 1987 dans la commune bruxelloise de Molenbeek, il se fait appeler Abou Omar Soussi, du nom de la région du sud-ouest du Maroc dont sa famille est originaire, ou Abou Omar al-Baljiki (Abou Omar "le Belge").

Le suspect-clé dans ces attaques, Salah Abdeslam, qui a de fortes attaches lui aussi à Molenbeek et qui est activement recherché, connaissait Abaaoud. Ils apparaissent tous les deux dans des dossiers criminels de droit commun en Belgique. "Abou Omar al-Baljiki" avait déjà fait la une des journaux belges début 2014 après avoir emmené en Syrie son petit frère Younes, 13 ans.

Il aurait rejoint d'autres combattants belges, rassemblés dans une brigade d'élite de l'EI. Il apparaît dans une vidéo de l'EI où il se vante de commettre des atrocités, s'adressant goguenard à la caméra au volant d'un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune.

>> Lire : "Il jouait un rôle de croque-mort, avec sa brigade francophone, en Syrie"

Il a le profil d'un individu de la "classe moyenne", a souligné mardi le quotidien flamand De Morgen. Selon le journal, le jeune homme avait été envoyé par son père, commerçant, dans un collège chic de la commune résidentielle d'Uccle, dans le sud de Bruxelles.

"Nous avions une belle vie, oui, même une vie fantastique ici. Abdelhamid n'était pas un enfant difficile et c'était devenu un bon commerçant. Mais tout à coup, il est parti pour la Syrie. Je me suis demandé tous les jours pour quelle raison il s'est radicalisé à ce point. Je n'ai jamais reçu de réponse", avait déclaré en janvier son père, Omar Abaaoud, à la Dernière Heure.

Le plus connu des quelque 500 Belges partis combattre en Syrie ou en Irak est surtout lié à la "cellule de Verviers". Le 15 janvier, une semaine après les attentats de janvier à Paris, la police belge avait donné l'assaut dans une maison de cette ville de l'est de la Belgique, tuant deux de ses occupants, qui selon les enquêteurs s'apprêtaient à cibler les forces de l'ordre. Abaaoud n'était pas sur place mais, début février, il a revendiqué avoir "planifié" ces attentats.

>> Voir le portrait dessiné par le 19:30 :

Le Procureur de la République confirme la mort d'une femme kamikaze et l'interpellation de 3 personnes dans l'appartement visé.

Deux autres personnes ont été interpellées à proximité immédiate de l'immeuble.

Aucune information n'a été donnée sur l'identité de ces personnes.

Retrouvez sur cette carte les lieux des attaques de vendredi, ainsi que les différents endroits des arrestations et de l'assaut à St-Denis.

Parmi les terroristes tués, une femme se serait fait exploser, indiquent des sources policières à l'afp.

Il resterait encore une personne retranchée.

Deux personnes visées par l'opération policière auraient été tuées, selon une source policière relayée par l'agence Reuters.

Plusieurs détonations ont été entendues sur les lieux de l'assaut. Elles ont ensuite cessé. On ignore encore à quel stade en est l'opération.

Au moins une personne a été tuée dans l'appartement visé par l'assaut policier mené mercredi matin à Saint-Denis, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

L'identité de cette victime n'a pas été précisée. Des policiers ont été blessés durant cet assaut.

L'opération antiterroriste à Saint-Denis viserait le neuvième suspect qui, selon une vidéo, faisait partie du commando qui s'en est pris à des terrasses de cafés et de restaurants vendredi soir.

La chaîne de télévision BFM TV parle quant à elle d'un "gros poisson". Elle évoque même une possible présence sur les lieux du commanditaire présumé des attentats de Paris, un Belge âgé de 27 ans qu'on croyait en Syrie.

Lancement d'un opération antiterroriste dans le centre-ville de Saint-Denis, au nord de Paris. Une fusillade éclate.

>> Retrouvez le suivi minute par minute des événements de : Le match Allemagne - Pays-Bas annulé "pour raisons de sécurité", le suivi en direct

>> Retrouvez le minute par minute de la journée de : "Nous vaincrons Daech ensemble", affirme John Kerry à Paris

>> Tous les événements de : Un homme activement recherché en lien avec les attentats de Paris

>> Enfin, le suivi des attentats de : Plus de 128 morts vendredi soir dans six attaques au coeur de Paris

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