Les Catalans se sont rendus aux urnes dans un contexte tendu. [Keystone - Divers]
Publié Modifié

"Il n'y a pas eu de référendum d'autodétermination en Catalogne", pour Mariano Rajoy

- Le bras de fer redouté entre séparatistes catalans et pouvoir espagnol a eu lieu dimanche. La police nationale a fait usage de la force pour empêcher la tenue du référendum sur l'indépendance de la Catalogne. Des urnes et des bulletins de vote ont été saisis à travers la région dès l'ouverture des bureaux de vote. Des heurts ont opposé des votants et les forces de l'ordre.

- Au moins 91 personnes ont été blessées et près de 800 au total ont dû recevoir une assistance médicale. De son côté, Madrid fait état de 12 blessés parmi les forces de l'ordre. Madrid et Barcelone se renvoient la responsabilité des incidents.

- Dans une conférence de presse à l'issue de la consultation, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a répété que Madrid ne reconnaissait pas la légitimité du scrutin et estimé que "l'Etat de droit s'était imposé en Catalogne en empêchant le référendum".

- Les tensions n'ont pas empêché des milliers de Catalans, de Gérone à Barcelone ou Figueras, de se masser devant les bureaux de vote pour participer à ce scrutin interdit par la justice, lançant un défi sans précédent à l'Etat espagnol.

Suivi assuré par Tamara Muncanovic, Mathieu Henderson et Pauline Turuban

22h00

Synthèse et fin du suivi en direct

C'est maintenant la fin de ce suivi minute par minute, merci de l'avoir suivi. Voici les principales informations à retenir de cette journée de référendum en Catalogne:

- Bien que Madrid ait décrété le scrutin illégal, de longues files d'attente se sont formées dimanche dans toute la région devant les lieux désignés comme bureaux de vote. La participation reste à ce stade la grande inconnue.

- Dès l'ouverture des bureaux de vote et pendant toute la journée, la police espagnole a eu recours à la force pour empêcher la tenue du scrutin, à coups de matraques et de balles en caoutchouc, confisquant des urnes et fermant des bureaux de vote. Barcelone a été particulièrement le théâtre d'affrontements.

- Les heurts entre forces de l'ordre et partisans du scrutin ont fait au moins 90 blessés dont deux graves. Selon le département de la Santé catalan, près de 800 personnes au total ont été prises en charge.

- Barcelone et Madrid se renvoient la responsabilité des incidents. Le leader séparatiste Carles Puidgemont a dénoncé une violence injustifiée. Le ministère de l'Intérieur espagnol parle de son côté de 12 policiers blessés et estime que les séparatistes sont seuls responsables des événements.

- Lors d'une allocution télévisée en soirée, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a estimé que les forces de sécurité avaient "fait leur devoir" en Catalogne et "respecté le mandat de la justice". Il s'est félicité de ce que "l'Etat de droit restait en vigueur avec toute sa force".

- Le dépouillement a débuté. On ignore encore quand seront connus les premiers résultats.

20h45

Nouveau bilan en termes de blessés

Le gouvernement catalan fait état dimanche soir de 91 blessés et 761 personnes accueillies dans les hôpitaux et centres de santé.

20h20

Mariano Rajoy rejette la légitimité du scrutin

Pour la première fois de la journée, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a pris la parole peu après la fin de la consultation. "Il n'y a pas eu de référendum d'auto-détermination aujourd'hui en Catalogne", a-t-il déclaré, estimant que "la plupart des Catalans [avaient] refusé" d'y participer.

Le Premier ministre espagnol a encore remercié la police d'avoir accompli sa mission, malgré un nombre de blessés "regrettable", et a promis "de ne pas tourner le dos au dialogue à condition que la loi soit respectée". "L'Etat de droit reste en vigueur avec toute sa force", a-t-il encore martelé.

"Il n'y a pas eu de référendum", selon Mariano Rajoy
"Il n'y a pas eu de référendum", selon Mariano Rajoy / L'actu en vidéo / 1 min. / le 1 octobre 2017

20h05

Une observatrice du scrutin catalan "choquée"

La parlementaire israélienne Ksenia Svetlova est l'un des 30 observateurs internationaux invités par le gouvernement catalan pour suivre la tenue du référendum d'indépendance. Elle se dit "choquée" par l'usage de balles en caoutchouc.

Une observatrice du scrutin catalan "choquée"
Une observatrice du scrutin catalan "choquée" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 1 octobre 2017

20h00

Fermeture des bureaux de vote

Les bureaux de vote ont fermé en Catalogne et le dépouillement a commencé. On ignore si les résultats seront connus dans la soirée. Les autorités catalanes n'ont pas encore fait de déclaration concernant la participation ou les tendances du vote.

19h30

Retour sur une journée émaillée de violences

Catalogne: la journée du référendum marquée par les violences
Catalogne: la journée du référendum marquée par les violences / 19h30 / 1 min. / le 1 octobre 2017

>> Des indépendantistes occupaient des bureaux de vote pour s'assurer de pouvoir voter :

Catalogne: immersion chez les indépendantistes et les opposants
Catalogne: immersion chez les indépendantistes et les opposants / 19h30 / 2 min. / le 1 octobre 2017

>> Le point avec notre correspondant à Barcelone :

Catalogne - Indépendance: le point avec Jean Gordillo, à Barcelone
Catalogne / Indépendance: le point avec Jean Gordillo, à Barcelone / 19h30 / 1 min. / le 1 octobre 2017

19h22

Une Catalogne indépendante serait-elle viable sur le plan économique?

Une Catalogne indépendante serait-elle viable sur le plan économique? Ceux qui s'y opposent dressent évidemment un tableau sombre, que les partisans de l'indépendance réfutent catégoriquement.

L’interview dans Forum d’Éric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of management de Lille.

L'indépendance de la Catalogne divise la presse espagnole. [Sputnik/AFP - Maria Kalahorra]Sputnik/AFP - Maria Kalahorra
Indépendante, la Catalogne serait-elle économiquement viable? Interview d’Eric Dor / Forum / 7 min. / le 1 octobre 2017

19h02

Un point sur le bilan des violences

Ce dimanche devait être le grand jour des indépendantistes catalans, mais c’est le le scénario le plus redouté qui a eu lieu: cette journée de référendum s’est résumée à des charges policières.

Heurts à des indépendantistes et la police à Barcelone
Heurts à des indépendantistes et la police à Barcelone / L'actu en vidéo / 33 sec. / le 1 octobre 2017

Selon le département de la Santé catalan, 465 personnes avaient dû être soignées à 17h00. Si la majorité souffrent de malaises ou de maux légers, il y a aussi 90 blessés et un blessé grave, touché à l'oeil.

Le ministère de l'Intérieur espagnol parle de son côté de 12 policiers blessés, 3 arrestations et 92 bureaux de vote fermés dans l'ensemble de la Catalogne à 17h00. Il a ajouté que des policiers ont été visés par des jets de pierres.

>> Retour sur la journée dans Forum :

Des manifestants pro-unité sur la place de la Catalogne à Barcelone. [RTS - Cédric Guigon]RTS - Cédric Guigon
Catalogne: bras de fer tendu entre Madrid et Barcelone / Forum / 7 min. / le 1 octobre 2017

18h45

Le match à huis clos du Barça déçoit les supporters

Les tribunes du Camp Nou sont restées désespérément vides dimanche. Le FC Barcelone, "préoccupé" par les heurts entre policiers et partisans du référendum d'autodétermination en Catalogne, a joué -et gagné- son match contre Las Palmas à huis clos dimanche après-midi.

La décision de "jouer ce match de manière exceptionnelle", sans ses milliers de spectateurs, a été prise au dernier moment et a pris de court les supporters. Plusieurs ont déploré le manque d'informations. Un petit garçon venu spécialement d'Irlande "pour voir Messi" n'a pu retenir ses larmes de déception.

Déception des supporters du FC Barcelone
Déception des supporters du FC Barcelone / L'actu en vidéo / 40 sec. / le 1 octobre 2017

18h38

L'usage de la force pour empêcher le vote est-il justifié?

Fallait-il déployer les forces de l'ordre pour empêcher le vote sur l’indépendance de la Catalogne? Le débat entre Mathias Reynard, conseiller national (PS/VS) et co-président du groupe d'amitié Catalogne-Suisse, et Gabriel Colomé, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol.

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Barcelone pour exprimer leur opposition au référendum prévu dimanche en Catalogne. [Citizenside - AFP - Sergi Escribano]Citizenside - AFP - Sergi Escribano
Fallait-il déployer les forces de l'ordre pour empêcher le vote en Catalogne? / Forum / 10 min. / le 1 octobre 2017

18h20

Nouvelle manifestation pro-unité à Madrid

"Ne vous trompez pas, la Catalogne est espagnole !" Brandissant des drapeaux aux couleurs de l'Espagne, un millier de personnes ont à nouveau manifesté dimanche à Madrid contre l'indépendance de la Catalogne.

A l'appel d'un petit parti appelé "Libres" qui se dit "social-libéral", ils voulaient dénoncer "la déclaration unilatérale d'indépendance" que pourrait faire la Catalogne à l'issue du scrutin.

Manifestation pro-unité à Madrid
Manifestation pro-unité à Madrid / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 1 octobre 2017

17h40

Pompiers frappés par des policiers

Une vidéo postée par Wikileaks sur Twitter montre une échauffourée entre des membres des forces de l'ordre et des pompiers. On y voit ces derniers se faire frapper par les policiers espagnols en marge d'une manifestation d'indépendantistes en Catalogne.

17h32

Le message sévère de la vice-présidente du gouvernement espagnol

Dans une conférence de presse donnée dimanche après-midi, la vice-présidente du gouvernement espagnol Soraya Saenz de Santamaria a vertement critiqué les séparatistes et loué le "professionnalisme" des forces de l'ordre.

"Ce vote est depuis le début anticonstitutionnel, antidémocratique et, plus important encore, contraire à nos valeurs de co-existence", a-t-elle dénoncé.

Madrid prend la défense des forces de l'ordre
Madrid prend la défense des forces de l'ordre / L'actu en vidéo / 1 min. / le 1 octobre 2017

"Irresponsabilité totale"

"La Généralité de Catalogne se conduit avec une irresponsabilité totale, elle veut que la loi et la justice soient invalidées en Catalogne et, avec elles, la démocratie", a poursuivi la représentante du gouvernement.

"Cette irresponsabilité absolue devait être compensée par le professionnalisme des forces de l'ordre. Elles ont suivi les ordres de la justice. Elles ont agi de manière proportionnée", a encore asséné Soraya Saenz de Santamaria avant d'appeler les séparatistes à "prendre conscience que ce qui n'a jamais été légal est en outre déjà irréalisable".

17h11

"Le Premier ministre Mariano Rajoy est un lâche"

Dans l'après-midi, la maire de Barcelone Ada Colau a appelé la cessation "immédiate" des "violences policières" contre la population "pacifique et sans défense" et "qui s'est mobilisée pour exercer son droit de vote".

Le gouvernement de Mariano Rajoy se cache derrière des juges afin d'éviter ses responsabilités

Ada Colau, maire de Barcelone

Et d'ajouter: "Depuis longtemps, nous sommes dans une impasse entre la Catalogne et le gouvernement espagnol, car personne n'a fait de proposition. Il n'y a eu ni dialogue, ni négociation politique. Le gouvernement Rajoy se cache derrière des juges et des procureurs afin d'éviter ses responsabilités (...) Mariano Rajoy est un lâche qui n'est pas à la hauteur de ses responsabilités étatiques".

16h45

Des votants protègent les urnes contre la police

De nombreux votants à Barcelone sont restés devant leur bureau de vote afin d'éviter que les urnes soient saisies par la police espagnole.

16h30

Manifestation en Ecosse

Une manifestation indépendantiste se tenait dimanche après-midi devant le consulat espagnol à Edimbourg, en Ecosse. Les manifestants tenaient des drapeaux écossais et catalans, en soutien à la région espagnole.

De son côté, la Première ministre écossaise pro-indépendance Nicola Sturgeon a fait part de ses regrets face aux tensions en Catalogne et a appelé Madrid à laisser les gens voter.

"Les images de Catalogne m'inquiètent de plus en plus. Au-delà des opinions sur l'indépendance, nous devrions tous condamner ces scènes et appeler l'Espagne à changer de cap, avant que quelqu'un ne soit sérieusement blessé. Laissez les gens voter de manière pacifique", a-t-elle écrit sur Twitter.

16h08

L'impact économique de l'indépendance

La Catalogne est l'un des moteurs de l'économie espagnole, première région exportatrice, en pointe sur l'industrie, la recherche et le tourisme, mais encombrée d'une lourde dette.

Chute de 25 à 30% du PIB et chômage

Le débat sur l'impact économique que représenterait une indépendance de la Catalogne fait rage entre les pro et anti-indépendance. Ceux-ci basent souvent leurs chiffres sur des méthodologies et des hypothèses différentes.

Selon le ministre espagnol de l'Economie, une Catalogne indépendante sortirait de l'Union européenne, son PIB chuterait de 25 à 30% et le chômage doublerait.

PIB qui augmenterait à long terme

Certains économistes, estimant au contraire que le nouvel Etat se maintiendrait dans l'UE, calculent que son PIB resterait à peu près stable à court terme, et augmenterait de 7% à long terme.

Le gouvernement indépendantiste catalan estime aussi que la Catalogne ne souffrirait plus du "déficit budgétaire", le fait qu'elle verse plus d'argent à l'Etat central qu'elle n'en récupère.

L'exécutif catalan chiffre ce déficit à environ 16 milliards d'euros (8% du PIB régional) et le gouvernement central, avec une méthodologie différente, à quelque 10 milliards d'euros (5% du PIB régional).

15h49

La Belgique déplore les violences

Premier chef de gouvernement européen à condamner les violences en Catalogne, le Premier ministre belge Charles Michel a fait part de ses regrets sur Twitter. "La violence ne peut jamais être la réponse! Nous condamnons toutes formes de violences et réaffirmons notre appel au dialogue politique", a-t-il écrit.

Un message que le président de la Catalogne Carles Puigdemont a visiblement apprécié. "Merci beaucoup pour votre engagement contre la violence et votre appel au dialogue politique", a-t-il répondu.

15h20

Match Barcelone-Las Palmas joué à huis clos

Le match de la 7e journée de Liga entre le FC Barcelone et Las Palmas sera finalement joué à huis clos, a annoncé le club catalan, précisant que sa demande de report de la rencontre avait été refusée par les instances dirigeantes de la ligue professionnelle.

Dans son communiqué, le club a également "condamné les événements survenus dans beaucoup d'endroits en Catalogne".

15h09

Christian Levrat condamne l'action de Madrid

Le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat a vivement condamné, via Twitter, les actions musclées du gouvernement espagnol. Le Fribourgeois les qualifie de "bêtise affligeante" et de "honte".

14h56

Plus de 300 personnes soignées

Au moins 91 personnes ont été blessées dans les heurts avec la police en Catalogne, ont annoncé les services de santé de la région.

Une porte-parole a précisé que les services de santé avaient "accueilli 337 personnes dans les hôpitaux et centres de santé", la majorité pour des malaises ou des maux légers. Parmi elles, il y a "90 blessés et un blessé grave, touché à l'oeil".

Le gouvernement espagnol a, lui, indiqué dans la matinée, que 11 policiers avaient été blessés.

14h47

La maire de Barcelone aux urnes

La maire de Barcelone Ada Colau a déposé son enveloppe dimanche. Elle avait appelé jeudi dernier l'Union européenne à jouer les médiatrices dans la crise qui oppose Madrid au gouvernement de Catalogne.

14h28

Retour sur les heurts de la matinée

Retour sur les événements de la matinée en Catalogne:

Catalogne: la police espagnole empêche les séparatistes de voter
Catalogne: la police espagnole empêche les séparatistes de voter / 12h45 / 2 min. / le 1 octobre 2017

Les précisions de Marie Bolinchez depuis Barcelone:

Catalogne - Indépendance: les précisions de Marie Bolinchez, à Barcelone
Catalogne / Indépendance: les précisions de Marie Bolinchez, à Barcelone / 12h45 / 2 min. / le 1 octobre 2017

14h03

Onze policiers blessés

Onze agents des forces de l'ordre ont été blessés dimanche au cours d'opérations visant à empêcher la tenue du référendum d'autodétermination, selon le ministère de l'Intérieur espagnol.

"Pour l'heure et au total, neuf agents de police et deux de la Garde civile ont été blessés en exécutant les ordres" de la justice, a annoncé le ministère.

Le compte Twitter du ministère a par ailleurs partagé une vidéo montrant des civils caillassant les forces de l'ordre à Sant Carles de la Rapita, dans la province de Tarragone:

13h48

Heurts à Barcelone

De violents heurts ont éclaté dans la matinée entre les forces de l'ordre et les indépendantistes catalans à Barcelone. Les manifestants ont lancé des projectiles sur les policiers tandis que ceux-ci ont tiré des balles en caoutchouc. Retour sur ces violences en images:

Heurts à des indépendantistes et la police à Barcelone
Heurts à des indépendantistes et la police à Barcelone / L'actu en vidéo / 33 sec. / le 1 octobre 2017

13h18

Une école barricadée à Barcelone

Des indépendantistes barricadent un bureau de vote dans une école à Barcelone:

13h00

Manifestation contre l'indépendance à Barcelone

Alors que les indépendantistes catalans se rendent aux urnes, quelques dizaines de manifestants pro-unité se sont réunis sur la place de la Catalogne à Barcelone, comme l'a constaté notre envoyé spécial sur place:

12h55

Madrid presse les Catalans d'arrêter la "farce" du référendum

Le représentant du gouvernement espagnol en Catalogne a demandé aux autorités indépendantistes de la région de mettre fin à la "farce" du référendum d'autodétermination.

Le président régional de Catalogne Carles "Puigdemont et son équipe sont seuls responsables de tout ce qui s'est passé aujourd'hui et de tout ce qui pourra se passer s'ils ne mettent pas fin à cette farce", a déclaré le préfet de Catalogne Enric Millo lors d'une conférence de presse.

12h44

Le point sur les heurts et blessés en Catalogne

Le point sur la matinée de dimanche dans le 12h30:

Des manifestants face à la police à Barcelone. [AP/Keystone - Felipe Dana]AP/Keystone - Felipe Dana
Heurts et blessés en marge du référendum d’autodétermination en Catalogne / Le 12h30 / 3 min. / le 1 octobre 2017

12h20

Gerard Piqué a voté

Le footballeur Gerard Piqué a voté, a-t-il annoncé sur Twitter. "Ensemble, nous sommes inarrêtables pour défendre la démocratie", a écrit le joueur du FC Barcelone:

Pour sa part, Carles Puyol, ex-capitaine emblématique du club catalan parti à la retraite en 2014, a écrit un court message sur Twitter: "Voter, c'est la démocratie!"

12h03

Au moins 38 personnes blessées

Les services d'urgence de Catalogne ont annoncé avoir soigné 38 personnes blessées dans les interventions de la police.

"Sur le total des blessés, 35 l'ont été légèrement, trois plus gravement. Neuf d'entre eux ont dû être transportés vers un centre médical. Il s'agit essentiellement de contusions, de vertiges et d'attaques de panique", ont précisé les services dans deux tweets successifs.

Les forces de police avaient pourtant reçu consigne d'agir avec retenue pour éviter les débordements. La police régionale n'étant pas intervenue pour faire fermer les bureaux de vote, ce sont les policiers envoyés de Madrid qui l'ont fait, ont rapporté des témoins.

11h44

Le recensement désactivé par Madrid

La garde civile a désactivé le système de recensement universel, affirme le ministère de l'Intérieur espagnol. "A l'heure actuelle, la même personne peut voter plusieurs fois dans différentes écoles", met en garde Madrid sur Twitter:

11h31

Trois quarts de bureaux de vote ouverts, selon les Catalans

Au total, "73% des bureaux de vote sont ouverts et fonctionnent", a affirmé en conférence de presse Jordi Turull, le porte-parole du gouvernement catalan.

Le président catalan Carles Puigdemont a dénoncé de son côté la "violence injustifiée" dont a fait usage la police nationale à Barcelone pour disperser des manifestants qui voulaient voter.

L'usage injustifié de la violence n'arrête pas la volonté des Catalans

Carles Puigdemont, président indépendantiste catalan

"L'usage injustifié de la violence, irrationnel et irresponsable, de la part de l'Etat espagnol, n'arrête pas la volonté des Catalans", a-t-il déclaré à des journalistes en évoquant "coups de matraque, balles en caoutchouc et agressions indiscriminées" contre des personnes qui manifestaient "pacifiquement".

11h20

L'intervention à Gérone en images

Les images de Gérone, où des policiers casqués sont entrés de force dans le centre sportif où aurait dû voter le président indépendantiste de Catalogne, Carles Puigdemont:

11h10

La police espagnole tire des balles en caoutchouc

La police a chargé des manifestants dans le centre de Barcelone, près d'une école du centre-ville où la police était entrée de force pour saisir des urnes, selon des témoins.

La charge s'est produite alors que des manifestants assis barraient le passage aux policiers qui quittaient le bureau de vote. Un manifestant a montré une blessure à la jambe reçue dans cet affrontement et une journaliste de l'AFP a vu un deuxième blessé dans une ambulance.

L'intervention des forces de l'ordre, constatée à Barcelone et ailleurs dans la province, visait à saisir du matériel électoral et non à s'en prendre aux personnes désireuses de participer au scrutin, a affirmé le gouvernement central.

10h47

Le préfet dénonce l'attitude des policiers régionaux

Le représentant de l'Etat en Catalogne a dénoncé l'attitude de la police régionale catalane qui n'est pas intervenue pour faire fermer les bureaux de vote.

"Les policiers catalans avaient reçu l'ordre d'empêcher la tenue du référendum illégal et devaient éviter que les centres ouvrent, mais malheureusement cela n'a pas été le cas", a affirmé le préfet Enric Millo, en dénonçant aussi "l'immense irresponsabilité" des dirigeants catalans.

La ligne politique a pris le dessus sur la ligne professionnelle

Enric Millo, préfet en Catalogne

"La ligne politique a pris le dessus sur la ligne professionnelle mettant en danger de manière irresponsable le prestige d'un corps de police", a-t-il déclaré, en expliquant l'intervention de la police et de la garde civile, envoyées en renfort en Catalogne.

Le préfet a en outre souligné que les séparatistes avaient changé les règles du jeu à la dernière minute, acceptant un vote sans enveloppes, ne garantissant pas la confidentialité et ouvrant la porte au bourrage d'urnes.

10h28

Le président catalan a pu voter

Le président séparatiste catalan a voté malgré les mesures policières dans son fief de Gérone, annonce l'exécutif régional sur Twitter.

Carles Puigdemont a voté à Cornella del Terri, à quelques kilomètres du bureau où il aurait dû voter mais que les policiers anti-émeutes avaient fermé, déclare le gouvernement catalan. Son vice-président Oriol Junqueras a aussi pu voter.

09h56

La police entre de force dans le bureau de vote du président régional

Des policiers anti-émeutes sont entrés de force dans le bureau où devait voter le président indépendantiste de Catalogne, a constaté une journaliste d'AFP TV.

Peu avant l'ouverture du bureau vers 09h00, les policiers casqués ont formé un cordon autour du centre sportif de Gérone où Carles Puigdemont devait déposer son bulletin, pour éloigner la foule, puis ont forcé l'entrée pour saisir le matériel de vote.

09h27

La police nationale saisit des urnes

Dans plusieurs bureaux de vote, la police nationale espagnole a commencé à saisir des urnes et des bulletins destinés au référendum, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur à l'ouverture des bureaux de vote.

"Voici les premières urnes et bulletins saisis par la police à Barcelone. Les agents continuent leur déploiement en Catalogne", affirme le ministère espagnol, photo à l'appui, dans un tweet envoyé à 09h00:

09h15

La police disperse la foule devant une école

Devant le collège Jaume Balmes, listé comme bureau de vote dans le centre de Barcelone, les forces de l'ordre ont dispersé la foule présente, comme l'a constaté notre correspondante sur place. Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, la police a retiré les urnes du bureau de vote.

09h06

Les bureaux de vote ont ouvert

Les Catalans ont commencé à participer au scrutin, les bureaux de vote ayant ouvert à 09h00. Ils fermeront à 20h00. Dans certains endroits, les organisateurs ont amené des urnes dans des grands sacs en plastique. Les autorités ont conseillé aux électeurs d'imprimer eux-mêmes chez eux leur bulletin de vote.

08h42

L'exécutif catalan assure pouvoir tenir un référendum démocratique

Le gouvernement régional catalan assure être en mesure d'organiser comme prévu un référendum d'autodétermination dans des conditions démocratiques.

"Nous pouvons tenir un référendum d'autodétermination assorti de garanties comme nous nous y étions engagés", a déclaré le porte-parole du gouvernement Jordi Turull. Il a affirmé que le gouvernement disposait d'un "recensement universel" qui permettrait aux électeurs de voter dans n'importe quel bureau en Catalogne.

Le président séparatiste catalan Carles Puigdemont a de son côté appelé les Catalans à aller voter. "Faites ce qui vous convainc le plus: toutes les options sont légitimes. Et faisons-le avec civilité comme toujours", a-t-il tweeté:

08h23

La police parlemente, mais sans intervenir

Des policiers de Catalogne ont commencé aux alentours de 07h00 à s'approcher de bureaux de vote occupés par des militants décidés à protéger le référendum.

La justice avait ordonné mercredi que la police régionale, éventuellement assistée par la garde civile et la police nationale, déployées en force dans la région avec des renforts de quelque 10'000 agents, déloge les manifestants dimanche à 06h00 du matin au plus tard.

Mais les Mossos d'Esquadra, proches des Catalans, avaient répondu qu'ils ne mettraient en oeuvre la mesure d'expulsion qu'en l'absence de risque de troubles.

07h54

Les Catalans commencent à se masser devant les bureaux de vote

Des files d'attente ont commencé à se former dimanche avant l'aube en Catalogne devant des écoles destinées à servir de bureaux de vote pour le scrutin interdit.

A Barcelone, où une fine pluie a commencé à tomber au petit matin, mais aussi plus au nord à Gérone, le bastion du président séparatiste catalan Carles Puigdemont ou à Figueras, la ville chère au peintre Dali, les centaines de Catalans assuraient être là pacifiquement pour "protéger" les centres de vote.

07h33

Des manifestants pro-unité par milliers en Espagne samedi

Des milliers de personnes ont encore manifesté samedi à Barcelone pour protester contre le référendum d'indépendance. Ailleurs en Espagne, d'autres ont aussi manifesté en masse en faveur du vote.

>> Lire : Manifestants par milliers en Espagne pour ou contre le référendum catalan

A la veille du scrutin, le président séparatiste catalan Carles Puigdemont a demandé une médiation dans le conflit qui l'oppose à Madrid, en songeant éventuellement à l'UE.

>> Consulter : Le président séparatiste catalan Carles Puidgemont souhaite une "médiation"

07h21

L'étonnant mélange d'intérêts des soutiens au référendum catalan

Fin septembre, des parlementaire suisses ont envoyé une lettre au gouvernement espagnol demandant à Madrid d'autoriser la tenue du référendum en Catalogne.

>> A lire ici : Des parlementaires suisses envoient une lettre sur la Catalogne à Madrid

La galaxie de soutiens internationaux à la tenue du référendum se compose de motivations et origines variées, de mouvements de gauche jusqu'à des indépendantistes nationalistes.

>> Eclairage : L'étonnant mélange d'intérêts du soutien international au référendum catalan

07h04

La carte des principaux mouvements indépendantistes en Europe

Catalogne, Ecosse, Flandre... Les séparatistes donnent de la voix en Europe. Tour d'horizon des principaux mouvements indépendantistes et autonomistes:

06h40

Quelles seront les conséquences pour l'Europe?

Quels sont les risques d'escalade après ce référendum? Quelle sortie de crise pour la Catalogne? Et quelles conséquences pour l'Europe ?

>> Pour tout comprendre, revoir le débat d'Infrarouge :

Catalogne : l'indépendance à quel prix ?
Catalogne : l'indépendance à quel prix ? / Infrarouge / 62 min. / le 27 septembre 2017

06h22

Où la crise trouve-t-elle son origine?

Le référendum du 1er octobre est-il légal? Que se passera-t-il en cas de oui à l'indépendance? Quelle est l'origine de la crise politique en Catalogne?

>> Décryptage à lire ici : En Catalogne, "le gouvernement espagnol joue à un jeu dangereux"

06h00

La Catalogne dans tous ses états

Dès le début de la campagne sur le référendum, les indépendantistes catalans ont promis d'aller jusqu'au bout et se sont appuyés sur la mobilisation dans la rue. Le choc s'annonce frontal avec Madrid et les autorités de cette région rebelle.

L'émission Quinze minutes a rencontré les acteurs des deux camps et pris le pouls d'une société catalane très polarisée.

>> A retrouver ici : La Catalogne dans tous ses états

Le référendum sur l'indépendance de la Catalogne est prévu le 1er octobre. [Keystone - AP Photo/Manu Fernandez]Keystone - AP Photo/Manu Fernandez
15 minutes - La Catalogne dans tous ses états / 15 minutes / 15 min. / le 16 septembre 2017