Puigdemont suspend la déclaration d'indépendance pour dialoguer avec Madrid
- Après un long suspense, le président de la Généralité de Catalogne Carles Puigdemont a demandé mardi soir au Parlement catalan de suspendre l'application de la déclaration d'indépendance pour pouvoir dialoguer avec Madrid.
- "J'assume le mandat selon lequel la Catalogne doit devenir un Etat indépendant sous la forme d'une République", a-t-il aussi dit devant le Parlement.
- Pour Madrid, le discours de Carles Puigdemont est une déclaration "implicite" d'indépendance jugée "inadmissible".
22h45
Déclaration d'indépendance signée, et immédiatement suspendue
Carles Puigdemont a signé mardi soir une déclaration d'indépendance avec les députés de sa majorité, mais il l'a suspendue "en appelant au dialogue", a déclaré à porte-parole du gouvernement régional.
"Nous constituons la République catalane comme Etat indépendant et souverain, de droit, démocratique et social", lit-on dans ce texte signé par les trois partis indépendantistes. "Mais le président la suspend en appelant au dialogue", a précisé le porte-parole du gouvernement catalan.
22h35
Un conseil des ministres extraordinaire à Madrid mercredi
La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a annoncé qu'un conseil des ministres extraordinaire aura lieu mercredi matin.
Elle a précisé que le gouvernement espagnol décidera à ce moment-là de la conduite à suivre à l'égard de la Catalogne.
Carles Puigdemont "ne sait pas où il est, ni où il va", a déclaré Soraya Saenz de Santamaria, la numéro deux du gouvernement espagnol.
22h00
Les indépendantiste attendaient davantage
Face à un écran géant installé au pied de l'Arc de Triomphe de Barcelone, ils étaient des milliers à brandir le drapeau catalan, tout en suivant le discours de Carles Puigdemont.
Les partisans de l'indépendance étaient loin d'être complètement à la fête, car le président catalan a assorti son discours d'indépendance d'une "suspension des effets d'une déclaration d'indépendance afin de pouvoir entreprendre dans les prochains jours un dialogue".
"Au fond, nous sommes contents, mais nous attendions plus", a dit Pere Valldeneu, 66 ans.
"Je suis déçue", a déclaré Julia Lluch, une étudiante de 18 ans venue de Gérone, les yeux embués de larmes. "J'espérais une déclaration d'indépendance et ça ne s'est pas produit", a-t-elle ajouté.
Sheila Ulldemolins, 28 ans, a résumé le sentiment général de cette soirée: "Ca a été un discours très ambigu", dit-elle.
21h05
"Une affaire de politique interne espagnole", pour le DFAE
"Les événements en Catalogne sont une affaire de politique interne espagnole", a affirmé mardi soir le Département des affaires étrangères (DFAE).
"Une facilitation ne peut se faire que si les deux parties le demandent", a rappelé le DFAE, revenant sur la possibilité de voir la Suisse jouer un rôle de médiateur.
"Les conditions pour une facilitation ne sont pas réunies en ce moment", a déclaré un porte-parole.
20h20
Une déclaration d'indépendance "implicite" et "inadmissible" pour Madrid
Le gouvernement conservateur espagnol a estimé mardi soir que la stratégie du président séparatiste catalan Carles Puigdemont, qui a selon lui déclaré implicitement l'indépendance, n'était "pas admissible", tout comme son offre postérieure de suspendre celle-ci, a déclaré un porte-parole.
"Une déclaration implicite d'indépendance, suivie ensuite d'une suspension explicite (...) n'est pas admissible" a déclaré ce porte-parole.
20h15
Le moment de la proposition de Carles Puigdemont
19h35
Puigdemont suspend la déclaration d'indépendance pour dialoguer avec Madrid
Carles Puigdemont a demandé au Parlement de suspendre l'application de la déclaration d'indépendance pour pouvoir dialoguer avec Madrid.
Il a toutefois dans le même temps demandé au Parlement catalan un mandat pour déclarer l'indépendance de la région, se basant sur les résultats du référendum du 1er octobre.
"J'assume le mandat selon lequel la Catalogne doit devenir un Etat indépendant sous la forme d'une République", a-t-il dit.
"Je propose de suspendre la mise en oeuvre de cette déclaration d'indépendance pour entamer des discussions afin de parvenir à une solution négociée" a encore déclaré le président de la Catalogne à l'issue de son discours très attendu.
Carles Puigdemont a appelé à respecter les résultats du référendum et a dénoncé le refus "radical" de l'Etat espagnol de négocier.
19h20
Le discours a commencé
Carles Puigdemont a commencé à s'exprimer devant le parlement catalan sur les "conséquences politiques" du référendum catalan, soulignant la nécessité impérieuse de "réduire les tensions" dans la région.
"Nous vivons un moment exceptionnel, aux dimensions historiques", a déclaré Carles Puigdemont devant les parlementaires régionaux, alors que tout le monde attend de savoir s'il défendra une éventuelle déclaration d'indépendance.
Il a pour l'instant évoqué les différentes manifestations indépendantistes et pour l'unité de ces derniers jours et le déroulement du referendum et des violences policières.
Carles Puigdemont a également dénoncé le refus "radical" de l'Etat espagnol de négocier un référendum.
19h05
Les parlementaires et Puigdemont regagnent leurs places
Les images en direct du parlement catalan montrent que les députés qui avaient quitté la salle suite à l'annonce du report de l'allocution commencent à reprendre leur place.
Carles Puigdemont a pris place au premier rang de l'hémicycle et semble relire son discours.
18h35
Des contacts pour une médiation expliqueraient le retard
Le gouvernement catalan a expliqué que Carles Puigdemont a retardé la séance en raison de contacts pour une médiation internationale.
S'exprimant dans l'après-midi de mardi, la vice-présidente du gouvernement de Madrid, la conservatrice Soraya Saenz de Santamaria, avait cependant écarté toute idée médiation internationale.
"Il n'y a pas de place pour la médiation entre la légalité et l'illégalité, entre la loi et la désobéissance, entre la démocratie et la tyrannie", a-t-elle affirmé.
Selon des médias catalans, le retard pourrait aussi résulter de désaccords au sein de la coalition indépendantiste sur le fait de savoir jusqu'où Carles Puigdemont doit, dans son discours, s'avancer sur la voie de la scission avec Madrid.
Les pro-indépendantistes à Barcelone attendent le discours:
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18h15
L'allocution repoussée d'une heure
La séance du Parlement catalan au cours de laquelle Carles Puigdemont, le président de la Généralité, doit prendre la parole et, peut-être, appeler les députés à proclamer l'indépendance, a été retardée d'une heure, ont rapporté les médias.
Le début de la séance était normalement prévu à 18h00, mais a été reporté pour permettre la tenue d'une réunion de responsables politiques.
Les quelques élus déjà installés dans l'hémicycle pour le discours de Carles Puigdemont ont quitté l'endroit après quelques minutes de flou.
18h10
Les images en direct du parlement
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18h00
Suspense avant la prise de parole de Carles Puigdemont
Carles Puigdemont, le président de la Généralité de Catalogne, doit prononcer à partir de 18h00 un discours devant le Parlement régional qu'il pourrait inviter à proclamer l'indépendance, en s'appuyant sur le résultat du référendum du 1er octobre.
La police catalane a renforcé la sécurité aux abords du parlement régional à Barcelone; elle ne permet qu'aux députés et aux journalistes de pénétrer dans le parc de la Ciutadella, à l'intérieur duquel se trouve l'élégant bâtiment du XVIIIe du Parlement.
Les appels à la raison et au dialogue se sont multipliés ces derniers jours, y compris de la maire de Barcelone, Ada Colau.
Le gouvernement espagnol a de son côté fermé la porte à toute discussion tant que l'exécutif catalan brandit la menace d'une déclaration d'indépendance unilatérale.
Décryptage
L'article 155, l'arme constitutionnelle de Madrid
L'article 155 de la Constitution pourrait être la réponse du gouvernement espagnol à une déclaration d'indépendance catalane. Si invoqué, il permettrait à Madrid de limiter l'autonomie catalane et provoquer des élections locales anticipées.
Le poids économique de la Catalogne, un enjeu du débat sur l'indépendance
La Catalogne est l'un des principaux moteurs de l'Espagne. L'éventualité d'une déclaration d'indépendance de la région inquiète les grands patrons catalans, tout comme les milieux économiques espagnols.
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