Les Etats-Unis vont envoyer 3000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient
- Le puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de la République islamique en Irak, et un dirigeant pro-iranien ont été tués tôt vendredi dans un raid américain à Bagdad, suscitant les appels à la "vengeance" de l'Iran et attisant les craintes d'une "guerre dévastatrice".
- Le président américain Donald Trump a lui-même donné l'ordre de "tuer" le général Soleimani, a annoncé le Pentagone. Le Congrès n'a pas été prévenu. Des ténors républicains se félicitaient du raid tandis que leurs adversaires démocrates ont eux immédiatement dénoncé le geste.
- Le président iranien Hassan Rohani promet que l'Iran et les "nations libres de la région prendront leur revanche sur l'Amérique criminelle pour cet horrible meurtre". Le mouvement chiite libanais Hezbollah a promis "le juste châtiment", tandis que le leader chiite irakien, Moqtada Sadr, a réactivé sa milice anti-Américains, l'Armée du Mehdi, ordonnant à ses combattants de "se tenir prêts".
21h47
Donald Trump dit ne pas rechercher un "changement de régime" en Iran
Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi ne pas chercher de "changement de régime" à Téhéran après l'élimination du général iranien Qassem Soleimani, qu'il a qualifié de "terroriste numéro un" dans le monde.
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Affirmant avoir agi pour "arrêter" une guerre, pas pour en commencer une, il a assuré que Qassem Soleimani préparait des attaques "imminentes" contre des diplomates et des militaires américains.
"Soleimani avait fait de la mort d'innocents une passion répugnante", a-t-il martelé avant de lancer une mise en garde aux "terroristes" qui s'en prennent aux Américains.
"Nous vous trouverons. Nous vous éliminerons. Nous protégerons toujours nos diplomates, nos soldats, tous les Américains et nos alliés", a lancé le président américain qui s'exprimait depuis son club de Mar-a-Lago en Floride où il est en vacances.
"J'ai un profond respect pour le peuple iranien", a-t-il ajouté. "Nous ne cherchons pas de changement de régime".
21h30
Le résumé des événements dans le 19h30
21h00
Le général Soleimani, homme-clef de l'influence iranienne au Moyen-Orient
Le général Qassem Soleimani, tué vendredi à Bagdad dans un bombardement américain, était l'un des personnages les plus populaires d'Iran, et considéré comme un adversaire redouté des Etats-Unis et de ses alliés.
Chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures de la République islamique, ce personnage charismatique a notamment exercé une influence clé dans les tractations politiques depuis 2018 en vue de former un gouvernement en Irak.
Pour ses partisans comme pour ses détracteurs, Qassem Soleimani, qui a joué un rôle important dans le combat contre les forces djihadistes, est l'homme clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient où il a renforcé le poids diplomatique de Téhéran, notamment en Irak et en Syrie, deux pays où les Etats-Unis sont engagés militairement.
"Pour les chiites du Moyen-Orient, c'est un mélange de James Bond, Erwin Rommel et Lady Gaga", écrivait l'ancien analyste de la CIA Kenneth Pollack dans son portrait de Soleimani pour le numéro du magazine américain Time consacré aux 100 personnalités les plus influentes du monde en 2017.
"Pour l'Occident, il est (...) responsable d'avoir exporté la révolution islamique de l'Iran, de soutenir les terroristes (...) de mener les guerres de l'Iran à l'étranger", ajoute-t-il.
L'homme des coulisses
L'homme de 62 ans a déployé notamment ses talents dans l'Irak voisin. A chaque développement politique ou militaire dans ce pays, il a fait le déplacement, pour agir en coulisses et, surtout, en amont.
Percée du groupe Etat islamique (EI), référendum d'indépendance au Kurdistan ou aujourd'hui formation d'un gouvernement... A chaque fois, il a rencontré les différentes parties irakiennes et défini la ligne à tenir, affirment différentes sources qui ont assisté à ces réunions, toujours tenues dans le plus grand secret.
Son influence était ancienne puisqu'il dirigeait déjà la Force Qods lorsque les Etats-Unis ont envahi l'Afghanistan en 2001.
Après être resté dans les coulisses pendant des décennies, Qassem Soleimani a commencé à faire la Une des médias après le début du conflit en Syrie en 2011, où l'Iran, poids lourd chiite de la région, apporte une aide précieuse au régime de Bachar al-Assad.
Très populaire
Selon une étude publiée en 2018 par IranPoll et l'université de Maryland, 83% des Iraniens interrogés avaient une opinion favorable de Soleimani, classé devant le président Hassan Rohani et le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif.
A l'étranger, certains dirigeants occidentaux le voient comme un personnage central dans les relations de Téhéran avec des groupes comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.
19h04
Près de 3000 soldats américains envoyés dans la région
Les Etats-Unis vont envoyer près de 3000 soldats en renfort au Moyen-Orient à titre préventif en raison de menaces accrues contre les forces américaines dans la région, ont déclaré vendredi des responsables américains.
Ces troupes, issues de la 82e division aéroportée, vont s'ajouter aux quelque 750 militaires envoyés cette semaine au Koweït, ont ajouté ces responsables s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
18h45
"Cette attaque est une réponse immédiate des Etats-Unis"
Interrogée vendredi soir dans Forum, Myriam Benraad, chercheuse à l'Institut des mondes arabes et musulmans, estime que l'assassinat de Qassem Soleimani est avant tout "une manoeuvre de dissuasion" des Etats-Unis: "Le but est de montrer à l'Iran, qui est la première puissance régionale en Irak, que quand bien même cette administration compte se désengager, ça ne veut pas dire que le feu vert est donné aux Iraniens, notamment pour s'en prendre aux intérêts américains. Cette attaque fait suite directement à des intérêts américains et des personnels pris pour cible par des milices chiites. C'est donc une réponse immédiate des Etats-Unis".
Mais Myriam Benraad ne pense pas que l'on se dirige vers une guerre frontale. Un avis partagé par Abdel Bakawan, directeur du Centre sociologie de l'Irak: "J'ai écouté tous les discours des grands acteurs iraniens et rarement le mot de 'guerre' n'est prononcé. En revanche, le mot de 'vengeance' se répète d'une manière régulière. Mais il est peu probable que cette stratégie de vengeance se mette en place aux Etats-Unis, en Europe, et même en Iran. Par contre, il est fort probable qu'elle se mette en place en Irak. Les Iraniens n'ont pas d'intérêts à s'engager dans une guerre de vengeance contre les Etats-Unis, ils sont assez pragmatiques pour cela".
18h21
L'analyse aux Etats-Unis de Raphaël Grand dans Forum
Le général Soleimani était un "ennemi des Etats-Unis, membre des Gardiens de la Révolution, considérés comme une organisation terroriste, et personne à Washington ne regrette sa disparition. Mais les démocrates s'inquiètent et parlent d'une décision précipitée", analyse le correspondand de la RTS aux Etats-Unis.
17h05
"Vengeance au bon endroit et au bon moment"
La plus haute instance sécuritaire de l'Iran a promis vendredi de venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine à Bagdad.
"L'Amérique doit savoir que son attaque criminelle contre le général Soleimani a été la plus grave erreur du pays (...) Ces criminels subiront une dure vengeance (...) au bon endroit et au bon moment", a déclaré dans un communiqué le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.
Multiples options
Les options de réponses de l'Iran ne manquent pas: mobilisation de ses alliés en Irak, actions dans le détroit d'Ormuz, ou encore une cyber-attaque sont autant de pistes imaginées par les experts. Nul n'imagine toutefois que la mort du général iranien ne puisse rester sans réponse.
"Il y a un vaste spectre de réponses possibles qui n'impliquent pas toutes une action militaire ou violente", tempère pour sa part Heiko Wimmen, responsable de l'organisation Crisis Group pour la Syrie, le Liban et l'Irak.
"Aucun des deux camps ne veut la guerre, aucun des deux n'a à y gagner. Le danger est qu'ils soient dans une collision frontale, chacun espérant que l'autre recule. Si aucun des deux ne le fait, cela peut se terminer en désastre", ajoute-t-il.
"Pas un régime suicidaire"
Mais pour Alex Vatanka, expert de l'Iran au Middle East Institute de Washington, d'autres figures de la révolution ont déjà été abattus et "ils ne se sont jamais vraiment vengés". Et le régime iranien, déjà en grande difficulté sur plan intérieur, n'a aucune chance de gagner une guerre de cette ampleur. "Ce n'est pas un régime suicidaire", insiste le chercheur.
16h23
Le pétrole grimpe, les Bourses mondiales se crispent
Les cours du pétrole flambaient vendredi dans la foulée de la mort de Qassem Soleimani. Cet assassinat ciblé ravive les craintes d'une confrontation violente entre les deux pays qui inquiète les Bourses mondiales.
Vers 15h45, le cours du WTI, référence américaine du brut prenait 3,71% et celui du Brent, référence européenne, grimpait de 3,83%.
"Le marché prend la menace d'une escalade militaire au sérieux, en particulier parce que l'administration Trump est imprévisible dans ses actions, explique à l'AFP John Hall, du cabinet Alfa Energy.
Tous les regards sont désormais tournés vers le détroit d'Ormuz, un passage d'importance cruciale, où l'Iran pourrait bloquer ou s'emparer de pétroliers, voire même de les attaquer, estime un analyste financier.
15h42
Vladimir Poutine craint l'aggravation de la situation au Proche-Orient
En Russie, Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec le président français Emmanuel Macron. Les deux chefs d'Etat ont expliqué qu'ils allaient rester en "contact étroit" sur la situation en Irak. Dans un communiqué, le Kremlin estime que l'assassinat de Qassem Soleimani risque "sérieusement d'aggraver la situation" au Proche-Orient.
Une nouvelle guerre dans le Golfe que "le monde ne peut pas se permettre", a affirmé pour sa part le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a également appelé les dirigeants "à faire preuve d'un maximum de retenue" dans ce moment de tensions, alors que l'Iran a appelé à la vengeance.
15h13
"Il aurait dû être tué il y a des années", dit D.Trump
Le président américain Donald Trump a estimé vendredi que le général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain à Bagdad, aurait dû l'être "il y a des années".
"Le général Qassem Soleimani a tué ou grièvement blessé des milliers d'Américains sur une longue période et prévoyait d'en tuer beaucoup d'autres (...) Il était directement ou indirectement responsable de la mort de millions de personnes", a tweeté Donald Trump.
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"Si l'Iran ne sera jamais capable de l'admettre clairement, Soleimani était à la fois détesté et craint dans son pays. Ils ne sont pas aussi tristes que les dirigeants (iraniens, Ndlr) essayent de le faire croire au reste du monde. Il aurait dû être tué il y a des années!", a-t-il ajouté. Son chef de la diplomatie, Mike Pompeo, avait pourtant appelé un peu plus tôt à la désescalade.
14h45
Les Etats-Unis souhaitent la "désescalade"
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a assuré vendredi que les Etats-Unis souhaitaient la "désescalade".
Le secrétaire d'Etat a indiqué dans trois tweets distincts s'être entretenu avec ses homologues chinois, britannique et allemand de "la décision de Donald Trump d'éliminer Qassem Soleimani en réponse à des menaces imminentes pour des vies américaines".
Il a rappelé à chaque fois l'engagement des Etats-Unis à une "désescalade".
Mike Pompeo s'est dit "reconnaissant", après avoir échangé avec le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab, que les alliés des Etats-Unis "reconnaissent les menaces agressives et permanentes posées par la force iranienne al-Qods" des Gardiens de la Révolution.
"L'Allemagne s'inquiète également des provocations militaires permanentes du régime iranien", a encore écrit Mike Pompeo après avoir discuté avec le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.
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Centaines de vies américaines menacées
Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs affirmé vendredi sur CNN que le général Soleimani préparait dans la région une "action d'envergure" menaçant des "centaines de vies américaines".
"Nous savons que c'était imminent", a-t-il insisté. "Nous avons pris notre décision sur la base des évaluations de nos services de renseignement".
14h24
La Suisse appelle à son tour à éviter toute escalade
La Suisse lance à son tour un appel au calme. Elle exhorte l'Iran et les Etats-Unis à éviter toute "escalade".
Par ailleurs, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme que Téhéran a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade de Suisse au ministère des affaires étrangères. Le diplomate "a été informé de la position" de la République islamique et l'a transmise aux autorités américaines.
Selon le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, il a été dit au diplomate helvétique que "l'assassinat du général Soleimani" était un "exemple flagrant du terrorisme d'Etat américain et que le régime américain était pleinement responsable de ses conséquences".
Cette convocation s'inscrit dans le cadre du mandat de puissance protectrice exercé par la Confédération, rappelle le DFAE. La Suisse représente les intérêts américains en Iran.
C'est la deuxième fois de l'année que le chargé d'affaires suisses est convoqué par la diplomatie iranienne. Mercredi, après des frappes contre une force pro-iranienne en Irak, le ministère des affaires étrangères avait dénoncé le "bellicisme" des Etats-Unis, "en violation de la Charte des Nations unies".
14h17
Un tweet un brin cryptique de Donald Trump
"L'Iran n'a jamais gagné une guerre mais n'a jamais perdu une négociation", a tweeté Donald Trump.
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Le président américain s'était contenté de poster sur son compte Twitter une photo de la bannière étoilée et de retweeter une série de messages concernant la mort de Soleimani.
13h00
"Désescalade" réclamée par Berlin et Londres
L'Allemagne exprime son inquiétude: "Nous sommes à un niveau dangereux d'escalade, et il est désormais important de contribuer à une désescalade avec prudence et retenue", a déclaré lors d'une conférence de presse une porte-parole de la chancellerie, Ulrike Demmer, appelant à la recherche de solutions "par la voie diplomatique".
Au Royaume-Uni, le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, fait lui aussi part de son inquiétude: "Nous avons toujours reconnu la menace agressive posée par la force iranienne Qods dirigée par Qassem Soleimani. Après sa mort, nous exhortons toutes les parties à la désescalade. Un autre conflit n'est aucunement dans notre intérêt", déclare le chef de la diplomatie britannique dans un communiqué.
12h45
Le point dans le 12h45
12h40
L'appel au calme de l'Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel appelle à la fin "du cycle de violence et de provocations" en cours en Irak dans un communiqué.
"Il faut éviter une nouvelle escalade à tout prix. L'Irak reste un pays fragile", poursuit-il. "Le risque est une flambée généralisée de violence dans toute la région et la montée en puissance des forces obscures du terrorisme qui prospèrent en période de tensions religieuses et nationalistes."
12h29
C'est un drone qui a frappé
Un responsable militaire américain affirme que la frappe qui a pulvérisé les deux véhicules où se trouvaient le puissant général iranien Qassem Soleimani et le principal homme de l'Iran en Irak était "un tir de précision d'un drone".
En outre, ajoute ce responsable sous le couvert de l'anonymat, "certains des 750 soldats supplémentaires déployés sont arrivés à Bagdad pour renforcer la sécurité de l'ambassade" américaine.
12h18
Gigantesque manifestation à Téhéran
Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Téhéran pour dénoncer les "crimes" américains.
Après la prière du vendredi, une foule a rempli des rues du centre de la capitale iranienne, scandant "Mort à l'Amérique" et brandissant des portraits de Qassem Soleimani.
11h55
"C'est un acte de guerre"
"C'est un acte de guerre, incontestablement. Trump doit l'imaginer mesuré et calculé. Mais il s'agit d'une exécution extrajudiciaire d'un personnage extrêmement populaire en Iran, qui s'affichait déjà comme marytr vivant", analyse dans Tout un monde Jean-François Bayart, professeur au Graduate Institute à Genève.
11h32
L'Iran nomme un successeur
Téhéran annonce la nomination d'un successeur de Qassem Soleimani à la tête de la force Al-Qods, en la personne d'Esmaïl Qaani. La force Al-Qods est l'unité d'élite du Corps des Gardiens de la révolution islamique, spécialisée dans les activités de guerre non conventionnelle, de renseignements et est en charge d'opérations extérieures.
11h02
Le ministre iranien des Affaires étrangères condamne
Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères ne mâche pas ses mots: "La brutalité et la stupidité des forces terroristes américaines assassinant le commandant Soleimani (...) feront sans aucun doute prospérer l'arbre de la résistance dans la région et dans le monde."
Il ajoute sur Twitter que l'assassinat de Soleimani marque "une escalade extrêmement dangereuse et insensée".
"Les Etats-Unis", poursuit-il, "porteront la responsabilité de toutes les conséquences de leur aventurisme dévoyé."
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10h25
Vives inquiétudes internationales
La Russie a mis en garde vendredi contre les conséquences de cette opération américaine "hasardeuse" qui va se traduire par un "accroissement des tensions dans la région", selon le ministère russe des Affaires étrangères. Pour le président de la Commission des Affaires internationales de la Douma, Konstantin Kosachev, "des représailles vont certainement suivre".
La France a plaidé pour la "stabilité" au Moyen-Orient, estimant par la voix d'Amélie de Montchalin, secrétaire d'État aux Affaires européennes, que "l'escalade militaire (était) toujours dangereuse". L'ambassade de France en Iran a par ailleurs recommandé à ses ressortissants de se tenir à l'écart de tout rassemblement et les a appelés à la prudence.
La Chine, qui a fait part de sa "préoccupation", a appelé au "calme". "Nous demandons instamment à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.
La Syrie est elle certaine que cette "lâche agression américaine (...) ne fera que renforcer la détermination à suivre le modèle de ces chefs de la résistance", souligne une source du ministère des Affaires étrangères à Damas citée par Sana.
09h55
Benjamin Netanyahu rentre en Israël
Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu interrompt son voyage en Grèce et rentre au pays, l'armée israélienne ferme une station de ski sur une partie du plateau du Golan annexée, frontalière de la Syrie et du Liban, après les événements de Bagdad.
Israël a accusé ces derniers mois la force al-Qods de préparer des frappes de drones depuis la Syrie et de convertir, depuis le Liban et avec le Hezbollah libanais, des roquettes en missiles de précision pouvant causer d'importants dommages sur le sol israélien.
Benjamin Netanyahu a déclaré que "comme Israël, les Etats-Unis ont le droit de se défendre", précisant que son pays "se tient aux côtés des Etats-Unis dans son juste combat pour la paix, la sécurité et la légitime défense".
09h45
L'appel aux armes du Hezbollah
Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l'Iran, a promis vendredi "le juste châtiment" aux "assassins criminels" responsables de la mort de Qassem Soleimani.
"Apporter le juste châtiment aux assassins criminels (...) sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde", a promis dans un communiqué, Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de "Résistance" pour désigner son organisation et ses alliés.
09h30
Manifestants anti-pouvoir à Bagdad
Des dizaines d'Irakiens qui conspuent depuis plus de trois mois le pouvoir à Bagdad et son parrain iranien chantent et dansent vendredi matin sur la place Tahrir de la capitale irakienne.
"Qassem Soleimani, la victoire divine est arrivée", scandaient ces manifestants. "C'est Dieu qui a vengé le sang des martyrs", a affirmé à un protestataire, alors que la révolte a été marquée par près de 460 morts et 25'000 blessés.
08h53
"Une guerre dévastatrice", s'inquiète le Premier ministre irakien
Le Premier ministre irakien Adel Abdoul Mahdi a lui condamné vendredi "l'assassinat" du général iranien Qassem Soleimani, ajoutant que la frappe américaine qui lui a été fatale constitue une atteinte "flagrante" aux conditions de la présence américaine en Irak. L'opération américaine, poursuit-il, marque une escalade dangereuse qui "va allumer la mèche d'une guerre destructrice en Irak".
08h19
Milice anti-américaine réactivée
Le leader chiite Moqtada Sadr a donné vendredi l'ordre à ses combattants de l'Armée du Mehdi de se "tenir prêts", réactivant ainsi une milice officiellement dissoute depuis environ une décennie et qui avait semé la terreur dans les rangs des soldats américains en Irak.
08h05
Appel aux combattants "à se tenir prêts"
Qaïs al-Khazali, un commandant de la coalition pro-iranienne en Irak, a appelé vendredi "tous les combattants" à se "tenir prêts". "Que tous les combattants résistants se tiennent prêts car ce qui nous attend, c'est une conquête proche et une grande victoire", a-t-il écrit.
06h50
Téhéran convoque un diplomate suisse
L'Iran a convoqué un responsable de l'ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays.
Il a été dit à ce diplomate que "l'assassinat du général Soleimani" était un "exemple flagrant du terrorisme d'Etat américain, et que le régime américain était pleinement responsable de ses conséquences", a affirmé sur Twitter le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi.
06h10
Les premières vidéos
05h30
L'Irak pris en étau
Depuis des années, Bagdad est pris en étau entre ses deux grands alliés, américain et iranien, eux-mêmes au coeur de tensions grandissantes sur le dossier du nucléaire.
En renversant en 2003 le régime de Saddam Hussein, les Etats-Unis avaient pris la haute main sur les affaires irakiennes. Mais le système qu'ils ont mis en place est désormais noyauté par Téhéran et des mouvements pro-Iran. Ceux-ci ont assemblé un arsenal inégalé grâce à Téhéran mais aussi au fil des années de combat, aux côtés des Américains notamment, contre l'EI.
Mardi, ces mêmes parties sont parvenues à attaquer l'ambassade américaine à Bagdad, dans l'ultrasécurisée Zone verte de Bagdad.
La frappe américaine de vendredi matin intervient dans la foulée de cette attaque, mais aussi d'une série d'attaques à la roquette contre ses diplomates et ses soldats qui dure depuis des semaines. Non revendiquées, elles ont été attribuées par Washington aux forces pro-Iran en Irak.
05h00
Réactions mitigées aux Etats-Unis
Des ténors républicains se félicitent du raid. Leurs adversaires démocrates dénoncent le geste parlant d'une "guerre illégale".
"J'apprécie l'action courageuse du président Donald Trump contre l'agression iranienne", a salué sur Twitter l'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche allié du président, avant d'ajouter: "Au gouvernement iranien: si vous en voulez plus, vous en aurez plus" .
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Dans l'autre camp, les adversaires démocrates du président critiquent le bombardement et les risques d'escalade avec l'Iran.
"L'Amérique - et le monde - ne peuvent pas se permettre une escalade des tensions qui atteigne un point de non-retour", a déclaré la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi.
"Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière, et il doit au peuple américain une explication", a dénoncé l'ancien vice-président Joe Biden. "C'est une énorme escalade dans une région déjà dangereuse", a-t-il insisté, dans un communiqué.
04h56
Un appel à la vengeance
Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, y a vu une "escalade extrêmement dangereuse et imprudente", un ancien chef des Gardiens de la révolution, Mohsen Rezai, a promis que la "vengeance sur l'Amérique" serait "terrible".
04h27
"La plus importante opération de décapitation"
Pour Phillip Smyth, spécialiste américain des groupes chiites armés, "c'est la plus importante opération de décapitation jamais menée par les Etats-Unis, plus que celles ayant tué Abou Bakr al-Baghdadi ou Oussama Ben Laden", chefs des nébuleuses ultraradicales Etat islamique et Al Qaïda.
04h01
Confirmation du Pentagone
"Sur ordre du président, l'armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l'étranger en tuant Qassem Soleimani", indique le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
03h38
Le tweet de Donald Trump
Le président des Etats-Unis tweete l'image d'un drapeau américain, sans le moindre commentaire, peu après l'annonce de la mort du général Qassem Soleimani.
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03h23
Annonce de la mort de Soleimani dans l'attaque
La télévision d'Etat irakienne annonce qu'un leader pro-iranien en Irak et l'émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes, le puissant général Qassem Soleimani, ont été tués dans le raid, attribué par les pro-Iran aux Etats-Unis, trois jours après une attaque inédite contre l'ambassade américaine.
01h29
Annonce du commandement militaire irakien
Les agences de presse font état de huit morts lors du bombardement d'un convoi à l'aéroport de Bagdad. Le commandement militaire irakien parle "d'auteurs des tirs pour l'heure inconnus".