Présidentielle américaine: le suivi de la journée de mercredi

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Joe Biden remporte les Etats-clés du Wisconsin et du Michigan et assure qu'il sera président

La colistière de Joe Biden, Kamala Harris, a publié un message sur Twitter assurant que le candidat démocrate "sera le président de tous les Américains, pas seulement de ceux qui ont voté pour lui". La démocrate deviendra vice-présidente en cas de victoire de Joe Biden.

Selon les projections de CNN, Joe Biden remporte les 16 grands électeurs du Michigan, avec 49,8% des voix (contre 48,6% pour son adversaire). Donald Trump avait pourtant remporté la mise dans cet Etat en 2016.

Au total, Joe Biden compte désormais 253 grands électeurs dans la course à la Maison Blanche, contre 213 pour Donald Trump. Il manque donc 17 grands électeurs au candidat démocrate pour l'emporter.

Le candidat démocrate Joe Biden est monté sur scène pour adresser un message à la population à Wilmington, dans l'Etat du Delaware.

L'ancien vice-président ne s'est pas déclaré vainqueur, mais s'est dit persuadé qu'il sera proclamé président lorsque les opérations de dépouillement seront terminées.

"Il est évident que nous sommes en train de gagner assez d'Etats pour remporter les 270 votes de grands électeurs", a affirmé l'ex-bras droit de Barack Obama. "Lorsque le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner", a-t-il ajouté, sa colistière Kamala Harris se tenant à ses côtés sur la scène, masquée.

Tweek Kuhn

Les Américains ne seront "pas réduits au silence", a proclamé Joe Biden. "Toutes les voix doivent être comptées", a exhorté Joe Biden, alors que le républicain Donald Trump a lancé une offensive judiciaire, notamment pour suspendre le dépouillement en Pennsylvanie.

Une fois le résultat connu, il sera temps "de mettre les discours agressifs de la campagne derrière nous", a-t-il déclaré dans un pays profondément divisé.

Les observateurs internationaux de l'OSCE ont durement critiqué les "allégations infondées" du président Donald Trump sur des fraudes lors de l'élection présidentielle américaine, soulignant qu'elles "affaiblissaient la confiance du public dans les institutions démocratiques".

"Personne - aucun politicien, aucun élu - ne devrait limiter le droit de vote de la population", a indiqué le député allemand Michael Georg Link, coordinateur des observateurs internationaux chargés de suivre ce scrutin. "Après une campagne aussi tendue, s'assurer que chaque vote est compté est une obligation fondamentale pour toutes les branches du gouvernement".

Donald Trump a déposé un recours en justice pour obtenir la suspension du dépouillement en Pennsylvanie, a annoncé mercredi son directeur de campagne. Le président sortant devance Joe Biden d'une courte tête dans cet Etat-clé, selon des résultats partiels.

"Les yeux du pays sont braqués sur la Pennsylvanie mais la Pennsylvanie compte les suffrages exprimés par courrier à l'abri des regards et cela doit cesser", a écrit Bill Stepien dans un communiqué. "Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence", a-t-il ajouté.

L'issue de cette élection pourrait se régler en justice. C'est du moins la crainte des démocrates, encore traumatisés par l'élection de l'an 2000 lorsque la Cour suprême avait donné la présidence à George W.Bush.

>> Retour sur l'issue de l'élection de l'an 2000 :

>> L'analyse de Gérard Araud, ancien ambassadeur français à Washington :

A Philadelphie, le décompte continue...

Tweet Jordan décompte

Les Etats-Unis plongés dans une nuit électorale qui n'en finit pas. Les scrutateurs sont au travail dans ces fameux Etats qui font basculer une élection, où l'on dépouille en ce moment les votes par correspondance.

L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé avoir saisi la justice du Michigan afin que les opérations de dépouillement y soient suspendues.

Le directeur de campagne Bill Stepien a assuré dans un communiqué que ses équipes n'avaient "pas eu accès à plusieurs sites pour observer le dépouillement et le comptage des bulletins de vote" contrairement à ce que prévoit la loi du Michigan.

"Nous avons déposé plainte aujourd'hui" devant un tribunal de l'Etat pour obtenir la suspension de ces opérations en attendant que cet accès soit restauré". L'équipe a ajouté avoir exigé "un réexamen" des bulletins déjà recensés, a-t-il ajouté.

Après dépouillement de 93% des voix au Michigan, CNN crédite pour le moment respectivement Joe Biden et Donald Trump de 49,6% et 48,7%, dans cet Etat qui offrira 16 délégués au vainqueur.

Selon les projections de CNN, Joe Biden remporte les 10 grands électeurs du Wisconsin, avec 49,4% des voix (contre 48,8% pour son adversaire). Donald Trump avait pourtant remporté la mise dans cet Etat en 2016.

Au vu du score serré (20'510 voix d'écart), le camp républicain a d'ores et déjà annoncé qu'il demanderait un recomptage des voix.

Au total, Joe Biden compte désormais 237 grands électeurs dans la course à la Maison Blanche, contre 213 pour Donald Trump.

La sénatrice républicaine Susan Collins a été réélue dans son Etat du Maine, sa rivale démocrate la félicitant mercredi pour sa victoire qui réduit pratiquement à néant la possibilité pour les démocrates de reprendre la majorité à la chambre haute.

"Je viens de parler avec la sénatrice Collins, je l'ai félicitée pour sa victoire dans cette élection", a déclaré la candidate démocrate Sara Gideon lors d'une conférence de presse. "Je veux remercier publiquement Sara pour son appel", a dit Susan Collins de son côté.

Avec sa victoire, qui semblait pourtant compromise dans les sondages, la républicaine conforte les chances de son camp de conserver le contrôle de la chambre haute, un enjeu majeur des élections.

Quels sont les scénarios possibles à ce stade? Plusieurs invités en débattent dans l'émission Forum, alors que l'incertitude règne.

>> Le débat de Forum, avec Mathieu Gallard, directeur de recherche à l'Institut Ipsos, James Foley, porte-parole de la section suisse des Republican Overseas, Gloria Capt, membre du parti démocrate, Marc Fuhrmann, membre du parti républicain, Jérôme Gygax, historien, et Christian Levrat, conseiller aux Etats (PS/FR) :

Alors que Joe Biden est tout proche d'empocher les 10 grands électeurs du Wisconsin, Donald Trump va demander un recomptage des votes dans cet Etat, selon son directeur de campagne.

"Des irrégularités ont été rapportées dans plusieurs comtés du Wisconsin qui font peser de sérieux doutes sur la validité des résultats", a écrit Bill Stepien dans un communiqué. "Le président est dans la marge qui permet de demander un recomptage et nous allons le faire immédiatement", a-t-il ajouté.

Pour l'heure, 99% des bulletins de vote ont été comptabilisés. Joe Biden compte 20'533 voix d'avance.

Alors que le président républicain sortant Donald Trump a rapidement revendiqué sa propre victoire, les démocrates dénoncent des propos "scandaleux et incorrects". Donald Trump dit vouloir faire appel à la Cour suprême. Mais comment celle-ci peut-elle agir, et jusqu'où peut aller la bataille juridique et politique?

>> Toutes les informations dans notre article : Comment l'élection pourrait se jouer sans tenir compte des résultats

Le suspense est encore total dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, où les votes sont scrupuleusement comptés. Une vidéo en direct sur YouTube montre des personnes en train de comptabiliser les bulletins à Philadelphie.

Pour l'heure, 80% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel du Nord-Est, où les deux candidats ont âprement fait campagne. Donald Trump y fait la course en tête (53,5% contre 45,2% pour Joe Biden), mais selon les médias américains, le décompte des nombreux votes par correspondance devrait faire remonter le candidat démocrate, natif de Pennsylvanie.

Le résultat final dans cet Etat devrait être connu d'ici vendredi.

Selon les projections de CNN, Joe Biden est arrivé en tête du vote populaire dans l'Etat du Maine, remportant ainsi deux grands électeurs, et dans le 1er district, ce qui lui accorde un troisième grand électeur.

Le grand électeur du 2e district n'a pas encore été attribué.

Le candidat démocrate compte désormais 227 grands électeurs, contre 213 pour Donald Trump.

>> Le point sur la situation avec nos graphiques <<

L'issue de l'élection présidentielle américaine est suspendue à six Etats-clés où le décompte des voix est toujours en cours, et la course trop serrée pour déclarer un vainqueur.

Chaque Etat attribue un certain nombre de grands électeurs. Avec ceux déjà déterminés, Joe Biden compte actuellement 224 grands électeurs et Donald Trump 213. Il en faut 270 pour accéder à la Maison Blanche.

Michigan: 16 grands électeurs

92% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel du Nord que Donald Trump avait remporté de justesse face à la démocrate Hillary Clinton en 2016. Joe Biden y disposait au dernier pointage d'une infime avance sur Donald Trump (49,5% contre 48,9%). Selon les médias américains, les votes restant à compter, surtout arrivés par courrier, sont susceptibles de favoriser le candidat démocrate.

Wisconsin: 10 grands électeurs

97% des votes ont été comptabilisés dans cet autre Etat du Nord, majoritairement agricole, gagné d'un cheveu par Donald Trump il y a quatre ans. Pour l'instant, avantage Biden (autour de 49,5%) sur Trump (48,8%).

Nevada: 6 grands électeurs

86% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat désertique de l'Ouest, qui avait choisi Hillary Clinton en 2016. Joe Biden y pointe pour l'instant en tête (49,3% contre 48,7% pour Donald Trump). Les autorités électorales locales ont fait savoir que le décompte des votes était suspendu et ne reprendrait pas avant jeudi.

>> Le point sur la situation avec nos graphiques <<

Géorgie: 16 grands électeurs

92% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du Sud-Est qui vote traditionnellement républicain. Donald Trump y dispose à l'heure actuelle d'une légère avance (50,5% contre 48,3% pour Joe Biden), mais l'écart est amené à se réduire, selon les projections des médias américains.

Caroline du Nord: 15 grands électeurs

95% des votes ont été comptabilisés dans cet autre Etat du Sud-Est, lui aussi traditionnellement républicain. Avantage également pour l'instant à Donald Trump (50,1%) sur Joe Biden (48,6%), mais les votes par correspondance envoyés au plus tard le jour de l'élection y sont acceptés jusqu'au 12 novembre.

Pennsylvanie: 20 grands électeurs

79% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel de la "ceinture de la rouille" du Nord-Est, où les deux candidats ont âprement fait campagne. Donald Trump y faisait confortablement la course en tête mercredi matin (53,9 contre 44,8% pour Joe Biden), mais selon les médias américains, le décompte des nombreux votes par correspondance devrait faire remonter le candidat démocrate, natif de Pennsylvanie. Les autorités locales ont indiqué que le résultat final devrait être connu d'ici vendredi.

>> Les explications dans Forum :

La tendance se confirme: Joe Biden est en train de prendre l'avantage dans le Michigan, un Etat-clé pour la victoire avec ses 16 grands électeurs.

Après 92% des bulletins de vote dépouillés, le candidat démocrate compte 32'565 voix d'avance sur Donald Trump.

L'élection présidentielle américaine a généré plus de 570 millions de tweets en un an de campagne, dont près de 10 millions sur les dernières 24 heures. Il s'agit d'un volume six fois plus élevé que lors de la précédente élection en 2016, selon des données compilées par Visibrain.

Si depuis un an Trump distance son adversaire Joe Biden en matière de popularité sur Twitter - avec 3 fois plus de tweets sur l'actuel président que sur son opposant - sur les dernières 24 heures, l'écart se réduit drastiquement, souligne Visibrain. Depuis mardi, on compte ainsi plus de 9 millions de tweets publiés sur Biden contre 17 millions pour Donald Trump.

Les équipes de campagne de Joe Biden et Donald Trump ont chacune tenté de convaincre que leurs candidats allaient l'emporter, lors de conférences téléphoniques avec la presse.

"Si nous comptons tous les bulletins légaux, nous pensons que le président gagnera", a déclaré Bill Stepien, le directeur de campagne de Donald Trump.

Mais il a souligné que les marges semblaient suffisamment minces dans le Wisconsin, l'un des Etats les plus disputés, pour justifier un recomptage des voix, une éventualité qui repousserait de plusieurs jours ou plusieurs semaines tout résultat certifié.

De son côté, la directrice de campagne de Joe Biden, Jen O'Malley Dillon, a souligné que le démocrate était en avance dans suffisamment d'Etats pour atteindre les 270 grands électeurs nécessaires pour qu'il devienne le 46e président des Etats-Unis. "C'est une conclusion assurée", a-t-elle déclaré.

>> Lire : Comment l'élection pourrait se jouer sans tenir compte des résultats

Joe Biden a lui aussi publié un message matinal sur Twitter. Il promet que les démocrates lutteront jusqu'au bout afin que tous les bulletins de vote de la présidentielle soient pris en compte, malgré la volonté de Donald Trump d'interrompre le décompte.

"Nous ne nous accorderons aucun répit jusqu'à ce que chaque bulletin de vote soit compté", a écrit l'ancien vice-président de Barack Obama.

Donald Trump continue de mettre en doute les résultats de l'élection présidentielle. "Hier soir, je menais, souvent solidement, dans de nombreux Etats-clés, dans presque toutes les zones contrôlées par les démocrates. Puis, un par un, ils ont commencé à disparaître magiquement avec l'apparition et le comptage de bulletins surprise. Très étrange, et les sondeurs ont eu complètement et historiquement faux", vient-il de publier sur Twitter.

Twitter a ensuite assorti son message d'un avertissement, pour signaler sa nature discutable et potentiellement trompeuse.

Adversaire malheureuse de Donald Trump en 2016, Hillary Clinton réagit aux propos polémiques du président sortant, qui s'est déclaré victorieux dans la nuit. "Nous connaîtrons les résultats des élections lorsque chaque vote sera compté. Voilà comment fonctionne la démocratie", a écrit la démocrate sur Twitter.

Après avoir été longtemps en tête dans le Michigan, Donald Trump vient d'être dépassé par son concurrent démocrate. Joe Biden compte pour l'heure 2'511'297 votes (49,3%), contre 2'499'351 (49,1%) pour Donald Trump. L'écart est donc de 11'946 voix, alors que 90% des bulletins de vote ont été dépouillés.

Au vu des résultats serrés, l'Etat du Michigan et ses 16 grands électeurs sera capital dans la course à la Maison Blanche.

Pour les partisans et électeurs de Joe Biden en Suisse, la nuit électorale a été suivie avec appréhension. Ils confient n'avoir pas vraiment envisagé une défaite de leur candidat favori, jusqu'à en ressentir, à l'annonce du score de Trump, des conséquences physiques.

>> Le reportage du 12h30 à Genève :

Plongée dans la soirée électorale dans un restaurant de Houston, au Texas. Dans cet Etat historiquement républicain, chacun possède ses raisons de choisir son candidat. Un électeur de Donald Trump confie même avoir voté pour Barack Obama en 2008.

Comment expliquer un tel basculement ? Pour Corentin Sellin, invité du 12h30, "on peut supposer une désillusion vis-à-vis d'un Barack Obama que l'on avait pensé plus à gauche, plus protecteur et opposé à la mondialisation". Il note particulièrement le déclin de popularité du parti démocrate auprès des électeurs syndiqués, soit les ouvriers.

>> Le reportage du 12h30 à Houston :

RTS - Raphaël Grand

Des manifestants armés de fusils d'assaut ont brûlé des drapeaux américains et défilé, sans violence malgré la confusion post-électorale, dans les rues de Portland, dans le nord-ouest des Etats-Unis, dans la nuit de mardi à mercredi. L'enclave libérale située dans l'Oregon craignait des affrontements armés après des mois de manifestations tendues entre activistes d'extrême gauche, miliciens d'extrême droite et police fédérale.

Après la proclamation de sa réélection par le président sortant Donald Trump face au démocrate Joe Biden, alors que des Etats-clés n'ont pas fini leur dépouillement, des militants se sont rassemblés devant le tribunal fédéral de Portland, l'épicentre des manifestations antiracistes très tendues ayant émaillé l'été.

"Nous n'aimons aucun des candidats - j'ai honteusement voté pour Biden, mais si Trump en reprend pour quatre ans, les gens vont devenir fous furieux", a déclaré un jeune protestataire, alors que deux drapeaux américains brûlaient devant le bâtiment. Beaucoup scandaient des slogans anti-Trump et contre le maire de Portland, Ted Wheeler, réélu mardi, tandis que d'autres dansaient sur du hip hop joué très fort.

Professeur d'histoire, spécialiste des États-Unis, Corentin Sellin estime que, désormais, il est probable qu'il faille attendre la fin de la semaine pour avoir un résultat réellement définitif.

Selon lui, les choses se joueront dans les trois États qui avaient été déjà décisifs en 2016, c'est-à-dire la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, qui avaient basculé du camp démocrate vers Donald Trump en 2016. Il rappelle également que la Pennsylvanie et le Wisconsin n'ont commencé le décompte des votes par correspondance que mardi, contrairement à d'autres États-clé comme la Floride.

Il rappelle enfin que la marge de manoeuvre en justice sur les modalités du scrutin reste faible pour le président. "Même des juges qui ont été nommés par Trump l'ont débouté en justice sur les modalités du scrutin, notamment en Pennsylvanie sur le délai de trois jours pour recevoir les votes par correspondance", dit-il. Donald Trump peut toutefois encore s'attaquer, éventuellement, à la validité des bulletins.

Pour Corentin Sellin, les manoeuvres de Trump montrent qu'il n'est pas confiant sur le résultat final du vote dans ces États.

>> L'analyse de Corentin Sellin dans le 12h30 :

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En 2016, le suspense a pris fin vers 5h du matin (heure suisse) lorsque la Floride est tombée dans l’escarcelle de Donald Trump. Mais c’est à 8h que la victoire définitif du républicain était validée.

En 2012, c’est à peu près à 5h20 du matin que Barack Obama est déclaré vainqueur après ses victoires dans le Wisconsin, l’Iowa et le New Hampshire.

En 2008, Barack Obama devenait vers 5h20 le premier président noir des Etats-Unis, après que son adversaire républicain John McCain a reconnu sa défaite.

En 2004, l'élection serrée dans l'Etat de l'Ohio avait retardé un peu le résultat. Le démocrate John Kerry a toutefois reconnu sa défaite vers 14h.

En 2000, le verdict de l’élection n’est tombé que le 12 décembre, après des recomptages et des rebondissements juridiques en raison d’un très faible écart de voix en Floride, entre George W.Bush, finalement élu, et son adversaire démocrate Al Gore.

Un président qui s'arroge la victoire et un pays plongé dans l'incertitude: après les déclarations de Donald Trump, les démocrates sont sous le choc, tandis que l'union sacrée se fissure dans le camp républicain également.

Proche conseiller de Trump, l'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie a déclaré sur la chaîne ABS News qu'il "n'y avait juste aucune base pour faire cette déclaration". En Pennsylvanie, par exemple, "la Cour suprême a rendu sa décision, à partir de là il n'y a même pas à discuter", dit-il, "tous les bulletins devront être comptés".

Même la chaîne Fox News, habituellement fervente supportrice du milliardaire, considère que Donald Trump a "jeté une allumette dans une situation extrêmement inflammable".

>> Les explications dans le 12h30 de Cédric Guigon, à Tamba (Floride) :

Keystone/AP photo - Patrick Semansky

Alors que le Nevada n'annoncera ses résultats que jeudi et que d'autres Etats-clés tardent à transmettre leurs décomptes, tous les regards se concentrent maintenant sur le Wisconsin et le Michigan, deux Etats importants que les républicains, vainqueurs en 2016, pourraient perdre au profit des démocrates.

Dans le Wisconsin, Joe Biden a ainsi passé devant Donald Trump il y a quelques heures et affiche désormais 20'697 voix d'avance (49,4% contre 48,8%). L'écart est en train de se creuser, alors que 91% du dépouillement a été effectué.

Dans le Michigan, Donald Trump reste en tête, mais son avance a fondu, pour s'établir maintenant à 26'932 voix, contre plus de 210'000 une heure plus tôt. Il obtient pour l'heure 49,4% des voix, contre 48,9% à Joe Biden, après 86% du dépouillement.

Sur le front des marchés financiers aussi, le scénario du déroulement de l'élection américaine est le pire possible. Alors que les investisseurs misaient en majorité sur une nette victoire de Joe Biden et une "vague bleue" permettant au camp démocrate de prendre le contrôle du Sénat, c'est l'incertitude tant détestée par la finance qui prédomine.

Celle-ci va causer passablement de volatilité ces prochaines heures, voire ces prochains jours ou semaines en cas de contestation du résultat.

Stéphane Monier, directeur des investissements chez Lombard Odier, attribue une probabilité de 60% à une victoire de Joe Biden avec un Congrès divisé. Une réélection de Donald Trump avec un Congrès sans majorité est créditée avec une probabilité de 25%. Un raz-de-marée démocrate constitue le scénario le plus improbable (15%).

Une élection de Joe Biden constituerait une bonne nouvelle pour le commerce international, selon les financiers, mais le programme d'aide publique à l'économie américaine en serait amoindrie, ce qui devrait affecter les prévisions conjoncturelles.

>> Les précisions du 12h30 sur l'économie mondiale :

Linkedin

Les opérations de dépouillement sont suspendues dans le Nevada et ne reprendront pas avant jeudi matin à 9h heure locale, ont annoncé mercredi les autorités locales.

Le Nevada, qui désigne six des 538 grands électeurs du Collège électoral, est l'un des neuf derniers Etats où le suspense demeure dans le duel que se livrent Donald Trump et Joe Biden. Il y a quatre ans, le Nevada était allé à la démocrate Hillary Clinton.

Un peu moins de 15% des bulletins de vote n'ont pas encore été comptabilisés, et Biden devance pour l'heure Trump d'un peu moins de 8000 voix, à 49,3% contre 48,7%.

Pas de mises à jour des résultats prévues jusqu'au 5 novembre à 9h00. Jusqu'ici, on été dépouillés:

- Tous les votes anticipé

- Tous les votes de la journée électorale

- Tous les votes par correspondance reçus jusqu'au 2 novembre

N'ont pas été dépouillés:

- Bulletins de vote par correspondance reçus le jour de l'élection

- Bulletins de vote par correspondance qui arriveront durant la semaine

- Bulletins provisoires (ndlr. dont la validité est douteuse ou sujette à vérification)

Le nombre de suffrages en suspens est difficile à estimer au Nevada car chaque électeur a reçu un bulletin de vote par correspondance. De toute évidence, tous ne voteront pas.

Donald Trump a revendiqué mercredi la victoire à l'élection présidentielle. Il a plongé les Etats-Unis dans l'inconnu et dans l'inquiétude, alors que les jeux sont loin d'être faits dans plusieurs Etats-clés et que Joe Biden reste en mesure de l'emporter.

"Honnêtement, nous avons gagné l'élection", a lancé le président républicain lors d'une brève allocution depuis la Maison Blanche. Evoquant une "fraude" sans livrer aucun élément concret, il a assuré vouloir saisir la Cour suprême, sans préciser sur quel motif. "Nous étions prêts à célébrer quelque chose de magnifique", a-t-il encore affirmé dans une déclaration confuse et sans équivalent dans l'histoire moderne.

>> Revoir les extraits discours de Donald Trump :

Le camp Biden a dénoncé des propos présidentiels "scandaleux" et "sans précédent". "C'est une tentative délibérée de priver les citoyens américains de leurs droits démocratiques", a réagi l'équipe de campagne du démocrate, assurant être prête à "combattre" en justice si Donald Trump saisissait la Cour suprême.

Un peu plus tôt, le candidat démocrate s'était dit "en bonne voie" pour s'imposer. "Gardez la foi, nous allons gagner!", a-t-il lancé à ses sympathisants réunis en "drive-in" dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. L'ancien vice-président de Barack Obama a néanmoins appelé à la patience face à la confusion qui régnait sur les résultats dans plusieurs Etats-clés.

>> Revoir les extraits du discours de Joe Biden :

Pas de vague bleue

Dans des Etats-Unis traversés par des crises sanitaire, économique et sociale d'une ampleur historique, les Américains se préparaient à une longue attente, à l'issue d'une campagne particulièrement agressive. Une certitude: la vague démocrate, espérée par certains dans le camp Biden qui se prenaient à rêver de victoires historiques en Caroline du Nord ou encore au Texas, n'aura pas lieu.

Le président sortant a conservé la Floride, l'Ohio, ainsi que le Texas, bastion conservateur qui avait un temps semblé menacé. Mais le chemin pour décrocher un second mandat restait extrêmement étroit: il devait encore remporter l'essentiel des autres Etats-clés qui avaient contribué à sa victoire surprise de 2016.

Plusieurs scénarios pour Biden

Le démocrate disposait lui encore de plusieurs scénarios pour décrocher la victoire, d'autant qu'il est parvenu à faire basculer l'Arizona. Cette ancienne place forte républicaine est devenue le premier Etat de cette élection à changer de camp par rapport à 2016. Et il peut encore espérer arracher la Géorgie au camp Trump.

Joe Biden doit néanmoins gagner au moins deux des trois Etats disputés du Nord industriel (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin) remportés sur le fil par le milliardaire il y a quatre ans. Or dans ces Etats, le dépouillement pourrait se poursuivre mercredi, voire sur plusieurs jours, notamment en raison du niveau record du vote par correspondance. L'attente s'annonce donc longue.

La bataille fait rage pour le Sénat, où les républicains semblent en mesure de conserver leur majorité après que deux sénateurs républicains en difficulté dans les sondages ont été réélus. Six scrutins restent toutefois indécis.

Les succès de l'ancien astronaute Mark Kelly en Arizona et de l'ancien gouverneur démocrate du Colorado John Hickenlooper ont dans un premier temps donné espoir aux démocrates d'emporter une majorité. Mais ces deux succès ont été amenuisés par la défaite du sortant Doug Jones en Alabama, ainsi que par les victoires des sénateurs républicains Lindsey Graham (Caroline du Sud) et John Cornyn (Texas), deux figures de la politique américaine en difficulté dans les sondages.

Enjeu crucial

Les républicains contrôlent actuellement le Sénat avec 53 sièges sur 100. Les démocrates devaient donc s'emparer de quatre des 35 sièges remis en jeu mardi, dont 23 par des élus républicains. Voire de seulement trois si Joe Biden venait à remporter la présidentielle, un vote à 50-50 pouvant être, selon la Constitution, départagé par le vote de la vice-présidence.

Le contrôle de la chambre haute du Congrès était l'un des enjeux cruciaux de cette élection. En plus de pouvoir bloquer des décisions émanant de la Maison Blanche, le Sénat possède également la compétence de confirmer les juges dans le pays, dont les magistrats de la Cour suprême.

Désinformation, fausses affirmations et impatience: les réseaux sociaux vibrent depuis mardi au rythme de la présidentielle américaine. Mais Twitter et Facebook étaient sur le qui-vive pour garantir l'intégrité du processus électoral.

>> Lire notre décryptage : L'élection américaine, l'heure de vérité pour les réseaux sociaux

Les démocrates voyaient mercredi leurs chances de gagner la majorité au Sénat américain se réduire grandement après les victoires de deux sénateurs républicains qui étaient apparus en difficulté dans les sondages. Lors des élections parlementaires et présidentielle de mardi, les démocrates sont par contre parvenus à conserver leur majorité à la Chambre des représentants.

Au Sénat, ils ont arraché deux sièges aux républicains dans le Colorado et dans l'Arizona. Mais les républicains ont contré en battant un sénateur démocrate dans l'Alabama, tout en maintenant les sièges d'élus qui semblaient menacés. Et en faisant mentir, au passage, les sondages qui prédisaient un effet négatif de Donald Trump sur les républicains les plus vulnérables.

Deux grands alliés du président républicain ont par ailleurs été réélus: le chef de la majorité au Sénat Mitch McConnell et le sénateur de la Caroline du Sud, Lindsey Graham.

La cheffe de campagne de Joe Biden a jugé mercredi "scandaleux" et "sans précédent" les propos de Donald Trump, qui a appelé à arrêter le décompte des bulletins de l'élection présidentielle en s'arrogeant la victoire dans un scrutin pourtant encore indécis.

Dans un communiqué, Jen O'Malley Dillon a affirmé que les démocrates étaient prêts à "combattre" en justice si le président républicain saisissait la Cour suprême, comme il l'a annoncé en évoquant une "fraude" mais sans livrer aucun élément concret.

"La déclaration du président ce soir à propos d'arrêter le décompte de bulletins dûment déposés était scandaleuse, sans précédent et incorrecte", a-t-elle écrit. "Joe Biden et Kamala Harris défendront le droit de tous les Américains de voir leur vote pris en compte, peu importe pour qui ils ont voté", a-t-elle ajouté.

"Si le président met sa menace de se tourner vers les tribunaux pour essayer d'empêcher le comptage correct des votes à exécution, nous avons des équipes de juristes prêtes à être déployées pour combattre ces efforts", a promis la démocrate.

Les deux coprésidents du groupe des "Amis de la Suisse" à la Chambre des représentants aux Etats-Unis ont été réélus. Le démocrate Jim McGovern a appelé à la patience pour la présidentielle, alors que le républicain Jeff Fortenberry s'est montré plus discret.

Comme tous les deux ans, tous les membres de la Chambre des représentants se sont soumis à la volonté des électeurs. Dans la nuit de mardi à mercredi, le démocrate Jim McGovern a rapidement et sans surprise revendiqué sa victoire dans la deuxième circonscription du Massachusetts pour un 13e mandat.

De son côté, le républicain Jeff Fortenberry pourra poursuivre pour un neuvième mandat comme représentant de la première circonscription du Nebraska. Là aussi sans surprise tant cette zone vote habituellement pour son parti.

L'ex-astronaute américain Mark Kelly a battu mardi la sénatrice républicaine et ex-pilote de chasse Martha McSally, selon Fox News et le New York Times, offrant une victoire importante aux démocrates qui tentent de reprendre la majorité au Sénat.

Ce militaire à la retraite de 56 ans a servi dans la Marine et à la NASA, pour laquelle il est allé jusque dans la Station spatiale internationale (ISS).

Il l'a emporté contre Martha McSally, 54 ans, qui avait été nommée par le gouverneur de l'Arizona fin 2018 pour remplacer John McCain après son décès.

Joe Biden a remporté l'Etat du Maine, déjà gagné en 2016 par la démocrate Hillary Clinton face à Donald Trump, ce qui lui permet d'accroître son avance face au président sortant, selon la chaîne de télévision Fox et le New York Times.

Le Maine permet à Joe Biden de remporter trois nouveaux grands électeurs, portant son total à 238, contre 213 pour Donald Trump. Un grand électeur doit encore être attribué dans cet Etat.

Il faut 270 grands électeurs pour l'emporter. Les résultats de sept Etats, dont la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Géorgie et la Caroline du Nord, sont encore attendus.

Alors que Donald Trump s'est dit prêt, dans son discours tenu en fin de soirée (8h30 en Suisse), à aller devant la Cour suprême en cas de besoin, l'élection pourrait bel et bien se jouer devant les tribunaux. Or, "l'impact du "trumpisme" a aussi été important sur la justice", rappelle Raphaël Grand. "Et si cette élection se joue dans les tribunaux, c'est plutôt une mauvaise nouvelle pour Joe Biden", estime-t-il.

Par ailleurs si l'élection devait se jouer devant les tribunaux, cela représenterait un véritable échec pour le système d'équilibre des pouvoirs, estime Françoise Coste.

Un point de vue nuancé par le politologue Daniel Warner, selon lequel les démocrates sont aujourd'hui bien mieux armés pour se battre en justice, en fonction de l'appareil juridique de chaque Etat.

De son côté, Roberto de Primis, politologue, note que certains Etats ont déjà pris leurs dispositions légales pour pouvoir comptabiliser tous les votes par correspondance, ce que Donald Trump conteste.

La Cour suprême n'a pas grand intérêt à trancher dans une pareille situation, estime le chercheur Jeff Lightfoot, sa légitimité est en jeu.

Joe Biden a remporté dans la nuit de mardi à mercredi l'Etat crucial de l'Arizona (sud-ouest), gagné en 2016 par le président sortant Donald Trump face à Hillary Clinton, selon la chaîne Fox et l'agence de presse américaine Associated Press (AP).

L'Arizona, qui vote traditionnellement républicain, apporte 11 grands électeurs supplémentaires à Joe Biden, ce qui porte son total à 235, contre 213 à Donald Trump vers 9h. Les résultats de huit Etats, dont la Pennsylvanie, le Michigan, la Géorgie, le Wisconsin et la Caroline du nord, sont encore attendus.

Dans un discours devant ses partisans, Donald Trump a déjà revendiqué la victoire à l'élection présidentielle, alors que les décomptes sont toujours en cours. Il s'est dit prêt à aller devant la Cour suprême en cas de besoin.

Il a déclaré que les résultats étaient "phénoménaux", en évoquant les victoires dans des Etats-clés, comme la Floride, l'Ohio et le Texas. Il s'est dit également en passe de remporter la Pennsylvanie "avec une marge énorme". Il a de nouveau affirmé qu'un "petit groupe de gens essaie de voler l'élection".

>> Voir son discours :

Largement en avance dans les sondages, Joe Biden se retrouve en position compliquée dans la course à la Maison Blanche.

"Pour l'instant, on est dans une symétrie quasi parfaite sur la carte électorale, et sur le déroulement de la soirée, par rapport à 2016", constate Françoise Coste, historienne spécialiste des États-Unis, "c'est comme si ces quatre années n'avaient eu aucun impact".

Déconnexion des sondeurs et stratèges démocrates

Pour l'historienne, l'absence de la "vague bleue" espérée par les démocrates révèle une déconnexion entre leur stratégie de campagne et leurs électeurs.

"Lors de la primaire, les démocrates étaient persuadés que le profil rassurant de Joe Biden, un homme blanc issu de la classe moyenne, permettrait d'aller récupérer des électeurs de Donald Trump, analyse-t-elle, "et l'absence de la vague bleue espérée montre que le calcul a échoué"

Comme en 2016, l'évolution des résultats déjoue les sondages. Dans La Matinale, le politologue Roberto de Primis reconnaît que cette "résistance" de Donald Trump était difficile à prédire. Il évoque notamment le rôle joué par les "électeurs timides" (shy voters), qui n'osent pas dire qu'ils voteront pour Donald Trump. "De ce côté de l'Atlantique, on ne ressent pas bien ce qui se passe sur le terrain aux États-Unis", admet-il.

Le bloc électoral de Trump est sorti en masse, peut-être encore plus que d'habitude. Désormais, "si la Géorgie tombe dans l'escarcelle républicaine, la route vers la Maison Blanche va devenir très pentue pour Joe Biden", analyse le politologue.

Correspondant de la RTS aux États-Unis, Raphaël Grand relève le rôle qu'a pu jouer la pandémie durant la dernière ligne droite de la campagne: "les démocrates n'ont pas fait de porte-à-porte, alors que les républicains ont continué de labourer le terrain".

>> Les analyses de Roberto de Primis et Raphaël Grand dans La Matinale :

Donald Trump a remporté l'Etat-clé du Texas, ont rapporté des médias américains. Ce bastion républicain disputé lui donne 38 grands électeurs supplémentaires.

Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a affirmé dans la nuit de mardi à mercredi qu'il était "en bonne voie de gagner" la présidentielle contre Donald Trump, alors qu'un suspense total régnait sur l'issue du scrutin. "Gardez la foi, nous allons gagner!", a lancé l'ancien vice-président américain devant des partisans réunis en "drive-in" dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.

"Des éléments indiquent que nous avons d'ores et déjà gagné l'Arizona", un Etat-clé, a ajouté Joe Biden. "Nous allons gagner la Pennsylvanie", a-t-il proclamé, "et nous sommes encore en course en Géorgie, même si ce n'est pas ce que nous espérions". Le candidat démocrate a également appelé à la patience, et mis en garde contre une annonce trop rapide des résultats de la part du clan Trump.

>> L'allocution de Joe Biden sous-titrée :

Le président américain sortant Donald Trump a conservé la Floride, Etat crucial pour sa réélection que son rival Joe Biden espérait lui arracher, selon Fox, NBC et CNN. Le républicain a également remporté l'Etat de l'Iowa et du Montana.

Le candidat démocrate a, lui, gagné le Minnesota, selon les médias américains. La Floride permet à Donald Trump de remporter 29 nouveaux grands électeurs. L'Iowa lui en apporte 6 autres et le Montana 3, ce qui porte son total à au moins 171 grands électeurs.

De son côté, Joe Biden a engrangé 223 grands électeurs, Minnesota compris. Il faut 270 grands électeurs pour remporter la présidentielle.

Le président américain sortant Donald Trump a remporté l'Ohio, l'un des Etats très disputés et qui était susceptible de basculer dans le camp des démocrates, selon Fox et NBC.

Depuis 1964, le vainqueur dans l'Ohio a systématiquement remporté la présidentielle.

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