Joe Biden est désormais en tête en Géorgie et en Pennsylvanie
- Juste avant 15h en Suisse, Joe Biden a devancé Donald Trump en Pennsylvanie, un Etat représentant 20 grands électeurs. Vendredi à la mi-journée, le candidat démocrate avait aussi dépassé le républicain sortant en Géorgie (16 grands électeurs). A contrario, le républicain se rapproche de Joe Biden en Arizona.
- Les résultats de cinq Etats-clés se font toujours attendre: la Géorgie, le Nevada, l'Arizona, la Pennsylvanie et la Caroline du Nord. Si le décompte des bulletins non-encore comptabilisés continue d'aller en faveur de Joe Biden, Donald Trump n'aura plus la possibilité de rattraper son retard et ne pourra plus revenir à la Maison Blanche. Le candidat démocrate avait déjà remporté deux Etats-clefs, le Wisconsin et le Michigan.
- De son côté, Donald Trump a de nouveau crié à la fraude, sans apporter de nouveaux éléments. "Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l'élection", a-t-il lancé depuis la Maison Blanche, dans une tirade truffée d'approximations.
- Peu après, Joe Biden a une nouvelle fois appelé au calme et à la patience. "Personne ne nous prendra notre démocratie. Ni aujourd'hui, ni jamais", a-t-il tweeté. Quelques heures plus tôt, il s'était dit certain de sa victoire imminente.
- La grogne monte dans le pays face à cette incertitude. Les partisans de Donald Trump et de Joe Biden continuent d'occuper les rues du pays, les uns pour dénoncer des fraudes, les autres pour exiger que le dépouillement se termine sans entraves.
Joe Biden dépasse désormais Donald Trump de 5587 voix en Pennsylvanie, annonce CNN.
Joe Biden a donc 49,4% des voix contre 49,3% pour Donald Trump, alors que 95% du nombre total estimé de bulletins ont été dépouillés, selon Edison Research.
Selon les décomptes de CNN, Joe Biden est également en avance, à 15h (heure suisse), en Géorgie (de 1097 voix), dans le Nevada (de 11'438 voix) et en Arizona (de 47'052 voix).
Vingt grands électeurs d'un coup
Au vu des résultats serrés, aucun grand média américain n'a pour l'instant attribué définitivement la victoire à un des deux candidats dans en Pennsylvanie, qui vaut 20 grands électeurs.
Mais si l'ancien vice-président de Barack Obama remporte cet Etat industriel du nord-est du pays, il deviendra le 46e président américain. Et sa colistière, Kamala Harris, sera la première femme vice-présidente. Les commentateurs américains le soulignent, c'est aussi une femme de couleur: en ces temps d'antagonismes raciaux, son rôle sera particulièrement important.
14h15
La protection de Joe Biden renforcée
Le service de protection du président américain et des hautes personnalités du gouvernement va renforcer les effectifs d'agents autour de Joe Biden, indique le Washington Post vendredi.
Le Secret Service va rajouter des effectifs à Wilmington, dans le Delaware, après que l'équipe de campagne Biden a dit à l'agence fédérale qu'elle continuerait d'occuper vendredi le centre de conventions de Wilmington, la ville où vit Joe Biden, et que le candidat pourrait y prononcer un discours important ce jour.
Cette agence fédérale a protégé Joe Biden lorsqu'il était vice-président, puis à nouveau depuis mars dernier selon CNN, quand il s'est imposé dans les primaires présidentielles de son parti.
Une telle protection est habituelle pour les candidats à la Maison Blanche. Elle n'est pas aussi imposante que pour le président lui-même, mais en revanche, elle devient comparable si le candidat remporte l'élection et devient le "président élu", jusqu'à son investiture le 20 janvier.
13h45
Donald Trump de plus en plus isolé
Plus de deux jours après l'élection, Donald Trump apparaît de plus en plus isolé au sein de son propre parti dans sa croisade contre un "vol" du scrutin.
"Nous n'avons entendu parler d'aucune preuve", a réagi sur ABC Chris Christie, ex-gouverneur du New Jersey, mettant en garde contre le risque d'attiser les tensions sans éléments tangibles.
"Voler des centaines de milliers de voix signifierait un complot d'une ampleur digne d'un film de James Bond. C'est impossible", a de son côté écrit sur son blog Karl Rove, ancienne éminence grise de George W. Bush.
Donald Trump a en revanche reçu le soutien des sénateurs Lindsey Graham et Ted Cruz. "Je peux vous dire que le président est en colère et je suis en colère, et les électeurs devraient être en colère", a déclaré ce dernier sur Fox News.
13h10
L'Arizona vers le rouge
A l'inverse de la Pennsylvanie, Donald Trump bénéficie directement de la prolongation du dépouillement en Arizona. Le républicain semble en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les onze grands électeurs que l'agence AP et Fox News lui avaient attribués dès la nuit électorale de mardi.
12h35
La Pennsylvanie un Etat déterminant
Les Etats-Unis ont les yeux rivés sur la Pennsylvanie, qui pourrait mettre fin au suspense avec ses 20 grands électeurs. L'avance initiale de Donald Trump continuait de fondre au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier – souvent à 80% en faveur de Joe Biden – étaient comptés.
Vendredi peu avant 12h suisses, le républicain ne menait plus que de 18'229 voix d'avance en Pennsylvanie.
Dans cet Etat, les autorités ont été débordées par le volume de bulletins reçus par la poste.
A la demande du camp Trump, un juge a ordonné aux autorités locales de laisser entrer des observateurs républicains dans le centre de convention de Philadelphie où le dépouillement a lieu.
La police de Philadelphie a arrêté deux hommes après avoir appris qu'une attaque armée s'y préparait contre un centre de dépouillement des bulletins de vote de la présidentielle, a rapporté vendredi le journal Philadelphia Inquirer.
12h15
Appel au calme de Joe Biden
Joe Biden a une nouvelle fois appelé au calme et à la patience. "Personne ne nous prendra notre démocratie. Ni aujourd'hui, ni jamais", a-t-il tweeté.
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Quelques heures plus tôt, le candidat démocrate s'était dit certain de sa victoire imminente. "Je demande à tout le monde de rester calme. Le processus fonctionne, le décompte s'achève et nous saurons très bientôt", a-t-il déclaré. "Nous n'avons aucun doute sur le fait que lorsque le dépouillement sera terminé (...) nous serons déclarés vainqueurs".
11h40
"Relax, Donald!": le tweet vengeur de Greta Thunberg
Alors que Donald Trump multiplie les attaques contre le processus démocratique américain ainsi que les messages sur Twitter, la militante écologiste Greta Thunberg a conseillé au président américain de "se relaxer" au sujet de l'élection présidentielle.
Jeudi, Greta Thunberg, âgée de 17 ans, a répondu à un tweet de Donald Trump dans lequel il appelait à stopper le décompte des votes du scrutin présidentiel en commentant: "Ridicule. Donald doit travailler à maîtriser sa colère et aller voir un bon vieux film avec un ami! Relax, Donald, relax!"
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Ce tweet reprend mots pour mots le commentaire laissé par Donald Trump en décembre 2019, après que Greta Thunberg a été nommée personnalité de l'année 2019 par Time Magazine.
"Ridicule. Greta doit travailler à maîtriser sa colère et aller voir un bon vieux film avec un ami! Relax, Greta, relax!", avait alors twitté le président américain, en réponse à un message de félicitations adressé à la jeune fille.
11h30
La poste américaine retrouve 1700 bulletins de vote en Pennsylvanie
La Poste américaine dit avoir reçu quelque 1700 bulletins de vote par correspondance, vendredi, dans l'Etat-clef de Pennsylvanie, où les résultats serrés maintiennent le suspense sur l'issue de l'élection présidentielle. Elle a assuré que ces bulletins tardifs seront remis aux bureaux de dépouillement.
Le service postal américain (USPS) "passe le balai" dans les bureaux de poste de chaque Etat qui autorise le comptage des bulletins de vote envoyés par correspondance, même arrivés après le jour de l'élection.
Ainsi, en Caroline du Nord et en Pennsylvanie, les bulletins oblitérés avant ou le jour des élections peuvent être comptabilisés, selon la loi de ces Etats, s'ils sont reçus jusqu'au 6 novembre. Dans le Nevada, ils peuvent être pris en compte jusqu'au 10 novembre.
Philadelphie, Pittsburgh et Leigh Valley
Vendredi, l'USPS a dit avoir reçu 1070 bulletins de vote dans un centre de tri de Philadelphie, 330 à Pittsburgh et encore 266 à Leigh Valley. Ces bulletins doivent être remis aux bureaux de dépouillement de Pennsylvanie au plus tard vendredi soir pour être valides.
Si Joe Biden remporte cet Etat industriel, il deviendra le 46e président américain. Les 20 grands électeurs de cet Etat lui permettraient en effet de franchir le seuil "magique" de 270 qui le propulserait à la Maison Blanche.
10h45
Joe Biden dépasse Donald Trump en Géorgie
Selon CNN, Joe Biden devance désormais Donald Trump de 917 voix. Ce n'est pas une projection, mais un décompte officiel des bulletins électoraux.
Si le démocrate gagne effectivement cet Etat – qui représente 16 grands électeurs – le président sortant ne pourra plus rattraper son retard et il lui sera impossible de retourner à la Maison Blanche.
La Géorgie constitue un Etat-clef et le dépouillement des bulletins de vote y est encore en cours.
Le candidat démocrate Joe Biden avait déjà remporté deux Etats-clefs, le Wisconsin (10 grands électeurs) et le Michigan (16).
Le Nevada semble aussi sur le point de basculer définitivement du côté du bleu et accorder ses 6 grands électeurs à Joe Biden. Le démocrate y devance le républicain d'un peu plus de 11'4000 voix.
Donald Trump ne pourra plus trouver suffisamment de grands électeurs pour atteindre les 270 s'il ne remporte pas à la fois la Géorgie et la Pennsylvanie (20). Sans ces deux Etats, la victoire lui échappera définitivement.
Fin du dépouillement vendredi?
Les responsables de la Géorgie et de la Pennsylvanie ont déclaré qu'ils espéraient achever le dépouillement des bulletins vendredi, tandis qu'il faudra sans doute encore quelques jours pour connaître les résultats dans l'Arizona (11) et le Nevada.
10h15
Face-à-face devant les centres de dépouillement
Comme ici à Philadelphie, en Pennsylvanie, les partisans de Joe Biden et ceux de Donald Trump se font face devant les centres de dépouillement des votes.
07h30
Les enfants Trump, soutiens indéfectibles mais de plus en plus esseulés
Alors que les alliés de Donald Trump restaient muets ou prenaient leurs distances jeudi avec le président américain, esseulé dans son combat contre une soi-disant "fraude" généralisée au scrutin pour la Maison Blanche, ses fils lui ont témoigné jeudi leur soutien massif.
Donald Trump Jr, le fils aîné, a appelé son père à mener "une guerre totale" contre les tricheries entachant selon lui la présidentielle, dans un tweet incendiaire trahissant selon certains un début de panique face aux chances grandissantes de Joe Biden de l'emporter.
"Où sont les républicains?"
"Où sont les républicains? Soyez courageux, battez-vous contre cette fraude", a de son côté lancé Eric Trump, le deuxième fils du milliardaire, sans susciter la moindre réaction notable au sein du Grand Old Party.
De fait, Donald Trump Jr. a semblé s'inquiéter, dans d'autres tweets, d'un "lâchage" de son père par les républicains. Il a notamment déploré, sur Twitter, "le manque total d'actions de quasiment tous les républicains qui pourraient candidater à la présidentielle 2024", à l'exception du gouverneur de Floride Ron DeSantis.
Sa fille Ivanka Trump a elle souligné dans un tweet que son père allait toujours "aller au tapis" pour les hommes et femmes américains "travaillant dur".
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Elle a aussi souligné dans un deuxième tweet que son père avait construit "la coalition de support la plus diverse et la plus inclusive de l'Histoire républicaine". Elle cite notamment des votants "Latinos, Noirs et Amérindiens".
07h10
Steve Bannon banni de Twitter après des menaces
Un compte associé à Steve Bannon a été banni par Twitter à la suite d'un appel à la violence.
L'ancien conseiller stratégique de la Maison Blanche a souhaité que les têtes de Christopher Wray (patron du FBI) et de Dr Fauci soient mises sur des pics devant la Maison Blanche.
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07h05
Les cinq Etats où se joue l'élection entre Trump et de Biden
Pennsylvanie: 20 grands électeurs en jeu
95% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel de la "ceinture de la rouille", où les deux candidats ont âprement fait campagne.
L'avance confortable de Donald Trump s'est réduite. Il ne compte plus qu'environ 23'000 voix de plus que son rival (49,5% contre 49,2% pour Joe Biden).
Les bulletins restant à dépouiller sont tous arrivés par courrier, une modalité beaucoup plus utilisée par les électeurs démocrates, ce qui pourrait, selon les médias américains, inverser le résultat final.
Arizona: 11 grands électeurs en jeu
Joe Biden y enregistre 50,1% des suffrages, contre 48,5% à Donald Trump, soit un écart de 47'000 voix, selon un décompte partiel de 90% des bulletins.
La chaîne télévisée Fox News et l'agence de presse américaine Associated Press (AP) ont jugé dans la nuit de mardi à mercredi que le démocrate avait remporté cet Etat de l'Ouest américain, estimant impossible que le président rattrape son retard.
D'autres médias, comme le New York Times ou CNN, préfèrent attendre pour attribuer la victoire dans cet Etat qui vote traditionnellement républicain.
Les autorités locales ne pensent pas être en mesure de finaliser le dépouillement avant vendredi probablement.
Géorgie: 16 grands électeurs en jeu
Plus de 98% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du sud-est qui vote traditionnellement républicain. L'avance de Donald Trump n'a cessé de fondre depuis mardi soir et ne tient plus qu'à un fil: il n'a que 2000 voix de plus que Joe Biden, avec 49,4% des suffrages contre 49,4% à son adversaire.
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Nevada: 6 grands électeurs en jeu
89% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat désertique de l'Ouest américain, voisin de l'Arizona, qui avait choisi Hillary Clinton en 2016.
Joe Biden y pointe pour l'instant en tête, avec 49,4%, contre 48,5% pour Donald Trump. Cela représente un écart de moins de 11'500 suffrages.
Caroline du Nord: 15 grands électeurs en jeu
95% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du sud-est, traditionnellement républicain. Avantage pour l'heure à Donald Trump (50%) sur Joe Biden (48,6%), soit une avance d'environ 77'000 suffrages.
Mais les votes par correspondance envoyés au plus tard le jour de l'élection - le 3 novembre - y sont acceptés s'ils arrivent dans les neuf jours suivants.
Les trois grands électeurs de l'Alaska n'ont pas encore été attribués, mais aucun démocrate ne s'y est imposé depuis des décennies. L'issue du scrutin n'y fait aucun doute.
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07h00
Le dépouillement se poursuit dans cinq Etats-clés
L'issue de l'élection présidentielle américaine était toujours suspendue jeudi soir à quelques Etats-clés où le décompte des voix est encore en cours. La course est trop serrée pour déclarer un vainqueur.
Chaque Etat attribue un certain nombre de grands électeurs. Avec ceux déjà déterminés, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden compte actuellement 253 ou 264 grands électeurs, en raison d'incertitudes sur les résultats en Arizona, et le président américain sortant Donald Trump 214. Il en faut 270 pour accéder à la Maison Blanche.
05h30
Trump maintient qu'il a gagné sauf si on lui "vole" l'élection
Le président américain sortant Donald Trump a répété jeudi lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche qu'il allait gagner l'élection présidentielle. Les démocrates essaient de la lui "voler", a-t-il à nouveau accusé, sans aucun élément concret à l'appui.
Le républicain s'était déjà déclaré vainqueur dans la nuit de mardi à mercredi. Déconnecté du processus en cours, le 45e président des Etats-Unis a donné jeudi le spectacle d'un dirigeant tentant de s'accrocher au pouvoir au crépuscule de son mandat.
"Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l'élection", a-t-il lancé de la salle de presse de la Maison Blanche, lors d'une tirade souvent confuse, truffée d'approximations et de contre-vérités sur le décompte en cours.
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Plusieurs télévisions américaines ont décidé d'interrompre la diffusion de cette allocution, estimant que le président faisait de la désinformation. La chaîne CNN a laissé Donald Trump jusqu'au bout mais, en retour sur le plateau, tous les intervenants étaient consternés, soulignant la honte qu'ils ressentaient pour le pays tout entier, notamment face au reste de monde.
Quelques heures plus tôt, Joe Biden s'était dit certain, dans une allocution à la tonalité présidentielle, de sa victoire imminente. "Je demande à tout le monde de rester calme. Le processus fonctionne. Le décompte s'achève et nous saurons très bientôt", a-t-il déclaré du Delaware. "Nous n'avons aucun doute sur le fait que lorsque le dépouillement sera terminé [...] nous serons déclarés vainqueurs".
23h30
Wall Street en forte hausse
Conservant la même dynamique que depuis le début de la semaine, la Bourse de New York s'est nettement appréciée jeudi, accueillant avec enthousiasme la possibilité d'une présidence du démocrate Joe Biden et d'un Sénat dominé par les républicains.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, est monté de 1,95% à 28'390,18 points.
"Les acteurs du marché semblent faire peu de cas du dénouement encore incertain de la présidentielle, préférant se focaliser sur les possibles conséquences d'un Congrès divisé", observent les analystes de Charles Schwab.
La perspective d'une scission du Congrès fait en tout cas le bonheur des investisseurs, qui voient s'éloigner le risque de changements jugés trop radicaux par un gouvernement entièrement démocrate.
22h40
Joe Biden n'a "aucun doute" sur sa victoire
Joe Biden a affirmé n'avoir "aucun doute" sur sa victoire contre Donald Trump une fois que tous les résultats seront connus, tandis que son rival conteste en justice les opérations de dépouillement.
"Nous n'avons aucun doute sur le fait que lorsque le dépouillement sera terminé, la sénatrice" Kamala Harris, sa colistière, "et moi serons déclarés vainqueurs", a affirmé l'ancien vice-président lors d'une très brève allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, sans accepter de questions des journalistes.
22h15
Le président de la Fed demande de "laisser les institutions faire leur travail"
Le président de la Banque centrale américaine a exhorté jeudi à respecter le processus électoral.
"Comme vous pouvez l'imaginer, je suis très réticent à commenter les élections directement, indirectement, sauf à dire que c'est le bon moment pour prendre du recul et laisser les institutions de notre démocratie faire leur travail", a déclaré Jerome Powell lors d'une conférence de presse.
Il a insisté sur le fait que la mission de la Réserve fédérale (Fed) était de continuer "à servir le peuple américain en utilisant nos outils pour soutenir l'économie pendant cette période difficile".
Il a ainsi assuré qu'au cours de la réunion de mercredi et jeudi, les membres du comité monétaire s'étaient concentrés exclusivement sur les questions économiques..
22h00
Le camp Trump fulmine contre Fox News
Engagées dans une élection qui traîne en longueur, les grandes chaînes américaines suivent le comptage au plus près et se livrent au jeu risqué des projections, en espérant éviter le faux pas.
Mardi soir, Fox News a annoncé la victoire du candidat démocrate Joe Biden en Arizona.
Donald Trump a fulminé, rapporte le New York Times. S'il perd cet Etat, qu'il avait gagné en 2016, son horizon va nettement s'assombrir.
Conseiller politique du président, Jason Miller a passé plusieurs appels à Fox News, dont plusieurs animateurs s'affichent pro-Trump, pour leur demander de se rétracter, selon le quotidien new-yorkais.
Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, a même appelé Rupert Murdoch, rien moins que le président du groupe Fox. Mais rien n'y fait pour l'heure: Fox News maintient sa projection, seule parmi les grandes chaînes.
Pour se lancer, elle s'est appuyée sur son "decision desk", une équipe de dizaines de statisticiens et analystes qui alimentent l'antenne d'estimations et de résultats, comme chez tous ses concurrents.
21h20
Une bataille juridique se prépare
Une bataille juridique semble se dessiner aux Etats-Unis. Chaque candidat a recruté une armée d’avocats et examine de près tous les résultats.
Pour les contester, deux possibilités: s’adresser à la justice locale, ou remonter jusqu'à la Cour suprême fédérale. Cette dernière ne peut toutefois se prononcer que sur des violations de la loi fédérale ou de la Constitution. Tous les recours ne peuvent donc pas y être examinés.
21h10
Protestations et agitation en Arizona
En Arizona aussi, des protestations ont lieu devant les locaux de dépouillement, alors que cet Etat-clé pourrait bien avoir basculé dans le camp démocrate. Les manifestants pro-Trump dénoncent des fraudes.
21h00
"Donald Trump s'accroche à la Maison Blanche"
Donald Trump n'est pas apparu en public depuis le soir de l'élection, lorsqu'il a revendiqué sa victoire. Depuis, par tweet ou par le biais de son équipe de campagne, il dénonce des fraudes et annonce avoir déposé recours dans tous les Etats récemment revendiqués par son adversaire.
"Donald Trump s'accroche à la Maison Blanche", indique le correspondant de la RTS à Washington.
20h20
Joe Biden: "Je gouvernerai comme un président américain"
Très actif sur les réseaux sociaux alors que les résultats de l'élection tardent à arriver, Joe Biden affiche une forte confiance.
"Laissez-moi être clair: j'ai fait campagne comme un fier démocrate, mais je gouvernerai comme un président américain", vient-il de publier sur Twitter.
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20h00
Pourquoi les résultats tardent autant?
Le dépouillement de la présidentielle s'étire en longueur aux Etats-Unis. Les méthodes de comptage, déjà complexes, ont viré au casse-tête à cause de la pandémie, de l'explosion du vote par correspondance et de couacs ponctuels.
Certains Etats pratiquaient peu le vote par correspondance jusqu'ici. En Pennsylvanie, un Etat-clé où des centaines de milliers de suffrages n'ont pas encore été comptés, il y a eu 2,6 millions de bulletins arrivés par la poste, dix fois plus que d'ordinaire.
De plus, certains Etats autorisent la prise en compte des bulletins postés jusqu'à mardi, même s'ils arrivent trois jours après (Pennsylvanie) voire neuf (Caroline du Nord).
Au-delà des ordinateurs qui plantent, des cartouches d'encre qui manquent ou de coupures d'électricité impromptues le jour J, une série de défaillances techniques ont par ailleurs suscité des retards très localisés dans le dépouillement.
A Philadelphie, la tension monte dans les centres de dépouillement. Un journaliste de la RTS a assisté à un face-à-face entre démocrates et républicains.
L'Etat de Pennsylvanie n'a pas encore livré son verdict: les scores sont pour l'heure très serrés, avec une avance de 115'069 voix pour Donald Trump, alors que 92% des bulletins de vote ont été dépouillés.
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18h30
Le dépouillement a enfin repris dans le Nevada
Dans le Nevada, Etat qui pourrait s'avérer crucial même s'il n'offre que six grands électeurs, le dépouillement a enfin repris après de longues heures d'arrêt.
Alors que 87% des bulletins ont désormais été dépouillés, l'avantage de Joe Biden s'est légèrement accru, mais demeure ténu. Le candidat démocrate compte 11'500 voix d'avance sur Donald Trump.
18h00
Des dépenses record pour les candidats
Environ 14 milliards de dollars, c'est le montant total dépensé par les candidats américains pour les élections présidentielle et législatives 2020. Un record absolu qui montre que les Américains sont prêts à miser de plus en plus gros sur des batailles électorales-clés, poussés par un rejet viscéral du camp adverse.
Quatorze milliards, c'est près du double des sommes misées lors des élections 2016, et plus du triple de celles de l'an 2000, selon le Center for Responsive politics, institut indépendant d'analyses des dépenses électorales.
Pourtant, les dépenses ont beau voler de record en record, les candidats qui peuvent se permettre de jouer leur avenir politique à coups de millions sont loin d'être assurés d'être élus.
L'année 2020 en aura été une éclatante illustration: les démocrates, qui rêvaient de reprendre le contrôle du Sénat en jetant leurs forces dans quelques batailles sénatoriales-clés – avec l'espoir de renverser des poids lourds républicains comme leur chef de file Mitch McConnell, élu du Kentucky, Lindsey Graham, de Caroline du Sud, ou encore la sénatrice Susan Collins, du Maine – en ont été pour leurs frais.
Le démocrate Jaime Harrison a ainsi été battu facilement – par 11 points d'écart – par Lindsey Graham, après avoir dépensé la somme record de 108 millions de dollars, bien plus que son adversaire, grâce à des donations venues des démocrates de tout le pays.
17h30
Actions en justice du clan Trump
Donald Trump affirme que sa campagne contestera légalement "tous les Etats récemment revendiqués par Joe Biden".
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Dans un tweet, modéré par le réseau social, Donald Trump affirme qu'il y a eu des fraudes électorales, prétendant avoir "de nombreuses preuves" , sans en énumérer aucune, ni ne préciser dans quels Etats elles se seraient déroulées.
Le camp de Donald Trump a lancé plusieurs actions en justice, appuyées dans certains cas par des manifestations de partisans.
Les démocrates estiment les plaintes sans fondement, mais selon les décisions de multiples juges au niveau des Etats et des comtés, ces recours pourraient retarder de plusieurs jours ou plusieurs semaines l'officialisation des résultats.
Donald Trump est en tête en Géorgie, mais l'écart ne cesse de se réduire entre lui et son adversaire démocrate, Joe Biden.
L'Etat représente 16 grands électeurs.
Dans la dernière estimation Edison Research portant sur 95% des votes estimés, le président républicain est donné à 49,6% contre 49,1% pour Joe Biden, soit moins de 25'000 voix d'avance.
Les autorités de l'Etat espèrent pouvoir finir le décompte des voix encore ce jeudi, ont-elles annoncé dans une conférence de presse.
16h35
Donald Trump s'énerve, Joe Biden s'apprête à reconstruire
"ARRÊTEZ DE COMPTER!" a tweeté en lettres capitales le président des Etats-Unis jeudi.
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Le républicain voit les chances d'un second mandat s'amenuiser au fur et à mesure que des caisses de bulletins de vote envoyés par la poste, majoritairement favorables à Joe Biden, sont comptés.
Peu de temps après ce tweet, le candidat sortant a encore envoyé un tweet qui a été censuré par Twitter: "TOUT VOTE QUI ARRIVE APRÈS LE JOUR DE L'ÉLECTION NE SERA PAS COMPTÉ!"
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La plateforme a précisé en rouge sur le tweet du président que "certains votes doivent encore être décomptés" et a accolé un avertissement à ce message, déclarant qu'"une partie ou la totalité du contenu partagé dans ce tweet est contestée et susceptible d'être trompeuse quant au mode de participation à une élection ou à un autre processus civique".
"Reconstruire"
Le directeur de la campagne Biden a déclaré que la réponse de Donald Trump au résultat de l'élection est "désespérée".
Quant à Joe Biden, il continue de dire ce qu'il a toujours affirmé: "Chaque vote doit être compté".
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Le candidat démocrate, dont la carrière politique s'étend sur près d'un demi-siècle – il a été élu pour la première fois au Sénat en 1972 – vient par ailleurs de lancer un site internet dédié à la transition nommé buildbackbetter.com ("mieux reconstruire").
16h20
Le Royaume-Uni n'est "pas inquiet"
Londres s'est dit "convaincu" que les liens entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis se "renforceront quel que soit le vainqueur de l'élection", tout en notant le désaccord sur l'accord de Paris sur le climat.
"Les Etats-Unis sont notre plus proche allié", a rappelé un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson.
Le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a souligné que la "relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni se porte très bien" et assuré qu'il n'était "pas inquiet".
Boris Johnson a cependant refusé de se prononcer lorsqu'il était interrogé au parlement sur les cris de victoire prématurés des républicains.
16h15
Les cinq Etats où se jouent la présidentielle américaine
L'issue de l'élection présidentielle américaine est toujours suspendue à quelques Etats-clefs où le décompte des voix était encore en cours: la course y est trop serrée pour déclarer un vainqueur.
Chaque Etat attribue un certain nombre de grands électeurs. Avec ceux déjà déterminés, Joe Biden compte actuellement 253 ou 264 grands électeurs, en raison d'incertitudes sur les résultats en Arizona, et Donald Trump 214.
Il en faut 270 pour accéder à la Maison Blanche.
Les trois grands électeurs de l'Alaska n'ont pas encore été attribués, mais aucun démocrate ne s'y est imposé depuis des décennies et l'issue du scrutin n'y fait aucun doute.
Arizona (11)
Onze grands électeurs sont en jeu en Arizona. Joe Biden y remporte 50,5% des suffrages, contre 48,1% à Donald Trump, soit un écart de 68'000 voix, selon un décompte partiel de 86% des suffrages jeudi matin.
Fox et l'Agence de Presse américaine Associated Press (AP) ont jugé dans la nuit de mardi à mercredi que le démocrate avait remporté cet Etat de l'Ouest, estimant impossible que le président rattrape son retard. D'autres médias, comme le New York Times ou CNN, préfèrent attendre pour attribuer la victoire dans cet Etat qui vote traditionnellement républicain.
Les autorités locales ne pensent pas être en mesure de finaliser le dépouillement avant vendredi probablement.
Géorgie (16)
Seize grands électeurs sont en jeu en Géorgie. 96% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du Sud-Est qui vote traditionnellement républicain.
Donald Trump y fait la course en tête depuis mardi soir, mais son avance s'est peu à peu réduite et il n'a plus que 18'500 voix d'avance sur Joe Biden avec 49,6% des suffrages contre 49,2% à son adversaire, selon les médias américains. Les autorités locales ont prévu une conférence de presse à 10h30, 16h30 en Suisse.
Nevada (6)
Six grands électeurs sont en jeu dans le Nevada. 86% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat désertique de l'Ouest, qui avait choisi Hillary Clinton en 2016.
Joe Biden y pointe pour l'instant en tête, avec 49,3%, contre 48,7% pour Donald Trump. Cela représente un écart de moins de 8000 suffrages. Les autorités locales ont prévu de communiquer en milieu de journée.
Pennsylvanie (20)
Vingt grands électeurs sont en jeu en Pennsylvanie. 89% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel de la "ceinture de la rouille" du Nord-Est, où les deux candidats ont âprement fait campagne.
L'avance confortable de Donald Trump s'est réduite mercredi mais il conservait toujours 160'000 voix de plus que son rival jeudi matin – 50,7% contre 48,2% pour Joe Biden.
Il reste environ 750'000 bulletins à dépouiller, tous arrivés par courrier, une modalité beaucoup plus utilisée par les électeurs démocrates, ce qui pourrait, selon les médias américains, inverser le résultat final. Les autorités locales espèrent être en mesure de terminer le dépouillement d'ici vendredi.
Caroline du Nord (15)
Quinze grands électeurs sont en jeu en Caroline du Nord. 95% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du Sud-Est, traditionnellement républicain.
Avantage pour l'heure à Donald Trump (50,1%) sur Joe Biden (48,7%), soit une avance d'environ 77'000 suffrages. Mais les votes par correspondance envoyés au plus tard le jour de l'élection – le 3 novembre – y sont acceptés s'ils arrivent dans les neuf jours suivants.
Tous les yeux tournés vers la Pennsylvanie et ses 20 grands électeurs
Comté après comté, les décomptes se font en Pennsylvanie: 89% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat industriel de la "ceinture de la rouille" du Nord-Est, où les deux candidats ont âprement fait campagne.
Un total de 135'000 voix séparent les deux candidats vers 15h50 (heure suisse), à l'avantage de Donald Trump.
Chaque Etat attribue un certain nombre de grands électeurs. Avec ceux déjà déterminés, Joe Biden compte actuellement 253 ou 264 grands électeurs, en raison d'incertitudes sur les résultats en Arizona, et Donald Trump 214.
Pour rappel, il en faut 270 pour franchir le seuil de la Maison Blanche.
Les bulletins arrivés par la poste
Il reste environ 750'000 bulletins à dépouiller, tous arrivés par courrier, une modalité beaucoup plus utilisée par les électeurs démocrates, ce qui pourrait, selon les médias américains, inverser le résultat final.
Les autorités locales espèrent être en mesure de terminer le dépouillement d'ici vendredi.
15h35
Washington D.C. et le Wyoming: les régions les plus claires politiquement
Washington D.C. et le Wyoming détiennent cette année la palme des cœurs qui balancent le moins.
La capitale fédérale ou "District of Columbia" (abrégé DC) – qui n'a pas le statut d'un Etat – est celle qui vote largement le plus en faveur du candidat démocrate à tous les scrutins présidentiels. Pour cette élection, elle a donné plus de 93% de ses voix à Joe Biden.
Arrive en deuxième position mais comme premier Etat qui balance le moins d'un camp politique à l'autre: le Vermont. Bleu bien foncé, la couleur du parti démocrate, il a voté cette année à plus de 66% pour l'ancien vice-président de Barack Obama. C'est l'Etat de l'ancien candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders.
Suivent derrière le Massachusetts (65,7%), la Californie (65,3%), Hawaii (63,7%) et le Maryland (62,6%). Les Etats du New Jersey et de Washington (nord-ouest) ont, eux aussi, voté à un peu plus de 60% pour le ticket Biden-Harris.
Le moins peuplé mais très rouge
A l'autre extrême de Washington D.C., c'est le Wyoming, Etat du Grand Ouest américain, qui voit le plus rouge, la couleur du Parti républicain. Ses électeurs ont glissé à plus de 70% un bulletin en faveur de Donald Trump. Il s'agit de l'Etat le moins peuplé des Etats-Unis. Il n'a donné que trois grands électeurs dans l'escarcelle du président sortant.
Suivent derrière la Virginie-Occidentale (68,7%), le Dakota du Nord et l'Oklahoma (65%) puis l'Idaho (64%). Les Etats du Kentucky, d'Arkansas, d'Alabama, d'Alaska, du Dakota du Sud et du Tennessee ont, eux aussi, accordé un peu plus de 60% de leurs voix au 45e président américain.
Cette année, les dix Etats les plus indécis ont été la Floride, la Pennsylvannie, la Caroline du Nord, l'Ohio, la Géorgie, le Wisconsin, le Michigan, l'Iowa, l'Arizona et le Nevada.
15h20
La Pennsylvanie de plus en plus bleue
Sur CNN, les analystes estiment que la Pennsylvanie va très probablement pencher définitivement pour Joe Biden, ce qui lui rapporterait 20 grands électeurs, soit assez pour dépasser le compte des 270 nécessaires pour remporter la présidentielle.
Toutefois, sur les votes déjà comptés, Donald Trump a pour l'instant encore une avance de quelque 140'000 voix. Mais beaucoup de bulletins électoraux n'ont pas encore été dépouillés dans cet Etat de la côte Est.
Pour la chaîne américaine, les marges qui séparent les deux candidats sont "razor-thin", minimes, dans cinq Etats, outre la Pennsylvanie: l'Alaska (3 grands électeurs), l'Arizona (11), la Géorgie (16), le Nevada (6) et la Caroline du Nord (15).
Selon CNN, Joe Biden mène pour l'heure dans l'Arizona et le Nevada.
14h55
"La Pennsylvanie joue un rôle clef"
"Les tendances semblent indiquer que Biden est sur la bonne voie", affirme Paul Vallet, politologue et historien, dans le 12h30: "Ça a sans doute été plié par les annonces d'hier soir sur le Wisconsin et le Michigan qui étaient des Etats stratégiques à conquérir."
Pour ce chercheur associé au Geneva Centre for Security Policy, en ce jeudi, l'accent doit être mis sur la Pennsylvanie: "C'est un Etat très grand, sociologiquement très important, qui joue un rôle clef. Comme par hasard, le surnom de la Pennsylvanie aux Etats-Unis, c'est le Keystone State, l'Etat 'pierre de socle', pour son rôle historique, et il le joue encore aujourd'hui".
Pour Paul Vallet, les batailles juridiques qui s'enclenchent en ce moment risque de retarder le résultat final: "Certains observateurs font remarquer que la stratégie juridique a été pensée de longue haleine. Cela avait déjà été un angle de la campagne Trump à partir de l'été. Dès qu'ils se sont rendus compte qu'ils étaient en difficulté électorale – à cause de la poursuite de la pandémie, de l'économie qui ne rebondissait pas – la voie juridique a commencé à prendre de l'importance", remarque-t-il, tout en soulignant que le camp Biden s'y est aussi préparé. Le démocrate "risque de gagner sur une marge très faible", selon lui.
L'OSCE accuse Donald Trump "d'abus de pouvoir flagrant"
Les observateurs électoraux internationaux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont accusé jeudi Donald Trump "d'abus de pouvoir flagrant", alors que le président a demandé l'arrêt du dépouillement des bulletins de vote avant la fin du processus.
"Ce qui est vraiment troublant, c'est que le chef d'Etat américain a demandé la fin du décompte au milieu de l'apparat présidentiel de la Maison Blanche, c'est-à-dire avec tous les insignes du pouvoir autour, en raison de sa prétendue victoire. C'était un abus de pouvoir flagrant", a dénoncé le député allemand Michael Georg Link, coordinateur des observateurs internationaux chargés de suivre ce scrutin, dans une interview à la Stuttgarter Zeitung.
Il a également réitéré que les "accusations de manipulation de Donald Trump sont sans fondement".
"Allégations infondées"
L'OSCE avait déjà parlé la veille "d'allégations infondées" du président américain. Ce dernier a accusé les démocrates de lui "voler" sa victoire en déposant des votes après la fermeture du scrutin.
"Nos collègues sont toujours sur place et peuvent confirmer que des observateurs électoraux des différents camps politiques ont également été admis et que les votes par correspondance continuent d'être comptés correctement", a expliqué Michael Georg Link.
Selon lui, il n'y a eu "aucun signe de problèmes systémiques", mais plutôt "un traitement extraordinairement professionnel du flot de votes par correspondance".
L'OSCE redoute désormais les conséquences à long terme dans l'opinion américaine de la remise en cause du processus électoral, avec un risque de radicalisation: "La principale inquiétude est que les Etats-Unis ne parviennent pas à se débarrasser des fantômes que Trump invoquait", a souligné Michael G. Link.
Selon le spécialiste, "même s'il admet sa défaite et remet sa fonction comme il se doit, ses partisans, incités par la rhétorique, pourraient considérer la violence comme un outil légitime parce qu'ils ne se sentent plus représentés démocratiquement".
Et d'avertir: c'est "un danger qui persistera bien au-delà du jour des élections".
Avec ses 57 membres, dont les Etats-Unis, la Russie, la Turquie et tous les pays d'Europe, l'OSCE est un des rares forums de dialogue entre l'Occident et les anciens pays soviétiques. Outre ses missions de surveillance électorale, elle a notamment été chargée d'une mission dans le conflit en Ukraine.
14h05
Jair Bolsonaro espère la réélection de Donald Trump
Le président brésilien Jair Bolsonaro a été très direct concernant le scrutin américain: "Vous savez qui je soutiens, j'ai été clair", a-t-il déclaré à des sympathisants devant le palais présidentiel à Brasilia. "J'ai une bonne relation avec Trump. J'espère qu'il va être réélu."
Jair Bolsonaro, qui a aligné la diplomatie brésilienne sur Washington d'une manière inédite au Brésil, voue une immense admiration au président sortant.
14h00
L'Espagne souligne l'importance des institutions démocratiques
"Nous ne sommes pas ceux qui choisissons le président américain. Dans tous les cas nous devrons travailler avec celui qui sera élu par le peuple américain", a déclaré la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya.
Interrogée sur la radio Onda Cero, elle a souligné l'importance de respecter les institutions démocratiques.
"Il y a beaucoup de populistes qui n'aiment pas les institutions. Je ne parle pas ici des États-Unis mais des populismes en général dans le monde. C'est pour cela qu'il est si important de préserver nos institutions (...) Car au final c'est la garantie de notre démocratie".
13h55
Le Kremlin "ne fait pas de commentaire"
"Tout ce qui concerne notre pays est perçu aux États-Unis comme un chiffon rouge pour un taureau", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
"C'est pourquoi, ne faisons pas de commentaire! Les Américains doivent probablement mettre de l'ordre eux-mêmes dans leurs affaires."
Il a cependant estimé que cette "incertitude liée à l'économie la plus puissante du monde" au sujet des résultats de la présidentielle "pourrait potentiellement avoir des conséquences négatives pour la situation dans le monde, avant tout pour l'économie mondiale".
13h50
L'Allemagne appelle à "faire confiance au processus électoral"
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a appelé les responsables américains à faire "confiance" au "processus électoral".
Heiko Maas, dont le pays occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a insisté sur la nécessité de "faire preuve de patience et d'attendre" la fin du dépouillement.
Auparavant, la ministre de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer s'était inquiétée d'une "situation très explosive" aux Etats-Unis, où Donald Trump s'est déclaré vainqueur avant même la fin du décompte des voix.
Elle avait mis en garde contre "une crise constitutionnelle" dans le pays. "C'est quelque chose qui doit tous nous préoccuper", a-t-elle ajouté.
13h00
De nombreuses manifestations dans tout le pays
Les partisans de Donald Trump et de Joe Biden sont descendus dans la rue dans tout le pays. Des rassemblements démocrates ont eu lieu à New York, à Atlanta, à Détroit ou à Oakland, pour exiger que les opérations de dépouillement se poursuivent sans entrave.
Mais la gauche n'a pas été la seule à manifester la nuit dernière. Des militants pro-Trump ont aussi assailli les bureaux de dépouillement pour, au contraire, demander d'interrompre le décompte.
12h45
Donald Trump doit réaliser un sans-faute
Les Etats-Unis se sont réveillés jeudi sans connaître le nom de leur président élu. Joe Biden, qui a remporté les Etats-clés du Michigan et du Wisconsin, semble en bonne position pour atteindre la fameuse barre des 270 grands électeurs qui lui assurerait la victoire contre Donald Trump.
Pour l'emporter, le candidat démocrate doit mettre la main sur la Pennsylvanie et ses 20 grands électeurs, ou remporter deux plus petits Etats. A contrario, Donald Trump devrait, quant à lui, remporter au moins quatre Etats.
Avant l'annonce finale, il faudra toutefois que les Etats restants terminent le décompte des bulletins, principalement des votes par correspondance, fortement utilisés par les électeurs démocrates.
12h10
Le dollar en recul
Le dollar cédait du terrain jeudi face aux principales monnaies, dont l'euro, alors que l'incertitude se dissipe autour de l'élection présidentielle américaine, la victoire du candidat démocrate Joe Biden étant de plus en plus probable.
Vers 11h15, l'euro gagnait 0,57% face au billet vert, à 1,1793 dollar.
La hausse de la monnaie unique "est un signe que le marché s'attend de plus en plus à une victoire de Biden", a estimé Thu Lan Nguyen, analyste de Commerzbank.
11h50
Il faudra une "nouvelle relation transatlantique" Union européenne/Etats-Unis
Les Etats-Unis et l'Union européenne vont devoir bâtir une "nouvelle relation transatlantique" à l'issue de l'élection présidentielle américaine, quel qu'en soit le résultat, a estimé jeudi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, tout en refusant de prendre position entre Joe Biden et Donald Trump: "Le choix d'un président revient aux Américains. Il faudra ensuite que nous travaillions avec la personnalité élue et avec le nouveau gouvernement américain, quoi qu'il arrive".
"On ne reviendra pas au statu quo ante, à un espèce de bon vieux temps de la relation transatlantique", a prévenu Jean-Yves le Drian, interrogé sur Europe1.
"Ce qui a bougé, c'est le fait que l'Europe a affirmé sa souveraineté depuis quatre ans. Dans le domaine sécuritaire, dans le domaine de la défense, dans le domaine de son autonomie stratégique", a-t-il fait valoir.
La France promeut depuis plusieurs années auprès de ses partenaires européens l'autonomisation stratégique de l'Europe sur les questions de Défense, se heurtant parfois aux réticences de certains pays très attachés au parapluie américain sur l'Europe.
10h40
La prière surréaliste de la conseillère spirituelle de Trump
Afin de "garantir" la réélection de Trump, la conseillère spirituelle présidentielle Paula White a organisé une prière qui a fait le tour des réseaux sociaux.
De par son côté surréaliste, voire excentrique, elle a suscité l'hilarité de la part de nombreux internautes.
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La prédicatrice et télévangéliste est connue pour défendre la "théologie de la prospérité", une croyance religieuse controversée qui prétend que la prospérité matérielle est un signe de la grâce de Dieu.
Pour rappel, Paula White a été la première femme à prononcer l'invocation lors de l'inauguration présidentielle de Donald Trump.
10h00
Les réseaux sociaux mobilisés pour garantir l'intégrité du vote
Les réseaux sociaux ont déployé un arsenal de mesures sans précédent pour garantir l'intégrité du vote et blanchir leur réputation dans l'élection présidentielle. Le monde a encore en mémoire les vastes opérations de manipulation orchestrées depuis l'étranger en 2016.
Les publicités politiques ou sur des thèmes sociaux ou électoraux sont par exemple interdites sur Facebook aux Etats-Unis cette semaine. Et Twitter ajoute un message d'avertissement sur les tweets qu'il juge trompeur. C'est d’ailleurs ce qui est arrivé avec un message de Donald Trump qui mettait en doute la légitimité du comptage.
9h35
En Pennsylvanie, le comptage des votes se fait dans une atmosphère des plus tendues
L'avance de Donald Trump en Pennsylvanie fond rapidement au fur et à mesure de la prise en compte de bulletins envoyés par courrier. Ceux déjà comptés étaient à majorité pour Joe Biden.
L'envoyé spécial de la RTS s'est rendu à Philadelphie, où il a pu rencontrer des militants démocrates inquiets pour la démocratie, qui manifestent pour demander la prise en compte de "chaque vote".
9h15
Une élection raillée par Ali Khamenei en Iran
Le guide suprême iranien a raillé le "spectacle" qu'offre selon lui la présidentielle aux Etats-Unis. Le président sortant Donald Trump a lancé une bataille judiciaire avant même la fin du dépouillement du scrutin.
"Quel spectacle! L'un dit que c'est l'élection la plus frauduleuse de l'histoire des Etats-Unis. Et qui dit cela? Le président qui est actuellement en poste", indique un message publié dans la nuit de mercredi à jeudi sur le compte Twitter en anglais de l'ayatollah Ali Khamenei.
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"Son rival (Joe Biden) dit que Trump a l'intention de truquer l'élection. Voilà ce que sont les élections américaines et la démocratie aux Etats-Unis", ajoute encore Ali Khamenei.
8h50
L'avance de Biden se rétrécit en Arizona
Le plus grand comté d'Arizona vient de publier la deuxième des deux séries de nouveaux votes promis mercredi soir – réduisant l'avance de Joe Biden d'un peu plus de 10'000 voix.
Dans le comté de Maricopa, Joe Biden continue à être en tête avec 912'585 votes contre 838'071 pour Donald Trump, mais le danger semble bien se rapprocher pour le démocrate.
Au niveau de l'Etat, Joe Biden reste également en première position avec 1'469'341 votes (50,5%) contre 1'400'952 (48,1%) pour Donald Trump. Un peu plus de 86% des bulletins ont été actuellement dépouillés.
Pour le président américain, il devient de plus en plus clair que pour accéder à un second mandat, il lui faut presque impérativement remporter l'Arizona.
08h30
La bataille judiciaire est déjà engagée
Trump contre Biden sera-t-il le nouvel arrêt Bush contre Gore de la Cour suprême américaine? A l'heure où les résultats définitifs ne sont pas encore connus, les deux camps se préparent à une future bataille judiciaire.
Le célèbre avocat de Donald Trump, Rudolf Giuliani, était par exemple déjà en chemin pour la Pennsylvanie, où la prise en compte des votes par correspondance pourrait donner la victoire à Joe Biden.
"On entre dans une zone de turbulences, qui avait déjà été annoncée par Donald Trump. Sa stratégie est de décrédibiliser le vote par correspondance. D'ailleurs son camp a déjà déposé des recours pour contester la prise en compte des bulletins envoyés par courrier", explique le spécialiste du droit constitutionnel américain, Idris Fassassi, dans La Matinale.
Quid de la Cour suprême ?
L'autre objectif de Donald Trump est de saisir la Cour suprême afin de reproduire un arrêt Bush contre Gore, qui avait donné la victoire au républicain en 2000 en ordonnant l'arrêt des opérations de recomptages en Floride.
"La stratégie est un peu similaire. Le camp Trump considère que les bulletins par correspondance sont entachés de fraude. Ils veulent empêcher la prise en compte de ces votes pour permettre la victoire de l'actuel président américain", développe Idris Fassassi. Ce dernier précise toutefois que l'écart de voix est nettement plus important aujourd'hui qu'il ne l'était en 2000.
Le professeur de l'Université de Picardie voit aussi une difficulté dans la stratégie de Donald Trump: "L'intervention de la justice fédérale suppose la violation d'un élément du droit fédéral. Mais traditionnellement aux Etats-Unis, les questions liées au droit de vote relèvent des Etats. Cela veut dire que l'équipe de Donald Trump doit trouver un fondement local et ensuite relier ça à une violation du droit fédéral pour permettre l'intervention de la Cour suprême".