Joe Biden et Kamala Harris prêtent serment et appellent à l'unité des Etats-Unis
- Joe Biden et Kamala Harris ont prêté serment peu avant midi à Washington (18h en Suisse), devant une poignée d'invités au Capitole, dont les anciens présidents Bush, Clinton et Obama, alors que le vice-président Mike Pence représentait le pouvoir sortant.
- Dans son premier discours présidentiel, Joe Biden a salué une journée d'"espoir" pour l'Amérique. "La démocratie l'a emporté". Il a également rendu hommage aux victimes du Covid et mis en garde contre la manipulation des faits, en référence à son prédécesseur Donald Trump qui a nié pendant des semaines le résultat de l'élection présidentielle et popularisé l'expression "fake news".
- Joe Biden a signé mercredi, quelques heures seulement après sa prise de fonction, une série de décrets dont l'un portant sur le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat.
- Cette journée était placée sous très haute sécurité, par crainte de débordements après les heurts du Capitole le 6 janvier. Des milliers de soldats étaient déployés dans la capitale, alors que les habitants avaient été priés de rester chez eux.
- La cérémonie a été animée par les chanteuses Lady Gaga et Jennifer Lopez, alors que Tom Hanks présentera la soirée de gala, qui remplace le bal habituel à la Maison Blanche.
- Donald Trump a lui quitté la Maison Blanche pour rejoindre la Floride, achevant un mandat chaotique sur une procédure de destitution engagée par le Congrès.
Suivi assuré par RTSinfo
03h30
Le Mexique salue la décision de Joe Biden sur le mur
Le gouvernement mexicain a salué mercredi la suspension de la construction d'un mur à sa frontière avec les Etats-Unis décrétée par le nouveau président américain Joe Biden.
"Le Mexique salue la fin de la construction du mur" et "un chemin vers la double citoyenneté", a tweeté le ministre des Affaires étrangères mexicain Marcelo Ebrard.
02h00
Un entretien avec Justin Trudeau prévu vendredi
Joe Biden s'entretiendra vendredi avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui s'est dit "déçu" par la décision du nouveau président américain de bloquer un projet d'oléoduc entre les deux pays, a indiqué mercredi la Maison Blanche.
Quelques heures après sa prise de fonction, Joe Biden a signé plusieurs décrets présidentiels dont l'un s'oppose au projet controversé de construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis.
Les deux dirigeants "vont très certainement discuter des relations très importantes" entre les Etats-Unis et le Canada "ainsi que de sa décision sur l'oléoduc Keystone", a expliqué la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, soulignant que ce serait le premier échange du nouveau président avec un dirigeant étranger.
Ce projet, soutenu par Ottawa mais critiqué par les écologistes, avait été lancé en 2008, annulé une première fois par Barack Obama pour des raisons environnementales puis remis sur les rails par Donald Trump pour des raisons économiques.
La révocation du décret de son prédécesseur était une des promesses de campagne de Joe Biden, dans le cadre de son plan de lutte contre le changement climatique.
01h30
La première membre de l'équipe de Joe Biden officiellement nommée
Le Sénat a confirmé à une très large majorité la nomination de la directrice du Renseignement américain (DNI) Avril Haines, première membre de l'administration de Joe Biden à être adoubée par la chambre haute.
Ancienne numéro 2 de la CIA âgée de 51 ans, elle supervisera et coordonnera les activités de la CIA, de la NSA et de 15 autres agences de renseignement.
Avril Haines a été confirmée à son poste par 84 sénateurs, dont de nombreux républicains, face à dix votes contre.
Le Sénat a ensuite été ajourné jusqu'à jeudi midi, lorsque de nouveaux votes de confirmation pourront être annoncés.
23h50
Retour sur la journée d'investiture de Joe Biden
Un peu avant 18h00, heure suisse, Joe Biden a prêté serment. Cette journée marque le début de sa présidence et la fin officielle de l'ère Donald Trump.
C'est sur les lieux des émeutes violentes du 6 janvier que débute le mandat du 46e président des Etats-Unis. Son défi sera de taille: réconcilier une Amérique scindée.
23h30
Les démocrates prennent le contrôle du Sénat
Deux nouveaux sénateurs démocrates ont prêté serment mercredi, donnant le contrôle de la chambre haute à leur parti au jour de l'investiture de Joe Biden et Kamala Harris, qui a présidé, en sa qualité de vice-présidente, la séance.
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Avec la victoire contre deux républicains des nouveaux sénateurs de la Géorgie Jon Ossoff et Raphael Warnock, les démocrates détiennent désormais 50 sièges contre 50 pour les républicains.
Mais la Constitution donne à la vice-présidente le pouvoir de départager les votes à égalité.
Annonce de son successeur
Ex-sénatrice de Californie, Kamala Harris a présidé la prestation de serment des deux sénateurs élus mais aussi de celui nommé pour la remplacer, Alex Padilla.
La première femme vice-présidente des Etats-Unis a été applaudie à son arrivée dans l'hémicycle. Puis elle a ri en lisant le déroulé officiel de la séance la concernant et qui disait: "pour pourvoir le siège laissé vacant par la démission de l'ancienne sénatrice Kamala D. Harris de Californie".
"Ça a été très bizarre", a plaisanté l'ancienne procureure âgée de 56 ans, suscitant les rires.
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23h00
"Une lettre très aimable de Donald Trump"
Le président américain Joe Biden a affirmé mercredi depuis le Bureau ovale que son prédécesseur Donald Trump lui avait laissé avant de s'envoler pour la Floride une lettre "très aimable".
Le nouveau président des Etats-Unis n'a pas voulu donner plus de détails, soulignant que cela relevait du domaine "privé".
Retour dans l'accord de Paris
Joe Biden a en outre signé mercredi, quelques heures seulement après sa prise de fonction, une série de décrets dont l'un portant sur le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat.
"Nous allons combattre le changement climatique comme nous ne l'avons jamais fait jusqu'ici", a-t-il déclaré depuis le Bureau ovale.
Le nouveau président a également signé un autre décret très important imposant le port du masque et le respect de la distance sociale dans tous les lieux relevant de l'Etat fédéral aux USA, dans un effort de lutte contre la pandémie de coronavirus.
Il a aussi mis fin à l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de pays en majorité musulmans - une des premières mesures très controversées de son prédécesseur républicain.
21h50
Joe Biden est arrivé à la Maison Blanche
Joe Biden est arrivé mercredi à la Maison Blanche, avec sa famille, quelques heures après avoir prêté serment. Précédée d'une fanfare et d'un cortège militaire, sa limousine s'est avancée jusqu'aux abords de la présidence, dans une ville aux allures de camp retranché.
Le nouveau président américain a franchi les derniers mètres à pied entouré par sa femme Jill, ses enfants et petits-enfants. "J'ai l'impression de rentrer à la maison", a-t-il lancé à un journaliste qui l'a interpellé pour lui demander ce qu'il ressentait.
Au pas de course, il a fait d'autres écarts pour saluer la maire de Washington Muriel Bowser ou encore des enfants qui l'attendaient derrière une barrière de sécurité.
La vice-présidente Kamala Harris les a suivis quelques minutes plus tard. Accompagnée de son époux Doug Emhoff et de membres de sa famille, elle a adressé de larges saluts aux rares passants qui avaient pu se glisser jusqu'aux grilles de la Maison Blanche.
A peine installé, le successeur de Donald Trump signera une série de décrets et autres mesures exécutives pour lancer immédiatement l'action de son gouvernement.
21h30
Pékin annonce des sanctions contre des responsables de l'administration Trump
La Chine a annoncé mercredi des sanctions contre des responsables du gouvernement de l'ancien président américain Donald Trump, dont son secrétaire d'Etat Mike Pompeo, pour violation de sa "souveraineté".
"La Chine a décidé de sanctionner 28 personnes qui ont gravement violé la souveraineté" chinoise, a déclaré son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé au moment même où Joe Biden était investi dans les fonctions de président à Washington.
Outre Mike Pompeo, sont notamment cités par la diplomatie chinoise Peter Navarro, conseiller au commerce de Donald Trump, Robert O'Brien, qui fut un de ses conseillers à la sécurité nationale, Alex Azar, le secrétaire à la Santé sortant, ainsi que John Bolton et Stephen Bannon qui ont aussi conseillé le milliardaire républicain.
Pas d'affaires en Chine
Toutes ces personnalités et les membres de leurs familles se verront interdire d'entrer sur le territoire chinois, y compris Hong Kong et Macao, a souligné le ministère des Affaires étrangères.
"Eux et les sociétés et les institutions qui leur sont associées ne peuvent également pas faire d'affaires avec la Chine", a-t-il ajouté.
La Chine a tourné en dérision mercredi les accusations de Mike Pompeo selon lesquelles un "génocide" est en cours contre les musulmans ouïghours dans sa région du Xinjiang (nord-ouest).
La question ouïghoure constitue l'un des nombreux points de friction entre Pékin et Washington avec le Covid-19, Hong Kong ou encore Taïwan.
21h15
"Biden est l'homme qu'il faut pour le moment"
Président d'Interpeace - une organisation internationale de consolidation de la paix -, Scott Weber était invité dans le 19h30 pour analyser la situation dans son pays d'origine.
"Les années Trump ont testé la résilience des institutions. On voit à quel point les Etats-Unis sont polarisés. On observe les mêmes choses dans des pays en conflit: de la haine, de la méfiance, la présence d'armes. Avec une dynamique polarisée, c'est très dangereux", observe-t-il.
Alors le nouveau président est-il un symbole d'espoir dans cette Amérique? "Biden est l'homme qu'il faut pour le moment. Peu importe votre affiliation politique, c'est difficile de ne pas reconnaître qu'il est incontestablement intègre, animé par des valeurs de solidarité et de respect. Il comprend qu'il faut toujours protéger la dignité de l'autre", estime Scott Weber.
Le travail de réconciliation semble toutefois relativement compliqué pour le nouveau président. "On voit dans un dernier sondage que 80% des républicains ont condamné les événements du 6 janvier. Près de 15% ne les ont pas condamné, cela représente 11,2 millions de personnes qui sont frustrées, probablement armées. Ces événements les ont peut-être encouragés", explique le président d'Interpeace.
21h05
Les supporters de Joe Biden, entre crainte et enthousiasme
C'est dans une ville en état de siège que Joe Biden a pris ses fonctions. Des milliers de soldats ont quadrillé la ville où la pandémie a empêché le rassemblement de la foule sur le fameux Mall. Notre envoyé spécial est allé à la rencontre des citoyens de la capitale américaine.
20h55
Visite au cimetière militaire d'Arlington
Joe Biden est allé se recueillir sur la tombe du soldat inconnu au cimetière national d'Arlington, près de Washington, avec trois de ses prédécesseurs.
Les démocrates Bill Clinton et Barack Obama, tout comme le républicain George W. Bush, qui ont assisté à sa prestation de serment un peu plus tôt, l'encadraient pour cette dernière étape avant son entrée à la Maison Blanche.
20h40
Les codes nucléaires transmis à Joe Biden
Les codes nucléaires ont été remis mercredi, comme il se doit, au nouveau président des Etats-Unis Joe Biden, mais pour la première fois de l'Histoire ce transfert habituellement discret a nécessité une chorégraphie en deux temps.
Parce que Donald Trump a refusé de participer à la cérémonie de son successeur, fait sans précédent depuis 150 ans, le transfert des codes qui se fait habituellement discrètement, sur la tribune de l'investiture, a nécessité cette année deux exemplaires du "football" nucléaire, cette valise contenant tous les éléments nécessaires à une frappe nucléaire, et qui accompagne le président américain en toutes circonstances.
Mercredi matin, lorsqu'il s'est envolé de la base militaire d'Andrews, Donald Trump était encore président et à ce titre suivi d'un aide militaire transportant le fameux "football". Il possédait encore une petite carte en plastique contenant les codes nucléaires, surnommée le "biscuit".
"Biscuit" désactivé
Mais au même moment à Washington, un autre aide militaire, porteur d'une autre valise et d'un autre "biscuit", a pris place sur la tribune érigée sur les marches du Capitole pour l'investiture de Joe Biden.
Et à midi pile, alors que traditionnellement, l'aide militaire du président sortant donne la valise à l'aide militaire du nouveau président, le "biscuit" de Donald Trump a simplement été désactivé, comme une carte de crédit arrivant à expiration.
Un nouveau "biscuit" attribué à Joe Biden a été activé à Washington, donnant officiellement au 46e président des Etats-Unis le pouvoir absolu de faire usage de l'arme nucléaire.
20h15
Les comptes Twitter officiels de la présidence remis à Joe Biden
Les comptes Twitter officiels du président américain Joe Biden, de la vice-présidente Kamala Harris et de leurs conjoints respectifs ont été activés mercredi, après quatre années marquées par les tweets quotidiens de Donald Trump, désormais banni du réseau.
"Le compte @PresElectBiden est devenu @POTUS (acronyme pour président des Etats-Unis, ndlr) et le compte @SenKamalaHarris est devenu @VP", a indiqué un porte-parole de la plateforme. "Prête à servir", a tweeté la première femme vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, quelques minutes après avoir prêté serment.
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Jill Biden, la femme du nouveau chef d'Etat, a récupéré le compte @FLOTUS (Première dame des Etats-Unis) et un compte a été créé pour Douglas Emhoff, le mari de Kamala Harris: @SecondGentleman.
"Il n'y a pas de temps à perdre pour nous occuper des crises auxquelles nous faisons face", a de son côté déclaré Joe Biden dans son premier tweet présidentiel.
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Retombé à zéro abonné au moment de la transition, le compte @POTUS de Joe Biden était suivi vers 20h00 suisses par 2,6 millions d'utilisateurs. Ce chiffre augmente rapidement, mais reste faible par rapport aux 88 millions d'abonnés que Donald Trump comptait sur son profil personnel, avant d'être suspendu, puis retiré définitivement par Twitter.
20h10
Le pape encourage Joe Biden à favoriser "la réconciliation et la paix"
Le pape François a encouragé mercredi le président américain nouvellement investi Joe Biden à favoriser "la réconciliation et la paix" aux Etats-Unis et entre les peuples, dans un message écrit en anglais.
Le souverain pontife argentin a envoyé "ses voeux cordiaux et l'assurance de ses prières" au deuxième président catholique de l'histoire des Etats-Unis après John F. Kennedy, en espérant qu'il sera "guidé dans ses efforts pour favoriser la réconciliation et la paix aux Etats-Unis et entre les nations du monde, afin de faire avancer le bien commun universel".
"À l'heure où les graves crises auxquelles est confrontée notre famille humaine appellent des réponses clairvoyantes et unies, je prie pour que vos décisions soient guidées par un souci de construire une société marquée par une justice et une liberté authentiques, ainsi qu'un respect sans faille pour les droits et la dignité de chaque personne, en particulier des pauvres, des personnes vulnérables et de celles qui n'ont pas de voix", a-t-il ajouté.
20h00
Chappatte revient sur les années Trump
"En tant que dessinateur de presse, je me suis un peu restreint. Quand j'avais des idées qui tournaient autour d'un autocrate, d'un dictateur, je me disais souvent que c'était exagéré. Mais en voyant ce qui s'est passé au Capitole le 6 janvier, je me dis que j'aurais quand même pu y aller", raconte le dessinateur Patrick Chappatte.
Le départ de Trump est un "soulagement pour la démocratie américaine".
19h40
Joe Biden, une bonne affaire pour les Européens?
L'Europe a "de nouveau un ami à la Maison Blanche", selon les dirigeants des institutions européennes qui se sont exprimées mercredi matin.
Bruxelles invite le nouveau président américain à "reconstruire un pacte fondateur" pour les relations transatlantiques mises à mal sous l'ère de Donald Trump.
Le défi est de taille pour Joe Biden à l'heure où l'image des Etats-Unis est au plus bas en Europe depuis des décennies.
Emmanuel Macron a d'ailleurs adressé mercredi dans un tweet en anglais ses "meilleurs voeux de succès" au nouveau président américain Joe Biden et salué sa décision de revenir dans l'Accord de Paris sur le climat, quitté par les Etats-Unis sur décision de Donald Trump.
"C'est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C'est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète, "Welcome back to the Paris Agreement", a ajouté le chef de l'Etat dans ce message aussi adressé à la vice-présidente Kamala Harris.
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a dit avoir hâte d'ouvrir "un nouveau chapitre" dans les relations germano-américaines, dans un message de félicitations à Joe Biden.
19h35
Trump entame sa vie d'après
C'est dans sa résidence de luxe de Mar-a-Lago en Floride que Donald Trump a entamé mercredi sa vie d'ex-président, loin des projecteurs. Il a promis de "revenir", entretenant le flou sur ses projets.
Alors que la cérémonie d'investiture de son successeur démocrate commençait à battre son plein à Washington, le milliardaire est arrivé en voiture à Palm Beach, escorté par une trentaine de voitures dont une transportant l'officier militaire détenant la fameuse valise contenant les codes nucléaires.
Il est arrivé en Floride par un ultime vol dans Air Force One à bord duquel avaient pris place sa femme, Melania, leur fils, Barron, ainsi que les enfants de Donald Trump, Ivanka, Donald Jr et Eric.
Centaines de fans
Le président sortant, qui n'a fait aucun commentaire aux journalistes au cours du vol, a été accueilli par une foule favorable. Des centaines de fans s'étaient alignés le long de la route, agitant des drapeaux de la campagne Trump ou des drapeaux américains. Un partisan a brandi quelques mots insultants pour Biden.
Le cortège a ralenti laissant entrevoir l'ex-président sourire aux lèvres et poing serré face aux messages brandis par ses fidèles.
19h30
Les félicitations de la Suisse
Le président de la Confédération Guy Parmelin a transmis ses félicitations au nouveau président américain Joe Biden et à la vice-présidente Kamala Harris.
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Dans son message officiel, Guy Parmelin se dit convaincu que les bonnes relations entre les Etats-Unis et la Suisse pourront encore être approfondies sous la nouvelle présidence américaine. Ceci sur la base des valeurs communes aux deux pays et sur l'engagement en faveur de la démocratie, de la liberté et des droits de l'homme.
"Honoré d'être témoin de ce moment historique", l'ambassadeur de Suisse aux Etats-Unis Jacques Pitteloud a précisé que "nous sommes impatients de continuer à construire notre partenariat et à travailler sur des priorités communes, notamment la démocratie, les droits de l'homme, le commerce, l'innovation et le changement climatique".
19h20
La question de l'Iran, un dossier chaud
L'un des premiers grands tests pour Joe Biden au niveau international sera son positionnement face à l'Iran. Le démocrate a un objectif: empêcher l'Iran de se doter de la bombe nucléaire.
"En 2020, les Iraniens ont de plus en plus violé l'Accord de Vienne dans le but de créer une position de négociation qui soit assez haute avec l'administration Biden", explique Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de politique de sécurité à Genève.
"Tout le problème maintenant sera de réintégrer l'Iran dans cet accord, lui qui n'en veut pas d'autre. Or, les Etats-Unis et les Européens veulent renégocier sur d'autres aspects, comme la production de missiles balistiques, ainsi que les actions de l'Iran dans la région. C'est une ligne rouge que les Iraniens ne veulent pas négocier", précise-t-il.
L'Iran a salué mercredi le départ du "tyran" Donald Trump, jeté aux "poubelles de l'Histoire", et estimé que "la balle est désormais dans le camp" du nouveau président américain Joe Biden pour un éventuel retour de Washington à l'accord sur le nucléaire iranien.
19h10
Climat: le grand retour de l'Amérique
Parmi les premières décisions prises par Joe Biden, il y a le retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. Ce rétropédalage est très attendu par la communauté scientifique.
"Il faut rappeler que les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre. C'est même le premier si on regarde les émissions cumulées depuis la révolution industrielle. A eux seuls, ils ont émis deux fois plus que la Chine", rappelle Jean-Pascal van Ypserle, climatologue et ancien-vice président du GIEC, pour souligner l'importance de leur retour dans la protection du climat.
"Avec ce retour, il sera certainement moins difficile de combattre le réchauffement climatique, même si ça le restera. Mais avec les Etats-Unis, leurs connaissances scientifiques, leurs technologies, leurs moyens financiers et leur poids diplomatique, on pourra certainement aller plus loin que ce que l'on a pu faire jusqu'à présent", espère le scientifique dans Forum.
Jean-Pascal van Ypserle rappelle que durant la présidence Trump, une quinzaine d'Etats ont continué leurs actions en faveur du climat. "Ils avaient un cadre fédéral qui essayait de s'opposer à eux. Si maintenant le gouvernement aide les Etats à faire ce qu'ils ont souhaité faire ces dernières années, ça permettra aux Etats-Unis d'avancer assez vite", développe-t-il.
18h55
Renouveler les liens entre les générations
L'un des enjeux de la nouvelle administration sera de réunifier les communautés et les générations. "Joe Biden a très bien équilibré son cabinet, avec des personnes de tous les horizons", estime Valerie Mims, militante démocrate.
Elle évoque aussi l'importance de renouer avec le multilatéralisme.
>> Voir son intervention dans l'émission spéciale:
18h45
L'économie, l'autre grand défi de Joe Biden
Quelque 1900 milliards de dollars pour relancer l'économie nationale, c'est ce qu'a promis Joe Biden pour sortir les Etats-Unis de la crise, alors que des millions d'Américains ont perdu leur emploi. Une somme qui sera allouée partiellement en aides directes.
"Aux Etats-Unis, il règne actuellement un mal-être qui a fait ressortir les divisions. Joe Biden va tenter de redonner au pays une unité, qu'elle soit sociale, mais aussi économique. Ce plan de relance annoncé est absolument extraordinaire", explique John Plassard, spécialiste en investissement auprès de la banque Mirabaud.
Parmi les objectifs de Joe Biden: créer des millions d'emplois. "C'est un point qu'il a en commun avec Donald Trump, lequel a mis le doigt sur quelque chose d'important: faire revenir l'emploi aux Etats-Unis", précise John Plassard dans Forum.
Mais contrairement à Donald Trump, Joe Biden a aussi pour but de revenir à une politique fiscale plus équitable. "Il ne va toutefois pas le faire tout de suite en raison de la crise. Mais potentiellement, ça pourrait être fait dans deux ans. On voit dans son programme qu'il veut faire payer les entreprises qui gagnent le plus pour avoir une équité sociale", conclut John Plassard.
18h30
La parenthèse Trump se tourne
Dans son discours, Joe Biden s'est montré cohérent avec le message de sa campagne: "Il ferme la parenthèse de Donald Trump, et c'est ce qui sera la marque de fabrique des premiers mois de sa présidence", explique Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux Etats-Unis.
18h25
Comment réunifier l'Amérique?
"Ce que l'on peut remarquer dans ce discours, c'est qu'il n'y aucun mot pour Trump. Il n'y a pas non plus le "je", il parle au nom de la nation. Lorsqu'il parle d'une personne, c'est de Kamala Harris et sur son administration", analyse Thierry Herman, professeur de rhétorique et d'analyse du discours aux Universités de Neuchâtel et de Lausanne, dans Forum.
18h20
Bénédiction finale
Peu après le discours, un pasteur de l'église méthodiste a adressé un message de bénédiction à la nouvelle administration américaine.
18h00
Dans son discours, Joe Biden appelle à l'unité
Le nouveau président des Etats-Unis Joe Biden a appelé mercredi l'Amérique à "l'unité". Dans son premier discours après sa prestation de serment, il a juré de "vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur".
Le démocrate a salué une journée d'"espoir" pour l'Amérique. "La démocratie l'a emporté", a-t-il ajouté.
Rejet de la manipulation des faits
Joe Biden a également exhorté mercredi les Américains à rejeter la manipulation des faits, dans une référence à son prédécesseur Donald Trump qui a nié pendant des semaines le résultat de l'élection présidentielle et popularisé l'expression "fake news".
"Tous les désaccords ne doivent pas mener à la guerre totale. Et nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés", a lancé le nouveau président démocrate.
"Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d'entre nous a le devoir et la responsabilité en tant que citoyens, qu'Américains, et particulièrement en tant que dirigeants (...) de défendre la vérité et de combattre les mensonges", a ajouté Joe Biden.
Une minute de silence pour les victimes du Covid
Joe Biden a mis en garde mercredi contre l'arrivée de "la phase la plus dure et la mortelle" de la pandémie et appelé les Américains à mettre de côté leurs différences pour faire face à ce "sombre hiver".
Dans son discours d'investiture, le président américain a fait observer une minute de silence en hommage aux 400'000 "mères, pères, maris, épouses, fils, filles, amis, voisins et collègues" tués par le Covid-19.
17h48
Joe Biden prête serment
Joe Biden a prêté serment mercredi comme 46e président des Etats-Unis, prenant la tête d'un pays traversé par des crises profondes au terme du mandat de Donald Trump qui aura déchiré les Américains et bousculé le monde.
"Moi Joseph Robinette Biden Jr, je jure solennellement que j'accomplirai loyalement les fonctions de président des Etats-Unis et que je ferai de mon mieux pour préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis", a-t-il déclaré, selon la formule consacrée, la main posée sur la bible familiale, face au président de la Cour suprême, John Roberts.
17h40
Kamala Harris prête serment
Kamala Harris prête serment et devient la première femme vice-présidente des Etats-Unis.
Agée de 56 ans, née de parents indien et jamaïcain, l'ancienne procureure et sénatrice de Californie est la première femme, la première Afro-Américaine et la première Asio-Américaine à accéder à ce poste dans l'histoire du pays.
17h35
Lady Gaga chante l'hymne national
La star de la pop Lady Gaga a volé la vedette mercredi lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président Joe Biden, vêtue d'une robe à traîne pour interpréter l'hymne national.
Spécialiste de la mise en scène et de l'accessoire, Stefani Germanotta, de son vrai nom, a chanté le "Star-Spangled Banner", l'hymne américain, avec son propre micro, doré, comme la broche.
Juste avant de monter sur scène, Lady Gaga avait promis, sur Twitter, de "chanter vers les coeurs de tous ceux qui vivent dans ce pays", faisant voeu d'oeuvrer au rassemblement d'une nation profondément divisée.
17h30
Trump est arrivé à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride
Donald Trump est arrivé à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, quelques minutes avant la prestation de serment de son successeur Joe Biden.
Le 45ème président des Etats-Unis a descendu les marches de l'avion présidentiel Air Force One pour la dernière fois, accompagné de son épouse Melania, avant de se diriger vers son luxueux club de Mar-a-Lago, où il compte s'installer.
17h15
L'émission spéciale interrompue
Pour des raisons de sécurité, le plateau de la RTS a dû être évacué à la suite d'une alerte à la bombe et l'émission spéciale a dû être momentanément interrompue. Après vérification, il s'agisait d'une fausse alerte et l'émission a pu reprendre après quelques minutes.
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17h00
Que vont devenir les pro-Trump ?
C’est le D-Day, le jour de l’investiture du nouveau président américain. Joe Biden succède donc à Donald Trump, qui n’avait pourtant aucune envie de laisser sa place. Que vont devenir les 74 millions d’électeurs qui ont voté pour lui? Que vont devenir ceux qui ont marché sur le Capitole? Marie-Christine Bonzom, politologue et journaliste spécialiste des Etats-Unis, analyse la situation dans le Point J. Pour elle, au-delà du parti républicain, c’est le système politique américain dans son entier qui doit entamer sa mue, sous peine de céder encore du terrain au populisme.
"Il y a un profond mécontentement d’une grande partie des Américains envers leurs élites et notamment leurs élites politiques et économiques. Et c’est un terrain fertile non seulement pour un Trump ou l’un de ses partisans mais également pour un autre candidat populiste qui pourrait venir de gauche", estime l’ex-correspondante de la BBC à Washington.
Selon elle, les fidèles de Donald Trump risquent de s’éparpiller entre abstention, parti républicain ou encore formations d’extrême-droite. A moins que leur champion ne reste dans la course. "Donald Trump a enfin élargi sa base électorale en novembre dernier. Il a réalisé un score sans précédent. Il est le seul à bénéficier d’un tel capital politique chez les républicains, même si ce capital a été écorné le 6 janvier avec les événements du Capitole."
16h50
Alerte à la bombe à la Cour suprême avant l'investiture de Biden
La Cour suprême des Etats-Unis, située face au Capitole où Joe Biden doit prêter serment mercredi midi, a reçu une alerte à la bombe dans la matinée, selon une porte-parole. "Le bâtiment et ses alentours ont été vérifiés et il n'y a pas eu d'évacuation", a-t-elle précisé.
La haute cour est fermée au public depuis le début de la pandémie et son personnel réduit a minima. Même les audiences ont lieu par téléphone.
16h30
Joe Biden et Kamala Harris arrivent au Capitole
Joe Biden, 78 ans, est arrivé accompagné de son épouse Jill Biden, 69 ans. Le couple a gravi les marches du Capitole en compagnie de Kamala Harris, 56 ans, et de son époux Doug Emhoff, 56 ans.
La cérémonie se déroulera devant les ex-présidents Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton, mais en l'absence de Donald Trump.
16h15
Nombreuses réactions dans le monde
"J'ai hâte de travailler avec Joe Biden et sa nouvelle administration, renforcer le partenariat entre nos pays et travailler sur nos priorités communes: lutter contre le changement climatique, reconstruire en mieux après la pandémie et renforcer notre sécurité transatlantique", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson.
"Les Etats-Unis sont de retour. Et l'Europe est prête. Pour renouer avec un partenaire ancien et de confiance, pour insuffler une nouvelle vie à notre chère alliance. J'ai hâte de travailler avec Joe Biden" a pour sa part écrit la présidente de la commission européenne Ursula Von der Leyen sur Twitter.
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"Aujourd'hui est une bonne journée pour la démocratie. Aux Etats-Unis d'Amérique, elle a fait face à d'énormes défis - et elle a résisté. Malgré les tentatives visant à porter atteinte à la base institutionnelle américaine, les responsables électoraux et les gouverneurs, le pouvoir judiciaire et le Congrès se sont révélés solides. Je suis très soulagé qu'aujourd'hui Joe Biden prête serment en tant que président et entre à la Maison Blanche. Je sais que de nombreuses personnes en Allemagne partagent cet avis", a estimé le président allemand Frank-Walter Steinmeier.
"La victoire (électorale) de Biden représente la victoire de la démocratie sur l'extrême droite et ses trois méthodes: la duperie de masse, la division de la nation et les abus, même au prix d'une violence contre des institutions démocratiques (...) Il y a cinq ans, on croyait que Trump c'était juste une mauvaise blague, mais cinq ans plus tard on réalise qu'il a mis rien de moins que la plus grande démocratie du monde en danger" a réagi le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez lors d'un événement public.
De son côté, le président du Conseil italien Giuseppe Conte s'est exprimé devant le Parlement. "Nous attendons avec impatience la présidence de Biden, avec laquelle nous commencerons à travailler dans l'immédiat dans le cadre de notre présidence du G20. Nous avons un programme commun solide, allant du multilatéralisme efficace que nous voulons tous deux au changement climatique, à l'environnement, en passant par la transition vers le numérique et l'inclusion sociale."
Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a lui évoqué la prolongation du traité Start sur le contrôle des armes stratégiques signé avec la Russie. "La Russie et son président sont favorables à la préservation de cet accord (...) Si nos collègues américains manifestent en fait une volonté politique de préserver ce pacte en le prolongeant, cela ne peut être que salué."
15h45
"Un jour nouveau pour l'Amérique"
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden a affirmé mercredi sur Twitter qu'un "jour nouveau" se levait sur l'Amérique, moins de trois heures avant son investiture pour succéder à Donald Trump.
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"Un jour nouveau se lève sur l'Amérique", a tweeté l'ancien vice-président de Barack Obama en ce jour de passation de pouvoir.
Après avoir assisté à une messe à Washington en compagnie des chefs républicains et démocrates du Congrès, il devait se rendre au Capitole pour prêter serment vers midi.
15h30
Donald Trump a laissé une lettre pour Joe Biden
Le président américain Donald Trump a laissé une lettre à son successeur Joe Biden avant de quitter la Maison Blanche, a indiqué Judd Deere, porte-parole de l'exécutif, quelques minutes après son départ.
Donald Trump, qui a refusé d'accepter sa défaite pendant plus de deux mois, n'a jamais félicité Joe Biden pour sa victoire.
Le courrier laissé dans le Bureau ovale pour son successeur est une tradition américaine. "Nous ne sommes que des occupants temporaires de ce poste", lui avait écrit Barack Obama il y a quatre ans. "Cela fait de nous des gardiens des institutions et des traditions démocratiques telles que l'Etat de droit, la séparation des pouvoirs, la protection des droits civiques pour lesquelles nos ancêtres se sont battus", avait-il ajouté.
15h10
Les Biden assistent à une messe avec les chefs républicains et démocrates du Congrès
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden assistait mercredi matin à une messe à la cathédrale Saint-Matthieu de Washington accompagné des chefs démocrates et républicains du Congrès, un symbole de rassemblement à trois heures du début de son mandat.
Le futur 46e président des Etats-Unis était accompagné de son épouse Jill Biden, des démocrates Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, et Chuck Schumer, chef de la minorité au Sénat, ainsi que des chefs des républicains à la chambre haute Mitch McConnell et à la chambre basse Kevin McCarthy.
15h00
"Bonne chance" à Joe Biden
Le président américain Donald Trump a souhaité "bonne chance" à son successeur démocrate Joe Biden, mercredi depuis le tarmac de la base militaire d'Andrew, juste avant d'embarquer à bord d'Air Force One pour la dernière fois et s'envoler pour la Floride.
"Je reviendrai d'une manière ou d'une autre", a promis le milliardaire républicain, devant une petite foule de supporters venus le saluer.
14h15
Trump quitte la Maison Blanche
Le président américain Donald Trump a quitté la Maison Blanche mercredi matin à quelques heures de la fin de son mandat, sans avoir accueilli son successeur Joe Biden qui prêtera serment en milieu de journée.
L'hélicoptère présidentiel Marine One transportant Donald et Melania Trump s'est envolé peu après 08h15 (14h15 en Suisse) depuis les jardins de la Maison Blanche. Prononçant seulement quelques mots, le président sortant a évoqué un mandat "fantastique de quatre ans", représentant "l'honneur d'une vie".
13h30
Joe Biden rend hommage aux victimes du Covid
Mardi soir, Joe Biden a tenu à rendre un hommage solennel aux 400'000 victimes américaines du Covid-19, lors d'une cérémonie organisée dès son arrivée à Washington, au pied du mémorial d'Abraham Lincoln.
"Nous devons nous souvenir. Et il est parfois difficile de se souvenir, mais c'est ainsi que allons guérir. Il est important de le faire en tant que nation, voilà pourquoi nous sommes ici aujourd'hui. Entre le coucher du soleil et le crépuscule, faisons briller les lumières dans l'obscurité le long de ce bassin sacré et souvenons-nous de tout ce que nous avons perdu", a déclaré Joe Biden.
12h30
Les précédents de 1861 et 1869
La cérémonie d'investiture de Joe Biden est placée sous forte protection militaire, par crainte de débordements. "Il y a un précédent historique, en 1861, à la veille de la guerre de sécession qui a été provoquée par le refus des Etats du sud d'accepter l'élection d'Abraham Lincoln", rappelle dans le 12h30 Paul Vallet, historien, politologue, et chercheur associé au Geneva Centre for Security Policy.
"Lors de l'investiture de Lincoln, qui avait lieu le 4 mars à l'époque, il y avait eu aussi un déploiement militaire hors normes par crainte d'un coup contre la capitale."
Déjà un ancien président absent
L'absence de Donald Trump à l'investiture de son successeur n'est pas non plus une première historique, puisque Andrew Johnson, non réélu, n'avait pas assisté non plus à la cérémonie en faveur d'Ulysse Grant, en 1869.
"On peut facilement tirer des parallèles historiques entre ces deux périodes, puisque le système politique moderne américain est issu de la guerre de Sécession, et de la volonté de réunifier une Amérique divisée." Or, aujourd'hui, les Etats-Unis sont également divisés et "Joe Biden va faire un appel à un retour de l'unité nationale."
11h30
17 actions présidentielles d'entrée de jeu
Joe Biden prendra dès son entrée à la Maison Blanche mercredi 17 actions présidentielles pour revenir sur les mesures phares de Donald Trump, en engageant notamment le retour des Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et au sein de l'Organisation mondiale de la Santé, selon ses conseillers.
Retour à l'OMS
L'immunologue Anthony Fauci interviendra au nom des Etats-Unis à une réunion du conseil exécutif de l'OMS dès jeudi, a déclaré Jeff Zients, qui coordonne la réponse de la nouvelle administration à la pandémie de Covid-19, lors d'un point-presse.
Masque obligatoire
Pour limiter la propagation du virus, qui a fait 400'000 morts dans le pays, le président signera également un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.
Retour dans l'accord de Paris
Le démocrate, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une autre priorité de son mandat, adressera dès mercredi un courrier à l'ONU afin que les Etats-Unis puissent rejoindre l'accord de Paris d'ici un mois, a ajouté Gina McCarthy, responsable de ce dossier au sein de la nouvelle équipe présidentielle.
Il reviendra aussi sur une série de mesures de dérégulation prises par l'administration sortante en matière de normes environnementales, et révoquera l'autorisation donnée par Donald Trump au projet controversé d'oléoduc Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada.
Décrets migratoires
En matière de politique migratoire, il prendra aussi le contre-pied de Donald Trump qui avait fait de la lutte contre l'immigration illégale un marqueur de sa présidence.
Joe Biden annulera ainsi un décret migratoire controversé adopté par son prédécesseur pour interdire aux ressortissants de pays en majorité musulmans d'entrer aux Etats-Unis. Cette mesure était "enracinée dans la xénophobie et l'animosité religieuse", a justifié Jake Sullivan, le futur conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.
Le démocrate signera par ailleurs une "proclamation" pour suspendre les travaux de construction d'un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone, qui ont suscité d'âpres batailles politiques et judiciaires ces quatre dernières années.
Contre les inégalités raciales
Quatrième front: la lutte contre les inégalités raciales. Joe Biden signera un décret pour ordonner aux agences fédérales d'évaluer les inégalités dans leurs programmes et politiques, a précisé Susan Rice, future directrice du Conseil de politique intérieure et pour réinstaurer les formations à la diversité annulées par son prédécesseur.
Ces mesures ne sont qu'une première salve et seront suivies d'autres décrets et proclamations dans les jours à venir, ont précisé les conseillers.
10h15
Une journée d'investiture inédite
Un président sortant qui boude la passation de pouvoir et une pandémie qui empêche toute liesse populaire, la journée d'investiture de Joe Biden ne ressemblera à aucune autre ce mercredi.
La tradition veut que le président sortant et la Première dame accueillent le nouveau couple présidentiel le matin de l'investiture et que tous se rendent ensuite au Capitole. Ce ne sera donc pas le cas cette année.
La cérémonie doit débuter à 12h à Washington (18h en Suisse), alors que Donald Trump aura déjà quitté Washington. Joe Biden va pénétrer dans l'amphithéâtre provisoire bâti tous les quatre ans sur les marches du Capitole. Mais la foule sera maigre et les invités triés sur le volet, le "National Mall" étant fermé au public.
Le nouveau président avait déjà prévu une cérémonie d'investiture largement virtuelle pour éviter qu'elle ne se transforme en vaste lieu de contamination au Covid-19. L'avènement du nouveau président sera donc plus que jamais un moment télévisuel.
Lady Gaga et Jennifer Lopez
La vice-présidente Kamala Harris et le président Joe Biden vont tout d'abord prêter serment devant la façade ouest du Capitole. L'élu démocrate a refusé que ce moment solennel ait lieu à l'intérieur, pour plus de sécurité. Puis le chef de l'Etat va prononcer le traditionnel discours d'investiture dans lequel il insistera sur la nécessité de réconcilier les Américains.
La star de la musique pop Lady Gaga va ensuite chanter le Star-Spangled Banner, l'hymne national américain, et une prestation musicale sera effectuée par la vedette latina Jennifer Lopez.
Le repas habituellement organisé au Capitole entre les parlementaires et le nouveau président a été annulé.
Dans l'après-midi, Joe Biden a prévu de déposer une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu au cimetière d'Arlington avec trois de ses prédécesseurs et leurs épouses: George W. et Laura Bush, Bill et Hillary Clinton, Barack et Michelle Obama.
Une soirée animée par Tom Hanks
Sur le chemin du retour, le cortège du 46e président américain s'arrêtera à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et Joe Biden pourrait se rendre à pied jusqu'à sa nouvelle résidence. Il pourrait alors annoncer ses premières décisions présidentielles, dont il a déjà donné un aperçu (voir entrée de 11h30).
En lieu et place des traditionnels bals et concerts qu'enchaînent habituellement le couple présidentiel à Washington, la soirée se passera à la télévision, avec une émission spéciale animée par l'acteur Tom Hanks et qui verra Joe Biden et Kamala Harris s'exprimer à l'écran. D'autres invités musicaux sont annoncés, dont Justin Timberlake.
Cette journée d'investiture va se dérouler avec des mesures de sécurité maximales rendues obligatoires par les tensions de début janvier à Washington. La foule sera aussi écartée pour cette raison, mais aussi à cause de la pandémie de Covid-19.
Le "National Mall", l'immense esplanade au pied du Capitole où a lieu l'investiture, est fermé au public et seules les personnes dûment accréditées sont autorisées à pénétrer dans la zone où, traditionnellement, se rassemblent par centaines de milliers les partisans du président élu.
Le "National Mall" est une vaste étendue de pelouses bordées d'arbres qui s'étend sur 2 kilomètres, de la colline du Capitole au Mémorial d'Abraham Lincoln. Sur les côtés de cette esplanade se trouvent les principaux musées et de nombreux édifices officiels de la capitale américaine. L'accès à cette zone a été restreint les jours qui précèdent et suivent l'investiture.
Une capitale sous contrôle militaire
Depuis la prise du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier, Washington est placée sous haute surveillance, quadrillée par les forces de l'ordre désormais épaulées par des milliers de militaires.
Plus de 20'000 gardes nationaux, des réservistes de l'armée, y patrouillent en armes. Des clôtures grillagées ont été érigées et des blocs de béton disposés pour protéger des monuments comme la Maison Blanche et le Capitole ou pour boucler des axes entiers.
La police américaine a multiplié les mises en garde et affirmé que les menaces de nouvelles attaques armées de la part de groupes d'extrême droite étaient réelles. Elle sera sur les dents pendant cette journée historique.
L'équipe de Joe Biden a demandé à la population américaine d'éviter le centre de Washington et de suivre la cérémonie d'investiture en ligne ou à la télévision.
Le "National Mall" est fermé au public en ce jour d'investiture (voir ci-dessous) alors qu'il accueille habituellement des centaines de milliers d'Américaines et d'Américains. A la place, un "champ de drapeaux" de près de 200'000 étendards représente les citoyens qui n'ont pas pu faire le déplacement.
Et alors que toute la classe politique américaine est traditionnellement présente, les invités seront moins nombreux, pour cause de pandémie et parce que certains républicains refusent toujours d'admettre leur défaite.
C'est le vice-président Mike Pence qui représentera le pouvoir sortant. Dans un contraste saisissant avec un Donald Trump, qui vit reclus dans la Maison Blanche, le numéro deux de la Maison Blanche apparaît ces derniers jours comme l'homme aux commandes. Jeudi, il a félicité par téléphone la future vice-présidente Kamala Harris.
Des anciens présidents présents
Les anciens présidents suffisamment en forme pour se déplacer devraient également faire le voyage, à savoir Barack Obama, George Bush et Bill Clinton, qui seront accompagnés de leurs épouses.
Les parlementaires et les chefs des majorités seront là aussi pour accueillir le nouveau chef d'Etat, tout comme les proches de Joe Biden et Kamala Harris, ainsi que les futurs membres de leur administration.
Les chefs d'Etat et de gouvernement étrangers ne sont jamais invités, mais ils sont représentés par des membres du corps diplomatique. L'ambassadeur de Suisse Jacques Pitteloud sera ainsi présent dans les tribunes.
09h30
Donald Trump, le grand absent
Rompant avec la tradition, le président sortant Donald Trump n'assistera pas à l'investiture de Joe Biden, qu'il n'a toujours pas félicité et dont il conteste toujours l'élection. Il est le premier président à snober la prestation de serment de son successeur depuis Andrew Johnson en 1869.
Donald Trump a prévu de quitter Washington mercredi à l'aube, quelques heures avant l'investiture de Joe Biden. Visiblement désireux de ne pas quitter la capitale en tant qu'ex-président, l'ancien homme d'affaires, très sensible au décorum, rejoindra avant la fin de son mandat la loride et son luxueux club de Mar-a-Lago, où il compte s'installer.
Des murs qui attendent de nouvelles photos
Après un départ en hélicoptère depuis les jardins de la Maison Blanche, il s'envolera depuis la base militaire d'Andrews, dans le Maryland, pour son dernier vol à bord d'Air Force One.
La Maison Blanche, elle, se vide à grande vitesse, nombre de conseillers ayant déjà quitté les lieux, emportant documents et souvenirs.
Les photos de Donald Trump en déplacement aux Etats-Unis ou à travers le monde, accrochées sur les murs de la célèbre West Wing, ne sont déjà plus là.
Sur les grands murs vides, ne restent que quelques crochets, dans l'attente des photos de Joe Biden.
09h15
Les premières mesures de Joe Biden
Joe Biden a prévu de signer une série de décrets dès le premier jour de sa présidence et dans les jours qui suivent, notamment pour réengager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat, a annoncé son chef de cabinet.
Le passage de ces premières mesures par décret évitera au nouveau chef de l'Etat d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, qui pourrait devoir se consacrer à la procédure de destitution de Donald Trump.
"Ces mesures soulageront les millions d'Américains qui subissent ces crises", a expliqué le chef de cabinet. "Le président élu Biden va agir, pas seulement pour réparer les dégâts les plus sérieux du gouvernement Trump, mais aussi pour permettre au pays d'avancer."
Joe Biden va également signer un décret pour lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane. Cette interdiction avait été promulguée quelques jours après la prise de fonctions de Donald Trump en 2017. Une mesure permettant à des milliers d’immigrés clandestins d'obtenir la citoyenneté américaine devrait aussi être proposée.
Des décrets pour la pandémie
Le chef de cabinet n'a pas détaillé tous les décrets, indiquant qu'ils concernaient les quatre priorités de Joe Biden, à savoir la lutte contre le coronavirus, celle contre le changement climatique, la relance de l'économie et le combat pour la justice sociale et raciale.
Concernant la pandémie, le nouveau chef d'Etat va prendre un décret rendant obligatoire le port du masque dans les locaux et espaces dépendant de l'Etat fédéral, ainsi que lors des déplacements entre Etats, ce que Donald Trump s'était toujours refusé à faire.
Sur le plan économique, Joe Biden prévoit de prolonger le moratoire sur les expulsions et les saisies immobilières, lié à la pandémie. Le plan de relance de 1900 milliards pour l'économie va aussi être détaillé.
A 77 ans, Joe Biden devient le président le plus âgé jamais élu aux Etats-Unis. Mais derrière les cheveux blancs et une fatigue physique parfois apparente, celui qui a été élu pour la première fois sénateur en 1972 dans le Delaware peut se targuer d'une immense expérience.
Avant 2020, Joe Biden avait tenté à deux reprises de conquérir la Maison Blanche. En 1988, il s'était présenté à la primaire démocrate, mais avait dû jeter l'éponge après avoir été épinglé pour des accusations de plagiat. Il était reparti au combat en 2008, mais s'était heurté à deux candidats plus forts que lui, Hillary Clinton et Barack Obama. Il est toutefois entré dans la lumière en étant le vice-président du second durant ses deux mandats.
Avec Joe Biden, c'est aussi une famille soudée, unie notamment par les drames, qui fait son entrée à la Maison Blanche. Jill Biden, la nouvelle Première dame, est sa première alliée. Pendant la campagne victorieuse du démocrate, elle a fait preuve d'une vigueur semblant parfois dépasser celle de son époux, multipliant les visites dans les Etats-clés et le défendant sans relâche face aux attaques du camp Trump.
Elle et Joe Biden se sont mariés en 1977, cinq ans après un tragique accident de voiture qui avait emporté la première épouse de celui qui était alors sénateur du Delaware, Neilia, et leur fille Naomi de 13 mois, laissant leurs deux fils Beau et Hunter grièvement blessés.
Ce sont ces derniers qui lui suggèrent d'épouser celle qu'ils considèrent comme leur mère. Titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation, Jill Biden, 69 ans, enseigne dans une université du nord de la Virginie, près de Washington, où elle veut continuer à travailler pendant le mandat de son mari.
Elle sera ainsi la première Première dame à poursuivre sa carrière professionnelle, à l'exception d'Hillary Clinton, brièvement sénatrice à la fin du mandat de son mari Bill.
Une famille soudée
Les trois enfants connaissent eux des destins très différents. Beau, le fils brillant devenu procureur du Delaware, a été emporté en 2015 par un cancer fulgurant, alors qu'on lui prédisait une carrière nationale.
Hunter, le cadet difficile ayant longtemps lutté avec des addictions, n'en a pour autant pas moins le soutien de son père, qui le défend face aux attaques lors de la campagne de 2020. Devenu avocat, il a siégé au conseil d'administration du groupe gazier ukrainien Burisma quand son père était vice-président, ce qui vaut aux deux d'être accusés de corruption par Donald Trump.
Plus discrète, Ashley milite de son côté pour les questions de droits sociaux.
Mais Joe Biden ne serait rien sans sa soeur Valerie, qui l'a notamment aidé à élever Beau et Hunter après le décès de sa première épouse. Elle a passé sa vie à porter la carrière politique de son frère, menant toutes ses campagnes électorales, jusqu'à laisser la place pour celle de 2020, au cours de laquelle elle a continué à l'accompagner, l'aidant entre autres à se préparer aux débats contre Donald Trump.
La vice-présidente Kamala Harris va aussi jouer un rôle fort dans l'entourage proche du président en tant que première femme et première Afro-Américaine à occuper ce poste. Agée de 56 ans, elle est aussi considérée comme une candidate évidente à l'investiture du Parti démocrate en 2024 si Joe Biden décide de ne pas briguer un second mandat.
Biden, très ému, quitte le Delaware à la veille de son investiture
Le président élu des Etats-Unis Joe Biden a quitté mardi le Delaware pour Washington en évoquant, lors d'un discours très ému, son amour pour cet Etat, la mémoire de son fils décédé et sa propre mort.
"Eh bien, excusez mon émotion, lorsque je mourrai, Delaware sera écrit dans mon coeur", a déclaré le démocrate, qui deviendra mercredi le 46e président américain, en écho aux paroles de l'auteur irlandais James Joyce.
Retenant déjà ses larmes, il avait entamé son discours en remerciant "ses amis" et sa famille rassemblés sous un grand drapeau américain à New Castle, dans le Delaware, sur une base de la Garde nationale nommée en mémoire de son fils Beau Biden, décédé d'un cancer.
"Fier enfant du Delaware"
"Je n'ai qu'un regret, c'est qu'il ne soit pas là, parce que cela devrait être à nous de le présenter en tant que président", a confié Joe Biden à propos de son fils, procureur général du Delaware et ancien militaire de la Garde nationale qui semblait promis à une carrière politique nationale.
"Je suis honoré, profondément honoré d'être votre prochain président et commandant en chef, et je serai toujours un fier enfant du Delaware", a déclaré le président élu, arrivé dans son fief de Wilmington à l'âge de dix ans.
08h30
Un fin de mandat difficile pour Donald Trump
Après une présidentielle dont le résultat a été long à se dessiner, Joe Biden a finalement remporté la victoire, obtenant 306 grands électeurs, contre 232 pour Donald Trump, et 81,28 millions de voix contre 74,22 millions au président sortant.
Mais Donald Trump n'a jamais admis sa défaite, multipliant les accusations de tricherie et les recours, notamment dans les Etats-clés remportés de peu par Joe Biden, comme la Pennsylvanie, la Géorgie ou le Wisconsin.
Tout d'abord suivi par de nombreux élus républicains, il a peu à peu été lâché par son camp, qui lui recommandait d'abandonner la lutte. Mais ses militants l'ont eux toujours appuyé fermement, fragmentant l'Amérique en deux camps irréconciliables.
Et cette tension a vécu son paroxysme le 6 janvier quand des militants pro-Trump ont mené un assaut sur le Capitole dans le but d'empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden. Ces heurts ont finalement fait cinq morts et les images hallucinantes d'élus couchés dans le Capitole, de manifestants déguisés prenant le contrôle des lieux et de policiers manifestement débordés ont choqué l'Amérique et le monde.
Accusé de n'avoir rien fait pour empêcher ces violences, Donald Trump a été lâché de toute part et pressé d'accepter sa défaite. Le président sortant a finalement admis que la fin de son mandat était proche et a promis une transition pacifique, toujours en parlant d'élection truquée et sans féliciter son adversaire.
Signe de cette tension, les réseaux sociaux ont suspendu les comptes de Donald Trump, ne souhaitant pas véhiculer les mensonges du président. Privé de Twitter le 9 janvier, son vecteur favori de communication, le républicain s'est fait très discret et va quitter la Maison Blanche en catimini, sans participer à la passation de pouvoir.
Mais l'affront ne s'arrête pas là pour Donald Trump, car les démocrates ont lancé une procédure de destitution contre lui. La Chambre des représentants a approuvé son ouverture par 232 voix, alors qu'il en fallait un minimum de 217, dont celles de dix élus républicains.
Lors d'une de ses rares prises de parole depuis les violences au Capitole, Donald Trump a jugé que cette procédure était "totalement ridicule" et provoquait "une immense colère" chez ses partisans. Et d'évoquer la "continuation de la plus grand chasse au sorcière de l'Histoire de la politique".
Donald Trump a vécu mardi sa dernière journée pleine à la Maison Blanche avec l'annonce probable d'une série de grâces, au moment où son successeur Joe Biden arrive à Washington et se prépare à prêter serment dans une Amérique fragilisée et inquiète.
Avant son départ pour la Floride, prévu mercredi matin, le milliardaire républicain a décidé de gracier plusieurs dizaines de personnes, dont son ex-conseiller Steve Bannon, après avoir, ces derniers mois, déjà utilisé ce pouvoir présidentiel en faveur de plusieurs de ses proches.
Par ailleurs, Donald Trump a accordé ce mardi la prestigieuse Légion du mérite au roi de Bahreïn, pays du Golfe abritant la 5e flotte américaine et qui a normalisé ses relations avec Israël, "en reconnaissance" du "solide partenariat" entre les deux pays et de "la décision d'établir des relations diplomatiques complètes avec l'Etat d'Israël".
Une cote de popularité au plus bas
La semaine dernière, il avait accordé la même distinction au roi du Maroc, Mohammed VI, qui a, tout comme le roi de Bahrein, signé un accord de normalisation des liens avec Israël. Des accords qui ont été qualifiés de "trahison" par les Palestiniens.
Donald Trump, qui quitte le pouvoir avec une cote de popularité au plus bas (34% de bonnes opinions selon l'institut Gallup) pourrait s'adresser aux Américains via un ultime message vidéo.
Retrouvez toutes les informations relatives à l'élection de Joe Biden et aux événements qui ont suivi, ainsi que le bilan de Donald Trump dans notre dossier spécial.