Les Etats-Unis ont mené des frappes contre un "organisateur" de l'EI en Afghanistan
- L'armée américaine a annoncé vendredi avoir mené une frappe de drone contre un "organisateur" du groupe djihadiste Etat islamique en Afghanistan. Il s'agit de la première opération officialisée depuis l'attentat à l'aéroport de Kaboul contre ce groupe qui l'a revendiqué.
- Les évacuations d'étrangers et d'Afghans fuyant le nouveau régime taliban ont repris vendredi à l'aéroport de Kaboul au lendemain d'un attentat du groupe djihadiste Etat islamique (EI). L'attaque suicide a fait au moins 85 morts, dont 28 talibans et 13 soldats américains.
- L'attentat, commis jeudi à la tombée de la nuit, été condamné par le pouvoir taliban et de nombreux pays dont les Etats-Unis et leurs alliés, la Russie et la Chine.
- Joe Biden a affirmé que les évacuations d'Afghanistan se poursuivraient malgré l'attentat et a promis des représailles. "Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer", a affirmé le président américain à l'adresse des auteurs de l'attaque, ajoutant que les Etats-Unis répondraient "avec force et précision".
- Concernant les évacuations, plusieurs pays ont annoncé la fin de leurs opérations à l'aéroport de Kaboul, à l'image de l'Allemagne, l'Espagne, la Suède, le Canada, l'Australie, l'Italie et la Norvège. Le Royaume-Uni a indiqué qu'elles seraient terminées dans la journée de vendredi, alors que la France a fait savoir qu'elles pourraient se prolonger au-delà de vendredi. La Suisse a annoncé la fin de son opération en début de semaine.
Suivi assuré par RTSinfo
07h30
Fin de l'opération "Apagan", annonce Paris
La France a mis fin vendredi soir à son pont aérien pour évacuer des Afghans menacés par les talibans de Kaboul vers Paris, ont annoncé la ministre des Armées et le chef de la diplomatie française.
"L'opération Apagan, déclenchée le 15 août à la demande du président de la République, a pris fin ce soir", a tweeté Florence Parly, précisant que "près de 3000 personnes, dont plus de 2600 Afghans" avaient ainsi été mises à l'abri.
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Ce pont aérien a dû être interrompu "les conditions de sécurité n'étant plus remplies sur l'aéroport" de Kaboul en raison du "désengagement rapide des forces américaines" qui auront quitté l'Afghanistan le 31 août, ont ajouté Florence Parly et Jean-Yves Le Drian dans un communiqué commun.
04h00
Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter l'aéroport de Kaboul
L'ambassade des Etats-Unis à Kaboul a demandé vendredi aux ressortissants américains de quitter "immédiatement" les abords de l'aéroport dans une alerte de sécurité, réitérant sa recommandation d'éviter le lieu, au lendemain de l'attaque ayant fait au moins 85 morts.
"Les citoyens américains se trouvant en ce moment à Abbey Gate, East Gate, North Gate ou New Ministry of Interior Gate devraient partir immédiatement", a indiqué l'ambassade sur son site internet, sans donner plus de détails. La veille de l'attentat de jeudi, une alerte similaire avait été émise.
07h15
Frappes américaines contre un "organisateur" de l'EI en Afghanistan
L'armée américaine a annoncé vendredi avoir mené une frappe de drone contre un "organisateur" de l'Etat islamique au Khorasan (EI-K), la première opération officialisée depuis l'attentat à l'aéroport de Kaboul contre ce groupe qui l'a revendiqué.
"La frappe aérienne sans pilote s'est produite dans la province de Nangarhar en Afghanistan. Selon les premières indications, nous avons tué la cible", a précisé le commandant Bill Urban, du commandement central dans un communiqué.
"A notre connaissance, il n'y a eu aucune victime civile", a-t-il ajouté en annonçant cette première frappe de l'armée américaine depuis l'attaque survenue jeudi à l'aéroport de Kaboul.
La frappe, lancée depuis l'extérieur de l'Afghanistan, s'est produite au moment où les évacuations se poursuivent à l'aéroport de Kaboul, placé sous haute surveillance.
01h45
Les talibans ne contrôlent aucune opération à l'aéroport
Les talibans, qui ont dit avoir pris le contrôle de plusieurs parties de l'aéroport de Kaboul, ne gèrent aucune opération en cours, a affirmé le Pentagone vendredi. Ils ne s'occupent en outre d'aucune des portes d'embarquement.
"C'est toujours sous le contrôle de l'armée américaine", a déclaré le porte-parole John Kirby. Les évacuations de personnes souhaitant quitter l'Afghanistan se poursuivent, à quatre jours du retrait définitif des troupes américaines.
Plusieurs milliers de personnes étaient encore réfugiées vendredi dans l'enceinte du bâtiment et attendent de monter dans un avion, selon le général américain Hank Taylor.
22h10
Témoignage d'une Afghane qui craint pour la vie de son frère resté au pays
Alors qu'une véritable course contre la montre est toujours engagée à Kaboul pour évacuer le personnel occidental et les Afghans qui l'ont aidé, le dernier vol français devrait décoller vendredi depuis la capitale.
Le 19h30 a pu entendre le témoignage d'une Afghane engagée par les forces françaises et qui craint pour la vie de son frère, resté au pays.
07h00
Quelle stratégie pour les Etats-Unis ?
A Kaboul, la situation reste extrêmement tendue. A quatre jours de la date butoir du retrait des forces américaines et au lendemain d'un attentat suicide meurtrier, les Etats-Unis s'interrogent sur leur stratégie.
A peine le pays parvient-il à s’extraire du bourbier afghan que des voix évoquent en effet déjà à Washington un possible retour sur ce terrain, pour éviter d’abandonner à nouveau l’Afghanistan aux terroristes.
21h55
Les talibans "prêts" à prendre le contrôle de l'aéroport de Kaboul
Les talibans sont positionnés dans une partie de l'aéroport de Kaboul et sont prêts à en prendre le contrôle total dès ce week-end, ont déclaré vendredi deux responsables talibans.
"Les Américains n'auront qu'à nous indiquer qu'ils partent, nous prendrons alors le contrôle total de l'aéroport", a dit l'un des responsables talibans. "Cela pourrait être fait dès ce week-end."
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a indiqué que les talibans n'étaient pas en charge de la partie militarisée de l'aéroport, qui reste contrôlée par les forces armées américaines.
21h50
Le Somaliland prêt à accueillir des réfugiés
La république autoproclamée du Somaliland, dans le nord de la Somalie, s'est dit prête, "en principe", à accueillir des réfugiés d'Afghanistan voulant quitter le pays aux mains des talibans, a annoncé vendredi un responsable du ministère des Affaires étrangères.
Le Somaliland a entamé des discussions avec des responsables américains pour accueillir provisoirement des réfugiés afghans, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère.
20h10
Les talibans souhaitent le maintien d'une présence diplomatique américaine
Les talibans ont demandé aux Etats-Unis de conserver une présence diplomatique en Afghanistan après la fin de leur retrait prévue mardi, mais Washington n'a pas encore pris de décision, ont affirmé vendredi des responsables américains.
Selon ces responsables, les dirigeants du mouvement islamiste qui a pris le pouvoir mi-août à Kaboul veulent que les autres pays maintiennent leurs ambassades ouvertes après le 31 août, y compris les Etats-Unis.
20h05
Les conseillers de Joe Biden craignent un nouvel attentat
Les conseillers du président américain Joe Biden lui ont déclaré vendredi que les prochains jours de l'opération d'évacuation en cours en Afghanistan seraient les plus dangereux, a rapporté vendredi la Maison Blanche.
Lors d'une réunion dans la Situation Room de la Maison Blanche, ses conseillers ont dit à Joe Biden qu'un nouvel attentat à Kaboul était probable, quand bien même ils préparent les plans pour frapper le groupe Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque meurtrière de jeudi près de l'aéroport de la capitale afghane, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
20h00
Les frontières afghanes resteront ouvertes, assurent les talibans
Les Afghans en possession des documents nécessaires pourront se déplacer librement à l'avenir, a déclaré vendredi un responsable taliban lors d'une allocution télévisée visant à calmer les craintes concernant les restrictions que le mouvement islamiste pourrait instaurer.
"Les frontières afghanes resteront ouvertes et les gens pourront voyager à tout moment vers et hors de l'Afghanistan", a déclaré Cher Mohamed Abbas Stanikzai, chef adjoint de la commission politique des talibans.
06h45
Groupe Etat islamique: une présence difficile à quantifier en Afghanistan
Alors que le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat de jeudi aux abords de l'aéroport de Kaboul, des questions se posent pour comprendre qui sont ces djihadistes et quelle est leur importance en Afghanistan.
Invité de Forum vendredi, Jean-Luc Racine explique qu'il est difficile de mesurer leurs poids dans le pays: "Avec l'approche statistique (...) on a des estimations floues, qui vont de 500 à 1500, alors que d'autres disent qu'ils pourraient compter des milliers de membres d'ici quelques temps".
"Pourquoi ce flou ? Parce que pour l'essentiel, ce sont des cellules secrètes et leur mode d'action majeur sont des attentats", ajoute celui qui est politologue et directeur de recherche émérite au CNRS.
Des anciens talibans pakistanais et afghans
La provenance de ces djihadistes est par contre plus claire, estime cet expert. Il s'agit pour l'essentiel d'anciens talibans pakistanais ou afghans, mais aussi de personnes en provenance d'Asie centrale.
"Ils sont arrivés en Afghanistan sous diverses formes. L'une d'entre elles est liée à la répression que les militaires pakistanais ont finalement décidé de lancer contre les talibans pakistanais dans les zones tribales, à la suite d'un attentat contre un lycée militaire à Pershawar, à la fin 2014 (...) à partir de 2015, un certain nombre d'anciens talibans pakistanais sont donc passés en Afghanistan et certains d'entre eux ont rejoint Daech (ndlr. le groupe Etat islamique). On a aussi eu des talibans afghans qui ont été déçus de la négociation avec les Etats-Unis".
Et de conclure: "Au-delà de ça, et c'est ce qui inquiète particulièrement Moscou, on a dans leurs rangs beaucoup de personnes qui viennent d'Asie centrale et qui pour certaines ont déjà combattu en Irak ou en Syrie."
Alors que les talibans ont renversé le gouvernement d'Ashraf Ghani il y a deux semaines, les ONG alertent déjà sur la crise humanitaire en cours en Afghanistan et c'est un véritable effondrement de l'Etat auquel on semble assister.
Pour le mouvement islamiste, le défi est immense. Depuis l'attentat de l'aéroport de Kaboul, les failles de son appareil de sécurité ont été mises à nu. Pire, des milliers d'Afghans qui avaient fui les combats au cours des derniers mois pour se réfugier dans la capitale campent encore dehors, où ils manquent d'eau et de nourriture.
Sur le plan politique, la situation semble difficile. Les talibans n'ont toujours pas annoncé le nom de leurs ministres et les discussions avec des personnalités comme l'ancien président Hamid Karzai ou Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud, ne semblent avoir débouché sur rien.
Le désarroi est déjà perceptible pour le nouveau pouvoir en place. Cette semaine, les talibans ont en effet été contraints de demander l''aide de la Turquie pour faire fonctionner l'aéroport de Kaboul, comme si tout le personnel s'était volatilisé: un problème de taille alors qu'il s'agit d'une infrastructure stratégique pour ce pays enclavé.
19h05
Les Américains auraient donné aux talibans des noms d'Afghans "à risque"
Les Etats-Unis ont-ils partagé avec les talibans des listes de noms d'Américains ou d'Afghans "à risque" pour faciliter leur évacuation? Cette hypothèse, pas vraiment démentie par Joe Biden, faisait hurler vendredi ses opposants à Washington.
La polémique est partie d'un article du site Politico, qui a rapporté jeudi que des responsables américains à Kaboul avaient donné aux talibans "une liste de noms de ressortissants américains" et "d'alliés afghans afin de leur permettre l'entrée" à l'aéroport. Interrogé jeudi lors de sa conférence de presse, le président américain a semblé reconnaître cette possibilité.
"Je ne peux pas vous dire avec certitude s'il y a vraiment eu une liste de noms. C'est possible mais je ne suis pas au courant", a-t-il expliqué. "Cela ne veut pas dire que cela n'a pas eu lieu, qu'on ait pu dire 'Voilà les noms de 12 personnes qui arrivent, laissez-les entrer', c'est tout à fait possible."
Il a même directement confirmé que l'armée américaine avait parfois "contacté ses homologues militaires au sein des talibans pour leur dire, par exemple, 'Ce bus arrive avec tant de personnes, ou avec tel groupe de personnes à bord'".
18h15
Le Pentagone n'évoque plus qu'une seule explosion à Kaboul
L'attentat-suicide particulièrement meurtrier qui a frappé l'aéroport de Kaboul jeudi a été perpétré par un seul auteur, a indiqué vendredi le Pentagone, après avoir affirmé dans un premier temps qu'il y avait eu deux explosions provoquées par deux kamikazes.
"Nous ne pensons pas qu'il y ait eu de deuxième explosion à l'hôtel Baron ou près de l'hôtel, (nous pensons) qu'il n'y avait qu'un seul auteur de l'attentat suicide", a indiqué le général Hank Taylor lors d'une conférence de presse.
La déclaration du Pentagone contredit en cela plusieurs témoignages de personnes sur place, y compris le propriétaire de l'hôtel Baron qui a confirmé jeudi sur ABC la deuxième explosion.
17h50
Deux Britanniques parmi les victimes
Deux ressortissants britanniques et l'enfant d'un troisième ressortissant ont été tués jeudi au cours de l'attaque à l'aéroport de Kaboul, a annoncé vendredi le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab.
"L'attaque ignoble d'hier souligne les dangers auxquels sont confrontés les gens en Afghanistan et renforce la raison pour laquelle nous faisons tout ce que nous pouvons pour les faire sortir", a ajouté Dominic Raab dans un communiqué.
17h25
La Suède ne versera plus d'aides au développement à l'Afghanistan
La Suède a interrompu le versement de son aide au développement à l'Afghanistan, désormais contrôlé par les talibans, a fait savoir vendredi l'Agence suédoise de développement et de la coopération internationale (SIDA).
"Nous ne verserons plus de nouvelles aides, donc de l'argent, qui pourront, d'une manière ou d'une autre, être transmis au régime que nous voyons aujourd'hui", a déclaré Maria Lundberg, cheffe de l'unité Afghanistan à SIDA, agence gouvernementale responsable des aides financières à destination des pays en développement.
L'Afghanistan est le premier pays à bénéficier de l'aide au développement du royaume nordique à hauteur d'environ un milliard de couronnes par an.
Sur les 900 millions de couronnes d'aides prévues cette année (un peu plus de 88 millions d'euros), 448 ne seront pas acheminés vers le pays, a-t-elle expliqué.
17h20
Washington promet des évacuations "jusqu'au dernier moment"
Les forces armées américaines qui contrôlent l'aéroport de Kaboul seront en mesure de poursuivre les évacuations "jusqu'au dernier moment", a assuré vendredi le Pentagone à l'approche de la date butoir du 31 août pour le retrait des soldats étrangers d'Afghanistan.
"Nous comptons toujours achever cette mission à la fin du mois", a indiqué le porte-parole John Kirby. "Et à mesure que nous nous rapprochons, vous verrez quelques mouvements pour faire sortir nos troupes et certains de nos équipements (...) mais nous serons en mesure de faire sortir les évacués par avion jusqu'au dernier moment."
17h15
Fin des évacuations pour la Norvège
La Norvège a terminé vendredi ses évacuations d'Afghanistan après l'atterrissage d'un dernier avion à l'aéroport d'Oslo en fin d'après-midi, a-t-on appris auprès du ministère norvégien des Affaires étrangères.
"Le dernier avion a atterri", a indiqué à l'AFP Guri Solberg, une porte-parole de la diplomatie norvégienne, sans pouvoir immédiatement fournir le nombre de personnes à bord.
Un autre avion avait atterri dans la capitale norvégienne dans la matinée, avec 128 personnes à bord, portant alors à 1098 le nombre de personnes exfiltrées d'Afghanistan par le pays nordique après la reprise du pouvoir par les talibans.
17h10
Fin officielle des opérations d'évacuation pour la Suisse
La Suisse a officiellement annoncé vendredi la fin de ses opérations d'évacuation de Kaboul, qui ont permis de transporter 387 personnes au total par avion depuis que l'Afghanistan est tombé aux mains des talibans.
Parmi elles figurent notamment 34 ressortissants suisses ainsi que 218 employés locaux de la Direction du développement et de la coopération suisse avec leurs familles, a indiqué le ministère des Affaires étrangères qui précise avoir connaissance de 11 autres ressortissants suisses et de 16 personnes ayant une autorisation de séjour en Suisse qui se trouvent encore en Afghanistan.
16h40
Le Conseil de sécurité appelle à traduire en justice les auteurs de l'attentat
Les auteurs de l'attentat meurtrier à l'aéroport de Kaboul doivent être "traduits en justice", a affirmé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a condamné un acte "odieux" contre des civils.
"Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité que rendent des comptes les auteurs, organisateurs, financiers et parrains de ces actes terroristes criminels, et de les traduire en justice", a indiqué l'ONU dans un communiqué, demandant à "tous les Etats" de "coopérer en la matière".
"Viser délibérément les civils et le personnel aidant à l'évacuation de civils est particulièrement odieux et doit être condamné", a ajouté l'instance onusienne.
Elle a "réitéré l'importance de combattre le terrorisme en Afghanistan pour s'assurer que le (pays) ne soit pas utilisé pour menacer ou attaquer un pays". "Aucun groupe ou personne afghane ne doit soutenir les terroristes agissant dans n'importe quel pays", a souligné le Conseil.
16h10
L'Italie a terminé ses opérations d'évacuation
L'Italie a terminé ses opérations d'évacuation depuis l'aéroport de Kaboul, a annoncé vendredi le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
"Le vol qui ramènera en Italie, outre des civils afghans, notre consul Tommaso Claudi et l'ambassadeur de l'Otan en Afghanistan Stefano Pontecorvo ainsi que les militaires qui étaient encore sur place, vient de décoller", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
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15h50
Paris a des "contacts opérationnels" avec les talibans
La France a des "contacts opérationnels" avec les talibans afghans afin de faciliter les opérations d'évacuation à l'aéroport de Kaboul, a-t-on déclaré vendredi au Quai d'Orsay.
La plupart des pays occidentaux dialoguent avec le nouveau régime afghan pour tenter de gérer la situation chaotique dans la capitale depuis sa prise par les combattants islamistes le 15 août.
Un porte-parole des talibans au Qatar, Souhail Shaheen, a fait état vendredi sur Twitter d'échanges sur "des questions politiques et la situation en Afghanistan" avec un émissaire de l'Elysée, François Richier, ancien ambassadeur de France à Kaboul (2016-2018), jeudi à Doha.
15h30
L'Espagne a évacué plus de 2200 personnes de Kaboul,
L'Espagne a évacué plus de 2200 personnes d'Afghanistan depuis la prise du pouvoir par les talibans, a affirmé vendredi le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, très fier d'une opération qu'il a qualifiée à plusieurs reprises de "succès".
Toute l'Espagne peut manifester sa "fierté", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse présentant le bilan de ce pont aérien qui s'est achevé ce vendredi. "Mission accomplie!" a-t-il lancé.
Au total, l'Espagne a exfiltré de Kaboul 2206 personnes, dans leur immense majorité des Afghans, dont 1671 relevaient "du contingent de l'Espagne" (c'est-à-dire des Afghans travaillant pour l'Espagne et leurs familles), 333 au titre de l'Union européenne, 131 au nom des Etats-Unis, 50 qui travaillaient pour l'Otan et 21 Portugais ou Afghans travaillant pour le Portugal.
Il a précisé que sur ce total, 47% était des femmes et 40% des mineurs.
14h55
L'Italie cessera les évacuations dans l'après-midi
L'Italie cessera ses opérations d'évacuation à partir de l'aéroport de Kaboul "dans les prochaines heures", a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
"Dans les prochaines heures, le dernier (appareil) C-130 partira de l'aéroport de Kaboul avec à bord l'ambassadeur (de l'Otan en Afghanistan Stefano Pontecorvo) et le consul (italien Tommaso Claudi) ainsi que tous les militaires et carabiniers ayant contribué à la sécurité des opérations d'évacuation ces derniers jours", a-t-il déclaré à Rome au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
L'Italie a évacué au total 4832 Afghans depuis juin, selon un communiqué publié jeudi soir par le ministère de la Défense.
14h40
Le point à la mi-journée
Après les deux attentats suicides perpétrés jeudi à proximité de l’aéroport de Kaboul, la foule était de retour vendredi matin à l’aéroport, pour tenter de trouver un accès dans l'espoir d'être évacué à bord d'un avion américain pour quitter le sol afghan.
Aux Etats-Unis, les drapeaux sont en berne à la Maison Blanche. Qualifiés de héros par Joe Biden, plusieurs soldats américains ont perdu la vie dans l’attentat. Le président, très ému, a pourtant réagi avec fermeté, promettant des représailles aux auteurs des attaques.
06h15
L'ONU s'attend à un demi-million de réfugiés afghans de plus en 2021
L'ONU s'attend dans le pire scénario à 515'000 réfugiés afghans supplémentaires dans la région d'ici la fin de l'année après la prise de pouvoir des talibans. Elle a demandé vendredi à Genève 299 millions de dollars (274 millions de francs) pour anticiper l'aide.
Ces personnes vont venir s'ajouter à près de 2,3 millions d'Afghans déjà enregistrés dans d'autres pays, dont deux tiers au Pakistan. Et à 3 millions, selon les estimations du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), présents depuis des décennies en Iran et au Pakistan sans être clairement identifiés.
"Nous n'avons pas vu de fuites massives" pour le moment, a affirmé à la presse la Haute commissaire adjointe pour les réfugiés Kelly Clements, mais l'ONU doit anticiper les scénarios. "L'urgence humanitaire est à l'intérieur de l'Afghanistan", alors que quelques milliers de personnes se rendent chaque jour en Iran et que la frontière avec le Pakistan reste fluide.
Mais le HCR réitère son appel aux pays voisins de laisser leur territoire ouvert. La situation "change chaque jour" et même parfois "chaque heure", selon Kelly Clements.
14h10
Première rencontre entre une délégation française et des talibans à Doha
Une délégation française a rencontré jeudi à Doha des représentants des talibans pour la première fois depuis qu'ils ont pris le pouvoir en Afghanistan il y a bientôt deux semaines, a annoncé leur porte-parole Suhail Shaheen sur Twitter.
L'envoyé français François Richier et sa délégation ont "discuté en détail" de la situation de l'aéroport de Kaboul avec une délégation menée par le directeur adjoint du bureau politique des talibans, Sher Abbas Stanikzai, a précisé le porte-parole.
Contacté, le Quai d'Orsay n'a pas réagi dans l'immédiat.
Promesses réitérées
"Chaque Afghan en possession de documents légaux pourra voyager à l'étranger et des installations appropriées seront fournies à tous les Afghans pour leurs déplacements après l'ouverture de la partie civile de l'aéroport", a insisté Suhail Shaheen, répétant une promesse déjà faite à plusieurs pays.
"La paix est établie dans tout le pays, filles et garçons sont retournés à l'école et les médias fonctionnent", a-t-il encore déclaré.
Les talibans se sont efforcés depuis leur retour d'afficher une image ouverte et modérée. Mais beaucoup d'Afghans, souvent urbains et éduqués, craignent que les islamistes n'instaurent le même type de régime fondamentaliste et brutal que lorsqu'ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001.
14h00
Appel à évacuer 36 artistes et intellectuels afghans vers la France
Des personnalités culturelles ont appelé vendredi les Etats-Unis à inclure 36 artistes et intellectuels afghans bénéficiant d'un laissez-passer de Paris dans les ultimes opérations d'évacuation à Kaboul.
Cet appel, lancé dans une lettre signée de directeurs de théâtre, écrivains et cinéastes, dont le prix Goncourt Atiq Rahimi ou le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf, a été adressée au secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken, à l'ambassadeur américain en Afghanistan Ross Wilson et au chargé d'affaires Brian Aggeler.
Interrogé sur la raison pour laquelle cette lettre n'a pas été adressée aux autorités françaises, Joris Mathieu, directeur du TNG-Centre dramatique national de Lyon et un des artistes à l'initiative de la lettre, a expliqué que "cette démarche interv(enait) après que tout a été mis en oeuvre avec l'Etat français et les services de l'ambassade pour mener ces évacuations avec succès" mais que comme "les dernières journées seront consacrées presque uniquement aux opérations américaines, nous pensons que seuls eux peuvent le faire".
13h45
Une fuite des cerveaux de mauvais augure pour le pays
Juristes, fonctionnaires, techniciens... Les Afghans qualifiés sont largement représentés au sein des réfugiés des dernières semaines, engendrant une fuite des cerveaux dramatique pour l'Afghanistan, dont les talibans au pouvoir depuis le 15 août se sont eux-mêmes inquiétés.
Lors de leurs opérations d'évacuation, les Occidentaux ont privilégié les Afghans ayant collaboré avec eux - journalistes, fixers, interprètes, membres d'ONG.. - mais aussi les personnalités susceptibles d'être en danger avec le retour au pouvoir des "étudiants en religion", comme les intellectuels ou les artistes.
Plus de 100'000 personnes ont ainsi fui le pays depuis mi-août redoutant que les nouveaux maîtres de Kaboul, malgré leurs assurances, ne renouent avec le type de régime fondamentaliste et brutal qu'ils avaient imposé entre 1996 et 2001.
13h10
La Suède a achevé ses évacuations
La Suède a annoncé avoir terminé ses évacuations de Kaboul, après l'exfiltration de plus de 1100 personnes depuis la prise de contrôle de l'Afghanistan par les talibans.
"Les conditions extrêmement difficiles et risquées ne nous ont pas permis d'évacuer davantage de Suédois et d'employés locaux", a déclaré la ministre des Affaires étrangères suédoise Ann Linde en conférence de presse.
Parmi les évacués se trouvaient des employés de l'ambassade et leurs familles, des gardes locaux et leurs familles, des employés des forces armées et 500 Suédois, a précisé la ministre.
Le pays a également exfiltré des militants des droits des femmes, des journalistes et des employés européens.
12h35
Le témoignage d'un reporter à proximité des attentats
Envoyé spécial de Radio France International à Kaboul, le journaliste-reporter Vincent Souriau se trouvait jeudi tout près des lieux de l'attentat perpétré jeudi à l'aéroport. Il a échappé de justesse à l'attaque, et témoignait ce matin au micro de France Inter.
"Jeudi soir, dans la foulée des attentats, le climat était fébrile", raconte-t-il. "Il y eu un gros coup de pression, surtout du côté des talibans, puisque techniquement, ce sont eux qui assurent le maintien de l'ordre à Kaboul, qui tiennent les check-points et qui sont censés maîtriser la menace terroriste."
L'envoyé spécial souligne également "l'énorme point noir" du plan d'évacuation américain, censé pouvoir fonctionner "sous stress": "Il faut convoyer des centaines de personnes du centre-ville vers l'aéroport. Jusqu'ici, ces trajets se faisaient en bus, mais ce type de transport est vulnérable, du fait du temps de latence pour l'inspection des bus aux check-points, qui offre une fenêtre d'action aux terroristes".
12h10
La Russie condamne
La Russie condamne "avec la plus grande fermeté" l'attentat suicide à l'aéroport de Kaboul, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Malheureusement, les prédictions pessimistes estimant que des groupes terroristes, avant tout l'EI, vont sûrement profiter du chaos en Afghanistan, se confirment", a indiqué Dmitri Peskov à la presse. "Le danger est grand pour tout le monde. Et cela reste notre plus grand motif de préoccupation", a-t-il souligné.
11h50
Quelle est la présence effective de l'EI en Afghanistan?
Alors que le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat de jeudi aux abords de l'aéroport de Kaboul, des questions se posent pour comprendre qui sont ces djihadistes et quelle est leur importance en Afghanistan.
L'EI était considéré par les Américains comme une menace à l'encontre des milliers d'Afghans et Afghanes qui attendaient impatiemment à l'aéroport de Kaboul de fuir vers l'Occident. Ces craintes ont été confirmées par le double attentat suicide survenu jeudi après-midi à l'une des portes de l'aéroport.
Mais le mouvement djihadiste entretient également une haine tenace à l'encontre des talibans, devenus les nouveaux maîtres de l'Afghanistan.
La base américaine de Ramstein transformée en camp de réfugiés d'Afghanistan
A Ramstein, en Allemagne, la plus grande base militaire américaine en Europe s'est transformée du jour au lendemain en gigantesque camp de réfugiés venus d'Afghanistan sur un vol de l'US Air Force.
Pendant plusieurs jours, les rescapés, des Afghans ayant travaillé avec les forces américaines dans leur pays ou considérés comme "vulnérables" suite à la prise du pouvoir par les talibans, y attendent leur transfert vers une autre destination.
Des enfants jouent au ballon entre les centaines de tentes beiges alignées les unes à côté des autres, sur les grillages des vêtements sont en train de sécher. Un peu loin on fait la queue pour les toilettes.
Dernières étapes de l'exode
Pour ces réfugiés, il s'agit de l'une des dernières étapes d'un exode qui les a pour la plupart déjà amené au Qatar ou à Koweït, les bases avancées des USA pour leur pont aérien avec Kaboul.
Ramstein s'est du jour au lendemain muée en centre pour accueillir jusqu'à 17'000 personnes, entre la base miliaire elle-même et un camp à proximité.
11h15
L'ONU demande que les responsables "soient pris et poursuivis"
L'ONU demande que les responsables des attentats soient "pris et poursuivis en justice dès que possible". Ces attaques "étaient clairement calculées pour tuer et mutiler autant de personnes que possible", y compris des talibans, a affirmé un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Et de dénoncer "un assaut atroce" contre les civils.
Les talibans "ont la responsabilité de protéger les citoyens" étant donné qu'ils contrôlent désormais presque tout le pays, affirme le porte-parole. Mais celle-ci est difficile à appliquer face à des groupes comme l'Etat islamique, a-t-il dit.
Pénurie annoncée de personnel et matériel médicaux
De son côté, le directeur des situations d'urgence à l'Organisation mondiale de la santé pour la région a relevé que l'acheminement d'assistance humanitaire à Kaboul n'est pas possible "au moins pour une semaine". L'institution va choisir d'autres solutions "à court et moyen terme", dont celle de Mazar-i Charif avec l'aide du Pakistan. L'OMS cherche à pouvoir acheminer au moins 20 tonnes par avion.
Dans le pays, 97% des milliers de centres de santé qu'elle surveille fonctionnent. Mais ils vont manquer de médicaments et de matériel médical dans les prochains jours, a également ajouté ce responsable de l'organisation pour la région. Et autre problème, des membres du personnel et des autorités sanitaires ont déjà quitté le pays.
10h25
Paris espère toujours que les talibans partageront le pouvoir
La France exclut toujours des discussions directes avec les talibans mais espère que le processus politique dans le prolongement des discussions entamées l'an dernier à Doha permettra d'aboutir à un gouvernement incluant d'autres mouvements politiques, a réaffirmé le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune.
"On espère (...) que les talibans ne confisquent pas le pouvoir, mais aujourd'hui ils l'ont", a-t-il souligné sur Europe 1. "On ne va pas établir un dialogue politique avec eux", a-t-il déclaré en ajoutant qu'"il ne s'agit pas de reconnaître les talibans".
Si un gouvernement incluant "d'autres sensibilités politiques" prend forme "dans quelques semaines ou quelques mois", "dans ce cas-là on pourrait avoir un certain nombre de contacts", a expliqué Clément Beaune.
10h00
Rencontre entre la Turquie et les talibans sur la gestion de l'aéroport
Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que la Turquie avait tenu de premières discussions avec les talibans à Kaboul, ajoutant qu'Ankara étudiait la proposition des nouveaux maîtres de l'Afghanistan de sécuriser l'aéroport de la capitale après le retrait américain. "Si c'est nécessaire, nous aurons l'occasion d'avoir de tels pourparlers à nouveau", a déclaré le président Erdogan aux journalistes.
Il a précisé que les discussions s'étaient déroulées dans une section militarisée de l'aéroport de Kaboul où l'ambassade turque a été temporairement installée.
"C'est cela, la diplomatie!"
Réagissant à des critiques en Turquie à propos des relations d'Ankara avec les talibans, Recep Tayyip Erdogan a rétorqué que le pays ne pouvait "s'offrir le luxe" de rester sans rien faire dans cette région instable.
"Vous ne pouvez pas savoir quelles sont leurs attentes ou quelles sont nos attentes sans discuter. Qu'est-ce que la diplomatie, mon ami? C'est cela la diplomatie", a lancé le président turc.
Recep Tayyip Erdogan a expliqué que les talibans voulaient dorénavant contrôler la sécurité à l'aéroport tout en proposant à Ankara d'assurer sa logistique. Mais il a souligné également que le double attentat suicide devant l'aéroport a montré l'importance de connaître en détail la façon dont l'aéroport sera sécurisé.
"Ils disent: 'nous allons assurer la sécurité, vous faites fonctionner (l'aéroport)'. Nous n'avons pris encore aucune décision sur cette question", a déclaré le président turc. "Nous prendrons une décision une fois le calme revenu".
09h45
Le calme après la panique à Kaboul
La situation paraît calme vendredi matin à Kaboul, notamment autour de l'aéroport, où les talibans ont renforcé leurs barrages et où la foule semble avoir disparu par endroits.
Mais l'émotion reste vive dans la capitale afghane au lendemain de l'attentat qui a semé le chaos et la désolation parmi les milliers d'Afghans massés sur place dans l'espoir de monter dans un des avions affrétés par les Occidentaux.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des dizaines de victimes, mortes ou blessées, entourées de secouristes débordés et démunis. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens pour s'éloigner du lieu des explosions.
"Il y a beaucoup de femmes et d'enfants parmi les victimes. La plupart des gens sont choqués, traumatisés", a déclaré un responsable de l'ancien gouvernement vendredi.
Les blessés "ne pouvaient pas parler, beaucoup étaient terrifiés, leurs yeux perdus dans le vague, leur regard vide", a témoigné sur Twitter le coordinateur médical d'un hôpital géré par l'ONG italienne Emergency.
09h25
Joe Biden, un président fragilisé
Joe Biden n'a pas caché son émotion en se présentant devant la presse quelques heures après le double attentat meurtrier. Les larmes au bord des yeux, il a rendu hommage à ces "héros" tombés dans l'attaque la plus meurtrière pour les militaires américains depuis août 2011.
Et le ton était martial, comme pour faire taire les accusations de faiblesse: "Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer." Mais, alors qu'il était aussi de plus en plus critiqué pour fuir les questions de la presse, il n'a pu s'empêcher de manifester son agacement, yeux fermés et tête baissée, en écoutant un journaliste de la chaîne conservatrice Fox News l'interroger sur ses propres "responsabilités".
Joe Biden apparaît bel et bien fragilisé par cette attaque et par l'évacuation chaotique des troupes américaines en Afghanistan, alors que sa décision de mettre fin à la plus longue guerre de l'Amérique était motivée par sa détermination à ne pas sacrifier un seul soldat supplémentaire au nom d'un effort qu'il croyait depuis longtemps ne plus être dans l'intérêt des États-Unis.
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La presse américaine aussi émet des doutes, à l'image du Washington Post, qui se demande si le retrait d'Afghanistan a rendu l'Amérique plus sûre. Et de répondre que non, de toute évidence: "Notre camp a perdu la guerre civile afghane. Mais la plus grande guerre, celle des terroristes contre nous, n'est pas terminée. L'ennemi est déterminé à poursuivre le combat. Et maintenant, nous devons riposter à partir d'une position plus faible", estime le quotidien.
Pour le New York Post, c'est une capitulation et une défaite que les terroristes du monde entier vont célébrer. Et à ses yeux le 20e anniversaire du 11 septembre sera un instrument de recrutement massif pour leur cause maléfique. "N’oubliez jamais, avertit le tabloïd, que c'est arrivé sous la présidence de Joe Biden."
Sur Fox News, on parle de l'"Alamo" afghan de Biden, en référence au siège du fort d’Alamo en 1836 par les Mexicains. Et on affirme que le président démocrate a "détruit un demi-siècle de sécurité nationale américaine".
Certains élus n'ont également pas caché leur ire contre le président, à l'image du républicain Greg Steube: "On a encore des Américains bloqués derrière les lignes ennemies et le gouvernement et le président ne font absolument rien." La démission de Joe Biden a même été exigée.
Les paroles de soutien au président sont rares dans la presse et discrètes dans le camp démocrate. Le Los Angeles Times estime ainsi que ces attaques ne sont pas l'œuvre des talibans et qu'elles ne sont pas non plus le signe d'un échec de l'administration Biden.
09h05
Les évacuations françaises peut-être prolongées
Les évacuations militaires effectuées par la France depuis l'aéroport de Kaboul, supposées s'interrompre ce vendredi soir, "pourraient peut-être aller au-delà", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune.
"On est sur des opérations qui vont s'achever rapidement (...) cela pourrait aller peut-être au-delà de ce soir (mais) nous devons rester prudents sur ce sujet", a-t-il dit sur Europe 1.
Les évacuations effectuées par l'armée française, qui "ont évidemment été interrompues et perturbées hier" par l'attaque meurtrière de l'EI "vont finir prochainement", a-t-il ajouté.
08h50
L'opération d'évacuation britannique se terminera dans la journée
L'opération d'évacuation menée par le Royaume-Uni en Afghanistan va se terminer "dans quelques heures", a annoncé le ministre de la Défense Ben Wallace sur Sky News.
"Nous traiterons maintenant les (cas des) personnes que nous avons amenées avec nous, le millier de personnes environ à l'intérieur de l'aéroport, et nous essayerons de continuer à trouver quelques personnes dans la foule, là où nous le pouvons, mais dans l'ensemble, l'opération principale est maintenant terminée et nous n'avons plus que quelques heures", a ajouté le ministre.
08h40
L'Espagne annonce la fin de ses opérations à Kaboul
L'Espagne a annoncé la fin de ses opérations d'évacuation de Kaboul, après l'arrivée des "deux derniers vols espagnols" à Dubaï un peu plus d'une semaine après la mise en place de ce pont aérien.
A bord de ces deux derniers vols avaient pris place 81 Espagnols qui se trouvaient encore en Afghanistan, parmi lesquels du personnel de l'ambassade, des militaires de l'armée de Terre et de l'armée de l'air, quatre militaires portugais et 83 collaborateurs afghans de l'Espagne, du Portugal et de l'Otan.
Au total, les forces espagnoles ont évacué 1898 Afghans, des employés et leurs familles, qui travaillaient pour l'Espagne, les Etats-Unis, le Portugal, l'Union européenne, l'ONU et l'Otan, ainsi que le personnel de l'ambassade d'Espagne à Kaboul.
08h20
La totalité des troupes australiennes ont quitté l'Afghanistan
La totalité des soldats australiens qui se trouvaient encore en Afghanistan ont quitté le pays la veille du double attentat, a indiqué le ministre australien de la Défense, évoquant des "renseignements très clairs" et mettant en garde contre de nouvelles attaques.
"Nous avons été en mesure d'assurer le départ du personnel australien restant au cours de la nuit dernière, peu de temps avant que les terribles événements de cette nuit n'aient lieu", a de son c'oté déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison, lors d'une conférence de presse.
Scott. Morrison a affirmé que durant neuf jours, avec l'aide des forces américaines et britanniques, les troupes australiennes ont aidé à évacuer quelque 4100 personnes, dont 3200 Australiens et citoyens afghans munis de visas australiens.
08h00
"Les groupuscules extrémistes se sentent en position de force"
Depuis son bureau à Genève, où l'a rejoint l'émission Tout un monde, l’ambassadeur d'Afghanistan en Suisse Nasir Ahmad Andisha suit de très près les événements après le double attentat qui a endeuillé jeudi la capitale Kaboul - et regarde avec une certaine impuissance son pays sombrer.
Pour lui, le retrait précipité des Etats-Unis est une erreur et le chaos à Kaboul aura rapidement des conséquences, notamment sécuritaires, sur les démocraties occidentales.
"Les autres groupes extrémistes se sentent en position de force et vont devenir encore plus extrémistes", prédit celui qui est aussi à la tête de la mission permanente d’Afghanistan à l’ONU. "Laissez-moi vous donner un exemple historique. Le passé est toujours un bon guide pour comprendre le futur. Rappelez-vous ce qui s’est passé dans les années 1990 quand les Russes ont été battus en Afghanistan: c’est là que nous avons vu l’émergence d’Al-Qaida, une mouvance qui s’est sentie portée par la victoire face à une super-puissance."
Période de turbulences
Les conséquences de ces événements des années 1990 ont été les attentats du 11 septembre, rappelle le diplomate. "Aujourd’hui, nous avons à nouveau ces deux composantes: le retrait des démocraties et un sentiment de puissance au sein des groupes extrémistes. Et maintenant je vous laisse deviner ce qui pourrait arriver à l’Europe et dans le reste du monde", énonce-t-il.
Les attentats à l’aéroport de Kaboul pourraient n'être que les prémisses d’une période de turbulences pour l’Afghanistan et le reste du monde, avance l'ambassadeur.
L'enquête sur le double attentat promet d'être "très difficile à mener"
"Il est très difficile de faire la différence entre tous les hommes armés aux abords de l'aéroport de Kaboul. Sont-ce des talibans, des hommes de l'Etat islamique?", souligne Jean-Pierre Perrin, journaliste et spécialiste de l’Afghanistan, en commentant dans La Matinale le double attentat commis jeudi. "C'est une situation très difficile à gérer, avec des milliers de personnes rassemblées à cet endroit."
Alors que le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat, Jean-Pierre Perrin rappelle sa présence avérée dans la capitale afghane, avec des attentats sur une maternité et sur école de jeunes filles. "Mais son implantation doit beaucoup à certaines factions des talibans ou à des réseaux extérieurs, notamment le réseau Haqqani. L'enquête sera très difficile à mener du fait des nombreuses passerelles entre ces factions", relève-t-il.
Côté américain - les Etats-Unis déplorent la mort d'au moins 13 soldats - le président Joe Biden va porter le fardeau de la responsabilité pendant tout le temps de son mandat, selon le spécialiste. "Il ne peut rien pour cet attentat, certes. Mais cette évacuation est le signe d'un amateurisme complet et aussi d'une incompétence et d'un cynisme absolus. Les Etats-Unis portent la responsabilité du chaos actuel", fustige Jean-Pierre Perrin.
07h30
Les Etats-Unis se préparent à de nouvelles attaques de l'EI
Les forces américaines qui participent aux évacuations d'Afghans fuyant le régime taliban se préparent à de nouvelles attaques vendredi, après qu'un kamikaze du groupe Etat islamique (EI) a tué des dizaines de personnes à l'aéroport de Kaboul.
La branche afghane de l'EI, l'Etat islamique au Khorasan (EI-K, reprenant l'ancien nom perse de la région, ndlr) a revendiqué les attaques, déclarant que l'un des kamikazes avait "réussi à atteindre des traducteurs et des collaborateurs de l'armée américaine".
Renseignements partagés avec les talibans
Le général Frank McKenzie, chef du commandement central des Etats-Unis, a dit que les commandants américains restaient en alerte face à la possibilité d'autres attaques de l'EI, y compris des tirs de roquettes ou des attaques au véhicule piégés contre l'aéroport.
"Nous faisons tout notre possible pour être prêts", a-t-il précisé, ajoutant que certains renseignements étaient partagés avec les talibans et qu'il pensaient que ces derniers avaient "déjoué certaines attaques".
02h30
Plus de 100'000 personnes évacuées, affirme la Maison Blanche
Plus de 100'000 personnes ont été évacuées d'Afghanistan depuis le 14 août, veille du retour au pouvoir des talibans, a annoncé jeudi un responsable de la Maison Blanche.
"Depuis le 14 août, les Etats-Unis ont évacué et aidé à l'évacuation d'environ 100'100 personnes", a-t-il précisé.
07h00
Le bilan s'alourdit après le double attentat à Kaboul
Près de 90 personnes ont perdu la vie dans les attaques près de l'aéroport de Kaboul, a déclaré un responsable du ministère afghan de la Santé publique sur CNN. Au moins 72 Afghans ont été tués, dont 28 talibans, ont de leur côté indiqué une source hospitalière et un représentant des talibans.
Du côté américain, au moins treize soldats sont morts dans les explosions et 18 ont été blessés.
23h45
Joe Biden promet de "pourchasser" les auteurs de l'attentat
Le président américain Joe Biden a pris la parole à 23h30 (heure suisse) depuis la Maison Blanche, à la suite du double attentat suicide qui a fait des dizaines de morts, dont douze soldats américains, à l'aéroport international de Kaboul.
Ces soldats "étaient des héros qui étaient engagés dans une mission dangereuse et altruiste pour sauver d'autres vies", a-t-il souligné.
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"Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer", a-t-il affirmé à l'adresse des auteurs de l'attaque, ajoutant que les Etats-Unis répondraient "avec force et précision". "Nous ne pardonnerons pas", a dit le président américain qui a imputé l'attentat au groupe Etat islamique.
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Joe Biden a affirmé que les évacuations d'Afghanistan se poursuivraient et a reconfirmé la date butoir du 31 août pour le retrait d'Afghanistan malgré l'attentat. "L'Amérique ne se laissera pas intimider", a-t-il déclaré
"Nous ne nous laisserons pas décourager par des terroristes. Nous ne les laisserons pas arrêter notre mission. Nous poursuivrons l'évacuation", a ajouté le président des Etats-Unis.
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"Jusqu'ici, on ne m'a pas fourni de preuve qu'il y ait eu une collusion entre les talibans et l'Etat islamique", a-t-il dit.
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22h30
Appel pour une réunion du Conseil de sécurité
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a convoqué les membres permanents du Conseil de sécurité pour une réunion sur la situation chaotique en Afghanistan, ont affirmé des diplomates.
Antonio Guterres a invité dans une lettre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, et la Chine à une réunion lundi.
Certains pays membres permanents du Conseil de sécurité avaient évoqué depuis plusieurs jours la possibilité d'une telle réunion, ont-ils précisé, mais faisaient supposément face aux réticences de la Russie.
17h00
La Chaîne du bonheur lance un appel aux dons et offre 1 million
La Chaîne du bonheur lance un appel aux dons pour financer les besoins humanitaires en Afghanistan, accentués depuis l'arrivée des talibans. L'organisation a déjà puisé un million de francs dans son fonds d'urgence.
Pour la Chaîne du bonheur, tous les indicateurs sont au rouge en Afghanistan. Avec la sécheresse, les combats et la pandémie de coronavirus, plus de neuf millions de personnes sont menacées de famine.
Sur place, l'organisation est en contact avec la Fondation Terre des hommes et Medair, actives notamment dans les domaines alimentaire et médical. Elle va soutenir aussi des organisations telles qu'Helvetas, Médecins sans frontières ou encore le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Soutien aux pays voisins
La Chaîne du bonheur prévoit que le changement de régime à Kaboul va amener les populations particulièrement dans le viseur des talibans, comme les femmes qualifiées, à chercher à fuir le pays. Elle va ainsi soutenir des projets d'aide dans les pays voisins comme le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Pakistan.
Dans un pays qui a toujours été difficile pour le travail humanitaire, la Chaîne du bonheur note encore que les talibans sont conscients qu'ils ne peuvent se passer de l'aide des ONG. Pour l'instant, ils poussent ces dernières à s'activer.
06h00
Retour sur la journée de mardi
Le président américain Joe Biden a décidé de maintenir au 31 août la date butoir du retrait total des forces américaines d'Afghanistan, ont rapporté des médias américains. Ce délai "ne suffira pas" pour évacuer du pays "tous ceux que nous voulons faire sortir", avait auparavant averti le ministre allemand des Affaires étrangères. Paris et Madrid tiennent le même discours et demandent un délai supplémentaire.
Les talibans ont de leur côté exclu tout report. Le porte-parole du mouvement islamiste a aussi invité les Afghans qui cherchent encore à fuir le pays à rentrer chez eux. Les talibans ont en outre demandé aux Occidentaux d'évacuer des étrangers et pas des Afghans qualifiés.
Les pays occidentaux continuent d'évacuer au pas de charge les personnes souhaitant fuir. Selon une responsable de la Maison Blanche, les Etats-Unis et leurs alliés ont évacué 21'600 personnes au cours des 24 dernières heures, soit près de 60'000 au total.
Un avion affrété par le DFAE a atterri dans la nuit de lundi à mardi à Zurich avec à son bord des personnes qui avaient été transférées provisoirement d'Afghanistan vers l'Ouzbékistan. Tous les collaborateurs de Berne et leurs familles sont en lieu sûr, a fait savoir le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis devant la presse. Quinze Suisses sont encore en Afghanistan, à savoir des personnes qui n'ont pas pu ou pas voulu se rendre à l'aéroport.