Le suivi de la guerre en Ukraine. [Reuters]
Publié

Des dizaines de victimes annoncées depuis le lancement de l'offensive russe

- La Russie a affirmé jeudi soir avoir rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine, où les bombardements et affrontements ont fait des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes. Jeudi matin, au lancement de l'opération, le Kremlin avait indiqué qu'elle durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".

- Selon un bilan communiqué jeudi en début de soirée, le Ministre ukrainien de la Santé annonce un bilan de 57 morts et 169 blessés durant la première phase de l'offensive russe, marquée essentiellement par des attaques aériennes ciblées et des incursions proches de la frontière

- Les attaques de l'armée russe ont eu lieu dans l'ensemble du pays. A la mi-journée, des forces russes ont pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie et se rapprochent de la capitale. Un avion militaire ukrainien s'est aussi écrasé près de la capitale avec 14 personnes à bord. Des combats ont fait rage dans et autour d'un aéroport militaire de la région de Kiev.

- Les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté un nouveau train de sanctions massives pour tarir à court terme les flux de financement de la Russie. En revanche, aucune sanction directe contre la personne de Vladimir Poutine n'a encore été prise, et la Russie n'a pour l'heure pas été exclue du réseau bancaire SWIFT.

- Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une "invasion de grande ampleur" et a comparé les agissements russes à ceux de l'Allemagne nazie. Il a en outre appelé ses concitoyens à se défendre et a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou. L'espace aérien ukrainien a été fermé aux vols civils et loi martiale a été introduite, alors que des habitantes et habitants de Kiev fuient la ville.

- Les condamnations de l'invasion russe se multiplient dans le monde. Le Kremlin va devoir "rendre des comptes", ont averti les dirigeants de l'Union européenne. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lancé un fervent appel à Vladimir Poutine, l'adjurant de rappeler ses troupes "au nom de l'humanité".

- Le Conseil fédéral a condamné "de la façon la plus ferme" l'entrée des troupes russes en Ukraine et a enjoint la Russie "à les retirer immédiatement", a déclaré jeudi le président de la Confédération Ignazio Cassis durant une séance extraordinaire du gouvernement. La Suisse ne s'aligne pas sur les sanctions occidentales, mais prend une voie médiane.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

21h45

Des Suisses inquiets d'une situation qu'on ne pensait plus revoir en Europe

L'invasion de l'Ukraine par la Russie est la première attaque de ce genre sur le continent depuis 1945. L'inquiétude est palpable en Europe et en Suisse, car Moscou est une puissance nucléaire.

>> Ecouter les réactions recueillies par le 19h30 à Genève :

Réaction à Genève suite au conflit ukrainien.
Réaction à Genève suite au conflit ukrainien. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

Ces inquiétudes ne sont sans doute pas dénuées de fondement. Ce genre d'instant historique, où personne ne semble véritablement y croire, ressemble peut-être un peu à ce que les gens ont pu ressentir le 11 septembre 2001 ou, plus récemment, lors des attentats djihadistes en France.

Mais la situation en Ukraine, à 2h30 d'avion seulement, ramène le continent non pas 20 ou 30 ans, mais 80 ans en arrière, dans un monde que certains pensaient révolu et que d'autres ne croyaient jamais connaître: un monde où un pays en Europe peut en attaquer un autre.

>> Le commentaire dans le 19h30 de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS :

Le commentaire de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS
Le commentaire de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

18h50

Le résumé de la situation jeudi soir

Le président russe Vladimir Poutine a lancé tôt jeudi matin une opération militaire d'ampleur pour "défendre" les séparatistes de l'est de l'Ukraine. En début de soirée, l'armée russe est présente non seulement dans les régions séparatistes de l'est, mais également dans de nombreuses autres villes du pays, où des frappes lourdes ont lieu.

Selon la présidence ukrainienne, ses soldats combattent l'armée russe sur presque toute la frontière russo-ukrainienne et jusqu'à la capitale Kiev. Des combats ont même lieu à Tchernobyl, dans la zone d'exclusion près du dépôt des déchets nucléaires.

La Russie affirme avoir déjà détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes. Des infrastructures civiles et des quartiers résidentiels ukrainiens ont été touchés par des tirs de missiles. On parle de dizaines de morts tant du coté ukrainien que chez les militaires russes.

>> Ecouter le résumé de Forum :

Le point sur la situation en Ukraine au soir du premier jour de l'invasion russe
Le point sur la situation en Ukraine au soir du premier jour de l'invasion russe / Forum / 2 min. / le 24 février 2022

Pas encore de sanctions

Cette offensive a provoqué une avalanche de réactions, mais pour le moment, aucune sanction précise n'a été prononcée contre la Russie.

Selon l'Allemagne, il s'agira de sanctions qui "limiteront considérablement" l'accès de la Russie aux marchés européens et américain, afin de "découpler" l'économie russe de nombre d'activités industrielles et de "geler les actifs financiers" du pays.

Déplacements de population

De nombreux Ukrainiens ont commencé à fuir en direction de l'ouest du pays, selon le directeur du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés. Les routes sont embouteillées sur des kilomètres, notamment autour de la capitale Kiev.

La Pologne, pays voisin à l'ouest, a annoncé l'ouverture de 9 premiers "centres d'accueil" pour les réfugiés ukrainiens, dans la perspective d'une possible vague fuyant l'agression russe.

>> Le récit des correspondants de la RTS à Kiev et à Moscou :

Invasion russe de l'Ukraine: le récit des correspondants de la RTS à Kiev et Moscou
Invasion russe de l'Ukraine: le récit des correspondants de la RTS à Kiev et Moscou / Forum / 14 min. / le 24 février 2022

18h40

Tous les objectifs de la journée ont été remplis, estime Moscou

La Russie a affirmé jeudi qu'elle avait rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine, où les bombardements et affrontements ont fait des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes.

"Toutes les tâches assignées aux groupes de militaires des forces armées de la Fédération de Russie pour la journée ont été remplies avec succès", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.

Dans le détail, Le ministère russe de la Défense a annoncé la destruction de 83 cibles terrestres en Ukraine.

18h35

Olaf Scholz: "Une guerre comme il n'y en a plus eu depuis 75 ans"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a mis en garde jeudi contre une tentative de Vladimir Poutine de "rayer" l'Ukraine "de la carte" en attaquant militairement le pays.

"C'est une tentative de déplacer par la violence les frontières en Europe, voire peut-être de rayer un pays entier de la carte mondiale", a déclaré le chancelier dans une allocution télévisée. "Nous vivons le début d'une guerre comme il n'y en a pas eu depuis plus de 75 ans en Europe", a-t-il ajouté.

"Nous devons veiller à ce que le conflit ne s'étende pas à d'autres pays européens", a-t-il aussi mis en garde. "Je suis d'accord avec le président américain et nos amis européens pour empêcher cela par tous les moyens dont nous disposons", a déclaré le chancelier. Et d'appeler Vladimir Poutine à "ne pas sous-estimer la détermination de l'OTAN à défendre tous ses membres" ainsi que l'Ukraine.

Dans son allocution, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé Vladimir Poutine à ne pas sous-estimer la détermination de l'Otan à défendre tous ses membres. [reuters - Michael Kappeler]
Dans son allocution, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé Vladimir Poutine à ne pas sous-estimer la détermination de l'Otan à défendre tous ses membres. [reuters - Michael Kappeler]

18h30

Près de 1400 manifestants opposés à la guerre arrêtés en Russie

Près de 1400 personnes ont été arrêtées jeudi dans une cinquantaine de villes de Russie lors de manifestations contre la guerre en Ukraine, a rapporté l'ONG spécialisée OVD-Info. Les autorités russes ont prévenu qu'elles réprimeraient toute manifestation non autorisée.

Selon OVD-Info, au moins 1391 personnes ont été interpellées dans 51 villes, dont 719 à Moscou et 342 à Saint-Pétersbourg. L'AFP a assisté à des dizaines d'arrestations sur la place Pouchkine, dans le centre de Moscou, où un important dispositif policier avait été déployé.

Plusieurs rassemblements ont eu lieu en Russie jeudi, réunissant environ un millier de personnes à Saint-Pétersbourg et le double à Moscou, pour dénoncer l'invasion militaire de l'Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine.

La police russe a arrêté de nombreuses personnes jeudi lors de manifestations contre la guerre. [Keystone - AP Photo/Dmitri Lovetsky]
La police russe a arrêté de nombreuses personnes jeudi lors de manifestations contre la guerre. [Keystone - AP Photo/Dmitri Lovetsky]

18h15

Les banques russes vers une exclusion de la place financière britannique

Boris Johnson a annoncé jeudi que les banques russes seraient exclues du système financier britannique dans le cadre de nouvelles sanctions infligées à Moscou en réponse à l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe.

Les banques russes, a expliqué le Premier ministre britannique devant la Chambre des communes, n'auront plus accès aux transactions sur la livre sterling, ni aux opérations de compensation. L'Etat russe ainsi que les entreprises privées ne pourront plus lever de fonds au Royaume-Uni, il sera interdit de leur accorder des prêts ou d'effectuer des transactions sur leurs titres, a ajouté Boris Johnson.

"Nous limiterons le montant d'argent que les ressortissants russes seront en mesure de déposer dans les comptes en banque au Royaume-Uni", a-t-il poursuivi.

Aeroflot interdite au Royaume-Uni

Boris Johnson a ajouté que les sanctions britanniques viseraient plus de 100 nouveaux individus ou entités russes.

"Cela comprend tous les grands groupes qui soutiennent la machine de guerre de (Vladimir) Poutine. En outre, nous interdisons (la compagnie) Aeroflot au Royaume-Uni", a déclaré le chef du gouvernement.

18h10

L'UE va s'accorder sur des sanctions massives contre la Russie

Les dirigeants de l'Union européenne vont convenir de nouvelles sanctions aux conséquences "massives et sévères" pour la Russie, après l'offensive lancée par Moscou contre l'Ukraine, montre le projet de déclaration finale des Vingt-Sept qui se réuniront dans la soirée.

"Le Conseil européen convient aujourd'hui de nouvelles mesures restrictives qui auront des conséquences massives et sévères contre la Russie pour son action, en coordination étroite avec nos partenaires et alliés", peut-on lire dans ce document, que Reuters a pu consulter.

"Le Conseil européen appelle à la préparation rapide d'un nouveau paquet de sanctions qui concernera également la Biélorussie", ajoute le texte.

>> Les explications d'Alain Franco dans Forum :

Des drapeaux européens sont photographiés devant le bâtiment de la Commission européenne, le Berlaymond, à Bruxelles, mercredi 7 juin 2006. [EPA/KEYSTONE - Olivier Hoslet]EPA/KEYSTONE - Olivier Hoslet
Quelle riposte contre la Russie peut lancer la communauté internationale? / Forum / 7 min. / le 24 février 2022

17h50

Vladimir Poutine: "C'était le seul moyen pour défendre la Russie"

La Russie n'avait "pas d'autre moyen" pour se défendre que de lancer ses forces en Ukraine, a affirmé jeudi le président Vladimir Poutine, au moment où l'armée russe est en train de mener une invasion de ce pays voisin.

"Ce qui se déroule actuellement relève de mesures contraintes car on ne nous a laissé aucun autre moyen de procéder autrement", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion télévisée avec des hommes d'affaires à Moscou.

La Russie ne veut pas porter atteinte au système économique mondial, ni en être exclue, a ajouté le président russe, alors que l'invasion de l'Ukraine a pétrifié les marchés et expose Moscou à des sanctions dévastatrices.

"La Russie continue de prendre part à l'économie mondiale, nous ne nous apprêtons pas à lui porter atteinte", a-t-il dit. "Il me semble que nos partenaires doivent comprendre et ne pas se fixer pour objectif de nous pousser en dehors du système".

17h45

Le CICR craint "un nombre massif de victimes"

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer s'est alarmé jeudi de l'escalade du conflit en Ukraine, qui risque de provoquer "des morts et des destructions d'une ampleur qu'il est effrayant d'envisager".

"Je crains maintenant une aggravation des souffrances, avec la possibilité d'un nombre massif de victimes et de destructions importantes d'infrastructures civiles (...), ainsi que des déplacements massifs, des traumatismes, des séparations familiales et des disparitions", a-t-il dit dans une déclaration écrite.

17h30

La région du sud-est de l'Ukraine sous les tirs russes

Sur les principales routes de l'est, l'armée ukrainienne était partout. Entre Kramatorsk et Kharkiv, une colonne de véhicules siglés du drapeau bleu-jaune est à l'arrêt.

A 300 km de là, Marioupol, principal port du sud-est du pays, de puissantes explosions ont secoué la ville, pourtant relativement épargnée ces dernières semaines.

Dans le secteur, les premières évacuations commencent, notamment des petites villes de Zoloté et Gorské. "Nous emmènerons les gens à la gare la plus proche", dit Oleksiï Babtchenko, porte-parole de la défense civile.

Évacuations impossibles

Mais plus loin, dans la ville de Novotochkovka, ces évacuations sont désormais impossibles. Quelques heures après le début de l'offensive, les tirs d'artillerie russes sont déjà trop nourris et les communications compliquées.

"L'offensive est en cours sur toute la ligne de démarcation dans les régions de Lougansk et de Donetsk", a déclaré Oleksiï Babtchenko. "Les combats se déroulent partout".

"Nous ne pouvons pas encore recevoir d'informations sur les victimes, car il n'y a pas de communication dans cette zone".

>> Les images des explosions à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine :

La ville de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine secouée par des explosions
La ville de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine secouée par des explosions / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 24 février 2022

17h25

La Russie prend possession d'un aéroport à proximité de Kiev

Les Russes ont conquis un aéroport militaire situé à une quarantaine de kilomètres de Kiev, la capitale de l'Ukraine, a reconnu jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en promettant de le reprendre.

Selon Volodymyr Zelensky, qui s'exprimait dans un discours vidéo, l'aéroport a été pris par les forces russes mais le débarquement de parachutistes à Gostomel, où il est situé, a été "bloqué" et les forces ukrainiennes ont "reçu l'ordre de les détruire".

17h20

La présidence de l'OSCE dénonce un "crime contre l'humanité"

La présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé jeudi "un crime contre l'humanité" après l'invasion russe de l'Ukraine.

"Nous condamnons dans les termes les plus forts cet acte d'agression", a déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, qui occupe la présidence tournante de cette organisation disposant d'observateurs internationaux sur place.

La Pologne a convoqué jeudi une nouvelle réunion extraordinaire d'urgence, à la suite du lancement par le président russe Vladimir Poutine d'une invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestes.

"Evoquer l'article 51 de la charte des Nations Unies pour justifier ce crime contre l'humanité est déplorable et honteux. Nous attendons de la partie russe qu'elle honore ses obligations et engagements internationaux", a ajouté M. Rau.

17h15

Gerhard Schröder condamne l'invasion russe

L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine et du complexe énergétique russe, a condamné jeudi l'invasion de l'Ukraine, tout en appelant à "ne pas couper complètement les liens" avec Moscou.

"La guerre et les souffrances qu'elle entraîne pour les habitants de l'Ukraine doivent prendre fin au plus vite. C'est la responsabilité du gouvernement russe", écrit l'ancien dirigeant (1998-2005) sur le réseau social Linkedin.

L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, réputé proche du Kremlin, condamne l'invasion russe en Ukraine. [Reuters - Maxim Shemetov]
L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, réputé proche du Kremlin, condamne l'invasion russe en Ukraine. [Reuters - Maxim Shemetov]

"On a beaucoup parlé ces dernières années des erreurs et des manquements dans les relations entre l'Occident et la Russie. Et il y a eu de nombreuses erreurs - des deux côtés", ajoute Gerhard Schröder, devenu une figure encombrante dans son propre pays en raison de ses liens étroits avec M. Poutine.

"Mais les intérêts de la Russie en matière de sécurité ne justifient pas non plus l'utilisation de moyens militaires", juge-t-il.

17h10

Des manifestants opposés à la guerre arrêtés à Moscou

La police russe a commencé à procéder à des arrestations place Pouchkine, dans le centre Moscou, lors d'une manifestation contre la guerre jeudi, a rapporté l'agence de presse RIA quelques heures après le lancement d'une offensive massive de l'armée russe contre l'Ukraine.

La police a bouclé la place, a précisé un journaliste de Reuters.

17h05

Les stations de métro, abris contre les bombardements

A Kiev ou dans les autres villes ukrainiennes, les stations de métro se sont transformées en abri de fortune pour les habitants.

Creusées très profondément dans le sol, elles permettent en effet de se protéger des bombardements russes.

16h55

La Suisse en bonne partie derrière les sanctions européennes

La Suisse s'abstient de prendre ses propres sanctions contre la Russie, mais va renforcer ses mesures pour éviter le contournement de celles prises par l'Union européenne (UE). Le Conseil fédéral a condamné "très fermement" l'invasion russe.

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a condamné "de la façon la plus ferme" l'entrée des troupes russes en Ukraine et enjoint la Russie "à les retirer immédiatement." Il a parlé "d'un jour triste comme nous n'en avions plus vu depuis longtemps" et d'une "crise qui concerne tout le continent européen".

>> Lire à ce propos : La Suisse ne va pas prendre ses propres sanctions contre la Russie, déclare Ignazio Cassis

L'UE s'apprête à prendre des sanctions très sévères contre la Russie, économiques et financières, mais aussi contre des personnes en vue de l'Etat russe.

Dans l'ensemble, "la Suisse s'appuiera" sur les décisions de l'UE, y compris pour la liste des personnae non gratae - par exemple les 336 députés de la Douma -, a précisé l'ambassadeur Erwin Bollinger. Il s'agit d'éviter que le territoire helvétique ne permette aux Russes de contourner les sanctions.

>> Le reportage du 19h30 :

Le Conseil fédéral condamne l'intervention militaire russe et se range derrière une partie des sanctions européennes
Le Conseil fédéral condamne l'intervention militaire russe et se range derrière une partie des sanctions européennes / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Et l'analyse de Pierre Nebel :

Pierre Nebel, correspondant de la RTS au Palais fédéral, décrypte la position de la Suisse sur la guerre en Ukraine
Pierre Nebel, correspondant de la RTS au Palais fédéral, décrypte la position de la Suisse sur la guerre en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

16h45

Kiev, l'un des trois principaux objectifs russes, selon Washington

Les Etats-Unis estiment que l'invasion de l'Ukraine par la Russie vise à "décapiter" le pouvoir ukrainien et que la capitale, Kiev est l'un de ses trois principaux objectifs, a déclaré jeudi un haut responsable du Pentagone, le ministère américain de la Défense.

"Notre hypothèse, c'est qu'ils ont l'intention de décapiter tout simplement le gouvernement et d'installer leur propre mode de gouvernance, ce qui pourrait expliquer ces premiers mouvements", a dit ce responsable, qui a requis l'anonymat.

16h40

Moscou promet une réplique aux sanctions européennes

La Russie a promis jeudi une réplique "sévère" aux sanctions européennes devant être prises à son encontre, assurant que celles-ci "n'empêcheront pas" l'assistance de Moscou aux séparatistes dans la guerre contre l'Ukraine.

"Conformément au principe de réciprocité, qui est à la base du droit international, nous prendrons des mesures de rétorsion sévères", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Les mesures inamicales de l'UE à l'encontre de la Russie (...) ne pourront empêcher le développement progressif" des liens entre Moscou et les séparatistes d'Ukraine et la "fourniture d'une assistance à ces derniers", a-t-il ajouté.

16h25

Carte des avancées russes en Ukraine

Une carte élaborée par le journaliste du Bild Julian Röpcke montre les avancées des troupes russes en Ukraine.

Basée sur des géolocalisations très conservatrices (de l'aveu même du journaliste) des combats et des mouvements de troupes, ainsi que des rapports de l'armée ukrainienne, elle identifie la progression conséquente au sud du pays et plus lente à l'est et au nord-est.

16h10

Couvre-feu décrété à Kiev

Le maire de Kiev Vitaly Klitschko a annoncé jeudi l'imposition d'un couvre-feu afin de préserver "la sécurité" des habitants après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Le couvre-feu durera de 22H00 à 07H00", a ajouté le maire dans un communiqué, précisant que les transports publics ne fonctionneraient pas pendant cette période mais que les stations de métro allaient rester ouvertes en permanence pour servir d'abris en cas de frappes.

16h05

Des combats près de Tchernobyl

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a accusé jeudi les forces russes de vouloir s'emparer du site de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine.

Le chef de l'Etat a ajouté que les troupes ukrainiennes luttaient avec acharnement pour les en empêcher.

Des soldats russes venant de Biélorussie sont entrés dans une zone proche du site, où sont entreposés des déchets radioactifs depuis la catastrophe nucléaire de 1986, a déclaré un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur.

Des soldats ukrainiens lors d'un exercice tactique près du dépôt de déchets nucléaires de Tchernobyl, le 4 février 2022. [reuters - Gleb Garanich]
Des soldats ukrainiens lors d'un exercice tactique près du dépôt de déchets nucléaires de Tchernobyl, le 4 février 2022. [reuters - Gleb Garanich]

16h00

Risque de perturbation pour la marine marchande

La Chambre internationale de la marine marchande (ICS) a mis en garde jeudi contre une perturbation des chaînes d'approvisionnement "si la libre circulation des marins ukrainiens et russes était entravée".

Dans un communiqué, l'International chamber of shipping, basée à Londres, a appelé à ne pas faire des marins "les dommages collatéraux des actions que les gouvernements ou d'autres pourraient entreprendre", rappelant qu'ils ont été "au premier plan de la réponse à la pandémie, en veillant à ce que les fournitures essentielles de nourriture, de carburant et de médicaments continuent d'arriver à destination".

Ces deux nationalités représentaient 14,5% de la main-d'oeuvre mondiale du secteur de la navigation en 2021, avec 198'123 marins russes et 76'442 marins ukrainiens, indique l'ICS.

15h55

Convocation de l'ambassadeur russe auprès de l'UE

L'Union européenne a convoqué jeudi l'ambassadeur russe pour exprimer sa "condamnation la plus ferme" de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ont annoncé les services du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Le secrétaire général du Service européen pour l'action extérieure Stefano Sannino a, lors de son entretien avec l'ambassadeur de la Russie auprès de l'UE Vladimir Chizhov, réclamé une cessation "immédiate" des opérations militaires et un "retrait inconditionnel" des forces russes du territoire de l'Ukraine.

15h40

La Chine refuse de parler d'une invasion de l'Ukraine

La Chine a rejeté jeudi le terme d'"invasion" pour qualifier l'offensive militaire russe en Ukraine et a dit comprendre les "inquiétudes légitimes" de la Russie en matière de sécurité.

"La Chine surveille étroitement les derniers événements. Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue afin d'éviter que la situation échappe à tout contrôle", a dit Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Au cours d'une conférence de presse à Pékin, elle a rejeté les qualificatifs employés par certains journalistes pour évoquer les initiatives de la Russie.

"C'est peut-être une différence entre la Chine et vous les Occidentaux. Nous ne tirons pas de conclusions hâtives", a-t-elle dit.

"En ce qui concerne la définition d'une invasion, je pense qu'il faut en revenir à la façon dont on regarde la situation actuelle en Ukraine. La question ukrainienne a un autre contexte historique très compliqué qui perdure jusqu'à aujourd'hui. Cela pourrait ne pas être ce que tout le monde a envie de voir."

>> Pour mieux comprendre la position de Pékin, réécouter le reportage de La Matinale :

Le président chinois Xi Jinping, à droite, s'entretient avec le président russe Vladimir Poutine à la maison d'hôtes d'État de Diaoyutai à Beijing, en Chine, le vendredi 4 février 2022. [Xinhua via AP/KEYSTONE - Li Tao]Xinhua via AP/KEYSTONE - Li Tao
Dans l'embarras, la Chine tente de ne pas avoir à choisir son camp dans le conflit ukraino-russe. / La Matinale / 2 min. / le 23 février 2022

15h30

L'UE se dit prête à accueillir des réfugiés

L'Union européenne est "pleinement préparée" à accueillir des réfugiés ukrainiens fuyant l'offensive russe, qui sont "les bienvenus", a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Avec tous les États membres qui se trouvent en première ligne, nous avons maintenant des plans d'urgence clairement définis pour accueillir et héberger immédiatement les réfugiés d'Ukraine", a déclaré la cheffe de l'exécutif européen.

"Nous espérons qu'il y aura aussi peu de réfugiés que possible, mais nous sommes pleinement préparés à les accueillir et ils sont les bienvenus", a-t-elle ajouté.

15h15

Bataille en cours pour un aéroport près de Kiev

L'armée ukrainienne a annoncé jeudi que des combats étaient en cours pour le contrôle d'un aéroport militaire de Gostomel, près de Kiev.

"Des combats sont en cours pour l'aéroport de Gostomel" situé à quelques kilomètres au nord-ouest de Kiev, a annoncé le chef des armées ukrainiennes Valery Zaloujny. Des images sur les réseaux sociaux montrent qu'il a fait l'objet semble-t-il d'une attaque par de nombreux hélicoptères.

La situation est également "tendue" dans le sud du pays où des combats sont menés pour les villes de Guenitchesk, Skadovsk et Chaplynka, dans la région de Kherson, près de la Crimée, a-t-il ajouté.

15h10

La Russie affirme avoir détruit 74 installations militaires

L'armée russe a affirmé jeudi avoir détruit 74 installations militaires en Ukraine, où Moscou a lancé dans la matinée une opération militaire d'envergure.

"À la suite des frappes des forces armées russes, 74 installations terrestres de l'infrastructure militaire ukrainienne ont été mises hors service. Cela comprend 11 aérodromes de l'armée de l'air", a annoncé à la télévision le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe.

Destruction d'une base navale

Il a aussi annoncé la destruction de "trois postes de commandement, une base navale ukrainienne et 18 stations radar des systèmes de défense antimissile S-300 et Buk-M1" ukrainiens, ainsi qu'un "hélicoptère d'attaque" et "quatre drones Bayraktar TB-2" de fabrication turque.

Igor Konachenko a aussi indiqué qu'un chasseur russe Su-25 s'était écrasé "à la suite d'une erreur de pilotage" et que le pilote s'était éjecté et se trouvait "en toute sécurité et dans son unité militaire".

Il a assuré que le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait donné l'ordre à l'armée russe de "traiter avec respect" les militaires ukrainiens.

14h45

La Russie promet des sanctions en cas de manifestations anti-guerre

Les autorités russes ont promis de réprimer toute manifestation "non autorisée" organisée dans le pays contre la guerre en Ukraine.

Le ministère de l'Intérieur, le Parquet et le Comité d'enquête russes ont tous mis en garde les Russes contre toute action de protestation. Le Comité d'enquête a souligné que les participants à des rassemblements au sujet de "la situation tendue en matière de politique étrangère" ou à des heurts s'exposaient à des poursuites.

14h40

Vos questions sur Instagram

RTS Info a répondu à plusieurs de vos questions sur l'invasion russe en Ukraine lors d'un direct sur Instagram, avec l'envoyé spécial Tristan Dessert à Kiev ainsi que Marc Allgöwer, rédacteur en chef adjoint de l'actualité TV.

14h30

Un concert mondial de condamnations

De l'ONU à l'OTAN en passant par les Etats-Unis et l'Union européenne, l'intervention massive des forces russes a suscité de nombreuses réactions dans le monde.

>> Le point sur les réactions dans le 12h45 :

Les chancelleries occidentales condamnent unanimement l'agression russe et préparent de nouvelles sanctions envers le Kremlin
Les chancelleries occidentales condamnent unanimement l'agression russe et préparent de nouvelles sanctions envers le Kremlin / 12h45 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Les précisions d'Isabelle Ory à Bruxelles :

Isabelle Ory, correspondante de la RTS à Bruxelles, donne des précisions sur le type de sanctions que l’Union européenne s’apprête à prendre envers la Russie
Isabelle Ory, correspondante de la RTS à Bruxelles, donne des précisions sur le type de sanctions que l’Union européenne s’apprête à prendre envers la Russie / 12h45 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Lire aussi : "Injustifiée", "horrible", "sans fondement", les principales réactions internationales à l'attaque russe en Ukraine

14h25

La population russe dans l'expectative

En Russie, la population, comme le reste du monde, ne s’attendait ni à une attaque aussi importante, ni à une offensive aussi rapide, estime le correspondant de la RTS à Moscou Jean-Didier Revoin. Et beaucoup de Russes sont dans un état de sidération. Depuis la reconnaissance des républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, ils anticipaient une opération militaire, mais plutôt limitée aux contours du Donbass.

>> Les précisions du 12h30 :

La ville de Moscou, et le centre des affaires modernes. [Depositphotos - chaoss]Depositphotos - chaoss
La situation à Moscou après l’annonce de Vladimir Poutine / Le 12h30 / 1 min. / le 24 février 2022

Selon un sondage qui date d’il y a quelques jours, 73% des Russes soutiennent la reconnaissance de ces républiques par Vladimir Poutine. Ils sont 50% à estimer que Moscou a le droit d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et 43% seulement contre une utilisation de la force pour annexer l’Ukraine.

"Mais cela, c’était avant le début des combats. C’est une chose de penser à un conflit potentiel, mais on le sait, l’accumulation quotidienne des morts et des blessés produit en général des effets dévastateurs dans l’opinion publique, a fortiori, lorsqu’il s’agit d’un pays frère comme l’est de l’Ukraine pour les Russes", précise Jean-Didier Revoin.

C’est sans doute pour cela que les chaînes russes d’information diffusent essentiellement des images des bombardements qui ont lieu dans le Donbass, estime-t-il encore.

>> Point de situation dans le 12h45 avec Jean-Didier Revoin à Moscou :

Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie, décrit comment la population russe vit l’invasion militaire en Ukraine
Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie, décrit comment la population russe vit l’invasion militaire en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 24 février 2022

>> L'analyse de Jean-François Fayet, spécialiste de la Russie, dans le 12h45 :

Jean-François Fayet, spécialiste de la Russie et de l’Union soviétique, commente l’attitude du président russe Vladimir Poutine qui semble prendre des décisions seul
Jean-François Fayet, spécialiste de la Russie et de l’Union soviétique, commente l’attitude du président russe Vladimir Poutine qui semble prendre des décisions seul / 12h45 / 1 min. / le 24 février 2022

14h15

Les habitants de Kiev entre peur et tristesse

A Kiev, les habitants se sont réveillés avec le bruit des sirènes et des bombes. Alors que certaines personnes essaient de partir vers l'ouest, d'autres ont renoncé à cause des embouteillages ou ont décidé de rester dans la ville en attendant de voir comment la situation évolue.

En plus de la peur, c'est la tristesse qui ressort des témoignages recueillis par le 12h30. Celle de voir partir tout espoir de paix pour leur pays. De son côté, Egor confie sans détour qu'il se battra pour son pays et son indépendance si c'est nécessaire.

>> Les témoignages d'habitants de Kiev dans le 12h30 :

Les ukrainiens font la queue pour retirer leur argent. [Keystone - AP Photo/Efrem Lukatsky]Keystone - AP Photo/Efrem Lukatsky
Témoignages des habitants en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 24 février 2022

"Je ressens en même temps une forme de panique, de peur et d'excitation. Et je ne sais même pas qui pourrait me prêter assistance ici. C'est effrayant. On ne pensait pas que cela pourrait arriver. J'ai entendu les explosions ce matin et j'ai commencé aussitôt à angoisser", confie de son côté Elizaveta dans le 12h45.

>> Les précisions de Tristan Dessert à Kiev dans le 12h45 :

Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine, relate les tirs russes qui se sont abattus sur Kiev
Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine, relate les tirs russes qui se sont abattus sur Kiev / 12h45 / 1 min. / le 24 février 2022

>> Le sujet du 12h45 sur la situation à Kiev :

Les sirènes d’avertissements anti-bombardement ont retenti jeudi matin à Kiev en Ukraine. Les habitants tentent de fuir ou de se réfugier dans les métro
Les sirènes d’avertissements anti-bombardement ont retenti jeudi matin à Kiev en Ukraine. Les habitants tentent de fuir ou de se réfugier dans les métro / 12h45 / 1 min. / le 24 février 2022

14h00

Micheline Calmy-Rey: "L'Ukraine connaît la guerre depuis huit ans"

Invitée dans le 12h30, l'ancienne conseillère fédérale en charge du Département fédéral des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey rappelle que le conflit lui-même n'est pas une nouveauté dans cette région. "En réalité, ça fait huit ans que l'Ukraine connaît la guerre et que des gens meurent à l'Est, qu'il y a des infrastructures et des maisons qui sont détruites et des gens qui souffrent."

Malgré cela, "il y a encore quelques semaine, personne ne pouvait s'attendre à ce que le président russe aille jusqu'au bout de sa rhétorique", estime l'ex-présidente de la Confédération.

"On a assisté à une stratégie de guerre hybride du côté russe, avec des moyens militaires et non-militaires. Des cyber-attaques, de la propagande, des manoeuvres d'intimidation, tout en gardant à l'esprit l'option militaire. Alors que du côté occidental, la stratégie de dissuasion a raté sa cible", analyse-t-elle.

>> L'interview de Micheline Calmy-Rey dans le 12h30 :

Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération. [Keystone - Yoshiko Kusano]Keystone - Yoshiko Kusano
Réaction de l'ancienne Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey / Le 12h30 / 2 min. / le 24 février 2022

13h50

Emmanuel Macron: "Nous répondrons sans faiblesse"

Lors d'une conférence de presse, Emmanuel Macron a assuré que la France et l'Europe répondraient "sans faiblesse" et dans l'unité à l'"acte de guerre" de la Russie à l'encontre de l'Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement et a réclamé "la transparence" suite aux incident survenus au Stade de France samedi dernier [AFP - Ludovic Marin]
Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement et a réclamé "la transparence" suite aux incident survenus au Stade de France samedi dernier [AFP - Ludovic Marin]

"Nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité", a prévenu le président français, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.

Les puissances occidentales doivent évoquer la situation sur le terrain lors d'une consultation du G7 convoquée dans l'après-midi par la présidence tournante allemande, d'un Conseil européen en début de soirée à Bruxelles et d'un sommet de l'Otan par visioconférence vendredi.

"En choisissant la guerre, le président Poutine n'a pas seulement attaqué l'Ukraine, il a décidé de bafouer la souveraineté de l'Ukraine, de porter l'atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies", a jugé le président français.

"Dans cette épreuve, la France se tient aux côtés de l'Ukraine", a-t-il dit. Le chef de l'Etat s'exprimait avec le drapeau ukrainien en arrière-plan, aux côtés des drapeaux français et européen.

13h40

Alexandre Vautravers: "Les prochaines heures seront décisives"

Selon le rédacteur en chef de la Revue militaire suisse Alexandre Vautravers, l'offensive russe lancée jeudi est une opération militaire "de très grande ampleur".

"On parle de 150'000 à 200'000 troupes terrestres russes qui sont en mouvement. Pour donner une échelle, ça représente les forces de l'OTAN qui sont entrées dans les Balkans en 1995 et au Kosovo en 1999, ou encore le corps de bataille de l'alliance contre l'Irak en 2003", explique-t-il.

Pour le spécialiste en sécurité du Global Studies Institute à Genève, l'offensive se décompose en plusieurs phases. Des forces lourdes importantes sont entrées en Ukraine pour épauler les forces paramilitaires dans les régions de Donetsk et de Louhansk. En parallèle, deux manoeuvres d'encerclement, depuis la Crimée au sud et la Biélorussie au nord, visent à ne laisser que deux options aux troupes ukrainiennes. "Soit se retirer à l'ouest du fleuve Dniepr, et donc de quitter la zone de conflit en abandonnant le contrôle militaire et politique de tout l'est de l'Ukraine à la Russie; soit combattre sur place et mourir, parce que la supériorité russe est écrasante", détaille Alexandre Vautravers.

Par ailleurs, des mouvements préfigurent des actions directement contre la capitale, estime-t-il. "Il y a déjà une colonne mécanisée qui est en train de filer rapidement sur Kiev, qui se trouve à moins de 100km de la frontière. Il s'agit maintenant de voir dans quel état le pouvoir politique de Kiev va se trouver à la fin de la journée. Chaque heure est désormais décisive, et le pays pourrait s'effondrer dès ce soir", évalue le spécialiste.

>> L'interview complète d'Alexandre Vautravers dans le 12h30 :

Alexandre Vautravers, expert en sécurité, UNIGE. [RTS]RTS
Le point en Ukraine sur les opérations militaires: interview d’Alexandre Vautravers / Le 12h30 / 5 min. / le 24 février 2022

13h25

Le déroulé de la matinée

>> Retour sur les principaux événements de la nuit et de la matinée dans le 12h45 :

La Russie a lancé son opération militaire en Ukraine et de premières victimes sont signalées
La Russie a lancé son opération militaire en Ukraine et de premières victimes sont signalées / 12h45 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Les précisions d'Antoine Silacci dans le 12h45 :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, commente l’invasion russe en Ukraine et analyse les intentions de Vladimir Poutine
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, commente l’invasion russe en Ukraine et analyse les intentions de Vladimir Poutine / 12h45 / 2 min. / le 24 février 2022

13h10

Percée des forces russes dans la région de Kiev

Des forces russes ont pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie pour mener une attaque avec des missiles Grad sur des cibles militaires, ont annoncé les gardes-frontières ukrainiens.

Une journaliste de l'AFP a constaté la présence de plusieurs hélicoptères non identifiés volant en groupe à basse altitude dans la banlieue de Kiev.

>> Le point sur l'offensive russe dans le 12h30 :

Les bombardements russes en Ukraine ont fait de nombreux dégâts. [Keystone - Mikhail Palinchak/AP Photo]Keystone - Mikhail Palinchak/AP Photo
Le point sur l’offensive russe à la mi-journée à Kiev / Le 12h30 / 2 min. / le 24 février 2022

12h50

L'OTAN active ses plans de défense et se réunira vendredi

L'OTAN a activé ses plans de défense pour déployer des forces supplémentaires dans les pays membres de l'est de l'Europe et tiendra un sommet en visioconférence vendredi, a annoncé jeudi son secrétaire général.

"Nous avons convoqué un sommet en visioconférence demain pour analyser la marche à suivre et nous avons activé les plans de défense afin de pouvoir déployer la capacité de la force de réaction là où ce sera nécessaire", a déclaré Jens Stoltenberg après une réunion d'urgence des ambassadeurs des pays de l'Alliance.

Pas de soldats acheminés en Ukraine

"Des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires vont être déployées dans la partie orientale de l'Alliance, ainsi que des moyens maritimes supplémentaires", a précisé un diplomate à l'AFP.

En revanche, Jens Stoltenberg a précisé que l'OTAN n'a pas prévu d'acheminer des soldats en Ukraine.

12h45

Dix-huit victimes dans le sud de l'Ukraine, explosions à Kiev

Dix-huit personnes ont été tuées par des "frappes militaires" dans un village de la région d'Odessa dans le sud de l'Ukraine, aux premières heures de l'invasion russe jeudi, ont annoncé les autorités régionales.

"Huit hommes et dix femmes ont été tués" dans le village de Lipetske, a indiqué dans un communiqué l'administration régionale d'Odessa.

Kiev prise pour cible

Du côté de la capitale ukrainienne Kiev, plusieurs explosions ont retenti jeudi, a déclaré un journaliste de Reuters.

Selon les autorités ukrainiennes, des hélicoptères russes ont attaqué jeudi l'aéroport militaire de Gostomel près de Kiev et trois d'entre eux ont été abattus.

12h40

L'UEFA convoque une "réunion extraordinaire" vendredi

La Confédération européenne du football, l'UEFA, a convoqué une réunion extraordinaire vendredi pour "évaluer la situation" concernant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, lancée jeudi, alors que la finale de la Ligue des champions est prévue à Saint-Pétersbourg, a-t-elle annoncé jeudi.

L'instance européenne du football réunira son comité exécutif vendredi à 10h00 pour "prendre toutes les décisions nécessaires", a-t-elle annoncé dans un communiqué. La finale de la Ligue des champions, principale compétition de clubs en Europe, est programmée le 28 mai à Saint-Pétersbourg, en Russie.

12h35

Le président ukrainien compare la Russie à "l'Allemagne nazie"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a comparé l'invasion russe de l'Ukraine aux agissements de "l'Allemagne nazie" pendant la Seconde Guerre mondiale.

"La Russie a attaqué l'Ukraine de façon lâche et suicidaire comme faisait l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale", a déclaré le président ukrainien au cours d'un briefing retransmis sur Facebook. Il a également appelé les Russes à "sortir" dans la rue pour "protester contre cette guerre".

12h30

Le Kremlin annonce que l'opération militaire "durera le temps nécessaire"

Le Kremlin a indiqué que l'opération militaire contre l'Ukraine durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence", estimant que les Russes soutiendraient une telle offensive.

Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a aussi affirmé aux journalistes que Moscou avait pour objectif l'imposition d'un "statut neutre" à l'Ukraine, sa démilitarisation et l'élimination des "nazis" qui selon lui se trouvent dans le pays.

Dmitri Peskov a également précisé que personne ne parlait d'occuper l'Ukraine et qu'il était "inacceptable" d'utiliser ce terme pour décrire les opérations russes en cours.

12h20

La Turquie appelle la Russie à cesser son intervention

La Turquie a appelé la Russie à cesser son intervention en Ukraine "injuste et illégale au plus vite", jugeant qu'elle constitue "une menace contre la sécurité mondiale et régionale", selon le ministère des Affaires étrangères.

"C'est une lourde violation du droit international", insiste le ministère dans un communiqué, rappelant que la Turquie "s'oppose à tout changement de frontière par les armes".

12h10

La vie d'innocents en danger, déplore Olaf Scholz

L'invasion russe de l'Ukraine "met en danger la vie d'innombrables innocents" et "remet en cause la paix" en Europe, a estimé jeudi Olaf Scholz. "Le président russe enfreint une fois de plus de manière flagrante le droit international", a dénoncé dans une déclaration à la presse le chancelier allemand, pour qui "rien ne peut justifier tout cela". "C'est la guerre de Poutine", a martelé le dirigeant allemand qui a convoqué les députés allemands en session extraordinaire dimanche.

"Poutine apporte ainsi la souffrance et la destruction à ses voisins directs, il viole la souveraineté et les frontières de l'Ukraine, il met en danger la vie d'innombrables innocents en Ukraine et en fin de compte, il remet en cause la paix sur notre continent", a fustigé le successeur d'Angela Merkel.

>> Les principales réactions internationales : "Injustifiée", "horrible", "sans fondement", les principales réactions internationales à l'attaque russe en Ukraine

12h05

Sommet de l'OTAN vendredi

Les dirigeants des pays de l'OTAN vont se réunir vendredi pour un sommet en visioconférence, selon des sources diplomatiques, tandis que l'Alliance s'est dite prête à déployer des moyens supplémentaires pour assurer sa défense après l'attaque de la Russie contre l'Ukraine.

"Des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires vont être déployées dans la partie orientale de l'Alliance, ainsi que des moyens maritimes supplémentaires", a précisé un diplomate.

L'OTAN va prendre de nouvelles mesures pour renforcer sa capacité de dissuasion et de défense après le lancement d'une offensive russe en Ukraine, a encore annoncé l'Alliance.

"Nous avons décidé, avec notre planification de défense pour protéger tous nos alliés, de prendre des mesures supplémentaires pour renforcer davantage notre capacité de dissuasion et de défense à travers l'Alliance", est-il précisé.

12h00

Le point de situation à la mi-journée

Le président russe Vladimir Poutine a lancé jeudi à l'aube une opération militaire en Ukraine pour défendre les séparatistes prorusses. "Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a-t-il déclaré. Vladimir Poutine a indiqué vouloir défendre les séparatistes de l'est du pays et a promis "des conséquences que vous n'avez encore jamais connues" à ceux "qui tenteraient d'interférer avec nous". Le Kremlin a aussi indiqué que l'opération militaire contre l'Ukraine durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".

Il s'agit d'une "invasion de grande ampleur", selon Kiev. Dans une adresse à la nation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs proclamé la loi martiale dans tout le pays. "Pas de panique", "nous allons vaincre", a-t-il dit aux Ukrainiens. L'Ukraine a également annoncé la fermeture de son espace aérien pour l'aviation civile et les vols ont été annulés depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, à proximité de l'Ukraine.

>> Revoir l’édition spéciale de la RTS :

L'intégrale de l'édition spéciale consacrée à l'Ukraine
L'intégrale de l'édition spéciale consacrée à l'Ukraine / L'actu en vidéo / 39 min. / le 24 février 2022

Premières victimes

L'Ukraine a annoncé dans la matinée que plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués depuis le début de l'invasion militaire lancée par Moscou. Les autorités ukrainiennes ont aussi affirmé avoir tué environ 50 "occupants russes" dans la région de Lougansk. Aucun bilan n'a été fourni par la Russie pour le moment. Des affrontements majeurs sont signalés dans plusieurs régions du pays et de puissantes explosions ont été entendues dans tout le pays. A la mi-journée, des forces russes ont aussi pénétré dans la région de Kiev depuis le Bélarus.

>> Voir le point sur les différentes zones bloquées :

Tristan Dessert fait un point de la situation sur les zones concernées en Ukraine
Tristan Dessert fait un point de la situation sur les zones concernées en Ukraine / Emission spéciale / 2 min. / le 24 février 2022

Vague de condamnations

La décision du président russe a aussitôt déclenché une vague de condamnations internationales. Le président américain Joe Biden a dénoncé une "attaque injustifiée" qui provoquera "des souffrances et pertes de vies humaines". Le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg a condamné une "attaque téméraire et non provoquée" par la Russie. Le chancelier allemand olaf Scholz a dénoncé de son côté "une violation éclatante" du droit international, tandis que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est engagée à demander à Moscou de "rendre des comptes".

>> Lire : "Injustifiée", "horrible", "sans fondement", les principales réactions internationales à l'attaque russe en Ukraine

La Suisse a de son côté condamné "dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine". Elle appelle Moscou à cesser "immédiatement l'agression militaire" et à retirer ses troupes du territoire ukrainien. Le Conseil fédéral doit tenir une séance extraordinaire dans la journée.

>> Lire : La Suisse "condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine"

Conséquences économiques

La chute des Bourses européennes s'accélérait jeudi en milieu de journée. Les principales valeurs suisses accusaient aussi le coup. Le prix du pétrole a lui pris l'ascenseur.

>> Lire : Les bourses désemparées face à l'opération russe en Ukraine, le prix du pétrole flambe

04h00

Le suivi de la journée de jeudi