Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Les sanctions se multiplient contre Moscou après la reconnaissance des séparatistes

- Le Sénat russe a approuvé mardi soir la demande du président Vladimir Poutine d'autoriser l'envoi de militaires russes à l'étranger. Ils doivent venir en soutien aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

- Les condamnations se multiplient mardi après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine et d'autoriser le déploiement de troupes dans ces régions pour "maintenir la paix". Les 27 Etats de l'UE ont approuvé à l'unanimité un premier "paquet de sanctions" contre la Russie. Ils sanctionnent 27 individus et entités russes jouant un rôle dans la violation de l'intégrité de l'Ukraine et ciblent la capacité de la Russie à accéder aux marchés de capitaux et services financiers européens.

- Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont également annoncé qu'ils préparaient de nouvelles sanctions contre la Russie. Et l'Allemagne a d'ores et déjà fait savoir que l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 était suspendue.

- Dénonçant une "agression" ou une "violation grave de la souveraineté de l'Ukraine", les Occidentaux ont toutefois appelé à poursuivre les efforts diplomatiques pour éviter une guerre de grande ampleur. L'Iran a appelé Moscou à la retenue et la Turquie a parlé d'une annonce "inacceptable".

- De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un "nouvel acte d'agression" et ajouté que les Ukrainiens ne céderaient pas "une seule parcelle du pays". Il a également dit envisager la rupture des relations diplomatiques avec la Russie.

- La Suisse a aussi dénoncé une violation flagrante du droit international. Elle appelle la Russie à respecter ses engagements internationaux et à annuler ses actions.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

19h00

La suite des événements

18h40

L'UE annonce de premières sanctions "qui feront très mal"

Les 27 Etats-membres de l'Union européenne ont approuvé mardi un "paquet de sanctions" à "l'unanimité" contre la Russie.

"Nous sommes tombés d'accord sur un premier paquet de sanctions à l'unanimité", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères à Paris.

>> Lire en détail les sanctions annoncées contre Moscou : Les sanctions se multiplient contre Moscou après la reconnaissance des séparatistes

Bruxelles a décidé de sanctionner 27 individus et entités russes jouant un rôle dans la violation de l'intégrité de l'Ukraine et de cibler la capacité de la Russie à accéder aux marchés de capitaux et services financiers européens, a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Vladimir Poutine n'en fait cependant pas partie, a-t-il précisé en indiquant que les sanctions européennes visaient les décideurs russes et les banques finançant des opérations en Ukraine. Ces sanctions "feront très mal à la Russie", a ajouté Josep Borrell. Elles doivent cependant encore être formellement adoptées pour entrer en vigueur.

>> Le sujet du 19h30 sur les premières sanctions internationales :

Face à la menace russe, les pays de l’Union européenne sanctionnent le Kremlin
Face à la menace russe, les pays de l’Union européenne sanctionnent le Kremlin / 19h30 / 2 min. / le 22 février 2022

18h25

Le résumé de la situation en début de soirée

L’Union européenne (UE), les Britanniques et les Américains ont annoncé mardi des sanctions contre la Russie. Ces décisions n’ont pas surpris Moscou, consciente que des personnalités et des entreprises russes seraient frappées par une nouvelle vague de sanctions avant même de reconnaître les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.

A ce stade, les sanctions n’entraînent pas de changement radical de la situation préexistante à la reconnaissance des républiques du Donbass. Le durcissement de la rhétorique russe couplé à l'augmentation du dispositif militaire laisse croire que la Russie attend un faux-pas des forces armées ukrainiennes.

Soldats aux uniformes neutres

Le Sénat russe a de son côté approuvé en fin de journée la demande du président Vladimir Poutine de pouvoir déployer l’armée afin de soutenir les séparatistes ukrainiens.

Dans le Donbass, on navigue dans le flou le plus complet. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a démenti tout déploiement de troupes à l'heure actuelle dans les républiques nouvellement reconnues par Moscou. Des témoignages recueillis par des journalistes sur le terrain font toutefois état depuis le week-end dernier d'un impressionnant déplacement de véhicules militaires russes en direction de la frontière du Donbass.

>> Zoom sur les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk :

Zoom de Laurent Burkhalter sur les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk
Zoom de Laurent Burkhalter sur les républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk / 19h30 / 1 min. / le 22 février 2022

Mardi, des témoignages rapportent des déploiements de soldats dont les uniformes sont neutres, empêchant leur identification. Cette tactique rappelle celle mise en place avant l’annexion de la Crimée, où le même type de soldats avaient été repérés dans la péninsule, le Kremlin répondant qu’il n’était pas impliqué dans ces opérations. Ce n’est que plusieurs mois plus tard que Vladimir Poutine avait finalement reconnu ce déploiement.

>> Le point de la situation sur la crise ukrainienne mardi soir dans Forum :

Les derniers développements du conflit russo-ukrainien
Les derniers développements du conflit russo-ukrainien / Forum / 2 min. / le 22 février 2022

18h10

La finale de la Ligue des champions menacée

Le Premier ministre britannique a exclu mardi que la finale de la Ligue des champions, programmée le 28 mai, puisse se jouer comme prévu à Saint-Pétersbourg.

"Il est absolument vital en cette période critique que le président Poutine comprenne que ce qu'il fait sera un désastre pour la Russie", a déclaré Boris Johnson après avoir annoncé au Parlement des sanctions contre des banques et oligarques russes.

Contactée par l'AFP, l'UEFA a admis qu'elle "surveillait de près et continuellement la situation. "Chaque décision sera prise en temps voulu, si nécessaire", a indiqué la confédération européenne.

18h00

La Suisse condamne toute violation de l'intégrité de l'Ukraine

La Suisse est très inquiète des derniers développements en Ukraine, a déclaré la secrétaire d'Etat Livia Leu devant les médias. Elle condamne toute violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. La diplomatie doit retrouver ses droits.

La reconnaissance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk par la Russie est une violation de la souveraineté de l'Ukraine. La Suisse le condamne. Livia Leu a appelé les parties à retrouver la table des négociations.

En ce qui concerne des éventuelles sanctions, le Conseil fédéral en discutera lorsqu'elles seront sur la table, a précisé Livia Leu. Diverses considérations sont à prendre en compte, notamment le principe de neutralité.

>> Le sujet de Forum sur les inquiétudes de la Suisse :

La Suisse très inquiète du développement du conflit russo-ukrainien
La Suisse très inquiète du développement du conflit russo-ukrainien / Forum / 5 min. / le 22 février 2022

17h50

La Roumanie prête à accueillir 500'000 réfugiés ukrainiens en cas d'escalade du conflit

La Roumanie pourrait accueillir 500'000 réfugiés en provenance de l'Ukraine voisine en cas d'aggravation de la crise avec la Russie, a déclaré le ministre de la Défense.

"Plusieurs estimations sont à l'étude, mais nous pourrions accueillir plus de 500'000 réfugiés, c'est le chiffre pour lequel nous sommes préparés", a-t-il dit aux journalistes.

Selon lui, les autorités prévoient de mettre en place des structures d'accueil notamment dans de grandes villes le long de la frontière commune mesurant 650 km.

"Pour l'instant, il s'agit d'une situation purement hypothétique", a précisé le ministre, d'éventuels réfugiés pouvant aussi choisir de se rendre en Pologne.

17h45

L'OTAN s'attend à une attaque de grande envergure de la Russie

L'OTAN s'attend a une attaque de grande envergure de la Russie en Ukraine et a mis sa force de réaction rapide en alerte pour défendre les alliés, a annoncé son secrétaire général.

"Tout laisse croire que la Russie prévoit une attaque massive en Ukraine" après l'envoi de troupes dans les territoires séparatistes prorusses du Donbass, dans l'est du pays, a déclaré Jens Stoltenberg après une réunion extraordinaire de la commission OTAN-Ukraine au siège de l'Alliance à Bruxelles.

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. [Keystone/EPA - Mads Claus Rasmussen]
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. [Keystone/EPA - Mads Claus Rasmussen]

17h35

Le G7 apporte son soutien "inébranlable" à l'Ukraine

Les chefs de la diplomatie des grandes puissances du G7 ont apporté leur "soutien inébranlable" à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a annoncé la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss.

"Les ministres des Affaires étrangères du G7 condamnent fermement la violation par la Russie de ses engagements internationaux", a tweeté Liz Truss après un entretien téléphonique avec ses homologues américain, français, allemand, italien, canadien et japonais, ajoutant: "Notre soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine est inébranlable."

17h30

Le Sénat russe approuve le déploiement de soldats dans le Donbass

La chambre haute du Parlement russe a approuvé mardi soir la demande du président Vladimir Poutine de déployer des militaires russes à l'étranger, après sa requête de venir en aide aux séparatistes prorusses en Ukraine. Après un débat éclair, le Conseil de la fédération a approuvé à l'unanimité des 153 votants cette demande.

"Nous n'avons pas le choix", avait dit peu avant le vote le vice-ministre russe de la Défense Nikolaï Pankov. "Nous devons prendre la défense des habitants de ces jeunes Etats. Je vous demande de soutenir la proposition du président", avait-il insisté.

La demande russe se fonde sur les accords d'entraide avec les séparatistes ratifiés ce mardi. Ces textes, d'une durée de 10 ans, créent "le fondement juridique pour la présence" dans ces territoires "des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région" et à "une sécurité durable des parties", selon une note explicative qui accompagne ces textes.

17h10

La Hongrie renforce sa frontière avec l'Ukraine

La Hongrie va déployer des troupes à sa frontière avec l'Ukraine par crainte d'un exode de réfugiés en cas d'escalade de la crise avec la Russie, a déclaré mardi le ministre de la Défense Tibor Benko. Il a dit aux soldats à Szentendre, au nord de Budapest, que "la frontière" devait "être renforcée".

Les forces armées hongroises ont fermé la frontière entre l'Ukraine et la Hongrie "pour s'assurer qu'aucun groupe armé ne puisse entrer sur le territoire", a déclaré Tibor Benko. Il n'a pas donné de détails sur le nombre de soldats qui seraient déployés dans la région orientale.

Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, connu pour sa position dure sur l'asile, a affirmé que la Hongrie soutenait les efforts de l'UE pour résoudre la crise, selon son porte-parole.

17h05

L'Ukraine réclame à l'UE la promesse de sa future adhésion

L'Ukraine a exhorté l'Union européenne (UE) à lui donner des garanties sur une future adhésion, face aux menaces russes.

"J'ai appelé l'UE à mettre de côté toute hésitation, toute réticence et tout le scepticisme existant dans des capitales européennes et à donner à l'Ukraine la promesse de sa future adhésion", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, lors d'un point de presse à l'ambassade ukrainienne à Washington.

Demande pour avoir davantage d'armes

L'Ukraine a également demandé à ses alliés occidentaux de lui fournir davantage d'armes face à la menace d'une invasion russe.

"Ce matin j'ai envoyé à la ministre britannique des Affaires étrangères une lettre demandant des armes défensives supplémentaires pour l'Ukraine", a déclaré Dmytro Kouleba, précisant qu'il allait adresser la même demande à ses interlocuteurs américains.

17h00

Vladimir Poutine demande au Sénat l'envoi de militaires en soutien aux séparatistes ukrainiens

Le président russe Vladimir Poutine a demandé à la chambre haute du Parlement d'autoriser l'envoi de militaires russes en soutien aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

Le vice-ministre russe de la Défense Nikolaï Pankov a lu la demande du chef de l'Etat devant l'assemblée réunie en session extraordinaire, arguant qu'"aux frontières des républiques populaires de Donetsk et Lougansk, une armée (ukrainienne, n.d.l.r.) de 60'0000 hommes et de blindés lourds" a été déployée.

Dans un conférence de presse surprise un peu plus tard, Vladimir Poutine a cependant précisé que l'éventuelle entrée de l'armée russe en territoire ukrainien, en soutien aux séparatistes prorusses ,dépendra de la situation "sur le terrain".

Le chef de l'Etat a également jugé que la "meilleure solution" pour mettre un terme à la crise "serait que les autorités actuellement au pouvoir à Kiev refusent d'elles-mêmes de rejoindre l'Otan et s'en tiennent à une neutralité".

Il a aussi déclaré que les accords de paix en Ukraine, dit accords de Minsk, "n'existent plus".

16h45

"Soutien indéfectible" du Conseil de l'Europe à "l'intégrité territoriale" de l'Ukraine

Le Conseil de l'Europe, gardien de l'Etat de droit sur le continent, a affirmé son "soutien indéfectible à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et condamné "fermement" la reconnaissance par Moscou "des soi-disant 'républiques populaires' de Donetsk et de Lougansk".

Marija Pejcinovic Buric, secrétaire générale du Conseil de l'Europe. [KEYSTONE - RUSSIAN FOREIGN AFFAIRS MINISTRY HANDOUT]
Marija Pejcinovic Buric, secrétaire générale du Conseil de l'Europe. [KEYSTONE - RUSSIAN FOREIGN AFFAIRS MINISTRY HANDOUT]

La reconnaissance de ces "républiques populaires" est "contraire au droit international et constitue une violation unilatérale des accords de Minsk, qui restent la seule base pour un règlement du conflit dans le Donbass", a déclaré dans un communiqué Marija Pejcinovic Buric, secrétaire générale du Conseil de l'Europe qui regroupe 47 pays, dont l'Ukraine et la Russie.

Le Conseil de l'Europe appelle Moscou "à revenir sur cette décision et à s'abstenir d'aggraver encore la situation".

"Je proposerai à l'Assemblée de traiter cette question de toute urgence, notamment lors de la Commission permanente qui se tiendra à Berlin le 11 mars" prochain, a annoncé le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

16h10

Viola Amherd: "La fenêtre pour une issue diplomatique se ferme toujours plus"

L'armée suisse n'est pas en alerte, mais "se tient prête", annonce la conseillère fédérale en charge de l'Armée Viola Amherd, dans une interview publiée mardi après-midi sur le site de 24 heures.

Comme la Suisse ne fait pas partie de l'OTAN, il ne faut "pas compter sur les autres pour garantir sa propre sécurité". "La situation s'est à nouveau aggravée. Il y a un risque réel d'une nouvelle escalade militaire, même d'un conflit armé en Europe", explique-t-elle.

Pour elle, la fenêtre diplomatique se ferme toujours plus. "Cependant, il faut tout faire pour la trouver et ainsi éviter un conflit armé."

15h50

Chronologie de huit ans de crise entre l'Ukraine et la Russie

La tension monte depuis plusieurs mois autour de l'Ukraine, que les Occidentaux estiment plus que jamais sous la menace d'une invasion russe.

Kiev et Moscou sont à couteaux tirés depuis l'annexion par la Russie en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée, suivie d'une guerre dans l'Est de l'Ukraine avec des séparatistes soutenus par Moscou.

>> Consulter notre chronologie : Tensions entre l'Ukraine et la Russie - Chronologie de huit ans de crise

15h35

L'Allemagne se dit prête à déployer plus de soldats en Lituanie

L'Allemagne est "prête" à déployer plus de soldats en Lituanie, a déclaré la ministre fédérale de la Défense, lors d'une visite dans le pays balte.

"L'OTAN a renforcé nos mesures communes de réponse à la crise dans le cadre de la NRF (Force de réponse de l'OTAN, n.d.l.r.) et l'Allemagne est, elle aussi, prête à fournir des forces terrestres, maritimes et aériennes supplémentaires dans le cadre de ce renforcement", a-t-elle dit à la base militaire lituanienne de Rukla, où stationne un bataillon multinational de l'OTAN dirigé par l'Allemagne.

"Nous comptons sur une solution diplomatique à la crise russe. Mais cela nécessite une dissuasion militaire crédible", a ajouté la ministre. "La Russie agit comme un agresseur et on ignore jusqu'où elle poussera son agression", a-t-elle dit, à propos de la reconnaissance par Moscou de provinces ukrainiennes séparatistes prorusses.

L'Allemagne a décidé récemment de porter son contingent en Lituanie de 550 à environ 900 soldats, en raison des tensions avec la Russie.

15h05

Risque accru de violations des droits de l'Homme en Ukraine

La crise ukrainienne crée un "risque accru de violations des droits humains", a mis en garde la Haute Commissaire aux droits de l'Homme.

J'en appelle à toutes les parties à mettre fin aux hostilités et à ouvrir la voie au dialogue plutôt qu'à plus de violence

Michelle Bachelet, Haute Commissaire aux droits de l'homme

Michelle Bachelet s'est dite "profondément inquiète" de ce risque, ainsi que de celui de voir des atteintes au droit humanitaire international, dans un bref communiqué.

"J'en appelle à toutes les parties à mettre fin aux hostilités et à ouvrir la voie au dialogue plutôt qu'à plus de violence", a-t-elle notamment écrit.

La priorité pour elle est d'éviter l'escalade, les victimes civiles, les déplacements et la destruction d'infrastructures civiles.

14h45

Réunion d'urgence de l'OTAN avec l'Ukraine

L'OTAN a annoncé une réunion d'urgence des ambassadeurs des 30 pays membres de l'Alliance avec le représentant de l'Ukraine mardi, après la reconnaissance par Moscou de régions séparatistes de l'est de ce pays.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, fera un point de presse "au siège de l'OTAN, à la suite de cette réunion extraordinaire", indique l'Alliance.

14h35

Impact attendu sur l'approvisionnement en gaz de l'Europe

Les pays exportateurs de gaz disposent de capacités limitées pour augmenter rapidement l'approvisionnement de l'Europe et n'ont aucune visibilité sur les prix, ont prévenu les membres du FPEG à l'issue d'un sommet à Doha, dans un contexte de crise entre la Russie et l'Ukraine.

Les présidents, Premiers ministres ou ministres des onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) se sont réunis à Doha, alors que la crise entre Moscou et les pays occidentaux contribue à une envolée des prix dans ce secteur, où la Russie fait planer la menace sur les approvisionnements.

Le ministre de l'Energie russe Nikolaï Choulguinov a assuré que "les compagnies russes (étaient) totalement engagées dans les contrats existants". Il n'a fait aucun commentaire sur la situation de son pays dont les relations avec les pays occidentaux traversent la pire crise depuis la fin de la Guerre froide en raison de la situation autour de l'Ukraine.

Nikolaï Choulguinov s'exprimait quelques heures avant les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky exigeant l'arrêt "immédiat" du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2.

Qatar à la rescousse

"Nous apprécions les efforts de tous les membres (du FPEG) qui ont travaillé dur pour assurer un approvisionnement crédible et fiable en gaz naturel au marché mondial et pour préserver la stabilité de ces marchés", a pour sa part déclaré l'émir du Qatar devant les participants.

Il a rappelé que le Qatar, un des principaux pays exportateur de gaz, avait assuré l'Europe de son "aide" en cas de difficultés d'approvisionnement, précisant toutefois qu'elle serait limitée aux volumes disponibles, les producteurs étant liés à "des contrats de long terme". "Les volumes qu'on peut rediriger (vers d'autres clients) représentent environ 10 à 15%", selon lui.

"La Russie représente 30 à 40% des approvisionnements de l'Europe" et "remplacer rapidement ce type de volumes est quasiment impossible", a-t-il poursuivi.

14h05

Londres sanctionne trois oligarques et cinq banques russes

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que la Grande-Bretagne allait sanctionner cinq banques et trois hommes d'affaires russes.

"Aujourd'hui, le Royaume-Uni sanctionne les cinq banques russes suivantes: Rossiya, IS Bank, General Bank, Promsviazbank et la Banque de la mer Noire, et nous sanctions trois individus disposant d'une très importante fortune", a déclaré le chef du gouvernement au Parlement.

"Il s'agit de la première tranche, du premier barrage de ce que nous sommes prêts à faire", a ajouté Boris Johnson.

Parmi les trois personnes sanctionnées figurent l'homme d'affaires Guennady Timchenko, un proche de Vladimir Poutine. Les autres sont Boris Rotenberg et son neveu Igor Rotenberg.

"Tous les actifs qu'ils détiennent au Royaume-Uni seront gelés et les individus concernés se verront interdire tout voyage ici", a précisé Boris Johnson.

"Je ne peux pas dire ce qui va se passer dans les prochains jours, mais nous devons nous attendre à une longue crise", a conclu le dirigeant.

13h50

L'UE propose d'interdire l'accès de Moscou à ses marchés financiers

L'Union européenne a proposé d'interdire aux autorités russes d'accéder aux marchés et services financiers européens et de cibler les banques finançant les opérations militaires russes dans les régions séparatistes ukrainiennes, indique un communiqué de la Commission et du Conseil européens.

Les deux institutions se prononcent également pour sanctionner "ceux qui sont impliqués" dans cette reconnaissance "illégale et inacceptable", et pour cibler le commerce entre les deux entités séparatistes et l'UE.

Ces propositions de sanctions seront soumises aux ministres européens des Affaires étrangères réunis mardi à Paris.

>> L'analyse d'Isabelle Ory, correspondante de la RTS à Bruxelles, dans le 12h45 :

Un conflit s’annonce aux portes de l’Europe. Le décryptage d’Isabelle Ory à Bruxelles
Un conflit s’annonce aux portes de l’Europe. Le décryptage d’Isabelle Ory à Bruxelles / 12h45 / 1 min. / le 22 février 2022

13h40

Point de situation à la mi-journée

>> Les précisions du 12h45 sur la déclaration de Vladimir Poutine :

Vladimir Poutine déclare indépendantes les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Une offensive russe en Ukraine est redoutée
Vladimir Poutine déclare indépendantes les républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk. Une offensive russe en Ukraine est redoutée / 12h45 / 2 min. / le 22 février 2022

>> L'analyse d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale à la RTS, dans le 12h45 :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, analyse la situation et quelles pourraient être les conséquences en Ukraine
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, analyse la situation et quelles pourraient être les conséquences en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 22 février 2022

13h25

Londres et Vienne convoquent les ambassadeurs russes

L'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni Andreï Kéline a été convoqué au ministère britannique des Affaires étrangères, a annoncé Downing Street.

"Ce matin, le Foreign Office a convoqué l'ambassadeur russe, la rencontre se déroule actuellement", a déclaré aux journalistes un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, qui doit annoncer à la mi-journée des sanctions économiques contre la Russie.

Peu après, l'Autriche a aussi annoncé la convocation de l'ambassadeur russe.

>> Le point sur les réactions internationales dans le 12h45 :

La communauté internationale condamne les manœuvres de Vladimir Poutine en Ukraine
La communauté internationale condamne les manœuvres de Vladimir Poutine en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 22 février 2022

13h15

Comment réagit-on en Russie à la décision de Vladimir Poutine?

Comment réagit-on en Russie à la décision de Vladimir Poutine? Si l’opposition hors-système dénonce une décision qui va nuire à la Russie et à sa population en mettant le pays au banc des nations, les partis représentés à la Douma sont unanimes: ils ont voté la ratification des décisions présidentielles comme un seul homme. Il faut dire que, compte tenu de la verticalité du système politique russe, il vaut mieux se ranger à l'opinion du pouvoir sous peine de se voir très rapidement exclu du système.

>> Les précisions de Jean-Dider Revoin à Moscou, dans le 12h30 :

Des blindés russes dans la région russe de Rostov. [Keystone/EPA - Yuri Kochetkov]Keystone/EPA - Yuri Kochetkov
Que pense la population russe de la position de Moscou sur la crise avec l'Ukraine? / Le 12h30 / 1 min. / le 22 février 2022

Et qu'en pense la population elle-même? C'est encore trop tôt pour le savoir de façon certaine, estime le correspondant de la RTS sur place Jean-Didier Revoin.

Jusqu'à la semaine dernière, les Russes étaient majoritairement en faveur d'un soutien aux populations russophones du Donbass qui subissent à leurs yeux des vexations de la part des autorités ukrainiennes depuis bientôt 8 ans, comme n’a pas manqué de le rappeler Vladimir Poutine.

Mais maintenant que la perspective de combats armés entre la Russie et l'Ukraine est devenue une quasi-réalité, certaines opinions pourraient évoluer.

Dans son allocution, Vladimir Poutine a tout fait pour dénigrer la légitimité des autorités ukrainiennes depuis la Révolution de Maïdan. Et c'est sans doute pour initier l'idée que les Russes ne se battraient pas contre de "vrais" Ukrainiens, mais contre une caste corrompue et vassalisée qui s’est installée au pouvoir à Kiev en 2014. Et obtenir ainsi un véritable soutien populaire en cas de conflit.

>> L'interview d'Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe, dans le 12h30 :

Igor Delanoë. [igordelanoe.wordpress.com]igordelanoe.wordpress.com
Crise entre la Russie et l'Ukraine: interview d'Igor Delanoë / Le 12h30 / 3 min. / le 22 février 2022

13h05

Vladimir Poutine assure ne pas vouloir "reconstituer un empire"

Vladimir Poutine a affirmé ne pas avoir l'intention de reconstituer un empire, au lendemain de la reconnaissance des séparatistes prorusses en Ukraine et d'un discours niant la légitimité de l'Etat ukrainien.

"Nous avions prévu qu'il y aurait des spéculations comme quoi la Russie s'apprête à reconstituer un empire", a-t-il dit lors d'une rencontre au Kremlin avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, et "ce n'est absolument pas la réalité".

Le vice-ministre des Affaires étrangères Andreï Roudenko a ensuite précisé que la Russie n'a "pour l'instant" pas l'intention de déployer des forces dans les territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine, mais le fera en cas de "menace".

"L'aide militaire est prévue dans l'accord (avec les séparatistes), mais ne spéculons pas. Pour l'instant, on ne s'apprête à déployer personne nulle part", a précisé le responsable russe.

12h55

L'ONU relocalise son personnel non essentiel en Ukraine

L'ONU a indiqué avoir commencé à relocaliser son personnel international non essentiel en Ukraine, face aux craintes d'une escalade militaire majeure dans le pays.

"Nous sommes déterminés à rester et à poursuivre nos activités en Ukraine, en particulier dans l'Est du pays", a déclaré la porte-parole de l'ONU à Genève, Alessandra Vellucci, lors d'un point de presse. "Nous continuons à être pleinement opérationnels", a-t-elle ajouté.

Elle a expliqué qu'"en raison de l'évolution de la situation sur le terrain, nous avons autorisé la relocalisation temporaire de certains membres du personnel non essentiels et des personnes de leur famille qui sont à leur charge".

"Mais dans le même temps, nous avons un peu plus de personnel qui arrive pour soutenir nos opérations" en Ukraine, a-t-elle ajouté.

1510 membres de l'ONU en Ukraine

L'ONU compte 1510 membres du personnel en Ukraine, dont 149 internationaux, a indiqué Alessandra Vellucci. En tout, une centaine sont basés dans les régions de Donetsk et de Lougansk.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) se tient prêt à faire face à tout afflux, en cas d'escalade du conflit.

Un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, a indiqué que les Nations unies poursuivaient pour l'instant le plan de réponse humanitaire mis en place avant la récente escalade des tensions, malgré le manque de fonds.

Ainsi, a-t-il dit, "vendredi, il y a eu un convoi qui a livré des fournitures dans les zones non contrôlées par le gouvernement dans la région".

12h45

Réunion extraordinaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tiendra dès 15h une réunion extraordinaire de ses représentants permanents, suite à la décision du président russe de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes de l'est de l'Ukraine.

Cela "constitue une violation manifeste du droit international", a déclaré dans un communiqué la Pologne, qui assure actuellement la présidence tournante de l'OSCE. "Elle n'est pas ouverte aux médias", a précisé Varsovie.

La reconnaissance par la Russie "de certaines parties des régions de Donetsk et de Louhansk" va "à l'encontre des engagements de l'OSCE ainsi que des accords de Minsk". Cela "compromet la participation de l'Organisation à un règlement pacifique du conflit", selon la présidence polonaise.

L'OSCE a déjà tenu une réunion extraordinaire du conseil permanent lundi à l'appel de l'Ukraine. Sa secrétaire générale, Helga Schmid, a appelé au "dialogue".

Ses observateurs ont décompté dans la nuit de lundi à mardi plus de 3200 nouvelles violations en 48 heures de la trêve censée être en vigueur dans l'est de l'Ukraine.

12h30

L'Allemagne suspend l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé suspendre l'autorisation du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne.

"Sans cette certification, Nord Stream 2 ne peut pas être mis en service", a déclaré Olaf Scholz lors d'une conférence de presse, ajoutant que le dossier allait être "réexaminé" par le gouvernement allemand.

Le chancelier a aussi appelé à des efforts diplomatiques entre Occidentaux et la Russie "pour éviter une catastrophe" après que Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

"Il est important, en plus des premières sanctions, d'éviter une nouvelle escalade et donc une catastrophe", a assuré le dirigeant lors d'une conférence de presse. "C'est l'objectif de tous nos efforts diplomatiques", a-t-il ajouté soulignant que "80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre menace l'Europe de l'Est".

Décision saluée par les Etats-Unis

Dans l'attente de l'annonce de ses propres mesures, la Maison Blanche a salué la suspension par l'Allemagne de l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2.

"Le président a clairement indiqué que si la Russie envahissait l'Ukraine, nous agirions avec l'Allemagne pour faire en sorte que Nord Stream 2 ne soit pas mis en fonction. Nous avons été en étroite consultation avec l'Allemagne cette nuit et nous félicitons son annonce. Nous prendrons nos propres mesures aujourd'hui", a indiqué Jen Psaki, la porte-parole de Joe Biden sur Twitter.

12h20

Le Kremlin continue de se dire "ouvert" à la diplomatie avec l'Occident

"La Russie reste ouverte à tous les niveaux aux contacts diplomatiques, la partie russe y a intérêt", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en soulignant que "les contacts au plus haut niveau, même ceux d'urgence, doivent être bien préparés".

12h10

La presse internationale inquiète après les annonces russes

L'annonce de Vladimir Poutine a bien évidemment fait les gros titres mardi matin de la presse internationale. Selon de nombreux médias, la décision du président russe porte un coup fatal aux accords de Minsk II, signés en 2015, constate l'émission Tout un monde.

Le journal italien Corriere della Sera utilise la passion de Vladimir Poutine pour le judo pour métaphoriser: "Dans un énième mouvement de Kuzushi, Poutine a de nouveau déséquilibré son adversaire", écrit Paul Valentino, qui fait remarquer que cette décision met fin au processus de Minsk, une situation que les Occidentaux ne pourront accepter.

L'inquiétude est de mise dans la presse française. "Passage à l'acte: Poutine aux frontières de la guerre", titrait Libération sur son site. La crise ukrainienne a "basculé dans l'inconnu", estime Le Figaro.

Pour Le Monde, l'annonce russe montre "deux décennies de rancoeurs et de griefs concentrées en une adresse télévisée impromptue et pleine de colère froide, de soupirs et de menaces à peine voilées adressées à l'Occident et à l'Ukraine".

"C'est ainsi que se termine le monde de l'après-Guerre Froide", écrit pour sa part le Washington Post. Pour le quotidien américain, réfuter les arguments de Vladimir Poutine est hors de propos. Sa véritable raison se trouve dans le maintien de son pouvoir en Russie, pouvoir qui serait menacé par une expérience démocratique réussie en Ukraine, ancienne république soviétique.

>> En lire plus : "Vlad le Terrible" en Une de tous les gros titres de la presse internationale

12h00

Jusqu'à deux millions de déplacés

A Genève, un porte-parole du Bureau des affaires humanitaires a dit à la presse ne pas vouloir spéculer sur l'aide qui pourrait être requise si les violences venaient à déplacer jusqu'à deux millions de personnes. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) "surveille étroitement" la situation, a renchéri une porte-parole.

Une centaine de collaborateurs de l'ONU oeuvrent à Donetsk et Lougansk. "Nous nous engageons à rester", ajoute la directrice de l'information de l'ONU à Genève, Alessandra Vellucci. Parmi environ 1500 employés en Ukraine, dont 90% sont ukrainiens, certains sont relocalisés en dehors du pays et d'autres arrivent pour soutenir le dispositif.

11h55

Kiev appelle l'Occident à punir Moscou

L'Ukraine a réclamé à l'Occident des sanctions sévères contre la Russie. Elle attend de connaître l'ampleur de l'opération militaire ordonnée par Vladimir Poutine après la reconnaissance de l'indépendance des séparatistes de l'Est ukrainien par Moscou.

Ces sanctions doivent inclure l'arrêt "immédiat" du projet de gazoduc russo-allemand Nord Stream 2, a exigé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a également dit envisager la rupture des relations diplomatiques avec la Russie après ce "nouvel acte d'agression".

Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé envisager la rupture des relations diplomatiques avec la Russie.

"J'ai reçu une requête du ministère des Affaires étrangères d'examiner la question de la rupture des relations diplomatiques entre l'Ukraine et la Russie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue estonien. "Je vais examiner cette question toute de suite, après notre conférence de presse".

A noter que le plus haut représentant diplomatique ukrainien en Russie, "le chargé d'affaires Vassyl Pokotylo a été rappelé en Ukraine pour mener des consultations", a indiqué la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.

Menace qui ne ferait "qu'aggraver les choses"

Concernant cette menace de rupture par Kiev des relations diplomatiques avec la Russie, le porte-parole du Kremlin a estimé qu'elle ne ferait "qu'aggraver les choses".

"C'est un scénario qui serait extrêmement regrettable, qui ne ferait que tout aggraver, non seulement pour les Etats mais aussi pour la population", a déclaré Dmitri Peskov.

11h50

Moscou appelle les autres pays à reconnaître les entités séparatistes d'Ukraine

La Russie a appelé les autres Etats à reconnaître l'indépendance des républiques séparatistes de l'est de l'Ukraine.

"La reconnaissance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk (est) nécessaire et la seule décision possible" dans les conditions actuelles, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Par ailleurs, les députés russes ont approuvé mardi au pas de course l'accord signé par Vladimir Poutine prévoyant que la Russie défende les territoires séparatistes d'Ukraine dont il a reconnu l'indépendance la veille.

"La reconnaissance de l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et Lougansk et la ratification des accords d'amitié, de coopération et d'entraide doivent mettre fin au conflit, à la mort de nos concitoyens vivant là-bas", a dit dans un communiqué le président de la Douma, Viatcheslav Volodine.

11h45

L'Italie condamne la "violation inacceptable de la souveraineté" de l'Ukraine par la Russie

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a condamné mardi la "violation inacceptable de la souveraineté" de l'Ukraine par la Russie, qui a reconnu les deux républiques séparatistes dans l'Est de l'Ukraine.

"Je veux exprimer ma plus ferme condamnation concernant la décision du gouvernement russe de reconnaître les deux territoires séparatistes du Donbass. Il s'agit d'une violation inacceptable de la souveraineté démocratique et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il affirmé lors d'un discours.

"Je suis en contact permanent avec les alliés pour trouver une solution pacifique à la crise et éviter une guerre au coeur de l'Europe", a poursuivi le chef du gouvernement italien. "Le chemin du dialogue reste essentiel, mais nous sommes déjà en train de définir, dans le cadre de l'Union européenne, des mesures et des sanctions contre la Russie", a-t-il conclu, s'exprimant lors de la prise de fonctions du président du Conseil d'Etat.

11h40

La reconnaissance des républiques séparatistes prorusses est "inacceptable", selon Recep Tayyip Erdogan

La reconnaissance par Moscou des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk est "inacceptable", a estimé le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont les propos ont été rapportés par l'agence officielle Anadolu.

"Nous appelons les parties concernées à faire preuve de bon sens et à se conformer au droit international", a déclaré le chef de l'Etat turc en marge de sa visite officielle au Sénégal.

La Turquie, membre de l'OTAN, est considérée comme un allié de Kiev, auquel Ankara a vendu des drones militaires.

Le président turc, qui a offert sa médiation dans la crise entre la Russie et l'Ukraine pour éviter un conflit, a néanmoins proposé à plusieurs reprises d'accueillir des pourparlers entre les deux présidents.

Il s'est rendu dans la capitale ukrainienne début février pour rencontrer le président Volodomyr Zelensky et a renouvelé plusieurs fois son invitation à son homologue russe à le rencontrer.

Il a assuré avoir reçu "une réponse positive de (Vladimir) Poutine" mais sans qu'une date eut été fixée.

11h30

"Les sanctions économiques devront être sans précédent et accompagnées d'une aide militaire"

Torniké Gordadzé, spécialiste de la région du Caucase et ancien ministre géorgien, a livré son analyse sur la crise ukrainienne dans Tout un monde.

A ses yeux, le risque que Vladimir Poutine poursuive sur sa lancée est "très grand". "Le tournant idéologique a commencé depuis longtemps. L'effort diplomatique des Occidentaux ne peut donc donner de résultat, Poutine a déjà pris sa décision."

>> L'analyse de Torniké Gordadzé, spécialiste de la région du Caucase, dans Tout un monde :

Thornike Gordadze. [Dailymotion]Dailymotion
Crise entre la Russie et l'Ukraine: interview de Thorniké Gordadzé / Tout un monde / 8 min. / le 22 février 2022

Trouver un prétexte

Techniquement et selon le droit international, l’invasion a déjà commencé. "Vladimir Poutine a envoyé ses troupes dans les régions qu’il a reconnues comme indépendantes. S’il s’arrête là, il aura du mal à expliquer tout ce qu’il a entrepris jusqu'à maintenant et ce serait un échec pour lui", explique Torniké Gordadzé.

Pour le spécialiste, il y a également un grand risque que le président russe grignotte certaines frontières, jusqu’à occuper l’Ukraine et attaquer Kiev. "Si l’Ukraine réagit aux provocations de la Russie, la Russie aura alors un prétexte pour lancer une guerre de grande échelle."

Des sanctions surtout économiques

Par ailleurs, l'envoi de troupes militaires des pays de l'OTAN pour soutenir l'Ukraine est peu envisageable, selon l'expert, pour qui "les sanctions économiques devront être sans précédent et accompagnées d'une aide militaire."

Selon l'ancien ministre géorgien, il faut également que le monde entier comprenne que l’Ukraine est le pays qui défend l’avenir de l’Europe et les principes du droit international. "Si les Occidentaux ne sont pas capable d'envoyer des troupes, il faut aider militairement l’Ukraine et faire payer le prix à la Russie."

11h00

Nouvelles "épreuves" et "pertes" attendues en Ukraine, prévient le ministre de la Défense

L'Ukraine va connaître de nouvelles "épreuves" et "pertes", a prévenu le ministre ukrainien de la Défense dans une adresse à l'armée, accusant le Kremlin de chercher à "ressusciter l'URSS".

"Des épreuves difficiles sont devant nous. Il va y avoir des pertes. Nous allons devoir traverser la douleur, surmonter la peur et le désespoir", a déclaré Oleksiï Reznikov dans une déclaration publiée par son ministère. "Mais nous allons vaincre sans aucun doute. Nous sommes sur notre terre", a-t-il ajouté.

"L'ennemi" a "montré hier son vrai visage, celui d'un criminel qui souhaite tenir en otage le monde libre", a lancé le ministre. "Le Kremlin a fait un nouveau pas en vue de ressusciter l'URSS" et "la seule chose qui (nous) en sépare, c'est l'Ukraine et l'armée ukrainienne", a-t-il poursuivi.

Aucun calendrier ni l'ampleur de ce déploiement n'ont été annoncés, mais la Russie dispose de plus de 150'000 hommes aux frontières ukrainiennes, une armada susceptible de mener une invasion.

10h15

Londres va annoncer des sanctions économiques "qui frapperont la Russie très fort"

Après l'UE, le Royaume-Uni va également annoncer "une première série" de sanctions économiques qui vont "frapper la Russie très fort" et d'autres suivront "en cas d'invasion", a indiqué Boris Johnson.

A l'issue d'une réunion de crise à Downing Street, le Premier ministre britannique a indiqué que seraient présentées au Parlement dans la journée des sanctions visant non seulement des entités précises mais aussi "les intérêts russes le plus fort possible".

"Je tiens à souligner qu'il ne s'agit que d'une première série de sanctions économiques britanniques contre la Russie car je crains qu'il faille s'attendre à davantage d'attitude irrationnelle de la part de la Russie", a-t-il déclaré.

Il a estimé que Vladimir Poutine est "déterminé à mener une invasion à grande échelle de l'Ukraine".

Il a assuré qu'en cas d'"invasion à grande échelle" et d'assaut contre la capitale Kiev, "ce que (Vladimir Poutine) semble proposer", "personne ne doit avoir de doute sur le fait qu'il est absolument vital que cette action, la conquête d'un autre pays européen, ne réussisse pas et que Poutine échoue".

10h00

Les décisions de Moscou fustigées en Suisse

Après les dénonciations du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), l'ambassade de Suisse à Kiev a fait savoir, également sur Twitter, qu'elle soutient pleinement l'Ukraine. La reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk constitue une violation du droit international et une menace pour la paix dans le monde, a-t-elle souligné.

De son côté, Christa Markwalder (PLR/BE), qui est membre de la commission de politique extérieure du Conseil national et qui fait partie du groupe parlementaire d'amitié Suisse-Ukraine, fustige elle aussi les décisions de Moscou.

La Suisse et l'Occident doivent se montrer fermes face à cette violation flagrante du droit international, selon elle, avant d'appeler à la solidarité avec l'Ukraine.

Le rôle de Zoug

Le président du parti des Verts, Balthasar Glättli, membre de la Commission des institutions politiques du Conseil national, évoque pour sa part un danger pour la démocratie et l'Etat de droit.

Pour éviter une nouvelle escalade, la Suisse doit être prête, avec l'UE, à prendre des sanctions économiques et diplomatiques sévères, a-t-il insisté. La Suisse a une responsabilité particulière, le canton de Zoug accueillant le siège de la société du gazoduc Nord Stream 2. Cette infrastructure, qui relie l'Europe à la Russie, devrait désormais faire face à des difficultés, selon lui.

Dans un communiqué, diffusé mardi, les Verts disent attendre de la Suisse un engagement diplomatique intense. Le parti regrette la "passivité du Conseil fédéral jusqu'ici". La situation doit être traitée dans le cadre du multilatéralisme et non par des négociations bilatérales menées par divers pays de l'UE et les Etats-Unis, avec des déclarations unilatérales répétées.

Le conseiller national argovien Beat Flach (Vert'libéraux) est lui convaincu que le président russe Vladimir Poutine ne se contentera pas des deux régions frontalières ukrainiennes. Il veut déstabiliser l'Europe tant qu'il en a encore les moyens économiques. Ce que Poutine a acquis, il ne le cédera pas, a affirmé Beat Flach.

09h40

L'Iran appelle la Russie et l'Ukraine à la "retenue"

Téhéran a appelé Moscou et Kiev à faire preuve de "retenue" et "à éviter toute action susceptible d'aggraver les tensions", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh dans un communiqué.

"Malheureusement, les interventions et les actions provocatrices de l'OTAN et principalement des Etats-Unis ont compliqué la situation dans la région", a-t-il ajouté, sans expliciter davantage. "Nous suivons avec une grande attention les questions liées" à l'Ukraine, a-t-il assuré.

09h30

Les sanctions européennes contre la Russie attendues dans la journée

L'Union européenne va décider mardi de premières sanctions contre la Russie, a annoncé le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Ce dernier a indiqué à la presse à l'ouverture à Paris d'un forum de l'UE pour la coopération dans l'Indopacifique avoir convoqué un "conseil d'urgence des Affaires étrangères que la France va organiser ici même à Paris après la réunion".

"Ce matin on travaille déjà pour préparer le texte et cet après-midi le Conseil va décider des sanctions qu'on va prendre (....) il faut agir vite et vite, ça veut dire cet après-midi, ici à Paris", a-t-il précisé, estimant que ces sanctions seraient adoptées "à l'unanimité".

L'UE avait prévenu lundi soir qu'elle prendrait des sanctions contre la Russie si Moscou reconnaissait l'indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, régions séparatistes ukrainiennes prorusses.

"Nous avons un paquet (de sanctions possibles, NDLR). Il y a différentes mesures et le degré de leur mise en oeuvre dépend du niveau d'agression", avait précisé Josep Borrell.

09h10

"L'Ukraine n'a pas d'autre choix que d'encaisser les coups"

Cyrille Bret, maître de conférences à Scienco Po Paris, a analysé dans La Matinale la stratégie de la Russie face à l'Ukraine. A ses yeux, "même si le geste de Poutine apporte des conséquences militaires potentiellement graves, il est avant tout diplomatique et juridique".

Et d'ajouter: "On se trouve actuellement dans un affrontement larvé qui se réchauffe. Pour le moment les opérations militaires restent sur la ligne de contact."

>> L'analyse de Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences-Po Paris, dans La Matinale :

Cyrille Bret analyse l'évolution de la crise entre la Russie et l'Ukraine
Cyrille Bret analyse l'évolution de la crise entre la Russie et l'Ukraine / La Matinale / 15 min. / le 22 février 2022

Les accords de Minsk sabordés

En outre, Vladimir Poutine saborde les accords de Minsk conclus en février 2015 et qui prévoyaient notamment le retour de la pleine souveraineté de Kiev sur les territoires séparatistes de l'est .

On retourne ainsi à la case départ en ce qui concerne la situation juridique de ces territoires, étant donné qu'ils sont désormais reconnus par la Russie, analyse le spécialiste, qui fait une analogie avec l'Ossétie du Sud, Etat arraché à la Géorgie dans à peu près les mêmes conditions et devenu indépendant en 1992. "La question clé est de savoir si la Biélorussie, le Kazakhstan et la Chine vont suivre la Russie dans cette reconnaissance unilatérale."

"On se souvient qu'à l’étranger, très peu d'Etats avaient reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud", explique-t-il. Et d’ajouter: "Dans les prochaines heures, la présidence Poutine va compter ses alliés sur la scène internationale. La Biélorussie et le Kazakhstan vont probablement soutenir la Russie étant donné l’état de leur dépendance diplomatique, économique et politique avec cette dernière."

>> Lire aussi : Incertitudes autour d'un sommet Biden-Poutine sur la crise en Ukraine

Un enjeu surtout territorial

Et quel rôle pour les Européens dans la crise ukrainienne? "Militairement, ils sont impuissants mais ils peuvent aider sur le plan économique et politique en soutenant la souveraineté ukrainienne et en luttant contre le discours russe", poursuit Cyrille Bret.

D'un point de vue militaire, l'enjeu est avant tout territorial: jusqu'où la Russie va-t-elle aller et pourquoi? "L'avancée pourrait aller jusqu'à la fermeture de la mer d'Azov qui permet de contrôler les accès terrestres à la Crimée. Cela va permettre à la Russie d'avoir une liaison terrestre avec la péninsule. Le but pour Poutine est d'établir une continuité territoriale avec la Crimée."

De son côté, l’Ukraine doit faire profil bas. "Elle risque de devenir indéfendable si elle s’'oppose à cette reconnaissance par les armes. Et pourrait être l'objet de multiples provocations qui vont la pousser à la faute exactement comme ça a été le cas pour la Géorgie en 2008." L'Ukraine doit donc se contenter d'encaisser les coups... Elle a déjà perdu sur le terrain, il faut qu'elle tienne bon sur le principe."

08h45

Conclusions de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

La réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU s’est terminée et la surprise dans les réactions est venue des alliés traditionnels de la Russie au Conseil.

A part la Chine, qui visiblement n’a pas eu le temps de recevoir d’instruction de Pékin, ces alliés ont été assez distants de Moscou. Ils ont même pour la plupart carrément dénoncé la ligne rouge franchie par Vladimir Poutine, qui a détruit l’idée du multilatéralisme. Un concept qui est pourtant la raison d'exister des Nations unies.

Par ailleurs, l’ambassadeur russe a dénoncé l’émotivité de ses collègues européens et américains et a confirmé que les soldats envoyés dans les enclaves séparatistes ukrainiennes étaient essentiellement des forces de maintien de la paix. Ce qui est un véritable "non sens", selon son homologue américaine.

Quant au représentant de Kiev à New York, il a réaffirmé que les frontières de l’Ukraine resteraient inchangées. Et il s’est dit heureusement surpris de la réactivité de ses collègues au Conseil de sécurité de l'ONU.

Pris de court, ce dernier n’a pas encore émis de déclaration, mais pourrait le faire dans les jours qui viennent.

L’Assemblée générale, qui rassemble les 193 membres de l'ONU, devrait, elle, se réunir mercredi.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des membres du Conseil de sécurité de l’ONU le 14 avril 2012. [Craig Ruttle / Keystone]Craig Ruttle / Keystone
L'attitude de la Russie condamnée par les membres de l'ONU / La Matinale / 1 min. / le 22 février 2022

08h25

Kiev annonce la mort de deux soldats dans des bombardements séparatistes

L'armée ukrainienne a annoncé que deux soldats avaient été tués et 12 autres blessés dans des bombardements des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine au cours des 24 heures écoulées, les pertes les plus lourdes enregistrées depuis le début de l'intensification des infractions au cessez-le-feu dans la région.

Les forces ukrainiennes font état sur Facebook de 84 tirs à l'arme lourde de la part des séparatistes, qui auraient selon elles ouvert le feu sur une quarantaine de villages le long de la ligne de front.

08h20

La crise fait trembler la Bourse suisse

La Bourse suisse restait accaparée par la flambée des tensions en Ukraine, qui avaient déjà fait chuter les marchés européens la veille.

Un éventuel embrasement du conflit inquiétait les intervenants, tout comme de nouvelles sanctions prévues à l'encontre de Moscou. Cette actualité éclipsait une saison des résultats bien entamée.

"Pire escalade depuis la Seconde Guerre mondiale"

Pour l'analyste de Swissquote Ipek Ozkardeskaya, la flambée des tensions entre la Russie et l'Ukraine représente "la pire escalade depuis la Seconde Guerre mondiale".

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin après que le président russe ait signé officiellement un décret visant à reconnaître immédiatement l'indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk", a estimé John Plassard, de Mirabaud Banque.

A la Bourse suisse, les intervenants se préparaient à une séance dans le rouge. L'indice vedette SMI devrait ouvrir en baisse de 0,98% à 11'775,43 points, selon les indications avant-Bourse fournies par la banque Julius Bär.

L'ensemble des valeurs vedettes se dirigeait vers une ouverture négative, les plus fortes baisses étant enregistrées par les valeurs du luxe Richemont et Swatch Group (tous les deux -1,5%).

Quant à la Bourse russe, elle s'enfonçait mardi matin, les indices plongeant d'entre 8% et 11% à l'ouverture. L'indice principal de la Bourse de Moscou, le RTS (libellé en dollars), plongeait de 9,9% à 07H08 GMT. L'IMoex, libellé en roubles, chutait, lui, de 8,5%.

Le prix du pétrole bondit

Le premier tensiomètre, comme toujours dans une crise militaire majeure, c’est le pétrole et ses deux références. Référence en Europe, le baril de Brent de la mer du Nord a bondi de près de 2,5% à 97,66 dollars.

Son alter ego texan dépasse lui les 95% sur le marché américain. La crainte, c’est évidemment qu’un conflit rompe les chaînes d’approvisionnement énergétique.

>> Les précisions d'Alter Eco, dans La Matinale :

Alter Eco - Poutine teste aussi la nervosité des marchés
Alter Eco - Poutine teste aussi la nervosité des marchés / La Matinale / 2 min. / le 22 février 2022

07h15

La Russie prête à poursuivre les négociations

La Russie a assuré être toujours "prête" aux négociations avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui doit rencontrer jeudi à Genève son homologue russe Sergueï Lavrov, après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes ukrainiennes prorusses.

"Même aux moments les plus difficiles... nous disons: nous sommes prêts au processus de négociations, c'est pourquoi notre position est restée la même (...). Nous sommes toujours pour l'utilisation de la diplomatie", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans des commentaires diffusés sur Youtube.

La Russie affirmant rester ouverte au dialogue, n'est-ce pas contradictoire? Il faut dire que si la Russie se dit prête à négocier, ce sera sur de nouvelles bases. En effet, les accords de Minsk qui, jusqu'à présent, avaient permis de circonscrire les hostilités, sont désormais caducs.

>> L'analyse de Didier Revoin, correspondant de la RTS à Moscou, dans La Matinale :

Le président russe Vladimir Poutine [Anadolu Agency/AFP - Kremlin Press Office]Anadolu Agency/AFP - Kremlin Press Office
Vladimir Poutine prend tout le monde de court. Analyse à Moscou avec Jean-Didier Revoin / La Matinale / 1 min. / le 22 février 2022

06h45

Des témoins affirment avoir vu des chars à Donetsk

Des témoins oculaires ont déclaré à l'agence russe Interfax que deux colonnes de véhicules blindés se trouvaient actuellement dans la République populaire de Donetsk et se déplaçaient vers le nord et l'ouest.

Plus tôt dans la nuit, des témoins avaient signalé à l'agence Reuters avoir aperçu des colonnes de véhicules militaires, dont des chars, à la périphérie de Donetsk.

Aucun insigne n'était visible, mais l'apparition des chars est intervenue quelques heures après les annonces de Vladimir Poutine. Les journalistes de Reuters à Donetsk ont indiqué n'avoir pas vu de chars dans les rues les jours précédents.

>> La situation à Severodonetsk, dans le Donbass, non loin de la ligne de front avec les régions séparatistes, dans La Matinale :

Inquiétude, rage froide, volonté affirmée de se préparer à en découdre: les réactions après le discours de Poutine sont diverses en Ukraine. [AFP - Maxim Romanov]AFP - Maxim Romanov
Déploiement militaire russe dans les régions séparatistes de l'Ukraine: situation sur place / La Matinale / 3 min. / le 22 février 2022

06h30

Réunion à Bruxelles mardi matin

Les ambassadeurs des Vingt-Sept à Bruxelles vont se réunir mardi matin pour "lancer le processus de préparation des sanctions ciblées annoncées" qui devront être adoptées par les ministres des Affaires étrangères, a annoncé la présidence française du Conseil de l'UE.

Vladimir Poutine ne sera pas concerné par ces sanctions, a toutefois précisé un responsable européen sous couvert de l'anonymat.

>> Réaction de Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans La Matinale :

Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell. [AP/Keystone - Geert Vanden Wijngaert]AP/Keystone - Geert Vanden Wijngaert
Poutine reconnaît l'indépendance des régions séparatistes pro-russes: réactions de Josep Borrell / La Matinale / 1 min. / le 22 février 2022

Sanctions ciblées

"Nous viserons un certain nombre d'activités localisées dans le Donbass et directement liées aux intérêts russes", a précisé l'Elysée.

Les sanction ciblées européennes visent des personnes ou des entités. Elles consistent en une interdiction de voyager et un gel des avoirs dans l'UE.

La convocation d'un sommet européen extraordinaire est envisagée en cas d'agression militaire russe en Ukraine.

>> Les explications dans La Matinale :

Le Conseil de sécurité de l'ONU. [Keystone - EPA/Jason Szenes]Keystone - EPA/Jason Szenes
Crise ukrainienne: l’UE prépare un train mesuré de sanctions / La Matinale / 2 min. / le 22 février 2022

06h00

L'Ukraine dénonce une ONU "frappée par le virus propagé par le Kremlin"

L'ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Sergiy Kyslytsya, a assuré devant le Conseil de sécurité que "les frontières internationalement reconnues" de son pays "resteront inchangées, peu importe les déclarations et les actions de la Russie.

L'Ukraine demande à la Russie "d'annuler sa décision de reconnaissance" des territoires sécessionnistes ukrainiens, "de revenir à la table des négociations" et de procéder à "un retrait immédiat et vérifiable de ses troupes d'occupation", a-t-il dit.

Mais au terme d'une réunion tendue de près de deux heures, le diplomate ukrainien a estimé que les "Nations unies étaient malades (...) frappées par le virus propagé par le Kremlin".

L'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya. [Keystone - EPA/Jason Szenes]
L'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya. [Keystone - EPA/Jason Szenes]

05h00

Les Etats-Unis vont annoncer de nouvelles sanctions

Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient imposer de nouvelles sanctions contre la Russie mardi après une première réponse prudente à l'ordre du président Vladimir Poutine de déployer des troupes russes dans deux zones séparatistes de l'Ukraine. Ils ont déjà dévoilé lundi des sanctions limitées.

"Nous nous coordonnons avec nos alliés et partenaires pour cette annonce", a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche.

Lundi, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de régions séparatistes en Ukraine et l'annonce de l'envoi de forces russes de "maintien de la paix" dans ces territoires, le président américain Joe Biden a publié, en riposte, un décret qui interdit tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk.

>> Les explications dans La Matinale :

Le président américain Joe Biden prévoit des sanctions économiques contre les régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk. [Keystone - AP Photo/Alex Brandon]Keystone - AP Photo/Alex Brandon
Sanctions économiques des USA visant les régions séparatistes de l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 22 février 2022

04h40

La Chine appelle toutes les parties "à la retenue"

La Chine a appelé les acteurs de la crise ukrainienne à "faire preuve de retenue", après l'annonce par le président russe Vladimir Poutine de l'envoi de troupes dans deux régions séparatistes de l'Est ukrainien.

"Toutes les parties concernées doivent faire preuve de retenue et éviter toute action susceptible d'alimenter les tensions", a déclaré Zhang Jun, l'ambassadeur de Chine à l'ONU, devant le Conseil de sécurité.

04h20

La Russie demeure "ouverte à la diplomatie"

La Russie ne ferme pas la porte à la "diplomatie" pour résoudre la crise en Ukraine mais empêchera un "bain de sang" dans les territoires séparatistes de l'est du pays dont Moscou vient de reconnaître l' indépendance, a assuré l'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia.

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia. [Keystone - UNTV/AP]
L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia. [Keystone - UNTV/AP]

03h50

Large condamnation à l'ONU des décisions et actions russes sur l'Ukraine

L'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité, Etats-Unis en tête, ont dénoncé lors d'une réunion d'urgence à New York la décision de la Russie de reconnaître l'indépendance des républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine, comme celle de "déployer des troupes russes" dans cette région.

Un "non-sens"

La désignation de l'armée russe, par le président Vladimir Poutine, en "force de maintien de la paix" pour justifier son entrée dans les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, est "un non-sens", a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies Linda Thomas-Greenfield.

Le président Poutine "a annoncé depuis qu'il allait déployer des troupes russes dans ces régions. Ils les appellent des forces de maintien de la paix. C'est un non-sens. Nous savons ce qu'elles sont vraiment", a fustigé la diplomate américaine.

La secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, avait au préalable vivement "regretté" les décisions et actions de la Russie.

"Les prochaines heures et jours seront critiques. Le risque de conflit majeur est réel et doit être évité à tout prix", a-t-elle réclamé lors de la réunion organisée à la demande notamment des Occidentaux.

"Qui est le prochain?"

Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont fait part de leur condamnation des derniers développements, à l'instar de la France, de la Norvège ou de l'Irlande, dont l'ambassadrice, Geraldine Byrne Nason, a vivement critiqué Moscou. "Les actions unilatérales de la Russie ne font qu'exacerber les tensions", a-t-elle lancé.

"Qui est le prochain" à devoir être envahi?, s'est interrogé de son côté l'ambassadeur d'Albanie, Ferit Hoxha, en condamnant ""une rupture du droit international".

Son homologue d'Inde, T.S. Tirumurti, a fait part "de sa profonde inquiétude". Il a appelé "à la retenue de toutes les parties", tandis que l'ambassadrice du Royaume-Uni, Barbara Woodward, exigeait de la Russie qu'elle fasse "marche arrière" et que le Brésil demandait "un cessez-le-feu immédiat" dans l'est de l'Ukraine.

03h00

Les diplomates américains en Ukraine déplacés en Pologne

Les diplomates américains encore en Ukraine sont déplacés en Pologne pour des "raisons de sécurité", a annoncé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Pour des raisons de sécurité, le personnel du département d'Etat actuellement à Lviv passera la nuit en Pologne", a annoncé le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.

02h15

Reportages dans le Donbass

A l'extrémité est de l'Ukraine, la région du Donbass est disputée entre les soldats pro-ukrainiens et les séparatistes pro-russes, qui contrôlent la moitié du territoire. Alors que la Russie vient d'annoncer l'indépendance des "républiques" autoproclamées de Donetsk et Lougansk, la vie suit son cours dans cette région balafrée par un conflit qui dure depuis 2014.

>> Voir le reportage de Mise au Point :

Ukraine : sur la ligne de front
Ukraine : sur la ligne de front / Mise au point / 13 min. / le 20 février 2022

>> Voir notre grand format : Dans le Donbass en Ukraine, sur le fil du rasoir

01h30

L'Ukraine dénonce une violation de sa souveraineté

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dans une adresse à la Nation une violation de la "la souveraineté et l'intégrité territoriale"  de l'Ukraine après la reconnaissance l'indépendance des deux "républiques" séparatistes du Donbass par Moscou, dont il affirme ne pas "avoir peur".

"L'Ukraine qualifie les derniers actes de la Russie de violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de notre Etat", a-t-il dit, ajoutant que les Ukrainiens étaient "sur leurs terres", et n'avaient "peur de rien ni de personne" et ne céderaient pas "une seule parcelle du pays".

00h50

Emmanuel Macron condamne

Emmanuel Macron a condamné les annonces de Vladimir Poutine et réclamé des "sanctions européennes ciblées" contre Moscou, après plusieurs jours d'ultimes efforts diplomatiques.

Alors que Vladimir Poutine annonçait dans la foulée l'envoi de troupes russes au Donbass, le président français a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, tout en dénonçant une "violation des engagements internationaux de la Russie et une atteinte à la souveraineté de l'Ukraine".

Demande symbolique car "il n'y a absolument aucun espoir que la Russie - qui dispose d'un droit de veto - permette que le Conseil de sécurité adopte le moindre texte. Mais le paradoxe est qu'un membre permanent viole le plus massivement la Charte de l'ONU. Cela mérite d'être exposé à la communauté internationale", a tranché l'Elysée.

00h30

Première riposte américaine

Les Etats-Unis ont promis une réponse "ferme" et "rapide" à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de régions séparatistes en Ukraine, dévoilant de premières sanctions contre ces territoires et menaçant d'une riposte plus ferme en cas d'escalade.

Les manoeuvres de Vladimir Poutine "contredisent directement l'engagement prétendu de la Russie envers la diplomatie", a fustigé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

En guise de riposte, le président Biden a publié un décret qui interdit tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions prorusses de Donetsk et Lougansk.

Joe Biden a informé le président ukrainien Volodymyr Zelensky de ces mesures, réaffirmant "l'engagement des Etats-Unis" au respect de "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", selon la Maison Blanche.

00h20

Appel de la Suisse à annuler les actions russes en Ukraine

La Suisse a dénoncé dans un tweet une violation flagrante du droit international, après que Moscou a reconnu l'indépendance des territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Elle appelle la Russie à respecter ses engagements internationaux.

Elle demande également à Moscou d'annuler ses actions, écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans son message.

00h15

Plus de 3000 violations de la trêve

Les observateurs de l'OSCE ont enregistré en 48 heures plus de 3200 nouvelles violations de la trêve censée être en vigueur dans l'est de l'Ukraine, ont-ils annoncé dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi.

De vendredi soir à dimanche soir, les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont recensé 2158 violations dans la région de Donetsk et 1073 dans celle de Lougansk, tenues en partie par les séparatistes prorusses en guerre contre Kiev.

Il s'agit principalement d'"explosions", selon ce bulletin de l'OSCE, qui a également des observateurs postés aux points de passage permettant d'entrer et de sortir de ces deux régions.

La carte des violations de cessez-le-feu constatées par l'OSCE. [OSCE]
La carte des violations de cessez-le-feu constatées par l'OSCE. [OSCE]

00h00

Retour sur les annonces de lundi

Dans un discours télévisé, Vladimir Poutine a annoncé lundi soir que la Russie reconnaissait l'indépendance des territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine, dans la région du Donbass.

La reconnaissance concerne l'indépendance de deux territoires: les "républiques" autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont les "dirigeants" avaient appelé lundi le président russe à reconnaître leur souveraineté.

>> Le discours de Poutine passé en revue, dans La Matinale :

Le président russe Vladimir Poutine. [EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi]EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi
Un discours de Poutine qui marque un tournant dans la crise en Ukraine / La Matinale / 3 min. / le 22 février 2022

"Maintenir la paix"

Vladimir Poutine a par ailleurs ordonné à son armée d'entrer dans les territoires séparatistes de l'Est de l'Ukraine, après avoir reconnu leur indépendance.

Les deux décrets du président russe reconnaissant les "républiques populaires" de Donetsk et Lougansk, demandent au ministère de la Défense que "les forces armées de la Russie [assument] les fonctions de maintien de la paix" dans ces régions.

Aucun calendrier de déploiement ni son ampleur n'ont été précisé dans ces documents, qui tiennent chacun en une page et ont été publié sur le site de la base de données russe des textes de droit.

>> Lire en détail : La Russie reconnaît l'indépendance des régions séparatistes d'Ukraine

>> Revoir aussi le sujet du 19h30 :

Vladimir Poutine augmente la pression en étant prêt à reconnaître l’indépendance des régions séparatistes en Ukraine
Vladimir Poutine augmente la pression en étant prêt à reconnaître l’indépendance des régions séparatistes en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 21 février 2022