Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
Publié Modifié

Les Russes prennent la ville de Kherson, un million de personnes ont fui l'Ukraine

- Le maire de Kherson a déclaré mercredi que les troupes russes se trouvaient dans la ville ukrainienne et qu'elles étaient parvenues à pénétrer dans le bâtiment abritant le conseil municipal. Les bombardements s'intensifient sur d'autres villes du pays.

- A Kiev, de fortes explosions ont été entendues pendant la nuit de mercredi à jeudi, selon des messages sur les réseaux sociaux. Des milliers de femmes et d'enfants sont réfugiés dans le métro, transformé en abri antiaérien. Dans les rues, les forces de défense se barricadent, alors que l'armée russe reste pour l'instant à une certaine distance de la ville.

- Un million de réfugiés ont fui l'Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l'invasion russe il y a une semaine, a affirmé jeudi le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.

- Une délégation ukrainienne est attendue pour des pourparlers russo-ukrainiens en Biélorussie jeudi matin, a déclaré mercredi le négociateur russe Vladimir Medinski, en précisant qu'un cessez-le-feu serait au menu de ces nouvelles discussions entre Moscou et Kiev, en pleine invasion russe de l'Ukraine.

- Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers les populations touchées et a lancé un appel aux dons. Une journée de collecte nationale sera organisée le 9 mars.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

12h00

L'UE vise l'adoption d'une protection temporaire pour les réfugiés ukrainiens

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, espèrent être en mesure d'adopter d'ici "quelques jours" un statut offrant une protection temporaire aux Ukrainiens fuyant la guerre mais sont divisés sur l'accueil des réfugiés d'une autre nationalité.

Les Vingt-Sept avaient soutenu dimanche à une "grande majorité" le projet d'octroyer une protection temporaire aux réfugiés fuyant l'Ukraine après l'invasion russe, au-delà des 90 jours pendant lesquels les détenteurs d'un passeport ukrainien peuvent rester sans visa dans l'Union européenne.

Les Européens s'appuient sur une directive de 2001 qui permettrait aux réfugiés ukrainiens de séjourner jusqu'à trois ans dans l'UE et d'y travailler. Des compromis sont en cours de négociation, notamment à la demande de la Pologne.

11h25

La France saisit le yacht d'un oligarque russe proche de Poutine

Le gouvernement français a annoncé jeudi avoir saisi un yacht, propriété d'une société liée à Igor Setchine, patron du groupe pétrolier russe Rosneft, dans un chantier naval de La Ciotat, dans le sud de la France.

"La douane française a procédé à la saisie du yacht Amore Vero à La Ciotat, dans le cadre de la mise en oeuvre des sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie", indique le ministère français de l'Économie et des Finances dans un communiqué. Ce yacht est "détenu par une société dont Igor Setchine, dirigeant de la société Rosneft, a été identifié comme le principal actionnaire", ajoute le ministère.

Outre sa mainmise sur le groupe Rosneft, Igor Setchine est aussi l'ancien vice-Premier ministre de la Fédération de Russie et est réputé très proche de Vladimir Poutine.

11h20

L'UE prêt à sanctionner davantage Moscou si la situation se dégrade

L'Union européenne prendra de nouvelles sanctions contre la Russie si la situation se dégrade encore en Ukraine, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Les Vingt-Sept se préparent également en cas de représailles russes, en diversifiant notamment leurs sources d'approvisionnement en énergie, a-t-elle ajouté à l'issue d'un entretien avec le président roumain Klaus Iohannis.

"Notre objectif est de priver le Kremlin de sa capacité à faire la guerre à ses voisins", a déclaré Ursula von der Leyen.

"Nous devons être indépendants du gaz, du pétrole et du charbon russes", a-t-elle ajouté. Notre détermination à avancer sur ce dossier est plus forte que jamais."

11h15

"Je ne comprends pas ce qu’on a fait pour mériter cela"

"C’est notre salon, mais c’est devenu notre chambre à coucher, pour mes parents et moi. Il est recommandé de rester près des murs porteurs. Et ici, dans ce coin, nous avons un mur porteur. Il y a aussi moins de fenêtres ici, c’est plus sûr."

Contactée mercredi par la RTS, Katya, une habitante de Kherson, décrit la manière dont elle se protège dans son appartement, au moment où l'armée russe bombardait encore cette ville du sud de l'Ukraine. Depuis, le maire de Kherson a annoncé la prise de la ville par les Russes.

>> Voir son témoignage :

Une habitante de Kherson explique comment elle se protège
Une habitante de Kherson explique comment elle se protège / L'actu en vidéo / 1 min. / le 3 mars 2022

11h05

La Suisse veut participer à l'accueil des réfugiés

Si l'Union européenne active sa directive de protection temporaire pour aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine, la Suisse fera aussi sa part. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter l'a indiqué jeudi avant une réunion de ministres à Bruxelles.

Des personnes débarquant en Pologne d'un train en provenance de Lviv. [Keystone - Lukasz Gagulski]Keystone - Lukasz Gagulski
Sommet à Bruxelles pour préparer l'accueil des réfugiés ukrainiens en Europe / Le 12h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

Concrètement, Karin Keller-Sutter, qui part du principe que l'UE va mettre en oeuvre sa directive, va demander au Conseil fédéral d'activer le statut de protection S. Ce dernier permet d'admettre rapidement en Suisse pour des raisons humanitaires et une durée limitée la population en fuite en provenance d'Ukraine.

Pour l'heure, les Ukrainiens qui possèdent un passeport biométrique peuvent entrer dans l'espace Schengen et donc en Suisse sans visa, mais cela n'est valable que pour 90 jours. Passé ce délai, le statut S pourrait alors s'appliquer.

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors d'une réunion de ministres à Bruxelles, ici avec le ministre grec de l'immigration. [keystone - Stéphanie Lecocq]
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors d'une réunion de ministres à Bruxelles, ici avec le ministre grec de l'immigration. [keystone - Stéphanie Lecocq]

11h00

Sergueï Lavrov accuse l'Occident de penser "à la guerre nucléaire"

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé jeudi que les dirigeants occidentaux pensait à une guerre nucléaire dans leur conflit avec la Russie.

"Tout le monde sait qu'une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j'attire votre attention sur le fait que c'est dans l'esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en ligne, avant d'estimer que des plans "d'une guerre réelle" contre Moscou sont en train d'être élaborés.

10h45

Images de Kharkiv sous les bombardements

Au nord est de l'Ukraine, la grande ville de Kharkiv était toujours en proie à des bombardements ces dernières heures.

Sur les réseaux sociaux, les images montrent tous les jours l'ampleur et la violence des attaques russes.

10h25

Débat urgent aux Chambres fédérales les 15 et 16 mars

Les Chambres fédérales tiendront un débat urgent sur la guerre en Ukraine, le 15 mars au Conseil des Etats et le lendemain au National. Les partis veulent des explications notamment sur l'impact du conflit sur la politique de sécurité de la Suisse.

Les deux Chambres ont indiqué jeudi la teneur de leurs interpellations sur Twitter. Aucune décision n'est attendue., mais le gouvernement devra répondre aux préoccupations du Parlement.

10h00

L'armée russe avance au sud avec Odessa en ligne de mire

Si les troupes russes ne semblent plus avancer pour l'instant dans les environs de Kiev pour une raison encore inconnue, elles continuent à être en mouvement dans le sud du pays.

Après la chute de Kherson, annoncée hier par le maire de la ville, c'est la ville d'Odessa qui pourrait être la prochaine cible de Moscou. La prise d'Odessa, troisième ville du pays, pourrait presque définitivement couper Kiev de son accès à la mer Noire.

Des images diffusées jeudi montrent d'ailleurs une flotte de bateaux russes, au large de la Crimée, qui fait craindre à certains un futur débarquement.

09h20

Manifestation à Melitopol

Des manifestants ukrainiens ont protesté mercredi à Melitopol, dans le sud-est du pays, pour dénoncer la présence de forces russes dans la ville.

Certains d'entre eux ont essayé de frapper un véhicule blindé russe qui est passé devant la foule. A d'autres instants, des coups de feu ont éclaté sans qu'il soit possible d'en déterminer l'origine.

Rassemblement anti-russe à Melitopol
Rassemblement anti-russe à Melitopol / L'actu en vidéo / 1 min. / le 3 mars 2022

09h10

Ces pays qui ne sanctionnent pas économiquement la Russie

Les médias ont beaucoup parlé ces derniers jours des sanctions européennes et américaines contre la Russie. Ailleurs dans le monde, certains grands pays comme la Chine et l'Inde ont adopté des positions beaucoup plus réservées, sans condamnation ni sanctions.

Lundi, malgré le veto de Moscou, une majorité des membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient fermement condamné l'attaque brutale contre l'Ukraine. Mais une poignée de capitales s'étaient abstenues, dont Pékin et New Delhi. Et les deux pays ont maintenu leur position mercredi lors de la résolution adoptée largement par l'assemblée générale de l'ONU.

Les autres pays du sud-est asiatique, comme le Vietnam et l'Indonésie, restent attachés à leur politique de non-alignement. Et les pays arabes, exportateurs de pétrole, adoptent la même position de neutralité même s'ils sont nombreux à condamner l'agression.

>> Ecouter le sujet de l'émission Tout un monde :

Le représentant permanent de la Chine à l'ONU Zhang Jun. [NurPhoto/AFP - John Lamparski]NurPhoto/AFP - John Lamparski
Ces pays qui ne sanctionnent pas la Russie / Tout un monde / 5 min. / le 3 mars 2022

>> Impuissance apparente de l'ONU: interview de l'historien Pierre Grosser :

Un certain nombre de pays, dont la Chine et l'Inde, se sont abstenus à l'ONU. [EPA/Keystone - Justin Lane]EPA/Keystone - Justin Lane
Quel est le rôle diplomatique de l'ONU? Interview de Pierre Grosser / Tout un monde / 9 min. / le 3 mars 2022

08h40

Les arrestations se poursuivent en Russie

En Russie, des manifestations contre la guerre en Ukraine continuent à se dérouler dans les villes du pays. Et le cortège d'arrestations qui s'en suit est toujours le même.

Mercredi soir, des manifestants se sont ainsi à nouveau fait interpeller dans la capitale alors qu'à St-Petersbourg, c'est Elena Osipova, l'une des dernières survivantes du siège de Leningrad (1941-1944), qui a été arrêtée.

>> Vidéo qui montre les nouvelles arrestations à Moscou :

Arrestations à Moscou lors d'un rassemblement contre la guerre en Ukraine
Arrestations à Moscou lors d'un rassemblement contre la guerre en Ukraine / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 3 mars 2022

08h30

Twitter bloque à son tour RT et Sputnik en Europe

Le réseau social Twitter a à son tour bloqué les comptes des médias russes RT et Sputnik dans l'Union européenne, conséquence d'une interdiction décidée par les Etats membres et entrée en vigueur mercredi.

Ces deux médias sont accusés d'être des instruments de "désinformation" de Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine, selon la décision des Etats membres de l'UE.

Il est désormais impossible de consulter les différents comptes Twitter de RT et Sputnik. Quand on essaie, la mention "Compte à accès restreint" s'affiche. En Suisse par contre, les deux comptes des deux médias russes sont encore accessibles.

08h20

Berlin va livrer 2700 missiles supplémentaires à l'Ukraine

L'Allemagne a décidé d'accroître ses livraisons d'armes à l'Ukraine en guerre en lui dépêchant 2700 missiles antiaériens supplémentaires, a indiqué jeudi à l'AFP une source gouvernementale.

Le gouvernement "a approuvé un soutien supplémentaire à l'Ukraine", a souligné cette source, en parlant de missiles de type STRELA, de fabrication soviétique et qui proviennent des stocks de l'armée de l'ancienne Allemagne de l'Est communiste, intégrés dans l'armée nationale suite à la réunification allemande en 1990.

08h15

Toyota suspend sa production en Russie

Le géant automobile mondial Toyota a annoncé la suspension "jusqu'à nouvel ordre" de sa production en Russie à partir de vendredi, ainsi que ses importations dans le pays, invoquant des "perturbations de la chaîne d'approvisionnement" liées au conflit russo-ukrainien.

Son usine de Saint-Pétersbourg a produit 80'000 véhicules l'an dernier, essentiellement pour le marché local, et emploie "environ 2600 personnes", a précisé une porte-parole de Toyota, dont les ventes en Russie sont marginales à l'échelle du groupe.

Les "perturbations de la chaîne d'approvisionnement" évoquées par le groupe dans un communiqué sont liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et aux sanctions internationales qui se sont abattues depuis sur Moscou, a confirmé cette porte-parole.

08h10

Les athlètes russes et biélorusses exclus des Jeux paralympiques

Les sportifs russes et biélorusses seront finalement exclus des Jeux paralympiques d'hiver de Pékin, a annoncé jeudi le Comité international paralympique (CIP), à la veille de l'ouverture de la compétition.

Saisi à la suite de l'invasion russe en Ukraine à laquelle collabore la Biélorussie, le CIP avait annoncé mercredi que ces sportifs pourraient participer aux Jeux sous bannière neutre, une décision qui avait été contestée dans plusieurs pays.

08h05

La France va proposer un cessez-le-feu au Conseil de sécurité

La France va proposer jeudi une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour exiger un cessez-le-feu en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

"Le point de départ, c'est le cessez-le-feu. On ne négocie pas avec un pistolet sur la tempe", a estimé Jean-Yves Le Drian sur France 2.

"Il faut impérativement imposer un cessez-le-feu. C'est le sens de la résolution que nous allons proposer aujourd'hui au Conseil de sécurité, avec le soutien je pense de beaucoup de pays, pour exiger le cessez-le-feu, au moins un cessez-le-feu humanitaire."

Le ministère français des Affaires étrangères français a par ailleurs recommandé à ses ressortissants dont la présence n'est pas essentielle en Russie à la quitter tant que des liaisons aériennes existent avec ce pays.

08h00

Vincent Subilia: "On est dans une logique de guerre économique quasi totale"

Depuis quelques jours, un vent de panique souffle sur les entreprises qui ont des intérêts en Russie. La liste des sociétés qui retirent leurs actifs du pays ne cesse de s'allonger. Récemment, le transporteur DHL a annoncé stopper ses livraisons vers la Russie, Airbus arrête de son côté d'y envoyer ses pièces détachées et les groupes Shell, BP et Exxon Mobil ont eux choisi de se retirer totalement de leurs activités pétrolières et gazières.

En Suisse aussi, les organisations n'échappent pas au mouvement. Invité de La Matinale jeudi, Vincent Subillia juge qu'on est désormais "dans une logique de guerre économique quasi totale" et asymétrique, avec d'un côté un arsenal de mesures très puissant pris par les pays occidentaux et de l'autre, une Russie qui "s'emploie à y répondre".

La Suisse, dans le top 10 des investisseurs en Russie

Pour le directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève, Moscou a notamment pris une mesure "particulièrement incisive" qui touche de plein fouet les entreprises présentes sur place, à savoir "l'impossibilité de se désaisir de ses actifs et de les mettre en vente". Une décision qui frappe bien entendu également les firmes suisses, bien implantées en Russie.

"Il faut savoir que la Suisse fait partie du club fermé des dix plus grands investisseurs en Russie", rappelle Vincent Subillia. Dans ces conditions, que doivent alors faire les sociétés suisses ? Pour celui qui est également député au Grand conseil genevois, il n'existe pas de solution miracle, il faudra attendre et "faire le gros dos".

"Il faut espérer que la situation aille en s'améliorant (...) le cours de l'histoire est long, il faut patienter en s'employant à naviguer au mieux avec les contraintes du quotidien", juge-t-il.

>> L'interview intégrale de Vincent Subilia dans La Matinale :

Interview de Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève et député au Grand Conseil (GE). [RTS]RTS
Vincent Subilia analyse les enjeux économiques pour les entreprises implantées en Russie / La Matinale / 9 min. / le 3 mars 2022

07h25

La guerre de la communication sévit dans les deux camps

La guerre entre la Russie et l'Ukraine est aussi une guerre de la communication. Les deux Etats tentent d'influer l'opinion publique, chez eux et dans le camp adverse.

Le président ukrainien Zelensky s’est ainsi adressé directement au peuple russe, via les réseaux sociaux, pour lui demander de s’opposer à l’invasion de l'Ukraine.

Et côté russe, une vidéo est envoyée actuellement aux familles dont les enfants sont en âge scolaire à travers toute la Russie. Elle affirme que Moscou a toujours cherché la paix et que c'est bien l'Ukraine qui est à l'origine de la guerre.

>> Les explications de Céline Fontannaz :

Image tirée d'une vidéo de propagande de Moscou à l'attention des familles russes. [DR]DR
Le conflit en Ukraine est également une guerre de communication / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2022

07h05

Le prix des engrais s'envole, coup dur pour l'agriculture

Coup dur pour l'agriculture partout dans le monde: la hausse du prix des engrais, qui risquent de manquer, s'est encore accentuée depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Au Brésil, le président Jair Bolsonaro a même préconisé mercredi l'extraction de potassium dans des terres indigènes en Amazonie pour pallier d'éventuelles difficultés d'importation des engrais de Russie en raison du conflit en Ukraine.

En Suisse, cette augmentation du prix des engrais atteint même 60% en comparaison annuelle. C'est dû à une corrélation de facteurs, dont la hausse des prix de l'énergie. Et les consommateurs en feront, eux aussi, les frais.

>> Les précisions de Katja Schaer dans La Matinale :

La situation va avoir de lourdes conséquences pour les agriculteurs (image d'illustration). [Keystone - Christian Beutler]Keystone - Christian Beutler
Le prix des engrais s'envole, coup dur pour l'agriculture / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2022

06h45

Le point de la situation jeudi matin

Une semaine après le lancement de leur opération, les forces russes ont pris Kherson, grande ville du sud de l'Ukraine. Il s'agit de la plus grande ville prise par les forces russes dans le conflit.

Plus à l'est, à Marioupol, le principal port ukrainien de la mer d'Azov, "ça se dégrade d'heure en heure", a témoigné auprès de l'AFP une habitante selon laquelle le centre-ville a été pilonné. Si elle en prenait le contrôle, l'armée russe pourrait assurer une continuité territoriale entre ses forces en provenance de Crimée et celles arrivées des territoires séparatistes plus au nord-est.

Nouveau round de négociations

L'avancée militaire de la Russie intervient à quelques heures seulement de pourparlers autour d'un cessez-le-feu auxquels elle a consenti. Ces négociations doivent commencer jeudi matin en Biélorussie, dans un lieu situé "non loin de la frontière avec la Pologne", a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski.

>> Le point de la situation dans La Matinale :

Le point de situation du 3 mars 2022 sur la guerre en Ukraine. [keystone - Romain Pilipey]keystone - Romain Pilipey
Le point de situation sur la guerre en cours en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2022

04h30

Des responsables ukrainiens confirment la prise de Kherson

Des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi la présence de l'armée russe à Kherson, grande ville du sud du pays que Moscou a annoncé avoir capturée dans la matinée après des combats acharnés.

Il s'agit de la plus grande ville capturée par les forces russes depuis le début de l'invasion il y a sept jours. Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que "les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et sont très dangereux".

Un tank dans la ville de Kherson. [Reuters]
Un tank dans la ville de Kherson. [Reuters]

Le maire de cette ville de 290'000 habitants, Igor Kolykhaïev, a lui annoncé avoir discuté avec des "invités armés" dans un bâtiment de l'administration de Kherson, sous-entendant, sans les nommer, des troupes russes.

"Nous n'avions pas d'armes et n'étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l'invasion", a-t-il dit dans un message sur Facebook. "Nous rencontrons d'énormes difficultés avec la collecte et l'inhumation des morts, la livraison de nourriture et de médicaments, la collecte des ordures, la gestion des accidents, etc.", a-t-il poursuivi.

Il a assuré n'avoir "fait aucune promesse" aux Russes et "simplement demandé de ne pas tirer sur les gens", annonçant également un couvre-feu nocturne dans la ville et une restriction de la circulation automobile. "Jusqu'ici tout va bien. Le drapeau qui flotte au-dessus de nous est ukrainien. Et pour que cela reste comme ça, ces exigences doivent être respectées", a-t-il ajouté.

03h20

Un million de réfugiés

Un million de réfugiés ont fui l'Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l'invasion russe il y a une semaine, a affirmé jeudi le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.

"En seulement sept jours, nous avons assisté à l'exode d'un million de réfugiés depuis l'Ukraine vers les pays voisins", a tweeté Filippo Grandi. "Pour des millions d'autres, à l'intérieur de l'Ukraine, il est temps que les armes se taisent pour que l'assistance humanitaire puisse arriver et sauver des vies", a-t-il imploré.

Le difficile travail du CICR

Et le Comité international de la Croix-Rouge, présent depuis 2014 en Ukraine, voit son travail compliqué par l'offensive russe, comme l'a expliqué sa responsable de communication pour l'Ukraine dans La Matinale.

>> Interview de Mirella Ho-Dèbe (CICR) :

Le CICR peine à arriver sur les zones de guerre en Ukraine. [AP/Keystone - Pavel Golovkin]AP/Keystone - Pavel Golovkin
Les secours peinent à arriver dans les zones de guerre, interview de Mirella Ho-Dèbe (CICR) / La Matinale / 60 sec. / le 3 mars 2022

03h10

Des émissaires ukrainiens en route pour les négociations

La Russie s'est dite prête mercredi à discuter dès ce jeudi d'un cessez-le-feu avec l'Ukraine, malgré la poursuite des frappes russes sur plusieurs villes ukrainiennes.

Des émissaires ukrainiens se dirigeaient d'ores et déjà vers "le lieu des négociations" en Biélorussie pour une deuxième session de discussions avec leurs homologues russes, a annoncé la présidence ukrainienne.

Ces pourparlers, qui porteront notamment sur un cessez-le-feu, commenceront jeudi matin dans un lieu déterminé "ensemble" situé "non loin de la frontière avec la Pologne", a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski.

De premières discussions lundi, également en Biélorussie, n'avaient donné aucun résultat tangible, Kiev ayant réclamé l'arrêt immédiat de l'invasion, tandis que Moscou avait semblé attendre une reddition.

03h00

La Cour pénale internationale ouvre une enquête

Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mercredi soir "l'ouverture immédiate" d'une enquête sur la situation en Ukraine, où seraient perpétrés des crimes de guerre, après avoir reçu le feu vert de 39 Etats parties de la CPI.

"Je viens d'aviser la présidence de la CPI de ma décision d'ouvrir immédiatement une enquête sur la situation" en Ukraine, a indiqué le procureur général, le Britannique Karim Khan, dans un communiqué. "Notre travail de recueil de preuves a commencé".

Parmi les pays ayant donné leur feu vert: tous les membres de l'Union européenne, mais aussi l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore la Suisse. Des pays d'Amérique latine comme la Colombie et le Costa Rica ont également donné leur aval.

Actes depuis 2013 pris en compte

Selon Karim Khan, il y aurait une "base raisonnable" - critère selon lequel une enquête peut être ouverte à la CPI - pour croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis en Ukraine.

L'enquête recouvrira tous les actes commis en Ukraine "depuis le 21 novembre 2013", a-t-il ajouté.

Cela comprendrait "toutes les allégations passées et présentes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide commis sur toute partie du territoire de l'Ukraine par toute personne", a précisé le procureur.

02h30

Le président ukrainien Zelensky se félicite d'avoir contrecarré les plans de la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité dans la nuit de mercredi à jeudi d'avoir contrecarré les plans "sournois" de la Russie qui a envahi son pays. Il s'est dit fier de la résistance "héroïque" des Ukrainiens.

"Nous sommes une nation qui a cassé les plans de l'ennemi en une semaine. Des plans écrits depuis des années: sournois, pleins de haine pour notre pays, notre peuple", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Telegram.

Volodymyr Zelensky s'adresse à son pays tôt dans la nuit de mercredi à jeudi. [Reuters - Ukrainian Presidential Press Service]
Volodymyr Zelensky s'adresse à son pays tôt dans la nuit de mercredi à jeudi. [Reuters - Ukrainian Presidential Press Service]

Le président ukrainien a dit "admirer sincèrement les habitants héroïques" des villes qui résistent aux forces russes et à leur avancée, au septième jour de l'invasion. Il a assuré que près de 9000 soldats russes avaient été tués depuis une semaine, un chiffre invérifiable dans l'immédiat.

Moscou de son côté a dévoilé mercredi son premier bilan de militaires russes tués dans l'offensive en Ukraine, en annonçant la mort de 498 de ses soldats et précisant que 1597 autres y ont été blessés.

02h15

L'OSCE annonce la mort d'une membre de sa mission locale dans le bombardement de Kharkiv

Une membre ukrainienne de la mission locale de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) est morte mardi lors du "bombardement" de Kharkiv par les forces russes, a annoncé mercredi soir l'instance internationale.

"Maryna Fenina, membre locale de la Mission spéciale de surveillance de l'OSCE en Ukraine (SMM), est morte dans un bombardement à Kharkiv hier, le 1er mars", au moment où "elle allait chercher des provisions pour sa famille dans une ville qui est devenue une zone de guerre", affirme l'organisation sur son site internet.

L'OSCE avait ordonné jeudi soir le départ en urgence de sa mission d'observation, en raison des combats en cours.

23h20

Les troupes russes sont entrées dans la ville de Kherson

Le maire de Kherson a déclaré que les troupes russes se trouvaient dans la ville ukrainienne et qu'elles étaient parvenues à pénétrer dans le bâtiment abritant le conseil municipal.

Igor Kolykhaïev a fait cette annonce alors que le gouvernement ukrainien avait plus tôt démenti des informations selon lesquelles la ville de Kherson, dans le sud du pays, était tombée dans les mains de la Russie, constituant la première victoire majeure de Moscou.

Il a exhorté les soldats russes à ne pas ouvrir le feu contre les civils, déclarant dans un communiqué que les forces ukrainiennes n'étaient pas présentes dans la ville.

Les combats se poursuivent dans le sud-est de l'Ukraine. Entre le Donbass et la Crimée, les Russes affirment avoir réussi à faire la jonction en assurant une continuité territoriale.

Des images de vidéosurveillance montrent des véhicules russes sur la place centrale de Kherson. [AFP - EyePress News]
Des images de vidéosurveillance montrent des véhicules russes sur la place centrale de Kherson. [AFP - EyePress News]

22h35

L'Espagne annonce l'envoi de "matériel militaire offensif"

Pressé par l'opposition de droite, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a annoncé mercredi l'envoi par l'Espagne de "matériel militaire offensif" à la "résistance ukrainienne", malgré les réticences de son allié de gauche radicale Podemos.

"Comme je vois qu'il y a des groupes (politiques) qui remettent en question l'engagement du gouvernement" à participer à l'aide militaire à l'Ukraine, "je veux également vous annoncer que l'Espagne livrera du matériel militaire offensif à la résistance ukrainienne", a déclaré Pedro Sánchez à la Chambre des députés.

Mercredi soir, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a précisé lors d'une interview télévisée qu'il s'agissait de 1370 lance-grenades, 700'000 cartouches et des mitraillettes légères.

22h30

Antony Blinken attendu en Pologne, dans les Pays baltes et en Moldavie

Après sa visite à Bruxelles, où il doit rencontrer ses homologues de l'Union européenne et des pays de l'Otan, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra ensuite en Pologne, dans les Pays baltes et en Moldavie pour réaffirmer le soutien des Etats-Unis face à la Russie, a annoncé mercredi le département d'Etat.

22h15

Le nombre de civils tués grimpe à 227, selon l'ONU

Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a déclaré mercredi être en mesure de confirmer que 227 civils ont été tués et 525 autres blessés en Ukraine depuis le début de l'offensive lancée par la Russie, des données arrêtées au 1er mars au soir.

Dans un communiqué publié depuis Genève, il a indiqué penser que le bilan véritable était "considérablement" plus important, citant les délais pour faire remonter les informations depuis les zones où les combats sont les plus intenses.

Un bilan "ahurissant", dénonce Washington

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. [AP/Keystone - Andrew Harnik]
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. [AP/Keystone - Andrew Harnik]

Le bilan humain de l'invasion russe de l'Ukraine est déjà "ahurissant" et va continuer à s'alourdir, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

"Déjà, le coût humain de la guerre injustifiée et gratuite du Kremlin est ahurissant. Des centaines sinon des milliers de civils ont été tués et blessés", a-t-il déploré lors d'une conférence de presse. "Le nombre de civils tués et blessés, les conséquences humanitaires, ne feront que s'aggraver dans les jours qui viennent."

Autre signe inquiétant, aux yeux des autorités américaines: le spectre d'un recours par l'armée russe à des armes bannies par la convention de Genève.

"Il apparaît que la Russie se prépare à augmenter la brutalité de sa campagne contre l'Ukraine", a lancé l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Linda Thomas-Greenfield devant l'Assemblée générale de l'organisation mondiale, évoquant des armes à sous-munitions et des bombes thermobariques, "interdites par la convention de Genève" et au potentiel dévastateur.

22h00

La situation se dégrade à Marioupol

La situation se dégradait mercredi "d'heure en heure" à Marioupol, principal port ukrainien de la mer d'Azov. Le centre-ville et des zones résidentielles ont été bombardés par l'armée russe, selon les autorités locales et des habitants.

L'artillerie russe a pilonné des zones résidentielles, y compris une maternité et une école, blessant 42 personnes, selon le conseil municipal.

Le contrôle de Marioupol, ville de 441'000 habitants, revêt un caractère stratégique pour la Russie car il lui permettrait d'assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de Crimée et celles venues des territoires séparatistes du Donbass. Les deux groupes ont fait leur jonction mardi, selon Moscou.

Selon le maire de Marioupol, les tirs russes ont été ininterrompus pendant 14 heures et les forces russes ont tenté d'empêcher les civils de fuir la zone.

21h20

Puissante explosion près de la gare centrale de Kiev

Une puissante explosion a retenti mercredi près de la gare centrale de Kiev et ce tir de missile pourrait priver de chauffage une partie de la capitale de l'Ukraine, a déclaré un conseiller du ministère ukrainien de l'Intérieur, Anton Herachtchenko, dans un message sur les réseaux sociaux.

21h15

Les civils ukrainiens s'organisent pour résister face à l'armée russe

Des chaînes humaines, des ateliers de couture pour fabriquer filets de camouflage ou gilets pare-balles, la confection de cocktails Molotov ou encore de barricades, les civils ukrainiens redoublent d'inventivité pour résister à l'armée russe.

>> Voir le reportage du 19h30 :

En Ukraine, les civils s'organisent pour résister contre l'invasion russe
En Ukraine, les civils s'organisent pour résister contre l'invasion russe / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2022

>> Les explications d'Annabelle Durand :

Guerre en Ukraine: les explications d'Annabelle Durand, envoyée spéciale de la RTS
Guerre en Ukraine: les explications d'Annabelle Durand, envoyée spéciale de la RTS / 19h30 / 1 min. / le 2 mars 2022

21h05

Après six jours, quelle stratégie va choisir l'armée russe?

Après une première poussée qui ne s'est pas déroulée aussi vite que l'état-major russe semblait le prévoir, que va-t-il se passer dans les prochains jours?

>> L'éclairage de Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux, Centre de Politique de Sécurité :

Guerre en Ukraine: l'éclairage de Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux, Centre de Politique de Sécurité
Guerre en Ukraine: l'éclairage de Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux, Centre de Politique de Sécurité / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2022

21h00

Sous les bombes russes, les civils pris au piège

Six jours après le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine, la vie des civils sur place ressemble à un véritable piège, comme le montrent ces deux témoignages récoltés à Kharkiv et Kherson, deux villes sur lesquelles les forces russes font pression, à coups de bombes et de missiles.

>> Les précisions du 19h30 :

Kherson et Kharkiv sont particulièrement bombardées par les Russes, au sixième jour d'invasion
Kherson et Kharkiv sont particulièrement bombardées par les Russes, au sixième jour d'invasion / 19h30 / 2 min. / le 2 mars 2022

Du côté de Kiev, après le bombardement de la tour TV, il régnait ce mercredi un calme relatif au centre même de la ville, selon les agences. Il y aurait eu des combats à l'extérieur, mais pas d'assaut au coeur de la capitale.

>> Le sujet complet de Forum:

Les villes ukrainiennes tremblent sous le feu des armes russes (vidéo)
Les villes ukrainiennes tremblent sous le feu des armes russes (vidéo) / Forum / 2 min. / le 2 mars 2022

20h50

Les médias russes sous pression

En Russie, les médias sont plus que jamais sous pression.

Mardi, l'Echo de Moscou, la radio d'opposition emblématique créée sous la Perestroïka, et la chaîne de télévision Dojd fermaient. Et ce mercredi, le Parlement a décidé que la publication de fausses informations concernant l'activité des forces armées russes pourra être punie de 15 ans de prison.

Cela démontre que l'Etat fait preuve d'une certaine nervosité en montrant qu'il souhaite exercer un contrôle complet sur le narratif qu'il développe depuis le début des combats.

>> Le sujet complet de Forum :

Russie: le gouvernement musèle les médias d’opposition du pays
Russie: le gouvernement musèle les médias d’opposition du pays / Forum / 3 min. / le 2 mars 2022

Cibles d'un 2e front ouvert par le Kremlin

Les médias indépendants russes se perçoivent donc comme les cibles d'un deuxième front ouvert par le Kremlin.

"Vladimir Poutine, depuis très longtemps, a restreint au fur et à mesure l’espace démocratique et l'espace d’expression d’une parole contestataire. Que ce soient des opposants politiques, on pense tous à Navalny, ou d’autres opposants qui ont été assassinés, comme des journalistes", explique dans Forum Arnaud Mercier, professeur en communication à l'Université Paris-Panthéon-Assas.

Avant de poursuivre: "Il y avait une sorte de façade, on disait 'regardez, nous ne sommes pas une dictature. La preuve, nous tolérons des médias d’opposition.' Mais on voit bien qu’ils étaient garottés. Et là, on est en train de finir de serrer."

>> L'interview complète d'Arnaud Mercier, dans Forum :

Le journalisme indépendant, deuxième cible du Kremlin: interview d’Arnaud Mercier (vidéo)
Le journalisme indépendant, deuxième cible du Kremlin: interview d’Arnaud Mercier (vidéo) / Forum / 3 min. / le 2 mars 2022

20h45

Emmanuel Macron dénonce une "lecture révisionniste"

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé mercredi l'invasion de l'Ukraine par la Russie comme une guerre "nourrie d'une lecture révisionniste de l'Histoire de l'Europe".

"La Russie n'est pas agressée, elle est l'agresseur", "cette guerre n'est pas un conflit entre l'Otan et la Russie" et "encore moins une lutte contre le nazisme, c'est un mensonge", a-t-il ajouté dans une allocution à la télévision.

Le président français a par ailleurs affirmé mercredi sa volonté de "rester en contact" avec le président russe Vladimir Poutine afin de "le convaincre de renoncer aux armes" dans l'invasion de l'Ukraine.

Sur le plan militaire, la France "amplifiera l'investissement dans sa défense" pour répondre au "retour brutal du tragique dans l'histoire" occasionné par la guerre en Ukraine, a poursuivi le président. La "défense européenne" aussi doit franchir une nouvelle étape.

>> Le sujet de Forum :

France: Emmanuel Macron s’exprimera à 20h sur la situation en Ukraine (vidéo)
France: Emmanuel Macron s’exprimera à 20h sur la situation en Ukraine (vidéo) / Forum / 2 min. / le 2 mars 2022

20h30

Pourquoi l’ONU n’intervient-elle pas en Ukraine avec ses Casques bleus?

Pourquoi l'ONU n'intervient-elle pas en Ukraine avec ses Casques bleus pour s'interposer entre les belligérants? La question a été posée par un auditeur de Forum, dans la séquence "Vous nous demandez".

Pour la correspondante de la RTS à l'ONU à New-York, la réponse est simple: "ce n'est tout simplement pas prévu".

"Les Casques bleus sont en fait des forces de maintien de la paix avant tout. Quand l'ONU les envoie au Mali ou en Centrafrique par exemple, c'est souvent parce qu'un cessez-le-feu a été signé et qu'il faut le faire respecter. Ou alors pour protéger des couloirs humanitaires ou protéger des civils de terroristes comme dans le Sahel. Les Casques bleus sont censés défendre et pas du tout attaquer ou s'engager dans des combats. On l'oublie trop souvent."

>> La réponse complète de Carrie Nooten dans Forum :

Vos questions sur la guerre en Ukraine: interview de Carrie Nooten (vidéo)
Vos questions sur la guerre en Ukraine: interview de Carrie Nooten (vidéo) / Forum / 7 min. / le 2 mars 2022

20h10

Quatre avions de combat russes ont violé l'espace aérien suédois

Quatre avions de combat russes ont brièvement violé mercredi l'espace aérien suédois à l'est de l'île du Gotland en mer Baltique, a annoncé l'état-major.

"Ce sont deux Soukhoï Su-27 et deux Soukhoï Su-24 qui ont violé l'espace aérien suédois", a annoncé l'armée suédoise dans un communiqué, alors que l'invasion de l'Ukraine a relancé le débat sur l'adhésion de la Suède à Otan.

19h30

Nombreuses interpellations lors de rassemblements en Russie

Des dizaines de personnes ont été interpellées mercredi soir lors de rassemblements contre l'invasion de l'Ukraine organisés à Moscou et à Saint-Pétersbourg à l'appel de l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans la capitale russe, au moins sept personnes ont été interpellées près de la place du Manège, à deux pas du Kremlin, où une manifestation anti-guerre avait été annoncée. D'importants dispositifs de police ont été déployés sur les lieux bien à l'avance, et des barrières métalliques ont été installées pour empêcher toute entrée sur la place.

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), une centaine de personnes sont venues manifester contre la guerre sur une place du centre-ville, et des dizaines d'entre elles ont également été interpellées.

19h00

Cryptomonnaies sous surveillance

Les pays du G7 cherchent les moyens d'empêcher les personnes ou entreprises visées par les sanctions occidentales prises contre la Russie d'utiliser des cryptomonnaies pour contourner les dispositifs mis en place, a indiqué mercredi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner.

"Nous devrions également prendre des mesures pour empêcher les personnes et les institutions listées de se tourner vers des cryptomonnaies non réglementées. Nous avons également oeuvré en ce sens dans le cadre de la présidence allemande du G7", a déclaré Christian Lindner dans un communiqué.

De son côté, s'exprimant à l'issue d'une réunion avec ses homologues européens, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a jugé que les sanctions de l'UE contre la Russie avaient déjà "entraîné une désorganisation du système financier russe, notamment grâce au retrait du système de paiement SWIFT".

Mais il a également fait état d'un "large consensus parmi les Etats membres pour dire que nous ne pouvions pas laisser les cryptomonnaies contourner l'efficacité des sanctions financières contre la Russie".

18h55

EA Sports bannit la Russie du jeu vidéo "FIFA 22"

Le géant américain des jeux vidéo Electronic Arts a annoncé mercredi qu'il allait retirer l'équipe nationale russe et tous les clubs russes de l'ultra populaire simulation de football "FIFA 22", et de ses déclinaisons en ligne et sur mobiles.

EA Sports se dit "en ligne avec la FIFA et l'UEFA", qui ont ordonné dès lundi l'exclusion de la Russie du Mondial-2022 au Qatar, mais aussi de toutes ses sélections et de tous ses clubs "jusqu'à nouvel ordre".

18h50

Le géant suisse du négoce des produits pétroliers Trafigura gèle ses investissements liés à la Russie

Le géant suisse du négoce des produits pétroliers Trafigura gèle ses investissements liés à la Russie et est en train de passer en revue sa participation dans la société russe de pétrole et de gaz Vostok Oil, annonce-t-il mercredi.

Trafigura, qui fait partie des grands négociants de matières en Suisse, où il dispose d'importantes équipes à Genève, avait pris fin décembre 2020 une participation de 10% dans Vostok Oil, contrôlé par le géant pétrolier russe Rosneft, afin de participer à ce grand projet pétrolier en Sibérie.

L'un des grands projets actuels de Rosneft est Vostok Oil en Sibérie, qui regroupe les plus grands gisements de la région de Krasnoïarsk et est présenté comme le "plus grand nouveau projet d'hydrocarbures du monde".

Genève, place importante

Bien que la Suisse ne compte pas de grandes sociétés pétrolières cotées en Bourse, elle est une place importante pour le négoce des hydrocarbures par le biais de sociétés comme Trafigura, Gunvor ou Vitol.

Quelque 80% du pétrole russe est négocié en Suisse, selon les chiffres cités dans la presse helvétique.

18h40

Réunion des chefs de la diplomatie de l'UE et de l'Otan vendredi

L'Union européenne organise vendredi une réunion extraordinaire de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles avec leurs homologues américain, ukrainien, britannique et canadien consacrée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie européenne.

"J'ai convoqué un conseil extraordinaire des Affaires étrangères vendredi et j'ai invité les ministres ukrainien Dmytro Kouleba, américain Antony Blinken, britannique Liz Truss, canadien Melanie Joly et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à nous rejoindre", a précisé Josep Borrell sur Twitter.

Aussi du côté de l'Otan

Une réunion des 30 ministres des Affaires étrangères de l'Otan a été convoquée vendredi matin au siège de l'Alliance à Bruxelles avant la réunion organisée par Josep Borrell.

18h35

L'UE renforce les sanctions économiques contre la Biélorussie

L'Union européenne a annoncé mercredi de nouvelles sanctions économiques contre Minsk, en représailles de son aide à la Russie dans son invasion de l'Ukraine, ciblant désormais plus de 70% des exportations de la Biélorussie.

Le Conseil européen va durcir les restrictions visant le commerce de la Biélorussie dans les secteurs du tabac, des minéraux, des substances bitumineuses, certains hydrocarbures, la potasse, le bois, le ciment, la sidérurgie et le caoutchouc, et restreindre ses importations de biens à double usage (militaire et civil).

Par ailleurs, l'UE a ajouté 22 officiers supérieurs des forces armées de la Biélorussie à sa liste noire des personnes sanctionnées pour leur soutien à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un communiqué.

Quid de Washington

De son côté, Washington veut poursuivre les oligarques russes "corrompus". Le ministère américain de la Justice a chargé mercredi une dizaine de procureurs de poursuivre "les oligarques russes corrompus" et tous ceux qui violeraient les sanctions adoptées par Washington contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

18h30

Moscou fait état de 498 soldats russes tués

Au total, 498 soldats russes sont morts et 1597 autres ont été blessés depuis le début de l'offensive en Ukraine, a annoncé mercredi le ministère russe de la Défense, cité par l'agence RIA.

Il s'agit du premier bilan des pertes russes fournies par Moscou depuis le lancement de cette intervention militaire jeudi dernier.

Le ministère russe de la Défense affirme aussi que plus de 2870 soldats et "nationalistes" ukrainiens ont été tués et environ 3700 autres blessés, selon l'agence Interfax.

Ce bilan n'a pas pu être vérifié de manière indépendante et l'Ukraine n'a pas réagi à ces chiffres dans l'immédiat.

18h20

La Géorgie va "immédiatement" demander l'adhésion à l'UE

La Géorgie va "immédiatement" demander son adhésion à l'Union européenne, a déclaré le parti au pouvoir dans ce pays ex-soviétique du Caucase qui entretient des relations délicates avec Moscou.

Cette demande survient après que l'Ukraine a demandé son intégration à l'UE face à l'invasion russe.

Le président du parti Rêve géorgien, Irakli Kobakhidze, a annoncé lors d'une conférence de presse la "décision de faire acte de candidature immédiatement pour l'entrée dans l'UE", ajoutant que la Géorgie demandait à Bruxelles d'examiner "urgemment" cette demande et de conférer à la Géorgie le statut de candidat à l'entrée dans l'Union.

18h10

L'Assemblée générale de l'ONU "exige" massivement l'arrêt de la guerre

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine", lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation.

Le résultat a été salué par une salve d'applaudissements. La résolution, ponctuant plus de deux jours d'interventions à la tribune de l'ONU, réclame à Moscou qu'il "retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires" d'Ukraine et "condamne la décision de la Russie d'accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires".

"Génocide"

Peu avant le vote, l'ambassadeur de l'Ukraine à l'ONU, Sergiy Kyslytsya, a dénoncé un "génocide" en cours dans son pays, perpétré par la Russie.

Son homologue russe, Vassily Nebenzia, a pris la parole ensuite pour appeler à ne pas voter la résolution, et répété que son pays ne voulait "qu'arrêter" le conflit dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine. "Nos objectifs seront atteints", a-t-il promis, parlant d'une "opération" militaire, d'"autodéfense", et assurant que l'armée russe ne visait pas de cibles civiles.

>> Les précisions de Carrie Noten :

L'Assemblée génlérale de l'ONU en session spéciale sur l'Ukraine, 02.03.2022. [EPA/Keystone - Justin Lane]EPA/Keystone - Justin Lane
L'Assemblée générale de l'ONU accentue la pression sur la Russie / La Matinale / 1 min. / le 3 mars 2022

18h00

Nouveaux pourparlers russo-ukrainiens prévus jeudi

Une délégation ukrainienne est attendue pour des pourparlers russo-ukrainiens en Biélorussie jeudi matin, a déclaré mercredi le négociateur russe Vladimir Medinski, en précisant qu'un cessez-le-feu serait au menu de ces nouvelles discussions entre Moscou et Kiev, en pleine invasion russe de l'Ukraine.

"La délégation ukrainienne est déjà partie de Kiev. Nous nous attendons à ce qu'ils soient ici demain matin", a déclaré Vladimir Medinski, en assurant que les deux parties avaient choisi "ensemble" pour les négociations un site en Biélorussie situé "non loin de la frontière avec la Pologne".

Pour rappel, les premiers pourparlers lundi, également en Biélorussie, n'avaient donné aucun résultat tangible. Kiev réclamait l'arrêt immédiat de l'invasion, alors que Moscou semblait attendre une reddition.

17h25

L'Ukraine demande l'aide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)

L'Ukraine a demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) une assistance d'urgence pour assurer la sécurité de ses installations nucléaires. Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, l'a rapporté mercredi lors d'une réunion spéciale à Vienne.

Il a déclaré être en contact avec Kiev et Moscou pour analyser comment soutenir les infrastructures, les opérations et le personnel. Cependant, il est peu probable que des experts de l'AIEA se rendent en Ukraine à court terme. "Accéder à une zone de guerre est une question extrêmement délicate", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

Plus tôt dans la journée, le directeur de l'AIEA a partagé des informations selon lesquelles les forces russes ont pris le contrôle de la plus grande centrale nucléaire d'Ukraine à Zaporijia. D'après des diplomates russes, le personnel ukrainien garantit le fonctionnement normal des installations.

17h05

Ignazio Cassis souligne l'importance des Conventions de Genève

Une grande importance doit être accordée à la protection de la population civile en Ukraine, où l'invasion russe se poursuit, a rappelé mercredi le président de la Confédération Ignazio Cassis. Les civils ne doivent pas être la cible d'actes de guerre.

"Le président ukrainien Volodymyr Zelensky m'a informé de la situation humanitaire dramatique", a déclaré le ministre des Affaires étrangères mercredi dans une vidéo sur Twitter. La situation s'est même aggravée entre-temps, a-t-il ajouté.

La Suisse, en tant qu'Etat dépositaire des Conventions de Genève, exige que les lois humanitaires internationales soient "strictement respectées", a-t-il encore déclaré.

16h40

L'OMS "très préoccupée" par de possibles attaques contre des hôpitaux

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "préoccupée" mercredi par les informations signalant des attaques contre des hôpitaux et des cibles sanitaires au cours de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Le caractère sacré et la neutralité des soins de santé, y compris des travailleurs de la santé, des fournitures, du transport et des installations pour les patients, ainsi que le droit à un accès sûr aux soins doivent être respectés et protégés", a notamment souligné le patron de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse en ligne.

Corridors humanitaires

L'OMS a réitéré son appel à l'instauration de corridors humanitaires, notamment pour acheminer de l'oxygène dont les réserves en Ukraine sont très faibles.

Une première livraison de matériel médical de l'OMS, notamment des kits chirurgicaux, doit arriver en Pologne mercredi, a-t-elle indiqué. L'OMS achemine depuis Dubaï un chargement de plus de 35 tonnes de matériel médical d'urgence.

16h30

Un millier de manifestants devant le parlement européen

Environ un millier de manifestants, selon la dernière estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont manifesté mercredi peu après midi sur la place du Luxembourg, devant le parlement européen à Bruxelles, en solidarité avec le peuple ukrainien.

Ce rassemblement, derrière le slogan de ralliement "#unitedforpeace (unis pour la paix), était organisé par la communauté lituanienne de Belgique. Des drapeaux de la Pologne et de la Géorgie flottaient parmi les drapeaux ukrainiens et européens. Plusieurs députés européens ont pris la parole.

15h55

Aucune valeur anormale de radioactivité détectée en Suisse

Depuis le début de l'attaque militaire russe contre l'Ukraine, de possibles rejets de radioactivité dans l'environnement sont sources de préoccupations. Mais pour l'heure, aucune valeur anormale de radioactivité n'a été détectée en Suisse, ni dans les autres pays européens.

Outre le fait que des combats aient éclaté dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, l'Ukraine exploite 15 réacteurs nucléaires sur 4 sites, ce qui représente un risque accru en cas de guerre, rappelle radenviro.ch, la Division radioprotection de l'Office fédéral de la santé publique dans une newsletter mercredi.

15h50

Le FNS débloque un million pour accueillir des chercheurs d'Ukraine

Le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) condamne fermement l’invasion russe de l’Ukraine. Il a annoncé mercredi débloquer un million de francs pour financer l'accueil temporaire de chercheurs ukrainiens dans des hautes écoles en Suisse.

Le FNS est particulièrement préoccupé par la situation des scientifiques en Ukraine et examine toutes les possibilités de leur venir en aide. L’Ukraine est un membre démocratique hautement respecté de la communauté scientifique européenne, et nombreuses sont les collaborations fructueuses qui se sont nouées entre ce pays et de la Suisse, souligne le FNS.

Le FNS soutient notamment Scholars at Risk (SAR), une organisation internationale qui s’engage à aider et à octroyer des financements à des chercheurs qui sont en danger dans leur propre pays. Il a annoncé mercredi sur Twitter débloquer un million de francs dans le cadre de cette collaboration.

15h45

Le canton de Vaud et le CHUV vont acheminer du matériel médical d'urgence en Ukraine

A l'instar d'autres cantons, Vaud vient aussi en aide au peuple ukrainien. Le Conseil d’Etat a autorisé le CHUV à organiser rapidement un transport de matériel sanitaire d'urgence à destination de l'Ukraine, pour un montant d'environ 800'000 francs. Il s'agit notamment de pansements et outils chirurgicaux, matériel stérile et kits de premiers secours.

Les principaux organismes actifs dans l'acheminement de matériel seront de plus recensés par l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC), afin de répondre à l'élan spontané de solidarité de la population vaudoise, indique mercredi le gouvernement, qui a consacré une partie de sa séance hebdomadaire à la crise ukrainienne. Le Conseil d'Etat "tient à exprimer l'entière solidarité du canton de Vaud envers l'Ukraine et sa population", écrit-il.

Berne et Zurich versent un million

Les pouvoirs publics ont également mis la main à leur porte-monnaie sous forme de dons à des oeuvres d'entraide pour venir en aide à la population ukrainienne. Ainsi les cantons de Berne et Zurich ont décidé de faire don d'un million de francs chacun prélevés sur leurs fonds de loterie.

15h40

Le témoignage d'une élue ukrainienne engagée dans les combats à Kiev

La ville de Kiev résiste tant bien que mal à l'assaut de l'armée russe, grâce notamment à un effort hors du commun de sa population. Dans une interview accordée à la RTS, la députée ukrainienne d'origine russe Liudmyla Buimister, qui se bat actuellement dans la capitale ukrainienne, explique qu'elle n'aurait jamais pensé devoir porter une arme dans sa vie. "Je suis contre les armes. Mais la guerre, ça change les priorités", explique-t-elle.

>> Plus de détails : Liudmyla Buimister, députée et mère de famille qui a pris les armes pour défendre Kiev

Cette mère de deux enfants raconte à quel point l'invasion russe dans son pays a bouleversé son quotidien ainsi que celui des habitants et des habitantes des grandes villes du pays.

"Chaque nuit, les sirènes annoncent des bombardements. Aujourd'hui un missile a atterri presque dans le centre de la ville", décrit-elle. "Il y a beaucoup de blessés parmi la population civile. Il y a aussi des morts parmi les enfants. Et ça fait chier."

Mais l'élue ukrainienne, qui a appris le français lors de ses études à Moscou, veut croire en les chances de l'Ukraine de remporter la victoire. Pour elle, la résistance de Kiev ne se résume pas au fait de tenir le plus longtemps possible. "On va gagner cette guerre, peu importe comment", assène-t-elle.

>> L'interview de Liudmyla Buimister :

ITW SYNCHRO DEPUTEE UKRAINIENNE WEB
Le témoignage de la députée ukrainienne Liudmyla Buimister, engagée dans les combats à Kiev / L'actu en vidéo / 3 min. / le 2 mars 2022

15h15

Les "conséquences" de la guerre "très incertaines" pour l'économie américaine, selon le patron de la Fed

Les "conséquences" de la guerre en Ukraine pour l'économie américaine sont "très incertaines", a estimé mercredi Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, dans un discours préparé à l'occasion de son audition devant la Chambre des représentants.

"Le conflit provoque d'énormes difficultés pour le peuple ukrainien", souligne le patron de la Réserve Fédérale (Fed). Et "les effets à court terme sur l'économie américaine de l'invasion de l'Ukraine, la guerre en cours, les sanctions, et des événements à venir, restent très incertains", poursuit-il.

"Nous suivrons la situation de près", a-t-il dit, relevant que les dirigeants de la Fed devront faire preuve d'une "grande souplesse" en fonction des données économiques et de l'évolution des perspectives de la première économie mondiale.

"Prendre des décisions de politique monétaire appropriées" dans un contexte de guerre en Ukraine, de sanctions économiques draconiennes imposées entre autres par les États-Unis à la Russie et d'événements potentiellement imprévisibles "exige une reconnaissance que l'économie évolue de façon inattendue", relève-t-il également.

Les crises s'enchaînent

L'invasion de l'Ukraine par la Russie complique la tâche de la puissante institution financière américaine puisque cette offensive est intervenue au moment où les prix, en particulier de l'énergie, étaient déjà très élevés partout dans le monde, du fait de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande internationale liée à la levée des restrictions contre la pandémie de Covid-19 dans de nombreux pays.

Aux États-Unis, l'inflation est déjà au plus haut depuis 40 ans. Et pour tenter de juguler la spirale des prix, la Fed avait d'ores et déjà indiqué qu'elle allait augmenter ses taux d'intérêt qui sont quasiment à zéro depuis le début de la pandémie.

La Fed doit décider dans quelle proportion elle augmentera ses taux d'intérêt lors d'une réunion les 14 et 15 mars prochains.

14h55

Journée suisse de solidarité avec l'Ukraine le 9 mars

La Chaîne du Bonheur organise en collaboration avec la SSR une journée nationale de solidarité en faveur de la population ukrainienne mercredi prochain 9 mars.

Cet événement vise à répondre à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile et au formidable élan de solidarité qui s’élève en Suisse, écrit-elle dans un communiqué.

Elle appellera aux dons sur les canaux traditionnels TV et radio et sur les canaux en ligne de 07h à 23h avec le soutien des radios régionales et d’autres médias.

"Nous sommes extrêmement impressionnés par la solidarité que la population suisse a exprimée envers la population ukrainienne au cours des derniers jours", souligne la Chaîne du Bonheur. "Cette guerre nous touche de près et nous souhaitons donner tout son retentissement à cet élan d’entraide et pouvoir soutenir une aide humanitaire primordiale", explique sa directrice Miren Bengoa.

Depuis le lancement de la collecte, plus de 10 millions de francs ont déjà été recueillis.

14h30

Volodymyr Zelensky appelle les juifs "à se faire entendre"

Le président ukrainien a accusé mercredi Moscou de chercher à "effacer" l'Ukraine et son histoire, après le bombardement mardi à proximité du mémorial de Babi Yar à Kiev.

"Ils ont l'ordre d'effacer notre histoire, d'effacer notre pays, de nous effacer tous", a-t-il lancé dans une vidéo, exhortant les pays du monde entier à ne pas rester neutres.

Volodymyr Zelensky, qui est lui-même juif, a appelé "les juifs du monde" à se faire entendre. "Il est important que des millions de juifs à travers le monde ne restent pas silencieux", a-t-il dit, "le nazisme est né dans le silence. Criez que des civils sont tués. Criez que des Ukrainiens sont assassinés".

La frappe russe visait la tour de télévision à Kiev, située à proximité du site du massacre nazi de Babi Yar où près de 34'000 juifs avaient été massacrés en deux jours par les nazis en 1941.

14h10

Vives réactions juives après la frappe près du site de Babi Yar à Kiev

Le mémorial de Babi Yar, à Kiev. [Ukrainian Presidential Press Office/AP/Keystone]
Le mémorial de Babi Yar, à Kiev. [Ukrainian Presidential Press Office/AP/Keystone]

Des organisations juives ont crié leur indignation après une frappe russe près du site du massacre nazi de Babi Yar à Kiev, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a considéré mercredi comme une volonté de Moscou "d'effacer" l'histoire ukrainienne.

Mardi, un bombardement russe a visé la tour de télévision à Kiev, mitoyenne du site de Babi Yar, charnier contenant les restes de près de 34'000 juifs massacrés en deux jours alors que la ville était sous occupation nazie en 1941.

Le mémorial, un parc aménagé situé à un kilomètre de la tour de la télévision, n'a pas été directement touché par les frappes.

Faisant part de sa "condamnation véhémente", le mémorial israélien de la Shoah Yad Vashem a appelé "la communauté internationale à prendre des mesures concertées pour sauvegarder les vies civiles comme les sites historiques en raison de leur valeur irremplaçable pour la recherche, l'éducation et la commémoration de l'Holocauste".

14h00

Près de 150 Ukrainiens signalés dans les centres fédéraux d'asile

Environ 150 personnes en provenance d'Ukraine se sont présentées dans les centres fédéraux pour requérants d'asile depuis que la guerre a éclaté le 24 février. La tendance est à la hausse, a indiqué le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) à Keystone-ATS.

Le nombre total d'Ukrainiens entrés en Suisse depuis le début de la guerre n'est pas encore connu, les visas n'étant pas nécessaires pour pénétrer dans l'espace Schengen, dont la Suisse fait partie.

Il est donc possible que certains aient trouvé refuge chez des particuliers. Le SEM est en discussion avec les cantons et les ONG afin de coordonner le soutien aux Ukrainiens qui arrivent en Suisse, a de son côté précisé son porte-parole Daniel Bach.

13h50

L'Allemagne va procéder à des achats massifs de gaz liquéfié

L'Allemagne va débloquer une enveloppe exceptionnelle de 1,5 milliard d'euros pour acheter dans les plus brefs délais du gaz naturel liquéfié (GNL) afin d'assurer son approvisionnement en énergie dans le contexte de la guerre en Ukraine, a indiqué mercredi le ministère de l'Economie et du Climat.

Le gouvernement a mandaté une entreprise privée pour réaliser cette transaction. "Il appartient maintenant (à cette dernière) de décider où ce gaz liquéfié sera acheté mais cela se fera à très court terme", a déclaré un porte-parole du ministère.

L'Allemagne importe actuellement de Russie plus de la moitié (55%) de son gaz, une situation de dépendance qu'elle a assuré vouloir réduire aussi rapidement que possible.

13h35

L'UE a exclu sept banques russes du système Swift

Les Vingt-Sept ont exclu sept banques russes du système financier international Swift. Ils épargnent en revanche deux gros établissements financiers très liés au secteur des hydrocarbures, selon la décision publiée mercredi au Journal officiel de l'Union européenne.

Parmi les sept établissements visés figure VTB, deuxième plus grosse banque de Russie. En revanche, la sanction ne concerne ni Sberbank, première banque du pays, ni Gazprombank, par lesquelles passent une grande partie des paiements pour les fournitures de gaz et pétrole russes, dont sont très dépendants certains Etats européens.

13h20

Les prix du gaz et du pétrole de record en record

Le cours européen de référence du gaz naturel (TTF néerlandais) s'est envolé mercredi à 194,715 euros le mégawattheure (MWh), un sommet historique, propulsé par la guerre en Ukraine et les craintes en matière d'approvisionnement.

Le prix du baril de pétrole de WTI américain, lui, a dépassé dans la matinée les 110 dollars, un record depuis 2013. Et le baril de Brent, référence européenne de l'or noir, a dépassé les 112 dollars.

Le conflit a une conséquence directe sur les marchés financiers, où les investisseurs continuent de faire preuve de nervosité. Les principales Bourses européennes évoluaient en ordre dispersé en début de séance.

>> Interview du géo-économiste Laurent Horvath :

Les marchés financiers font toujours preuve d'une grande nervosité. [New York Stock Exchange/AP/Keystone - Courtney Crow]New York Stock Exchange/AP/Keystone - Courtney Crow
Le prix du pétrole est en hausse dans le monde: interview de Laurent Horvath / Le 12h30 / 3 min. / le 2 mars 2022

12h45

Craintes en Roumanie: "A n’importe quel moment, ça peut mal tourner"

L’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine a déjà provoqué l’exil de centaines de milliers de personnes vers les pays limitrophes.

Face aux sanctions occidentales, les menaces du président russe se font toujours plus fortes, au point d’inquiéter sérieusement les voisins de l’Ukraine. Certains se demandent quand viendra le tour de la Moldavie, de la Pologne ou de la Roumanie.

Dans ce dernier pays, la population est très majoritairement europhile. Jeunes comme anciens condamnent l'invasion russe. Mais aux abords de la frontière, la peur est palpable.

>> Témoignages recueillis par l'envoyé spécial de la RTS Cédric Guigon :

La ville roumaine de Suceava voit affluer les réfugiés ukrainiens depuis la semaine dernière. [RTS - Cédric Guigon]RTS - Cédric Guigon
Guerre en Ukraine: la Roumanie s'inquiète aussi d’une invasion russe / Le 12h30 / 1 min. / le 2 mars 2022

12h35

L'interdiction des médias russes RT et Sputnik en vigueur dans l'UE

L'interdiction de diffusion dans l'UE des médias d'Etat russes Russia Today (RT) et Sputnik, considérés comme des instruments de "désinformation" de Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine, est entrée en vigueur mercredi, après publication de la décision des Vingt-Sept au Journal officiel de l'UE.

Les contenus de Sputnik et des chaînes de Russia Today en anglais, allemand, français et espagnol ne pourront plus être diffusés sur les réseaux de télévision et sur internet, selon cette décision, que chaque Etat membre est chargé de faire respecter.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Un micro de la chaîne d'information Russia Today France. [Reuters - Philippe Wojazer]Reuters - Philippe Wojazer
L'Union européenne bannit les chaînes russes Russia Today et Sputnik / Le 12h30 / 1 min. / le 2 mars 2022

>> Lire aussi : L'Europe censure les médias prorusses, une décision controversée

11h50

Encore 160'000 réfugiés supplémentaires en 24 heures

Le nombre de réfugiés fuyant l'Ukraine pour les pays voisins a encore bondi pour atteindre presque 874'000 personnes mardi soir 1er mars, selon un recensement du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés publié mercredi.

C'est un saut de presque 160'000 personnes par rapport au chiffre de 677'000 avancé mardi par le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi lors d'un appel d'urgence au financement de l'aide humanitaire.

A ce chiffre s'ajoutent 96'000 réfugiés en Russie depuis les territoires de Donetsk et Lougansk.

12h30

Bombardements à Kharkiv et calme relatif à Kiev

Les forces russes poursuivent mercredi leur offensive sur plusieurs villes d'Ukraine, notamment à Kharkiv. Au septième jour de l'invasion lancée par Vladimir Poutine, des troupes aéroportées ont débarqué à Kharkiv, a annoncé à l'aube l'armée ukrainienne.

Après plusieurs bombardements mardi au centre-ville, qui avait fait au moins 21 morts selon le gouverneur régional, de nouvelles frappes ont touché mercredi matin les sièges régionaux des forces de sécurité et de police ainsi que l'université, selon les services d'urgence.

Calme relatif à Kiev

Dans la capitale ukrainienne Kiev, où les habitants qui n'ont pas fui se préparent depuis des jours à un assaut, un calme relatif régnait après une frappe la veille sur la tour de télévision, qui a fait cinq morts.

Tout en ne donnant aucun signe de vouloir réduire ses attaques, le Kremlin a affirmé être prêt à reprendre des pourparlers avec les Ukrainiens mercredi soir, après un premier round sans avancée réelle le 28 février.

>> Le point de la situation dans le 12h30 :

Secouristes à l'oeuvre dans un immeuble résidentiel bombardé à Kharkiv, 02.03.2022. [EyePress/AFP]EyePress/AFP
Point sur la situation en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 2 mars 2022

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre