L'armée russe poursuit son offensive en concentrant ses efforts sur Kiev et Kharkiv
- Selon un rapport de l'état-major ukrainien publié dimanche, l'armée russe poursuit son "offensive", "concentrant ses principaux efforts sur les environs des villes de Kiev, Kharkiv et Mykolaïv".
- Cette offensive a repris après le report de l'évacuation de civils de deux villes assiégées dans le sud-est de l'Ukraine, dont Marioupol, a déclaré samedi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. La Russie avait convenu samedi matin d'un cessez-le-feu pour permettre l'évacuation des civils.
- Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée. Il a également menacé de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat".
- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi pour évoquer la crise humanitaire déclenchée en Ukraine par l'invasion de la Russie. Selon le dernier décompte de l'ONU, quelque 1,5 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.
Allié de Moscou, le Kazakhstan autorise une manifestation
Le Kazakhstan, pays allié de la Russie, a autorisé ce week-end une manifestation contre la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement cherche à se distancier juste assez de Moscou pour ne pas être inclus dans les sanctions occidentales.
Le régime de cette ex-république d'Asie centrale interdit généralement les manifestations, mais a permis samedi un rassemblement d'environ 2000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, dans le centre d'Almaty, capitale économique du pays.
14h10
L'évacuation de Marioupol à nouveau incertaine
Dans le sud-est de l'Ukraine, à Marioupol, sur la mer d'Azov, un couloir humanitaire devait être effectif à 12h00 locales (11h00 heure suisse) pour permettre l'évacuation de civils jusqu'à la ville de Zaporojie, à environ trois heures de route, a annoncé dimanche matin la municipalité.
Près de trois heures plus tard, la cité n'a cependant pas encore fait de point sur la situation, tandis qu'un commandant séparatiste prorusse cité par l'agence russe TASS a accusé les troupes ukrainiennes de ne pas respecter le cessez-le-feu mis en place temporairement.
La municipalité de Marioupol a diffusé sur Telegram la vidéo d'un "convoi humanitaire" de plusieurs bus allant vers la ville. En début d'après-midi, le CICR a toutefois indiqué que l'évacuation était interrompue.
Marioupol est sous "blocus humanitaire" et connaît une situation "très difficile" avec des "milliers de blessés" à la suite de bombardements russes, a affirmé samedi soir son maire Vadim Boïtchenko sur Youtube.
14h00
Aéroport touché dans l'ouest de l'Ukraine
Des frappes menées par la Russie auraient touché dimanche l'aéroport de la ville de Vinnytsia, située à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "L'aéroport a été complètement détruit", a-t-il ajouté.
La ville de Vinnytsia compte un peu plus de 370'000 habitants. Son aéroport international était notamment utilisé pour opérer des vols charter.
Bien que touché par des bombardements, notamment dans les premiers jours de l'invasion russe, l'ouest de l'Ukraine est jusqu'ici relativement épargné par la guerre.
13h50
La Russie bloque le site d'information Mediazona
Le site d'information Mediazona, l'une des dernières voix indépendantes en Russie, a indiqué dimanche avoir été bloqué par les autorités en raison de sa couverture de l'invasion en Ukraine.
Cette mesure a été prise "parce que nous couvrons honnêtement ce qui se passe en Ukraine et appelons l'invasion une invasion et la guerre une guerre", a estimé Mediazona, soulignant que le pouvoir russe vient de mettre en place une "censure militaire et (qu'il) ne reste presque plus de médias indépendants dans le pays".
13h45
Le ballet diplomatique se poursuit entre l'Occident et la Russie
Le premier ministre israélien Naftali Bennett s'est rendu samedi à Moscou, où il a rencontré Vladimir Poutine pour tenter une médiation entre la Russie et l'Ukraine. Or, quand les affaires diplomatique sont graves, les discussions se déroulent souvent en privé, derrière des portes hermétiquement closes Pas la moindre image d'actualité n'est apparue à l'issue de la rencontre.
Le premier ministre israélien s'est ensuite entretenu au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant de se rendre à Berlin pour rencontrer le chancelier Olaf Scholz. Pratiquement aucun détail n'a filtré sur le contenu exact des discussions.
A l'inverse, le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken mène une "diplomatie de l'image" en effectuant sa visite dans les pays frontaliers de l'Ukraine et en particulier en Pologne. Une manière de rassurer les autorités polonaises, qui se retrouvent malgré elles sur la ligne de front. Etape suivante: la Moldavie, un pays qui craint désormais aussi pour sa sécurité. Là encore, il s'agit de rassurer, de donner des gages, avec conviction et doigté.
13h15
Le président turc réclame un "cessez-le-feu urgent"
Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine et a réclamé un "cessez-le-feu général urgent" en Ukraine, selon un communiqué de la présidence turque.
Les deux chefs d'Etat se sont appelés à quelques jours du Forum de diplomatie d'Antalya, prévu du 11 au 13 mars dans le sud de la Turquie, où le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est aussi attendu.
La Turquie espère aussi accueillir le ministre ukrainien des Affaires étrangères pour favoriser une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays.
13h05
Le pape déplore "des fleuves de sang et de larmes"
Après la prière de l'Angélus, le pape François a déploré "des fleuves de sang et de larmes" coulant en Ukraine.
"Il ne s'agit pas seulement d'une opération militaire, mais d'une guerre qui sème la mort, la destruction et la misère", a-t-il dit en appelant à instaurer "de vrais couloirs humanitaires" pour aider les populations.
"J'implore pour que les attaques armées s'arrêtent et pour que les négociations reprennent le dessus, le bon sens aussi, et que l'on recommence à respecter le droit international", a ajouté le Souverain pontife.
De nombreux drapeaux ukrainiens étaient présents parmi les fidèles rassemblés place Saint-Pierre, à Rome.
13h00
Un couple romand sur le chemin du retour avec des réfugiés
Virginie Miserez Larpin et son mari Olivier sont sur la route du retour. Ce couple romand était parti vendredi de la Suisse jusqu'à la frontière polonaise pour aller chercher un couple de réfugiés ukrainiens, leur fille et leur chien.
L'arrivée est prévue entre dimanche soir et lundi à Lausanne, où va s'installer cette famille ukrainienne. Et le couple se dit prêt à reprendre la route pour ramener d'autres personnes.
La presse dominicale alémanique évoque elle aussi les réfugiés ukrainiens qui arrivent en Suisse, pays qui serait mal préparé pour les accueillir.
12h50
Des naissances à l'abri des bombes dans un bunker de Kiev
Malgré l'avancée des militaires russes, la vie continue tant bien que mal dans les villes prises pour cible en Ukraine et des enfants naissent dans un pays en guerre. A Kiev, une maternité a été organisée dans un bunker. Depuis le début des bombardements, cinq bébés sont nés dans cet abri souterrain spécialement aménagé.
"La nuit dernière, trois explosions ont retenti près d'ici et les bébés se sont mis à hurler. Nous avons enregistré leurs cris à l'aide d'un téléphone", témoigne la directrice. "Quand on entend les sirènes et que ça devient dangereux, on ferme cette porte blindée", précise-t-elle.
"Je ne voulais pas accoucher sur la route"
Et dans ce sous-sol mal éclairé, plusieurs futures mamans attendent, seules. "Toute ma famille a fui en direction de l'ouest de l'Ukraine", raconte une jeune femme arrivée au terme de sa grossesse. "J'ai refusé de les suivre, car je ne voulais pas accoucher sur la route. Je suis inquiète, j'espère que cette maternité ne sera pas prise pour cible".
12h40
L'impossible analyse des propos de Vladimir Poutine
Les civils devraient commencer à être évacués de la ville de Marioupol, selon l'annonce de la mairie de la ville sur le réseau Telegram.
Un cessez-le feu temporaire semble avoir été conclu et un couloir humanitaire devrait être mis en place jusqu'à la ville de Zaporijjia, à environ trois heures de route. Mais rien n'est encore certain.
Les dernières déclarations de Vladimir Poutine sont aussi au centre de l'attention. Le président russe interprète les sanctions de l'Occident comme une "déclaration de guerre".
Pour Eric Aunoble, historien spécialiste de l’Ukraine et de la Russie, toute analyse de ses propos serait cependant hasardeuse. Mais il s'agirait surtout d'un message à l'attention de la population russe, alors que l'économie s'effondre.
12h25
Nouvel appel d'Emmanuel Macron à Vladimir Poutine
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine dimanche à la mi-journée. L'annonce provient de la présidence française, qui a précisé un peu plus tard que l'appel aurait duré de 12h00 à 13h45 environ.
Le chef de l'État français a déjà eu plusieurs entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine le 24 février. A l'issue de l'appel de jeudi, Emmanuel Macron avait estimé que "le pire est à venir" dans le conflit ukrainien.
La présidence française a également fait état dimanche d'un entretien téléphonique la veille entre Emmanuel Macron et son homologue serbe Aleksandar Vucic. Emmanuel Macron a "salué l'étroite coopération entre la France et la Serbie, et la clarté de sa position dans les instances internationales sur la guerre en Ukraine et le nécessaire respect de la souveraineté des États", selon un communiqué de l'Élysée.
12h15
Encore un millier de manifestants arrêtés en Russie
Au moins 1000 personnes manifestant contre l'intervention militaire en Ukraine ont été arrêtées dimanche dans une trentaine de villes de Russie, a indiqué l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.
Selon cette source, près de 10'000 manifestants ont été arrêtés dans le pays depuis le 24 février, date du début des opérations militaires. L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a appelé les Russes à se réunir tous les jours pour demander la paix, malgré les intimidations des autorités.
12h00
L'armée russe se préparerait à bombarder Odessa, prévient Volodymyr Zelensky
Les troupes russes se prépareraient à bombarder Odessa, ville stratégique située sur les bords de la mer Noire et principal port d'Ukraine, a averti dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Ce sera un crime militaire. Ce sera un crime historique", a-t-il dénoncé dans une adresse vidéo, au moment où l'armée russe, partie de la Crimée annexée, poursuit sa progression dans le sud de l'Ukraine.
11h40
Prada suspend ses ventes au détail en Russie
Le groupe de luxe italien Prada a décidé de suspendre ses ventes au détail en Russie, a indiqué le groupe dans un communiqué publié samedi sur son compte LinkedIn.
"Notre préoccupation principale concerne nos collègues et leurs familles touchées par la tragédie en Ukraine et auxquels nous continuerons à garantir notre soutien", ajoute Prada dans son bref communiqué, précisant que le groupe "continuera à suivre les développements" du conflit.
Prada emboîte ainsi le pas à d'autres grands noms du luxe et de la mode, comme les groupes français Hermès, Chanel, LVMH ou Kering, qui ont déjà suspendu leurs ventes en Russie.
10h55
Le nombre de réfugiés ukrainiens passe la barre des 1,5 million
"Plus de 1,5 million de réfugiés venant d'Ukraine ont traversé vers les pays voisins en dix jours. Il s'agit de la crise des réfugiés qui connaît la croissance la plus rapide en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", a alerté dimanche dans un tweet le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi.
Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie encore, l'armée russe poursuivant son offensive, notamment à Kiev, la capitale ukrainienne. Jusqu'à 4 millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.
La Pologne est le principal pays d'accueil du flot de réfugiés. Depuis le 24 février, date du début de l'invasion russe de l'Ukraine, 922'400 personnes fuyant le conflit sont entrées en Pologne, ont annoncé dimanche matin les gardes-frontières polonais.
Record d'arrivées en Pologne samedi
La veille, samedi, les arrivées ont atteint un niveau record avec 129'000 voyageurs, en grande majorité des citoyens de l'Ukraine, mais aussi de plusieurs autres pays dont la Pologne, l'Ouzbékistan, le Belarus, l'Inde, le Nigeria, l'Algérie, le Maroc, l'Afghanistan, le Pakistan, les Etats-Unis et la Russie, selon la même source.
L'OMS a déployé du personnel en Moldavie, en Roumanie et en Pologne afin d'accroître ses capacités d'intervention. L'agence sanitaire de l'ONU a également mobilisé des experts en logistique en Pologne pour mettre en place un centre opérationnel et aider à sécuriser les couloirs terrestres, afin de faciliter l'acheminement rapide de l'assistance aux populations touchées.
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10h50
La Russie craint l'émergence d'un marché noir alimentaire
La Russie s'inquiète de l'apparition d'un réseau de revente de produits alimentaires de base, l'économie souffrant sous l'assaut des sanctions occidentales prises en représailles de l'entrée de l'armée russe en Ukraine.
"Dans plusieurs régions (...), ces produits ont été achetés d'un coup en masse, jusqu'à plusieurs tonnes, plus qu'il ne le faut pour une utilisation personnelle, et afin de les revendre", a indiqué samedi le ministère russe du Commerce et de l'Industrie dans un communiqué.
Vente à une seule personne limitée
"Les plus grands réseaux de supermarchés fédéraux et régionaux ont décidé de minimiser le risque d'achat par des 'revendeurs' de produits de base (...). Pour s'assurer que les citoyens aient accès à des produits à des prix abordables, ils ont proposé de pouvoir, si nécessaire, limiter la vente à une seule personne de certaines marchandises", a poursuivi le ministère. Les commerçants détermineront eux-mêmes les produits dont la vente sera limitée et les modalités de ces restrictions, précise-t-il.
Depuis les sanctions massives prises contre l'économie russe, les autorités multiplient les mesures pour limiter la panique et la fuite des capitaux. Le Kremlin a admis que ces mesures mettaient à mal l'économie, mais juré qu'elle allait rebondir de manière "spectaculaire" à moyen terme.
10h40
La Moldavie demande plus d'aide pour les réfugiés
La Première ministre moldave Natalia Gavrilita a appelé dimanche les Etats-Unis à fournir davantage d'assistance humanitaire pour aider son pays à accueillir les réfugiés fuyant l'Ukraine. Ils sont déjà plus de 100'000 à s'être provisoirement installés dans ce pays de 2,6 millions d'habitants situé entre la Roumanie et l'Ukraine, l'un des plus pauvres d'Europe.
"Au dernier décompte, plus de 230'000 personnes venant d'Ukraine ont passé la frontière depuis le début de la guerre, et 120'000, dont près de 100'000 Ukrainiens, sont restés en Moldavie. Pour un petit pays comme nous, proportionnellement, c'est un nombre très grand", a-t-elle fait valoir auprès du Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite en Moldavie. "Tout le monde participe pour les accueillir, les abriter, leur donner à manger ou leur porter assitance. Mais il nous faut de l'aide pour faire face à un tel afflux, et nous en avons besoin très vite", a-t-elle ajouté.
Antony Blinken, dont Chisinau était la troisième étape d'un voyage en Europe pour consolider le soutien des différents pays contre la Russie, lui a assuré que la Moldavie pouvait "compter sur notre soutien total".
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09h45
Envoi d'avions polonais en Ukraine?
Les Etats-Unis planchent sur la possibilité d'un accord avec la Pologne pour qu'elle fournisse à l'Ukraine des avions de guerre de conception russe. En échange, la Pologne récupérerait des avions de chasse américains F-16, ont rapporté samedi plusieurs médias américains.
Kiev exhorte les Occidentaux à lui fournir une assistance militaire, dont des avions, pour se défendre contre l'invasion russe, qui est entrée dimanche dans son 11e jour. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a en particulier appelé les pays d'Europe de l'est à lui fournir des avions de fabrication russe que les soldats Ukrainiens savent piloter.
Dimanche dernier, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait déclaré que des Etats de l'UE étaient disposés à livrer des avions de chasse de type MiG, sur lesquels les pilotes ukrainiens sont formés. Mais les pays qui disposent de tels appareils, dont la Bulgarie, la Pologne ou la Slovaquie, ont ensuite montré plus de retenue.
09h15
Nouvelle tentative d'évacuer les civils à Marioupol
Le port stratégique de Marioupol, assiégé par les troupes russes, a annoncé dimanche vouloir faire une nouvelle tentatives d'évacuation de ses civils, au lendemain d'un premier essai infructueux à cause de la poursuite des bombardements russes.
"L'évacuation des civils commencera à 12h" (11h du matin en Suisse), a indiqué la mairie sur Telegram, précisant qu'un corridor humanitaire sera mis en place jusqu'à la ville de Zaporijjia, à environ trois heures de route, et qu'un cessez-le-feu temporaire a été conclu.
Selon Laurent Ligoz, coordinateur d'urgence de l'ONG Médecins sans frontières (MSF), la situation sur place est catastrophique. "Les gens ont énormément de problèmes pour accéder à de l'eau potable et cela devient un enjeu essentiel. Il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus de chauffage. La nourriture vient à manquer, les magasins sont vides", a-t-il témoigné samedi depuis la ville de Lviv, dans l'ouest du pays.
09h10
Des banques russes migrent vers le système chinois de paiement par carte bancaire
Plusieurs banques russes ont annoncé dimanche qu'elles allaient commencer à émettre prochainement des cartes de paiement utilisant le système chinois de cartes UnionPay couplé au réseau russe Mir, après la décision de Visa et de Mastercard de suspendre leurs opérations en Russie.
Sberbank, la première banque russe, en a ainsi fait l'annonce, tout comme Alfa Bank et Tinkoff.
08h45
Retour en cartes sur l'histoire de l'Ukraine
Revenir sur l’Histoire de l’Ukraine, un pays disputé depuis des siècles, pour mieux comprendre les enjeux d’aujourd’hui. La RTS vous propose de refaire tout le récit, depuis le IXe siècle jusqu’à nos jours, avec des cartes qui éclairent pas à pas le destin mouvementé de ce pays, marqué par des siècles de domination étrangère et de divisions internes, et qui vit aujourd’hui au rythme de la guerre.
08h15
L'adhésion de la Suisse à l'Otan n'est plus taboue
La guerre en Ukraine a tellement surpris et changé les données en matière de sécurité européenne que certains n'hésitent plus à évoquer la question de l'adhésion de la Suisse à l'Otan. Il ne doit pas y avoir d'interdiction de penser, a ainsi estimé le président de la Conférence nationale des faîtières militaires Stefan Holenstein dans la NZZ am Sonntag. Pour lui, si la neutralité armée fait partie de l'identité de la Suisse, une adhésion à l'Otan pourrait néanmoins être avantageuse pour la sécurité du pays.
Mauro Mantovani, de l'Académie militaire de l'EPFZ, souhaite pour sa part ouvrir le débat sur un rapprochement concret. La défense aérienne suisse pourrait par exemple être intégrée dans le système de l'OTAN, illustre-t-il.
Selon la SonntagsZeitung, des politiciens bourgeois et de gauche sont également favorables à une collaboration plus étroite avec l'Europe dans le domaine militaire. Même si la Suisse veut rester indépendante, elle doit intensifier sa collaboration avec l'UE, a par exemple indiqué la conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR/VD). Son homologue soleuroise Franzika Roth (PS) demande pour sa part que, dans le cadre des discussions à venir avec l'UE, le Conseil fédéral vise également la signature d'un accord de coopération en matière de politique de sécurité.
07h55
La droite fait pression pour augmenter le budget militaire de la Suisse
Les appels à augmenter les budgets et équipements militaires se multiplient en Suisse. La cheffe du Département de la défense Viola Amherd s'est dite dimanche favorable à une augmentation de 2 milliards du budget de l'armée. "C'est une option à long terme", a précisé la conseillère fédérale du Centre dans la SonntagsZeitung. Cette augmentation correspondrait à une hausse des dépenses annuelles de 40%, précise-t-elle.
Des politiciens du PLR et de l'UDC avaient déjà fait une telle demande ces derniers jours. L'UDC propose notamment l'achat des gilets pare-balles pour tous les militaires, l'équipement des F/A-18 avec des munitions pour le combat terrestre et la réactivation des chars désaffectés, détaille la NZZ am Sonntag.
Les F-35 peu importe l'initiative
Le PLR demande pour sa part des armes lourdes, des chars de combat et l'achat des 36 avions de combat F-35 même si l'initiative s'opposant à leur achat aboutit. Le Parlement peut autoriser le Conseil fédéral à procéder à l'achat et lui demander de signer le contrat avant une nouvelle votation, indique ainsi le conseiller national et président de la commission de sécurité Mauro Tuena (UDC/ZH).
Le président du PLR Thierry Burkhart, lui, veut que l'achat se fasse par le biais du budget ordinaire de la Confédération et de l'armée. Maintenir l'initiative anti-F35 est "une erreur grave en matière de politique de sécurité" de la part de la gauche, conclut-il.
07h00
Situation "très difficile" à Marioupol
La situation est "très difficile" à Marioupol, soumise à "un blocus humanitaire" et à d'intenses bombardements, a affirmé le maire de Marioupol, port stratégique du sud-est du pays assiégé par les forces russes.
Selon lui, les bombardements des derniers jours ont fait des "milliers de blessés" et les forces russes empêchent l'arrivée d'aliments et de médicaments. "La ville de Marioupol n'existe plus", a-t-il lancé.
L'évacuation des civils a été reportée en raison de multiples violations russes du cessez-le-feu, selon la mairie de Marioupol, tandis que Moscou accusait les "nationalistes" ukrainiens d'empêcher les civils de partir et de profiter de la trêve pour consolider leurs défenses.
La prise de cette ville de quelque 450'000 habitants, située sur la mer d'Azov, permettrait la jonction entre les forces russes en provenance de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et de Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.
06h45
De hauts responsables américains se sont rendus au Venezuela pour évoquer l'Ukraine
De hauts responsables américains se sont rendus au Venezuela samedi pour rencontrer le gouvernement de Nicolas Maduro, Washington cherchant à isoler la Russie alors que la guerre fait rage en Ukraine, a rapporté le New York Times.
L'invasion de l'ancienne république soviétique par Moscou a poussé les États-Unis à accorder une plus grande attention aux alliés du président russe Vladimir Poutine en Amérique latine, a indiqué le journal, citant des sources anonymes au fait de la question.
Les porte-parole des administrations du président américain Joe Biden et de Nicolas Maduro n'ont pas répondu aux demandes de commentaires de l'AFP. Les États-Unis ont coupé les liens diplomatiques avec le Venezuela après la réélection du président Maduro en 2018 lors d'un vote largement considéré comme frauduleux.
05h30
L'offensive russe se poursuit
Selon un rapport de l'état-major ukrainien publié dimanche sur Facebook, l'armée russe poursuivait son offensive, "concentrant ses principaux efforts sur les environs des villes de Kiev, Kharkiv".
Les forces armées ukrainiennes "mènent de violents combats" contre les forces russes pour le contrôle des villes de Mykolaïev, dans le sud, et de Tcherniguiv, dans le nord, a aussi indiqué l'état-major ukrainien. Une opération militaire ukrainienne était également en cours dans la région de Donetsk (est).
04h00
Poutine menace de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat"
Le président russe Vladimir Poutine a averti que l'Ukraine pourrait perdre son "statut d'Etat" si elle continuait à refuser de céder aux exigences russes. Moscou réclame notamment un statut "neutre et non nucléaire" pour l'Ukraine et sa démilitarisation, ce que Kiev, qui cherche à adhérer à l'Union européenne et à l'Otan, juge inacceptable.
Les autorités ukrainiennes "doivent comprendre que si elles continuent de faire ce qu'elles font, elles mettent en question l'avenir du statut d'Etat ukrainien. Et si cela se passe, elles en seront entièrement responsables", a déclaré Vladimir Poutine au cours d'une rencontre samedi avec des employées des compagnies aériennes russes à l'occasion de la prochaine Journée de la femme, une des fêtes les plus célébrées dans le pays.
Menace contre une zone d'exclusion aérienne
Le président russe Vladimir Poutine a souligné également que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée.
"Nous entendons qu'il serait nécessaire de mettre en place une zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire ukrainien. Mais il est impossible de faire cela depuis le territoire ukrainien, c'est seulement possible de le faire depuis le territoire de pays voisins", a déclaré Vladimir Poutine.
01h30
Le président ukrainien annonce s'être entretenu au téléphone avec Joe Biden
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche s'être entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue américain Joe Biden pour discuter du soutien financier américain à l'Ukraine et des sanctions contre la Russie.
"Dans le cadre d'un dialogue permanent, j'ai eu une nouvelle conversation avec @POTUS (le président des Etats-Unis, ndlr). L'ordre du jour comprenait les questions de sécurité, le soutien financier pour l'Ukraine et la poursuite des sanctions contre la Russie", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter.
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00h30
Le Canada recommande à ses ressortissants de quitter la Russie
Le Canada a appelé samedi ses ressortissants à éviter tout voyage en Russie à cause du conflit armé en Ukraine et les Canadiens se trouvant en Russie à quitter le pays.
Dans une mise à jour de ses conseils aux voyageurs, le ministère canadien des Affaires étrangères a recommandé à ses ressortissants "d'éviter tout voyage en Russie en raison des impacts du conflit armé avec l'Ukraine, y compris la disponibilité limitée des liaisons aériennes et les restrictions sur les transactions financières".
"Si vous êtes en Russie, vous devriez partir pendant que des options commerciales sont toujours disponibles", ajoute Ottawa.
23h45
Visa et Mastercard suspendent leurs opérations en Russie
Les géants mondiaux des cartes bancaires Visa et Mastercard ont annoncé samedi qu'ils suspendaient leurs opérations en Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Mastercard a "décidé de suspendre (son) réseau de services en Russie", et Visa va "cesser toutes les transactions Visa au cours des prochains jours", ont fait savoir les deux sociétés dans des communiqués.
22h45
Israël cherche à se positionner en médiateur entre Kiev, Moscou et l'Europe
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a lancé samedi une médiation dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine avec des visites à Moscou puis Berlin, ainsi qu'un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Jusqu'à présent, Israël ne s'est pas joint au concert des condamnations internationales de l'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février.
Cette visite est la première d'un dirigeant étranger après l'invasion du 24 février.
Naftali Bennett a souligné les liens solides qui unissent Israël à Moscou et à Kiev. En raison de cette proximité avec les deux belligérants, Israël a proposé de servir de médiateur, une proposition soutenue par les responsables ukrainiens. Lors de ses déplacements, le dirigeant israélien était notamment accompagné de son ministre du Logement, le russophone originaire d'Ukraine Zeev Elkin.
Peu d'informations ont filtré, Naftali Bennett se contenant d'indiquer qu'il avait évoqué "la situation des Israéliens et des communautés juives à la suite du conflit" avec les différents dirigeants. A Paris, un communiqué de la présidence a affirmé que le président Emmanuel Macron avait "parlé au Premier ministre ce matin avant qu'il ne parte à Moscou dans une logique de coordination des efforts pour obtenir l'arrêt des combats".
Mais pour des analystes, les chances d'Israël d'influencer la position russe sont minces.
22h15
Combats dans les environs de Kiev
Même si la journée a été plutôt calme dans la capitale ukrainienne, les forces russes se rapprochent de Kiev, rencontrant une tenace résistance et bombardant parfois des immeubles d'habitation, notamment à Tcherniguiv, à 150 km au nord de la capitale, où des dizaines de civils ont été tués ces derniers jours.
Le président ukrainien a annoncé samedi que les forces ukrainiennes avaient lancé une contre-attaque autour de Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d'Ukraine (1,4 million d'habitants), théâtre de bombardements parmi les plus intenses depuis le début de la guerre.
L'armée russe continue de pilonner les alentours de Kiev.
Après dix jours de guerre, le bilan est impossible à vérifier de manière indépendante.
Kiev fait état d'au moins 350 civils et plus de 9000 soldats russes tués, sans mentionner ses pertes militaires, et Moscou évoque 2870 morts côté ukrainien et 498 côté russe.
22h10
Face à la pression et la censure, de nombreux médias suspendent leurs activités en Russie
De nombreux médias occidentaux ont décidé de suspendre leurs activités en Russie après l'adoption vendredi par la Douma, le Parlement russe, d'une loi sanctionnant lourdement toute "information mensongère" au sujet de l'invasion de l'Ukraine. Celle-ci prévoit jusqu'à 15 ans de prison en cas de propagation d'informations visant à "discréditer" les forces armées russes. Par ailleurs, le régulateur russe des médias Roskomnadzor a bloqué plusieurs sites d'information occidentaux.
Dès l'adoption de la loi, la BBC britannique a annoncé suspendre "temporairement" le travail de ses journalistes en Russie pour assurer leur "sécurité". Elle continuera à informer en russe depuis l'extérieur du pays.
Elle a été imitée dans la foulée par l'agence américaine Bloomberg, tandis que CNN (USA), CBC/Radio-Canada, ARD et ZDF (Allemagne), RAI (Italie), RTVE et l'agence EFE (Espagne), ainsi que SRF et RSI (Suisse) ont également pris des mesures similaires. Enfin, le groupe public Radio France a indiqué samedi attendre une expertise juridique pour décider de suspendre ou non la correspondance de ses journalistes en Russie.
N'ayant plus de correspondant permanent à Moscou, la RTS n'a pas dû prendre de mesure similaire.
Comme celui du gaz, le prix du blé connaît la crise
Les conséquences économiques de cette guerre sont nombreuses. L'Ukraine est le cinquième exportateur mondial de blé et le blocage de ses ports a provoqué une tension sur les stocks mondiaux. Par conséquent, le prix du blé flambe aussi. Et Genève, place mondiale de la négoce alimentaire, est directement concernée.
Cette semaine, le cours du blé a battu son record historique sur le marché européen, clôturant à près de 400 euros la tonne, soit près du double des prix en 2020. Mais les conséquences sur l’approvisionnement européen restent minimes pour l’instant, car une grande partie de la récolte 2021 a déjà été vendue.
Le problème pourrait toutefois se faire sentir à long terme, si le blocage de la mer Noire devait durer par exemple. Des alternatives sont d'ores et déjà étudiées.
21h45
Exilés à Londres, des opposants russes voient la guerre comme une opportunité
En Europe, des dissidentes et des dissidents russes exilés à l'étranger se battent pour faire cesser les agissements du régime de Vladimir Poutine en Ukraine. Dénonciations publiques, renseignements sur la fortune des oligarques: à Londres, refuge historique de nombreux groupes d'opposition au Kremlin, ces derniers sont plus actifs que jamais. "On agrandit notre base de soutien", se félicite Vladimir Ashurkov, directeur exécutif de la Foundation for Fighting Corruption et représentant à l’étranger de l'opposant Alexeï Navalny.
Craignant pour sa vie, ce dernier a fui la Russie pour s’installer à Londres. Prudent, il a accepté de recevoir les caméras de la RTS dans un lieu anonyme. L'organisation qu'il coordonne a mis les bouchées doubles depuis la crise en Ukraine, qu'elle perçoit comme une opportunité unique pour attaquer le régime. "La guerre n’est vraiment pas populaire en Russie. Personne ne s’y attendait", estime Vladimir Ashurkov.
21h15
Montée des attaques contre les Russes de Suisse
Si les Russes n'ont pas accès à une information de qualité en Russie, les expatriées et expatriés en Suisse suivent cette guerre d'Ukraine de près. Certains d'entre eux craignent d'être pointés du doigt, tandis que les commentaires et comportements anti-russes se multiplient, notamment en ligne, mais aussi de la part de connaissances.
Opposée à la guerre mais attachée à ses racines russes, l'une d'elle confie samedi soir dans le 19h30 son sentiment de porter la responsabilité d’un conflit qu’elle n’a pas choisi.
"Je suis abasourdie par le flot de haine contre les Russes qui se déversent partout. Je me suis déjà posée la question, est-ce que j’ose encore parler en russe dans des espaces publics?", déplore-t-elle. Et selon elle, le contexte tendu actuel et le manichéisme ambiant ne permettent plus ni la nuance, ni la discussion.
21h00
La solidarité suisse s'exprime dans la rue, mais pas seulement
En Suisse, les initiatives privées se multiplient pour venir en aide aux Ukrainiens et aux Ukrainiennes. Et ces initiatives récoltent un véritable engouement de la part de la population.
À Savièse, en Valais, ou à Alle, dans le Jura, des appels à la solidarité ont récolté un vif succès sur les réseaux sociaux pour collecter médicaments, produits d’hygiènes ou couvertures, et les acheminer par la route jusqu'à la frontière ukrainienne.
Le car jurassien partira dimanche, tandis qu'en Valais les transports ont déjà commencé. Deux nouveaux bus sont partis samedi matin pour la ville polonaise de Rejowiec Fabryczny, près de la frontière ukrainienne.
20h50
Pour le président Zelensky, la guerre est avant tout celle de la communication
Dans cette guerre, l'une des voix qui porte le plus est celle du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Très présent devant les caméras et sur les réseaux sociaux, usant de patriotisme, de communication très directe et d'une pointe d'humour, l'ancien comédien cherche par tous les moyens à montrer qu'il est présent aux côtés de la population et qu'il mène la bataille non seulement pour son pays, mais également pour sa survie.
Ces discours et interviews qui se succèdent permettent au président ukrainien de prouver chaque jour qu'il n'a pas fui et qu'il est toujours en vie, lui qui aurait déjà échappé à trois tentatives d'assassinat par des troupes tchétchènes et des mercenaires proches du Kremlin.
Ses messages cherchent aussi à parler au coeur des Occidentaux, à défaut de réussir à parler à leurs généraux et ainsi obtenir le soutien de leurs armées.
20h40
Encore épargnée par les combats, la ville de Lviv se prépare avec appréhension
Alors que toute la partie est de l'Ukraine est le théâtre de violents combats, l'ouest reste encore épargné. Mais à Lviv, capitale culturelle du pays située à une soixantaine de kilomètres de la frontière polonaise, on se prépare au pire.
Les habitantes et les habitants s'arment pour défendre leur ville, et les autorités entreprennent de protéger les statues et bâtiments du centre historique, joyau d'architecture classé au patrimoine de l'Unesco. A l'image de la communication du président Zelensky, le maire de Lviv et ancien candidat à la présidentielle Andrii Sadovy est prêt lui aussi à partir au combat.
Dans l'immédiat, la ville participe déjà à l'effort de guerre en fabriquant notamment des obstacles anti-char qui partent en camion vers les zones de combats. Samedi soir, Lviv entamera une nouvelle nuit sous couvre-feu.
20h20
Rapatriement de diplomates russes accusés d'espionnage aux Etats-Unis
Un avion russe était en route samedi vers les Etats-Unis pour récupérer des diplomates expulsés de la mission de la Russie à l'ONU et accusés par Washington d'"espionnage", selon les autorités.
Les Etats-Unis ont fermé leur espace aérien à tous les avions russes après l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Un Iliouchine IL-96 doit toutefois atterrir à l'aéroport international de Washington, selon le site FlightAware qui suit tous les mouvements aériens.
"Le gouvernement américain a donné son feu vert à cet avion affrété par le gouvernement russe pour faciliter le départ des diplomates de la mission russe" aux Nations unies, a déclaré une porte-parole du département d'Etat.
20h10
Journée "calme" à Kiev, des cessez-le-feu encore possibles au sud-est
Alors que les combats font rage dans le sud et l'est de l'Ukraine, la journée a été "plutôt calme" samedi à Kiev, alors qu'elle avait été "très tendue" la veille, avec de nombreuses alertes et des raids aériens, explique le journaliste français Rémy Ourdan, correspondant de guerre du journal Le Monde, qui se trouve actuellement dans la capitale.
"Les habitants de Kiev en ont profité pour retourner vers la gare centrale. Car ça peut paraître surprenant après 10 jours de guerre, mais les trains vers l'ouest fonctionnent encore", raconte-t-il.
C'est une journée d'organisation pour les nombreuses personnes encore présentes à Kiev, afin de préparer un départ pour certains, mais aussi pour organiser la défense de la capitale. Des dizaines de milliers de jeunes gens préparent la ville à un éventuel assaut de l'armée russe, avec des barricades et des check-points, relate Rémy Ourdan. "Il y a encore beaucoup d'habitants dans la ville qui ne veulent pas devenir des réfugiés sur les routes d'Ukraine et d'Europe", poursuit-il. "Un très fort sentiment patriotique et de résistance s'est développé".
Quant aux potentielles négociations diplomatiques, elles ne suscitent que peu d'illusions parmi la population restée pour combattre. "Ce ne sont pas véritablement des négociations de paix. On ne connaît pas vraiment les détails, mais ce sont plutôt des négociations qui semblent assez techniques", explique le journaliste. "Donc pour l'instant, personne n'espère vraiment qu'elles puissent mettre fin à la guerre."
"Cessez-le-feu"... pour mieux le reprendre
Des négociations devraient toutefois encore avoir lieu ce week-end. Également interrogé jeudi soir dans Forum, le spécialiste en sécurité Alexandre Vautravers estime que l'on peut s'attendre à ce que des cessez-le-feu soient conclus, mais à l'échelle locale, dans un but avant tout tactique. "Les Ukrainiens comme les Russes ont besoin de temps pour préparer leurs outils militaires", dit-il.
De plus, d'éventuels arrêts des combats ne devraient pas concerner la région de Kiev. Selon Alexandre Vautravers, la situation n'est pas comparable sur tous les fronts. "À Kiev, il s'agit pour les Russes d'avancer le plus rapidement possible."
Quant à la situation à Marioupol, elle est complexe, rappelle par ailleurs le spécialiste. "Les couloirs humanitaires, c'est quelque chose de très honorable et encouragé par le droit humanitaire. Mais dans le contexte actuel, c'est aussi une manière pour la Russie de se débarrasser d'une partie gênante de la population qui permet d'éviter des victimes collatérales, mais aussi d'éviter une partie de la résistance", expose-t-il. Il est donc plausible que les autorités ukrainiennes rechignent aussi en partie à évacuer la ville, juge-t-il.
19h50
L'Ukraine demande des avions et une défense aérienne aux Etats-Unis
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré samedi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, en signe de solidarité au dixième jour de l'invasion par la Russie.
"J'espère que le peuple ukrainien pourra y voir une manifestation claire du fait que nous avons des amis qui se tiennent littéralement à nos côtés", a déclaré Dmytro Kouleba après leur rencontre au poste frontière de Korczowa-Krakovets, sous haute sécurité.
Les deux hommes se sont entretenus pendant 45 minutes en tête-à-tête à la frontière, évoquant la livraison d'armes supplémentaires aux forces ukrainiennes et les moyens d'exercer des pressions sur Moscou.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a indiqué que son pays avait besoin d'avions de chasse et de systèmes de défense aérienne, qualifiant de "signe de faiblesse" le refus de l'Otan de mettre en place une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine. "C'est le peuple ukrainien qui paiera le prix de la réticence de l'Otan à agir", a-t-il ajouté.
"Nous sommes satisfaits des fournitures d'armes anti-chars et de munitions déjà organisées", a par ailleurs déclaré Dmytro Kouleba à un petit groupe de journalistes à la frontière. "Ce n'est un secret pour personne que notre demande la plus forte concerne les avions de chasse, les avions d'assaut et les systèmes de défense aérienne".
"Nous avons besoin d'importants systèmes de défense aérienne pour assurer la sécurité de notre ciel. Si nous perdons le ciel, il y aura beaucoup de sang au sol", a-t-il expliqué.
19h35
L'arrêt des exportations d’engrais russe pourrait impacter l'agriculture suisse
La crise ukrainienne a aussi des répercussions en Suisse. Le ministère russe de l’industrie a recommandé aux producteurs d’engrais russe de suspendre leurs exportations, ce qui alimente la crainte des milieux agricoles de voir les prix des engrais augmenter, la Russie étant l’un des principaux pays producteurs de fertilisants.
Selon Francis Egger, vice-directeur de l’Union suisse des paysans, la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie représentent environ 9,4% des besoins en engrais de la Suisse.
"On va trouver des solutions pour remplacer ces engrais, mais avec des coûts supplémentaires. Une agriculture sans engrais et une substitution à très court terme ne sont pas possibles", a-t-il affirmé samedi dans Forum.
La crise ukrainienne devrait notamment avoir un effet sur le prix des céréales fourragères, "ce qui veut dire que les frais de production du lait, de la viande et des oeufs vont augmenter", a également averti Francis Egger.
19h20
La France dénonce le "manque d'humanité" de Londres dans l'accueil des réfugiés
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a critiqué samedi la "réponse totalement inadaptée" et le "manque d'humanité" du Royaume-Uni à l'égard des réfugiés ukrainiens refoulés à Calais, dans une lettre adressée à son homologue britannique Priti Patel.
Cherchant à rejoindre leurs familles outre-Manche, quelque 150 Ukrainiens fuyant leur pays envahi par la Russie ont été invités ces derniers jours par des représentants britanniques "à faire demi-tour" et à "se rendre à Paris ou Bruxelles" pour obtenir leurs visas dans les consulats, affirme le ministre dans ce courrier consulté par l'AFP.
Au total, "plus de 400 ressortissants ukrainiens" sont arrivés à Calais depuis le début de la guerre, selon le ministre de l'Intérieur.
19h10
SRF et RSI retirent leurs correspondants de Moscou
La radio-télévision alémanique s'est, comme d'autres médias internationaux, retirée de Russie. Tous les correspondants ont déjà quitté le pays, a-t-on appris samedi auprès de SRF.
SRF a pris cette décision en raison des mesures décrétées par Vladimir Poutine vendredi soir restreignant la liberté de la presse. De son côté, le collaborateur de la radio-télévision de Suisse italienne RSI a également quitté Moscou.
N'ayant plus de correspondant permanent à Moscou, la RTS n'a pas dû prendre de mesure similaire, a-t-on précisé à Genève.
Pékin en faveur de "négociations directes" entre la Russie et l'Ukraine
Pékin a appelé à des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine lors d'un entretien téléphonique samedi entre le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue américain Antony Blinken, selon un communiqué officiel chinois.
"Nous espérons que les combats cesseront aussi rapidement que possible [...] et qu'une crise humanitaire à grande échelle sera empêchée", a ajouté Wang Yi, reconnaissant que des négociations entre la Russie et l'Ukraine seraient difficiles.
Il s'agissait du premier entretien téléphonique entre les deux hommes depuis le lancement de l'offensive militaire russe. Antony Blinken a de son côté souligné que le monde "observait pour voir quels pays défendent les principes fondamentaux de liberté, d'autodétermination et de souveraineté", selon le porte-parole du Département d'Etat Ned Price.
"Le monde agit à l'unisson pour désavouer et répondre à l'agression russe, afin que Moscou paie le prix fort", a déclaré le secrétaire d'État américain.
La Chine se montre prudente
Alors que les pays occidentaux ont imposé un large spectre de sanctions dures à la Russie, la Chine s'est abstenue de condamner l'invasion de l'Ukraine et de qualifier de guerre l'intervention russe.
Faisant preuve de prudence, Wang Yi, dont le pays a conclu en février un accord avec la Russie sur la fourniture de gaz, a déclaré samedi que le sujet de la situation en Ukraine était "lié étroitement aux intérêts de sécurité de toutes les parties".
Les Etats-Unis, l'Otan, l'Union européenne et la Russie devraient mener un dialogue et "prêter attention aux répercussions négatives de l'expansion continue à l'est de l'Otan pour l'environnement sécuritaire de la Russie", a poursuivi le ministre chinois des Affaires étrangères, reprenant, concernant ce dernier point, la rhétorique de Moscou.
18h45
Point de situation à Marioupol samedi soir après l'échec d'une trêve
Les combats font toujours rage en Ukraine, malgré une première tentative de cessez-le feu annoncée samedi matin, qui avait pour but d'évacuer les civils de la ville de Marioupol, mais qui n'a finalement pas eu lieu. Les Russes ont repris l'offensive dans l'après-midi, a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense.
Une trêve était prévue pour que les civils puissent se mettre à l'abri dans la ville de Zaporidzé, à 220 kilomètres au nord-ouest. Mais les autorités de Marioupol ont dit que les Russes avaient continué à tirer, déjà samedi matin. Le Conseil municipal a donc demandé aux habitantes et aux habitants de retourner aux abris et d'attendre de nouvelles informations.
Des scènes "déchirantes"
Cette ville portuaire de 450'000 habitants située tout à l'est de l'Ukraine, au bord de la mer d'Azov, est hautement stratégique pour la Russie. Sa prise permettrait aux Russes de faire la jonction entre les troupes de Crimée à l'ouest et les troupes venant des territoires séparatistes à l'est.
La ville est déjà sous blocus, en état de siège. De nombreuses infrastructures vitales, eau, énergie, sont bloquées. Si bien que le CICR, présent sur place mais dans l'incapacité d'intervenir, a dénoncé des "scènes déchirantes" qui se jouent dans la ville. "Nous continuons à dialoguer avec les parties au sujet du passage en toute sécurité des civils des différentes villes touchées par le conflit", indique le comité humanitaire.
En dix jours d'invasion, les Russes ont largement avancé dans le territoire ukrainien, mais ils n'ont jusqu'ici pris que deux villes-clé, Berdiansk et Kherson, sur la côte sud de la mer Noire. Selon Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, un troisième round de négociations russo-ukrainiennes pourrait se tenir encore aujourd'hui ou demain.
18h30
Naftali Bennett a rencontré Vladimir Poutine à Moscou
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a rencontré samedi à Moscou le président russe Vladimir Poutine pour discuter de la guerre en Ukraine.
Naftali Bennett "vient de terminer une rencontre au Kremlin avec le président russe", a indiqué son porte-parole. La visite du Premier ministre israélien est la première d'un dirigeant étranger après l'invasion du 24 février. Le Premier ministre pakistanais Imran Khan était en Russie le lendemain de l'invasion, mais sa visite était prévue de longue date.
Après son entretien avec le président russe, le Premier ministre israélien était en route pour Berlin en fin de journée pour des discussions sur la crise ukrainienne avec le chancelier Olaf Scholz, a par ailleurs déclaré le porte-parole de Naftali Bennett.
18h20
Puma suspend ses activités en Russie
L'équipementier sportif allemand Puma a annoncé samedi la fermeture provisoire de tous ses magasins en Russie, après d'autres enseignes vestimentaires comme l'espagnol Inditex, propriétaire de Zara.
Le groupe de Herzogenaurach, en Bavière, "a décidé de suspendre temporairement l'exploitation de tous ses magasins en Russie", selon un communiqué.
La marque au couguar compte aujourd'hui "plus de 100 points de vente" en Russie, selon une porte-parole.
18h05
La Russie indique avoir repris "l'offensive" à Marioupol
L'armée russe a repris "l'offensive" après le report de l'évacuation de civils de deux villes assiégées dans le sud-est de l'Ukraine, dont Marioupol, a déclaré samedi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
"En raison de la réticence de la partie ukrainienne à influencer les nationalistes ou à prolonger le cessez-le-feu, les opérations offensives ont repris depuis 18H00, heure de Moscou", a-t-il déclaré dans un message vidéo.
La Russie avait annoncé plus tôt un cessez-le-feu et l'ouverture de couloirs humanitaires pour évacuer les civils du port stratégique de Marioupol et de la ville de Volnovakha voisine.
"Pas un seul civil n'a pu quitter Marioupol et Volnovakha le long des couloirs de sécurité annoncés. La population de ces villes est détenue par des formations nationalistes comme boucliers humains", a ajouté le porte-parole du ministère de la Défense. Il a également déclaré que des "bataillons nationalistes" avaient utilisé le cessez-le-feu pour "se regrouper et renforcer leurs positions".
17h50
Possibles conséquences économiques "dévastatrices", avertit le FMI
Une escalade du conflit en Ukraine aurait des conséquences économiques "dévastatrices" au niveau mondial, a prévenu le Fonds monétaire international (FMI) samedi.
Outre le conflit lui-même, les sanctions imposées à la Russie "auront aussi un impact substantiel sur l'économie mondiale et les marchés financiers, avec des effets collatéraux pour d'autres pays", a également averti le FMI.
17h30
Londres veut sanctionner "plus durement" les intérêts russes
Londres a indiqué vouloir renforcer son arsenal législatif pour sanctionner "plus durement et rapidement" les "élites corrompues" liées au régime du président russe Vladimir Poutine après l'invasion de l'Ukraine.
Cette annonce survient alors que Londres est régulièrement critiqué, par l'opposition et des membres de la majorité conservatrice, pour ne pas lutter assez énergiquement contre les flux douteux d'argent russe affluant depuis des années au Royaume-Uni.
Pour sévir contre ces "élites corrompues", l'exécutif a précisé dans un communiqué qu'il présenterait à cette fin des amendements à son projet de loi visant à lutter contre la criminalité économique, introduit mardi au Parlement. Ces amendements permettront aussi à Londres de s'aligner "plus rapidement" sur les sanctions imposées à des individus par l'Union européenne, les États-Unis ou le Canada.
Moscou a dénoncé de son côté "l'hystérie de sanctions dans laquelle Londres a joué l'un des principaux rôles, si ce n'est pas le rôle principal", promettant "des mesures de rétorsion proportionnelles et sévères" qui déboucheront "indubitablement sur la perturbation des intérêts britanniques en Russie".
17h00
Blinken rend visite aux réfugiés ukrainiens en Pologne
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est rendu samedi à un point de passage à la frontière polonaise avec l'Ukraine par laquelle des centaines de milliers de personnes fuient l'agression des forces russes.
Antony Blinken a visité un centre polonais qui accueille quelque 3000 réfugiés et a déclaré que Washington s'apprêtait à débloquer 2,75 milliards de dollars supplémentaires pour apporter un soutien aux gens fuyant l'Ukraine et aux pays qui les acceptent, pour faire face à la crise humanitaire.
"Le peuple polonais sait combien il est important de défendre la liberté", a-t-il souligné quelques heures avant, après un entretien avec le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, à Rzeszow, dans le sud-est du pays.
"La Pologne fait un travail vital en réponse à cette crise", a-t-il insisté. Environ 827'600 personnes ont fui l'Ukraine pour se réfugier en Pologne depuis le 24 février.
16h20
Des milliers de manifestants dans les villes européennes en soutien à l'Ukraine
De Paris à Londres, en passant par Rome, des milliers de manifestants sont de nouveau descendus samedi dans les rues de grandes villes européennes, pour dire "stop" à la guerre et protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le week-end dernier, des centaines de milliers de personnes aux couleurs bleues et jaunes de l'Ukraine avaient déjà défilé en Europe, de Prague à Berlin en passant par Madrid et Vilnius, pour dénoncer l'invasion russe et dire leur crainte d'une extension du conflit.
Samedi après-midi, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris sur l'emblématique place de la République. A Londres, une foule de plusieurs centaines de personnes s'est rassemblée à Trafalgar Square, en brandissant des pancartes avec des inscriptions comme "Poutine tue" et "Embargo total contre la Russie" et criant "Arrêtez Poutine, arrêtez la guerre!".
Un "cortège de la paix"
A Zagreb, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées pour soutenir l'Ukraine, brandissant des pancartes où l'on pouvait lire "Stop à la guerre, Sauvez l'Europe", et "Gloire à l'Ukraine". De nombreux manifestants s'étaient enroulés dans le drapeau ukrainien.
A Rome, des milliers de personnes ont aussi participé samedi à un vaste "cortège de la paix" organisé dans le centre de la capitale par plusieurs syndicats et de nombreuses ONG pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.
"Aucune base, aucun soldat, l'Italie hors de l'Otan", ont scandé les pacifistes dans ce cortège précédé par un grand drapeau aux couleurs de l'arc-en-ciel. De nombreuses pancartes proclamaient aussi "Non à Poutine, non à l'Otan".
Des rassemblements de soutien à l'Ukraine sont prévus ce week-end dans de nombreuses capitales européennes, au dixième jour de l'invasion russe.
15h45
Des scènes "déchirantes" à Marioupol, selon le CICR
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a qualifié samedi de "déchirante" la situation à Marioupol, où l'évacuation des habitants a été reportée, appelant les parties à protéger les civils en Ukraine, qu'il y ait un couloir humanitaire ou pas.
"Nous comprenons que les opérations de passage sécurisé depuis Marioupol et Volnovakha ne commenceront pas aujourd'hui. Nous continuons à dialoguer avec les parties au sujet du passage en toute sécurité des civils des différentes villes touchées par le conflit", a indiqué le CICR dans un communiqué.
"Les scènes qui se déroulent aujourd'hui à Marioupol et dans d'autres villes sont déchirantes", a ajouté l'organisation dont le siège se trouve à Genève.
15h00
Une zone d'exclusion aérienne ferait des pays des cobelligérants, prévient Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée.
"Nous allons considérer toute évolution en ce sens comme une participation au conflit armé de tout pays du territoire duquel une menace serait créée envers nos militaires", a-t-il dit au sujet d'une éventuelle "zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire de l'Ukraine".
De son côté, le chef d'état-major américain Mark Milley a écarté l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Ukraine, car cela signifierait "combattre activement" les forces russes.
"Ce n'est pas une chose que le secrétaire général de l'Otan [Jens] Stoltenberg ni aucun haut responsable politique des Etats membres a dit vouloir faire. Aujourd'hui, je ne suis au courant d'aucun projet d'instaurer une zone d'exclusion aérienne", a ajouté le général Milley, premier haut responsable américain à s'exprimer publiquement sur ce sujet.
"Démilitariser" et "dénazifier" l'Ukraine
Vladimir Poutine a par ailleurs déclaré que la Russie souhaitait que l'Ukraine soit "démilitarisée", "dénazifiée" et que le pays ait un statut de neutralité. "Ces sanctions qui sont imposées s'apparentent à une déclaration de guerre, mais Dieu merci, on n'en est pas encore arrivé là", a-t-il déclaré.
Auparavant, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait accusé l'Occident d'agir comme un bandit et menacé de riposter, sans donner de détails.
14h45
La mobilisation des anti-guerre ne faiblit pas en Suisse
En Suisse, la mobilisation contre la guerre en Ukraine se poursuit. Sous les slogans "Paix pour l’Ukraine" et "Stop Putin", près de 40'000 personnes personnes se sont rassemblées samedi matin à Zurich pour demander l'arrêt immédiat des combats, des négociations diplomatiques et un retrait des troupes russes.
Principaux organisateurs de la manifestation, les syndicats estiment que c’est à la suite des pressions de la rue que la Suisse s’est finalement alignée sur les sanctions internationales. "La mobilisation populaire samedi passé a sans doute eu un effet sur les décisions du Conseil fédéral. Cela montre qu’on peut faire quelque chose", a déclaré le président de l’Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard dans le 12h45. "Nous espérons que ces sanctions seront efficaces et qu’elles aideront à mettre fin au conflit", a renchéri Vania Alleva, présidente d’Unia.
Dans la ville alémanique, les mobilisations sont quasiment quotidiennes. D'autres rassemblements étaient également prévus samedi dans l'après-midi à Genève, Berne et Saint-Gall. Près de 3500 personnes à Genève et près de 1000 personnes du côté de Berne ont manifesté contre l'offensive russe en Ukraine.
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14h30
Londres appelle ses ressortissants à quitter la Russie
Londres a appelé samedi les Britanniques dont la présence n'est pas "essentielle" à quitter la Russie. "Nous vous conseillons vivement d'envisager de partir par les destinations commerciales encore disponibles", indique le site du Foreign Office.
En raison des sanctions qui frappent les compagnies aériennes, le gouvernement britannique a indiqué qu'il ne serait peut-être pas possible de se rendre directement au Royaume-Uni ou de passer par les pays de l'UE, mais que les personnes voulant quitter la Russie pourraient transiter par le Moyen-Orient ou la Turquie.
Le conseil précédent du Foreign Office aux Britanniques était de ne pas se rendre en Russie "en raison du manque d'options de vol disponibles pour rentrer au Royaume-Uni et de la volatilité accrue de l'économie russe".
14h25
Le PS veut qu'une task force surveille l'efficacité des sanctions en Suisse
Le Parti socialiste suisse a exigé dans une lettre ouverte au Conseil fédéral publiée samedi qu'une task force enquête sur le patrimoine des oligarques russes objets de sanctions et d'autres proches du Kremlin. Selon le PS, c'est le seul moyen d'arrêter le financement de la guerre en Ukraine depuis la Suisse.
La Suisse a une responsabilité particulière en tant que plateforme centrale pour le négoce des matières premières russes, en tant que gestionnaire de fortune et centre d'affaires et en tant que lieu de résidence de nombreux oligarques russes, indiquent les auteurs de la missive.
Le PS souhaite que cette task-force soit composée de représentants du Département fédéral des finances, de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, du Ministère public de la Confédération, du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent et, le cas échéant, du secteur financier.
14h15
Plusieurs chaînes de télévision suspendent leur couverture depuis la Russie
Les chaînes de télévision publiques allemandes ARD et ZDF ont annoncé samedi la suspension temporaire de leur couverture depuis Moscou, le temps d'"examiner les conséquences" de la récente loi russe menaçant de graves sanctions les personnes diffusant toute "information mensongère sur l'armée". Ils "continueront d'informer le public de manière exhaustive sur ce qui se passe en Russie et en Ukraine" depuis d'autres sites en dehors de la Russie.
Cette décision fait suite à celle d'autres médias internationaux de suspendre l'activité de leurs journalistes en Russie. L'agence Bloomberg News a ainsi annoncé vendredi qu'elle allait suspendre temporairement son "travail de collecte de l'information en Russie", selon son rédacteur en chef John Micklethwait. Samedi, c'est l'agence de presse espagnole Efe qui a décidé d'interrompre "temporairement son activité d'information en Russie".
La chaîne américaine d'informations CNN a également annoncé suspendre la diffusion de ses programmes en Russie "le temps d'évaluer la situation". Un peu plus tôt, les radio-télévisions publiques britanniques BBC et canadienne CBC/Radio Canada avaient également annoncé pareille décision. De son côté, la chaîne de télévision publique italienne RAI a elle aussi décidé samedi de suspendre immédiatement sa couverture depuis la Russie.
14h10
Un couple romand roule au secours des réfugiés ukrainiens
Deux Romands domiciliés dans le canton de Vaud ont décidé d’aller chercher des réfugiés ukrainiens pour les ramener en Suisse. Depuis jeudi, ils parcourent en voiture les 1700 kilomètres qui séparent Lausanne de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.
"Ce sont des gens comme vous et moi, qui ont la même vie que nous et qui doivent pouvoir la vivre", a témoigné Virginie dans le 12h30 de la RTS samedi. Avec son mari, elle est partie avec un véhicule rempli de provisions et de produits hygiéniques. A la mi-journée, il ne leur restait plus que quelques centaines de kilomètres pour arriver à destination.
Si tout se passe bien, le couple reprendra la route avec trois réfugiés ukrainiens dimanche, en direction Lausanne.
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13h10
Aeroflot va suspendre ses vols internationaux
La compagnie aérienne russe Aeroflot a annoncé samedi la suspension de ses vols internationaux à partir du 8 mars, au moment où Moscou est frappé de plein fouet par des sanctions occidentales en lien avec l'Ukraine.
Cette décision, qui entrera en vigueur à minuit (lundi à 22h en Suisse), est due aux nouvelles "circonstances qui entravent l'opération des vols", a déclaré dans un communiqué la compagnie, ajoutant que les liaisons intérieures et avec le Bélarus seraient maintenues.
La compagnie lowcost Pobeda, une filiale d'Aeroflot, a également annoncé l'interruption des vols internationaux à partir du 8 mars.
Le gendarme de l'aviation russe Rossaviatsia a de son côté indiqué avoir "recommandé" aux compagnies russes exploitant des avions de location enregistrés hors du pays de cesser les vols vers l'étranger afin d'éviter la saisie des appareils.
12h55
La vie des civils de plus en plus compliquée à Kiev
Les combats entre forces russes et ukrainiennes font toujours rage aux abords de la capitale Kiev. Les habitants toujours présents tentent de résister, mais dans des conditions toujours plus difficiles.
Vitaliti Klitchko, ex-boxeur professionnel devenu maire de Kiev, est venu réconforter ses concitoyens réfugiés dans une station de métro. "Je parle aux gens, je les soutiens, je leur demande ce qui est nécessaire, je m'informe sur les conditions, les besoins. Nous avons tous besoin d'avoir une humeur positive, donc n'abandonnez-pas!", a-t-il témoigné samedi dans le 12h45 de la RTS.
L'ambiance est plus lourde à la gare centrale, où les familles se séparent. Les hommes vont rejoindre la résistance, les femmes et les enfants prennent d'assaut les trains qui partent vers l'ouest. Pour chacun d'eux, l'avenir est flou.
12h00
L'évacuation de Marioupol reportée
L'évacuation de Marioupol, ville d'environ 450'000 habitants encerclée par l'armée russe, a été reportée pour non-respect du cessez-le-feu, a annoncé la mairie de la ville sur Telegram peu avant la mi-journée. Elle aurait dû commencer à 10 h (heure suisse).
L'évacuation des civils "est reportée pour des raisons de sécurité", car les forces russes "continuent de bombarder Marioupol et ses environs", a-t-elle dénoncé. Elle appelle les civils qui s'étaient rassemblés aux points de sortie de la ville à "regagner des abris".
Il était prévu que les habitants se réfugient dans la ville de Zaporojie, à 220 kilomètres au nord-ouest. De son côté, Moscou a affirmé avoir respecté le cessez-le-feu et a accusé les "nationalistes" ukrainiens d'empêcher les civils de quitter les villes encerclées, comme Marioupol, et de profiter de la trêve pour consolider leurs défenses.
Un lieu stratégique
La prise de Marioupol, bombardée par les Russes et leurs alliés depuis plusieurs jours, serait un important tournant dans le conflit au dixième jour de l'invasion, alors que Moscou et Kiev se préparent à un troisième round de négociations durant le week-end.
Elle permettrait en effet, à l'est, la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass. Et à ces forces consolidées de remonter vers le nord et pousser encore plus leurs troupes vers le centre et le nord, où les combats font rage, notamment à Kiev et Kharkiv.
11h50
Un journaliste britannique blessé à Kiev
Une équipe de télévision britannique a été attaquée en début de semaine aux alentours de Kiev et un des journalistes a été blessé par balle, a annoncé leur employeur, la chaîne de télévision Sky News. Leur voiture s'est trouvée prise sous les balles alors qu'elle se dirigeait vers la capitale ukrainienne. Sky News n'a rendue publique la nouvelle et diffusé des images de l'attaque que vendredi soir, une fois son équipe rapatriée au Royaume-Uni.
Un journaliste a reçu une balle dans le bas du dos. Un cameraman, en s'enfuyant de la voiture, a également été touché de deux balles, mais son gilet pare-balles l'a protégé. Les cinq membres de l'équipe, y compris le blessé, ont réussi à fuir, tout en criant qu'ils étaient journalistes, vers une usine proche dont des hommes leur ont ouvert une porte et fait signe d'entrer.
"Les balles arrivaient en cascade"
"Les balles arrivaient en cascade sur toute la voiture, les vitres, le pare-brise, les sièges, le volant, tout a été complètement désintégré", a écrit le journaliste blessé à son retour.
Selon Sky News, un "commando de sabotage" russe est suspecté d'être responsable de l'attaque. "Nous avons eu beaucoup de chance. Mais des milliers d'Ukrainiens meurent, et les Russes visent des familles. Nous étions dans une voiture banale lorsqu'ils nous ont attaqués", complète le journaliste.
Le Kremlin a défendu samedi la fermeté nécessaire de sa loi réprimant "les informations mensongères" sur l'armée russe pour faire face à une "guerre de l'information" menée selon Moscou contre la Russie.
"Dans le contexte de la guerre de l'information, il fallait adopter une loi dont la fermeté était adaptée, ce qui a été fait", a dit le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov au lendemain de l'entrée en vigueur de cette loi réprimant de lourdes peines la diffusion de toute information jugée mensongère sur l'armée russe.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est arrivé en Pologne samedi pour des entretiens avec les hauts responsables de ce pays, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe. Il doit s'entretenir avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et le ministre des Affaires étrangères Zbigniew Rau à Rzeszow, près de la frontière avec l'Ukraine.
Antony Blinken fait une tournée en Europe des alliés clés qui subissent la pression de la guerre afin de démontrer le soutien de Washington à leur sécurité et de renforcer l'unité occidentale contre Moscou. Après la Pologne, il se rendra en Moldavie, qui connaît également un afflux de réfugiés ukrainiens, et dans les trois États baltes, particulièrement concernés par les actions de la Russie.
Plus d'un million de réfugiés
Vendredi à Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain avait rencontré ses homologues de l'Otan et de l'Union européenne pour discuter de la possibilité d'accroître la pression sur la Russie et de renforcer le soutien aux réfugiés. "Des centaines, sinon des milliers de civils ont été tués et blessés" et le bilan va continuer à s'alourdir, avait-t-il déclaré.
Plus d'un million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine pour se réfugier dans les pays voisins. La moitié d'entre eux environ sont en Pologne.
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10h50
La FINMA prend des mesures préventives contre la banque russe Sberbank
L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a ordonné des mesures à l'encontre de Sberbank Switzerland SA pour protéger les créanciers de l'établissement. La banque est aussi soumise à une interdiction étendue d'effectuer des paiements et des transactions.
En raison de la guerre en Ukraine et des sanctions prises au niveau international, la filiale suisse de Sberbank risque de devoir faire face à des problèmes de liquidités, a averti la FINMA vendredi soir. Cette dernière a ordonné l'ajournement des engagements de la banque découlant des dépôts des clients de 60 jours, soit jusqu'au 2 mai.
En outre, la banque n'a plus le droit d’effectuer sans autorisation de la FINMA des paiements ou des transactions qui ne seraient pas nécessaires à son exploitation opérationnelle. La banque a décidé de ne plus conclure de nouvelles affaires jusqu'à nouvel ordre et œuvre à restructurer et à réduire son activité commerciale.
10h40
Reporters sans frontières saisit la Cour pénale internationale
L'association Reporters sans frontières (RSF) a annoncé samedi qu'elle avait saisi la Cour pénale internationale (CPI) après la frappe, mardi dernier, d'un missile russe contre la tour de télévision de Kiev, dénonçant un "crime de guerre". La frappe avait fait cinq morts.
"Depuis le début de l'agression de l'Ukraine le 24 février, l'armée russe a bombardé délibérément plusieurs antennes de télévision à travers le pays", a écrit l'organisation dans un communiqué. Selon RSF, qui cite son partenaire local IMI, "au moins trois autres tours de radiotélévision ont été ciblées par des bombardements, à Korosten, Lysychansk et Kharkiv, et deux antennes de radiodiffusion ont stoppé leur émission après que les militaires russes en ont pris le contrôle, à Melitopol et Kherson".
"Bombarder délibérément de nombreuses infrastructures de médias comme des antennes de télévision constitue un crime de guerre et démontre l'ampleur de l'offensive lancée par Poutine contre le droit à l'information", a dénoncé le secrétaire général de Reporters sans frontières Christophe Deloire.
09h20
La Russie se coupe du web et de la libre information
En entravant Facebook, Twitter et en adoptant une loi menaçante contre les médias qui présenteraient de manière incorrecte "l'opération" menée en Ukraine, la Russie a donné vendredi un tour de vis drastique à sa politique de l'information au public. La population russe n'a désormais quasiment plus accès qu'au discours officiel.
L'option prise par le Kremlin témoigne de la détermination du gouvernement à étouffer les voix dissonante sur le conflit ukrainien, quitte à couper l'internet russe du reste du monde. Vladimir Poutine entend ainsi imposer son récit officiel sur l'invasion de l'Ukraine, présentée comme une opération limitée de maintien de la paix.
"C'est de la censure de dernier recours. Les Russes sont si désespérés à ce stade qu'ils débranchent En Russie, le couperet est tombé sur la libre information une plateforme au lieu de bloquer certaines pages comme ils le font d'habitude", a réagi un spécialiste du think tank Carnegie Endowment for International Peace.
La Russie a annoncé samedi un cessez-le-feu pour permettre l'évacuation des civils de deux villes de l'est de l'Ukraine, dont le port stratégique de Marioupol placé sous blocus, après des concertations entre des représentants de Kiev et Moscou.
Dès 9 heures (heure suisse) et jusqu'à 15 heures, "la partie russe déclare un régime de silence (des armes) et l'ouverture de couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils de Marioupol et Volnovakha", a déclaré le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes. Volnovakha est une petite ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Marioupol, sur la route de Donetsk. Elle compte un peu plus de 20'000 habitants.
Evacuation vers Zaporojie
Dans la grande ville de Marioupol, l'évacuation des civils commencera à 10 heures (en Suisse), a annoncé peu après la mairie sur son compte Telegram. "Au total, il faudra plusieurs étapes d'évacuation, étalées sur plusieurs jours, pour que chaque personne voulant partir puisse le faire".
Le couloir d'évacuation des civils mène à la ville ukrainienne de Zaporojie, à 220 kilomètres au nord-ouest. Selon la vice-première ministre ukrainienne Irina Verechtchuk, l'objectif est d'évacuer 200'000 personnes de Marioupol et 15'000 de Volnovakha.
Un cessez-le-feu "logique"
Pour Bernard Wicht, professeur en stratégie militaire à l'Université de Lausanne (UNIL), le cessez-le-feu annoncé samedi par l’armée russe est logique. Depuis le début de l’invasion, la Russie "a pris grand soin de ne pas causer de pertes à la population civile", a-t-il avancé dans le 12h30 de la RTS.
"Si certains bâtiments ont été touchés à Kiev, par exemple, c’est parce que les forces ukrainiennes y ont caché du matériel militaire. L’armée russe n’est pas là "pour massacrer la population civile, mais pour prendre le pays et renverser le gouvernement", affirme-t-il.
05h15
Le port stratégique de Marioupol soumis à un "blocus" des forces russes
Le port stratégique de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, est soumis à un "blocus" de l'armée russe et à des attaques "impitoyables", a indiqué samedi le maire, appelant à l'instauration d'un couloir humanitaire.
"Pour l'instant, nous cherchons des solutions aux problèmes humanitaires et tous les moyens possibles pour sortir Marioupol du blocus", a indiqué Vadim Boïtchenko dans un message publié sur le compte Telegram de la mairie de cette ville de quelque 450'000 habitants, située au bord de la mer d'Azov.
La prise par Moscou de cette ville serait un important tournant dans l'invasion de l'Ukraine. Elle permettrait la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.
00h50
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra lundi une nouvelle réunion d'urgence
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi sur la crise humanitaire déclenchée en Ukraine par l'invasion de la Russie, à la demande des Etats-Unis et de l'Albanie, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.
A la suite de cette session publique, des consultations à huis clos entre les 15 membres du Conseil de sécurité suivront dans la foulée, cette fois à la demande du Mexique et de la France, a précisé à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Le projet de résolution franco-mexicain, dont l'idée a été lancée dimanche par la présidence française avec la perspective d'un vote mardi qui n'a pas eu lieu, vise à demander un arrêt des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire sans entrave et la protection des civils.