Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Une zone d'exclusion aérienne ferait des pays des cobelligérants, prévient Poutine

- La Russie a convenu samedi matin d'un cessez-le-feu pour permettre l'évacuation des civils de deux villes de l'est de l'Ukraine, dont le port stratégique de Marioupol placé sous blocus, après des concertations entre des représentants de Kiev et Moscou. Un peu moins de 3 heures après son entrée en vigueur, la mairie de Marioupol a annoncé le report de l'évacuation, dénonçant la violation du cessez-le-feu.

- Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée.

- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi pour évoquer la crise humanitaire déclenchée en Ukraine par l'invasion de la Russie. Selon le dernier décompte de l'ONU, plus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

- Le régulateur russe d'internet Roskomnadzor a ordonné vendredi le blocage de Facebook et la restriction de Twitter dans le pays, accusant les réseaux sociaux de "discriminer" des médias russes.

- Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers les populations touchées et a lancé un appel aux dons. Une journée de collecte nationale sera organisée le 9 mars.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

04h00

Poutine menace de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat"

L'armée russe maintenait dimanche la pression sur le sud de l'Ukraine et sur Kiev au onzième jour de l'invasion. Le président Vladimir Poutine menace de priver le pays de son "statut d'Etat". Il a également comparant les sanctions internationales qui frappent la Russie à une "déclaration de guerre".

Selon un rapport de l'état-major ukrainien publié dimanche sur Facebook, l'armée russe poursuivait son offensive, "concentrant ses principaux efforts sur les environs des villes de Kiev, Kharkiv (est) et Mykolaïv (sud)".

La situation est "très difficile" à Marioupol, soumise à "un blocus humanitaire" et à d'intenses bombardements, a affirmé pour sa part le maire de ce port stratégique du sud-est du pays assiégé par les forces russes.

17h50

Possibles conséquences économiques "dévastatrices", avertit le FMI

Une escalade du conflit en Ukraine aurait des conséquences économiques "dévastatrices" au niveau mondial, a prévenu le Fonds monétaire international (FMI) samedi.

Outre le conflit lui-même, les sanctions imposées à la Russie "auront aussi un impact substantiel sur l'économie mondiale et les marchés financiers, avec des effets collatéraux pour d'autres pays", a également averti le FMI.

17h30

Londres veut sanctionner "plus durement" les intérêts russes

Londres a indiqué vouloir renforcer son arsenal législatif pour sanctionner "plus durement et rapidement" les "élites corrompues" liées au régime du président russe Vladimir Poutine après l'invasion de l'Ukraine.

Cette annonce survient alors que Londres est régulièrement critiqué, par l'opposition et des membres de la majorité conservatrice, pour ne pas lutter assez énergiquement contre les flux douteux d'argent russe affluant depuis des années au Royaume-Uni.

Pour sévir contre ces "élites corrompues", l'exécutif a précisé dans un communiqué qu'il présenterait à cette fin des amendements à son projet de loi visant à lutter contre la criminalité économique, introduit mardi au Parlement. Ces amendements permettront aussi à Londres de s'aligner "plus rapidement" sur les sanctions imposées à des individus par l'Union européenne, les États-Unis ou le Canada.

Moscou a dénoncé de son côté "l'hystérie de sanctions dans laquelle Londres a joué l'un des principaux rôles, si ce n'est pas le rôle principal", promettant "des mesures de rétorsion proportionnelles et sévères" qui déboucheront "indubitablement sur la perturbation des intérêts britanniques en Russie".

17h00

Blinken rend visite aux réfugiés ukrainiens en Pologne

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est rendu samedi à un point de passage à la frontière polonaise avec l'Ukraine par laquelle des centaines de milliers de personnes fuient l'agression des forces russes.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre des réfugiés dans un centre d'accueil au poste frontière ukraino-polonais de Korczowa. [AFP - Olivier Douliery]
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre des réfugiés dans un centre d'accueil au poste frontière ukraino-polonais de Korczowa. [AFP - Olivier Douliery]

Antony Blinken a visité un centre polonais qui accueille quelque 3000 réfugiés et a déclaré que Washington s'apprêtait à débloquer 2,75 milliards de dollars supplémentaires pour apporter un soutien aux gens fuyant l'Ukraine et aux pays qui les acceptent, pour faire face à la crise humanitaire.

"Le peuple polonais sait combien il est important de défendre la liberté", a-t-il souligné quelques heures avant, après un entretien avec le ministre polonais des Affaires étrangères Zbigniew Rau, à Rzeszow, dans le sud-est du pays.

"La Pologne fait un travail vital en réponse à cette crise", a-t-il insisté. Environ 827'600 personnes ont fui l'Ukraine pour se réfugier en Pologne depuis le 24 février.

16h35

L'Italie gèle des biens d'oligarques russes pour 140 millions d'euros

Le gouvernement italien a annoncé samedi que la valeur des biens gelés jusqu'à présent des oligarques russes dans la péninsule s'élevait à environ 140 millions d'euros, dont les yachts mis sous séquestre vendredi.

Le plus important est le yacht Lady M d'une valeur de 65 millions d'euros appartenant à Alexei Mordachov, un oligarque russe proche de Vladimir Poutine et visé par les sanctions de l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

Un second yacht, le Lena, d'une valeur de 50 millions d'euros environ et propriété de Gennady Timchenko, milliardaire co-fondateur de la société de négoce de matières premières Gunvor, a également été mis sous séquestre vendredi.

Par ailleurs une propriété immobilière en Sardaigne d'une valeur de 17 millions d'euros environ et appartenant au milliardaire russe Alisher Usmanov a elle aussi été mise sous séquestre, ainsi que d'autres biens immobiliers appartenant à deux personnalités considérées comme proches du pouvoir russe, précise le gouvernement italien.

16h20

Des milliers de manifestants dans les villes européennes en soutien à l'Ukraine

De Paris à Londres, en passant par Rome, des milliers de manifestants sont de nouveau descendus samedi dans les rues de grandes villes européennes, pour dire "stop" à la guerre et protester contre l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le week-end dernier, des centaines de milliers de personnes aux couleurs bleues et jaunes de l'Ukraine avaient déjà défilé en Europe, de Prague à Berlin en passant par Madrid et Vilnius, pour dénoncer l'invasion russe et dire leur crainte d'une extension du conflit.

Samedi après-midi, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris sur l'emblématique place de la République. A Londres, une foule de plusieurs centaines de personnes s'est rassemblée à Trafalgar Square, en brandissant des pancartes avec des inscriptions comme "Poutine tue" et "Embargo total contre la Russie" et criant "Arrêtez Poutine, arrêtez la guerre!".

Une manifestante tient une banderole avec le visage de Vladimir Poutine lors d'une manifestation contre l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie, sur la Place de la République à Paris. [AFP - Sameer Al-Doumy]
Une manifestante tient une banderole avec le visage de Vladimir Poutine lors d'une manifestation contre l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie, sur la Place de la République à Paris. [AFP - Sameer Al-Doumy]

Un "cortège de la paix"

A Zagreb, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées pour soutenir l'Ukraine, brandissant des pancartes où l'on pouvait lire "Stop à la guerre, Sauvez l'Europe", et "Gloire à l'Ukraine". De nombreux manifestants s'étaient enroulés dans le drapeau ukrainien.

Des manifestants défilent à Rome lors d'une manifestation contre l'invasion militaire russe de l'Ukraine. [AFP - Filippo Monteforte]
Des manifestants défilent à Rome lors d'une manifestation contre l'invasion militaire russe de l'Ukraine. [AFP - Filippo Monteforte]

A Rome, des milliers de personnes ont aussi participé samedi à un vaste "cortège de la paix" organisé dans le centre de la capitale par plusieurs syndicats et de nombreuses ONG pour protester contre l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.

"Aucune base, aucun soldat, l'Italie hors de l'Otan", ont scandé les pacifistes dans ce cortège précédé par un grand drapeau aux couleurs de l'arc-en-ciel. De nombreuses pancartes proclamaient aussi "Non à Poutine, non à l'Otan".

Des rassemblements de soutien à l'Ukraine sont prévus ce week-end dans de nombreuses capitales européennes, au dixième jour de l'invasion russe.

15h45

Des scènes "déchirantes" à Marioupol, selon le CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a qualifié samedi de "déchirante" la situation à Marioupol, où l'évacuation des habitants a été reportée, appelant les parties à protéger les civils en Ukraine, qu'il y ait un couloir humanitaire ou pas.

"Nous comprenons que les opérations de passage sécurisé depuis Marioupol et Volnovakha ne commenceront pas aujourd'hui. Nous continuons à dialoguer avec les parties au sujet du passage en toute sécurité des civils des différentes villes touchées par le conflit", a indiqué le CICR dans un communiqué.

"Les scènes qui se déroulent aujourd'hui à Marioupol et dans d'autres villes sont déchirantes", a ajouté l'organisation dont le siège se trouve à Genève.

15h00

Une zone d'exclusion aérienne ferait des pays des cobelligérants, prévient Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée.

"Nous allons considérer toute évolution en ce sens comme une participation au conflit armé de tout pays du territoire duquel une menace serait créée envers nos militaires", a-t-il dit au sujet d'une éventuelle "zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire de l'Ukraine".

De son côté, le chef d'état-major américain Mark Milley a écarté l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Ukraine, car cela signifierait "combattre activement" les forces russes.

"Ce n'est pas une chose que le secrétaire général de l'Otan [Jens] Stoltenberg ni aucun haut responsable politique des Etats membres a dit vouloir faire. Aujourd'hui, je ne suis au courant d'aucun projet d'instaurer une zone d'exclusion aérienne", a ajouté le général Milley, premier haut responsable américain à s'exprimer publiquement sur ce sujet.

"Démilitariser" et "dénazifier" l'Ukraine

Vladimir Poutine a par ailleurs déclaré que la Russie souhaitait que l'Ukraine soit "démilitarisée", "dénazifiée" et que le pays ait un statut de neutralité. "Ces sanctions qui sont imposées s'apparentent à une déclaration de guerre, mais Dieu merci, on n'en est pas encore arrivé là", a-t-il déclaré.

Auparavant, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait accusé l'Occident d'agir comme un bandit et menacé de riposter, sans donner de détails.

14h45

La mobilisation des anti-guerre ne faiblit pas en Suisse

En Suisse, la mobilisation contre la guerre en Ukraine se poursuit. Sous les slogans "Paix pour l’Ukraine" et "Stop Putin", près de 40'000 personnes personnes se sont rassemblées samedi matin à Zurich pour demander l'arrêt immédiat des combats, des négociations diplomatiques et un retrait des troupes russes.

>> Plus de détails : Mobilisation de milliers de personnes contre la guerre en Ukraine à Zurich

Principaux organisateurs de la manifestation, les syndicats estiment que c’est à la suite des pressions de la rue que la Suisse s’est finalement alignée sur les sanctions internationales. "La mobilisation populaire samedi passé a sans doute eu un effet sur les décisions du Conseil fédéral. Cela montre qu’on peut faire quelque chose", a déclaré le président de l’Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard dans le 12h45. "Nous espérons que ces sanctions seront efficaces et qu’elles aideront à mettre fin au conflit", a renchéri Vania Alleva, présidente d’Unia.

Dans la ville alémanique, les mobilisations sont quasiment quotidiennes. D'autres rassemblements étaient également prévus samedi dans l'après-midi à Genève, Berne et Saint-Gall. Près de 3500 personnes à Genève et près de 1000 personnes du côté de Berne ont manifesté contre l'offensive russe en Ukraine.

>> Voir le reportage du 12h45 à Zurich :

Des milliers de personnes rassemblées à Zurich pour manifester contre la guerre en Ukraine
Des milliers de personnes rassemblées à Zurich pour manifester contre la guerre en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 5 mars 2022

14h30

Londres appelle ses ressortissants à quitter la Russie

Londres a appelé samedi les Britanniques dont la présence n'est pas "essentielle" à quitter la Russie. "Nous vous conseillons vivement d'envisager de partir par les destinations commerciales encore disponibles", indique le site du Foreign Office.

En raison des sanctions qui frappent les compagnies aériennes, le gouvernement britannique a indiqué qu'il ne serait peut-être pas possible de se rendre directement au Royaume-Uni ou de passer par les pays de l'UE, mais que les personnes voulant quitter la Russie pourraient transiter par le Moyen-Orient ou la Turquie.

Le conseil précédent du Foreign Office aux Britanniques était de ne pas se rendre en Russie "en raison du manque d'options de vol disponibles pour rentrer au Royaume-Uni et de la volatilité accrue de l'économie russe".

14h25

Le PS veut qu'une task force surveille l'efficacité des sanctions en Suisse

Le Parti socialiste suisse a exigé dans une lettre ouverte au Conseil fédéral publiée samedi qu'une task force enquête sur le patrimoine des oligarques russes objets de sanctions et d'autres proches du Kremlin. Selon le PS, c'est le seul moyen d'arrêter le financement de la guerre en Ukraine depuis la Suisse.

La Suisse a une responsabilité particulière en tant que plateforme centrale pour le négoce des matières premières russes, en tant que gestionnaire de fortune et centre d'affaires et en tant que lieu de résidence de nombreux oligarques russes, indiquent les auteurs de la missive.

Le PS souhaite que cette task-force soit composée de représentants du Département fédéral des finances, de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, du Ministère public de la Confédération, du Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent et, le cas échéant, du secteur financier.

14h15

Plusieurs chaînes de télévision suspendent leur couverture depuis la Russie

Les chaînes de télévision publiques allemandes ARD et ZDF ont annoncé samedi la suspension temporaire de leur couverture depuis Moscou, le temps d'"examiner les conséquences" de la récente loi russe menaçant de graves sanctions les personnes diffusant toute "information mensongère sur l'armée". Ils "continueront d'informer le public de manière exhaustive sur ce qui se passe en Russie et en Ukraine" depuis d'autres sites en dehors de la Russie.

Cette décision fait suite à celle d'autres médias internationaux de suspendre l'activité de leurs journalistes en Russie. L'agence Bloomberg News a ainsi annoncé vendredi qu'elle allait suspendre temporairement son "travail de collecte de l'information en Russie", selon son rédacteur en chef John Micklethwait. Samedi, c'est l'agence de presse espagnole Efe qui a décidé d'interrompre "temporairement son activité d'information en Russie".

La chaîne américaine d'informations CNN a également annoncé suspendre la diffusion de ses programmes en Russie "le temps d'évaluer la situation". Un peu plus tôt, les radio-télévisions publiques britanniques BBC et canadienne CBC/Radio Canada avaient également annoncé pareille décision. De son côté, la chaîne de télévision publique italienne RAI a elle aussi décidé samedi de suspendre immédiatement sa couverture depuis la Russie.

14h10

Un couple romand roule au secours des réfugiés ukrainiens

Deux Romands domiciliés dans le canton de Vaud ont décidé d’aller chercher des réfugiés ukrainiens pour les ramener en Suisse. Depuis jeudi, ils parcourent en voiture les 1700 kilomètres qui séparent Lausanne de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.

"Ce sont des gens comme vous et moi, qui ont la même vie que nous et qui doivent pouvoir la vivre", a témoigné Virginie dans le 12h30 de la RTS samedi. Avec son mari, elle est partie avec un véhicule rempli de provisions et de produits hygiéniques. A la mi-journée, il ne leur restait plus que quelques centaines de kilomètres pour arriver à destination.

Si tout se passe bien, le couple reprendra la route avec trois réfugiés ukrainiens dimanche, en direction Lausanne.

>> Ecouter leur témoignage dans le 12h30 :

Un couple de Lausannois est allé chercher des réfugiés ukrainiens à la frontière polonaise. [Keystone - Miguel Lopes]Keystone - Miguel Lopes
Un couple de Romands roule au secours des réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 2 min. / le 5 mars 2022

13h55

Zara suspend ses activités en Russie

Le géant espagnol du vêtement Inditex a annoncé samedi "suspendre temporairement son activité dans les 502 magasins" en Russie ainsi que sur le site d'achat du groupe en ligne dans le pays. Avec ses magasins Zara, Bershka et Pull&Bear, notamment, il est le leader mondial de l'habillement, au coude-à-coude avec le suédois H&M

"Etant donné les circonstances actuelles, Inditex ne peut garantir la continuité des opérations et des conditions commerciales dans la Fédération de Russie", a annoncé le groupe dans un communiqué, précisant que la Russie représentait environ 8,5% de son résultat d'exploitation.

13h50

Témoignage d'un soldat de retour du front à Kiev

Samedi, dans un hôpital du nord de la capitale ukrainienne Kiev, des soldats ukrainiens blessés ont raconté à l'AFP leur combat inégal sous un déluge de feu russe, tout en promettant qu'ils retourneraient au front dès qu'ils seraient de nouveau aptes au combat.

"On était en reconnaissance" et "on est tombés sur une colonne ennemie", a expliqué le soldat Motyka, 29 ans, touché par un éclat sur le flanc droit. "On les a combattus et on a tué leurs soldats à pied, mais ils nous ont arrosés avec des tirs de mortier", a-t-il indiqué. Pilonné et presque encerclé, le bataillon ukrainien a perdu plusieurs hommes et dû battre en retraite.

13h10

Aeroflot va suspendre ses vols internationaux

La compagnie aérienne russe Aeroflot a annoncé samedi la suspension de ses vols internationaux à partir du 8 mars, au moment où Moscou est frappé de plein fouet par des sanctions occidentales en lien avec l'Ukraine.

Cette décision, qui entrera en vigueur à minuit (lundi à 22h en Suisse), est due aux nouvelles "circonstances qui entravent l'opération des vols", a déclaré dans un communiqué la compagnie, ajoutant que les liaisons intérieures et avec le Bélarus seraient maintenues.

La compagnie lowcost Pobeda, une filiale d'Aeroflot, a également annoncé l'interruption des vols internationaux à partir du 8 mars.

Le gendarme de l'aviation russe Rossaviatsia a de son côté indiqué avoir "recommandé" aux compagnies russes exploitant des avions de location enregistrés hors du pays de cesser les vols vers l'étranger afin d'éviter la saisie des appareils.

12h55

La vie des civils de plus en plus compliquée à Kiev

Les combats entre forces russes et ukrainiennes font toujours rage aux abords de la capitale Kiev. Les habitants toujours présents tentent de résister, mais dans des conditions toujours plus difficiles.

Vitaliti Klitchko, ex-boxeur professionnel devenu maire de Kiev, est venu réconforter ses concitoyens réfugiés dans une station de métro. "Je parle aux gens, je les soutiens, je leur demande ce qui est nécessaire, je m'informe sur les conditions, les besoins. Nous avons tous besoin d'avoir une humeur positive, donc n'abandonnez-pas!", a-t-il témoigné samedi dans le 12h45 de la RTS.

L'ambiance est plus lourde à la gare centrale, où les familles se séparent. Les hommes vont rejoindre la résistance, les femmes et les enfants prennent d'assaut les trains qui partent vers l'ouest. Pour chacun d'eux, l'avenir est flou.

>> Regardez le sujet du 12h45 :

La population de Kiev se réfugie dans le métro et tente de résister dans des conditions toujours plus difficiles
La population de Kiev se réfugie dans le métro et tente de résister dans des conditions toujours plus difficiles / 12h45 / 1 min. / le 5 mars 2022

12h00

L'évacuation de Marioupol reportée

L'évacuation de Marioupol, ville d'environ 450'000 habitants encerclée par l'armée russe, a été reportée pour non-respect du cessez-le-feu, a annoncé la mairie de la ville sur Telegram peu avant la mi-journée. Elle aurait dû commencer à 10 h (heure suisse).

L'évacuation des civils "est reportée pour des raisons de sécurité", car les forces russes "continuent de bombarder Marioupol et ses environs", a-t-elle dénoncé. Elle appelle les civils qui s'étaient rassemblés aux points de sortie de la ville à "regagner des abris".

Il était prévu que les habitants se réfugient dans la ville de Zaporojie, à 220 kilomètres au nord-ouest. De son côté, Moscou a affirmé avoir respecté le cessez-le-feu et a accusé les "nationalistes" ukrainiens d'empêcher les civils de quitter les villes encerclées, comme Marioupol, et de profiter de la trêve pour consolider leurs défenses.

>> Les précisions du 12h45 :

En Ukraine, l’évacuation de la ville stratégique de Marioupol est reportée en raison des violations du cessez-le-feu par les Russes
En Ukraine, l’évacuation de la ville stratégique de Marioupol est reportée en raison des violations du cessez-le-feu par les Russes / 12h45 / 2 min. / le 5 mars 2022

Un lieu stratégique

La prise de Marioupol, bombardée par les Russes et leurs alliés depuis plusieurs jours, serait un important tournant dans le conflit au dixième jour de l'invasion, alors que Moscou et Kiev se préparent à un troisième round de négociations durant le week-end.

Elle permettrait en effet, à l'est, la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass. Et à ces forces consolidées de remonter vers le nord et pousser encore plus leurs troupes vers le centre et le nord, où les combats font rage, notamment à Kiev et Kharkiv.

11h50

Un journaliste britannique blessé à Kiev

Une équipe de télévision britannique a été attaquée en début de semaine aux alentours de Kiev et un des journalistes a été blessé par balle, a annoncé leur employeur, la chaîne de télévision Sky News. Leur voiture s'est trouvée prise sous les balles alors qu'elle se dirigeait vers la capitale ukrainienne. Sky News n'a rendue publique la nouvelle et diffusé des images de l'attaque que vendredi soir, une fois son équipe rapatriée au Royaume-Uni.

Un journaliste a reçu une balle dans le bas du dos. Un cameraman, en s'enfuyant de la voiture, a également été touché de deux balles, mais son gilet pare-balles l'a protégé. Les cinq membres de l'équipe, y compris le blessé, ont réussi à fuir, tout en criant qu'ils étaient journalistes, vers une usine proche dont des hommes leur ont ouvert une porte et fait signe d'entrer.

"Les balles arrivaient en cascade"

"Les balles arrivaient en cascade sur toute la voiture, les vitres, le pare-brise, les sièges, le volant, tout a été complètement désintégré", a écrit le journaliste blessé à son retour.

Selon Sky News, un "commando de sabotage" russe est suspecté d'être responsable de l'attaque. "Nous avons eu beaucoup de chance. Mais des milliers d'Ukrainiens meurent, et les Russes visent des familles. Nous étions dans une voiture banale lorsqu'ils nous ont attaqués", complète le journaliste.

>> Les images tournées pendant l'attaque (attention, la scène peut heurter les sensibilités)

11h40

Moscou défend sa loi de contrôle des médias

Le Kremlin a défendu samedi la fermeté nécessaire de sa loi réprimant "les informations mensongères" sur l'armée russe pour faire face à une "guerre de l'information" menée selon Moscou contre la Russie.

"Dans le contexte de la guerre de l'information, il fallait adopter une loi dont la fermeté était adaptée, ce qui a été fait", a dit le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov au lendemain de l'entrée en vigueur de cette loi réprimant de lourdes peines la diffusion de toute information jugée mensongère sur l'armée russe.

>> Plus de détails : En Russie, le couperet est tombé sur la libre information

11h35

Antony Blinken est arrivé en Pologne

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est arrivé en Pologne samedi pour des entretiens avec les hauts responsables de ce pays, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens fuyant l'invasion russe. Il doit s'entretenir avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et le ministre des Affaires étrangères Zbigniew Rau à Rzeszow, près de la frontière avec l'Ukraine.

Antony Blinken fait une tournée en Europe des alliés clés qui subissent la pression de la guerre afin de démontrer le soutien de Washington à leur sécurité et de renforcer l'unité occidentale contre Moscou. Après la Pologne, il se rendra en Moldavie, qui connaît également un afflux de réfugiés ukrainiens, et dans les trois États baltes, particulièrement concernés par les actions de la Russie.

Plus d'un million de réfugiés

Vendredi à Bruxelles, le secrétaire d'Etat américain avait rencontré ses homologues de l'Otan et de l'Union européenne pour discuter de la possibilité d'accroître la pression sur la Russie et de renforcer le soutien aux réfugiés. "Des centaines, sinon des milliers de civils ont été tués et blessés" et le bilan va continuer à s'alourdir, avait-t-il déclaré.

Plus d'un million de réfugiés ont déjà fui l'Ukraine pour se réfugier dans les pays voisins. La moitié d'entre eux environ sont en Pologne.

11h15

Grosse manifestation anti-guerre à Zurich

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi matin à Zurich pour manifester contre la guerre en Ukraine. Ils demandent l'arrêt immédiat des combats, des négociations diplomatiques et un retrait des troupes russes.

La manifestation pour la paix en Ukraine organisée samedi à Zurich rassemble plusieurs milliers de personnes. [Keystone/EPA - Michael Buholzer]
La manifestation pour la paix en Ukraine organisée samedi à Zurich rassemble plusieurs milliers de personnes. [Keystone/EPA - Michael Buholzer]

Les manifestants se sont retrouvés au parc Platzspitz, à proximité de la gare de Zurich. De là, ils prévoient de marcher à travers la ville jusqu'à la place du Sechseläuten, où se tiendront des discours. La manifestation a été annoncée et autorisée.

Placé sous le slogan "La paix maintenant", l'appel à manifester a notamment été lancé par des syndicats, le PS et les Verts. Les organisateurs comptent sur la participation d'environ 20'000 personnes. D'autres rassemblements sont prévus dans l'après-midi à Genève et à Berne.

10h50

La FINMA prend des mesures préventives contre la banque russe Sberbank

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a ordonné des mesures à l'encontre de Sberbank Switzerland SA pour protéger les créanciers de l'établissement. La banque est aussi soumise à une interdiction étendue d'effectuer des paiements et des transactions.

En raison de la guerre en Ukraine et des sanctions prises au niveau international, la filiale suisse de Sberbank risque de devoir faire face à des problèmes de liquidités, a averti la FINMA vendredi soir. Cette dernière a ordonné l'ajournement des engagements de la banque découlant des dépôts des clients de 60 jours, soit jusqu'au 2 mai.

En outre, la banque n'a plus le droit d’effectuer sans autorisation de la FINMA des paiements ou des transactions qui ne seraient pas nécessaires à son exploitation opérationnelle. La banque a décidé de ne plus conclure de nouvelles affaires jusqu'à nouvel ordre et œuvre à restructurer et à réduire son activité commerciale.

10h40

Reporters sans frontières saisit la Cour pénale internationale

L'association Reporters sans frontières (RSF) a annoncé samedi qu'elle avait saisi la Cour pénale internationale (CPI) après la frappe, mardi dernier, d'un missile russe contre la tour de télévision de Kiev, dénonçant un "crime de guerre". La frappe avait fait cinq morts.

"Depuis le début de l'agression de l'Ukraine le 24 février, l'armée russe a bombardé délibérément plusieurs antennes de télévision à travers le pays", a écrit l'organisation dans un communiqué. Selon RSF, qui cite son partenaire local IMI, "au moins trois autres tours de radiotélévision ont été ciblées par des bombardements, à Korosten, Lysychansk et Kharkiv, et deux antennes de radiodiffusion ont stoppé leur émission après que les militaires russes en ont pris le contrôle, à Melitopol et Kherson".

"Bombarder délibérément de nombreuses infrastructures de médias comme des antennes de télévision constitue un crime de guerre et démontre l'ampleur de l'offensive lancée par Poutine contre le droit à l'information", a dénoncé le secrétaire général de Reporters sans frontières Christophe Deloire.

1er mars 2022: Kiev, la tour de la télévision touchée par un tir de l'armée russe. [EyePress via AFP]
1er mars 2022: Kiev, la tour de la télévision touchée par un tir de l'armée russe. [EyePress via AFP]

09h35

La crise en Ukraine prive indirectement les Chinois de foot anglais

Les détenteurs chinois des droits du championnat d'Angleterre de football ne diffuseront pas les matchs ce week-end, car plusieurs témoignages de soutien à l'Ukraine sont prévus par les clubs anglais et leurs joueurs.

Selon le quotidien britannique The Guardian, plusieurs capitaines de clubs ont prévu de porter des brassards aux couleurs de l'Ukraine et d'observer une minute de silence par solidarité avec le peuple ukrainien avant le coup d'envoi des rencontres.

Match effacé en 2019

Pékin est très mesurée dans ses réactions à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, refusant depuis le début de condamner les actions de Moscou. Les deux présidents Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient déclaré le mois dernier à Pékin que leur amitié était "sans limites".

En 2019, la chaîne d'Etat CCTV avait effacé un match entre Arsenal et Manchester City de son programme suite au soutien du milieu de terrain d'Arsenal Mesut Ozil à la minorité Ouïghour musulmane dans la province du Xinjiang.

09h20

La Russie se coupe du web et de la libre information

En entravant Facebook, Twitter et en adoptant une loi menaçante contre les médias qui présenteraient de manière incorrecte "l'opération" menée en Ukraine, la Russie a donné vendredi un tour de vis drastique à sa politique de l'information au public. La population russe n'a désormais quasiment plus accès qu'au discours officiel.

L'option prise par le Kremlin témoigne de la détermination du gouvernement à étouffer les voix dissonante sur le conflit ukrainien, quitte à couper l'internet russe du reste du monde. Vladimir Poutine entend ainsi imposer son récit officiel sur l'invasion de l'Ukraine, présentée comme une opération limitée de maintien de la paix.

"C'est de la censure de dernier recours. Les Russes sont si désespérés à ce stade qu'ils débranchent En Russie, le couperet est tombé sur la libre information une plateforme au lieu de bloquer certaines pages comme ils le font d'habitude", a réagi un spécialiste du think tank Carnegie Endowment for International Peace.

>> Plus de détails dans notre article : En Russie, le couperet est tombé sur la libre information

07h50

Cessez-le-feu et évacuation annoncés à Marioupol

La Russie a annoncé samedi un cessez-le-feu pour permettre l'évacuation des civils de deux villes de l'est de l'Ukraine, dont le port stratégique de Marioupol placé sous blocus, après des concertations entre des représentants de Kiev et Moscou.

Une zone résidentielle de Marioupol après des tirs russes le 3 mars 2022. [Reuters - Twitter @AyBurlachenko]
Une zone résidentielle de Marioupol après des tirs russes le 3 mars 2022. [Reuters - Twitter @AyBurlachenko]

Dès 9 heures (heure suisse) et jusqu'à 15 heures, "la partie russe déclare un régime de silence (des armes) et l'ouverture de couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils de Marioupol et Volnovakha", a déclaré le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes. Volnovakha est une petite ville située à une soixantaine de kilomètres au nord de Marioupol, sur la route de Donetsk. Elle compte un peu plus de 20'000 habitants.

Evacuation vers Zaporojie

Dans la grande ville de Marioupol, l'évacuation des civils commencera à 10 heures (en Suisse), a annoncé peu après la mairie sur son compte Telegram. "Au total, il faudra plusieurs étapes d'évacuation, étalées sur plusieurs jours, pour que chaque personne voulant partir puisse le faire".

Le couloir d'évacuation des civils mène à la ville ukrainienne de Zaporojie, à 220 kilomètres au nord-ouest. Selon la vice-première ministre ukrainienne Irina Verechtchuk, l'objectif est d'évacuer 200'000 personnes de Marioupol et 15'000 de Volnovakha.

Un cessez-le-feu "logique"

Pour Bernard Wicht, professeur en stratégie militaire à l'Université de Lausanne (UNIL), le cessez-le-feu annoncé samedi par l’armée russe est logique. Depuis le début de l’invasion, la Russie "a pris grand soin de ne pas causer de pertes à la population civile", a-t-il avancé dans le 12h30 de la RTS.

"Si certains bâtiments ont été touchés à Kiev, par exemple, c’est parce que les forces ukrainiennes y ont caché du matériel militaire. L’armée russe n’est pas là "pour massacrer la population civile, mais pour prendre le pays et renverser le gouvernement", affirme-t-il.

>> Les précisions du 12h30 :

L'Ukraine va exiger un cessez-le-feu lors de nouveaux pourparlers avec la Russie prévus jeudi. [AFP - Alexandr Kryazhev]AFP - Alexandr Kryazhev
Un cessez-le-feu annoncé par l’armée russe pour évacuer les civils à Marioupol / Le 12h30 / 1 min. / le 5 mars 2022

07h00

Au tour de Samsung de suspendre ses exportations vers la Russie

La liste des entreprises se désengageant de Russie s'est encore allongée samedi. Le sud-coréen Samsung Electronics a suspendu ses exportations vers la Russie, où il contrôle un tiers du marché des smartphones.

La veille, le géant américain de l'informatique Microsoft avait annoncé suspendre les "nouvelles ventes" de ses produits et services dans ce pays, et le numéro un mondial du luxe LVMH la fermeture temporaire de 124 boutiques.

05h15

Le port stratégique de Marioupol soumis à un "blocus" des forces russes

Le port stratégique de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, est soumis à un "blocus" de l'armée russe et à des attaques "impitoyables", a indiqué samedi le maire, appelant à l'instauration d'un couloir humanitaire.

"Pour l'instant, nous cherchons des solutions aux problèmes humanitaires et tous les moyens possibles pour sortir Marioupol du blocus", a indiqué Vadim Boïtchenko dans un message publié sur le compte Telegram de la mairie de cette ville de quelque 450'000 habitants, située au bord de la mer d'Azov.

La prise par Moscou de cette ville serait un important tournant dans l'invasion de l'Ukraine. Elle permettrait la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports clés de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.

L'armée russe encercle le port stratégique de Marioupol, au sud de l'Ukraine. [Keystone - Service de presse du ministère russe de la Défense]
L'armée russe encercle le port stratégique de Marioupol, au sud de l'Ukraine. [Keystone - Service de presse du ministère russe de la Défense]

01h05

L'Italie saisit le yacht d'un oligarque russe

L'Italie a annoncé vendredi avoir saisi le yacht d'un oligarque russe proche de Vladimir Poutine et visé par les sanctions de l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"La police italienne vient de saisir le Lady M, un yacht d'une valeur de 65 millions d'euros appartenant à Alexei Mordachov, stationné à Imperia, conformément aux sanctions récentes de l'UE", a annoncé sur son compte Twitter le conseiller de presse du chef du gouvernement italien Mario Draghi, Ferdinando Giugliano.

00h50

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra lundi une nouvelle réunion d'urgence

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi sur la crise humanitaire déclenchée en Ukraine par l'invasion de la Russie, à la demande des Etats-Unis et de l'Albanie, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.

A la suite de cette session publique, des consultations à huis clos entre les 15 membres du Conseil de sécurité suivront dans la foulée, cette fois à la demande du Mexique et de la France, a précisé à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.

Le projet de résolution franco-mexicain, dont l'idée a été lancée dimanche par la présidence française avec la perspective d'un vote mardi qui n'a pas eu lieu, vise à demander un arrêt des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire sans entrave et la protection des civils.

23h00

Volodymyr Zelensky regrette le rejet de l'Otan sur une zone d'exclusion aérienne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté la décision "délibérée" de l'Otan de ne pas instaurer de zone d'exclusion aérienne en Ukraine.

"Aujourd'hui, la direction de l'Alliance a donné le feu vert à la poursuite des bombardements sur des villes et villages ukrainiens, en refusant d'instaurer une zone d'exclusion aérienne", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

L'Otan a refusé une telle mesure par crainte d'entrer en conflit direct avec la Russie, mais l'Union européenne et le G7 ont promis de sanctionner davantage Moscou.

"Les alliés sont d'accord pour dire qu'il ne peut pas y avoir d'avions de l'Otan dans le ciel ukrainien ni de troupes de l'Otan sur le territoire ukrainien", a dit le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, pendant une conférence de presse.

Tout en dénonçant la guerre "atroce" lancée par la Russie, qu'il a notamment accusée d'utiliser des bombes à fragmentation, interdites dans de nombreux pays, Jens Stoltenberg a dit comprendre le "désespoir" des Ukrainiens mais rappelé que la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne obligerait l'Otan à affronter l'aviation russe.

21h50

Boris Johnson compare Vladimir Poutine au président serbe Slobodan Milosevic

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a comparé vendredi le président russe Vladimir Poutine à son homologue serbe Slobodan Milosevic, mort en cellule avant la fin de son procès devant la justice internationale pour génocide et crimes de guerre.

"Il y a une forte analogie entre le comportement de Poutine et les dernières années de Slobodan Milosevic", a déclaré le dirigeant conservateur dans une interview accordée aux journaux italien La Repubblica, espagnol El Pais et allemand Die Welt.

"Les deux dirigeants étaient au pouvoir depuis longtemps, tous deux de plus en plus autocratiques, cherchant à consolider leur position dans leur pays, et ils avaient trouvé une grande cause nationaliste", a-t-il détaillé.

Boris Johnson avait accusé mercredi la Russie de "crime de guerre" en Ukraine en raison des armes utilisées contre les civils. La Cour pénale internationale (CPI) a de son côté ouvert une enquête.

21h20

L'accès à Twitter à son tour restreint en Russie

Le régulateur russe de l'internet, Roskomnadzor, a commencé vendredi à "restreindre l'accès" à Twitter, ont annoncé les agences de presse russes.

Selon Interfax et Ria Novosti, cette décision est basée sur une demande du Parquet russe datant du 24 février, le jour du début de l'invasion russe de l'Ukraine. Des journalistes de l'AFP basés en Russie ont pu constater vendredi soir que le fil Twitter ne se rafraîchissait plus.

Un peu plus tôt, c'est Facebook qui a été bloqué par Moscou. Le groupe Meta a déploré que des "millions de Russes ordinaires seront bientôt privés d'informations fiables", selon les mots de Nick Clegg, président des Affaires internationales du groupe américain.

21h10

Le moral des soldats russes en question

Moscou a annoncé la mort de près de 500 soldats russes en Ukraine depuis le début de la guerre. Un chiffre sans doute sous évalué, mais qui résume les problèmes rencontrés par ses troupes sur le terrain. En une semaine de conflit, la Russie a perdu trois fois plus d'hommes qu'en sept ans d'intervention en Syrie.

Sur le terrain en Ukraine, le moral des soldats russes est entamé, leurs rations en partie périmées. Les problèmes de ravitaillement, notamment en carburant, pourrait expliquer pourquoi le gigantesque convoi de plus de 50 km de long semble arrêté aux abords de Kiev.

>> Les précisions dans le 19h30 :

En pleine offensive, les forces russes essuient aussi des revers
En pleine offensive, les forces russes essuient aussi des revers / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2022

>> L'analyse d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, analyse l'état de l'armée russe, embourbée en Ukraine
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale, analyse l'état de l'armée russe, embourbée en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

21h00

Charles Michel: "Il faut dire la vérité, la situation en Ukraine est dangereuse"

Interrogé vendredi soir au 19h30, le président du Conseil européen Charles Michel s'est dit préoccupé par la situation en Ukraine, tout en rappelant que "l'UE n'est pas en guerre avec la Russie".

Concernant Vladimir Poutine, le président du Conseil évoque "l'ADN du projet européen" qui vise à "maintenir le dialogue", "même si c'est difficile et frustrant parce qu'on n'a pas l'impression qu'un dialogue sincère a démarré."

Mais Charles Michel affirme sans détour que la situation est dangereuse. "Oui, il faut dire la vérité, c'est dangereux! Il faut donc tout faire pour qu'il y ait une désescalade et éviter l'aggravation du conflit."

>> Lire en détail : Charles Michel: "Il faut dire la vérité, la situation en Ukraine est dangereuse"

>> Voir son interview dans le 19h30 :

Charles Michel, président du Conseil européen, réassure l'engagement de l'Europe aux côtés de l'Ukraine
Charles Michel, président du Conseil européen, réassure l'engagement de l'Europe aux côtés de l'Ukraine / 19h30 / 4 min. / le 4 mars 2022

20h45

Au 9e jour du conflit, les forces russes continuent leur lente progression vers Kiev

Au 9e jour de conflit, les forces du Kremlin continuent leur lente progression. La capitale Kiev est sur le point d'être encerclée. De récentes images de drones montrent des immeubles qui fument encore. La ville semble totalement désertée.

La ville de Borodyanka, à seulement 50 km de Kiev, est en grande partie détruite par les bombardements russes de ces dernières heures.

Plus au nord, dans la ville de Chernihiv, au moins quarante-sept civils auraient été tués après l'attaque d'un dépôt pétrolier, d'un hôpital et de zones résidentielles.

Ce vendredi, des bombardements ont eu lieu à Zhytomyr, à 140 km de Kiev. La ville de garnison, carrefour de l'ouest ukrainien, est une cible stratégique. Les frappes aériennes russes n'ont pas épargné ces derniers jours les habitations et une école a été touchée. Officiellement, trois personnes ont été tuées.

L'offensive se rapproche un peu plus chaque jour de la capitale Kiev, prise en étau. Le tonnerre des canons gronde désormais sous la neige à Irpin, à 25 km de la place Maïdan.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Les combats et les bombardements se poursuivent au nord de Kiev et dans plusieurs villes d'Ukraine
Les combats et les bombardements se poursuivent au nord de Kiev et dans plusieurs villes d'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2022

>> Le point de situation avec Annabelle Durand dans l'ouest de l'Ukraine :

Annabelle Durand fait le point sur la situation dans la ville de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine, qui craint une percée russe
Annabelle Durand fait le point sur la situation dans la ville de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine, qui craint une percée russe / 19h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

20h30

Le monde de la culture en Suisse se mobilise pour l’Ukraine

Jeudi soir, le public de l'opéra Atys au Grand Théâtre de Genève s'est levé spontanément, lorsque l'orchestre baroque a joué un hymne ukrainien revisité.

Les institutions culturelles suisses sont nombreuses à soutenir l'Ukraine. Dès jeudi soir, l'action Light for Peace a été lancée, avec des façades de bâtiments illuminées aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole de la paix, ou du drapeau ukrainien.

Au théâtre de Vidy, à Lausanne, c'est un extrait audio qui est lancé avant chaque représentation. Et on se dit prêt à accueillir des artistes ukrainiens si besoin.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Le monde de la culture se mobilise pour soutenir l'Ukraine, au théâtre ou à l'opéra
Le monde de la culture se mobilise pour soutenir l'Ukraine, au théâtre ou à l'opéra / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2022

20h20

Face à la guerre voisine, la Moldavie appelle l’Europe à l’aide

Pays voisin de l’Ukraine, la Moldavie observe la guerre menée par la Russie. Craignant d'être visée à son tour, elle appelle l'Europe à l'aide et a demandé jeudi officiellement son adhésion à l'Union européenne.

L’objet de ses soucis: la Transnistrie. Cette bande de terre de 450 km de long sur une vingtaine de large, coincée entre la Moldavie et l’Ukraine, est un territoire resté figé dans une nostalgie soviétique, et qui a fait sécession de la Moldavie à la chute de l’URSS. Aucun Etat ne reconnaît légalement la Transnistrie, mais cette région séparatiste bénéficie du soutien de la Russie.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une partie de la population moldave s’inquiète du risque de contagion du conflit.

>> Le reportage du 19h30 :

La Moldavie, séparée de l'Ukraine par la Transnistrie, craint une contagion du conflit sur son territoire
La Moldavie, séparée de l'Ukraine par la Transnistrie, craint une contagion du conflit sur son territoire / 19h30 / 2 min. / le 4 mars 2022

20h10

L'UE plutôt optimiste sur une intégration de l'Ukraine mais sans consensus

L'union européenne s'est montrée plutôt optimiste vendredi quant à l'adhésion à terme de l'Ukraine, mais les 27 Etats membres ne dégagent pour l'instant de consensus ni sur l'échéance, ni sur la méthode d'un processus par essence complexe.

"Nous voulons l'Ukraine à l'intérieur (de l'Union européenne) aussi vite que possible", a déclaré vendredi Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, dans le sud de la France, à Arles, où se rencontraient depuis jeudi les ministres des Affaires européennes des 27.

Il est "important de rassurer (les Ukrainiens): nous les voyons dans le futur à l'intérieur de l'UE, à la table européenne", a-t-il ajouté. Mais avant cela, il faut se concentrer sur "le plus important: aider l'Ukraine dans son combat contre l'ennemi et leur offrir toute l'assistance possible".

Mardi, le chef de l'Etat ukrainien réclamait dans une séquence dramatique l'intégration "sans délai" de son pays à l'UE. En t-shirt kaki, dans une pièce sombre, un drapeau ukrainien dans le dos.

19h30

Le témoignage de Patricia, en route vers l'ouest de l'Ukraine

Cette semaine, l'émission Forum a recueilli de nombreux témoignages d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes.

Patricia, originaire de Veyrier dans le canton de Genève, vit depuis près de 30 ans à Kiev. Elle raconte comment elle a dû faire face à la guerre.

>> Son témoignage dans Forum :

Ukraine: dernier témoignage de notre série de reportages (vidéo)
Ukraine: dernier témoignage de notre série de reportages (vidéo) / Forum / 2 min. / le 4 mars 2022

19h20

Facebook bloqué en Russie

L'accès à Facebook a été bloqué vendredi en Russie, a annoncé l'autorité russe de régulation des télécommunications qui accuse le réseau social de Meta Plateforms de diffuser de fausses informations.

Selon Roskomnadzor, 26 cas de discrimination à l'encontre des médias russes ont été relevés depuis octobre 2020.

Aucun commentaire n'a été obtenu auprès de Facebook.

18h50

Vives inquiétudes après l'attaque sur une centrale nucléaire

L'attaque menée dans la nuit de jeudi à vendredi par les forces russes sur la plus grande centrale nucléaire d'Europe, celle de Zaporojie en Ukraine, suscite de vives inquiétudes. Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence à New York. A Bruxelles également, les réunions se succèdent à un rythme soutenu.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti que l'UE se tenait prête à adopter "de nouvelles sanctions sévères si Vladimir Poutine n'arrête pas la guerre qu'il a déclenchée".

Les pays du G7 ont quant à eux exhorté la Russie à mettre fin à ses attaques "dans les environs immédiats des centrales nucléaires ukrainiennes".

>> Les précisions d'Alain Franco dans Forum :

En Ukraine, l'armée russe s'est emparée de la plus grande centrale nucléaire d'Europe (vidéo)
En Ukraine, l'armée russe s'est emparée de la plus grande centrale nucléaire d'Europe (vidéo) / Forum / 3 min. / le 4 mars 2022

L'Ukraine, de son côté, a accusé la Russie de "terreur nucléaire". Selon Marc Finaud, expert du nucléaire civil et militaire au Centre de Politique de Sécurité de Genève (GCSP), il y a de bonnes raisons d'être inquiet.

"Chaque jour apporte son lot d'informations sur de nouvelles lignes rouges franchies par les forces armées russes. Les centrales nucléaires sont totalement protégées par les conventions internationales. Tous les lieux susceptibles de causer des dommages aux civils ne peuvent pas être ciblés", relève le spécialiste dans l'émission Forum.

Il ajoute: "On voit bien que ce n'est pas un accident, c'est délibéré, pour créer une forme de terreur au sein de la population civile. Ce sont des risques totalement inacceptables. Il y a quatre centrales en Ukraine, mais quinze réacteurs en tout. S'ils sont endommagés, ce sont potentiellement des sites qui pourraient causer des catastrophes."

>> L'interview de Marc Finaud :

Marc Finaud, conseiller en sécurité et désarmement au Centre de politique de sécurité de Genève
L’attaque russe sur la centrale de Zaporojia inquiète l’ONU: interview de Marc Finaud (vidéo) / Forum / 5 min. / le 4 mars 2022

>> Les précisions dans le 19h30 :

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été attaquée et assiégée par des chars russes
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été attaquée et assiégée par des chars russes / 19h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

18h40

Après l'UE, la Suisse va accorder un statut spécial aux réfugiés

Le droit de séjour des réfugiés ukrainiens arrivés en Suisse doit être facilité. Le Conseil fédéral veut pour ce faire leur accorder le statut de protection "S". Il suit ainsi l'Union européenne, qui a activé un mécanisme similaire jeudi.

Les Ukrainiens qui bénéficieront de ce statut de protection recevront un permis "S". Le droit de séjour est d'un an, mais il peut être prolongé aussi longtemps que les personnes sont exposées à un danger grave, précise le gouvernement vendredi dans un communiqué. Les réfugiés pourront également faire venir des membres de leur famille.

>> Lire : La Suisse va accorder un statut spécial aux réfugiés en provenance d'Ukraine

Actuellement, les Ukrainiens peuvent entrer sans visa dans l'espace Schengen et y séjourner librement pendant 90 jours. Cet outil de protection spéciale, créé à la suite des guerres de Yougoslavie dans les années 1990, vise à désengorger le système d'asile.

Les cantons et les organisations partenaires doivent encore être consultés d'ici la semaine prochaine avant l'introduction définitive du mécanisme.

>> Les précisions dans Forum :

Le Conseil fédéral accorde le permis spécial à la population ukrainienne (vidéo)
Le Conseil fédéral accorde le permis spécial à la population ukrainienne (vidéo) / Forum / 3 min. / le 4 mars 2022

>> Le sujet du 19h30 :

Le Conseil fédéral veut faciliter le droit de séjour des réfugiés ukrainiens en Suisse grâce au statut spécial de protection S
Le Conseil fédéral veut faciliter le droit de séjour des réfugiés ukrainiens en Suisse grâce au statut spécial de protection S / 19h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

18h30

Les pays du G7 vont imposer de nouvelles "sanctions sévères"

Les pays du G7 ont l'intention d'imposer de "nouvelles sanctions sévères" contre Moscou pour son invasion de l'Ukraine et se sont engagés à contrer la "campagne de désinformation" de la Russie.

"Nous continuerons à imposer de nouvelles sanctions sévères en réponse à l'agression russe", ont affirmé les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 dans un communiqué commun.

Ils ont également condamné la désinformation "du gouvernement russe et des médias qui lui sont affiliés" dont le "flux constant d'affirmations fabriquées met en danger des vies supplémentaires".

18h10

La BBC suspend le travail de ses journalistes en Russie

La BBC suspend "temporairement" le travail de ses journalistes en Russie pour assurer leur "sécurité", après l'adoption d'une loi prévoyant des peines de prison en cas de diffusion d'"informations mensongères sur l'armée" au sujet de l'invasion russe de l'Ukraine.

Estimant que Moscou semblait vouloir "criminaliser le journalisme indépendant", le directeur général Tim Davie a souligné dans un communiqué que "cela ne laisse d'autre choix que de suspendre temporairement le travail de tous les journalistes de BBC News" et de leurs collaborateurs sur le territoire russe.

"La sécurité de nos équipes est primordiale et nous ne sommes pas préparés à les exposer au risque de poursuites pénales simplement pour faire leur travail", a-t-il ajouté, saluant leur "courage, leur détermination et leur professionnalisme".

17h20

Vladimir Poutine ouvert au dialogue si "toutes les exigences russes" sont satisfaites

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi lors d'un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz que le dialogue en faveur de la paix avec l'Ukraine n'était possible que si "toutes les exigences russes" étaient acceptées.

"La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu'avec tous ceux qui veulent la paix en Ukraine. Mais à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites", a indiqué le Kremlin dans un compte rendu de cet appel, qui a eu lieu "à l'initiative de l'Allemagne".

Vladimir Poutine a répété ses exigences. [Sputnik/Kremlin Pool Photo via AP - Alexei Nikolsky]
Vladimir Poutine a répété ses exigences. [Sputnik/Kremlin Pool Photo via AP - Alexei Nikolsky]

Le président russe a répété ses exigences: un statut "neutre et non-nucléaire" pour l'Ukraine, sa "démilitarisation obligatoire" et sa "dénazification", la reconnaissance de l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la "souveraineté" des régions séparatistes prorusses de l'Est ukrainien, Donetsk et Lougansk, dans leurs territoires administratifs, alors que les rebelles n'en contrôlent actuellement qu'un tiers.

Il a dit "espérer que les représentants de Kiev adopteront une position raisonnable et constructive au cours du troisième cycle de négociations" prévu selon Kiev ce week-end.

Vladimir Poutine a aussi assuré que les forces russes ne bombardaient pas Kiev et les grandes villes ukrainiennes, qualifiant de "grossière fabrication de propagande" les informations sur les destructions menées par Moscou.

16h50

Appui militaire demandé à Marioupol

La ville portuaire de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, sur la mer d'Azov, est sous le feu des troupes russes et a besoin d'un appui militaire, a déclaré son maire.

Vadim Boïtchenko a ajouté que la ville était à court d'eau, de chauffage, d'électricité et de vivres.

Le maire a accusé les forces russes de vouloir instaurer "un blocus", alors que la situation humanitaire est "terrible" dans la ville après 40 heures de bombardements ininterrompus, y compris sur des écoles et des hôpitaux.

16h30

De nouvelles négociations ce week-end?

L'Ukraine table sur un troisième round des négociations avec la Russie ce week-end, a déclaré l'un des négociateurs ukrainiens, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l'administration présidentielle.

De nouveaux pourparlers pourraient avoir lieu ce week-end. [AFP - BelTA]
De nouveaux pourparlers pourraient avoir lieu ce week-end. [AFP - BelTA]

"La troisième étape peut avoir lieu demain ou après-demain, nous sommes en contact permanent", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, précisant que les Ukrainiens n'attendaient que l'accord des Russes pour retourner à la table des négociations.

Les deux sessions précédentes de pourparlers, à la frontière ukraino-biélorusse puis à la frontière polono-biélorusse, n'ont pas abouti à un arrêt des combats, mais les parties ont convenu de mettre en place des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils.

16h05

Nouveau record historique pour le prix du gaz naturel en Europe

Le conflit en Ukraine a fait grimper le prix du gaz naturel à un nouveau record historique en Europe, alors que l'approvisionnement en provenance de Russie pourrait être affecté par d'éventuelles sanctions économiques visant directement le secteur énergétique russe.

La crainte de perturbation des exportations russes, qui fournissent 40% des importations de gaz européen, a fait grimper la référence du marché européen, le TTF néerlandais, à un nouveau record, à 213,895 euros le mégawattheure (MWh).

15h45

Olaf Scholz exhorte Vladimir Poutine à mettre fin aux hostilités

Le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté le président russe Vladimir Poutine à mettre fin "immédiatement" aux hostilités en Ukraine, au cours d'un entretien téléphonique.

Lors de cet échange, "le chancelier s'est dit très inquiet. Depuis plusieurs jours, il y a des images et des informations terribles en provenance d'Ukraine", selon un communiqué de la chancellerie. Olaf Scholz a appelé le dirigeant russe à "cesser immédiatement tous les combats et à autoriser l'accès humanitaire dans les zones de combat".

15h30

Simonetta Sommaruga salue "l'immense solidarité" des Suisses et Suissesses

"Je me réjouis de l'immense solidarité de la population suisse envers l'Ukraine", a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga devant les médias à Berne. Sa collègue Karin Keller-Sutter a aussi salué l'élan de solidarité.

"Fournir de l'aide fait partie des missions de la Suisse", a encore dit Simonetta Sommaruga. Elle s'est dite préoccupée par la guerre et la souffrance que vit le peuple ukrainien.

"Beaucoup de personnes ont proposé d'héberger la population ukrainienne", s'est félicitée Karin Keller-Sutter. "La guerre en Ukraine concerne l'Europe entière, la Suisse fait partie de l'Europe", a-t-elle poursuivi.

Et de rappeler que le gouvernement entend se montrer solidaire de l'Europe, en collaborant notamment avec l'UE. "Un déplacement de population de cette ampleur et à cette vitesse est quelque chose que nous n'avons plus connu en Europe depuis des décennies, nous ne pourrons maîtriser cette situation qu'ensemble."

Devant la presse, Simonetta Sommaruga a salué la solidarité de la population suisse. [Keystone - Anthony Anex]
Devant la presse, Simonetta Sommaruga a salué la solidarité de la population suisse. [Keystone - Anthony Anex]

15h15

Moscou adopte un paquet de lois anti-sanctions

Le Parlement russe a adopté un paquet de lois destiné à contrer les effets des sanctions occidentales sur l'économie du pays. Le texte vise à "accroître la stabilité de l'économie russe ainsi qu'à protéger les citoyens face aux sanctions".

Des sanctions sans précédent ont été adoptées contre la Russie, entraînant une chute vertigineuse du rouble et une fuite massive des entreprises étrangères du pays, entre autres effets dévastateurs sur l'économie russe. La loi donne la possibilité au gouvernement d'augmenter les retraites et le salaire minimum, "si nécessaire".

Un moratoire sur les inspections des PME pourra également être introduit pour 2022, et jusqu'à fin 2024 pour les entreprises informatiques. Le texte introduit également un système simplifié d'achat de médicaments, ainsi qu'une liste élargie de ces derniers.

Cette loi prévoit aussi une procédure simplifiée de "buyback", donc de rachat par une entreprise de ses propres actions. Le prix des actions des entreprises russes ayant été fortement déprécié, voire anéanti, cela leur permettrait de les racheter à faible prix afin de se consolider.

14h55

Assez de gaz en Suisse pour cet hiver

Les fournitures de gaz sont assurées pour cet hiver, a indiqué vendredi le Conseil fédéral qui a fait le point dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine. La Suisse prend toutefois des mesures pour l'hiver 2022/23.

Malgré la volatilité des marchés de l'énergie liée à la crise et aux sanctions économiques, la sécurité de l'approvisionnement énergétique en Suisse est assurée pour le moment. Le Conseil fédéral n'exclut toutefois pas un "risque résiduel" en cas de défaillances imprévues de centrales électriques ou d’une importante vague de froid ou d'un arrêt des livraisons de gaz russe en Europe.

L'Elcom, l'autorité fédérale de régulation dans le domaine de l'électricité, suit de près la situation en collaboration avec d’autres autorités, notamment l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et l’Approvisionnement économique du pays (AEP) ainsi que Swissgrid.

14h50

La Suisse élargit ses sanctions contre la Russie

La Suisse élargit les sanctions contre la Russie dès vendredi 18h00. Les exportations de biens à double usage ou pouvant contribuer au renforcement militaire et technologique de la Russie sont interdites. Plusieurs banques sont également exclues du réseau Swift.

La Suisse reprend intégralement les sanctions édictées par l'Union européenne. Tout en respectant sa neutralité et les activités humanitaires, précise vendredi le Conseil fédéral.

Par ailleurs, les avoirs d'autres personnes ayant des liens étroits avec le président Vladimir Poutine seront gelés. Outre son porte-parole Dmitri Peskov, figurent dans cette liste de 26 noms nombre de proches de Vladimir Poutine: des hommes d'affaires, hauts gradés de l'armée ainsi qu'une demi-douzaine de journalistes.

>> Lire : La Suisse élargit ses sanctions contre la Russie, plusieurs banques exclues de Swift

14h40

Réunion d'urgence du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence vendredi à 11h30 (17h30 en Suisse) à la demande du Royaume-Uni afin d'étudier les conséquences des bombardements russes dans la nuit sur la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, selon des diplomates.

Cette session publique, demandée également par les Etats-Unis, la France, la Norvège, l'Irlande et l'Albanie, a été convoquée sur demande du Premier ministre britannique Boris Johnson, ont précisé ces diplomates.

En début de matinée, aucune indication n'était disponible pour savoir si un texte pourrait être adopté à l'occasion de cette réunion. La Russie, comme membre permanent, dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité sur toutes ses décisions qui ne concernent pas de la procédure.

14h20

L'Otan rejette la création d'une zone d'exclusion aérienne en Ukraine

Les membres de l'Otan ont rejeté vendredi la demande de Kiev de créer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance.

"La question a été évoquée et les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d'avions de l'Otan opérant dans l'espace aérien ukrainien ou des troupes de l'Otan au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe", a expliqué Jens Stoltenberg au terme d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance à Bruxelles.

L'Otan a par ailleurs condamné vendredi les bombardements "irresponsables" des forces russes contre une centrale nucléaire dans le sud de l'Ukraine. Les Alliés envisagent de nouvelles sanctions contre Moscou pour mettre fin à la guerre.

Mais ils refusent d'être impliqués directement dans la guerre. "L'Otan ne veut pas être engagée dans le conflit", a réaffirmé Jens Stoltenberg.

14h15

L'ASB exclut les banques russes Gazprombank et Sberbank

L'Association suisse des banquiers (ASB) a exclu de ses rangs les filiales helvétiques des banques russes Gazprombank et Sberbank, suite aux sanctions décidées par le Conseil fédéral en réponse à l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.

14h00

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'entretient en urgence sur la centrale attaquée

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence vendredi en fin de matinée à la demande du Royaume-Uni afin d'étudier les conséquences des bombardements russes dans la nuit sur la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, selon des diplomates.

Cette session, demandée également par les Etats-Unis, la France, la Norvège, l'Irlande et l'Albanie, a été convoquée sur demande du Premier ministre britannique Boris Johnson, ont précisé ces diplomates à l'AFP. Le président américain Joe Biden avait "exhorté la Russie à cesser ses activités militaires dans la zone" de la centrale.

13h50

Le Kremlin rappelle les contestataires à l'ordre

Le Kremlin a estimé vendredi que l'heure était à l'union autour du président Vladimir Poutine, au neuvième jour de l'invasion de l'Ukraine.

"Ce n'est pas le moment de se diviser, c'est le moment de s'unir. Et s'unir autour de notre président", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un briefing à la presse, interrogé sur des appels de personnalités de la culture opposées à la guerre.

Tour de vis

De nombreuses pétitions citoyennes circulent contre la guerre, parmi elles celles de personnalités de la culture mais aussi de professionnels de la médecine.

Les autorités russes ont donné un tour de vis intérieur dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine, avec notamment la fermeture de médias indépendants, des blocages de sites internet et l'adoption en cours d'amendements législatifs introduisant des peines de prison pour les personnes jugées coupables de distribution d'"informations mensongères" sur l'armée.

13h30

Vitali Klitschko: ex-boxeur, maire de Kiev et figure de la résistance

L'invasion russe fait émerger des figures de héros de la résistance ukrainienne. Il y a évidemment le président Volodymyr Zelensky, ancien acteur devenu une icône mondiale.

A ses côtés, l'ancien boxeur Vitali Klitschko et désormais maire de Kiev incarne la résistance de sa ville assiégée.

Avocat de la transparence et de la lutte contre la corruption, Vitali Klitschko s’adresse tous les jours depuis le début du conflit à ses concitoyens à travers un message de soutien ou d’information.

>> Le protrait de Vitali Klitschko dans le 12h45 :

Vitali Klitschko, ancien boxeur et maire de Kiev, incarne la résistance de sa ville assiégée et devient héros à son tour
Vitali Klitschko, ancien boxeur et maire de Kiev, incarne la résistance de sa ville assiégée et devient héros à son tour / 12h45 / 2 min. / le 4 mars 2022

13h15

Point de situation à la mi-journée

A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vient de voter massivement en faveur de l'ouverture d'une enquête sur les violations des droits humains en Ukraine.

Sur le terrain, des combats ont eu lieu aux abords de la première centrale nucléaire d'Ukraine et d'Europe, provoquant un incendie dans l'un de ses bâtiments administratifs. Les Russes ont pris possession de la centrale.

>> Le point de situation à la mi-journée dans le 12h45 :

L'armée russe occupe la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, à Zaporojie, qui a été attaquée cette nuit
L'armée russe occupe la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, à Zaporojie, qui a été attaquée cette nuit / 12h45 / 1 min. / le 4 mars 2022

13h00

L'Irlande rapatrie les bébés de mères porteuses ukrainiennes

Sous pression depuis plusieurs jours, le gouvernement irlandais vient d'envoyer un avion militaire pour rapatrier des bébés irlandais nés de mères porteuses ukrainiennes. La situation est loin d'être anecdotique puisque l'Ukraine est la destination la plus populaire pour les couples hétérosexuels irlandais qui souhaitent avoir un enfant par ce biais.

Un voyage imprévisible de 24 heures attend quatre nourrissons pour rejoindre leurs parents venus les attendre en Moldavie. Une équipe médicale est venue spécialement les chercher à la maternité de Kiev, où ils sont nés de mères porteuses.

La situation militaire évoluant rapidement, l'itinéraire du convoi pourrait changer à tout moment. Si tout se passe comme prévu, les nouveaux-nés et leurs parents seront réunis samedi matin. Ils retourneront en Irlande dans quelques jours via des vols commerciaux.

Une dizaine d'autres bébés doivent naître dans les prochaines semaines, selon le gouvernement irlandais, qui réfléchit à un couloir humanitaire pour leur permettre d'être rapatriés plus rapidement.

>> Plus d'explications dans le sujet du 12h30 :

La mobilisation civile ne faiblit pas en Ukraine (image d'illustration). [AP Photo/Keystone - Markus Schreiber]AP Photo/Keystone - Markus Schreiber
L'Irlande rapatrie les bébés de mères porteuses ukrainiennes / Le 12h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

12h35

L'armée russe continue ses avancées sur le front sud

Comme depuis le début de l'invasion, l'armée russe continue à avancer plus rapidement sur le front sud.

Après avoir pris le contrôle de la ville de Kherson mercredi soir, les forces de Moscou se rapprochent rapidement de Mykolaïv avec toujours - probablement - en ligne de mire Odessa, cité portuaire,troisième ville du pays et principal point de transit maritime pour les Ukrainiens. L'armée ukrainienne a d'ailleurs expliqué vendredi craindre une opération militaire amphibie.

A Mykolaïv, le vaisseau amiral Hetman Sahaidachny, qui était en réparation, aurait été coulé volontairement pour ne pas tomber dans les mains des Russes. Dans l'immédiat, cette information n'a toutefois pas pu être vérifiée de manière indépendante.

Au sud-est, c'est la ville de Marioupol qui est désormais encerclée. D'après son maire, la cité n'aurait plus d'eau ni d'électricité du fait des bombardements russes.

Sur le front sud, l'armée russe continue à avancer rapidement. [wikipedia - rts]
Sur le front sud, l'armée russe continue à avancer rapidement. [wikipedia - rts]

12h20

Le nombre de réfugiés continue d'augmenter

Plus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, selon les derniers décomptes de l'ONU vendredi.

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 1'209'976 réfugiés sur son site internet dédié. Ce sont plus de 171'000 de plus que lors du précédent pointage jeudi.

Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie, l'armée russe semblant concentrer ses efforts sur des grandes villes ukrainiennes.

L'ONU a par ailleurs salué vendredi "les informations selon lesquelles les deux parties avaient accepté de faciliter le passage sûr des civils hors des zones de combats". L'ONU n'avait pas encore été notifiée formellement de cet accord vendredi en fin de matinée.

12h00

Une majorité de Suédois en faveur d'une adhésion à l'Otan

Pour la première fois, une majorité de Suédois sont favorables à l'adhésion à l'Otan avec un basculement de l'opinion provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un sondage publié vendredi.

En un mois, le nombre de partisans d'une adhésion dans l'opinion a bondi de neuf points pour atteindre un record absolu de 51%, tandis que ceux qui y sont opposés tombent à 27%, une chute de dix points, selon ce sondage de l'institut Demoskop.

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre