L'Ukraine refuse les couloirs humanitaires proposés par Moscou
- L'Ukraine refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils de villes bombardées, a annoncé lundi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
- Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée. Il a également menacé de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat".
- Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira une nouvelle fois en urgence lundi pour évoquer la crise humanitaire déclenchée en Ukraine par l'invasion de la Russie. Selon le dernier décompte de l'ONU, quelque 1,5 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.
Les sous-sols d'un hôpital de Kiev investis pour mieux se protéger contre la guerre
Dans la capitale ukrainienne, Kiev, la vie se concentre dans les lieux les plus sécurisés: les sous-sols. C'est valable aussi pour le personnel de santé et les patients.
Un hôpital de la ville, spécialisé dans les maladies cardiaques, se prépare à exercer une médecine de guerre.
11h20
La France n'a pas demandé des couloirs humanitaires vers la Russie et la Biélorussie
La France n'a pas demandé l'ouverture de couloirs humanitaires en Ukraine vers la Russie et la Biélorussie, comme l'a proposé Moscou, a indiqué lundi la présidence française, en insistant sur la nécessité de "respecter le droit international", notamment dans la protection des populations civiles.
Au lendemain d'un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine, l'Elysée rappelle que la demande de Paris "comme du reste des alliés et partenaires est que l'offensive russe cesse".
Mais "tant que l'offensive est en cours, car les Russes refusent d'y mettre un terme", il faut "respecter le droit international humanitaire, la protection des populations civiles et l'acheminement de l'aide", ajoute la présidence.
11h00
Comment la ville de Chernivtsi se prépare à la guerre?
Au sud-ouest de l'Ukraine, la ville de Chernivtsi, 150'000 habitants, est encore préservée par les combats. A environ 350 kilomètres de Kiev, la région est proche de la Roumanie, et donc de l'Otan.
Sur place, les gens se disent que les Russes ne bombarderont donc pas la ville, explique lundi l'envoyé spécial de la RTS Raphaël Grand dans l'émission Tout un monde.
La ville de Chernivtsi est devenue labase arrière de la résistance ukrainienne. Les réfugiés venus de l'est du pays y sont accueillis et du matériel y est fabriqué pour le front. Une usine de sacs à main, par exemple, a transformé ses lignes de production pour fabriquer des gilets pare-balles.
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10h45
Avoir minimisé la résistance, "principale erreur stratégique" de Vladimir Poutine
Alors que la guerre en Ukraine s'intensifie chaque jour un peu plus, le rôle des populations en Ukraine, mais aussi en Russie pourrait s'avérer décisif.
"Ce qui est tout à fait frappant, c'est cette résistance de la société ukrainienne, que même probablement M. Poutine, qui est enfermé dans ses bunkers, ne prévoyait pas", souligne Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris, invité lundi de La Matinale de la RTS.
"C'est peut-être là d'ailleurs sa principale erreur stratégique et c'est peut-être là que le sort de ce conflit va se jouer. Cette guerre des sociétés va même jusqu'à impliquer la société russe, et c'est une autre surprise", poursuit ce spécialiste des relations internationales.
Russie absente lors d'audiences devant la CIJ sur la guerre
La Russie était absente lundi lors de l'ouverture des audiences devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure initiée par l'Ukraine, qui demande au plus haut tribunal de l'ONU d'ordonner à Moscou de stopper son invasion militaire.
"La cour déplore la non-comparution de la Fédération de Russie lors de cette procédure orale", a déclaré le juge présidente de la CIJ, indiquant avoir été notifiée de cette absence par l'ambassadeur russe aux Pays-Bas, où siège la cour.
10h25
Kiev refuse les couloirs humanitaires proposés par la Russie
Kiev refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils de villes bombardées, a annoncé lundi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
"Ce n'est pas une option acceptable", a-t-elle déploré. Selon elle, les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy "n'iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l'avion et aller en Russie".
L'armée russe avait indiqué lundi matin qu'elle allait ouvrir un couloir entre la capitale Kiev et la ville biélorusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne.
Selon cette source, deux autres couloirs partiraient de Marioupol et permettront soit une évacuation en direction de la Russie jusqu'à la ville de Rostov-sur-le Don, soit vers l'ouest jusqu'à la ville ukrainienne de Zaporojie.
Moscou a précisé qu'un autre couloir partirait de Kharkiv jusqu'à la ville russe de Belgorod. Enfin, deux trajets doivent permettre aux civils de quitter la ville ukrainienne de Soumy: soit vers Belgorod en Russie, soit vers Poltava en Ukraine.
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10h20
L'Ukraine introduit des quotas d'exportation de certains produits agricoles
Le gouvernement ukrainien a introduit des restrictions à l'exportation de certains produits agricoles pour 2022, en pleine invasion russe, a indiqué l'agence de presse Interfax Ukraine, citant une décision des autorités.
Selon un décret publié dimanche soir, une licence décernée par les autorités est désormais nécessaire pour exporter le blé, la viande de volaille, les oeufs, l'huile de tournesol. Des quotas ont également été introduits pour l'exportation de bétail, de viande de bétail, de sel, sucre, avoine, sarrasin, seigle, millet.
L'offensive militaire russe en cours perturbe les exportations et menace les cours des produits agricoles, la Russie et l'Ukraine étant deux pays majeurs dans l'approvisionnement de matières premières agricoles.
Dans la flambée générale des matières premières provoquée par les combats en Ukraine, un producteur agricole de rang mondial, le blé et le maïs ont également battu des records sur le marché européen.
10h15
Neuf personnes tuées dans le bombardement de l'aéroport de Vinnytsia
Neuf personnes ont été tuées dimanche dans le bombardement par l'armée russe de l'aéroport de Vinnytsia, à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, ont annoncé lundi les secours ukrainiens.
"Lundi, à 05H00 GMT, quinze personnes ont été dégagées des décombres, dont neuf personnes décédées: cinq civils et quatre soldats", ont-ils indiqué sur Telegram, précisant que "les recherches continuaient" pour retrouver d'autres victimes éventuelles.
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10h10
Transactions avec la banque centrale russe interdites par la Corée du Sud
La Corée du Sud a déclaré lundi qu'elle cesserait toute transaction avec la banque centrale russe, rejoignant ainsi la dernière série d'actions punitives contre Moscou pour son invasion en Ukraine.
Le ministère des Affaires étrangères sud-coréen a annoncé dans un communiqué qu'il avait décidé d'interdire toute transaction financière avec la Banque centrale de Russie "compte tenu des restrictions financières imposées par la communauté internationale à la Russie", sans donner plus de détails sur l'étendue de cette interdiction.
Cette décision de la Corée du Sud intervient au moment où les gouvernements occidentaux, les organisations sportives internationales et une liste croissante de grandes entreprises s'efforcent d'isoler Moscou, en imposant des sanctions suite à son attaque contre l'Ukraine, ou en réduisant leur activité en Russie.
09h30
La Chine est prête à une "médiation" entre la Russie et l'Ukraine
Lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères a indiqué que son pays était "disposé" à jouer un rôle dans la crise ukrainienne, notamment en participant "en cas de besoin" à une médiation internationale pour mettre fin à la guerre. Pékin va également envoyer de l'aide humanitaire en Ukraine, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie chinoise a assuré que l'amitié entre Pékin et Moscou est "solide comme un roc". Attachée à son partenariat avec Moscou, la Chine s'est abstenue de condamner l'intervention russe en Ukraine, se refusant même à parler "d'invasion".
Le ministre était interrogé sur la position de la Chine après la vague de sanctions internationales visant la Russie pour son invasion de l'Ukraine.
"La Chine et la Russie, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sont [...] les partenaires stratégiques les plus importants l'un pour l'autre", a-t-il ajouté, estimant que Pékin et Moscou "contribuent" à la paix et la stabilité dans le monde.
L'amitié sino-russe est un "exemple de relation digne, où chacun aide et soutient l'autre dans son développement", avait estimé le mois dernier Vladimir Poutine, reçu en grande pompe à Pékin pour les Jeux olympiques.
09h15
Plus de 5000 manifestants pacifistes arrêtés en Russie
Au moins 5000 personnes manifestant sans autorisation contre l'intervention militaire en Ukraine ont été arrêtées dimanche dans 69 villes de Russie, a indiqué lundi l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.
Il s'agit d'un nombre d'une ampleur inédite en une seule journée, bien plus que lors de la vague de protestations début 2021 à travers le pays contre l'emprisonnement de l'opposant Alexeï Navalny. Ce dernier, depuis sa prison, a appelé les Russes à se réunir tous les jours sur la place principale de leur ville pour réclamer la paix en Ukraine, malgré la menace de lourdes peines de prison.
Quelque 2300 personnes ont été interpellées rien qu'à Moscou dimanche, et 1253 à Saint-Pétersbourg, selon OVD-Info. Au moins 320 d'entre elles ont passé la nuit au poste de police, toujours selon la même source. Des actions ont aussi eu lieu dans des dizaines de villes moyennes partout dans le pays.
Plusieurs militants ont publié des vidéos montrant des interpellations brutales, à coups de pied et de matraque.
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08h45
L'association Osons l'accueil a déjà mobilisé 177 familles fribourgeoises
Les premiers réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés en Suisse romande, où de plus en plus de familles se manifestent pour en héberger. D'autres familles sont même allées en chercher en voiture à la frontière polonaise.
A Fribourg, 177 foyers se sont déjà annoncés auprès de l'association Osons l'accueil. "C'est du jamais vu peut-être depuis 1956, avec l'arrivée de 40'000 Hongrois lors de la révolution hongroise", a estimé l'ancien conseiller d'Etat Pascal Corminboeuf, membre co-fondateur d'Osons l'accueil, lundi dans La Matinale de la RTS.
"J'avais 12 ans, je me souviens qu'on avait vu arriver beaucoup, beaucoup de monde. Et cette fois j'ai l'impression que l'élan est comparable", a souligné l'ancien conseiller d'Etat. "Nous ne sommes pas étonnés", a-t-il ajouté, "nous sommes rassurés sur la volonté des Suisses de recevoir et d'héberger des réfugiés".
Pascal Corminboeuf a encore souligné que l'association est en étroit contact avec le canton, "ce qui simplifie beaucoup. Et nous sommes prêts à offrir à toutes les familles accueillantes qui veulent encore s'inscrire [la prise en charge de] toutes les formalités avec l'aide du canton".
08h30
Des vétérans des combats du Donbass reprennent les armes
En Ukraine, la mobilisation continue, et elle bénéficie de l'apport des vétérans du Donbass, notamment ceux des bataillons volontaires créés en 2014.
Agé de 54 ans, Evgeniy Iarantsev était il y a huit ans l'un des commandants du bataillon Aidar, une formation de 600 hommes qui avait suppléé l'armée dans le Donbass.
En 2017, cette unité nationaliste à la réputation sulfureuse, non-disciplinée et parfois accusée d'exactions, a été intégrée à l'armée ukrainienne, et beaucoup de ses volontaires sont revenus à la vie civile.
Mais depuis le début de la nouvelle guerre, Evgeniy Iarantsev bat le rappel des troupes pour créer un nouveau bataillon au nom un peu particulier: Conan Le Barbare.
Ces derniers jours, près de 100'000 hommes se sont engagés dans les rangs de la Teroborona, la Défense territoriale. Mais les recrues du bataillon Conan Le Barbare, aguerries aux combats, seront directement envoyées sur la ligne de front.
08h10
Les villes portuaires d'Odessa et de Marioupol représentent un intérêt stratégique majeure
Le président français Emmanuel Macron a fait part dimanche à Vladimir Poutine de sa "préoccupation concernant une attaque imminente sur la ville d'Odessa", l'une des plus grandes villes portuaires de l'Ukraine.
L'essentiel du blé ukrainien est, par exemple, exporté depuis Odessa. Moscou a déjà le contrôle de la Crimée, qui se situe entre les villes de Marioupol, actuellement bombardée et encerclée par les forces russes, et d'Odessa, proche de la Moldavie et de la Roumanie.
"Pour les Russes, il s'agit de continuer vers l'ouest en direction d'Odessa et de prendre en gage territorial toute la côte de la mer Noire, explique le général Dominique Trinquand, dimanche sur Franceinfo. A ce moment-là, l'asphyxie de l'Ukraine est certaine puisqu'il n'y a plus aucun port qui donne sur la mer Noire et à part la mer Noire l'Ukraine est très enclavée."
08h00
Emission spéciale de Forum consacrée à l'Ukraine, avec questions des auditrices et auditeurs
Lundi 7 mars, l'émission Forum de la RTS propose une émission spéciale sur la guerre en Ukraine pour comprendre ce qui se joue sur le terrain, les réactions de l'Occident, les objectifs de Vladimir Poutine, ainsi que les répercussions sur la Suisse.
Plusieurs invités répondront en direct aux questions des auditrices et auditeurs, dont l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey.
Forum attend vos appels au 058 236 16 16. Vous avez également la possibilité de poser vos questions en amont via Whatsapp au 079 801 90 00.
07h55
Le conflit en Ukraine s'invite aussi dans le monde du travail en Suisse
Certaines multinationales et fédérations sportives basées en Suisse comptent plusieurs salariés russes et ukrainiens. Ces employés doivent travailler ensemble, avec en toile de fond une guerre qui oppose leurs deux pays.
La situation peut devenir compliquée, mais certaines entreprises ont déjà pris les devants.
07h45
Le Conseil œcuménique des Eglises fait pression sur le Patriarche Kirill
Le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), à Genève, a écrit la semaine dernière une lettre au Patriarche Kirill de Russie, pour agir comme médiateur pour stopper la guerre en Ukraine.
Le secrétaire général du COE Ioan Sauca, prêtre orthodoxe roumain, demande au patriarche Kirill "de s’exprimer publiquement au nom de tous ceux qui souffrent, de jouer le rôle de médiateur avec les autorités russes pour arrêter la guerre". La lettre insiste aussi sur la dimension intra-orthodoxe du conflit.
Le COE est la plus grande organisation œcuménique au monde et surtout l'une des rares dont les orthodoxes font partie, russes y compris.
07h15
Moscou annonce ouvrir plusieurs couloirs humanitaires
L'armée russe a annoncé l'ouverture lundi de plusieurs couloirs humanitaires et l'instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes ukrainiennes de Kharkhiv, Kiev, Marioupol et Soumy, en proie à de violents combats.
"Les forces russes, dans un but humanitaire, déclarent un "régime de silence" à partir de 10h00 (08h00 en Suisse) le 7 mars et l'ouverture de couloirs humanitaires", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Selon l'armée russe, la décision d'ouvrir des couloirs humanitaires a été prise après une "demande personnelle" du président français Emmanuel Macron adressée à son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants se sont entretenus pendant deux heures dimanche par téléphone.
07h00
Situation critique dans le port de Marioupol
Dans le sud de l'Ukraine, le port de Marioupol est toujours assiégé. Il n'y a plus de chauffage et d'électricité. L'eau et la nourriture manquent également, selon les premiers témoignages. Et la population n'a pas pu quitter cette ville portuaire pour la deuxième journée consécutive.
Il était pourtant prévu qu'environ 200'000 personnes empruntent un couloir humanitaire pour se rendre à trois heures de là. Mais les bombardements russes ne l'ont pas permis.
La chute de Marioupol serait un tournant dans cette guerre. Elle permettrait la jonction entre les troupes russes en provenance de Crimée et celles du Donbass. Elles pourraient ensuite remonter vers le centre et le nord de l'Ukraine pour venir soutenir le reste de l'offensive.
06h30
La Suisse met sa neutralité en jeu, selon Christoph Blocher
En tant que pays neutre, la Suisse ne doit pas se laisser entraîner à prendre parti dans des conflits comme la guerre en Ukraine, estime Christoph Blocher. Pour l'ancien conseiller fédéral, c'est ce qui s'est passé avec la participation aux sanctions économiques.
Celui qui participe à des sanctions économiques est un belligérant, avance le Zurichois dans une interview publiée lundi dans la NZZ. En cas de conflit armé, la politique de la Suisse est de plafonner le commerce au niveau actuel.
Elle ne va pas au-delà du courant normal afin de ne favoriser aucun des belligérants, ajoute-t-il. En participant aux sanctions, la Suisse est désormais en guerre, estime le tribun UDC.
Il ajoute qu'il faut désormais tout entreprendre pour mettre rapidement fin à cette terrible guerre. En tant que pays neutre, la Suisse aurait pu apporter une contribution particulière, mais elle a laissé filer cette chance, estime Christoph Blocher.
Pour lui, lorsque les conseillers fédéraux Viola Amherd et Ignazio Cassis parlent d'un changement d'époque, ils ne font que dissimuler leurs propres faiblesses.
La majorité du Conseil fédéral et du Parlement a cédé à la pression intérieure et extérieure, constate-t-il. Et de relever que plus le monde va mal, plus la neutralité est importante. La non-intervention n'est pas seulement un moyen de se protéger, elle rend aussi les bons offices possibles.
06h00
Les prix du pétrole atteignent des sommets
L'aggravation du conflit et l'arrêt quasi-total des exportations russes continuent de faire flamber les prix du pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé lundi matin les 140 dollars, proche du record absolu.
Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hong Kong chutaient de plus de 3% lundi matin. Et l'or, valeur-refuge par excellence, a dépassé les 2000 dollars l'once.
05h30
L'offensive russe contre les villes ukrainiennes se poursuit
L'armée russe poursuivait lundi son offensive tous azimuts en Ukraine, bombardant la deuxième ville du pays Kharkiv et resserrant son étau sur la capitale Kiev, alors qu'une troisième séance de négociations russo-ukrainienne était prévue dans la journée, sans grand espoir de succès.
D'intenses bombardements aériens ont frappé dans la nuit de dimanche à lundi Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, visant notamment un complexe sportif d'une université locale et des immeubles civils, selon un journaliste de l'AFP.
Selon l'état-major ukrainien, les forces russes concentrent leurs efforts sur Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud) et "accumulent leurs ressources pour lancer un assaut" sur Kiev.
Dans la capitale, l'armée se tenait prête à détruire le dernier pont reliant la ville à son arrière-pays à l'ouest pour freiner la progression des chars russes.
Odessa dans le viseur
L'armée russe poursuivait par ailleurs son siège du port stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov dans le sud-est du pays, où une deuxième tentative d'évacuation humanitaire a échoué dimanche. Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de s'apprêter à bombarder le port d'Odessa, sur la mer Noire.
02h20
Journaliste suisse blessé par des tirs en Ukraine
Un journaliste suisse indépendant a été blessé dans la région de Mykolaiv, dans le sud de l'Ukraine. Il a été admis dans un hôpital de Kirovograd, selon le média en ligne Ukraina Pravda. Le journaliste se trouvait dans une voiture circulant en direction de Nikolaev lorsqu'il a été touché par des tirs russes. Le véhicule portait l'inscription "Presse", selon le journaliste, cité par le journal.
Le reporter a été blessé au visage et à l'avant-bras. Un passeport, 3000 euros en liquide, des effets personnels, un casque, du matériel photographique et un ordinateur portable lui ont été retirés après un contrôle.
Mykolaiv est une ville portuaire sur la mer Noire. Elle est située entre la ville de Kherson, au sud-est, qui a fait l'objet de violents combats, et Odessa, au sud-ouest.
01h35
L'Allemagne opposée à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes
Les ministres allemands des Finances et des Affaires étrangères se sont prononcés dimanche contre une interdiction des importations de gaz, pétrole et charbon depuis la Russie dans le cadre de nouvelles sanctions liées à l'invasion de l'Ukraine.
"Il faut pouvoir tenir (les sanctions) sur la durée", a expliqué la cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, à la chaîne ARD. "Ca ne sert à rien si dans trois semaines on découvre que nous n'avons plus que quelques jours d'électricité en Allemagne et qu'il faut donc revenir sur ces sanctions."
"Nous sommes prêts à payer un prix économique très très élevé" mais "si demain, en Allemagne ou en Europe, les lumières s'éteignent, ça ne va pas arrêter les chars", a ajouté Mme Baerbock lors d'une interview à la chaîne ZDF. "Si ces sanctions mettaient un terme à cette guerre, je les prendrais immédiatement", a observé la ministre.
L'Allemagne importe de Russie 55% de son gaz, 42% de son pétrole ainsi que du charbon, une dépendance pour laquelle le gouvernement a fait son autocritique depuis l'invasion de l'Ukraine mais qui va nécessiter des années pour être réduite. Berlin n'est pas la seule capitale de l'UE à être très réticente à un embargo sur les énergies fossiles de Russie.
00h00
Plus d'un million de réfugiés en Pologne
Le nombre des personnes arrivées d'Ukraine en Pologne pour fuir l'invasion russe a dépassé un million dimanche soir, ont indiqué les gardes-frontières polonais.
L'ONU avait annoncé plus tôt dans la journée que le nombre total des personnes ayant quitté l'Ukraine pour chercher refuge dans les pays voisins avait dépassé 1,5 million.
En Pologne, leur arrivée a provoqué un grand élan de solidarité. Les autorités ont facilité les formalités à la frontière et organisé des centres d'accueil. Des milliers de particuliers bénévoles ont offert aux réfugiés repas, transport et hébergement dans leurs maisons, à travers tout le pays.
23h50
Londres débloque 100 millions de dollars et veut continuer à mobiliser
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé dimanche débloquer 100 millions de dollars d'aide pour l'Ukraine, avant une série d'entretiens diplomatiques visant à maintenir la mobilisation de la communauté internationale contre "les atrocités de l'agression" russe.
Le dirigeant a défini un "plan d'action" en six points visant à faire "échouer" l'invasion russe de l'Ukraine. Il recevra lundi ses homologues Justin Trudeau (Canada) et Mark Rutte (Pays-Bas), a indiqué Downing Street dans un communiqué.
Ils visiteront une base de la Royal Air Force (RAF) avant de tenir une conférence de presse commune, à l'issue de rencontres bilatérales séparées et d'une trilatérale.
Mardi, Boris Johnson recevra à Londres les dirigeants du groupe de Visegrad (V4) réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie.
23h45
Les Etats-Unis et l'Europe discutent de l'interdiction des importations de pétrole russe
Les États-Unis et l'Union européenne envisagent d'interdire les importations de pétrole russe, a déclaré dimanche le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Alors que l'Europe est très dépendante de la Russie pour son pétrole brut et son gaz naturel, elle s'est montrée plus ouverte au cours des dernières 24 heures à l'idée d'un embargo frappant la production russe, a déclaré à l'agence de presse Reuters une source proche des discussions.
La Maison Blanche a engagé des discussions avec le Sénat et la Chambre des représentants à ce sujet, selon la même source. Antony Blinken a toutefois souligné l'importance d'assurer la stabilité des approvisionnements pétroliers mondiaux.
23h20
Le chef d'orchestre du Bolchoï et du Capitole à Toulouse renonce à ses fonctions
Tugan Sokhiev, le chef d'orchestre du prestigieux Théâtre Bolchoï de Moscou, a annoncé dimanche qu'il quittait son poste après avoir subi des pressions pour condamner l'invasion russe en Ukraine.
Le chef russe a également démissionné de son poste à la tête de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse, où la municipalité lui avait demandé de clarifier sa position à l'égard de l'invasion de l'Ukraine.
Le ministre français des Affaires étrangères "pense que l'Ukraine gagnera"
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a affirmé dimanche croire à la victoire finale de l'Ukraine face à l'invasion russe mais a mis en garde contre les destructions et les victimes civiles que risque d'entraîner le siège des grandes villes.
"Depuis dix jours, ce qui a été le plus marquant c'est la forte capacité de résistance de l'Ukraine, à un point que les experts n'imaginaient pas", a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne France 5.
22h40
Netflix interrompt son service en Russie
La plateforme américaine de vidéo en ligne Netflix a suspendu son service en Russie, ont rapporté dimanche plusieurs médias américains, pour protester contre l'invasion russe de l'Ukraine.
Le géant de la vidéo à la demande avait déjà interrompu, plus tôt cette semaine, ses acquisitions en Russie ainsi que ses productions de programmes originaux.
22h40
4600 manifestants interpellés en Russie
Plus de 4600 personnes manifestant sans autorisation contre l'intervention militaire en Ukraine ont été arrêtées dimanche dans une soixantaine de villes de Russie, a indiqué l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.
Plus de 13'000 personnes ont interpellées depuis le déclenchement de l'opération militaire russe le 24 février, toujours selon OVD-Info.
Malgré les intimidations des autorités et la menace de lourdes peines de prison, des actions de protestation, certes limitées, ont eu lieu quotidiennement depuis 11 jours dans différentes villes du pays.
22h05
Inquiétudes à propos de la centrale de Zaporojie
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), un organisme des Nations unies, a exprimé dimanche sa "profonde inquiétude" à la suite d'informations concernant l'interruption des communications avec la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d'Europe, dont la Russie s'est emparée vendredi.
L'AIEA a déclaré que l'Ukraine l'avait informée que la direction de cette centrale, située dans le sud-est du territoire ukrainien, était désormais sous les ordres des forces russes.
"Afin d'être en mesure d'exploiter la centrale en toute sécurité, la direction et le personnel doivent être autorisés à effectuer leurs tâches vitales dans des conditions stables, sans ingérence ou pression extérieure indue", a déclaré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi.
Communications perturbées
Il s'est dit "profondément préoccupé" par "la détérioration de la situation concernant les communications vitales entre l'autorité de régulation et la centrale nucléaire de Zaporojie".
"Des communications fiables entre le régulateur et l'exploitant sont un élément essentiel de la sûreté et de la sécurité nucléaires globales", a-t-il noté.
22h00
Matériel médical suisse arrivé à bon port
Trente-cinq tonnes de matériel médical en provenance de Suisse sont arrivées dimanche soir à Kiev, la capitale ukrainienne. Le soutien humanitaire d'urgence, principalement destiné aux hôpitaux, a été acheminé par voie ferroviaire.
C'est ce qu'a annoncé le Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) dimanche soir. Mardi déjà, un avion-cargo avait décollé de Zurich pour Varsovie avec 25 tonnes de matériel de secours, dont des médicaments et des tentes familiales équipées de matelas, sacs de couchage, couvertures de laine, chauffages, ustensiles de cuisine et bidons d'eau.
La Confédération met actuellement en place en Pologne une base pour les biens de secours suisses, qui doit servir à faciliter les futures livraisons en Ukraine et dans la zone frontalière en Pologne, ainsi que dans d'autres pays voisins éventuels.
Selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), les livraisons de biens de secours font partie d'un vaste paquet de soutien suisse d'un montant d'environ huit millions de francs.
21h45
Iode envoyé par la France en Ukraine
La France a envoyé à l'Ukraine "différents produits médicaux", dont de l'iode, pour se prémunir contre le risque d'un accident nucléaire lors des combats avec l'armée russe, a indiqué dimanche soir son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
21h30
TikTok suspend la publication de nouvelles vidéos en Russie
Le réseau social TikTok a annoncé dimanche suspendre la possibilité de poster de nouvelles vidéos sur sa plateforme en Russie, en raison d'une nouvelle loi pénalisant la diffusion d'informations visant à "discréditer" l'armée et son invasion de l'Ukraine.
L'annonce de TikTok, qui maintient tout de même son service de messagerie, intervient au terme d'une semaine qui aura vu les autorités russes bloquer l'accès à Facebook dans le pays et restreindre celui de Twitter.
Les milieux du tourisme pourraient être indirectement touchés par les sanctions
La guerre a des répercussions directes sur le secteur du tourisme. Les sanctions financières contre Moscou rendent quasi impossibles les voyages des Russes. Leur absence serait un coup dur pour certaines de leurs destinations privilégiées, comme Crans-Montana.
21h10
Le point de la situation
Les habitants sont toujours bloqués à Marioupol (sud-est), où une nouvelle tentative d'évacuation de civils a échoué dimanche.
L’aéroport de Vinnytsia, au centre du pays, a été détruit, alors que les Russes continuent de se rapprocher de Kiev et s’apprêteraient à attaquer le port d'Odessa, au bord de la mer Noire.
21h05
Afflux massif de réfugiés à Lviv (ouest)
La ville de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine, est encore épargnée par les combats, mais elle voit arriver 30'000 à 40'000 réfugiés quotidiennement. En quelques jours, la gare est devenue un tremplin pour l’exil vers la Pologne. Deux possibilités: prendre un bus et traverser la frontière à pied ou prendre le train.
Plus de 1,5 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, selon les derniers décomptes du HCR. Selon l'ONU, 4 millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays.
La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés, avec 885'000 personnes (58% du total). La Hongrie (170'000) et la Slovaquie (114'000) comptent aussi de nombreuses arrivées.
Avant ce conflit, l'Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev.
21h00
Prière pour la paix dimanche matin à l'Eglise orthodoxe russe de Genève
L'Eglise orthodoxe russe de Genève veut rassembler. Parmi les fidèles, 10 nationalités se côtoient. Des Russes, des Ukrainiens, des Moldaves, des Biélorusses… Tous réunis dimanche matin pour une prière spéciale pour la paix. "Que tu sois Ukrainien ou Biélorusse, c'est égal. Ici, ton pays d'origine ne compte pas. Ici ta nationalité n'a pas d'importance. Tu viens ici avec ta croyance, c'est ça qui compte", a souligné l’une des personnes présentes lors de cet office religieux spécial.
20h35
Référendum danois pour rejoindre la politique de défense de l'UE
Face aux tensions avec la Russie, le gouvernement danois veut rejoindre la politique de défense de l'Union européenne. Le pays va organiser un référendum national en ce sens le 1er juin, a annoncé dimanche la Première ministre.
Ce référendum s'inscrit dans le cadre d'un accord noué dimanche avec une majorité des partis au Parlement.
20h35
American Express suspend ses activités en Russie et Biélorussie
L'émetteur américain de cartes de paiement American Express a annoncé dimanche "suspendre toutes ses opérations" en Russie et en Biélorussie en raison de l'invasion en Ukraine, après des décisions similaires de Visa et Mastercard.
"Les cartes American Express émises dans le monde entier ne fonctionneront plus chez les commerçants ou distributeurs de billets en Russie" et les cartes russes ne seront plus valables à l'étranger, détaille l'entreprise dans un communiqué. American Express précise mettre également fin à toutes ses opérations commerciales en Biélorussie, allié de Moscou.
La Banque de Russie a précisé samedi que toutes les cartes Visa et Mastercard émises par les banques russes allaient continuer à fonctionner normalement sur le territoire russe jusqu'à leur date d'expiration.
19h40
20'000 étrangers volontaires pour combattre
Près de 20'000 combattants étrangers se sont portés volontaires pour aider l'Ukraine à se battre contre la Russie, a déclaré dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères.
"A l'heure actuelle, leur nombre est d'environ 20'000, ils viennent principalement de pays européens", a déclaré Dmytro Kouleba sur la chaîne américaine CNN.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé fin février la création d'une "légion internationale" de combattants étrangers pour l'aider à repousser l'invasion russe.
Les volontaires ont été invités à s'adresser aux ambassades ukrainiennes dans leur pays respectif.
Le Danemark avait donné son feu vert à ses ressortissants, tout comme la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss. Mais le chef d'état-major des armées britannique, l'amiral Tony Radakin, a estimé dimanche "illégal et inutile" pour les Britanniques d'aller se battre en Ukraine.
19h40
La Suisse est-elle encore neutre?
La Suisse participe aux sanctions contre la Russie. Ce faisant, le pays est-il encore neutre? Que signifie ce principe, en fait? Trois journalistes politiques en débattent dans le Forum des médias.
19h20
"Une guerre néocoloniale"
Pour Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'Union européenne en Suisse, "le problème de Poutine, c'est que l'Ukraine refuse de se soumettre. C'est une guerre néocoloniale pour reconquérir un pays qui est devenu, depuis 30 ans, un pays souverain, indépendant et démocratique", estime le diplomate dimanche soir dans Forum.
"Les sanctions les plus lourdes jamais prises"
L'OTAN et l'UE doivent agir avec prudence pour ne pas élargir le conflit armé. "Mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à la situation", affirme l'ambassadeur. "L'UE a réagi de manière stricte, rapide et à l'unanimité", en prenant les sanctions "les plus lourdes jamais prises". Mais "les sanctions n'ont pas un impact immédiat". Il est donc normal, selon lui, qu'elles ne fassent pas cesser les combats.
Interrogé sur l'impact que pourrait avoir ce conflit sur les relations entre la Suisse et l'UE, Petros Mavromichalis souligne dans un premier temps que la Suisse "partage les valeurs" de l'Europe et qu'elle l'a montré en appliquant les mêmes sanctions que l'UE. "Je n'avais pas de doutes sur le fait que la Suisse se rangerait du bon côté de l'Histoire", dit-il.
La Suisse sous pression
Quant à savoir si l'Union a indiqué à la Suisse ce qu'elle attendait d'elle, l'ambassadeur répond; "bien entendu, l'Union européenne l'a fait savoir et d'autres l'on fait savoir aussi".
Pour l'heure, "nous devons être alignés, car nous traversons un moment dramatique et existentiel pour la survie de la liberté et la démocratie en Europe. Tous les autres problèmes semblent mineurs à ce stade", estime-t-il.
19h15
Mobilisation diplomatique maintenue
Sur le plan diplomatique, Vladimir Poutine affichait toujours la même détermination dimanche. Lors de plusieurs entretiens téléphoniques, il a réaffirmé que les combats ne cesseraient pas tant que Kiev n'aura pas déposé les armes.
Lors d'un long entretien avec le président français Emmanuel Macron, il a toutefois assuré qu'il n'attaquerait pas de centrale nucléaire et qu'il respecterait les normes internationales pour protéger ces infrastructures. Pour le président russe, l'Ukraine est responsable de la provocation autour de la centrale nucléaire de Zaporojie.
L'Elysée a également annoncé que de nouvelles sanctions contre Moscou étaient en discussion. Vladimir Poutine a, lui, affirmé samedi que ces sanctions s'apparentaient à une déclaration de guerre. Le président russe a aussi menacé de priver l'Ukraine de son statut d'Etat si elle ne "changeait pas sa politique".
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett s'est rendu samedi à Moscou, où il a rencontré Vladimir Poutine pour tenter une médiation entre la Russie et l'Ukraine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui appelé son homologue russe et réclamé un "cessez-le-feu général urgent".
Si l'Etat hébreu veut jouer les médiateurs, c'est que plus d’un million d’Israéliens sont originaires d’Ukraine et de Russie.
19h00
Bilan des combats par le correspondant pour la RTS à Kiev
Stéphane Siohan, correspondant pour la RTS à Kiev, a fourni des détails sur certains points chauds de la guerre dans Forum.
Crise humanitaire à Marioupol
A l'est, à Marioupol, l'évacuation des civils est rendue difficile par les combats. Un cessez-le-feu devait permettre un couloir humanitaire. Mais, en début d'après-midi, le CICR a indiqué que cette deuxième tentative d'évacuation était interrompue.
"C’est une crise humanitaire extrêmement importante qui se joue à Marioupol", a expliqué Stéphane Siohan. "Il faut rappeler que 200'000 habitants de la ville sur un total de 450'000 s’apprêtaient à quitter le port de la mer d’Azov."
Civils touchés à Kharkiv
Les bombardements continuent aussi sur la ville de Kharkiv, à la frontière est. "Les images qui viennent de Kharkiv font froid dans le dos", indique le journaliste.
"C’est une grande ville d’un million et demi d’habitants, la deuxième du pays, à 20 kilomètres de la Russie. On voit des images de destructions que l'on n’a pas vues en Europe depuis très longtemps. Le centre-ville a été touché par des bombardements. On voit des façades et des pignons qui ont été abattus, énormément de gravats dans les rues. Selon des informations que nous avons reçues cet après-midi, des missiles se sont abattus sur des points de distribution alimentaire."
Plusieurs civils se trouveraient parmi les victimes de cette attaque dont le bilan humain n’est pas connu.
Stratégie d’encerclement de Kiev
Les troupes russes avancent lentement au nord de la capitale Kiev et font face à une résistance très forte de l'armée ukrainienne.
Mais on assiste aussi à des poussées à l’ouest et au sud pour prendre en étau la ville. Une tactique similaire à celle utilisée par les Soviétiques en 1943 pour reprendre Kiev aux Allemands.
Stéphane Siohan se trouve au sud de la capitale et a observé une colonne de fumée se dégageant d’un stockage de carburant détruit par une frappe de missile.
17h50
Les Occidentaux envisagent de bloquer le pétrole russe
Les Etats-Unis et l'Union européenne "discutent très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"Nous parlons à nos partenaires et alliés européens pour envisager, de façon coordonnée, l'idée d'interdire l'importation de pétrole russe tout en s'assurant que subsiste un stock suffisant de pétrole sur les marchés mondiaux", a-t-il dit sur la chaîne CNN.
17h35
Stadler Rail délocalise une partie de sa production hors de Biélorussie
Le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire Stadler Rail a commencé de délocaliser une partie de la production de son usine biélorusse vers d'autres usines en Europe, principalement dans l'usine polonaise de Siedlce et en Suisse.
"Nous sommes d'avis que l'intégration économique de tels états est de nature à favoriser le processus de démocratisation et nous y avons contribué avec notre investissement", a déclaré son patron à la Schweiz am Wochenende.
Une ligne rouge a été franchie après les élections manipulées en Biélorussie et l'invasion russe de l'Ukraine, a justifié Peter Spühler.
17h05
Vladimir Poutine assure ne pas vouloir viser des centrales nucléaires
Lors d'un nouvel entretien téléphonique dimanche à la mi-journée, Vladimir Poutine a assuré à Emmanuel Macron qu'il n'avait pas l'intention d'attaquer des centrales nucléaires en Ukraine, selon l'Elysée.
"Le président Poutine a dit qu'il n'était pas dans son intention de procéder à des attaques de ces centrales. Il a dit aussi qu'il était prêt à respecter les normes de l'AIEA pour la protection des centrales", a dit la présidence à la presse après le bombardement le 4 mars de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d'Europe.
Le président russe a dit en revanche sa volonté d'atteindre ses objectifs en Ukraine "soit par la négociation, soit par la guerre". Emmanuel Macron l'a trouvé "très déterminé" dans ce qu'il s'est fixé, dont "ce qu'il appelle la 'dénazification' et la neutralisation de l'Ukraine" ainsi que la reconnaissance de l'indépendance de la Crimée et du Donbass.
Le président français lui a fait part, de son côté, de sa préoccupation concernant une possible attaque imminente sur la ville d'Odessa. Il lui a également rappelé la nécessité d'un total respect du droit humanitaire et d'un accès humanitaire aux zones attaquées. Vladimir Poutine a "nié que son armée prenne des civils pour cibles".
Nouvelles sanctions en discussion
De nouvelles sanctions visant Moscou sont par ailleurs en discussion entre les pays occidentaux et il n'y a pas lieu d'y renoncer si la guerre en Ukraine se poursuit, a indiqué la présidence française.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus pendant 1h45 environ à l'initiative du président français, a-t-elle précisé.
16h25
Manifestation à Kherson, ville en mains russes
Une manifestation contre l'occupation russe a réuni un millier de personnes dimanche à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, selon la journaliste du Monde Faustine Vincent.
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La ville était tombée aux mains des troupes russes entre mercredi et jeudi derniers.
16h10
Washington: infos "très crédibles" sur des crimes de guerre russes
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé "très crédibles" des informations faisant état de "crimes de guerre" commis par la Russie en Ukraine, lors d'un entretien à la chaîne américaine CNN.
"Nous avons vu des informations très crédibles concernant des attaques délibérées sur des civils qui constitueraient un crime de guerre", a-t-il dit, assurant que les Etats-Unis "examinaient" ces informations.
Le secrétaire d'Etat américain rencontrera le président français Emmanuel Macron à Paris mardi soir pour continuer à coordonner les réponses à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a déclaré par ailleurs le porte-parole du département d'Etat, Ned Price.
15h00
Allié de Moscou, le Kazakhstan autorise une manifestation
Le Kazakhstan, pays allié de la Russie, a autorisé ce week-end une manifestation contre la guerre en Ukraine, alors que le gouvernement cherche à se distancier juste assez de Moscou pour ne pas être inclus dans les sanctions occidentales.
Le régime de cette ex-république d'Asie centrale interdit généralement les manifestations, mais a permis samedi un rassemblement d'environ 2000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, dans le centre d'Almaty, capitale économique du pays.
14h10
L'évacuation de Marioupol à nouveau incertaine
Dans le sud-est de l'Ukraine, à Marioupol, sur la mer d'Azov, un couloir humanitaire devait être effectif à 12h00 locales (11h00 heure suisse) pour permettre l'évacuation de civils jusqu'à la ville de Zaporojie, à environ trois heures de route, a annoncé dimanche matin la municipalité.
Près de trois heures plus tard, la cité n'a cependant pas encore fait de point sur la situation, tandis qu'un commandant séparatiste prorusse cité par l'agence russe TASS a accusé les troupes ukrainiennes de ne pas respecter le cessez-le-feu mis en place temporairement.
La municipalité de Marioupol a diffusé sur Telegram la vidéo d'un "convoi humanitaire" de plusieurs bus allant vers la ville. En début d'après-midi, le CICR a toutefois indiqué que l'évacuation était interrompue.
Marioupol est sous "blocus humanitaire" et connaît une situation "très difficile" avec des "milliers de blessés" à la suite de bombardements russes, a affirmé samedi soir son maire Vadim Boïtchenko sur Youtube.
14h00
Aéroport touché dans l'ouest de l'Ukraine
Des frappes menées par la Russie auraient touché dimanche l'aéroport de la ville de Vinnytsia, située à quelque 200 kilomètres au sud-ouest de Kiev, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "L'aéroport a été complètement détruit", a-t-il ajouté.
La ville de Vinnytsia compte un peu plus de 370'000 habitants. Son aéroport international était notamment utilisé pour opérer des vols charter.
Bien que touché par des bombardements, notamment dans les premiers jours de l'invasion russe, l'ouest de l'Ukraine est jusqu'ici relativement épargné par la guerre.
13h50
La Russie bloque le site d'information Mediazona
Le site d'information Mediazona, l'une des dernières voix indépendantes en Russie, a indiqué dimanche avoir été bloqué par les autorités en raison de sa couverture de l'invasion en Ukraine.
Cette mesure a été prise "parce que nous couvrons honnêtement ce qui se passe en Ukraine et appelons l'invasion une invasion et la guerre une guerre", a estimé Mediazona, soulignant que le pouvoir russe vient de mettre en place une "censure militaire et (qu'il) ne reste presque plus de médias indépendants dans le pays".
13h45
Le ballet diplomatique se poursuit entre l'Occident et la Russie
Le premier ministre israélien Naftali Bennett s'est rendu samedi à Moscou, où il a rencontré Vladimir Poutine pour tenter une médiation entre la Russie et l'Ukraine. Or, quand les affaires diplomatique sont graves, les discussions se déroulent souvent en privé, derrière des portes hermétiquement closes Pas la moindre image d'actualité n'est apparue à l'issue de la rencontre.
Le premier ministre israélien s'est ensuite entretenu au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky avant de se rendre à Berlin pour rencontrer le chancelier Olaf Scholz. Pratiquement aucun détail n'a filtré sur le contenu exact des discussions.
A l'inverse, le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken mène une "diplomatie de l'image" en effectuant sa visite dans les pays frontaliers de l'Ukraine et en particulier en Pologne. Une manière de rassurer les autorités polonaises, qui se retrouvent malgré elles sur la ligne de front. Etape suivante: la Moldavie, un pays qui craint désormais aussi pour sa sécurité. Là encore, il s'agit de rassurer, de donner des gages, avec conviction et doigté.
13h15
Le président turc réclame un "cessez-le-feu urgent"
Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine et a réclamé un "cessez-le-feu général urgent" en Ukraine, selon un communiqué de la présidence turque.
Les deux chefs d'Etat se sont appelés à quelques jours du Forum de diplomatie d'Antalya, prévu du 11 au 13 mars dans le sud de la Turquie, où le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est aussi attendu.
La Turquie espère aussi accueillir le ministre ukrainien des Affaires étrangères pour favoriser une rencontre entre les chefs de la diplomatie des deux pays.
13h05
Le pape déplore "des fleuves de sang et de larmes"
Après la prière de l'Angélus, le pape François a déploré "des fleuves de sang et de larmes" coulant en Ukraine.
"Il ne s'agit pas seulement d'une opération militaire, mais d'une guerre qui sème la mort, la destruction et la misère", a-t-il dit en appelant à instaurer "de vrais couloirs humanitaires" pour aider les populations.
"J'implore pour que les attaques armées s'arrêtent et pour que les négociations reprennent le dessus, le bon sens aussi, et que l'on recommence à respecter le droit international", a ajouté le Souverain pontife.
De nombreux drapeaux ukrainiens étaient présents parmi les fidèles rassemblés place Saint-Pierre, à Rome.
13h00
Un couple romand sur le chemin du retour avec des réfugiés
Virginie Miserez Larpin et son mari Olivier sont sur la route du retour. Ce couple romand était parti vendredi de la Suisse jusqu'à la frontière polonaise pour aller chercher un couple de réfugiés ukrainiens, leur fille et leur chien.
L'arrivée est prévue entre dimanche soir et lundi à Lausanne, où va s'installer cette famille ukrainienne. Et le couple se dit prêt à reprendre la route pour ramener d'autres personnes.
La presse dominicale alémanique évoque elle aussi les réfugiés ukrainiens qui arrivent en Suisse, pays qui serait mal préparé pour les accueillir.
12h50
Des naissances à l'abri des bombes dans un bunker de Kiev
Malgré l'avancée des militaires russes, la vie continue tant bien que mal dans les villes prises pour cible en Ukraine et des enfants naissent dans un pays en guerre. A Kiev, une maternité a été organisée dans un bunker. Depuis le début des bombardements, cinq bébés sont nés dans cet abri souterrain spécialement aménagé.
"La nuit dernière, trois explosions ont retenti près d'ici et les bébés se sont mis à hurler. Nous avons enregistré leurs cris à l'aide d'un téléphone", témoigne la directrice. "Quand on entend les sirènes et que ça devient dangereux, on ferme cette porte blindée", précise-t-elle.
"Je ne voulais pas accoucher sur la route"
Et dans ce sous-sol mal éclairé, plusieurs futures mamans attendent, seules. "Toute ma famille a fui en direction de l'ouest de l'Ukraine", raconte une jeune femme arrivée au terme de sa grossesse. "J'ai refusé de les suivre, car je ne voulais pas accoucher sur la route. Je suis inquiète, j'espère que cette maternité ne sera pas prise pour cible".
12h40
L'impossible analyse des propos de Vladimir Poutine
Les civils devraient commencer à être évacués de la ville de Marioupol, selon l'annonce de la mairie de la ville sur le réseau Telegram.
Un cessez-le feu temporaire semble avoir été conclu et un couloir humanitaire devrait être mis en place jusqu'à la ville de Zaporijjia, à environ trois heures de route. Mais rien n'est encore certain.
Les dernières déclarations de Vladimir Poutine sont aussi au centre de l'attention. Le président russe interprète les sanctions de l'Occident comme une "déclaration de guerre".
Pour Eric Aunoble, historien spécialiste de l’Ukraine et de la Russie, toute analyse de ses propos serait cependant hasardeuse. Mais il s'agirait surtout d'un message à l'attention de la population russe, alors que l'économie s'effondre.
12h25
Nouvel appel d'Emmanuel Macron à Vladimir Poutine
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine dimanche à la mi-journée. L'annonce provient de la présidence française, qui a précisé un peu plus tard que l'appel aurait duré de 12h00 à 13h45 environ.
Le chef de l'État français a déjà eu plusieurs entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine le 24 février. A l'issue de l'appel de jeudi, Emmanuel Macron avait estimé que "le pire est à venir" dans le conflit ukrainien.
La présidence française a également fait état dimanche d'un entretien téléphonique la veille entre Emmanuel Macron et son homologue serbe Aleksandar Vucic. Emmanuel Macron a "salué l'étroite coopération entre la France et la Serbie, et la clarté de sa position dans les instances internationales sur la guerre en Ukraine et le nécessaire respect de la souveraineté des États", selon un communiqué de l'Élysée.
12h00
L'armée russe se préparerait à bombarder Odessa, prévient Volodymyr Zelensky
Les troupes russes se prépareraient à bombarder Odessa, ville stratégique située sur les bords de la mer Noire et principal port d'Ukraine, a averti dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Ce sera un crime militaire. Ce sera un crime historique", a-t-il dénoncé dans une adresse vidéo, au moment où l'armée russe, partie de la Crimée annexée, poursuit sa progression dans le sud de l'Ukraine.