Banner Ukraine du 11 mars [Keystone et AFP]
Publié Modifié

Le flot de réfugiés fuyant l'Ukraine a ralenti, selon les Nations unies

- Le flot de personnes fuyant le conflit en Ukraine s'est quelque peu ralenti, selon un décompte de l'ONU publié samedi. Près de 2,6 millions de personnes ont quitté le pays depuis le début de la guerre le 24 février.

- Le président américain Joe Biden a prévenu vendredi que la Russie paierait "le prix fort" en cas de recours à des armes chimiques en Ukraine, tout en s'engageant à "éviter" une confrontation directe entre l'Otan et Moscou car elle provoquerait "la Troisième Guerre mondiale".

- De son côté, l'Union européenne menace Moscou de nouvelles sanctions. D'après Emmanuel Macron, les importations de gaz et de pétrole russes pourraient ainsi être visées à terme, si l'offensive ne s'arrête pas.

- Guy Parmelin estime quant à lui que toucher les matières première est un acte risqué. Interviewé dans la Schweiz am Wochenende, le conseiller fédéral juge qu'avant toute décision, il faudra prendre en compte "les effets secondaires globaux".

- Sur le terrain militaire, l'étau se resserrait vendredi sur Kiev, où l'armée russe cherche à "bloquer" la capitale ukrainienne transformée en "forteresse" par ses habitants. Dans le sud-est, c'est la ville de Marioupol qui continuait d'être assiégée alors qu'à Odessa (sud-ouest), les autorités s'attendent à un débarquement russe imminent en provenance de la mer Noire.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

16h00

La suite de notre suivi

Retrouvez la suite de notre suivi en détail ici: Poutine rapporte des violations du droit humanitaire à Macron et Scholz

15h15

Poutine rapporte des violations du droit humanitaire à Macron et Scholz

Le président russe Vladimir Poutine a accusé les forces ukrainiennes de "violations flagrantes" du droit humanitaire, appelant son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à faire pression sur Kiev pour y mettre fin.

Vladimir Poutine a évoqué, lors d'un appel téléphonique avec les deux chefs d'Etat, des "assassinats extrajudiciaires d'opposants", des "prise d'otages de civils" et leur "utilisation comme boucliers humains", ainsi que le "déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles, à proximité d'hôpitaux, d'écoles et de jardins d'enfants", selon un communiqué du Kremlin.

Il a également accusé les "bataillons nationalistes" ukrainiens de "perturber systématiquement les opérations de sauvetage et intimider les civils qui tentent d'évacuer" les zones des combats.

"Vladimir Poutine a exhorté Emmanuel Macron et Olaf Scholz à influencer les autorités de Kiev pour qu'elles mettent fin à ces actions criminelles", a encore ajouté le Kremlin. De leur côté, le chancelier allemand et le président français ont plaidé auprès du président russe en faveur d'un cessez-le-feu immédiat.

14h45

Des milliers de personnes manifestent à Berne

Plusieurs milliers de personnes manifestent samedi à Berne pour la paix en Ukraine et pour l'arrêt des importations de gaz naturel russe en Suisse. En début d'après-midi, elles se sont d'abord rassemblées à la Schützenmatte.

De nombreux participants portaient des drapeaux ukrainiens ou des drapeaux de la paix. De nombreuses banderoles critiquaient le président russe Vladimir Poutine.

Des milliers de personnes manifestent contre la guerre en Ukraine à Berne. [Keystone - Peter Schneider]
Des milliers de personnes manifestent contre la guerre en Ukraine à Berne. [Keystone - Peter Schneider]

La manifestation a été organisée à l'appel de la Jeunesse socialiste suisse (JS), du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), des Verts, du parti socialiste (PS) et d'autres organisations. Dans des communiqués précédant la manifestation, les Verts et le GSsA ont exigé que des mesures soient prises contre le commerce russe de matières premières, dont près de 80% passe par la Suisse.

Plusieurs orateurs ont prévu d'adresser des revendications au Conseil fédéral. La manifestation a été autorisée par les autorités de la Ville de Berne.

14h30

Les réfugiés d'Ukraine en nombre dans les centres d'asile suisses

Les réfugiés d'Ukraine ont pris d'assaut les centres fédéraux d'asile samedi. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a travaillé à plein régime pour délivrer le statut de protection "S" et fournir un hébergement.

>> Lire aussi : Solidarité en Suisse pour l'accueil des personnes qui fuient l'Ukraine

Le SEM, soutenu par l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), travaille sans relâche, a dit le porte-parole du SEM Daniel Bach sur place samedi au centre fédéral d'asile de Zurich. "Les centres fédéraux d'asile sont pris d'assaut", a-t-il déclaré à Keystone-ATS.

Il a appelé les réfugiés ukrainiens déjà arrivés auparavant et hébergés en privé à attendre un peu avant de s'enregistrer pour obtenir le statut de protection "S", entré en vigueur samedi. Ils disposent de 90 jours pour le faire.

Samedi, le SEM a enregistré le plus rapidement possible les nouveaux arrivants d'Ukraine afin de leur procurer un toit. L'OSAR a procuré des hébergements privés. Le porte-parole a assuré qu'il y avait suffisamment de places dans les centres d'asile fédéraux et personne ne va passer la nuit dehors.

14h00

La Russie envoie des renforts en Ukraine, selon Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que la Russie était en train d'envoyer des renforts de troupes en Ukraine après avoir subi ce qu'il a qualifié de pertes les plus lourdes depuis des dizaines d'années.

Dans un message télévisé, le président ukrainien a dit s'être entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron et avec le chancelier allemand Olaf Scholz, auxquels il a demandé de faire pression sur la Russie pour la libération du maire de la ville de Melitopol, capturé par les forces russes vendredi selon les autorités ukrainiennes.

"Durant la nuit et aujourd'hui, nous parlons à nos partenaires de la situation avec notre maire. Notre exigence est claire: il faut qu'il soit libéré immédiatement (...) J'ai déjà téléphoné au chancelier Olaf Scholz. J'ai parlé au président Emmanuel Macron (...), je parlerai à toutes les personnes nécessaires pour faire libérer nos gens", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée par la présidence ukrainienne.

"Nous attendons des dirigeants du monde qu'ils nous montrent comment ils peuvent peser sur la situation".

>> Le point de situation dans le 12h45 :

Ukraine: les bombardements continuent
Ukraine: les bombardements continuent / 12h45 / 1 min. / le 12 mars 2022

13h20

Le flot de réfugiés ralentit un peu

Le flot de personnes fuyant le conflit en Ukraine s'est quelque peu ralenti pour approcher les 2,6 millions de réfugiés, deux semaines après l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine, selon le dernier décompte de l'ONU publié samedi.

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 2'597'543 réfugiés venant d'Ukraine sur son site internet dédié vers 12h00. Ce sont 92'650 de plus que lors du précédent pointage, soit bien moins que le nombre de personnes qui ont traversé la frontière ukrainienne chaque jour depuis le début du conflit.

Pour autant l'Europe n'avait pas connu de flot aussi rapide de réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale, selon le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi.

Quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre, selon les premières prévisions de l'ONU, un chiffre qui devrait très certainement être révisé à la hausse, selon le HCR.

13h15

Selon Moscou, les sanctions pourraient faire tomber l'ISS

Les sanctions occidentales introduites contre la Russie pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, a affirmé samedi Dmitri Rogozine, le patron de l'agence spatiale russe Roscosmos, demandant leur levée.

Selon lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l'ISS sera perturbé par les sanctions, affectant en conséquence le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l'orbite de la structure. En conséquence, cela pourrait provoquer "l'amerrissage ou l'atterrissage de l'ISS pesant 500 tonnes".

Publiant une carte du monde où la station pourrait tomber, le patron de Roscosmos relève que la Russie est largement à l'abri.

"Mais les populations des autres pays, notamment ceux dirigés par les chiens de guerre (les Occidentaux, ndlr) devraient réfléchir au prix des sanctions contre Roscosmos", écrit-il, qualifiant de "fous" ceux qui ont imposé ces mesures de représailles.

L'astrophysicien Thierry Courvoisier, professeur honoraire à l'Université de Genève, rassure et appelle à "éviter de paniquer".

"L'ISS est sur une orbite sur laquelle il y a un petit peu d'atmosphère résiduelle. Cette dernière freine la station petit à petit. Si on ne la rehausse pas une fois de temps en temps, elle perdra suffisamment d'énergie pour tomber sur la Terre. Mais la probabilité qu'elle tombe sur une terre habitée est extrêmement faible. Il faut démêler la propagande de la réalité", indique-t-il.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, la NASA a déjà entrepris de mettre en oeuvre des alternatives avec ses propres partenaires pour maintenir la station en orbite, sans l'aide de la Russie.

>> Les précisions dans le 12h30 :

La Station Spatiale Internationale (ISS) vue depuis le vaisseau Soyuz-MS18, le 28 septembre 2021. [ESA - Roscosmos]ESA - Roscosmos
Répercussions du conflit ukrainien sur la Station spatiale internationale / Le 12h30 / 1 min. / le 12 mars 2022

12h50

La menace des armes chimiques

La menace des armes chimiques plane dans le conflit en Ukraine. Les Occidentaux redoutent leur utilisation par l'armée russe.

Cette dernière dit de son côté avoir découvert des "laboratoires d'armes chimiques et biologiques" sur le sol ukrainien. Le sujet était sur la table vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est réuni en urgence à la demande de Moscou.

L’ambassadrice américaine a nié en bloc et les pays occidentaux ont parlé de "désinformation" et de "provocations irresponsables" de la part de la Russie. Certains sont même inquiets que Moscou ait annoncé en filigrane le prochain chapitre de cette guerre et se serve de cette excuse pour bombarder l'Ukraine d’armes chimiques.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Armes chimiques en Syrie. [Keystone - Petros Karadjias]Keystone - Petros Karadjias
La menace des armes chimiques dans la guerre en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 12 mars 2022

12h30

La Russie menace de cibler les livraisons d'armes américaines

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a menacé samedi les Etats-Unis, affirmant que la Russie pourrait prendre pour cible leurs livraisons d'armes à l'Ukraine, où l'armée russe avance depuis deux semaines.

"Nous avons averti les États-Unis que la livraison d'armes qu'ils orchestrent depuis un certain nombre de pays n'est pas seulement un geste dangereux, c'est un acte qui font des convois mentionnés en cibles légitimes", a averti Sergueï Riabkov dans une interview à la chaîne télévisée Pervy Kanal.

Il a notamment cité les systèmes de défense aérienne portables et les systèmes de missiles antichars.

Offre de dialogue à destination de Washington

Sergueï Riabkov a également déclaré que les "garanties de sécurité" demandées par la Russie à l'Occident, dont l'assurance que l'Ukraine ne rejoindrait jamais l'Otan, n'étaient plus valables.

"La situation a changé complètement. La question est désormais d'obtenir la mise en oeuvre des objectifs de nos dirigeants", a-t-il affirmé, en référence à la "démilitarisation" de l'Ukraine que réclame le Kremlin.

"Si les Américains y sont disposés, nous pourrons bien sûr reprendre le dialogue", a-t-il néanmoins ajouté, précisant que Moscou était prête notamment au sujet des accords Start de limitation des arsenaux nucléaires. "Tout dépend de Washington", a-t-il dit.

12h10

Des employés de Rosatom à la centrale nucléaire de Zaporjie

Des responsables du géant du nucléaire russe, Rosatom, sont arrivés vendredi à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, bombardée le 4 mars et occupée depuis par les Russes, se disant là pour vérifier le niveau de radiation, a indiqué l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom.

Onze employés de Rosatom sont arrivés vendredi à la centrale - la plus grande d'Europe, sur le fleuve Dniepr - emmenés par des ingénieurs des centrales russes de Balakovo, sur la Volga, et de Rostov, sur le Don, a indiqué Energoatom sur la messagerie Telegram.

Ces ingénieurs ont indiqué au personnel ukrainien avoir été envoyés pour "évaluer le niveau de radiation" et "aider à réparer la centrale", après les bombardements qu'elle a subis début mars, toujours selon Energoatom.

Mais le refus du personnel ukrainien de collaborer avec les Russes serait aussi une raison de leur venue, selon l'agence.

Centrale en "territoire russe"

L'un des Russes arrivés à la centrale avec les ingénieurs, qui s'est présenté comme le nouveau responsable de l'administration militaro-civile locale, a affirmé au personnel que la centrale était désormais considérée territoire russe et dépendante de l'agence russe Rosatom, a encore ajouté Energoatom.

Des chars russes avaient tiré le 4 mars sur la centrale de Zaporojie, provoquant un incendie et faisant craindre une catastrophe.

Avec six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique, la centrale, inaugurée en 1985, dispose d'une capacité totale de près de 6000 mégawatts, assez pour fournir en électricité environ quatre millions de foyers.

En temps normal, le site produit un cinquième de l'électricité de l'Ukraine et près de la moitié de son énergie nucléaire.

11h55

Collecte de drones en Pologne

Un fabricant polonais de drones a lancé une collecte de drones civils, destinés, après vérification, à aider les Ukrainiens face à l'agression russe, a annoncé samedi l'un des propriétaires de l'entreprise Spartaqs, Slawomir Huczala.

Il s'agit de drones civils équipés de caméras qui peuvent rendre différents services aux Ukrainiens: "vérifier s'ils peuvent sortir en sécurité d'un bunker, localiser les victimes de bombardements, voire documenter les destructions et les crimes de guerre", a expliqué Slawomir Huczala dans un message vidéo posté sur les réseaux sociaux.

Révision et modification

Les appareils offerts par leurs propriétaires privés sont révisés par les techniciens de Spartaqs, équipés de nouvelles piles et rendus anonymes et peu visibles, leurs feux de position étant éteints, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de cette action baptisée "Drones pour l'est" vingt-six engins, avec des instructions techniques en ukrainien, ont d'ores et déjà été remis à la frontière aux autorités ukrainiennes, a précisé l'entreprise sur sa page web.

Le distributeur tchèque des produits de Spartaqs s'est joint à la campagne et la collecte de drones s'étend désormais à la République Tchèque, la Slovaquie et la Hongrie.

11h05

L'Ukraine veut protéger son patrimoine historique

L'Ukraine tente désespérément de protéger son patrimoine de la guerre tout en visant à faire condamner Moscou, à terme, par la justice internationale.

>> Plus d'informations dans notre article : En Ukraine, le patrimoine historique est aussi menacé par la guerre

Dans le centre de Lviv, grande ville de l'ouest pour l'instant épargnée par les combats, les innombrables statues sont désormais enveloppées de mousse, de bâches protectrices et de tissus anti-feu pour les préserver d'une éventuelle attaque. Les vitraux des églises ont été recouverts, un autel descellé et caché.

Des centaines de sacs de sable ont aussi été empilés autour d'un monument rendant hommage au duc de Richelieu, fondateur d'Odessa, avant d'intenses combats annoncés dans cette métropole du sud à la riche histoire.

10h50

Plusieurs hôpitaux touchés à Mykolaïv

La ville portuaire de Mykolaïv, située dans le sud de l'Ukraine, près d'Odessa, a été bombardée sans répit dans la nuit de vendredi à samedi, les tirs touchant notamment un centre de soins pour le cancer et un hôpital ophtalmologique, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les fenêtres du centre contre le cancer récemment rénové, où les patients suivent des traitements de jour de chimiothérapie, ont été soufflées. Des impacts de projectiles étaient visibles sur les portes.

"Ils ont tiré sur ces zones civiles, sans aucun objectif militaire. Ici il y a un hôpital, un orphelinat, un centre ophtalmologique", tous situés dans le quartier Ingoulski au nord de la ville, a indiqué Dmytro Lagotchev, chef de l'hôpital.

Au moment des frappes, aucun patient, ni soignant ne se trouvait dans le centre contre le cancer. Mais l'hôpital ophtalmologique, lui, abritait des patients au nombre non précisé.

10h10

Une mosquée bombardée à Marioupol, selon Kiev

Une mosquée abritant 80 civils, dont des Turcs, a été bombardée à Marioupol, port du sud-est de l'Ukraine où des milliers de personnes sont assiégées depuis des jours, a affirmé samedi le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

"La mosquée du sultan Souleïman le Magnifique et de son épouse Roxolana à Marioupol a été bombardée par les envahisseurs russes", a déclaré le ministère dans un tweet.

"Plus de 80 adultes et enfants s'abritent là, dont des citoyens turcs", a-t-il ajouté, sans préciser quand le bombardement avait eu lieu.

Le gouvernement turc a refusé de réagir suite aux informations rapportant le bombardement sur la mosquée.

L'ambassade d'Ukraine à Ankara a par ailleurs confirmé à l'AFP avoir alerté le ministère turc des Affaires étrangères, mais a refusé de préciser quand elle l'avait fait et quelle avait été sa réponse.

La Turquie, proche alliée de l'Ukraine, cherche à maintenir une position neutre entre les deux belligérants et a refusé de couper les liens avec Moscou.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Une rue dévastée de Marioupol. [Keystone - Evgeniy Maloletka]Keystone - Evgeniy Maloletka
Bombardement d’une mosquée de Marioupol abritant 80 civils / Le 12h30 / 2 min. / le 12 mars 2022

09h30

Perturbations du réseau GPS en Finlande

La Finlande connaît depuis plusieurs jours des perturbations de son réseau GPS. Selon plusieurs experts, Moscou est à la manœuvre.

Les premières perturbations ont été signalées mardi par des pilotes d'avion. Jeudi, des vols ont dû être annulés entre la Finlande et la Lituanie.

D'après les experts, les Russes seraient derrière ce nouveau genre de cyber-attaque. Le signal en cause vient de l'est et des précédents ont déjà eu lieu.

Fin 2018, alors que l'Otan organisait des manoeuvres au nord de la Norvège, le contact avec les satellites GPS a été perturbé et la Norvège avait pu prouver que les troubles venaient de Russie. La Suède a aussi été touchée par des perturbations similaires, début 2019.

L'agence finlandaise des transports a émis un avertissement car ces nouvelles perturbations peuvent être très dangereuses pour le trafic aérien. Elles menacent aussi le trafic maritime et tout simplement la vie quotidienne des habitants de ces régions reculées et très peu peuplées.

>> Les précisions dans La Matinale :

Helsinki veut aménager 80 nouvelles installations dans son sous-sol. [Keystone - Alessandro Della Bella]Keystone - Alessandro Della Bella
La Finlande connaît depuis plusieurs jours des perturbations de son réseau GPS / Le Journal de 8h / 1 min. / le 12 mars 2022

08h40

Envoyer ses médicaments en Ukraine, une fausse bonne idée

Pour aider les Ukrainiens victimes de la guerre, beaucoup de personnes récupèrent des restes de médicaments dans leur pharmacie familiale pour les envoyer sur place.

Même si cela part d'un bon sentiment, ce n'est pas une bonne idée, indique Marie-José Barbalat, présidente de Pharmaciens Sans Frontières Suisse. Selon elle, tous les médicaments ne sont pas utiles, sans compter que les notices d'emballage sont en français.

"Nous conseillons plutôt d'aider les organismes spécialisés. Ils travaillent avec des médicaments essentiels qui ont uniquement le principe actif inscrit sur l'emballage, il n'y a pas de risque de se tromper. Les boîtes contiennent aussi un grand nombre de comprimés", explique la pharmacienne.

Celle-ci rappelle par ailleurs l'importance de la date d'échéance. "Les médicaments récupérés ont souvent une date de péremption pas très éloignée. Le temps d'arriver sur place et d'être déballés, ils seront échus. En Ukraine, ils vont se retrouver envahis par des tonnes de cartons de médicaments."

>> Les précisions dans La Matinale :

Des médicaments (image d'illustration). [Depositphotos - Nikesidoroff]Depositphotos - Nikesidoroff
Les conseils des pharmaciens suisses pour l'envoi de médicaments en Ukraine / Le Journal de 8h / 1 min. / le 12 mars 2022

08h20

Un couloir humanitaire pourrait être ouvert à Marioupol

Des couloirs humanitaires pourraient être ouverts samedi en Ukraine, y compris dans la ville assiégée de Marioupol, a déclaré Vadym Denysenko, conseiller du ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Après douze jours de siège, Marioupol, port stratégique, se trouve sans eau, sans gaz, sans électricité, sans communications. On y voyait ces derniers jours des gens se battre pour de la nourriture. Une situation "quasi désespérée", a alerté Médecins sans frontières (MSF).

>> Le point de situation samedi matin en Ukraine :

Un homme dans les rues de Marioupol, le 10 mars 2022. [Keystone/AP - Evgeniy Maloletka]Keystone/AP - Evgeniy Maloletka
Guerre en Ukraine: le point de situation samedi matin / Le Journal de 8h / 1 min. / le 12 mars 2022

06h30

Vladimir Poutine pourrait-il être jugé pour crimes de guerre?

La liste des crimes de guerre présumés s'allonge de jour en jour en Ukraine. Malgré les promesses de couloirs humanitaires, des civils sont pris au piège des combats dans plusieurs villes ukrainiennes. Certaines zones résidentielles sont en ruines, comme à Tchernihiv. A Kharkiv, Human Rights Watch et Amnesty international dénoncent l’usage de bombes à sous-munitions, qui frappent aveuglément belligérants comme civils. A Kiev, la tour de télévision, centre névralgique de l'information, a aussi été bombardée. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l’Homme a confirmé mardi la mort de 474 civils et fait état de 861 blessés depuis le début de l’offensive le 24 février.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) vient d’ouvrir officiellement une enquête à la demande de 39 Etats, y compris la France et la Suisse. Karim Khan est "convaincu qu'il existe une base raisonnable de croire que les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité allégués ont bel et bien été commis dans ce pays".

Que risque le président russe? Eléments de réponse avec Gerry Simpson de l'ONG Human Rights Watch.

>> Lire en détail : Vladimir Poutine pourrait-il être jugé pour crimes de guerre?

>> Voir l'émission Géopolitis :

Géopolitis: Poutine criminel de guerre ? [KEYSTONE - EVGENIY MALOLETKA/AP]
Poutine criminel de guerre ? / Geopolitis / 26 min. / le 13 mars 2022

06h00

Les forces russes encerclent Kiev et bloquent Marioupol

Les forces russes sont positionnées autour de Kiev samedi matin et "bloquent" Marioupol, où des milliers de personnes subissent un siège dévastateur, dans le sud de l'Ukraine, pays bombardé depuis plus de deux semaines.

Les médias locaux rapportaient samedi matin des sirènes d'avertissement anti-bombardement sur l'ensemble du territoire ukrainien, notamment les grandes villes Kiev, Odessa, Dnipro et Kharkiv.

A Odessa (sud-ouest), troisième ville d'Ukraine, les soldats et les habitants se barricadent en préparation d'une offensive russe. [reuters - Alexandros Avramidis]
A Odessa (sud-ouest), troisième ville d'Ukraine, les soldats et les habitants se barricadent en préparation d'une offensive russe. [reuters - Alexandros Avramidis]

Après douze jours de siège, Marioupol, port stratégique, se trouve sans eau, sans gaz, sans électricité, sans communications, et on y voyait ces derniers jours des gens se battre pour de la nourriture. Une situation "quasi désespérée", a alerté Médecins sans frontières (MSF).

"L'ennemi bloque toujours Marioupol", a lancé vendredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Les troupes russes n'ont pas laissé entrer notre aide dans la ville", a-t-il ajouté promettant d'essayer une nouvelle fois d'y acheminer "demain", samedi, nourriture, eau et médicaments.

"Une pratique médiévale"

"Les sièges sont une pratique médiévale" interdite par les lois modernes de la guerre, s'est indigné Stephen Cornish, le patron de MSF Suisse et l'un des coordinateurs de l'action de l'ONG en Ukraine dans un entretien à l'AFP.

"Marioupol assiégée est à présent la pire catastrophe humanitaire sur la planète. 1582 civils tués en 12 jours, enterrés dans des fosses communes comme celle-ci", a pour sa part accusé vendredi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans un tweet accompagnée de la photo d'une tranchée.

04h15

Guy Parmelin évoque le danger des sanctions sur les matières premières

Le conseiller fédéral Guy Parmelin met en garde contre les conséquences de sanctions contre la Russie dans le commerce des matières premières. "Je m'oppose à des mesures qui créent de nouveaux problèmes ailleurs et qui aggravent encore la crise mondiale".

Si l'Union européenne prend de telles mesures, le Conseil fédéral doit les analyser soigneusement et prendre en compte les effets secondaires globaux, déclare samedi le conseiller fédéral en charge de l'Economie dans Schweiz am Wochenende. Il conseille "la prudence" en matière de commerce des matières premières.

"Il ne s'agit en effet pas seulement de pétrole et de gaz, mais aussi de denrées alimentaires", explique l'UDC vaudois. Des pays comme la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte achètent entre 50 et 90% de leurs besoins en céréales à l'Ukraine ou à la Russie, ajoute-t-il. "Si les bateaux sont bloqués à cause d'un embargo, de nombreux pays du Proche-Orient sont menacés de famine et de déstabilisation".

>> Plus d'informations dans notre article : Guy Parmelin s'inquiète des sanctions visant les matières premières

02h15

Washington accuse la Russie de violer les principes de sûreté nucléaire

Les Etats-Unis ont accusé vendredi la Russie de violer les principes de sûreté nucléaire en Ukraine et lui ont demandé d'arrêter de cibler des usines nucléaires dans le pays, indiquant toutefois n'avoir pas détecté pour l'heure des signes de rejet radioactif.

La secrétaire américaine à l'Energie, Jennifer Granholm, a déclaré sur Twitter que les outils de surveillance radiologique étaient toujours en état de marche en Ukraine mais que Washington était préoccupé par le manque de données en provenance des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporijjia, laquelle est la plus grande d'Europe.

Ces deux sites, désormais contrôlés par l'armée russe, sont toujours gérés par du personnel ukrainien mais dans des conditions que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a décrites comme mettant en péril la sûreté des centrales.

01h15

Volodymyr Zelensky en appelle aux mères de soldats russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé samedi les mères de soldats russes à empêcher que leurs fils soient envoyés à la "guerre" en Ukraine.

"Je veux le dire encore une fois aux mères russes. Particulièrement, aux mères de conscrits. N'envoyez pas vos enfants à la guerre dans un pays étranger", a déclaré Volodymyr Zelensky, dans une nouvelle vidéo diffusée sur Telegram.

"Vérifiez où est votre fils. Et si vous avez le moindre soupçon que votre fils pourrait être envoyé à la guerre contre l'Ukraine, agissez immédiatement" pour empêcher qu'il soit tué ou capturé, a-t-il lancé.

"L'Ukraine n'a jamais voulu cette guerre terrible. Et l'Ukraine ne la veut pas. Mais elle se défendra autant qu'il faudra", a ajouté le président ukrainien.

Mercredi, la Russie a pour la première fois reconnu la présence de conscrits en Ukraine et annoncé qu'un certain nombre d'entre eux avaient été faits prisonniers, Moscou affirmant jusque-là que seuls des soldats de métier y combattaient.

7000 évacuations vendredi

Le président ukrainien Volodymyr Zelenski a par ailleurs déclaré que 7144 personnes au total avaient été évacuées de quatre villes du pays vendredi, un nombre nettement inférieur à ceux rapportés les deux jours précédents.

Il a fait savoir que les autorités ukrainiennes tenteraient une nouvelle fois d'acheminer de la nourriture et des médicaments à Marioupol samedi.

22h45

Volodymyr Zelensky fait l'éloge des Polonais pour leur soutien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait vendredi l'éloge des Polonais dans un long message vidéo, saluant "l'union extrêmement forte" qui s'est forgée entre les deux pays à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Lorsque qu'on vous fait du mal, il est très important d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer. Et quand l'ennemi met le pied dans votre maison, quelqu'un qui vous tend la main. Le matin du 24 février, je n'avais aucun doute sur qui me dirait: 'Frère, tu ne te trouveras pas seul face à l'ennemi'", a déclaré le président ukrainien.

"Et c'est exactement ce qui s'est produit. Et je suis reconnaissant pour cela. Nos frères et soeurs polonais sont avec nous", a-t-il souligné, rappelant que la Pologne accueille actuellement "plus d'un million et demi de citoyens ukrainiens, en majorité absolue des femmes et des enfants".

C'est une mission historique de la Pologne, de l'Ukraine d'être les leaders qui demain sortiront l'Europe de cet abysse, la sauver de cette menace, empêcher la transformation de l'Europe en victime

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

Ces réfugiés "ne se sentent pas comme des visiteurs. Vous les avez accueillis dans vos familles avec de la tendresse, de la gentillesse fraternelle", souligne-t-il, rappelant que les relations bilatérales étaient à l'inverse "fraîches" avant son accession à la présidence ukrainienne en 2019.

Une "paix entre frères" unit les deux pays, a-t-il souligné, disant "souhaiter que ces paroles soient entendues par nos voisins, le peuple de la Biélorussie", allié de la Russie.

"Ensemble nous sommes 90 millions d'habitants (...) C'est une mission historique de la Pologne, de l'Ukraine d'être les leaders qui demain sortiront l'Europe de cet abysse, la sauver de cette menace, empêcher la transformation de l'Europe en victime", a-t-il conclu.

21h30

Accusations mutuelles de désinformation à l'ONU entre Occident et Russie

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est transformé vendredi en un champ d'accusations de désinformation et de manipulation entre l'Occident et la Russie, à l'occasion d'une réunion demandée par Moscou sur une prétendue présence en Ukraine d'armes biologiques coordonnée avec les Etats-Unis, qui ont démenti en bloc.

L'Ukraine dispose "d'un réseau de 30 laboratoires" où sont menées des "expériences biologiques très dangereuses", a affirmé l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia.

L'ONU "n'est au courant d'aucun programme d'armes biologiques en Ukraine", avait au préalable déclaré une responsable de l'ONU en désarmement, Izumi Nakamitsu, tandis que les ambassadeurs d'Ukraine et des Etats-Unis rejetaient les allégations russes.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont réunis pour discuter de l'allégation russe sur la présence de laboratoires d'armes chimiques et biologiques en Ukraine. [AFP - Michael M. Santiago / Getty Images]
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont réunis pour discuter de l'allégation russe sur la présence de laboratoires d'armes chimiques et biologiques en Ukraine. [AFP - Michael M. Santiago / Getty Images]

L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a précisé que l'aide apportée par son pays à l'Ukraine en matière de biologie avait pour objectif de détecter des maladies comme le Covid-19. "C'est un travail qui a été fait fièrement, clairement et au grand jour", et "qui n'a rien à voir avec les armes biologiques", a-t-elle expliqué, en accusant Moscou d'avoir convoqué cette réunion "dans le seul but de mentir et de répandre de la désinformation".

Russie et Ukraine se sont également à nouveau accusées de mentir à propos de la maternité de Marioupol, détruite cette semaine par un bombardement russe. Vassily Nebenzia, en brandissant des photos, a affirmé qu'une femme enceinte montrée devant le bâtiment n'en était pas une, son homologue ukrainien Sergiy Kyslytsya assurant du contraire en annonçant au Conseil "la bonne nouvelle" qu'elle avait accouché.

L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia montre des documents lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, à New York. [AFP - Thimothy A. Clary]
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia montre des documents lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, à New York. [AFP - Thimothy A. Clary]

21h00

Les images des Ukrainiens qui résistent

Il y a ceux qui résistent par les armes, et il y aussi celles et ceux qui dans leurs caves ou leurs abris ont choisi la musique.

Leurs vidéos, à peine postées sur les réseaux sociaux, cumulent des millions de vues comme celle de cette violoniste de Kiev ou le vibrant chant de la petite Amelia à Kharkiv.

>> La chronique Vu du 19h30 :

La chronique Vu consacrée aux Ukrainiens qui résistent face aux attaques
La chronique Vu consacrée aux Ukrainiens qui résistent face aux attaques / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

20h50

La Finlande se rapproche de l'Otan

La Finlande, non membre de l'Otan, compte sur la clause d'assistance mutuelle de l'Union européenne en cas d'agression armée contre l'un des 27 Etats membres.

Cette clause, définie à l'alinéa 7 de l'article 42 du traité de 2009, implique qu'"au cas où un Etat membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir".

Les contours exacts de cette solidarité militaire au sein de l'UE, plus récente que l'article 5 de l'Otan, restent toutefois flous et son caractère contraignant fait débat.

Face aux inquiétudes provoquées par l'invasion russe de l'Ukraine, la Finlande a dans l'immédiat écarté une demande d'adhésion à l'Otan, même si des discussions parlementaires ont été initiées à Helsinki.

Depuis l'attaque de l'Ukraine ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, le nombre de Finlandais en faveur de l'adhésion à l'Otan a bondi.

Dans le pays, une majorité est désormais en faveur de rejoindre l'alliance, et le nombre de sceptiques a chuté, selon des sondages publiés ces derniers jours. Mais une adhésion à l'Otan de la Finlande susciterait la fureur de Moscou, qui ne veut pas voir l'alliance militaire s'étendre encore dans son voisinage.

La Finlande et la Suède ont mis fin à leur neutralité à la fin de la Guerre froide et sont des partenaires de plus en plus proches de l'Otan, un partenariat encore renforcé à l'occasion de la guerre en Ukraine.

>> Le reportage du 19h30 :

Une majorité de la population finlandaise souhaite intégrer l'OTAN, depuis l'agression russe en Ukraine
Une majorité de la population finlandaise souhaite intégrer l'OTAN, depuis l'agression russe en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 11 mars 2022

20h40

Le CERN à Genève sanctionne à son tour la Russie

Un rideau de fer est-il en train de s'abattre sur la science? La science n'est en effet pas épargnée par les sanctions internationales contre la Russie.

Des universités suisses coupent les ponts avec certains instituts scientifiques russes. La Russie s'est même vu retirer son statut d'observateur du CERN, à Genève.

"Nous sommes dans une situation inédite pour le monde, pour la communauté scientifique et aussi pour le CERN", explique sa directrice des relations internationales Charlotte Warakaulle, vendredi dans le 19h30.

Et d'ajouter: "La Russie a obtenu le statut d'observateur que dans les années 1990. C'est la première fois dans l'histoire du CERN qu'un Etat membre associé, l'Ukraine, est envahi par un pays avec le statut d'observateur. C'est une situation inédite."

>> Les explications dans le 19h30 :

Invasion en Ukraine: la Russie se voit retirer son statut d’observateur du CERN à Genève
Invasion en Ukraine: la Russie se voit retirer son statut d’observateur du CERN à Genève / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

20h30

L'Allemagne paie cher sa dépendance au gaz et au pétrole russes

Ne plus importer de pétrole ou de gaz russes serait sans aucun doute l'arme financière la plus efficace contre Vladimir Poutine.

Mais elle serait aussi très lourde de conséquences pour l'Allemagne, qui s'y refuse encore.

Car le gaz russe représente plus de la moitié des importations allemandes et les sanctions contre Moscou affectent déjà l'économie du pays et ses exportations.

>> Les explications dans le 19h30 :

Avec les sanctions contre la Russie, l'Allemagne paie cher sa dépendance au gaz et au pétrole russes
Avec les sanctions contre la Russie, l'Allemagne paie cher sa dépendance au gaz et au pétrole russes / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

20h15

La difficulté pour les ressortissants suisses de fuir l'Ukraine

Le Département fédéral des affaires étrangères a recommandé vendredi aux Suisses, dont la présence en Russie ne s’avère pas essentielle, de quitter le pays temporairement, alors d'autres sont coincés en Ukraine.

Certains n'arrivent pas à quitter le pays en guerre. C'est le cas par exemple du Fribourgeois Christian Dupasquier, qui vit depuis deux ans à Dnipro, dans le centre de l'Ukraine.

Pris au piège du conflit, il voudrait fuir. Mais la frontière la plus proche est à 700 kilomètres sur des routes défoncés et dangereuses.

Personne ne sait combien de Suisses sont encore en Ukraine. Ils sont de toute façon livrés à eux-mêmes, car la Suisse a fermé son ambassade et n'organise pas de rapatriement "pour des raisons de sécurité".

>> Le témoignage de Christian Dupasquier dans le 19h30 :

Les Suisses qui sont toujours en Ukraine rencontrent beaucoup de difficultés à fuir le pays
Les Suisses qui sont toujours en Ukraine rencontrent beaucoup de difficultés à fuir le pays / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

20h00

Sur les rives de la mer Noire, Odessa se prépare à l'assaut russe

Mykolaïv et sa région sont le théâtre de violents combats et de bombardements russes, mais les Ukrainiens résistent et ont même repris l'aéroport au nord, il y a quelques jours.

La ville est stratégique, car elle constitue le dernier verrou avant la grande cité portuaire d'Odessa. Les Russes sont désormais à 70 kilomètres de la ville. Les habitants s'attendent donc à voir arriver prochainement l'armée russe.

>> Le reportage du 19h30 :

La ville portuaire russophone d'Odessa, sur la mer Noire, se prépare à un assaut russe qui pourrait être imminent
La ville portuaire russophone d'Odessa, sur la mer Noire, se prépare à un assaut russe qui pourrait être imminent / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

>> Voir aussi le point sur l'avancée des troupes russes par Tristan Dessert :

Tristan Dessert fait le point sur la situation militaire en Ukraine
Tristan Dessert fait le point sur la situation militaire en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

19h50

L'étau russe se resserre autour de Kiev: le point sur la situation

Les combats se poursuivent en Ukraine, où l'avancée des forces russes semble pour le moment entravée. Mais la pression est forte, notamment sur Kiev où la résistance de l'armée ukrainienne tente d'éviter l'encerclement complet de la capitale.

Depuis plusieurs jours, l'armée russe tente de resserrer son étau sur la capitale. L'offensive se concentre sur trois axes: une poussée vers le nord de la ville, une depuis l'ouest et une autre à l'est, vers la localité de Brovary.

Dans cette zone, militaires et volontaires tentent d'entraver l'avancée de l'armée russe. De village en village, ils s'échangent des informations sur sa progression.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Les forces russes sont en train d'encercler la capitale de l'Ukraine, Kiev, pour mieux mener leur offensive
Les forces russes sont en train d'encercler la capitale de l'Ukraine, Kiev, pour mieux mener leur offensive / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

19h45

Denis Mukwege: "Nous avons la responsabilité de protéger les femmes qui fuient la guerre"

Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege était l'invité de Forum vendredi. De passage en Suisse, ce médecin et militant congolais qui dédie sa vie à la lutte contre les violences sexuelles a livré ses inquiétudes face à la situation des femmes en Ukraine, ciblées par des crimes de guerre. Il appelle à mettre en place des mesures pour les protéger.

"Une guerre, c'est toujours un drame pour la population. Notre expérience montre que dans toutes les guerres aujourd'hui, ce sont les femmes et les enfants qui en paient le lourd tribut", déclare Denis Mukwege.

Les femmes en particulier sont ciblées, estime le médecin, qui a qualifié de "choquantes" les images des hôpitaux pédiatriques bombardés en Ukraine.

>> En lire plus : Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, appelle à protéger les femmes qui fuient l'Ukraine

Au-delà de ces images spectaculaires, il y a également des événements tragiques invisibles. "On parle très peu de viols dans ce conflit, mais nous savons qu'avec des déplacements massifs de la population, le risque est grand", souligne Denis Mukwege, plaidant pour des mesures de prévention. "Si rien n'est fait, cela va arriver", affirme-t-il.

Pour le militant congolais, il est nécessaire de mettre en place des plans de protection humanitaires pour assister ces femmes en cas de violences sexuelles et leur éviter, par exemple, de tomber enceinte ou d'attraper des maladies sexuellement transmissibles, cela afin qu'elles ne soient pas victimes d'une "deuxième sanction".

>> L'interview complète de Denis Mukwege dans Forum :

Rencontre avec Denis Mukwege, gynécologue et militant pour les droits humains: interview
Rencontre avec Denis Mukwege, gynécologue et militant pour les droits humains: interview / Forum / 9 min. / le 11 mars 2022

19h30

Les Etats-Unis déplorent l'absence d'engagement russe dans une "diplomatie sérieuse"

La vice-présidente américaine Kamala Harris, en visite en Roumanie, a déploré que le président russe Vladimir Poutine "ne montre aucun signe d'engagement dans une diplomatie sérieuse", son "comportement atroce et scandaleux" nécessitant "d'autres mesures".

"Les Etats-Unis ont tenté sincèrement de s'engager activement dans la diplomatie", a-t-elle déclaré aux côtés du président roumain Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse à Bucarest.

La vice-présidente américaine Kamala Harris et le président roumain Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse à Bucarest, le 11 mars 2022. [KEYSTONE - ROBERT GHEMENT]
La vice-présidente américaine Kamala Harris et le président roumain Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse à Bucarest, le 11 mars 2022. [KEYSTONE - ROBERT GHEMENT]

"Nous maintenons que la diplomatie est le moyen de résoudre les problèmes" mais "cela coexiste avec notre engagement à faire en sorte que nos alliés soient forts et qu'il y ait des conséquences majeures aux agissements de la Russie", a-t-elle ajouté.

La vice-présidente américaine était cette semaine en visite en Pologne et en Roumanie, deux pays de l'Otan, afin de manifester le soutien de Washington alors que la guerre fait rage en Ukraine, un pays frontalier.

19h15

La guerre en Ukraine, frein ou moteur de la transition énergétique?

L'invasion russe en Ukraine a provoqué ces derniers jours une envolée des cours du pétrole et du gaz. Ce choc énergétique va-t-il inciter les pays à se tourner vers les énergies renouvelables ou va-t-on plutôt chercher à diversifier les sources d'approvisionnement en pétrole et en gaz, et assister au retour du charbon et du nucléaire?

Pour en débattre, l'émission Forum a invité vendredi Céline Bayrou, spécialiste du gaz russe à l'Institut national des Langues et Civilisations Orientales (Inalco) à Paris, Laurent Horvath, géo-économiste de l'énergie, et Hans-Björn Püttgen, ancien directeur du Centre de l'énergie (CEN) de l'EPFL.

>> Le grand débat de Forum :

Le grand débat - La guerre en Ukraine, frein ou moteur de la transition énergétique?
Le grand débat - La guerre en Ukraine, frein ou moteur de la transition énergétique? / Forum / 17 min. / le 11 mars 2022

18h50

L'UE va bannir les exportations de produits de luxe vers la Russie

L'Union européenne va interdire l'exportation de ses produits de luxe vers la Russie afin de porter "un coup à l'élite russe", dans le cadre de nouvelles sanctions décidées avec les pays du G7, a annoncé vendredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Ceux qui soutiennent la machine de guerre de Poutine ne devraient plus pouvoir profiter de leur style de vie somptueux pendant que des bombes tombent sur des innocents en Ukraine", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le luxe français et italien devrait être particulièrement touché.

18h45

Qu'est-ce qu'un oligarque russe?

Le terme d'oligarque est apparu au milieu des années 1990. "A l'époque, il s'agissait de personnes qui étaient très proches du pouvoir et qui s'étaient enrichies grâce aux privatisations", explique le journaliste économique pour le magazine Bilan Marat Shargorodsky, vendredi dans Forum.

Ces personnes avaient un contrôle de l'économie, et un peu de la politique. "Aujourd'hui, lorsqu'on parle d'oligarque, il s'agit le plus souvent de quelqu'un qui est très riche. Mais leur fortune n'est pas forcément liée à leur contact avec le Kremlin", poursuit-il.

Certains oligarques russes se sont donc faits par eux-mêmes et "ils peuvent être comparés à des capitaines d'industrie occidentaux", explique le journaliste.

"Officiellement, personne parmi eux ne critique Vladimir Poutine. Mais en privé, il y a passablement de critiques", précise Marat Shargorodsky.

>> Lire aussi : L’oligarque Alicher Ousmanov, visiteur régulier de Lausanne, dans la tourmente

>> L'interview de Marat Shargorodsky dans Forum :

"Vous nous demandez": Qu'est-ce qu'un oligarque?
"Vous nous demandez": Qu'est-ce qu'un oligarque? / Forum / 7 min. / le 11 mars 2022

18h40

L'UE menace Moscou de nouvelles "sanctions massives"

Doublement des financements pour des armes à l'Ukraine, menaces de nouvelles sanctions "massives" contre Moscou, les Européens réunis pendant deux jours en sommet à Versailles ont encore accru vendredi la pression sur la Russie pour qu'elle cesse son offensive militaire.

Le président français Emmanuel Macron n'a pas exclu que l'UE puisse s'en prendre aussi aux importations de gaz ou de pétrole, jusqu'ici épargnées en raison de leur coût pour les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes.

"Rien n'est interdit, rien n'est tabou", a-t-il lancé.

>> Le compte rendu du sommet européen à Versailles par Alain Franco dans Forum :

Sommet européen à Versailles: l'Europe peut-elle se passer de gaz russe?
Sommet européen à Versailles: l'Europe peut-elle se passer de gaz russe? / Forum / 3 min. / le 11 mars 2022

L'Ukraine fait partie de la "famille européenne"

Les Vingt-Sept ont déjà adopté des sanctions financières et économiques d'une ampleur inédite qui ont entraîné un effondrement du rouble.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé avoir "fait une proposition pour doubler la contribution (de l'UE) avec 500 millions d'euros en plus pour des armements en soutien à l'armée ukrainienne".

Elle devra encore être adoptée par les Etats membres.

Le président du Conseil européen Charles Michel, le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le 11 mars 2022 à Versailles. [KEYSTONE - IAN LANGSDON]
Le président du Conseil européen Charles Michel, le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le 11 mars 2022 à Versailles. [KEYSTONE - IAN LANGSDON]

Pas d'adhésion rapide

Les Vingt-Sept se sont par ailleurs félicités d'avoir trouvé un compromis, à l'issue de discussions difficiles dans la nuit, sur le message politique à envoyer à l'ancienne république soviétique quant à son projet d'adhésion à l'Union.

Divisés sur cette question, qui constitue un chiffon rouge pour Moscou, ils ont souligné son appartenance à la "famille européenne", sans aller jusqu'à évoquer formellement une intégration, même lointaine, à l'UE.

>> L'analyse d'Isabelle Ory dans le 19h30 :

Isabelle Ory évoque l'appel du président Zelensky à mieux soutenir l'Ukraine à la suite du sommet de Versailles
Isabelle Ory évoque l'appel du président Zelensky à mieux soutenir l'Ukraine à la suite du sommet de Versailles / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

Réduire la dépendance au gaz russe

Les dirigeants européens ont également discuté le projet de la Commission européenne de réduire des deux tiers, dès cette année, la dépendance de l'UE au gaz russe, qui représente aujourd'hui 40% de sa consommation.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a indiqué qu'elle proposerait l'objectif d'une indépendance de l'UE envers les énergies fossiles russes d'ici à 2027.

>> Les explications du 19h30 :

Réunis en sommet à Versailles, les membres de l'UE veulent s'affranchir du gaz et du pétrole russes
Réunis en sommet à Versailles, les membres de l'UE veulent s'affranchir du gaz et du pétrole russes / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

18h30

Les attaques contre les civils sont un crime, rappelle le procureur de la CPI

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a exhorté vendredi les parties au conflit en Ukraine à ne pas utiliser d'armes lourdes hautement explosives au sein de zones habitées alors que l'armée russe poursuit ses bombardements qui frappent habitations et infrastructures civiles.

"Si les attaques sont intentionnellement dirigées contre la population civile: c'est un crime. Si les attaques sont intentionnellement dirigées contre des biens civils: c'est un crime", a rappelé le Britannique Karim Khan.

"J'exhorte vivement les parties au conflit à éviter l'utilisation d'armes explosives lourdes dans les zones peuplées", a appelé le procureur dans un communiqué. Karim Khan a également souligné qu'il continuait de suivre les développements "profondément préoccupants" des hostilités.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan. [AFP - Sabah Arar]
Karim Khan, avocat britannique de 50 ans, a été élu comme prochain procureur général de la CPI, la Cour Pénale Internationale. [AFP - Sabah Arar]

18h15

Le cigarettier British American Tobacco se retire de Russie

Le cigarettier britannique British American Tobacco (BAT) se retire de Russie, estimant que sa présence n'y est "plus tenable dans l'environnement actuel", après avoir dit deux jours plus tôt qu'il restait dans le pays, et a révisé à la baisse ses prévisions de résultats.

BAT dit qu'il va continuer à payer ses 2500 employés en Russie et "va faire tout son possible pour sauvegarder leur emploi".

Le groupe emploie 1000 personnes en Ukraine, où il avait annoncé mercredi avoir suspendu ses opérations mais porter assistance à ses employés.

BAT est le dernier grand groupe britannique en date à se retirer de Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

18h00

L'ONU dénonce avec force les attaques russes contre des civils en Ukraine

L'ONU condamne "sans réserve" les attaques de la Russie contre des cibles civiles en Ukraine, a déclaré vendredi au Conseil de sécurité l'une de ses plus hautes responsables, à l'occasion d'une réunion sur les armes biologiques organisée à la demande de Moscou.

"La guerre entre dans sa troisième semaine et les forces armées russes poursuivent leur offensive", a souligné Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, en rappelant les sièges de plusieurs villes et les attaques de ces derniers jours notamment contre Marioupol (sud).

"Cibler des civils, des hôpitaux, des écoles est inexcusable et leurs auteurs devront rendre des comptes", a-t-elle averti. Moscou réfute le thème de guerre, qualifiant son invasion d'"opération militaire spéciale".

Lors de la réunion, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a répété les accusations portées à l'encontre des Etats-Unis et de leur supposée coopération avec l'Ukraine au sein de "30 laboratoires biologiques" en Ukraine portant sur la "peste, l'anthrax ou le choléra". Washington a démenti cette assertion.

17h45

Pas de survol de la Suisse pour acheminer de l'aide militaire

Le survol du territoire suisse par des parties au conflit en Ukraine et d'autres Etats dans le but d'apporter un soutien militaire aux belligérants ne sera pas possible, a décidé vendredi le Conseil fédéral.

Cette décision ne concerne pas les vols à des fins humanitaires ou médicales, y compris le transport aérien de blessés.

L'utilisation de l'espace aérien suisse par des aéronefs militaires ou aéronefs d'Etat étrangers requiert une autorisation diplomatique, précise le communiqué.

Les demandes d'autorisation, dont la portée sur le plan politique est considérable, sont soumises au Conseil fédéral.

17h40

Les Etats-Unis interdisent les exportations de produits de luxe vers la Russie et la Biélorussie

Le département américain du Commerce a annoncé vendredi l'interdiction des exportations de produits de luxe à destination de la Russie et de la Biélorussie, en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

Parmi les produits de luxe d'origine américaine concernés par les sanctions figurent des spiritueux, produits du tabac, vêtements, bijoux, véhicules et antiquités.

"Nous ne permettrons pas à (Vladimir, n.d.l.r.) Poutine et à ses amis de continuer à vivre dans l'opulence tout en causant d'énormes souffrances dans toute l'Europe de l'Est", a justifié la secrétaire américaine au commerce Gina Raimondo.

Cette nouvelle annonce intervient après que Joe Biden a annoncé l'exclusion de la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial.

L'interdiction vise aussi des oligarques russes et biélorusse qui vivent à l'étranger et qui ont apporté "leur soutien à Poutine". Le ministère a précisé que ces personnes font partie de la liste noire du Trésor américain.

17h35

La Russie mise au ban du commerce international

Joe Biden, de concert avec le G7 et l'Union européenne, a décidé d'exclure Moscou du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial. Ce qui ouvre la voie à l'imposition de tarifs douaniers punitifs.

"Les Etats-Unis, nos alliés et partenaires continuent de travailler de concert pour accroître les pressions économiques sur (Vladimir, n.d.l.r.) Poutine et isoler davantage la Russie sur la scène mondiale", a déclaré vendredi le président américain depuis la Maison Blanche.

Moscou bénéficiait jusqu'alors d'un statut commercial dit de "nation la plus favorisée", qui facilitait le libre-échange de biens et de services.

La Russie rejoint ainsi Cuba et la Corée du Nord, seuls pays qui étaient jusqu'alors exclus par la première puissance mondiale du principe de réciprocité qui fonde l'essentiel des relations commerciales internationales.

La décision finale sur cette nouvelle sanction revient aux Etats-Unis au Congrès.

17h30

Joe Biden: la Russie "paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques"

La Russie "paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques" dans sa guerre contre l'Ukraine, a déclaré le président des Etats-Unis Joe Biden, lors d'un discours à la Maison Blanche. Il a refusé d'évoquer toute information dont les services de renseignement américains disposeraient à ce sujet.

Les Occidentaux s'inquiètent d'une possible utilisation d'armes chimiques par Moscou en Ukraine. Les Américains disent soupçonner les Russes de propager des "mensonges" pour "accuser les autres de ce qu'ils envisagent de faire eux-mêmes".

Le président américain Joe Biden lors de son discours le 11 mars 2022, à la Maison Blanche. [AL DRAGO / POOL - AL DRAGO / POOL]
Le président américain Joe Biden lors de son discours le 11 mars 2022, à la Maison Blanche. [AL DRAGO / POOL - AL DRAGO / POOL]

"Nous allons nous assurer que l'Ukraine dispose des armes pour se défendre contre l'envahisseur russe", a aussi martelé Joe Biden, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky, relayé par de nombreux élus du Congrès américain, déplorent que Washington refuse la livraison d'avions de combat polonais à Kiev.

Le président américain a fait valoir que les Etats-Unis avaient déjà fourni des armes antichars et des systèmes de défense capable d'abattre des avions et des hélicoptères.

Confrontation directe avec l'Otan, "la Troisième Guerre mondiale"

"Une confrontation directe entre l'Otan et la Russie serait la Troisième Guerre mondiale, et c'est quelque chose que nous devons à tout prix éviter", s'est-il justifié.

"Nous n'allons pas combattre une guerre contre la Russie en Ukraine", a-t-il encore dit. "Mais nous savons déjà que la guerre de (Vladimir) Poutine contre l'Ukraine ne sera jamais une victoire" pour le président russe, a-t-il ajouté.

Joe Biden s'est par ailleurs engagé à "accueillir des réfugiés ukrainiens" aux Etats-Unis "les bras ouverts", sans plus de précisions.

16h50

L'Europe et l'Afrique vont être "très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire"

L'Europe et l'Afrique "seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire" dans les douze à dix-huit mois à venir en raison de la guerre en Ukraine, gros producteur de céréales, a averti le président français Emmanuel Macron vendredi à l'issue du sommet européen de Versailles.

La guerre va peser sur la production de l'Ukraine, très gros producteur de blé notamment, "en raison de ce qui ne peut être planté en ce moment même", a souligné le président français.

Dès à présent, la guerre a propulsé huiles, blé, soja, colza, tournesol et maïs à des niveaux inédits. Les cours des produits agricoles sont aussi soutenus par la flambée du cours des engrais, dont l'Europe importe 30% de ses besoins de Russie, et le coût des carburants.

16h40

La centrale de Tchernobyl toujours privée d'alimentation électrique, selon Kiev

L'autorité ukrainienne de régulation de l'énergie nucléaire a déclaré vendredi que l'alimentation électrique de la centrale de Tchernobyl n'avait pas encore été rétablie, alors que le ministère russe de l'Energie a annoncé qu'elle avait été restaurée jeudi par des spécialistes biélorusses.

L'Ukraine a averti d'un risque accru de radiations si la ligne électrique à haute tension, endommagée lors des combats, n'est pas réparée jusqu'à la centrale, occupée par les forces russes.

"Les tentatives de rétablissement de l'alimentation électrique externe du site sont en cours", a déclaré l'autorité ukrainienne dans un communiqué. Lorsque l'alimentation électrique externe est coupée, un générateur diesel de réserve est activé.

Une vue aérienne de la centrale de Tchernobyl fournie par le ministère russe de la Défense le 7 mars. [Keystone - Russian Defence Ministry Press Service]
Une vue aérienne de la centrale de Tchernobyl fournie par le ministère russe de la Défense le 7 mars. [Keystone - Russian Defence Ministry Press Service]

16h35

Une majorité d'Ukrainiens confiants dans la victoire contre la Russie, selon un sondage

Une très large majorité d'Ukrainiennes et d'Ukrainiens croient en la victoire de leur pays contre la Russie, selon un sondage effectué en début de semaine par l'institut ukrainien Rating. Sur cet échantillon, 92% pensent que l'Ukraine pourra repousser l'attaque de la Russie contre 6% qui n'y croient pas du tout.

Parmi les personnes confiantes dans la victoire, 57% pensent que l'Ukraine gagnera la guerre dans les semaines à venir, dont 18% qui pensent que cela se fera dans la semaine et 39% dans les prochaines semaines.

Et 18% estiment de leur côté que la guerre durera plusieurs mois et 9% qu'elle se terminera dans six mois ou plus, tandis que 16% n'ont pas répondu.

Une très large majorité défend le pays

Par ailleurs, 80% des personnes interrogées ont dit participer d'une manière ou d'une autre à la défense de leur pays. En particulier, 39% disent aider l'armée comme "volontaire" et 37% apportent une aide financière.

Cette enquête a été réalisée auprès d'un panel de 1200 personnes - habitant dans diverses régions du pays à l'exception des régions séparatistes de Crimée et du Donbass - jointes par téléphone les 8 et 9 mars, soit une douzaine de jours après le début de l'invasion russe, le 24 février.

16h30

Statut "S" pour les Ukrainiens: décision du Conseil fédéral unanimement saluée

La décision du Conseil fédéral vendredi d'accorder aux Ukrainiens fuyant l'invasion russe le statut de protection "S" a été unanimement saluée en Suisse, notamment les possibilités d'intégration rapide que ce statut offre.

>> Lire aussi : L'accueil des réfugiés ukrainiens facilité en Suisse grâce au statut de protection S

Pour le Parti socialiste sur Twitter, il faut toutefois des mesures et des fonds suffisants afin que ces personnes puissent se construire des perspectives à long terme en Suisse, ajoute-t-il. Les Vert'libéraux en appellent à la générosité pour faciliter leur intégration.

Le statut "S" permet à la Suisse de trouver une solution flexible aux flux de réfugiés qui s'annoncent, écrit le PLR.

Les Verts saluent un "signal important", Le Centre une approche "pragmatique et flexible" pour permettre un accueil rapide. Tout en saluant l'octroi d'une protection aux personnes fuyant la guerre en Ukraine, l'UDC appelle quant à elle à privilégier l'aide sur place dans les pays voisins.

La décision du Conseil fédéral a également été saluée par le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), notamment la volonté d'offrir rapidement des perspectives d'intégration aux personnes en fuite.

16h15

Nestlé se limitera aux livraisons d'aliments de base en Russie

Le géant alimentaire Nestlé a suspendu la livraison de certains aliments vers la Russie, frappée de sanctions après l'invasion de l'Ukraine. Les exceptions concernent les produits de première nécessité comme les aliments pour bébés ou encore les céréales, a indiqué vendredi à AWP le groupe veveysan.

Nestlé va également continuer à fournir les commerçants spécialisés et les cliniques vétérinaires russes en aliments thérapeutiques pour animaux. Les livraisons de biens de consommation courants, à l'instar des capsules de café Nespresso, ont en revanche été suspendues.

Le groupe a également mis en veilleuse l'exportation de produits depuis la Russie, à l'exception des aliments de base.

16h10

Des "sanctions massives" seront prises si la guerre continue

Emmanuel Macron a prévenu vendredi, à l'issue du sommet de l'UE à Versailles, que les Européens étaient prêts à prendre des "sanctions massives" contre la Russie si la guerre en Ukraine se poursuivait.

"Si les choses continuaient sur le plan militaire, (...) nous prendrons des sanctions nouvelles, y compris des sanctions massives", a déclaré le président français devant la presse, en affirmant que l'UE soutiendrait l'Ukraine "jusqu'au bout".

16h05

Ne pas entraver les exportations de denrées alimentaires, demande le G7

Les pays du G7 demandent à la communauté internationale d'éviter toute mesure limitant les exportations de denrées alimentaires pour ne pas aggraver l'actuelle hausse des prix sur ce marché déstabilisé par la guerre en Ukraine, a déclaré le ministre allemand de l'Agriculture.

"Nous devons veiller à ce que les prix ne s'envolent pas davantage en raison d'une distorsion de marché si certains pays empêchent les exportations", a-t-il indiqué.

Il s'est dit "très inquiet" de ce risque, à l'issue d'une réunion avec ses homologues du G7.

Ces sept pays - Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Japon, Canada - se sont eux-mêmes engagés "à éviter tous les signaux et mesures restrictives qui limiteraient les exportations et entraînent de nouvelles hausses de prix", selon une déclaration commune.

16h00

Un drone militaire russe ou ukrainien s'écrase à Zagreb, en Croatie

Un drone militaire de fabrication russe s'est écrasé jeudi dans un parc de la capitale croate Zagreb, a déclaré le Premier ministre croate. Les médias avaient auparavant affirmé qu'il s'agissait d'un engin de reconnaissance de l'époque soviétique utilisé récemment par les forces ukrainiennes.

L'engin a survolé la Roumanie et la Hongrie avant de s'écraser en Croatie, selon des informations des autorités croates. Ces trois pays sont membres de l'Otan. Zagreb se trouve à quelque 550 kilomètres à vol d'oiseau de la frontière la plus proche de l'Ukraine en guerre.

"L'engin militaire sans équipage qui s'est écrasé hier est, selon les informations dont nous disposons, de fabrication russe. Nous ne savons pas pour l'instant s'il a été en possession de l'armée russe ou ukrainienne", a déclaré le chef du gouvernement croate Andrej Plenkovic.

>> Les images de la zone où le drone a chuté :

Un drone de fabrication soviétique s'est écrasé à Zagreb (Croatie)
Un drone de fabrication soviétique s'est écrasé à Zagreb (Croatie) / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 mars 2022

15h50

Nouvelles sanctions canadiennes contre le propriétaire du club Chelsea

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre des oligarques russes, notamment Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"Aujourd'hui, on annonce des sanctions contre cinq personnes supplémentaires, dont Roman Abramovitch", a déclaré Justin Trudeau à des reporters à Varsovie, à l'issue d'un déplacement de six jours en Europe.

"Ces personnes seront empêchées de faire des affaires au Canada et leurs avoirs seront gelés", a-t-il ajouté.

Roman Abramovitch à Stamford Bridge, le stade de son club Chelsea. [Keystone - AP Photo/Alastair Grant]
Roman Abramovitch à Stamford Bridge, le stade de son club Chelsea. [Keystone - AP Photo/Alastair Grant]

15h45

Le président finlandais repropose à Poutine de parler à Zelensky

Le président finlandais a de nouveau suggéré vendredi à Vladimir Poutine de parler directement avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'un entretien visant à garder le canal diplomatique ouvert, malgré la poursuite de l'invasion russe en Ukraine.

Sauli Niinistö, interlocuteur régulier de Vladimir Poutine ces dernières années, a dit au président russe "le besoin d'un cessez-le-feu immédiat et d'assurer une évacuation en sécurité des civils via des couloirs humanitaires", a indiqué la présidence finlandaise dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le chef de l'Etat finlandais s'était également entretenu avec son homologue ukrainien. Lors de l'entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, Sauli Niinistö a "évoqué, une nouvelle fois, la disponibilité du président Zelensky pour parler directement au président Poutine", a souligné le communiqué.

15h40

La Russie restreint l'accès à Instagram

La Russie a annoncé vendredi avoir restreint l'accès au réseau social Instagram, qu'elle accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine.

"A la suite de la requête du bureau du Procureur général, l'accès au réseau social Instagram (...) sera restreint en Russie", a déclaré le régulateur russe des télécommunications Roskomnadzor dans un communiqué.

Les sites ou applications à l'accès limité deviennent généralement largement inaccessibles. C'est déjà le cas de Facebook et Twitter, qui ont été visés par cette même mesure de restriction après le déclenchement de l'opération militaire en Ukraine, le 24 février.

15h35

RSF débloque le site du média Meduza, censuré par le Kremlin

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a annoncé vendredi avoir "débloqué" le site d'information russe et indépendant Meduza, censuré début mars par le Kremlin, appelant "les autres médias bloqués à se manifester" pour être eux aussi "remis en ligne".

"Pour contrer la censure de sites d'information indépendants en Russie", RSF "a débloqué Meduza.io, le média russe le plus populaire du pays", basé à Riga, en Lettonie, affirme l'ONG dans un communiqué.

Le 4 mars, une semaine après le début de l'invasion de l'Ukraine, les autorités russes avaient restreint l'accès aux sites de quatre médias indépendants, à savoir Meduza, les éditions russophones de la BBC et de la radio-télévision internationale allemande Deutsche Welle (DW), ainsi que Radio Svoboda, antenne russe de RFE/RL.

Meduza, "qui revendique plus de 13 millions de visiteurs uniques par mois", était "étiqueté 'agent de l'étranger' depuis près d'un an et soumis aux contraintes drastiques de ce statut arbitraire", rappelle RSF.

15h30

Vladimir Poutine voit des "avancées positives" dans les pourparlers

Le président russe Vladimir Poutine a dit vendredi voir "des avancées positives" dans les pourparlers avec l'Ukraine. Il s'exprimait à l'occasion d'une rencontre avec son allié biélorusse Alexandre Loukachenko.

"Je vais vous informer (...) de comment se passent les négociations, qui ont lieu presque tous les jours désormais. Il y a certaines avancées positives", a-t-il dit, sans donner d'autres précisions.

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré son allié biélorusse Alexandre Loukachenko, le 11 mars 2022 au Kremlin à Moscou. [EYEPRESS VIA AFP]
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré son allié biélorusse Alexandre Loukachenko, le 11 mars 2022 au Kremlin à Moscou. [EYEPRESS VIA AFP]

Trois tours de pourparlers ont eu lieu en Biélorussie depuis l'entrée en Ukraine de dizaines de milliers de soldats russes. Ils étaient essentiellement focalisés sur la création de couloirs humanitaires pour les civils.

Jeudi, les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères se sont rencontrés pour la première fois depuis le début de l'offensive russe. Mais aucune avancée n'a été annoncée en vue d'un cessez-le-feu.

15h20

Les cantons vont tout faire pour l'intégration des réfugiés ukrainiens

Emploi, accès à l'école, regroupement familial, cours de langue ou encore soutien psychologique: les cantons s'apprêtent à mettre en place différentes mesures pour accueillir et intégrer les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine.

"Nous n'avons encore aucune expérience dans l'accueil de ces réfugiés bénéficiant du statut 'S', mais nous pouvons nous baser sur notre expérience lors de la crise migratoire de 2015", a déclaré vendredi devant les médias à Berne la conseillère d'Etat glaronnaise Marianne Lienhard, vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales.

>> Lire aussi : L'accueil des réfugiés ukrainiens facilité en Suisse grâce au statut de protection S

La détresse des Ukrainiens est au centre des préoccupations. La Suisse doit venir en aide aux réfugiés de manière simple et sans bureaucratie, a ajouté Fredy Fässler, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de justice et police.

Les enfants doivent pouvoir rapidement aller à l'école. Et les adultes poursuivre une activité lucrative qui correspond à leur niveau de formation. "Nous ne voulons pas les pousser vers des professions à bas salaire ou vers la pauvreté", a expliqué Marianne Lienhard.

Fredy Fässler, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de justice et police, Marianne Lienhard, vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales, et la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, lors de la conférence de presse du 11 mars 2022. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]
Fredy Fässler, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de justice et police, Marianne Lienhard, vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales, et la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, lors de la conférence de presse du 11 mars 2022. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]

15h15

Admission des réfugiés ukrainiens facilitée

L'arrivée des Ukrainiens et Ukrainiennes fuyant l'invasion russe sera facilitée. Le Conseil fédéral a décidé vendredi de leur accorder le statut de protection "S". Une première depuis la création de ce statut à la suite des guerres de Yougoslavie dans les années 1990.

Ce statut de protection spécial sera effectif dès samedi. Le droit de séjour est d'un an, mais il peut être prolongé aussi longtemps que les personnes sont exposées à un danger grave. Les réfugiés pourront également faire venir des membres de leur famille. Tous pourront voyager librement.

L'accueil des réfugiés ukrainiens sera facilité en Suisse grâce au statut de protection spéciale "S". [Keystone - Michael Buholzer]
L'accueil des réfugiés ukrainiens sera facilité en Suisse grâce au statut de protection spéciale "S". [Keystone - Michael Buholzer]

Jusqu'à 60'000 personnes pourraient chercher un refuge en Suisse en raison de l'invasion russe en Ukraine, avait averti Karin Keller-Sutter jeudi soir. C'est un "très grand défi" pour notre pays, avait-t-elle ajouté.

La Suisse avait enregistré, jusqu'à jeudi, 1624 personnes ayant fui l'Ukraine, dont 1145 sont hébergées dans des centres d'asile fédéraux et 479 chez des particuliers.

>> Lire aussi : L'accueil des réfugiés ukrainiens facilité en Suisse grâce au statut de protection S

>> Ecouter aussi les explications de Forum :

Le Conseil fédéral valide le permis S pour les réfugiés ukrainiens
Le Conseil fédéral valide le permis S pour les réfugiés ukrainiens / Forum / 2 min. / le 11 mars 2022

>> Voir aussi les précisions dans le 19h30 :

Le Conseil fédéral accorde le statut de protection "S" aux réfugiés ukrainiens
Le Conseil fédéral accorde le statut de protection "S" aux réfugiés ukrainiens / 19h30 / 1 min. / le 11 mars 2022

15h00

L'armée russe dans les faubourgs de Kiev

L'étau se resserre autour de la capitale de l'Ukraine. L'armée russe, qui cherche à encercler la ville, a atteint ses faubourgs, même si les tanks ne sont pas encore aux portes de Kiev. Des responsables américains de la défense parlent d'une avancée de 5 kilomètres.

"Il y a un nouveau front qui est en train de s'ouvrir à l'est de la ville. Hier, une première colonne de chars russes s'est approchée de Brovary, une grande commune résidentielle de 100'000 habitants. On est encore loin du centre-ville, mais il semble qu'il y ait une tentative de percée", a témoigné le correspondant pour l'Ukraine à Kiev Stéphane Siohan vendredi dans le 12h30 de la RTS. La capitale serait ainsi prise en étau entre le front nord-ouest, le premier, et ce nouveau front est.

"L'encerclement de la ville n'est pas total, la façade sud est encore largement accessible. On peut entrer et sortir de la ville", complète Stéphane Siohan. "Mais la pression est en train d'augmenter". Il estime toutefois que la chute de la capitale n'est pas pour tout de suite. "Le gouvernement ukrainien est resté à Kiev et l'armée ukrainienne se défend plus que bien face aux attaques russes", constate-t-il, prenant l'exemple d'un assaut menée contre la tête de la colonne de chars entrée hier à Brovary.

>> Le compte rendu de Stéphane Siohan en direct de Kiev dans le 12h30 :

Des barricades sur la place Maïdan de Kiev le 10 mars 2022. [EPA/Keystone - Miguel Lopes]EPA/Keystone - Miguel Lopes
L’étau se resserre toujours plus sur la ville de Kiev / Le 12h30 / 2 min. / le 11 mars 2022

>> Le résumé de la situation dans le 12h45 :

L'étau se resserre sur Kiev vendredi, l'armée russe cherchant à "bloquer" la capitale ukrainienne.
L'étau se resserre sur Kiev vendredi, l'armée russe cherchant à "bloquer" la capitale ukrainienne. / 12h45 / 1 min. / le 11 mars 2022

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre