L'Ukraine prête à discuter d'un statut de neutralité pour un accord de paix avec la Russie
- L'Ukraine est prête à discuter de l'adoption d'un statut de neutralité dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie, mais celui-ci devra être garanti par des tiers et être soumis à un référendum, a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée dimanche.
- Kiev s'inquiète d'une aggravation des combats à l'est de l'Ukraine, après l'annonce vendredi par Moscou d'une "concentration" de ses efforts "sur la libération du Donbass". La ville portuaire de Marioupol, assiégée depuis fin février, ainsi que l'ensemble du bassin minier du Donbass sont notamment concernés.
- L'ONU a fait état dimanche de 1119 civils tués en Ukraine et de 1790 blessés depuis le début de la guerre le 24 février.
Suivi assuré par la rédaction RTSinfo
03h15
Nouveaux incendies dans la zone de Tchernobyl
De nouveaux incendies se sont déclarés dans la zone de la centrale nucléaire de Tchernobyl, occupée par les forces russes, selon les autorités ukrainiennes.
"Des feux importants ont commencé dans la zone d'exclusion, qui peuvent avoir de très sérieuses conséquences", a écrit la Première ministre adjointe ukrainienne Iryna Vereshuk sur son compte Telegram dimanche soir.
Pas de risque majeur
"Cependant, il est aujourd'hui impossible de contrôler et d'éteindre les feux en totalité en raison de la prise de la zone d'exclusion par les forces russes d'occupation", a-t-elle ajouté.
"Nous demandons que le Conseil de sécurité de l'ONU prenne des mesures immédiates pour démilitariser la zone d'exclusion de Tchernobyl", a poursuivi cette responsable.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dimanche que la situation de sécurité dans les centrales nucléaires ukrainiennes demeurait inchangée. Elle avait estimé la semaine dernière que les feux de forêt autour de Tchernobyl ne posaient pas de risque radiologique majeur.
L'Ukraine prête à discuter d'un statut de neutralité pour un accord de paix avec la Russie
Des négociations entre Kiev et Moscou doivent s'ouvrir lundi ou mardi à Istanbul, pour tenter d'arrêter l'invasion russe, qui a déjà contraint plus de 3,8 millions d'Ukrainiens à fuir leur pays.
La question de la "neutralité" de l'Ukraine, l'un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est "étudiée en profondeur", a assuré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview à des médias russes.
Une des clauses des négociations porte sur "les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat", une exigence de Moscou, a-t-il déclaré dans cet entretien en ligne diffusé sur la chaîne Telegram de l'administration présidentielle ukrainienne. "Nous sommes prêts à l'accepter", a-t-il poursuivi. "Ce point des négociations (...) est en discussion, il est étudié en profondeur", a-t-il assuré.
Soumis à un référendum
"Mais je ne veux pas que ce soit encore un papier du style des mémorandums de Budapest", a ajouté le président, en référence à des accords signés par la Russie en 1994 garantissant l'intégrité et la sécurité de trois ex-républiques soviétiques, dont l'Ukraine, en échange de l'abandon des armes nucléaires héritées de l'URSS.
L'accord entre les deux belligérants devra être "obligatoirement ratifié par les Parlements des pays garants", a souligné Volodymyr Zelensky, répétant qu'il serait soumis à un référendum.
"Je pense qu'on peut mettre fin rapidement à la guerre, et que c'est (le président russe Vladimir) Poutine et son entourage qui font traîner les choses", a-t-il estimé. "Nous devons nous mettre d'accord avec le président de la Fédération de Russie. Mais pour se mettre d'accord, il faut qu'il sorte de là où il est et vienne me rencontrer", a-t-il encore lancé.
En Russie, le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a intimé dans un communiqué aux médias russes de ne pas publier cet entretien et indiqué qu'une enquête était ouverte contre ceux qui avaient participé à l'interview.
21h30
Boris Cyrulnik: "Toutes les guerres sont déclenchées par des causes stupides"
Interrogé dimanche dans le 19h30, l'écrivain et neuropsychiatre Boris Cyrulnik évoque les parallèles entre la guerre en Ukraine et ses souvenirs d'enfance de la Seconde Guerre mondiale. Il dénonce notamment cette époque qui "valorise les discours délirants".
Dans son livre "Le laboureur et les mangeurs de vent", Boris Cyrulnik explique pourquoi on se soumet à un dictateur: c'est une confortable servitude. "Quand un peuple est en difficulté, il cherche un sauveur. Et ce sauveur peut lui raconter n'importe quoi, le peuple va suivre et perdre son aptitude à juger", explique l'écrivain.
Toutefois, ce n'est pas une fatalité pour Boris Cyrulnik qui pense que "l'école, les artistes, le cinéma, les romanciers, les fabricants d'essais, tous ceux qui posent des questions et invitent à visiter un autre monde mental que celui du chef, du tyran" peuvent aider. "Dès l'instant qu'on se décentre de soi pour visiter un autre monde mental, on ne peut plus tout se permettre, l'autre est un être humain. Ce n'est plus quelqu'un qu'on peut tuer en rigolant", conclut-il.
21h15
Le président palestinien critique le "deux poids deux mesures" des Occidentaux
Le président palestinien Mahmoud Abbas a pointé du doigt dimanche le "deux poids deux mesures" des Occidentaux, prompts à invoquer le droit international pour imposer des sanctions à la Russie qui a envahi l'Ukraine, mais pas à Israël pour ses "crimes" dans les territoires palestiniens.
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas n'a pas condamné l'invasion récente de l'Ukraine par la Russie, puissance membre du Quartette pour le Proche-Orient et pays qui reconnaît officiellement la Palestine comme un Etat, contrairement aux Etats-Unis et à la majorité des pays européens.
Cette réticence a irrité des diplomates occidentaux à Jérusalem et dans les territoires palestiniens. De nombreuses sources diplomatiques occidentales ont ainsi fait état à l'AFP sous le couvert de l'anonymat de demandes formulées à l'Autorité palestinienne - dont l'Union européenne est le premier bailleur -afin de condamner l'invasion de l'Ukraine.
20h45
Une" gaffe" de Joe Biden
Alors que les Européens tentent une approche diplomatique envers la Russie, le président américain Joe Biden ne mâche pas ses mots. Dans un discours passionné à Varsovie samedi, il a laissé entendre qu'il faudrait renverser Vladimir Poutine. Sa phrase, bien que nuancée plus tard par la Maison Blanche, continue de provoquer des réactions.
20h30
La situation à Kiev
Alors que de nouvelles négociations russo-ukrainiennes sont annoncées dès lundi en Turquie, sur le terrain, au 32ème jour de la guerre, la Russie poursuit son opération d'encerclement des forces ukrainiennes dans l'est du pays.
Mais, malgré la présence russe aux portes de Kiev, les habitants retrouvent un semblant de vie normale.
20h00
Le chef de la diplomatie ukrainienne appelle à boycotter les supermarchés Auchan
Le chef de la diplomatie ukrainienne a appelé dimanche à boycotter les supermarchés Auchan, qui ont choisi de maintenir leur activité en Russie, arguant notamment de la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat des Russes.
"Apparemment, les pertes d'emploi en Russie sont plus importantes que les morts en Ukraine", a écrit Dmytro Kouleba sur Twitter. "Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d'invasion russe, ignorons Auchan et tous ses produits", a-t-il ajouté, appelant à "boycotter" les magasins Auchan, Leroy-Merlin et Decathlon, tous détenus par l'Association familiale Mulliez.
19h00
L'impact de la guerre sur le secteur automobile
Quel est l'impact de la guerre en Ukraine sur le secteur automobile? Alors que le groupe français Renault, très présent en Russie, a annoncé cette semaine qu'il suspendait ses opérations en Russie, tout le secteur est concerné, notamment par les matières premières qui pourraient manquer. C'est ce qu'a expliqué dans Forum Bernard Jullien, économiste, spécialiste du marché automobile.
"Il y a effectivement un certain nombre de matières premières pour lesquelles on a une dépendance assez forte à la Russie. A cette occasion, on s'aperçoit que pour faire des pneus, des batteries, nous avons besoin de matières premières pour lesquelles la Russie est en position, pas forcément de monopole, mais en position privilégiée".
18h40
Les réfugiés ukrainiens disposent de leur chaîne de télévision en Suisse
Les réfugiés ukrainiens arrivés en Suisse bénéficient désormais d'une chaîne de télévision. Diaspora TV Suisse a ouvert dimanche sa nouvelle antenne avec un talk-show télévisé interactif mettant en contact Ukrainiens vivant en Suisse depuis longtemps et réfugiés.
L'équipe est composée de 6 à 10 Ukrainiens, certains vivant depuis 20 ans en Suisse, d'autres depuis quelques jours. Parmi eux, des journalistes, des présentateurs de journaux télévisés, des médecins et des administrateurs.
Igor Reshetnyak, Ukrainien établi en Suisse depuis plusieurs années, a participé à cette première émission. Il a relevé dans Forum que "tout s'est très bien passé. Nous avons pu diffuser sur les différents réseaux sociaux pour atteindre le plus possible d'Ukrainiens qui sont arrivés en Suisse".
"Nous avons surtout parlé du statut S et des démarches à suivre pour l'obtenir mais aussi des procédures pour chercher un emploi en Suisse ou scolariser les enfants."
"Il faut bien les accueillir car même s'ils sont en sécurité, ils sont traumatisés par la guerre et se sentent vraiment perdus", a-t-il encore expliqué.
L'émission était précédée d'une vidéo à l'attention des réfugiés ukrainiens réalisée par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), qui a mandaté Diaspora TV pour la réalisation de cette chaîne. Cette dernière partagera les informations à la communauté et prévoit de proposer de nouveaux programmes en ukrainien chaque dernier dimanche du mois, a précisé Diaspora TV dimanche dans un communiqué.
Elle doit permettre aux gens de participer à ce qui se passe en Suisse, a indiqué Mark Bamidele Emmanuel, de Diaspora TV. L'accent est mis sur les informations relatives à l'intégration, à la santé et au système politique suisse.
18h15
Comprendre la stratégie militaire russe
En Ukraine, la stratégie militaire russe est assez complexe à déchiffrer. Alors que la Russie a annoncé vendredi se concentrer sur l'est de l'Ukraine, elle a bombardé samedi l'ouest du pays.
Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), a relevé dans Forum que "sur un strict plan militaire, frapper les points de regroupement du second échelon, ceux qui ravitaillent, est une manoeuvre tout à fait normale".
"Les frappes sur Lviv ont pour but d'empêcher les renforts de venir au secours des forces ukrainiennes qui sont confrontées à l'est de l'Ukraine directement aux forces russes".
17h50
La France appelle à poursuivre le dialogue avec Poutine
"Il faut continuer à parler avec les Russes, il faut continuer à parler avec le président Poutine", a martelé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors du Forum de Doha, qui réunit dans la capitale du Qatar des personnalités internationales du monde politique et économique.
"Il faut être dans l'exigence du dialogue, dans sa clarté, sans aucune naïveté, avec beaucoup de fermeté, mais continuer à lui parler pour qu'à un moment donné il considère que le prix à payer pour son intervention en Ukraine est tellement élevé qu'il vaut mieux négocier", a insisté Jean-Yves Le Drian.
"On ne discute jamais sérieusement avec un revolver sur la tempe", a lancé le chef de la diplomatie française, soulignant que seul un cessez-le-feu "permettrait l'ouverture de négociations (...) sans les souffrances d'un peuple".
17h30
Nouvelle session de négociations en Turquie du 28 au 30 mars
Des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver à partir de lundi en Turquie pour un nouveau round de négociations en présentiel. C'est ce qu'a annoncé dimanche David Arakhamia, un des négociateurs ukrainiens.
"Lors de discussions aujourd'hui en visioconférence, il a été décidé de tenir le prochain round en présentiel en Turquie du 28 au 30 mars", a-t-il indiqué sur sa page Facebook. Une séance de négociations russo-ukrainiennes en présentiel avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, entre les ministres des Affaires étrangères, sans déboucher sur des avancées concrètes.
17h15
Un responsable ukrainien craint une séparation à la coréenne
La Russie pourrait vouloir instaurer une séparation à la coréenne en Ukraine, a estimé dimanche un responsable du ministère ukrainien de la Défense.
"Après avoir échoué à prendre Kiev et à renverser le gouvernement ukrainien, (le président russe Vladimir) Poutine change d'orientation opérationnelle", en se concentrant sur "le sud et l'est" du pays, a estimé sur Facebook Kyrylo Boudanov, patron des renseignements militaires.
"Il y a des raisons de croire qu'il pourrait imposer une ligne de séparation entre les régions occupées et non occupées de notre pays, une tentative de créer des Corées du Sud et du Nord en Ukraine," a-t-il ajouté.
17h00
L'armée russe poursuit son opération d'encerclement dans l'est
L'armée russe a poursuivi dimanche son opération d'encerclement des forces ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine, dont elle dit faire désormais sa priorité, au 32e jour de son offensive.
"Les forces russes semblent se concentrer sur l'encerclement des forces ukrainiennes qui font face aux forces séparatistes dans l'est du pays, en avançant depuis Kharkiv au nord et Marioupol au sud", relève le ministère britannique de la Défense dans son analyse quotidienne.
16h45
1119 civils tués en Ukraine selon l'ONU
Le bureau des droits de l'Homme des Nations unies a fait savoir dimanche que 1119 civils avaient été tués et 1790 blessés depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
Une quinzaine de filles et 32 garçons, ainsi que 52 enfants dont le sexe est encore inconnu, figurent au nombre des personnes décédées entre le début de la guerre, le 24 février, et le 26 mars à minuit.
Le bilan pourrait considérablement s'alourdir, prévient l'organisme mondial, car des rapports sont retardés dans certaines régions où les combats sont intenses.
16h15
Impossible d'établir le bilan du bombardement du théâtre de Marioupol
Plus de 10 jours après le bombardement du théâtre de Marioupol, on ignore toujours le sort des centaines de civils qui y avaient trouvé refuge: des communications défaillantes et l'absence d'autorités locales rendent la mission quasi-impossible, a expliqué une élue municipale de ce port du sud-est de l'Ukraine assiégé par les forces russes.
La mairie de Marioupol, citant des témoins, a dit vendredi redouter qu'environ 300 personnes soient mortes dans le bombardement du théâtre où des centaines de personnes s'étaient abritées. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui déclaré le 18 mars que plus de 130 personnes avaient pu être sauvées, sans estimer le nombre de morts.
14h35
Plus de 1100 nouveaux réfugiés arrivés en 24 heures en Suisse
Jusqu'à dimanche, 16'520 réfugiés en provenance d'Ukraine ont été enregistrés dans les centres d'asile fédéraux, a indiqué dimanche le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Cela correspond à une augmentation de 1132 personnes par rapport à samedi.
Le statut de protection S a été accordé à 9982 réfugiés de guerre, soit 347 de plus que la veille.
Jusqu'à mercredi soir, le SEM a refusé le statut de protection S à 19 personnes qui l'avaient demandé, a indiqué dimanche un porte-parole du Département fédéral de justice et police (DFJP), confirmant une information de la SonntagsZeitung.
13h45
Emmanuel Macron met en garde contre "une escalade des mots"
Le président français a mis en garde dimanche contre une "escalade des mots et des actions en Ukraine", après les propos du président américain Joe Biden sur Vladimir Poutine.
"Je n'utiliserais pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine", a déclaré Emmanuel Macron sur la chaîne France 3.
Il était interrogé sur les fortes déclarations de Joe Biden samedi à Varsovie, qui a traité son homologue russe de "boucher" pour les crimes commis selon lui par l'armée russe en Ukraine.
13h20
Les tirs sur Lviv menés depuis Sébastopol en Crimée
Les frappes russes de samedi sur Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine, ont touché un dépôt de carburants et un site militaire stratégiques et fait cinq blessés, ont indiqué les autorités locales. Selon la mairie, elles auraient été menées depuis Sébastopol en Crimée, à plus de 900 km de distance.
Relativement épargnée par les combats jusqu'ici, Lviv a été visée alors que le président américain Joe Biden était en visite officielle en Pologne, à quelque 70 kilomètres de là.
13h00
Le pape François dénonce le "martyre" de l'Ukraine
Le pape François a dénoncé dimanche en des termes particulièrement forts depuis l'entrée des troupes russes en Ukraine "le martyre" et "l'agression" du pays par Moscou.
"Plus d'un mois est passé depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, depuis le début de cette guerre cruelle et insensée", a déclaré le souverain pontife à l'issue de la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican, évoquant "un acte barbare et sacrilège" contre une "Ukraine martyrisée".
12h45
Le point de situation sur le terrain
Sur le front militaire, l'armée ukrainienne assure, dans le dernier bulletin de son état-major publié dimanche à l'aube, que dans le Donbass, dans les zones de Donetsk et Lougansk, "sept attaques ennemies ont été repoussées" et huit tanks russes détruits.
La Russie a elle affirmé que des roquettes de type Kalibr ont détruit un dépôt d'armes et de munitions dans la région de Jytomyr, à l'ouest de Kiev, le 25 mars. Un dépôt de carburant a également été touché près de la ville portuaire de Mykolaïv (sud), selon la même source.
Les frappes russes de samedi après-midi sur Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine relativement épargnée par les combats jusqu'ici, ont touché un dépôt de carburants et un site militaire stratégiques et fait cinq blessés, selon les autorités locales.
A Mykolaïv, ville-verrou sur la route d'Odessa - plus grand port d'Ukraine - que l'armée russe tente en vain de faire sauter depuis des semaines, l'étau semble se desserrer un peu. Le front a même reculé, avec une contre-offensive ukrainienne sur Kherson, à quelque 80 kms au sud-est, dont l'armée russe avait revendiqué la prise totale.
12h20
Le "Z" de Zurich Assurance se fait plus discret
Zurich Assurance supprime sur les réseaux sociaux son logo représentant un "Z" blanc sur un fond bleu, en raison de la guerre en Ukraine.
"Nous supprimons temporairement l'utilisation de la lettre 'Z' des canaux sociaux, où elle apparaît isolée et pourrait être mal interprétée", a confirmé dimanche un porte-parole de l'entreprise.
L'assurance emploie dorénavant sur Twitter le mot "Zurich" écrit en toutes lettres en blanc sur fond bleu. Le logo est toutefois toujours visible sur le site internet du groupe.
La lettre Z, qui n'apparaissait que sur les chars russes en Ukraine au début du conflit, est ensuite devenue le symbole du soutien russe à la guerre.
12h00
Lougansk parle d'un référendum pour rejoindre la Russie
Le territoire séparatiste de Lougansk pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, a déclaré dimanche le leader de ce territoire, Léonid Passetchnik. Moscou a déjà reconnu son indépendance.
"Je pense que dans un avenir proche, un référendum aura lieu sur le territoire de la république (autoproclamée de Lougansk, ndlr), au cours duquel le peuple exercera son droit constitutionnel absolu et exprimera son opinion sur l'adhésion à la Fédération de Russie", a affirmé Léonid Passetchnik cité par les agences russes. Il n'a pas donné de détails sur une date possible.
"Tous les faux référendums dans les territoires occupés temporairement sont nuls et non avenus et n'auront aucune légitimité", a réagi sur Twitter Oleg Nikolenko, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères.
"Aucun pays au monde ne reconnaîtra la modification sous la contrainte des frontières de l'Ukraine, reconnues internationalement", a-t-il ajouté.
11h25
Le CICR n'a pas facilité des évacuations forcées vers la Russie
Le Comité international de la Croix-Rouge dément formellement avoir facilité des évacuations forcées de civils ukrainiens vers la Russie.
"Le CICR n'aide jamais à organiser ou exécuter des évacuations forcées. Cela s'applique partout où nous travaillons. Nous n'apporterions jamais notre soutien à une opération allant contre la volonté des gens ou nos principes", indique le CICR dans un communiqué publié samedi soir.
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"L'étrange comportement" du CICR
Le texte ne précise pas ce qui a donné lieu à ce démenti, mais l'organisation semble répondre aux accusations de Roman Rukomeda, analyste politique ukrainien qui s'exprimait dans le média en ligne Euractiv samedi.
Il y dénonçait "l'étrange comportement du Comité de la Croix Rouge et de son président, qui a annoncé la décision d'ouvrir un bureau à Rostov pour aider les terroristes russes à déporter illégalement des citoyens ukrainiens".
Pour le CICR, ces fausses informations "pourraient avoir un impact majeur sur les gens touchés par le conflit en Ukraine". Elles mettent aussi en danger les équipes de la Croix Rouge et les bénévoles sur le terrain.
10h55
L'Allemagne songe à se doter d'un bouclier antimissiles
Le gouvernement allemand envisage l'acquisition d'un système de protection antimissiles israélien, affirme dimanche le quotidien Bild.
La décision n'a pas encore été prise formellement mais le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, principale formation de la coalition au pouvoir, y est favorable, précise le quotidien le plus lu d'Allemagne.
"Nous devons mieux nous protéger contre la menace russe. Pour cela, nous avons besoin rapidement d'un bouclier antimissiles à l'échelle de l'Allemagne", explique le rapporteur pour le budget de la Défense au Bundestag, Andreas Schwarz.
"Le système israélien Arrow 3 est une bonne solution", ajoute-t-il. Selon Bild, ce système, inspiré du "Dôme de fer" israélien, coûterait environ 2 milliards d'euros et pourrait être opérationnel dès 2025 depuis trois sites en Allemagne.
Le bouclier serait même suffisamment puissant pour couvrir également la Pologne, la Roumanie et les pays baltes.
10h20
La guerre pèse déjà sur le tourisme en Suisse
Alors que les perspectives pour le tourisme s'éclaircissent en Suisse avec la levée des mesures de restriction contre le Covid-19, la guerre en Ukraine fait planer une nouvelle menace, écrit Le Matin Dimanche.
"Ce qui nous préoccupe, c'est que, dans la perception des hôtes d'outre-mer, la guerre fait rage en Europe et la situation sécuritaire en Suisse est également jugée de manière critique", explique dans le journal Nicolo Paganini, président de la Fédération suisse du tourisme et conseiller national (Centre/SG).
"On observe une baisse des réservations chez ces clients et des annulations". Il pointe également la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, ainsi que la force du franc comme autres sources d'inquiétudes.
09h50
Cibles militaires ukrainiennes visées par des missiles russes à Lviv
Des missiles de croisière de haute précision russe ont visé des cibles militaires à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, a affirmé dimanche le ministère russe de la Défense.
La Russie aurait frappé un dépôt de carburant utilisé par les forces ukrainiennes près de Lviv et une usine de la ville utilisée pour réparer des systèmes anti-aériens, des stations radar et des viseurs pour chars.
Les forces russes auraient également utilisé des missiles à longue portée basés en mer pour détruire un arsenal de missiles S-300 et de systèmes de missiles anti-aériens BUK près de Kiev.
"Les forces armées de la Fédération de Russie poursuivent leurs actions offensives dans le cadre de l'opération militaire spéciale", a encore précisé le ministère dans un communiqué.
09h20
Sanctions britanniques levées si Moscou retire ses troupes
Les sanctions britanniques décidées contre la Russie après son invasion de l'Ukraine pourraient être levées si Moscou s'engageait à respecter un cessez-le-feu total et retirait ses troupes, a déclaré samedi la ministre britannique des affaires étrangères. Washington avait dit la même chose un peu plus tôt.
Dans une longue interview, Liz Truss a précisé que le Kremlin devait également s'engager à ne plus commettre d'agression contre l'Ukraine pour que les sanctions imposées à l'encontre de personnalités et entités russes soient levées.
08h45
Berne va mieux contrôler les demandes de permis S
Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a refusé à 19 personnes le statut de protection S, que la Suisse accorde notamment aux réfugiés ukrainiens, car elles n'appartenaient pas à l'un des groupes éligibles, indique la SonntagsZeitung.
La Confédération va désormais mieux contrôler les demandes, a précisé le SEM au journal. L'authenticité des passeports présentés sera notamment vérifiée. Des spécialistes supplémentaires de l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières seront en outre engagés dans les centres fédéraux d'asile.
L'Etat avait renoncé à un contrôle systématique pour pouvoir maîtriser l'afflux important de la première vague des réfugiés ukrainiens. Les contrôles se limitaient à l'identité.
08h15
Le risque que la Suisse soit entraînée dans la guerre est jugé "faible"
La situation sécuritaire en Suisse ne s'est pas détériorée malgré l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a indiqué le Département de la défense (DDPS) à la SonntagsZeitung. Le risque d'être entraîné dans la guerre, voire d'être directement attaqué, est faible, selon le DDPS qui a confirmé l'information à la RTS.
Même en cas d'extension du conflit aux pays voisins membres de l'OTAN, le risque n'augmenterait pas, précise le département.
07h50
Des montres Audemars Piguet confisquées à Moscou
Les autorités russes ont fait confisquer à Moscou des montres du fabricant suisse Audemars Piguet d'une valeur de plusieurs millions de francs, affirme la NZZ am Sonntag. Le journal cite une note confidentielle adressée mercredi soir par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) aux membres de plusieurs commissions du Parlement.
Des agents des services secrets russes (FSB) auraient perquisitionné mardi les locaux de la filiale locale de l'horloger de luxe et confisqué les montres. Pour justifier leur action, les autorités russes auraient invoqué de prétendues infractions douanières, selon la note du DFAE.
Mais il s'agissait "très probablement d'une mesure de répression arbitraire en réaction aux sanctions", ajoute le département.
07h30
Le point de la situation dimanche matin
La ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine et relativement épargnée par les combats jusqu'ici, a subi deux frappes russes samedi après-midi, faisant au moins cinq blessés, selon le gouverneur de la région.
A environ 120 km au nord-est de Kiev, la ville de Tcherniguiv est encerclée par les forces russes, selon le maire.
Les forces ukrainiennes ont annoncé avoir repris le contrôle de la ville de Trostianets, dans le nord-est. Autour de Donetsk et de Lougansk, les deux grandes villes du Donbass, elles assurent "avoir infligé des pertes importantes aux envahisseurs russes", faisant état de trois avions abattus, huit chars détruits et quelque 170 soldats tués côté russe.
De son côté, le ministère russe de la Défense a fait état d'une bataille pour le contrôle de deux villages près de Donetsk. Au nord, l'armée russe a pris le contrôle de la ville de Slavoutitch, où réside le personnel de la centrale de Tchernobyl.
Discours de Joe Biden en Pologne
Le peuple russe "n'est pas notre ennemi", a lancé le président américain samedi lors d'une rencontre avec des réfugiés ukrainiens en Pologne. Mais il a mis en garde les dirigeants russes: "Ne pensez même pas à avancer d'un centimètre en territoire de l'Otan". Joe Biden a qualifié au passage Vladimir Poutine de "boucher". "Pour l'amour de Dieu, cet homme ne doit pas rester au pouvoir", a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a précisé ensuite que le président n'appelait pas là à "un changement de régime en Russie" mais faisait référence à ses actions à l'extérieur.
Près de 3,8 millions de personnes ont fui l'Ukraine, majoritairement pour la Pologne, depuis l'invasion de l'armée russe le 24 février, selon l'ONU. Mais le nombre d'arrivées s'est très nettement ralenti depuis le début de la semaine.
06h00
Kiev appelle la Suisse à en faire plus contre les fonds russes
Un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle la Suisse à rechercher plus activement les fonds russes. Il est "vital" pour l'Ukraine que la Suisse soutienne la pression globale sur la Russie pour mettre fin rapidement à la guerre, ajoute-t-il.
"Nous savons tous qu'une énorme quantité d'argent de l'élite russe se trouve dans les banques suisses", déclare Alexander Rodnyansky dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. La procédure actuelle avec l'obligation de déclaration ne suffit pas, estime-t-il.
La Suisse a bloqué des fonds et des valeurs patrimoniales russes pour un montant de 5,75 milliards de francs depuis le début de la guerre en Ukraine, avait indiqué jeudi Erwin Bollinger du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).