- La Russie a affirmé jeudi soir avoir rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine. Jeudi matin, au lancement de l'opération, le Kremlin avait indiqué qu'elle durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".
- L'armée russe a une "supériorité aérienne totale", a affirmé un haut responsable du renseignement occidental, alors qu'un avion militaire ukrainien s'est écrasé près de la capitale avec 14 personnes à bord. A la mi-journée, des forces russes ont par ailleurs pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie et se rapprochent de la capitale. Des combats ont fait rage dans et autour d'un aéroport militaire de la région de Kiev.
- Jeudi en fin de soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la mort d'au moins 137 de ses concitoyens depuis le début de l'invasion russe, ajoutant que 316 autres Ukrainiens avaient été blessés lors des combats durant la première phase de l'offensive russe, marquée essentiellement par des attaques aériennes ciblées et des incursions proches des frontières. A la mi-journée, l'Ukraine annonçait aussi avoir tué une cinquantaine de soldats russes ou séparatistes.
- Volodymyr Zelensky a aussi dénoncé une "invasion de grande ampleur" et a comparé les agissements russes à ceux de l'Allemagne nazie. Il a en outre appelé ses concitoyens à se défendre et a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou. L'espace aérien ukrainien a été fermé aux vols civils et loi martiale a été introduite, alors que des habitantes et habitants de Kiev fuient la ville.
- Les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté un nouveau train de sanctions massives pour tarir à court terme les flux de financement de la Russie. En revanche, aucune sanction directe contre la personne de Vladimir Poutine n'a encore été prise, et la Russie n'a pour l'heure pas été exclue du réseau bancaire SWIFT.
- De son côté, le Conseil fédéral a condamné "de la façon la plus ferme" l'entrée des troupes russes en Ukraine et a enjoint la Russie "à les retirer immédiatement", a déclaré jeudi le président de la Confédération Ignazio Cassis durant une séance extraordinaire du gouvernement. La Suisse ne s'aligne pas sur les sanctions occidentales, mais prend une voie médiane.
Suivi assuré par la rédaction RTSinfo