Bannerukraine 15avril [Keystone]
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Une nouvelle usine militaire visée par un bombardement à Kiev

- La Russie a annoncé samedi avoir frappé une nouvelle usine d'armement à Kiev. La veille, Moscou avait assuré que les frappes sur la capitale ukrainienne allaient être intensifiées pour répondre aux attaques en territoire russe, dont elle accuse l'Ukraine.

- Moscou a adressé cette semaine aux Etats-Unis une plainte formelle avertissant le gouvernement américain de "conséquences imprévisibles" suite à son aide militaire en forte hausse à l'Ukraine, selon des informations de presse.

- L'armée russe a essuyé un lourd revers au 51e jour de la guerre avec le naufrage du croiseur Moskva, le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire. Kiev assure que le navire a été touché par un de ses missiles, mais Moscou affirme seulement qu'un incendie s'était déclaré à bord.

- La quasi-totalité des personnes retrouvées mortes à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, ont été tuées par balle, a déclaré vendredi le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov. "95% des gens ont été abattus avec des fusils de haute précision ou d'autres armes légères" dans cette banlieue du nord-ouest de Kiev, a déclaré le responsable.

- Plus de cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Il s'agit de la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

14h30

Bientôt 36'000 réfugiés en Suisse, selon le SEM

Pas moins de 35'871 réfugiés et réfugiées d'Ukraine se sont désormais enregistrés en Suisse, dont 29'203 ont obtenu le statut de protection S, a indiqué samedi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) sur Twitter. En l'espace d'une journée, 732 personnes supplémentaires ont été enregistrées.

Selon les derniers chiffres de l'Organisation d'aide aux réfugiés, près de 3200 réfugiés étaient hébergés en Suisse dans des familles d'accueil privées. Au total, plus de 26'000 familles ont récemment mis à disposition 65'000 lits privés pour les personnes ayant fui l'Ukraine.

Selon les données du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les chiffres des pays d'accueil, 4,8 millions de personnes ont fui le pays depuis l'attaque russe le 24 février, et 7,3 millions autres ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine.

14h15

Ignazio Cassis répond aux critiques sur le rôle de la Suisse

Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est félicité samedi des sanctions décidées par la Suisse contre la Russie. "Nous ne sommes pas seulement sur la bonne voie, nous faisons partie des meilleurs au monde", a-t-il déclaré sur la radio alémanique SRF.

Aucune critique n'a été faite lors des contacts internationaux, a-t-il ajouté. Les voix s'élèvent en revanche à l'intérieur du pays. Ignazio Cassis est également revenu sur les critiques émises à l'encontre du Secrétariat d'Etat à l'économie, dont le rôle de responsable du contrôle des sanctions avait été jugé incompatible avec celui de chargé de la promotion économique - entre autres avec la Russie - par un expert en droit pénal.

Des politiciens avaient également réclamé une approche plus active de la part du Seco, qui, selon eux, s'appuie trop sur l'obligation d'annonce par les banques. "Le Seco fait du bon travail", a décrété Ignazio Cassis. Si l'on modifiait maintenant les compétences, cela ne ferait que créer un chantier organisationnel, a-t-il argumenté.

"Visite d'Etat" à Berne

Le Tessinois est notamment revenu sur la répartition entre la Confédération et les cantons dans la gestion de la crise. Il n'est pas possible de modifier les structures politiques suisses pour mettre en oeuvre les mesures liées à la guerre en Ukraine, a-t-il expliqué. L'implication des cantons, par exemple, est indispensable. La Confédération ne peut pas simplement empiéter sur leurs compétences.

Enfin, Ignazio Cassis a défendu son intervention lors de l'apparition en vidéo de Volodymyr Zelensky à Berne le mois dernier. "Comme il est actuellement impossible pour M. Zelensky de se déplacer physiquement en Suisse, cette intervention faisait office de visite d'Etat", estime le président de la Confédération. "Il était de mon devoir de l'accueillir. Toute autre attitude aurait été racontée dans les livres d'histoire comme une gaffe."

13h00

La difficile tâche des psychologues humanitaires

Près de 3000 personnes ont été évacuées de Marioupol vers Zaporijia en cette fin de semaine. Des milliers d'habitants et d'habitantes y sont toujours pris au piège. Ces civils font partie des réfugiés les plus traumatisés, Marioupol étant considéré comme une ville martyr.

Ainsi, à Zaporijia, des psychologues de Médecins sans frontières tentent d'apaiser les réfugiés qui y transitent.

La Russie bombarde une usine de matériel militaire dans la banlieue de Kiev

12h30

La Confédération veut exclure les fonctionnaires russes du CIO

La Suisse ne veut plus de fonctionnaires russes ou biélorusses dans les organes dirigeants des fédérations sportives internationales, et notamment au sein du Comité International Olympique (CIO), dont le siège se trouve à Lausanne. La conseillère fédérale Viola Amherd a envoyé une lettre en ce sens au président du comité Thomas Bach, relayée samedi par les journaux de Tamedia.

Au vu de la situation en Ukraine, il ne suffit plus d'exclure les athlètes des compétitions à l'étranger, peut-on lire dans la lettre consultée par Keystone-ATS. "Il faut à présent faire un pas de plus."

Le pouvoir du CIO

En mars déjà, la Suisse avait, avec d'autres nations, réclamé des mesures de la part des fédérations sportives, a rappelé Christoph Lauener, responsable de la communication de l'Office fédéral du sport (OFSPO). Mais le CIO dispose de moyens bien plus efficaces que l'Etat pour influer sur ces fédérations, organisées selon le droit privé. Il aurait le cas échéant le pouvoir d'exclure des pays de la famille olympique.

Swiss Olympic soutient la position de la Confédération. "Il s'agit pour nous de traiter les sportifs et les fonctionnaires sur un pied d'égalité", a déclaré son porte-parole.

Le CIO n'a pas réagi dans l'immédiat.

12h00

Boris Johnson interdit d'entrée en Russie

La Russie a annoncé samedi que le Premier ministre britannique Boris Johnson et plusieurs autres hauts responsables britanniques étaient interdits d'entrée dans le pays, en réponse à "la campagne médiatique et politique effrénée visant à isoler internationalement la Russie et créer les conditions propices pour freiner notre pays et étrangler l'économie" russe, a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères.

Il dénonce les "actions hostiles sans précédent" de Londres, en particulier les sanctions à l'égard de hauts responsables russes, estimant que Londres "cherche délibérément à aggraver la situation autour de l'Ukraine".

Outre le Premier ministre Boris Johnson, figurent également sur la liste noire de Moscou le vice-Premier ministre Dominic Raab, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, le ministre de la Défense Ben Wallace, l'ex-Première ministre Theresa May et la Première ministre d'Ecosse Nicola Sturgeon.

11h00

Reportage à Sievierodonetsk, dans le Donbass

Dans le Donbass, les derniers habitants de Sievierodonetsk vivent sous les bombes. Cette ville de l'oblast de Louhansk, proche des positions séparatistes pro-russes dans l'est de l’Ukraine, comptait plus de 100'000 âmes avant la guerre. Elle est quasiment vidée de sa population aujourd'hui.

Parmi les quelques milliers de civils qui y vivent encore, terrés dans les abris sous-terrain, un couple de jeunes mariés qui s’est installé dans la cave d’un immeuble délabré du centre de la ville. Le correspondant de Radio France pour la RTS Omar Ouahmane les a rencontré.

>> Son reportage :

Un bâtiment en feu le 21 mars 2022 à Sievierodonetsk. [Keystone]Keystone
Les derniers habitants de Sévéro-donetsk vivent sous les bombes / Le Journal horaire / 1 min. / le 16 avril 2022

10h00

Nouvelle frappe sur une usine militaire proche de Kiev

Une usine militaire fabriquant notamment des tanks a été visée samedi matin par un bombardement dans la banlieue de Kiev, la capitale ukrainienne. Les détails concernant le nombre de victimes et l'étendue des dégâts n'étaient pas disponibles dans l'immédiat.

Un grand nombre de militaires et de policiers étaient présents sur place, empêchant l'accès au complexe, d'où s'échappait de la fumée.

"Des armes air-sol de haute précision et de longue portée ont détruit des bâtiments de production d'une usine d'armement à Kiev", a annoncé le ministère de la Défense russe dans un communiqué sur Telegram.

Ce bombardement intervient au lendemain de l'avertissement des forces russes qu'elles allaient intensifier leurs attaques sur la capitale ukrainienne et après le naufrage jeudi du Moskva, navire amiral de la flotte russe dans la mer Noire.

Vendredi, la Russie avait déjà lancé des frappes sur Kiev et déclaré avoir utilisé des missiles de croisière contre l'usine Vizar, en bordure de la capitale qui, selon elle, fabriquait et réparait des missiles.

08h00

Kiev heurtée autour d'un symbole de paix voulu par le pape François

Le conflit ukrainien s'est invité au coeur du Vendredi Saint à Rome. Lors de la célébration présidée par le pape François, Ukrainiens et Russes ont été réunis pour le traditionnel chemin de Croix. Mais ce rapprochement symbolique a provoqué l'indignation de certains.

Aux pieds du Colisée, Irina et Albina, l'une ukrainienne, l’autre russe, ont porté ensemble la croix lors de la traditionnelle procession. Or, ce geste de réconciliation voulu par le chef de l’Eglise catholique a heurté côté ukrainien. Selon les responsables religieux d'Ukraine, unir ainsi l’agresseur et la victime est prématuré et offensant, alors que la guerre fait toujours rage. Un rejet soutenu par les télévisions ukrainiennes qui, pour la première fois, ont boycotté l'événement.

La réaction de l’Ukraine marque ainsi une prise de distance avec le pape, qui se veut comme un faiseur de paix dans ce conflit.

Une infirmière ukrainienne, Irina, et une Russe, Albina, ont porté conjointement le symbole religieux lors du Chemin de Croix du Vendredi Saint à Rome. [Vatican - AFP - HANDOUT]
Une infirmière ukrainienne, Irina, et une Russe, Albina, ont porté conjointement le symbole religieux lors du Chemin de Croix du Vendredi Saint à Rome. [Vatican - AFP - HANDOUT]

07h00

Moscou fâchée par l'aide militaire américaine aux Ukrainiens

La Russie a adressé cette semaine aux Etats-Unis une plainte formelle avertissant le gouvernement américain de "conséquences imprévisibles" suite à son aide militaire en forte hausse à l'Ukraine, selon des informations de presse.

Selon cette note diplomatique, Moscou avertit les Etats-Unis et l'Otan contre l'envoi d'armes "plus sensibles" à l'Ukraine, jugeant que de tels équipements militaires mettaient de l'"huile sur le feu" et pourraient provoquer des "conséquences imprévisibles", a rapporté le Washington Post.

Cet avertissement a été fait alors que le président américain Joe Biden a promis une nouvelle aide militaire d'une valeur de 800 millions de dollars à l'Ukraine, dont des hélicoptères, des véhicules blindés de transport de troupes et des systèmes d'artillerie.

Le département d'Etat s'est refusé à tout commentaire.

05h00

Le bilan des pertes militaires ukrainiennes selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi sur CNN qu'entre 2500 et 3000 soldats ukrainiens étaient morts depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine, ajoutant que 10'000 autres avaient été blessés.

Les chiffres des pertes des deux belligérants sont pour l'instant impossibles à vérifier de source indépendante.

02h00

Le Premier ministre et des responsables ukrainiens à Washington la semaine prochaine

Le Premier ministre et des responsables ukrainiens se rendront la semaine prochaine à Washington à l'occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ont déclaré vendredi des sources au fait de la question.

Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, le ministre des Finances, Serhiy Martchenko, et le gouverneur de la banque centrale, Kyrylo Chevtchenko, devraient s'entretenir avec, entre autres, des responsables financiers des pays du G7 et participer jeudi à une table ronde sur l'Ukraine organisée par la Banque mondiale, ont ajouté les sources.

Cet événement sera la première occasion pour les responsables ukrainiens de rencontrer en personne un grand nombre de responsables financiers des économies avancées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

21h35

"Bateau russe va te faire f****e": en Ukraine, un timbre fait fureur

Un timbre représentant un soldat ukrainien faisant un doigt d'honneur au "Moskva", le vaisseau amiral russe coulé jeudi en Mer noire, s'est arraché vendredi à travers les bureaux de poste du pays, devenant un objet "collector" et un symbole de "victoire".

A la poste centrale de Kiev, des centaines d'Ukrainiens de tous les âges ont fait la queue pendant plusieurs heures pour se procurer en premier le timbre rectangulaire qui devait être imprimé à un million d'exemplaires.

Un timbre représentant un soldat ukrainien faisant un doigt d'honneur au "Moskva", un vaisseau amiral russe coulé le 14 avril en Mer noire. [Reuters - Valentyn Ogirenko]
Un timbre représentant un soldat ukrainien faisant un doigt d'honneur au "Moskva", un vaisseau amiral russe coulé le 14 avril en Mer noire. [Reuters - Valentyn Ogirenko]

Echange radio

Au premier jour du conflit, dans un échange radio devenu viral, les gardes-frontières ukrainiens de la petite Île aux serpents avaient lancé "Va te faire foutre" au navire russe leur demandant de se rendre. L'enregistrement de cet échange avait fait le tour du monde et servi de leitmotiv à la résistance ukrainienne, apparaissant même sur des pancartes au cours de manifestations de soutien à l'étranger et désormais sur des timbres.

La poste avait lancé début mars un concours pour illustrer l'épisode. Après plus de 500 propositions, l'illustration du dessinateur de Lviv Boris Groh, montrant un soldat ukrainien de dos sur du sable jaune faire un doigt d'honneur au vaisseau russe sur fond bleu, a été sélectionnée.

21h25

L'idéologie du Kremlin tente de justifier les exactions

Le président ukrainien a qualifié les attaques contre les civils de génocide, tout comme son homologue américain. C'est à présent à la justice internationale de trancher. Reste que le discours de Vladimir Poutine et les interventions de ses sympathisants illustrent une idéologie du Kremlin qui cherchait, avant l'invasion déjà, à justifier l'anéantissement de l'Ukraine.

Qu'importe son absurdité, la théorie de "dénazification" du Kremlin va encore plus loin: "La dénazification sera inévitablement une désukrainisation. L'Ukraine, comme l'Histoire l'a montré, ne peut pas exister en tant qu'Etat-nation, et les tentatives de 'construction' d'un tel Etat mènent inévitablement au nazisme", assène ainsi l'idéologue Timofey Sergueïtsev dans une tribune publiée par l'agence de presse officielle Ria Novosti.

La justification de l'anéantissement de l'Ukraine et la négation de son droit d'exister, Vladimir Poutine les avaient déjà annoncées dans son discours du 21 février, où il qualifiait la création de l'Ukraine de "folie" ou de pur produit bolchévique.

>> Le sujet du 19h30 :

Guerre en Ukraine: L'idéologie russe qui tente de justifier les exactions
Guerre en Ukraine: L'idéologie russe qui tente de justifier les exactions / 19h30 / 2 min. / le 15 avril 2022

20h55

La guerre perturbe l'approvisionnement de certains produits

Le conflit en Ukraine pose la question de savoir si nous allons devoir apprendre à nous passer de certains produits, à nous habituer à des étagères parfois vides dans les magasins. Nombreux sont ceux qui le pensent, dans la grande distribution en particulier, un secteur lourdement touché par les conséquences du Covid et de la guerre en Ukraine notamment.

Cette dernière entraîne des difficultés d'approvisionnement et a surtout un impact sur l'énergie et les matières premières, comme le blé et le nickel, a expliqué vendredi Karine Samuel, professeure à l'Université Grenoble Alpes, dans l'émission Forum.

Cette spécialiste des risques des chaînes d'approvisionnement ne pense toutefois pas que les consommateurs devront s'habituer à se passer de certains produits. "En revanche, ils devront peut-être apprendre à attendre un petit peu, à ne pas pouvoir disposer de certains produits tout de suite. C'est ce qui s'est passé avec les vélos l'année dernière, par exemple". Et d'ajouter qu'on paiera certainement aussi un peu plus cher pour certains produits.

>> L'interview de Karine Samuel dans Forum :

La grande distribution, un secteur lourdement touché par les conséquences du Covid et de la guerre en Ukraine. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Va-t-on devoir apprendre à vivre avec des rayons vides? Interview de Karine Samuel / Forum / 4 min. / le 15 avril 2022

20h00

Inquiétudes sur l'usage à l'arme nucléaire

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi que "le monde entier" devait être "inquiet" du risque que son homologue russe Vladimir Poutine, acculé par ses revers militaires en Ukraine, ait recours à une arme nucléaire tactique, faisant écho à l'avertissement la veille du directeur de la CIA.

Le patron du renseignement extérieur américain, William Burns, avait estimé qu'il ne fallait pas "prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques" ou "de faible puissance" par le président Poutine s'il devait "sombrer dans le désespoir" face aux échecs de son armée.

19h25

Moscou va intensifier ses frappes sur Kiev

Moscou va intensifier ses frappes sur Kiev en représailles aux "attaques terroristes et aux sabotages menés en territoire russe" par l'Ukraine, a anoncé le Kremlin vendredi. Alors que la Russie avait déclaré fin mars qu'elle allait se concentrer sur l’est de l’Ukraine et avait retiré ses forces menant l’assaut contre la capitale ukrainienne, elle dit vouloir à nouveau viser la capitale ukrainienne.

Changement de stratégie pour la Russie qui relance les attaques à Kiev

La communication de la défense russe prévenait depuis plusieurs jours qu'il y aurait des ripostes en cas d'autres attaques sur le territoire russe par les forces ukrainiennes, a expliqué vendredi Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques et expert des questions de défense, dans l'émission Forum.

La Russie intensifie ses frappes sur Kiev: interview de Jean-Vincent Brisset

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

Après le naufrage du croiseur Moskva, vaisseau amiral de la flotte russe, Moscou promet d'intensifier ses frappes
Après le naufrage du croiseur Moskva, vaisseau amiral de la flotte russe, Moscou promet d'intensifier ses frappes / 19h30 / 1 min. / le 15 avril 2022

18h30

La thèse du missile ukrainien se renforce pour le croiseur Moskva

Le croiseur russe Moskva a bien été coulé par deux missiles ukrainiens, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, soulignant que c'est "un gros coup dur" pour la Russie.

"Nous estimons qu'ils l'ont touché avec deux Neptune", a indiqué à quelques journalistes ce haut responsable ayant requis l'anonymat, démentant ainsi la version de Moscou qui affirme que son navire amiral sur le théâtre ukrainien a été "gravement endommagé" par un incendie.

>> Lire également : Le croiseur russe Moskva probablement victime de missiles ukrainiens

18h00

Un journaliste russe en détention pour un article

La justice russe a ordonné vendredi le placement en détention provisoire, dans l'attente de son procès, d'un journaliste sibérien qui a affirmé que onze membres de la police antiémeutes russe avaient refusé de prendre part à la campagne militaire de la Russie en Ukraine.

Cet homme, qui est le rédacteur en chef d'un site Internet de la région sibérienne de Khakassia, est accusé d'avoir diffusé "délibérément des fausses informations" sur les forces armées russes, a expliqué le Comité d'enquête de la Fédération de Russie.

S'il est reconnu coupable, ce journaliste risque jusqu'à 10 ans de prison, selon le Comité d'enquête.

17h55

Dix morts et 35 blessés dans des bombardements russes sur Kharkiv

Au moins dix personnes ont été tuées et 35 autres blessées dans des bombardements russes sur une zone résidentielle à Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, ont annoncé vendredi les autorités régionales. Dans un premier bilan, le gouverneur régional Oleg Sinegoubov avait annoncé la mort de "sept personnes, dont un nourrisson de sept mois".

"Les occupants ont tiré sur l'un des quartiers résidentiels de la ville de Kharkiv. Malheureusement, 34 personnes ont été blessées, dont trois enfants", avait-il déclaré. Quelques heures plus tard, le Parquet régional a annoncé un bilan de dix personnes tuées et 35 blessées.

"Un certain nombre de bâtiments résidentiels ont été endommagés ou détruits", a-t-il ajouté, accompagnant son communiqué de photos d'immeubles et voitures en partie détruits. "La deuxième armée du monde, comme il s'avère, ne peut se battre qu'avec la population civile", a ironisé Oleg Sinegoubov, appelant les habitants à ne pas sortir dans la rue sauf nécessité absolue.

Plus tôt vendredi, sept civils avaient été tués et 27 autres blessés par des tirs russes sur des bus d'évacuation dans la région de Kharkiv, selon le Parquet ukrainien.

17h30

Moscou expulse 18 membres de la représentation de l'Union européenne

Moscou a annoncé vendredi l'expulsion de 18 diplomates de la représentation de l'Union européenne (UE) en Russie, en représailles à une mesure similaire prise par Bruxelles à la suite de l'offensive du Kremlin en Ukraine.

"En guise de représailles aux actions inamicales de l'Union européenne, 18 membres de la Représentation de l'UE en Russie sont déclarés personae non gratae et doivent quitter le territoire russe au plus tôt", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

L'UE a dénoncé cette expulsion "injustifiée" et a déploré une "pure mesure de rétorsion" après une mesure similaire prise par Bruxelles à la suite de l'offensive du Kremlin en Ukraine.

17h20

Le Programme alimentaire mondial demande un accès aux villes encerclées

Le Programme alimentaire mondial (PAM), l'agence spécialisée de l'ONU, a demandé vendredi un accès aux zones de conflit et villes assiégées en Ukraine afin de soulager leurs populations. Le PAM, basé à Rome et qui opère en Ukraine depuis le début du conflit, affirme avoir fourni une aide alimentaire à 1,4 million de personnes, selon un communiqué de l'agence onusienne.

Il n'a pas été cependant autorisé à accéder aux zones de conflit, notamment la ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, où encore quelque 100'000 personnes, selon le PAM, sont encerclées par l'armée russe, et la ville de Mykolaïv, à l'est d'Odessa, lourdement bombardée.

17h10

Le 95% des victimes de Boutcha ont été tuées par balle, selon la police

La quasi-totalité des personnes retrouvées mortes à Boutcha, près de la capitale ukrainienne, ont été tuées par balle, a déclaré vendredi le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov. "95% des gens ont été abattus avec des fusils de haute précision ou d'autres armes légères" dans cette banlieue du nord-ouest de Kiev, a déclaré le responsable lors d'un point de presse.

"Pendant l'occupation russe, les gens étaient abattus dans les rues. Au 21e siècle, il est impossible de cacher de tels crimes. Non seulement des témoins ont vu cela, mais cela a également été enregistré en vidéo".

Des gendarmes français travaillent actuellement à Boutcha, aux côtés d'enquêteurs ukrainiens, pour mettre en place une procédure d'examen et d'identification des corps.

Les habitants de Boutcha ont enterré eux-mêmes les victimes pendant l'occupation de la ville par l'armée russe, qui s'en est finalement retirée le 30 mars, après près d'un mois de présence. Selon le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, plus de 400 corps au total ont été découverts dans sa ville depuis le retrait des troupes russes.

16h15

Le cap des 35'000 réfugiés dépassé en Suisse

La Suisse a passé le cap des 35'000 réfugiés accueillis venant d'Ukraine. Le Secrétariat d'Etat aux migrations annonce vendredi avoir enregistré 35'139 personnes. C'est 3139 de plus que la veille. Parmi eux, 28’314 réfugiés ont obtenu le statut S, soit 586 de plus en 24 heures.

14h30

Le site de RFi également bloqué en Russie

La Russie a bloqué le site internet de la radio française RFi, qui diffuse des informations en une quinzaine de langues, dont le russe, en pleine vague de répression contre les critiques de l'offensive en Ukraine.

Le site de RFi est désormais classé dans la liste des sites bloqués en Russie par le régulateur des télécommunications Roskomnadzor, ont constaté vendredi des journalistes de l'AFP en Russie, qui ne pouvaient pas ouvrir le site du média sans réseau virtuel privé (VPN).

14h00

Près de cinq millions de réfugiés ont fui l'Ukraine

Plus de cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, selon les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Il recensait exactement 4'796'245 réfugiés vendredi. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215'000 non-Ukrainiens ont également fui le pays.

Il s'agit de la plus importante crise des réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les chiffres de vendredi sont en hausse de 59'774 par rapport à ceux publiés jeudi.

Plus de 2,7 millions de réfugiés ukrainiens - soit près de six sur dix depuis le début de la guerre - ont fui vers la Pologne. Plus de 725'000 ont atteint la Roumanie. Près de 645'000 Ukrainiens ont fui en février, près de 3,4 millions en mars et plus de 760'000 depuis début avril.

Les femmes et les enfants représentent 90% des réfugiés, les hommes âgés de 18 à 60 ans étant appelés sous les drapeaux et ne pouvant donc pas partir.

13h45

La Russie a bombardé une usine d'armement proche de Kiev

La Russie a annoncé vendredi avoir détruit une usine de production de missiles sol-air en banlieue de Kiev, alors que quatre explosions avaient été entendues dans la matinée. Plus tard, des journalistes ont constaté qu'une usine fabriquant des missiles Neptune, ceux que l'armée ukrainienne avait indiqué avoir utilisés pour frapper le croiseur russe Moskva, a été touchée dans la nuit par une frappe russe.

Un atelier de l'usine et un immeuble administratif la jouxtant, situés dans la localité de Vychnevé, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale ukrainienne, ont été gravement endommagés. Des explosions avaient été entendues dans le district de Vassylkiv. Les alertes anti-aériennes ont retenti à plusieurs reprises depuis jeudi soir dans cette zone de la capitale, a indiqué le gouverneur de cette dernière, Olexandre Pavliouk.

Frappes "intensifiées" vers Kiev

Le gouverneur de la région d'Odessa avait affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi que des missiles Neptune avaient été utilisés par l'armée ukrainienne pour frapper le Moskva. Moscou n'a pas confirmé jusqu'ici cette explication du naufrage, affirmant simplement qu'un incendie s'était déclaré à bord.

Le ministère russe de la Défense a prévenu que les frappes sur la capitale ukrainienne allaient être intensifiées, en représailles aux "attaques de type terroriste et aux sabotages menés en territoire russe par le régime nationaliste de Kiev".

Kiev a rejeté ces accusations, et accusé en retour les services spéciaux russes de mener des "attaques terroristes" dans la région frontalière pour alimenter "l'hystérie anti-ukrainienne".

>> Les précisions dans le 12h45 :

La Russie intensifie ses frappes autour de Kiev
La Russie intensifie ses frappes autour de Kiev / 12h45 / 1 min. / le 15 avril 2022

13h30

Blocage de la version russe du site du Moscow Times

La Russie a bloqué l'accès sur son territoire à la version russe du site du Moscow Times, selon une annonce vendredi de ce quotidien lancé en 1992, juste après l'effondrement de l'URSS.

Les fournisseurs d'accès russes avaient déjà commencé à bloquer le site, explique le Moscow Times. Dans un article publié sur la version anglophone du site, il a aussi fait état d'une note de l'organisme de tutelle des médias et des communications, Roskomnadzor, décrétant le blocage du site russe.

Selon le journal, les autorités russes lui reprochent d'avoir diffusé de fausses informations dans un article du 4 avril rapportant que des policiers anti-émeutes russes refusaient de servir en Ukraine.

13h15

Le vice-chancelier allemand appelle à des économies d'énergie "pour énerver Poutine"

Dans un entretien publié vendredi, le ministre écologiste allemand de l'Economie et vice-chancelier Robert Habeck exhorte les Allemands à faire des économies d'énergie "pour énerver" Vladimir Poutine, alors que l'Allemagne cherche à réduire sa dépendance au gaz russe.

"Je prie chacun et chacune de contribuer dès maintenant aux économies d'énergie", a affirmé l'écologiste, également détenteur du portefeuille du climat. "Cela ménage le porte-monnaie et énerve Poutine", a-t-il ajouté.

Il estime que les citoyens peuvent "en règle générale toujours économiser" 10% d'énergie, évoquant "des mesures très simples qui, mises bout à bout, apportent beaucoup". "Si l'on chauffe son appartement et que l'on ferme les rideaux le soir, on économise jusqu'à cinq pour cent d'énergie. Et si l'on baisse la température ambiante d'un degré, cela représente environ six pour cent", a souligné Robert Habeck. "C'est peut-être moins confortable, mais on n'a pas froid encore".

Berlin, qui achetait avant la guerre plus de la moitié de son gaz auprès de la Russie, a déjà réduit cette part à 40%, multipliant les démarches pour trouver des alternatives et accélérant sa conversion aux renouvelables.

13h00

Des transports d'évacuation à nouveau ciblés, sept morts

Sept civils ont été tués et 27 blessés jeudi dans des tirs russes sur des bus d'évacuation dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé vendredi le parquet général ukrainien.

"Des militaires russes ont tiré sur des bus d'évacuation avec des civils dans la localité de Borova", a écrit le parquet sur Telegram.Une enquête a été ouverte pour "violation des lois et coutumes de guerre, associée au meurtre avec préméditation", a-t-il ajouté.

Plus au sud, dans la région de Zaporijjia (sud), une personne a été tuée et cinq blessées dans des bombardement russes contre la ville de Vassylivka où plusieurs maisons, une épicerie et une installation de la gare ferroviaire de Tavriïsk ont été endommagées, selon l'administration militaire régionale sur Telegram.

12h30

Adhérer à l'Otan fragiliserait la sécurité de la Finlande, menace Moscou

Une adhésion à l'Otan de la Suède ou de la Finlande "aurait des conséquences pour ces pays et la sécurité européenne", a mis en garde vendredi une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. Ces pays "doivent comprendre les conséquences d'une telle mesure pour nos relations bilatérales et pour l'architecture sécuritaire européenne dans son ensemble", a-t-elle déclaré.

De facto, la Finlande et la Suède seront la première ligne de l'Otan face à la Russie, a-t-elle rappelé. Une telle décision "ne peut renforcer leur sécurité nationale", estime-t-elle.

Jeudi, l'actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie Dmitri Medvedev avait déjà affirmé que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'alliance atlantique, la Russie renforcerait ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près de la Scandinavie.

Basculement de l'opinion publique finlandaise

La Finlande, qui possède quelque 1300km de frontière avec la Russie, statuera "d'ici quelques semaines" sur une candidature à l'Otan. En réaction à l'invasion de l'Ukraine, le pays a publié cette semaine un rapport sur sa situation stratégique qui pourrait ouvrir la porte à une remise en question de sa ligne historique de non-alliance militaire. Une décision devrait être prise d'ici fin juin, a affirmé la Première ministre Sanna Marin.

L'invasion de l'Ukraine a suscité un bond spectaculaire en faveur d'une adhésion dans l'opinion publique et la classe politique finlandaises. Le soutien, qui végétait à 20-30% depuis des décennies, a atteint 68% dans un dernier sondage, pour seulement 12% d'opinions défavorables.

La Suède n'exclut pas elle non plus de rejoindre l'alliance militaire occidentale, mais semble plus en retrait que sa voisine.

10h30

Un nouvel échange de prisonniers a eu lieu jeudi

Un nouvel échange de prisonniers de guerre russes et ukrainiens a eu lieu jeudi dans la région de Kherson, région du sud de l'Ukraine partiellement sous contrôle russe, a annoncé vendredi l'armée ukrainienne.

"Après des négociations tendues, nous avons réussi à conclure des accords sur un échange de prisonniers dans la région du village de Possad-Pokrovské, où quatre prisonniers de l'armée russe ont été échangés contre nos cinq", a indiqué le commandement Sud de l'armée sur sa page Facebook.

La capitale régionale Kherson est sous contrôle de l'armée russe depuis début mars ainsi que plusieurs autres localités de cette région côtière. 

Plusieurs échanges de militaires et de civils ont déjà eu lieu entre Ukrainiens et Russes depuis le début de l'invasion le 24 février, sans être systématiquement confirmés par les deux parties.

10h00

Un groupe de "mercenaires" polonais "liquidé"

Moscou a affirmé vendredi matin avoir tué une trentaine de "mercenaires polonais" dans une frappe menée dans le nord-est de l'Ukraine, dans un contexte de vives tensions entre Moscou et Varsovie.

"Un détachement de mercenaires d'une compagnie militaire privée polonaise a été liquidé dans le village d'Izioumske, dans la région de Kharkiv", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

03h50

Poutine pourrait être incité à recourir à l'arme nucléaire, estime la CIA

Les revers militaires en Ukraine pourraient inciter le président russe Vladimir Poutine à recourir à une arme nucléaire tactique ou de faible puissance dans ce pays, a estimé jeudi le chef de la CIA, William Burns.

"Vu qu'il est possible que le président Poutine et les dirigeants russes sombrent dans le désespoir, compte tenu des revers qu'ils ont subis jusqu'ici d'un point de vue militaire, aucun de nous ne peut prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques ou des armes nucléaires de faible puissance", a déclaré William Burns lors d'un discours à Atlanta.

Le Kremlin a évoqué la mise en alerte de ses forces nucléaires "mais nous n'avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes", a ajouté le patron de la principale agence de renseignement américaine, qui s'exprimait devant les étudiants de l'université Georgia Tech.

Le président russe Vladimir Poutine [Anadolu Agency/AFP - Kremlin Press Office]
Le président russe Vladimir Poutine [Anadolu Agency/AFP - Kremlin Press Office]

01h00

Un homme politique russe inculpé aux Etats-Unis pour des opérations de propagande

Un homme politique russe, Alexandre Babakov, déjà visé dans le passé par des sanctions internationales, et deux de ses collaborateurs ont été inculpés jeudi par la justice américaine pour des opérations illégales d'influence et de propagande hostiles à l'Ukraine sur le sol des Etats-Unis, ont annoncé les procureurs à New York.

Alexandre Babakov, député à la Douma, et ses deux complices sont soupçonnés d'avoir agi sous couvert d'une ONG, l'"Institut d'études pour l'intégration internationale", pour mener leurs opérations depuis 2012, avant la guerre en Ukraine.

22h15

Le "Moskva" a coulé

Le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, qui venait d'être gravement endommagé, a coulé, a annoncé jeudi soir le ministère russe de la Défense.

"Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l'incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé", a déclaré le ministère, cité par l'agence d'Etat TASS. Kiev assure avoir frappé le navire avec un tir de missile.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En mer Noire, explosions sur le croiseur russe Moskva, l'Ukraine dit l'avoir frappé
En mer Noire, explosions sur le croiseur russe Moskva, l'Ukraine dit l'avoir frappé / 19h30 / 1 min. / le 14 avril 2022

Mis en service en 1983 à l'époque soviétique sous le nom de Slava (Gloire), ce croiseur lance-missile de classe Atlant avait été conçu comme un destructeur de porte-avions.

Ce bâtiment de 186 mètres, rebaptisé en mai 1995 Moskva (Moscou), est armé de 16 missiles antinavires Bazalt/Voulkan, de missiles Fort, la version marine des missiles S-300 de longue portée, et de missiles de courtes portées Ossa. Il dispose aussi de lance-roquettes, de canons et de torpilles.

"Coup dur" pour Moscou

La perte du croiseur Moskva est "un coup dur" pour la flotte russe dans la région, a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

"Cela aura des conséquences sur leurs capacités" de combat, car le navire était un "élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire", a ajouté le porte-parole américain sur la chaîne CNN.

>> Les explications du 12h30 vendredi :

Le croiseur Moskva dans le port de Sebastopol, le 16 novembre 2021. [Reuters - Alexey Pavlishak]Reuters - Alexey Pavlishak
Naufrage du Moskva, navire amiral et symbole de l’armée russe / Le 12h30 / 1 min. / le 15 avril 2022

22h00

"Vladimir Poutine est une sorte d'Antéchrist"

Dans sa page spéciale sur l'Ukraine, le 19h30 est allé jeudi à la rencontre de l'Archevêque Evstrati Zoria, de l'Eglise orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev. L'homme d'Eglise a notamment été interrogé sur sa perception de Vladimir Poutine.

"Poutine est une sorte d'Antéchrist de notre temps, comme Staline ou Hitler l'ont été. Nous savons grâce à l'Evangile que l'Antéchrist est une sorte d'humain qui a de grands pouvoirs, mais qui les utilise pour promouvoir le mal et le mensonge", analyse-t-il.

>> Voir son interview complète :

Entretien avec l'Archevêque Evstrati Zoria, porte-parole de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev
Entretien avec l'Archevêque Evstrati Zoria, porte-parole de l'Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev / 19h30 / 2 min. / le 14 avril 2022

21h45

"Je ne pense pas que Poutine va reculer"

Parlementaire ukrainienne, Liudmyla Buimister a pris les armes dès le début du conflit avec la Russie pour défendre Kiev. Alors que les forces russes se sont éloignées de la capitale, cette mère de deux enfants dit rester "prête" malgré cela.

"Je ne pense pas que le régime de Poutine va reculer. Je ne pense pas qu'ils vont laisser l'Ukraine tranquille", explique-t-elle dans le 19h30.

"Pour un régime totalitaire, il est nécessaire d'avoir un ennemi ailleurs pour garder le pouvoir, mais aussi pour montrer l'exemple aux autres de ce qu'il se passe si un pays choisit la voie démocratique", analyse Liudmyla Buimister.

>> Voir son interview dans le 19h30 :

Interview de Liudmyla Buimister, députée au Parlement ukrainien
Interview de Liudmyla Buimister, députée au Parlement ukrainien / 19h30 / 2 min. / le 14 avril 2022

>> Relire aussi : Liudmyla Buimister, députée et mère de famille qui a pris les armes pour défendre Kiev

21h30

Plus de 500 civils tués à Kharkiv

Plus de 500 civils dont 24 enfants ont été tués dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a déclaré jeudi le gouverneur de la région, Oleg Sinegoubov.

Deuxième ville d'Ukraine avec près de 1,5 million d'habitants avant la guerre, Kharkiv est située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe.

Elle a été la cible de violents combats pendant plusieurs jours au début de l'invasion russe le 24 février, mais est toujours resté sous le contrôle des forces ukrainiennes.

21h15

La vie reprend gentiment à Kiev

Dès les premiers jours de l'invasion russe en Ukraine, de nombreux ponts de la région de Kiev ont été détruits par les Ukrainiens eux-mêmes. Un choix coûteux, mais qui s'est avéré décisif pour défendre la capitale.

"Le but de faire sauter les ponts était d'arrêter l'avancée des troupes. Quand l'ennemi s'arrête pour construire un pont provisoire, il est plus facile de l'attaquer", explique un soldat de la garde nationale ukrainienne au 19h30.

Les campagnes qui entourent la capitale ont payé un lourd tribut à la guerre. Des villages entiers ont été rasés par les bombardements. Sur le sol, la taille des cratères montre la puissance des munitions employées.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Guerre en Ukraine: le récit de la bataille de Kiev
Guerre en Ukraine: le récit de la bataille de Kiev / 19h30 / 2 min. / le 14 avril 2022

A Kiev, la vie reprend progressivement malgré les check-points qui sont toujours en place à l'entrée de la ville et les sirènes qui retentissent plusieurs fois par jour.

Lors de l'invasion russe, la moitié de la population a quitté la capitale ukrainienne. Mais depuis quelques jours à la gare de Kiev, c'est dans le sens des arrivées que les voyageurs sont les plus nombreux.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Guerre en Ukraine: la vie reprend ses droits à Kiev, après le retrait de l'armée russe
Guerre en Ukraine: la vie reprend ses droits à Kiev, après le retrait de l'armée russe / 19h30 / 1 min. / le 14 avril 2022

21h10

Le mauvais temps dans le Donbass pourrait favoriser les Ukrainiens

La météo pluvieuse dans le Donbass pourrait favoriser l'armée ukrainienne face aux forces russes, qui continuent de préparer leur offensive dans cette région de l'est de l'Ukraine et veulent atteindre des objectifs tangibles dans les prochaines semaines, a indiqué jeudi un haut responsable du Pentagone.

Avec les pluies régulières qui frappent le Donbass depuis plusieurs jours et qui devraient se poursuivre dans les prochains jours, associées au réchauffement des températures, "il est plus difficile pour eux de manoeuvrer hors des routes goudronnées", a indiqué ce haut responsable ayant requis l'anonymat.

La météo avait déjà joué un rôle au début de l'invasion dans le nord du pays, lorsque le fait que les sols n'étaient pas suffisamment gelés avait forcé les tanks russes à circuler en longs convois sur des routes pavées, ce qui les avait rendus vulnérables aux systèmes antichars des forces ukrainiennes.

21h05

Saisie en Allemagne d'un super-yacht de l'oligarque russe Alicher Ousmanov

L'Allemagne a officiellement confisqué le plus grand yacht du monde appartenant à l'oligarque russe Alicher Ousmanov, dans le cadre des sanctions contre la Russie à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine, a-t-on appris jeudi de source policière.

Le "Dilbar", un navire de 156 mètres de long et d'une valeur estimée à environ 600 millions de dollars par le magazine Forbes, est depuis octobre 2021 à quai en réparation dans un chantier naval de Hambourg, Blohm + Voss.

Qui est Alicher Ousmanov?

Alicher Ousmanov, 68 ans, était classé sixième dans la liste des personnes les plus riches au Royaume-Uni établie par le Sunday Times en 2021. Il fait partie des dizaines de milliardaires russes frappés par les sanctions occidentales qui ont suivi le début de l'invasion de l'Ukraine.

Mercredi, le club de football Everton, qui évolue en Premier League anglaise, a suspendu ses accords de parrainage avec plusieurs entreprises dans lesquelles Alicher Ousmanov détenait des parts.

19h20

La France (re)transfère son ambassade à Kiev

L'ambassade de France en Ukraine, qui avait été transférée à Lviv (ouest) début mars après le début de l'offensive russe, va retourner à Kiev, a annoncé jeudi soir la diplomatie française.

"Ce redéploiement interviendra très prochainement et permettra d'approfondir encore l'appui apporté par la France à l'Ukraine dans tous les domaines pour faire face à la guerre engagée par la Russie le 24 février", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

19h00

La position suisse sur l'Ukraine "m'a surpris", déclare un ministre ukrainien

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a salué les mesures prises par la Suisse à l'encontre de la Russie dans un entretien accordé au 19h30 de la RTS, à Kiev. Il a souligné la nécessité d'être "unis" face à Vladimir Poutine.

Interview de Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères
Interview de Dmytro Kuleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères / 19h30 / 3 min. / le 14 avril 2022

Interrogé sur l'attitude de la Suisse depuis le début de la guerre en Ukraine, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba s'est dit "agréablement surpris". "Il y a deux nations au monde qui m'ont le plus surpris, dans le bon sens du terme. Il s'agit de la Suisse en Europe et de l'Australie dans le Pacifique", a-t-il confié.

"La Suisse aurait pu éviter certains choix en invoquant la neutralité du pays et des lois particulières sur les banques. L'Australie est loin et elle aurait pu mesurer ses efforts contre la Russie et se trouver mille excuses. Mais les deux pays m'ont surpris. Ils ont démontré qu'ils avaient compris la gravité des actions menées par la Russie et la nécessité que le monde démocratique reste uni."

>> Pour plus d'informations : Dmytro Kuleba: la position suisse sur l'Ukraine "m'a surpris"

18h30

La parole aux habitants de Kiev

Pour son grand débat, Forum s'est rendu à Kiev à la rencontre de ses habitants et de ses habitantes. Après 50 jours de conflit, comment vivent-ils cette guerre? S'y habitue-t-on? Quelle est l'atmosphère alors que les combats se déroulent relativement loin de la capitale?

>> Ecouter le grand débat de Forum :

Le grand débat en direct de Kiev - Parole aux Ukrainiennes et Ukrainiens
Le grand débat en direct de Kiev - Parole aux Ukrainiennes et Ukrainiens / Forum / 28 min. / le 14 avril 2022

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Retour sur la journée de mardi