Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie
- Marquant la première visite officielle de représentants du gouvernement américain en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, le chef de la diplomatie Antony Blinken et le ministre de la Défense Llyod Austin sont attendus dimanche à Kiev, selon le président ukrainien.
- Selon le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, des frappes russes sur la ville d'Odessa (sud) ont fait au moins cinq morts et près de 20 blessés samedi. Mais le bilan devrait "selon toute vraisemblance" s'alourdir.
- Une certaine normalité semble revenue à Kiev après le retrait de l'armée russe, qui se concentre désormais sur le Donbass (sud-est du pays). Mais par crainte d'un retour des Russes aux abords de la capitale, les soldats la bardent de tranchées.
- Les appels à la trêve en Ukraine à l'occasion du week-end pascal en terre orthodoxe sont restés lettre morte, notamment à Marioupol.
- L'armée russe a pour objectif de prendre le contrôle total du Donbass et du sud de l'Ukraine dans le cadre de la deuxième phase de son opération militaire dans ce pays, a déclaré vendredi le commandant adjoint du district militaire central de Russie.
Suivi assuré par la rédaction RTSinfo
02h20
Washington invite ses alliés à discuter de la défense à long terme
Le Pentagone a invité 40 pays alliés à se retrouver en Allemagne mardi prochain pour discuter des besoins sécuritaires à long terme de l'Ukraine, alors que Kiev poursuit les combats contre l'armée russe dans le sud et l'est du pays.
Des ministres de la Défense et des hauts généraux de 20 pays, membres ou non de l'Otan, ont déjà accepté l'invitation du ministre américain de la Défense Lyoyd Austin de se retrouver sur la base américaine de Ramstein à l'ouest de l'Allemagne, a annoncé vendredi le porte-parole du Pentagone John Kirby.
Selon lui, la rencontre permettra de se pencher sur la question de l'aide qui pourrait être apportée par les partenaires de l'Ukraine pour renforcer sa puissance militaire, une fois la guerre terminée.
22h40
Les prestations accordées aux réfugiés varient fortement entre les cantons
Alors que la guerre fait rage en Ukraine, plus de 39'000 réfugiés ukrainiens ont déjà été enregistrés sur le sol suisse. Ceux-ci se heurtent désormais au fédéralisme et à la jungle des prestations qui leur sont allouées. La Confédération met à disposition un forfait semblable pour chaque réfugié, mais les cantons en disposent comme ils l'entendent. Les prestations varient ainsi énormément d'un canton à l'autre.
Si la solidarité et la générosité sont au coeur de la démarche des familles d’accueil en Suisse, les questions financières se posent assez vite. Iuliaa et ses deux enfants, arrivés avec la grand-mère il y a un mois dans le canton de Vaud, devraient toucher 940 francs par mois. Ces indemnités auraient été de 1037 francs à Genève, et de 1185 francs si la famille avait été hébergée dans le canton de Fribourg.
Entre les cantons, il existe donc des disparités de plusieurs centaines de francs. Et les forfaits ne sont pas toujours adaptés au coût de la vie: un réfugié adulte reçoit à peu près le même montant mensuel à Neuchâtel ou Sion qu'à Zurich, une des villes les plus chères du monde.
Différences aussi parmi les hôtes
Ces écarts s’expliquent par le fait que chaque canton a sa propre loi sur l’aide sociale. Les experts assurent qu'il n'y a cependant pas de risque de tourisme des prestations. "Chaque personne est attribuée à un canton, qui est ensuite responsable de subvenir à ses besoins de première nécessité. La personne ne peut donc pas choisir d’aller dans un canton où les prestations sont plus élevées", affirme Gaby Szöllösy secrétaire générale de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS).
Des disparités existent aussi du côté des familles hôtes. Pour l’accueil d’un adulte et d'un enfant, elles reçoivent 150 francs dans le Jura et en Valais, 225 francs à Fribourg, 250 francs à Genève et jusqu'à 340 francs à Neuchâtel.
Dans le canton de Vaud, les familles d’accueil ne sont pas indemnisées, mais elles peuvent demander un loyer, en fonction de barèmes fixés par l’Etat. Dans ce cas, les montants sont nettement plus élevés.
22h10
Les universités suisses accueillent des chercheurs ukrainiens ayant fui la guerre
Les universités et hautes écoles suisses ont commencé à accueillir les premières chercheuses ayant fui l'Ukraine. L'occasion pour ces scientifiques de poursuivre leur travail ou de commencer de nouvelles recherches.
Passionnée par son travail à l’Université de Kiev, Tetiana Murovana a rapidement essayé de se procurer une place dans une université européenne lorsqu'elle a quitté son pays avec son fils. "Pour moi, ce n’est pas important de savoir où je travaille, tant que je peux continuer à faire mes recherches. Parce que ce n’est pas que mon travail, c’est aussi mon âme", a-t-elle expliqué au 19h30 vendredi.
Si elle peut désormais reprendre son activité professionnelle, c’est grâce à un élan de solidarité du monde scientifique, qui a mis en place des initiatives pour soutenir les chercheuses et chercheurs ukrainiens affectés par la guerre.
L'accueil de ces cerveaux venus d'Ukraine profite aussi à la recherche suisse. Financés directement par les institutions ou par le Fonds national suisse (FNS), une centaine de scientifiques ukrainiens seront accueillis en Suisse. Selon des recherches de la RTS, une vingtaine d'entre eux sont attendus dans les cantons de Vaud et de Genève.
21h30
Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie
Un marin est mort et 27 autres sont toujours portés disparus après le naufrage la semaine dernière du croiseur Moskva, a déclaré le ministère russe de la Défense, reconnaissant pour la première fois des pertes dans ce naufrage.
"Un militaire a été tué et 27 autres membres d'équipage sont portés disparus", a déclaré le ministère, cité par les agences de presse russes, affirmant que les 396 autres personnes se trouvant à bord avaient été évacuées.
Le Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire pouvant officiellement compter jusqu'à 680 membres d'équipage, a coulé le 14 avril.
Le naufrage du Moskva est largement considéré comme une humiliation pour la Russie et sa flotte. Moscou affirme que le navire a sombré à cause de l'explosion de munitions à bord et de mauvaises conditions météorologiques ayant contrecarré les opérations de remorquage. Mais l'Ukraine dit avoir coulé le bâtiment avec des missiles.
Les autorités russes n'avaient jusque-là annoncé aucune perte lors du naufrage, affirmant même dans un premier temps que tout l'équipage avait été évacué.
21h00
Un opposant russe renommé incarcéré pour "fausses informations" sur l'armée
L'opposant russe Vladimir Kara-Mourza, féroce détracteur du Kremlin, a été placé vendredi en détention provisoire jusqu'en juin dans le cadre d'une enquête pour "fausses informations" sur les activités de l'armée en Ukraine, selon son avocat.
Dans la matinée, Vadim Prokhorov avait annoncé que Vladimir Kara-Mourza était interrogé par le puissant Comité d'enquête russe dans le cadre d'une investigation pour diffusion de "fausses informations" sur l'armée.
La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison, en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes.
Le site d’Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance ukrainienne
En Ukraine, tous les regards sont tournés vers le port stratégique de Marioupol, qui résiste encore aux forces russes. Le site sidérurgique d'Azovstal, l'un des plus importants d'Europe, est devenu la forteresse de l'armée ukrainienne, assiégée par les soldats russes.
"Marioupol est et restera toujours ukrainien, quoi qu'ils disent. Les combats continuent", témoigne un combattant du bataillon d’Azov dans le 19h30.
Fleuron de l'économie ukrainienne
Ce site industriel de onze kilomètres carrés était un fleuron de l'économie ukrainienne avant l’invasion russe. Moscou a accusé vendredi Kiev d'empêcher la libération des civils et la reddition des combattants retranchés sur le site.
Face à cette situation, l'Union européenne appelle à la mise en place immédiate de corridors humanitaires, en particulier à l'occasion des Pâques orthodoxes.
19h35
La Moldavie inquiète des déclarations russes sur le contrôle du sud de l'Ukraine
La Moldavie a convoqué vendredi l'ambassadeur de Russie pour protester contre les déclarations d'un général russe affirmant que Moscou voulait prendre le contrôle du Donbass et du sud de l'Ukraine pour avoir un accès à une région séparatiste moldave.
La Moldavie a exprimé sa "profonde préoccupation" auprès de l'ambassadeur au sujet de ces propos du général russe Roustam Minnekaïev, a indiqué le ministère moldave des Affaires étrangères dans un communiqué.
Selon Roustam Minnekaïev, le contrôle du sud de l'Ukraine doit notamment permettre de venir en aide aux séparatistes prorusses de Transnistrie, qui dirigent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l'ouest de l'Ukraine. Une garnison militaire russe s'y trouve déjà.
La Moldavie "considère ces déclarations comme infondées et contradictoires avec le soutien de la Russie à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de notre pays", a poursuivi le ministère. "La Moldavie est un pays neutre" et appelle Moscou à "respecter ce principe", a-t-il ajouté.
19h20
L'Otan n'aurait jamais promis de ne pas s'étendre vers l'Est à la fin de l'URSS
L’Otan a-t-il pris un engagement de ne pas s'étendre vers les pays d’Europe centrale et de l’Est après la chute de l'URSS? Cette question a été posée vendredi à l’émission Forum, lors de la séquence "Vous nous demandez" destinée à répondre aux questions des auditeurs sur l'actualité.
"C'est totalement de l'intox", a répondu René Schwok, professeur au département de Science politique et relations internationales à l'Université de Genève, invité à cette occasion. "Il n'y a eu aucune promesse ou accord de la part de l'Otan de ne pas s'élargir. C'est une invention de la propagande russe."
Des discussions informelles à ce sujet ont bel et bien été menées, a toutefois précisé l'expert en sécurité internationale, "mais avant la chute de l'Union soviétique, en 1990". "Lors de la réunification allemande, Gorbatchev, secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique, a demandé aux Américains et aux Allemands des garanties que l'Otan ne s'installerait pas en Allemagne de l'est. Mais on ne parle pas du tout à l'époque des pays dits satellites de l'Union soviétique, parce qu'on ne sait pas que ces pays vont devenir indépendants", a ajouté René Schwok.
18h40
Le Réseau suisse pour le soja met fin aux importations venant de Russie
Le réseau suisse pour le soja a décidé vendredi que le soja russe ne serait plus utilisé pour nourrir le bétail en Suisse. Il renonce ainsi à faire de nouveaux achats de fourrage en provenance de Russie.
"La guerre en Ukraine nous impose de prendre nos responsabilités. On ne peut pas faire l'autruche, on doit voir la réalité en face et agir par tous les moyens et à tous les niveaux pour faire cesser cette guerre", a estimé vendredi dans Forum Michel Darbellay, membre de la direction de l’Union suisse des paysans et du comité directeur du Réseau soja suisse.
Jusqu'à présent, 16% des importations de soja fourrager en Suisse provenaient de Russie, a indiqué Michel Darbellay. Avec l'arrêt de ces importations, l'approvisionnement de notre pays constitue un défi important, les besoins du bétail suisse en aliments fourragers étant conséquents.
Le Réseau soja suisse espère donc une bonne récolte globale européenne pour être en mesure de compenser les manques dus au renoncement d'approvisionnement en Russie. Mais Michel Darbellay l'assure, cette décision ne devrait pas causer de pénuries ou de hausse des prix supplémentaires. "C'est davantage un défi logistique qu'une répercussion sur les coûts", a-t-il affirmé.
18h15
Le chef de l'ONU sera reçu par Poutine à Moscou la semaine prochaine
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé vendredi le Kremlin.
"Le mardi 26 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres arrivera à Moscou pour des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il sera également reçu par le président Vladimir Poutine", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
Jusqu'à présent, Antonio Guterres n'a eu que très peu de contacts avec le président ukrainien, avec lequel il n'a eu qu'un échange téléphonique le 26 février. Depuis qu'il a affirmé que la Russie violait la Charte de l'ONU en envoyant des troupes en Ukraine, le président russe décline pour sa part tout contact avec le dirigeant de l'ONU, qu'il refuse de prendre au téléphone.
16h30
Les négociations entre la Russie et l'Ukraine "patinent", selon Moscou
Les négociations entre Moscou et Kiev visant à trouver une solution au conflit "patinent", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, les discussions n'ayant donné lieu à aucune avancée apparente.
"Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours, et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires, reste sans réponse", a déclaré Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue kazakh Moukhtar Tleouberdi.
Le ministre russe a également dit avoir des doutes concernant la volonté des dirigeants ukrainiens de poursuivre ces pourparlers. "Il est très étrange pour moi d'entendre chaque jour des déclarations [...], y compris du président (ukrainien) et de ses conseillers, qui donnent l'impression qu'ils n'ont pas besoin du tout de ces négociations", a déclaré le responsable de la diplomatie russe, sans préciser sa pensée.
Le chef de la délégation russe qui négocie avec des représentants ukrainiens Vladimir Medinski a par ailleurs indiqué qu'une nouvelle session de pourparlers s'était déroulée vendredi.
15h50
Réouverture de l'ambassade d'Espagne à Kiev
"A 14h00 locales (13h00 espagnoles), la délégation consulaire, dirigée par l'ambassadrice d'Espagne en Ukraine, Silvia Cortés, a procédé à la réouverture de l'ambassade d'Espagne à Kiev" avec l'appui de membres des forces spéciales de la police, a annoncé le ministère espagnol de l'Intérieur, dans un message à la presse.
L'ambassadrice d'Espagne et le personnel diplomatique de l'ambassade avaient été évacués de la capitale ukrainienne vers la Pologne au lendemain du début de l'offensive russe le 24 février.
Cette réouverture intervient au lendemain de la visite de Pedro Sanchez à Kiev, où il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et a annoncé la livraison à l'Ukraine de 200 tonnes de matériel militaire, le double de l'aide militaire envoyée jusqu'ici par Madrid.
15h00
Poutine accuse Kiev d'empêcher la reddition des soldats ukrainiens à Marioupol
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi que Kiev refusait la reddition des derniers combattants ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal, dans le port assiégé de Marioupol.
"La vie de tous les militaires ukrainiens, combattants nationalistes et mercenaires étrangers est garantie s'ils déposent les armes (...) Mais le régime de Kiev n'autorise pas cette possibilité", a affirmé Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin. Le document résume un échange téléphonique avec le président du Conseil européen, Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE.
Ce dernier a par ailleurs demandé au président russe de garantir des corridors humanitaires à Marioupol à l'occasion de la Pâque orthodoxe.
14h45
Plus de 39'000 réfugiés enregistrés en Suisse
Après près de deux mois de guerre en Ukraine, 39'258 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 32'208 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué vendredi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
Depuis jeudi, 919 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse et 795 autres ont obtenu le statut de protection S.
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 5,1 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février. La plupart d'entre elles - 2,86 millions - ont quitté le pays par la Pologne.
Selon les données du HCR, 578'000 personnes ont également franchi la frontière russe depuis l'Ukraine. Le pays compte en outre 7,7 millions de déplacés.
14h30
Les projets se multiplient pour protéger le patrimoine ukrainien
Les Ukrainiens mobilisent des outils numériques pour protéger leur patrimoine culturel. Plusieurs projets sont en cours.
Le projet de sauvegarde du patrimoine ukrainien en ligne s'occupe des contenus digitaux susceptibles de disparaître. Ils sont stockés dans une bibliothèque sur internet. De nombreux formats sont concernés: textes, illustrations, photos, musiques… Près de 2000 professionnels internationaux collaborent à l’initiative. Parmi eux, Stefan Münnich, chercheur de l'Université de Bâle, qui n’a pas hésité lorsqu'un appel aux volontaires a été lancé.
Une autre initiative, Backup Ukraine, mobilise, elle, des contributeurs sur place. À l'aide d'un simple smartphone et d'une application, ils sont encouragés à scanner en trois dimensions le patrimoine culturel directement sur le terrain.
14h10
L’occupant mène une politique de russification dans le Donbass
Dans les territoires ukrainiens occupés, les nouvelles autorités mènent une politique de russification à marche forcée. Dans les écoles, les cours sont désormais aussi donnés en russe, la victoire de l’armée rouge sur l’Allemagne nazie est célébrée et on entonne des chants patriotiques. Au marché, les roubles remplacent peu à peu la devise ukrainienne. Et les habitants sont partagés quant à l’accueil de cette nouvelle culture.
13h30
Boris Johnson: la guerre pourrait durer jusqu'à la fin 2023
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié vendredi de "réaliste" la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023.
Interrogé lors d'une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales, il a répondu: "C'est une possibilité réaliste, oui, bien sûr, Poutine a une énorme armée, (...) il a fait une erreur catastrophique et la seule option qu'il a maintenant, c'est de continuer à essayer d'utiliser son approche épouvantable, basée sur l'artillerie, pour essayer d'écraser les Ukrainiens".
13h05
Le Royaume-uni va rouvrir "la semaine prochaine" son ambassade à Kiev
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé vendredi la réouverture "la semaine prochaine" de l'ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait été fermée en raison de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Je peux annoncer aujourd'hui que nous allons rouvrir très prochainement, la semaine prochaine, notre ambassade dans la capitale ukrainienne", a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse concluant sa visite en Inde.
13h00
La guerre, vue par les combattants étrangers volontaires
Dans la région assiégée du Donbass, les combattants volontaires sur place décrivent l'enfer. Les bombardements sont incessants. Des civils sont coincés dans les abris et pris pour cibles s'ils tentent de sortir.
Parmi ces soldats, certains sont venus de l’étranger pour combattre les Russes. Pour la RTS, les envoyés spéciaux de Radio France Jérémy Tuil et Faustine Calmel ont rencontré à Kiev certains de ces hommes de 20 nationalités différentes, avant leur départ vers l’est.
12h50
Une cinquantaine de signalements de possibles crimes de guerre reçue par la police britannique
La police britannique a indiqué vendredi avoir reçu une cinquantaine de signalements de possibles crimes de guerre en Ukraine. Ces informations ont été obtenues dans le cadre d'un appel à témoins lancé pour alimenter l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI).
"La majorité de ces signalements, reçus de la part de gens à travers tout le Royaume-Uni, concernent des incidents survenus en Ukraine" dans le cadre du conflit ayant commencé en février, "et spécifiquement ce qui semble être des attaques contre la population civile", a indiqué la Metropolitan Police de Londres dans un communiqué.
Dominic Murphy, le chef des opérations du commandement antiterroriste de la police, a souligné que les forces de l'ordre collaboraient "proactivement" avec les communautés ukrainiennes du Royaume-Uni.
L'enquête ouverte par la CPI après l'invasion russe porte sur des faits à partir du 21 novembre 2013. C'est-à-dire peu après le début de la révolution pro-occidentale de Maïdan. La révolte fut réprimée dans le sang par le pouvoir pro-russe de l'époque et fut suivie de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, puis par l'éclatement du conflit entre séparatistes parrainés par Moscou et armée ukrainienne.
11h45
Pour Olaf Scholz, l’Otan ne doit pas se confronter directement avec la Russie
L'Otan doit éviter une confrontation militaire directe avec la Russie susceptible de conduire à une troisième guerre mondiale, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une longue interview publiée vendredi dans le magazine Der Spiegel.
Olaf Scholz y est interrogé sur ses réticences à livrer des armements lourds à l'Ukraine et sur les raisons qui l'amènent à penser que des livraisons de chars pourraient déboucher sur un conflit nucléaire. Le dirigeant répond qu'il est difficile de définir à partir de quel moment l'Allemagne pourrait être considérée comme co-belligérante. "C'est pourquoi il est extrêmement important que nous examinions chaque étape de manière très attentive et que nous nous coordonnions étroitement les uns les autres", dit le chancelier allemand. "Eviter une escalade vers l'Otan est une priorité absolue pour moi."
Olaf Scholz a indiqué ne pas prêter "attention aux sondages" ni se "laisser irriter par des appels incessants". "Les conséquences d'une erreur seraient dramatiques", a-t-il expliqué.
11h20
L'ONU accuse l'armée russe d'actions "pouvant relever de crimes de guerre"
L'ONU a accusé vendredi l'armée russe d'actions "pouvant relever de crimes de guerre" en Ukraine depuis l'invasion du 24 février, y compris des bombardements indiscriminés tuant des civils et détruisant écoles et hôpitaux.
"Les forces armées russes ont bombardé et pilonné de manière indiscriminée des zones peuplées, tuant des civils et détruisant des hôpitaux, des écoles et d'autres infrastructures civiles, autant d'actions pouvant relever de crimes de guerre", a déclaré Ravina Shamdasani, lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève.
Meurtres de civils documentés
L'ONU a par ailleurs documenté le "meurtre, y compris certains par exécution sommaire" de 50 civils dans la ville de Boutcha en banlieue de Kiev, a affirmé vendredi, une porte-parole du Haut commissariat des droits de l'homme à Genève.
"Durant une mission à Boutcha le 9 avril, des enquêteurs des droits humains de l'ONU ont documenté le meurtre, y compris par exécution sommaire, de quelque 50 civils sur place", a déclaré Ravina Shamdasani, lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève.
10h55
La Russie accroît sa présence en Méditerranée
La Russie a renforcé ses capacités militaires en Méditerranée orientale, vue comme une base arrière de la mer Noire et du terrain d'affrontements russo-ukrainien, rapportent des observateurs militaires français en Grèce.
"Il y a actuellement une vingtaine de bateaux russes en Méditerranée, la Russie a doublé voire triplé ses capacités militaires dans la zone (destroyers, frégates, sous-marins...)", explique à l'AFP le capitaine de vaisseau et officier de communication régionale de l'armée française en Méditerranée, Thibault Lavernhe.
Ce retour en force russe en Méditerranée orientale s'est opéré progressivement depuis le conflit en Syrie, lorsque Moscou a commencé à déployer des navires dans le port syrien de Tartous. Cette base est la seule installation navale russe permanente en dehors des limites de l'ancienne Union soviétique.
10h50
Le maire de Marioupol appelle les civils à évacuer la ville
Le maire de Marioupol a lancé vendredi un nouvel appel à "l'évacuation complète" de la ville du sud de l'Ukraine. Selon Vladimir Poutine, la cité portuaire est désormais contrôlée par les forces russes.
"Nous n'avons besoin que d'une seule chose - l'évacuation complète de la population. Environ 100'000 personnes restent encore à Marioupol", a déclaré le maire Vadim Boïtchenko à la télévision nationale.
L'élu, qui ne se trouve plus à Marioupol, n'a pas fait le point sur d'éventuels combats dans la ville ou ses environs. Sous les bombardements intensifs, les citoyens qui sont restés sur place durant près de deux mois de siège et de combats ont souffert sans électricité, sans chauffage et sans eau.
10h40
La Russie annonce vouloir le contrôle total du Donbass et du sud de l'Ukraine
La Russie vise le contrôle total du sud de l'Ukraine et de la région du Donbass pour disposer d'un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou, a indiqué vendredi un général et haut responsable de l'armée russe.
"Depuis le début de la deuxième phase de l'opération spéciale, phase qui a commencé il y a deux jours, l'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine. Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne", a déclaré le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du district militaire du Centre de la Russie, cité par les agences de presse russes.
Ces propos semblent confirmer que la Russie vise aussi la conquête d' Odessa, le grand port ukrainien et troisième ville du pays.
Selon Roustam Minnekaïev, le contrôle du sud de l'Ukraine doit aussi permettre de venir en aide aux séparatistes pro-russes de Transnistrie. Ceux-ci contrôlent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l'ouest de l'Ukraine. Une garnison militaire russe s'y trouve déjà. La Moldavie est un petit pays roumanophone d'ex-URSS qui est dirigé par un pouvoir pro-occidental.
10h30
Des militaires ukrainiens formés au Royaume-Uni
Des militaires ukrainiens sont formés au Royaume-Uni à l'utilisation des véhicules blindés que Londres va fournir à l'Ukraine pour contrer l'invasion russe, a indiqué le Premier ministre britannique Boris Johnson.
"Je peux dire que nous formons actuellement des Ukrainiens en Pologne à utiliser les défenses anti-aériennes, et en fait dans ce pays (au Royaume-Uni, ndlr) à utiliser les véhicules blindés", a-t-il dit aux médias britanniques l'accompagnant dans sa visite en Inde.
Selon le porte-parole du dirigeant conservateur, cité jeudi soir par ces médias, "deux douzaines" de militaires ukrainiens se trouvent actuellement au Royaume-Uni dans ce cadre.
Lors d'une visite le 9 avril à Kiev, où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky, Boris Johnson s'était engagé à fournir à l'Ukraine 120 véhicules blindés et des nouveaux systèmes de missiles antinavires dans le cadre d'une aide militaire britannique comprenant aussi plus de 10'000 missiles antichars.
08h25
Aucun couloir d'évacuation de civils ne sera mis en place vendredi
Aucun couloir d'évacuation de civils n'a pu être organisé vendredi en Ukraine, a déclaré une responsable du gouvernement ukrainien, jugeant la situation "dangereuse" sur les routes.
"En raison du danger menaçant nos itinéraires, il n'y aura pas de couloirs humanitaires aujourd'hui", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram. Jeudi, trois bus d'évacués du port assiégé de Marioupol étaient arrivés à Zaporijjia, grande ville du sud-est, avait constaté l'AFP.
Quatre bus d'évacuation de civils avaient réussi à quitter Marioupol jeudi matin. Mais on ne pouvait dire avec certitude que les bus arrivés dans l'après-midi faisaient partie de ce convoi. Parcourir les 200 kilomètres entre le port assiégé et Zaporijjia peut parfois prendre plusieurs jours en raison des nombreux checkpoints.
Kiev et Moscou s'accusent régulièrement de faire échouer ces évacuations depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
07h50
À Avdiïvka, dans l’attente de l’assaut russe
Dans l’est de l’Ukraine, l’offensive de l’armée russe se poursuit. Mais elle bute sur la résistance acharnée des forces ukrainiennes. Dans le collimateur de Moscou se trouve la ville d’Avdiïvka, à 10 kilomètres de Donesk, un bastion séparatiste.
La cité, peuplée avant la guerre de 30’000 habitants, est devenue une ville quasi-fantôme qui attend l’assaut des forces russes. Avdiïvka est un "paysage de désolation", les "magasins sont éventrés", des immeubles sont "criblés d’impacts", décrit pour la RTS l’envoyé spécial de Radio France Omar Ouahmane.
"Ça bombarde tout le temps. On ne sait pas qui tire sur qui, raconte une habitante qui a décidé de rester malgré le danger. Comme l’abri souterrain est trop loin, on n’a pas le temps de s’y rendre quand ça commence à taper. C’est catastrophique. C’est comme ça depuis huit ans."
07h35
Des corps exhumés à Borodianka au centre d'enquêtes sur des "atrocités"
Les sépultures de fortune découvertes à proximité d'un hôpital de la ville dévastée de Borodianka, près de Kiev, ont livré leurs secrets aux experts enquêtant sur les accusations de crimes de guerre portées contre les troupes russes.
Les autorités ont déclaré que neuf cadavres de civils, dont beaucoup ont été abattus, avaient été exhumés de ces tombes.
Les enquêteurs ont rassemblé plus de 1000 corps de civils dans des rues, des cours ou des sépultures improvisées dans les environs de la capitale ukrainienne, dont certains avaient les mains et les pieds liés ou des blessures par balle dans la nuque, ont expliqué jeudi des responsables.
Cette enquête s'inscrit dans le cadre de la documentation de ce qu'Oleksandre Pavliouk, chef de l'administration militaire régionale de Kiev, a qualifié d'"atrocités" commises à la suite de l'invasion des troupes russes, qui ont par le suite été contraintes de se retirer de la région. "On enquête sur tout ça", a déclaré M. Pavliouk aux journalistes. "On n'a pas le nombre définitif des civils tués".
07h00
Marioupol résiste encore, a assuré Volodymyr Zelensky
Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, a affirmé jeudi Kiev. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, des milliers de combattants ukrainiens continuaient à se battre avec acharnement pour défendre l'immense complexe métallurgique Azovstal.
Selon lui, en plus de quelque 2000 militaires ukrainiens, "environ mille civils, femmes et enfants" et "des centaines de blessés" sont réfugiés dans l'immense complexe métallurgique doté de kilomètres de galeries souterraines.
Les combattants ukrainiens à Marioupol refusent de se rendre, tandis que les efforts pour évacuer les civils se poursuivent. "Pendant plus d'un mois, les troupes russes ont assiégé Marioupol (...) Des centaines de milliers de civils étaient (coincés) là, sans nourriture, sans eau, sans médicaments. Sous des bombardements constants", a relaté le président ukrainien.
La Russie dit avoir "libéré" la cité portuaire
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les forces russes avaient "libéré" Marioupol, ordonnant d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l'assaut sur le site industriel d'Azovstal où ils sont retranchés.
La chute totale de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d'Azov, constituerait une victoire importante pour Moscou, qui cherche à créer un pont terrestre reliant la Crimée annexée en 2014 avec les zones séparatistes pro-russes dans la région du Donbass.
04h15
Kiev accuse la Russie de préparer un faux référendum à Kherson et Zaporijjia
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de chercher à organiser un faux référendum d'indépendance dans les régions de Kherson et Zaporijjia qu'elle occupe dans le sud du pays. Dans un message vidéo jeudi soir, M. Zelensky a demandé aux habitants des zones sous occupation de ne fournir aucune donnée personnelle, comme leurs numéros de passeport, que leur réclameraient les forces russes.
"Ce n'est pas juste pour mener un recensement. (...) Ce n'est pas pour vous donner de l'aide humanitaire d'aucune sorte. C'est en fait pour falsifier un soi-disant référendum sur votre terre, si l'ordre d'organiser cette comédie arrive de Moscou", a averti le président ukrainien.
L'Ukraine avait déjà accusé, début mars, la Russie de chercher à mettre en scène à Kherson un "référendum" à l'image de celui qui, en 2014, avait scellé l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, et qui est considéré comme illégal par Kiev et par les Occidentaux.
"Il n'y aura pas de République populaire de Kherson. Si quelqu'un veut une nouvelle annexion, des sanctions plus puissantes frapperont la Russie", a menacé Volodymyr Zelensky.
Kherson est la première grande ville dont se sont emparées les forces russes après leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février. Un peu plus au nord-est, l'armée russe contrôle également un vaste secteur autour de la ville de Zaporojjia, laquelle reste tenue par les Ukrainiens.