Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Le stade de la catastrophe humanitaire "dépassé" à Marioupol, selon son maire

- Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", a affirmé mardi le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'"invivable" la situation des quelque 120'000 habitants toujours sur place.

-  Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mardi devant l'ONU que la Russie soit "tenue responsable" pour "les pires crimes de guerre" commis depuis la Deuxième Guerre mondiale, selon lui.

- Les images sortant de Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes, "pointent vers des civils ciblés délibérément", a affirmé mardi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

- Après la France et l'Allemagne lundi, l'Italie, le Danemark, la Suède et l'Espagne ont à leur tour expulsé mardi des dizaines de diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou après la découverte des massacres imputés aux forces russes près de Kiev.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

Le suivi de la situation mercredi

>> Retrouvez le suivi de la situation de mercredi:

22h20

Des explosions dans la région de Lviv

Des explosions ont eu lieu mardi soir dans la ville de Radekhiv, à 70 kilomètres de Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine, a annoncé un responsable local, appelant la population à se mettre à l'abri.

"Explosions dans la région de Radekhiv. Tout le monde reste à l'abri", a écrit sur Telegram Maksym Kozitskiï, à la tête de l'administration militaire régionale. Une journaliste de l'AFP à Lviv y a entendu des sirènes d'alerte antiaérienne.

21h40

Moscou dit avoir empêché des chefs militaires de quitter Marioupol

L'armée russe a affirmé mardi avoir abattu deux hélicoptères ukrainiens cherchant à évacuer des chefs d'un bataillon nationaliste défendant le port assiégé de Marioupol. Elle a une nouvelle fois appelé ces défenseurs à déposer les armes.

"Ce matin, autour de Marioupol, une nouvelle tentative du régime de Kiev pour évacuer des chefs du bataillon nationaliste Azov a été avortée. Deux hélicoptères ukrainiens Mi-8, essayant d'atteindre la ville depuis la mer, ont été abattus par des systèmes anti-aériens portatifs", a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.

Ce dernier a assuré que Moscou avait proposé mardi matin aux combattants ukrainiens de déposer les armes et de quitter la ville "via un itinéraire convenu" vers le territoire sous contrôle de Kiev.

Selon lui, l'armée ukrainienne a toutefois "ignoré" cette proposition. "Etant donné que Kiev n'est pas intéressé par la possibilité de sauver la vie de ses militaires, Marioupol va être libéré des nationalistes", a ajouté Igor Konachenkov.

21h30

Les habitants de Borodyanka retrouvent une ville dévastée

La guerre en Ukraine a pris un tournant judiciaire après la découverte du massacre de civils a Boutcha, près de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky affirme que les crimes de guerre ont été commis ailleurs en Ukraine.

Les envoyés spéciaux de la RTS ont accompagné mardi une habitante de retour dans sa ville de Borodyanka, abandonnée par l'armée russe. Logements résidentiels, commissariat, commerces: les combats ont tout détruit. Les Russes auraient aussi tiré sur des civils, selon une autre habitante.

>> Le reportage de Sébastien Faure à Borodyanka :

Reportage dans la ville libérée de Borodyanka, en Ukraine
Reportage dans la ville libérée de Borodyanka, en Ukraine / 19h30 / 3 min. / le 5 avril 2022

21h10

Quid du partenariat militaire entre la Suisse et la Russie?

Les échanges entre les armées suisse et russe sont nombreux depuis dix ans. Des hauts gradés suisses se sont notamment formés à la plus prestigieuse académie militaire de Moscou. Même après l’annexion de la Crimée en 2014, ces échanges ont continué.

En 2020, tout a été suspendu en raison de la pandémie de coronavirus. L’armée suisse indique aujourd'hui avoir renoncé, depuis l’intervention russe en Ukraine, et jusqu’à nouvel avis, à entreprendre des activités de coopération avec les forces armées russes.

>> Les précisions dans Forum :

Vous nous demandez - Des officiers suisses en Russie et inversement?
Vous nous demandez - Des officiers suisses en Russie et inversement? / Forum / 3 min. / le 5 avril 2022

20h20

Boris Johnson s'adresse aux Russes pour leur dire "la vérité"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est adressé directement aux Russes mardi. Il leur a dit dans une vidéo qu'ils méritent de connaître "la vérité" sur les atrocités commises en Ukraine après l'invasion russe.

"Le peuple russe mérite la vérité, vous méritez les faits", a déclaré le dirigeant conservateur en russe au début de cette courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, avant de poursuivre en anglais.

Il a estimé que les informations provenant d'Ukraine sur les atrocités attribuées à l'armée russe "à Boutcha, Irpin et ailleurs en Ukraine" avaient "horrifié le monde".

Elles sont "si choquantes, si écoeurantes qu'il n'est pas étonnant que votre gouvernement cherche à vous les cacher", a-t-il souligné. "Votre président sait que si vous pouviez voir ce qui se passe, vous ne soutiendriez pas cette guerre", a-t-il ajouté en faisant référence à Vladimir Poutine.

"Votre président est accusé de crimes de guerre. Mais je ne peux croire qu'il agisse en votre nom", a conclu Boris Johnson en recourant à nouveau au russe.

20h10

Boutcha vise à "torpiller" les négociations russo-ukrainiennes, déclare Sergueï Lavrov

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé mardi que la découverte de cadavres dans la ville ukrainienne de Boutcha était une "provocation" visant à faire échouer les négociations en cours entre Kiev et Moscou.

>> Relire : A Boutcha en Ukraine, "les Russes tiraient sur tout ce qu'ils voyaient"

"Une question se pose: à quoi sert cette provocation ouverte et mensongère (...) Nous sommes amenés à penser qu'elle sert à trouver un prétexte pour torpiller les négociations en cours", a affirmé Sergueï Lavrov, dans un message vidéo diffusé à la télévision russe.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. [Pool/AP/Keystone - Shamil Zhumatov]
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. [Pool/AP/Keystone - Shamil Zhumatov]

19h20

Que disent vraiment les médias russes?

Que disent vraiment les médias russes à propos de la guerre en Ukraine? Quelle est leur influence réelle auprès de la population?

L'émission Forum tente de répondre à ces questions avec Maxime Audinet, chercheur à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire à Paris, Vera Ageeva, professeure associée de la Haute école des études économiques en Russie, et Isabelle Cornaz, journaliste à la RTS.

>> Le grand débat de Forum :

Le grand débat - Guerre en Ukraine, les russes croient-ils leurs médias?
Le grand débat - Guerre en Ukraine, les russes croient-ils leurs médias? / Forum / 20 min. / le 5 avril 2022

19h10

L'ONG russe Memorial définitivement liquidée

Memorial, la plus grande ONG des droits de l'homme en Russie, a été définitivement liquidée mardi par la justice russe.

Fin décembre, la Cour suprême russe avait ordonné la dissolution de l'organisation qui lutte contre les répressions dans la Russie contemporaine. Elle est aussi la gardienne de la mémoire des victimes du Goulag.

"Je crois que ce n'est pas surprenant que le gouvernement russe ait décidé de liquider une telle organisation juste avant de déclencher cette guerre atroce. Memorial parle depuis longtemps des crimes du gouvernement", indique Natalia Morozova, avocate de l'ONG, dans l'émission Forum.

>> L'interview de Natalia Morozova dans Forum :

L'ONG Memorial définitivement à l'arrêt en Russie: interview de son avocate
L'ONG Memorial définitivement à l'arrêt en Russie: interview de son avocate / Forum / 4 min. / le 5 avril 2022

18h30

L'armée russe accusée de violences sexuelles en Ukraine

Les accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité (bombardements, enlèvements de civils, tortures, meurtres, etc), se sont multipliées depuis l'invasion de l'Ukraine par les Russes. Cette guerre pourrait aussi être marquée par de nombreuses violences sexuelles.

"Depuis une semaine il y a énormément d'informations, sur les réseaux sociaux et de la part de nos contacts en Ukraine, de faits de violences sexuelles à l'encontre des femmes qui seraient perpétrées par l'armée russe", indique mardi Léa-Rose Stoian dans l'émission Forum.

La directrice adjointe de l'ONG We are not Weapons of War, qui lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, relève qu'il est encore difficile de vérifier ces informations.

"Il y aurait des viols collectifs, des viols à l'encontre de femmes souvent très jeunes ou dans une situation de vulnérabilité. Mais il n'y a pas que des viols. Il y a d'autres formes de violences sexuelles, des agressions sexuelles, de la nudité forcée. Cela n'enlève rien à la gravité des faits", déclare la spécialiste.

"Les violences sexuelles sont un outil de terreur. Elles ont toujours été utilisées dans les conflits. Elles sont un outil de contrôle des territoires et des ressources."

>> L'interview de Léa-Rose Stoian dans Forum :

Multiplication des accusations de viols en Ukraine: interview de Léa-Rose Stoian
Multiplication des accusations de viols en Ukraine: interview de Léa-Rose Stoian / Forum / 5 min. / le 5 avril 2022

18h10

Comparaison avec Guernica

Volodymyr Zelensky a comparé mardi la guerre en Ukraine au massacre de Guernica. Cette petite ville du Pays basque espagnol avait été bombardée en 1937 par l'aviation nazie durant la Guerre civile espagnole.

"Nous sommes en avril 2022, mais on se croirait en avril 1937, quand le monde a appris ce qui se passait dans l'une de vos villes, Guernica", a déclaré le président ukrainien lors d'une intervention diffusée en direct à la Chambre des députés espagnole.

Il faisait référence à l'attaque de la Légion Condor allemande, qui a causé, selon les historiens, la mort de 150 à 300 personnes. Ce bombardement a inspiré une toile célèbre à Pablo Picasso.

17h30

Le stade de la catastrophe humanitaire "dépassé" à Marioupol, selon son maire

Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", a affirmé mardi à l'AFP le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'"invivable" la situation des quelque 120'000 habitants toujours sur place.

"Nous avons dépassé le stade de la catastrophe humanitaire parce que depuis plus de 30 jours, les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien", a déclaré Vadim Boïtchenko à l'AFP à Zaporojie (centre), par visioconférence pour raison de sécurité bien qu'il se trouve dans cette ville située à plus de 200 km au nord-ouest de Marioupol.

"Il est très important d'évacuer les habitants, leur situation n'est pas dangereuse, elle est invivable. Nous essayons de nous coordonner avec différents partenaires pour faire sortir toute la population de Marioupol", a précisé le maire.

"Il est très difficile pour nous de combattre la propagande du gouvernement et l'armée russes", a-t-il dit par ailleurs, dénonçant une tentative de "discréditer" les autorités ukrainiennes auprès de ses concitoyens.

"Ils essayent de faire croire à la population qu'elle a été abandonnée et que le gouvernement ne fait rien pour la sauver, lui envoyer de l'aide ou tenter de l'évacuer. Ils ont isolé et encerclé la ville avec leurs troupes et les habitants sont coupés des informations de notre gouvernement, ils n'ont plus de connexion internet", a souligné Vadim Boïtchenko.

Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", selon son maire. [AFP - Leon Klein]
Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", selon son maire. [AFP - Leon Klein]

17h15

Volodymyr Zelensky dénonce les "crimes de guerre" devant l'ONU

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi l'ONU à agir "immédiatement" face aux "crimes de guerre" commis selon lui par la Russie dans son pays, sans quoi les Nations unies n'auraient qu'à "simplement fermer".

>> Plus d'informations dans cet article : Volodymyr Zelensky exhorte l'ONU à agir "immédiatement", alors que la Russie a démenti les exactions

Dans un discours solennel par vidéo retransmis en direct dans la salle du Conseil de sécurité, Volodymyr Zelensky a en outre appelé à ce que la Russie soit exclue de ce Conseil, dont elle est un des cinq membres permanents, et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".

"Maintenant nous avons besoin de décisions du Conseil de sécurité pour la paix en Ukraine. Si vous ne savez pas comment prendre cette décision, vous pouvez faire deux choses", a déclaré le président ukrainien.

>> Les explications dans Forum :

Bras de fer à l'ONU entre la Russie et l'Ukraine sur les exactions de la guerre
Bras de fer à l'ONU entre la Russie et l'Ukraine sur les exactions de la guerre / Forum / 3 min. / le 5 avril 2022

"Soit exclure la Russie en tant qu'agresseur et à l'origine de la guerre afin qu'elle ne bloque pas les décisions relatives à sa propre agression. Puis faire tout ce que nous pouvons pour mettre en place la paix", a exhorté Volodymyr Zelensky en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Ou l'autre option est de montrer, s'il vous plaît, que nous pouvons nous réformer ou changer (...) S'il n'y a pas d'alternative et d'option, la prochaine option serait de vous dissoudre tous ensemble", a encore réclamé le président ukrainien.

>> Les explications dans le 19h30 :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi devant l'ONU accuse la Russie de crimes de guerre à Boutcha.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi devant l'ONU accuse la Russie de crimes de guerre à Boutcha. / 19h30 / 2 min. / le 5 avril 2022

>> Voir aussi l'interview d'Alain Werner, avocat et directeur de Civitas Maxima, dans le 19h30:

Crimes de guerre en Ukraine : les précisions d'Alain Werner, avocat et directeur de Civitas Maxima.
Crimes de guerre en Ukraine : les précisions d'Alain Werner, avocat et directeur de Civitas Maxima. / 19h30 / 3 min. / le 5 avril 2022

15h40

Une activiste documente les crimes en Ukraine

L'activiste ukrainienne Olga Aivazovska a dû fuir son pays. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
L'activiste ukrainienne Olga Aivazovska a dû fuir son pays. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

L'activiste ukrainienne Olga Aivazovska, en exil en Pologne, documente les crimes dans son pays pour relayer un jour des preuves à un tribunal international. Mais cette juridiction "ne sera possible que si l'Ukraine gagne", a-t-elle dit mardi à l'agence Keystone-ATS à Genève.

Celle qui préside une ONG sur les questions politiques et électorales en Ukraine souhaite la création d'un tribunal spécial et non que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie. "La Russie ne reconnaît pas la CPI. Personne ne serait puni" dans ce pays, a-t-elle expliqué, à la veille d'un sommet sur les droits humains organisé par 25 ONG.

Pour autant, il est important que la CPI documente les crimes internationaux perpétrés par les Russes dans son pays, selon elle. De même que des juridictions nationales. Plusieurs pays ont ouvert des investigations.

Plus de deux millions de réfugiés ont quitté leur pays en passant par la Pologne. "Ils sont des témoins de crimes de guerre. Nous ne voulons pas perdre" les preuves qu'ils pourraient donner, insiste la quadragénaire qui a dû elle-même fuir son pays.

15h10

La Russie ne peut plus rembourser sa dette en dollars

Les Etats-Unis n'autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines à partir de mardi, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

Moscou "doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut", a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain.

Pour "épuiser les ressources" de Poutine

Washington prend cette mesure alors qu'"aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette", a précisé le ministère.

Le Trésor précise que "cela épuisera davantage les ressources que Poutine utilise pour poursuivre sa guerre contre l'Ukraine et entraînera plus d'incertitude et de défis pour le système financier" russe.

14h50

La Commission européenne propose d'arrêter les achats de charbon russe

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux opérés par des Russes.

Après la découverte d'un grand nombre de corps dans la région de Kiev, "il faut clairement accroître encore notre pression" sur Moscou, a estimé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Bruxelles propose également de durcir les sanctions bancaires existantes et d'interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés.

14h35

La Russie se renforce pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", affirme l'Otan

La Russie se renforce pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", dans l'est de l'Ukraine, et réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

"Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre", a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

"Les troupes russes ont quitté la région de Kiev et le nord de l'Ukraine. Vladimir Poutine déplace un grand nombre de troupes vers l'est en Russie. Elles vont se réarmer, recevoir des renforts en effectifs, car elles ont subi beaucoup de pertes, et se réapprovisionner pour lancer une nouvelle offensive très concentrée dans la région du Donbass", a-t-il expliqué.

"C'est dans cette région que la plupart des forces ukrainiennes sont concentrées", a-t-il souligné.

14h25

Plus de 4,24 millions de réfugiés ukrainiens

Plus de 4,24 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).

Le HCR recensait exactement 4'244'595 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38'646 de plus que lors du précédent pointage dimanche.

L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants, les autorités ukrainiennes n'autorisant pas le départ des hommes en âge de porter les armes.

L'Organisation internationale pour les migrations de l'ONU a précisé qu'environ 205'500 non-Ukrainiens avaient aussi fui le pays et rencontraient parfois des difficultés à rentrer dans leur pays d'origine.

14h15

Les villes libérées montrent la dureté des combats

Durant plus d'un mois, des milliers de personnes ont été prises au piège à Irpin, ville de l'oblast de Kiev qui compte un peu plus de 60'000 habitants. Tout a été détruit: il n'y a ni eau, ni nourriture, ni électricité.

"Il y avait des bombardements et des mines qui explosaient. Les gens essayaient de s'enfuir le long de la route, beaucoup de personnes sont mortes ici ou ont été blessées et tout ça est arrivé le premier jour de l'attaque", explique mardi au 12h45 Arthur Zahodirenko, responsable d'Irpin Water Company.

>> Regarder le reportage du 12h45 :

Guerre en Ukraine: Les villes libérées montrent la dureté des combats et l’ampleur des besoins humanitaires
Guerre en Ukraine: Les villes libérées montrent la dureté des combats et l’ampleur des besoins humanitaires / 12h45 / 1 min. / le 5 avril 2022

13h45

7 millions de déplacés internes selon l'ONU

Le nombre de déplacés internes en Ukraine a franchi la barre des sept millions. Ce chiffre est en augmentation de 10% par rapport à la précédente évaluation le 16 mars, a affirmé mardi à Genève l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Des couloirs humanitaires sont urgemment requis pour garantir l'évacuation sûre des civils et le transport et la distribution" de l'assistance, affirme le directeur général de l'OIM Antonio Vitorino. Parmi les plus de 7,1 millions de déplacés, plus de la moitié des ménages ont des enfants.

13h40

Madrid expulse à son tour des diplomates russes

L'Espagne a à son tour décidé d'expulser "de manière immédiate" environ 25 diplomates russes qui représentaient une "menace pour les intérêts" du pays, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse.

Madrid imite ainsi la France, l'Allemagne, l'Italie ou encore le Danemark qui ont également procédé à des expulsions de diplomates russes dans un contexte d'indignation européenne autour de l'offensive menée par Moscou en Ukraine, et en particulier après la récente découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

13h30

Moscou dénonce le "manque de clairvoyance" de l'UE

Le Kremlin a dénoncé mardi le "manque de clairvoyance" européenne après l'expulsion d'Europe de plus de 120 diplomates russes en raison de l'offensive russe en Ukraine.

"Nous le regrettons. La réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles" dénote un "manque de clairvoyance qui va compliquer davantage" les relations entre la Russie et l'UE, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

13h25

Trois nouvelles enquêtes ouvertes en France pour "crimes de guerre"

Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé mardi avoir ouvert trois nouvelles enquêtes pour "crimes de guerre" pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion de la Russie.

Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine), Gostomel (région de Kiev) et Tcherniguiv (nord), a précisé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction. Ce dernier avait déjà ouvert une enquête après le décès de Pierre Zakrzewski, un journaliste franco-irlandais, le 14 mars près de la capitale ukrainienne.

13h20

Le maire de Kiev estime que tous les paiements européens à la Russie sont "tachés de sang"

Le maire de Kiev a exhorté mardi les responsables politiques européens à couper tous les liens commerciaux avec Moscou, estimant que les paiements à la Russie étaient "tachés de sang" et alimentaient le "génocide des Ukrainiens".

L'Europe et les États-Unis envisagent de nouvelles sanctions après la découverte de corps de civils dans les villes reconquises près de Kiev, notamment Boutcha, mais les exportations de gaz russe vers l'Europe se poursuivent.

"Chaque euro, chaque centime que vous recevez de la Russie ou que vous envoyez en Russie est taché de sang (...) et le sang de cet argent est du sang ukrainien, le sang du peuple ukrainien", a déclaré Vitali Klitchko lors d'une conférence des maires à Genève par liaison vidéo.

Le maire de Kiev Vitali Klitchko, photographié ici le 2 février 2022. [reuters - Gleb Garanich]
Le maire de Kiev Vitali Klitchko, photographié ici le 2 février 2022. [reuters - Gleb Garanich]

12h45

Pour l'ONU, tout pointe "vers des civils ciblés délibérément" à Boutcha

Les images sortant de Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes, "pointent vers des civils ciblés délibérément", a affirmé mardi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

"Tous les signes pointent vers le fait que les victimes ont été ciblées délibérément et tuées directement. Et ces preuves sont très inquiétantes", a souligné Elizabeth Throssell, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève, soulignant que le droit humanitaire international interdit de s'attaquer délibérément aux civils, ce qui équivaut à un crime de guerre.

Enquête nécessaire

"Il faut enquêter, mais si on peut comprendre qu'un immeuble par exemple soit frappé dans un contexte militaire, il est difficile d'imaginer quel serait le contexte militaire d'un individu couché dans la rue avec une balle dans la tête ou d'avoir leur corps brûlé", a-t-elle souligné.

Elizabeth Throssell a précisé que le Haut-Commissariat lui-même n'avait pour l'instant personne sur place dans cette ville près de Kiev.

12h00

Ursula von der Leyen et Josep Borrell à Kiev

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rendra "cette semaine" à Kiev, accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, a annoncé mardi son porte-parole.

"La présidente @vonderleyen et le Haut Représentant @JosepBorrellF se rendront cette semaine à Kiev pour rencontrer le président @ZelenskyyUa avant l'événement #StandUpForUkraine qui aura lieu samedi à Varsovie", a précisé le porte-parole Eric Mamer sur son compte Twitter.

Cet événement doit permettre de recueillir des fonds en faveur des réfugiés ukrainiens.

Une commission d'enquête internationale

"J'attends son arrivée dans les prochains jours, nous ne savons pas encore à quel moment", a précisé mardi le président ukrainien au cours d'une rencontre avec la presse.

"Avant-hier, nous nous sommes mis d'accord avec l'Union européenne sur le fait qu'il y aura une commission d'enquête internationale" sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées en Ukraine.

"L'UE est prête a envoyer des équipes d'enquêteurs sur le terrain", a annoncé lundi Ursula von der Leyen.

11h45

Mieux comprendre le vocabulaire légal des exactions de guerre

Les accusations de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité voire de génocide se multiplient au fur et à mesure que les horreurs de la guerre en Ukraine sont dévoilées.

Professeure de droit international à l'IHEID, Paola Gaeta rappelle dans l'émission Tout un monde les conditions à réunir pour que de tels crimes soient légalement reconnus.

Des volontaires rassemblent les corps des personnes abattues à Boutcha, 04.04.2022. [AP/Keystone - Efrem Lukatsky]AP/Keystone - Efrem Lukatsky
Comprendre le vocabulaire de la guerre et des exactions: interview de Paola Gaeta / Tout un monde / 7 min. / le 5 avril 2022

>> En lire plus : Mieux comprendre le vocabulaire légal des exactions de guerre

>> Voir aussi les précisions de Tristan Dessert dans le 12h45 :

Tristan Dessert détaille les notions de droit international humanitaire dont la Russie est accusée de violations massives
Tristan Dessert détaille les notions de droit international humanitaire dont la Russie est accusée de violations massives / 12h45 / 1 min. / le 5 avril 2022

11h25

Le maire de Kharkiv appelle à nouveau à une zone d'exclusion aérienne

Le maire de Kharkiv appelle ses homologues du monde entier à faire pression sur leurs dirigeants et parlements pour imposer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine. "C'est une question de survie", a-t-il affirmé en ligne à une réunion organisée à Genève.

Dans un quartier de sa ville, "aucune habitation n'est encore debout", a insisté Igor Terekhov lors du Forum des maires de la Commission économique de l'ONU pour l'Europe (CEE-ONU). Pour autant, de nombreuses personnes se trouvent toujours "dans ces ruines". "Elles n'ont nulle part où aller".

Des centaines de milliers de personnes ont déjà fui la ville

De la fumée s'élève d'un quartier résidentiel de Kharkiv, soumise à des bombardements répétés. [Keystone/EPA - Roman Pilipey]
De la fumée s'élève d'un quartier résidentiel de Kharkiv, soumise à des bombardements répétés. [Keystone/EPA - Roman Pilipey]

Des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir, environ 30% de la population. Au total, 1600 infrastructures ont été détruites, dont 1300 habitations, selon lui.

Des dizaines de centres de santé ont été affectés. "Vous ne pouvez pas regarder ces dommages sans une larme", a-t-il dit. Des efforts ont déjà été menés pour relancer la ville mais le maire en appelle à l'assistance de ses homologues.

Et il s'en est pris aux assauts quotidiens perpétrés par Moscou. "Les civils pacifiques de Kharkiv sont tués" par des bombes et des tirs. Après son intervention, un représentant russe a rejeté pendant de longues minutes les accusations contre son pays.

11h20

Le Danemark et l'Italie expulsent des diplomates russes

Le Danemark va expulser 15 diplomates russes pour espionnage, a annoncé mardi le ministre danois des Affaires étrangères, au lendemain de l'expulsion de diplomates russes de France et d'Allemagne pour des raisons similaires.

"Nous avons établi que les 15 agents de renseignement expulsés ont mené des activités d'espionnage sur le sol danois", a déclaré à la presse Jeppe Kofod.

Le Danemark "veut envoyer un signal clair à la Russie: l'espionnage sur le sol danois est inacceptable", a-t-il affirmé.

Une raison de "sécurité nationale"

L'Italie a décidé d'expulser 30 diplomates russes pour des raisons de "sécurité nationale", a déclaré mardi à Berlin le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio à la chaîne d'information italienne RaiNews24.

10h15

"Mises en scène" dénoncées par la Russie

La Russie a accusé mardi les autorités ukrainiennes de préparer des "mises en scène" de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, en pleine indignation internationale après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

Accusée par les Occidentaux et les autorités ukrainiennes d'avoir massacré des civils dans cette ville proche de Kiev, l'armée russe a démenti toute responsabilité, y voyant une mise en scène appelée à se répéter.

"Des mises en scène sont filmées"

"Des membres du 72e centre ukrainien des opérations psychologiques ont tourné, le soir du 4 avril, une nouvelle mise en scène filmée de civils prétendument tués par des actions violentes de l'armée russe dans le village de Mochtchoun, à 23 km au nord-ouest de Kiev", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

"Des événements similaires sont en train d'être organisés par les services spéciaux ukrainiens à Soumy (nord-est), Konotop (nord-est) et dans d'autres villes", a-t-il ajouté.

Ces accusations interviennent en pleine indignation internationale après la découverte de nombreux cadavres à Boutcha à la suite du retrait des forces russes. La localité de Mochtchoun est située près de Boutcha.

La Russie a "catégoriquement" nié toute exaction, mettant en doute la fiabilité des images prises à Boutcha et dénonçant une campagne de "désinformation".

>> Les explications du 19h30 :

Les accusation russes de mise en scène à Boutcha réfutées par des images satellites
Les accusations russes de mise en scène à Boutcha réfutées par des images satellites / 19h30 / 1 min. / le 5 avril 2022

09h55

L'équipe du CICR détenue en Ukraine a été libérée

L'équipe du Comité international de la Croix-Rouge, détenue lundi par la police dans une zone contrôlée par les troupes russes près de Marioupol en Ukraine, "a été libérée dans la nuit", a indiqué un porte-parole du CICR.

L'équipe, qui avait été arrêtée à Mangush à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol, "se concentre désormais sur la poursuite des opérations d'évacuation humanitaire", précise le porte-parole, ajoutant que cet incident "montre la volatilité et la complexité" de cette opération.

Cette équipe tente depuis vendredi de rejoindre Marioupol, la grande ville portuaire assiégée et bombardée depuis des semaines par l'armée russe pour faciliter les évacuations des civils qui le souhaitent ou qui le peuvent. Russes et Ukrainiens se rejettent depuis plusieurs jours la responsabilité quant aux difficultés rencontrées dans les évacuations de Marioupol vers Zaporojie, à plus de 200 kilomètres à l'ouest.

09h50

Aide sociale en matière d'asile: l'OSAR veut une amélioration

La Suisse est en mesure d'accueillir jusqu'à 60'000 réfugiés ou plus, estime la directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) Miriam Behrens. Elle voit un potentiel d'amélioration dans les processus de versement de l'aide sociale en matière d'asile.

Dans une interview au Tages-Anzeiger de mardi, Miriam Behrens déclare que le problème a été identifié et qu'il peut être résolu. "Mais le fait est que l'aide sociale en matière d'asile est très basse - 40% en dessous de l'aide sociale régulière", ce que l'OSAR critique depuis longtemps. "Mais que ce faible taux est une volonté politique".

Les familles d'accueil devraient être indemnisées par le canton ou la commune pour les frais annexes de logement, poursuit Miriam Behrens. L'OSAR recommande aux cantons un montant de 200 à 400 francs par mois pour la nourriture, les vêtements et les articles d'hygiène ainsi que les loisirs, ce qui n'est pas beaucoup.

09h45

Pas de risque généralisé pour les banques suisses, selon la FINMA

La guerre en Ukraine ne représente pas de risque généralisé pour le système bancaire suisse, mais certains établissements sont ponctuellement plus exposées, a estimé mardi l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Des risques réglementaires, opérationnels et juridiques subsistent cependant.

L'objectif du régulateur est d'identifier des risques généralisés et de potentiels effets de contagion au sein du système bancaire. Dans ce contexte, la FINMA s'intéresse particulièrement au respect des règles en matière de fonds propres et de liquidités, ainsi que des sanctions, ou encore aux risques opérationnels.

Parmi les activités présentant des risques pour les banques suisses figurent ainsi des crédits accordés à des débiteurs russes, des investissements directs dans des titres russes, des crédits lombard ou encore des activités avec des produits dérivés qui pourraient être concernées par les sanctions internationales contre Moscou.

09h40

Martine Laroche-Joubert: "Par moments, j'ai l'impression d'être encore à Sarajevo"

La journaliste Martine Laroche-Joubert a travaillé sur de nombreux terrains de guerre pour la télévision française, et notamment il y a 30 ans à Sarajevo lors de la guerre de Bosnie. Invitée mardi de La Matinale de la RTS, elle a dit son sentiment face aux événements en Ukraine.

"Par moments, j'ai l'impression d'être replongée 30 ans en arrière", a-t-elle confié. "A l'époque, sur Sarajevo, il n'y avait ni missiles ni bombardements aériens mais des obus qui tombaient toutes les trente secondes. Et on voyait des gens morts ou blessés, rampant dans leur sang. Donc, par moments, j'ai l'impression d'être encore à Sarajevo".

Et déjà à l'époque, rappelle l'ancienne reporter de guerre, "on a commencé très tôt à parler de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, et plus tard de génocide (…) Et il y a eu des condamnations pour ces trois chefs d'accusation".

Mais encore faut-il arriver au plus près de la vérité. "De chaque côté, dans une guerre, il y a de la propagande", rappelle-telle. "Il faut réussir à ne pas se laisser prendre, à approcher au plus près de la vérité, ce n'est pas toujours facile, on peut se tromper". Et il ne faut pas se laisser gagner par ses émotions, relève encore Martine Laroche-Joubert. "Il faut essayer toujours d'avoir du recul face à l'horreur".

>> L'interview de Martine Laroche-Joubert dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Martine Laroche-Joubert, reporter de guerre
L'invité de La Matinale (vidéo) - Martine Laroche-Joubert, reporter de guerre / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 11 min. / le 5 avril 2022

09h25

Dépistage de la tuberculose recommandé chez les réfugiés

Le nombre de réfugiés ukrainiens en Suisse augmente chaque jour, et leur état de santé inquiète parfois. La Ligue pulmonaire suisse recommande un dépistage systématique de la tuberculose, car l'Ukraine affiche une incidence dix fois supérieure à la Suisse. La Ligue pulmonaire a donc écrit aux médecins pour qu’ils y soient attentifs.

>> Le sujet de La Matinale :

Le dépistage de la tuberculose recommandé chez les réfugiés. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]KEYSTONE - Jean-Christophe Bott
Les médecins sont incités à détecter la tuberculose chez les réfugiés ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 5 avril 2022

09h05

Plusieurs bombardements sur Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine

Plusieurs bombardements ont touché dans la nuit de lundi à mardi Kramatorsk, grande ville contrôlée par Kiev dans l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive des troupes russes.

Selon un journaliste de l'AFP, ces tirs, probablement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, voisine d'un bâtiment de la police, vers 03H00 heure locale.

Au petit matin, un cratère fumant d'une dizaine de mètres de diamètre était visible dans la cour de l'école, en partie effondrée. De nombreuses vitres ont été soufflées à la ronde mais des habitants du quartier ne faisaient état d'aucune victime, l'école étant apparemment vide.

Aucun bilan officiel n'a été communiqué.

Depuis que la Russie a retiré ses troupes des régions de Kiev et du centre-nord du pays et annoncé vouloir "concentrer ses efforts sur la libération du Donbass", cet historique bassin minier de l'Ukraine vit dans l'angoisse d'une offensive russe majeure.

08h50

Les appels pour accueillir des réfugié fleurissent sur les réseaux sociaux

Plus de 30'000 foyers se sont annoncés en Suisse pour accueillir des réfugiés ukrainiens. Quelque 24'000 sont déjà arrivés dans le pays, 1000 par jour en moyenne, selon le Secrétariat d'Etat aux migrations. Et certaines familles d'accueil s'impatientent: elles s'annoncent mais n'ont toujours pas de nouvelles.

A l'inverse, sur les réseaux sociaux, les appels pour accueillir ces réfugiés fleurissent et trouvent preneurs. "Cherche logement pour trois personnes qui vont arriver de Kiev dans une semaine", "Je cherche un appartement pour une grand-maman et son petit-fils de 7 ans sur Grand-Saconnex". Si vous suivez des groupes d'aides à l'Ukraine sur les réseaux sociaux, vous avez certainement vu passer ce genre d'appels. Peut-être les avez-vous même acceptés.

L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) désapprouve toutefois cette pratique. Elle souligne les risques liés à la sécurité des personnes migrantes et appelle clairement les réfugiés à refuser toute aide de personne inconnue. L'OSAR appelle également les familles d'accueil à éviter de passer par les réseaux sociaux.

>> L'éclairage de La Matinale :

Davide Ida. [RTS - Déborah Sohlbank]RTS - Déborah Sohlbank
L'OSAR désapprouve les initiatives privées d'accueil de réfugiés ukrainiens / La Matinale / 3 min. / le 5 avril 2022

08h35

La Suisse soutient les enquêtes internationales

Face à des images choquantes des exactions commises en Ukraine, nous devons garder la tête froide, estime Ignazio Cassis. Le président de la Confédération appelle à une enquête internationale indépendante, avant de parler de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. A la justice ukrainienne de récolter les preuves et d'établir les faits.

Sans compter les Nations-Unies, la Cour pénale internationale et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui mènent leurs propres investigations. Berne a choisi de soutenir ces mécanismes internationaux.

>> Le sujet de La Matinale :

La Suisse soutient les enquêtes internationales, a expliqué le président de la Confédération Ignazio Cassis. [KEYSTONE - Pierre Albouy]KEYSTONE - Pierre Albouy
La Suisse va soutenir les enquêtes internationales sur l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 5 avril 2022

08h25

Le New York Times démonte les arguments de Moscou sur Boutcha

Y a-t-il eu crimes de guerre à Boutcha de la part des forces russes? Oui, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui était lundi sur place. Il plaidera cette cause mardi soir devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Non, selon Sergeï Lavrov, qui présentera à New York des documents attestant, selon le chef de la diplomatie russe, de la désinformation orchestrée par l'Ukraine.

Mais aujourd'hui, le New York Times démonte les arguments de Moscou. Selon Moscou, les cadavres sont apparus après le départ des Russes, après le 30 mars. C'est faux, selon le quotidien américain, qui affirme que certains corps gisent depuis trois semaines à la même place. Le New York Times s'est basé sur des images satellites.

>> Le sujet de La Matinale :

Le New York Times démonte les arguments de Moscou sur Boutcha. [EPA - OLEG PETRASYUK]EPA - OLEG PETRASYUK
Le New York Times démonte les arguments de Moscou sur Boutcha / La Matinale / 1 min. / le 5 avril 2022

08h10

Le Royaume-Uni, paradis des fortunes des oligarques russes

La guerre en Ukraine a permis de braquer les projecteurs sur les méfaits de la finance opaque et du recyclage d’argent sale, notamment au Royaume-Uni. Ce phénomène concerne en particulier l'argent de certains oligarques plus ou moins proches du Kremlin. Le Premier ministre Boris Johnson affirme que le pays a fait le ménage, mais beaucoup en doutent.

Journaliste financier, Oliver Bullough vient de publier "Butler to the World" ("Majordome de la planète"). Dans ce livre, il explique comment et pourquoi le Royaume-Uni est devenu la destination préférée des fortunes douteuses. D’après lui, c’est dans les années 1950, après la chute de l’Empire, que le Royaume-Uni, en quête d’un nouveau modèle d’affaires, pose les bases actuelles de la finance "offshore", dont le principe est de jouer sur les failles réglementaires pour permettre l’évasion fiscale.

>> Le sujet de La Matinale :

La guerre en Ukraine braque les projecteurs sur les méfaits de l'argent sale au Royaume-Uni. [EPA - NEIL HALL]EPA - NEIL HALL
La guerre en Ukraine braque les projecteurs sur les méfaits de l'argent sale au Royaume-Uni / La Matinale / 2 min. / le 5 avril 2022

08h00

Le canton de Vaud a accueilli 25 orphelins ukrainiens

Un groupe de 25 orphelins ukrainiens est arrivé dans le canton de Vaud pour être pris en charge par la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse et placés chez des personnes privées. Cet accueil est organisé sur demandes gouvernementales, comme l'explique mardi Philippe Leuba, conseiller d'Etat vaudois, dans La Matinale.

>> L'interview de Philippe Leuba dans La Matinale :

Le canton de Vaud a accueilli 25 orphelins ukrainiens. [KEYSTONE - Valentin Flauraud]KEYSTONE - Valentin Flauraud
25 orphelins ukrainiens sont arrivés dans le canton de Vaud 2 / La Matinale / 58 sec. / le 5 avril 2022

07h25

La Russie gagne du soutien au Mali grâce à une campagne ciblée

Au Mali, la Russie gagne depuis quelques mois de plus en plus de soutien et de "parts de marché", notamment grâce à une large campagne de communication sur les réseaux sociaux.

Alors que la présence du groupe russe de mercenaires Wagner a été confirmée par plusieurs pays comme la France et les Etats-Unis, les messages du Kremlin font mouche, grâce à des relais d'influence largement suivis. A l'image d'un politologue malien qui diffuse tous les jours des vidéos faisant l'apologie de la Russie.

>> Le sujet de La Matinale :

La Russie gagne du soutien au Mali grâce à des relais d'influence. [Russian Defence Ministry]Russian Defence Ministry
Au Mali, le soutien envers la Russie gagne du terrain / La Matinale / 1 min. / le 5 avril 2022

05h45

Demande de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réclamé lundi la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés de nombreux cadavres après le départ des forces russes.

Un vote de l'Assemblée générale de l'ONU pour décider de cette suspension pourrait intervenir dès jeudi, selon Wahington.

La Russie a réagi en qualifiant cette démarche d'"incroyable" et en jugeant qu'elle ne faciliterait pas les "pourparlers de paix" entre les Russes et les Ukrainiens.

01h35

Le président ukrainien s'exprimera mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'exprimera mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, dominée par les récents événements à Boutcha, a annoncé lundi sur Twitter la mission diplomatique britannique qui préside en avril cette instance des Nations unies.

Interrogée, la mission n'a pas été en mesure de dire à ce stade si cette intervention par liaison vidéo, inédite à une réunion de l'ONU à New York depuis l'invasion russe du 24 février de l'Ukraine, serait en direct ou enregistrée à l'avance.

La session mardi du Conseil de sécurité était prévue de longue date avec notamment une participation du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"La présidence britannique du Conseil veillera à ce que la vérité soit entendue sur les crimes de guerre de la Russie. Nous allons exposer la guerre de Poutine pour ce qu'elle est vraiment", a déclaré la mission britannique sur son compte Twitter.

01h00

Les envoyés spéciaux de la RTS à Boutcha

Le monde a découvert avec stupeur dimanche le massacre de la ville de Boutcha, près de Kiev, où plusieurs dizaines de cadavres de civils ont été découverts après la retraite de l'armée russe. Des envoyés spéciaux de la RTS ont pu constater le désarroi de la population civile.

>> Plus d'informations dans notre article : A Boutcha en Ukraine, "les Russes tiraient sur tout ce qu'ils voyaient"

Boutcha s'est réveillée lundi matin avec dans chaque rue la même détresse. Une croix plantée dans la précipitation porte trois noms, ceux d'une mère et de ses 2 enfants de 4 et 7 ans. Ils ont été enterrés par la grand-mère et un voisin, en face de leur maison.

"Ma fille voulait protéger ses enfants, c’est pour ça qu'ils ont voulu fuir Boutcha. Mais ils n’ont pas réussi à traverser même la moitié de la ville. Un blindé russe leur a tiré dessus", explique la grand-mère au 19h30.

Derrière la tombe se trouve une fosse commune avec une dizaine de corps, dont la plupart sont disposés dans des sacs mortuaires. Une deuxième fosse à côté a déjà été recouverte. Selon les voisins et les autorités, elle contiendrait une soixantaine d'autres corps.

>> Le reportage de Maurine Mercier pour Forum :

Dans les décombres de la ville de Boutcha en Ukraine
Dans les décombres de la ville de Boutcha en Ukraine / Forum / 3 min. / le 4 avril 2022

>> L'interview de Geneviève Piron dans le 19h30 :

Geneviève Piron, spécialiste du monde russe, analyse la stratégie russe
Geneviève Piron, spécialiste du monde russe, analyse la stratégie russe / 19h30 / 3 min. / le 4 avril 2022

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Retour sur la journée de mardi