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Plus de deux millions de personnes ont déjà fui l'Ukraine, selon le HCR

- Le nombre de personnes qui ont quitté l'Ukraine dépasse désormais deux millions, selon le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Parmi eux, plus de 100'000 sont des ressortissants étrangers, a dit mardi à Genève un porte-parole de l'ONU.

- L'Ukraine attendait mardi matin la mise en place de cessez-le-feu locaux dans plusieurs de ses villes, censés permettre l'évacuation de civils via des couloirs humanitaires.

- Les Ukrainiens ont évoqué "certains résultats positifs" sur les couloirs humanitaires à l'issue d'une troisième session de négociations russo-ukrainiennes qui s'est achevée lundi soir. De leur côté, les Russes ont jugé cette session "pas à la hauteur des attentes".

- Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, une revendication de Kiev que l'Otan a rejetée. Il a également menacé de priver l'Ukraine de son "statut d'Etat".

- L'ONU a "besoin de couloirs sûrs pour fournir de l'aide humanitaire dans les zones d'hostilités" en Ukraine, a déclaré lundi le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires Martin Griffiths, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité lundi.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

15h05

La suite de notre suivi

>> Retrouvez la suite de notre suivi de la situation en Ukraine ici : Plus de deux millions de personnes ont déjà fui l'Ukraine, selon le HCR

15h00

Les Etats-Unis devraient interdire les importations de pétrole russe

Le président Joe Biden va annoncer mardi un embargo sur les importations de pétrole russe aux Etats-Unis, ont rapporté mardi plusieurs médias américains, en réponse à l'invasion de l'Ukraine.

Le chef de l'Etat doit s'exprimer à 15h45 pour "annoncer des actions visant à sanctionner la Russie pour sa guerre injustifiée et non provoquée" contre l'Ukraine, a indiqué mardi la Maison Blanche.

14h55

La justice espagnole enquête sur des "violations graves du droit international humanitaire"

La justice espagnole a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête sur des "violations graves du droit international humanitaire" découlant de l'"acte de guerre injustifié" de la Russie en Ukraine, a annoncé le parquet dans un communiqué.

Cette enquête "vise à déterminer le caractère délictueux des faits et à pratiquer autant d'investigations qu'il sera nécessaire", précise le texte, publié quelques heures après l'annonce du lancement d'une enquête par le parquet général allemand sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine.

14h40

"Z", le symbole de soutien à l'armée russe qui envahit l'espace public

Depuis le début de l'intervention russe en Ukraine, la lettre "Z", inscrite sur les chars de Moscou, a fait son apparition dans l'espace public en Russie: sur les voitures, le torse d'un athlète et jusque sur le vernis à ongles des femmes.

Si plusieurs théories existent sur sa signification, une chose est certaine: il s'agit d'un symbole de soutien à l'armée russe, dont l'apparition cristallise les passions, pour ou contre.

>> Les explications dans La Matinale :

Zoom - Que signifie le "Z" inscrit sur des chars de l’armée russe en Ukraine?
Zoom - Que signifie le "Z" inscrit sur des chars de l’armée russe en Ukraine? / La Matinale / 2 min. / le 8 mars 2022

>> En lire plus : D'où vient le "Z" blanc peint sur les chars russes en Ukraine?

14h30

Les femmes ukrainiennes n'hésitent pas à participer à l'effort de guerre

En ce 8 mars, Journée internationale pour les droits des femmes, les conditions des femmes raisonnent particulièrement en ce moment en Ukraine, en proie à la guerre.

Depuis le début de la guerre - comme beaucoup de civiles - les femmes sont impliquées sur tous les fronts, par exemple, pour aider à la fabrication de cocktails Molotov.

"Au début nous avions peur, très peur, mais maintenant nous sommes prêtes à nous battre et à nous battre comme jamais", témoigne l'une d'entre elles, mardi dans le 12h45.

>> Le reportage du 12h45 :

Les femmes ukrainiennes n’hésitent pas à participer à l’effort de guerre
Les femmes ukrainiennes n’hésitent pas à participer à l’effort de guerre / 12h45 / 1 min. / le 8 mars 2022

13h30

Bruno Le Maire: "des solutions pour devenir indépendants du gaz russe"

L'Europe a "des solutions pour devenir indépendante du gaz russe", a affirmé mardi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, ajoutant souhaiter les "accélérer" pour être en mesure de "relever le défi de l'hiver 2022-2023".

Confirmant que les prix du gaz seraient "bloqués" jusqu'à fin 2022 pour les consommateurs en France, le ministre a évoqué au cours d'un déplacement en Normandie une série de solutions européennes pour faire face au "choc gazier" lié au conflit russo-ukrainien et ses conséquences sur l'économie du continent.

L'indépendance n'est pas du tout la même dans tous les Etats européens

Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie

Le défi de l'hiver 2022-2023

"L'indépendance n'est pas du tout la même dans tous les Etats européens, la France est dépendante à 20% pour son approvisionnement de gaz russe, la moyenne européenne c'est 40%, l'Allemagne c'est 55%, et certains Etats sont totalement dépendants (...), par exemple la Finlande c'est 100% de gaz qui vient de Russie", a rappelé le ministre qui s'exprimait en marge de la visite d'un site de production d'hydrogène d'Air Liquide.

Parmi les solutions évoquées, Bruno Le Maire a estimé qu'il faut "accélérer le stockage de gaz dès cet été", "à 90% de remplissage et de stockage pour faire face à l'hiver 2022".

"Ce n'est pas maintenant le défi, le défi c'est celui de l'hiver 2022-23", a-t-il encore ajouté.

>> Les précisions d'Isabelle Ory dans le 12h45 :

L'Europe se prépare à faire sans le gaz et le pétrole russe. Les précisions d'Isabelle Ory.
L'Europe se prépare à faire sans le gaz et le pétrole russe. Les précisions d'Isabelle Ory. / 12h45 / 2 min. / le 8 mars 2022

13h00

Journée nationale de solidarité sur les antennes de la SSR

En collaboration avec la Chaîne du Bonheur, la SSR organise mercredi une journée nationale de solidarité pour l'Ukraine. La Chaîne du Bonheur appellera aux dons sur les canaux traditionnels TV et radio.

Depuis le lancement de la collecte, plus de 30 millions de francs de dons sont parvenus à la Chaîne du Bonheur.

La RTS proposera également une émission spéciale, dès 20h10, sur RTS Un.

12h50

Shell annonce son intention de "se retirer du pétrole et du gaz russe"

Le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

Dans un communiqué, Shell a précisé que "comme premier pas immédiat, le groupe va arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe" et va "fermer ses stations services, ainsi que ses activités de carburants pour l'aviation et lubrifiants en Russie".

12h30

Kiev accuse les Russes de ne pas respecter le couloir humanitaire à Marioupol

Le ministère ukrainien de la Défense a accusé mardi les Russes de ne pas respecter le couloir humanitaire à Marioupol, port assiégé du sud-est de l'Ukraine, au treizième jour de l'invasion russe.

"L'ennemi a lancé une attaque exactement en direction du couloir humanitaire", a dénoncé le ministère sur sa page Facebook, assurant que l'armée russe n'avait "pas laissé les enfants, les femmes et les personnes âgées quitter la ville". "De telles actions (...) ne sont rien d'autre qu'un génocide", a dénoncé le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué.

"Violation du cessez-le-feu!", a tweeté de son côté le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Selon Kiev, des "dispositions" avaient été prises en amont par les Ukrainiens, dont "le déminage des routes" vers Zaporojie à 250 km au nord-ouest de Marioupol, pour permettre l'évacuation des civils de cette ville portuaire de près de 450'000 habitants.

Un peu plus tôt dans la matinée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré que "des garanties" avaient été données sur l'évacuation des habitants de Marioupol, mais que cela n'avait "pas fonctionné".

>> Les explications dans le 12h45 :

Depuis ce matin, des corridors humanitaires bénéficient d’un cessez le feu pour permettre à la population de fuir le conflit en Ukraine
Depuis ce matin, des corridors humanitaires bénéficient d’un cessez le feu pour permettre à la population de fuir le conflit en Ukraine / 12h45 / 1 min. / le 8 mars 2022

12h20

La gymnaste ukrainienne, qui incarne "Olga", a rejoint la Pologne

Anastasia Budiashkina est "Olga", dans le film du même nom signé Elie Grappe. [Point Prod]
Anastasia Budiashkina est "Olga", dans le film du même nom signé Elie Grappe. [Point Prod]

La gymnaste ukrainienne Anastasia Budiashkina, qui se trouvait dans un abri anti-aérien à Kharkiv la semaine dernière, a pu rejoindre lundi la Pologne. Elle incarne "Olga" dans le film d'Elie Grappe, le jeune réalisateur formé à l'ECAL.

Originaire de Louhansk, dans le Donbass, sa famille a été déplacée à Poltava en 2014 quand les séparatistes ont pris le pouvoir. Pour Anastasia Budiashkina, "c'est sa deuxième guerre et elle n'en veut plus", a-t-elle dit au journal français Libération.

Dans le film "Olga", une gymnaste de 15 ans est tiraillée entre la Suisse, où elle s'entraîne pour le Championnat européen en vue des JO, et l'Ukraine où sa mère, journaliste, couvre les événements d'Euromaidan en 2013.

12h15

Xi Jinping appelle à la "plus grande retenue"

Le président chinois Xi Jinping a appelé mardi à "la plus grande retenue" dans le conflit ukrainien et fait part de sa "profonde préoccupation" lors d'un appel avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz, a rapporté la télévision chinoise.

La Chine, qui garde de bonnes relations avec Moscou, s'est jusqu'à présent refusée de parler d'invasion de l'Ukraine et se contente de "regretter" le conflit dans ce pays, tout en disant "comprendre" les préoccupations russes en matière de sécurité.

Le président chinois Xi Jinping s'est entretenu avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz, le 8 mars 2022. [KEYSTONE - BENOIT TESSIER]
Le président chinois Xi Jinping s'est entretenu avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz, le 8 mars 2022. [KEYSTONE - BENOIT TESSIER]

12h05

Le Centre informatique de Swift en Thurgovie sous protection policière

Le centre informatique du réseau interbancaire mondial Swift à Diessenhofen (TG) est placé sous protection accrue depuis l'exclusion de la Russie après l'invasion de l'Ukraine. La Police cantonale thurgovienne a mis en place un dispositif de sécurité.

>> Relire : La Suisse élargit ses sanctions contre la Russie, plusieurs banques exclues de Swift

Le centre de calcul doit être protégé contre des risques de sabotage. La police cantonale a procédé à une évaluation de la situation en concertation avec l'entreprise et en tenant compte de l'évolution actuelle. "Pour des raisons évidentes, nous ne donnons pas de détails à ce sujet", a indiqué mardi la police cantonale à l'agence Keystone-ATS.

Le centre informatique du réseau interbancaire mondial SWIFT à Diessenhofen, en Thurgovie. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]
Le centre informatique du réseau interbancaire mondial SWIFT à Diessenhofen, en Thurgovie. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]

Le centre de calcul de Diessenhofen est l'un des trois centres exploités par Swift dans le monde. Les deux autres se trouvent aux Etats-Unis et aux Pays-Bas.

Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunications) est une coopérative détenue par des membres du secteur bancaire. Elle permet aux banques d'effectuer leurs transactions internationales. Des millions de messages financiers sont échangés quotidiennement sur cette plateforme par plus de 8300 organismes et clients dans plus de 200 pays.

11h55

Un nouveau bilan fait état de 21 personnes tuées à Soumy

Au moins 21 personnes ont été tuées lundi soir dans des frappes aériennes russes contre Soumy, à 350 km au nord-est de Kiev, selon un nouveau bilan annoncé mardi par les autorités ukrainiennes.

Selon des données préliminaires, "les corps de 21 personnes dont deux enfants ont été découverts" sur le site accidenté mardi matin, a indiqué le parquet régional sur Facebook. Le précédent bilan publié par les services de secours faisait état de neuf morts.

Lundi soir tard, les frappes russes ont touché, selon le parquet, un quartier résidentiel de cette ville de plus de 250'000 habitants située près de la frontière russe, qui est le théâtre de violents combats depuis plusieurs jours.

Couloir humanitaire à Soumy

Les autorités ukrainiennes ont annoncé la mise en place d'un couloir humanitaire mardi matin pour évacuer les civils de Soumy, mettant en garde les Russes contre les provocations.

Selon la vice-Première ministre ukrainienne, le ministère russe de la Défense s'est engagé dans une lettre à la Croix-Rouge à respecter un couloir humanitaire pour évacuer les civils mardi, avec un cessez-le feu de 09h00 à 21h00 locales (07h00 à 19h00 GMT).

>> Le point sur la situation dans le 12h30 :

Plus de deux millions de personnes ont déjà fui l'Ukraine. [KEYSTONE - MIGUEL A. LOPES]KEYSTONE - MIGUEL A. LOPES
Des cessez-le-feu et des évacuations de civils ont débuté en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 8 mars 2022

11h50

La justice allemande enquête sur de possibles crimes de guerre

Le parquet général allemand a lancé une enquête sur de possibles crimes de guerre commis par les forces russes depuis l'invasion de l'Ukraine décidée par Vladimir Poutine, a indiqué mardi une source judiciaire.

Cette source judiciaire a confirmé à l'AFP l'ouverture de cette enquête qui vise, selon des propos dans la presse du ministre de la Justice, "à collecter et sécuriser toutes les preuves" en vue d'éventuelles poursuites.

11h45

La Russie estime que les membres de l'OMC ne peuvent pas la suspendre

La Russie dénonce les tentatives de l'Ukraine de la faire suspendre à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève. Selon elle, Kiev ne peut pas non plus s'exonérer des règles du commerce mondial à son égard.

Dans une lettre datée de lundi à l'ambassadeur suisse auprès de l'OMC Didier Chambovey, qui préside le Conseil général - organe suprême de l'organisation - la mission russe dénonce la décision ukrainienne d'un embargo économique total comme une violation.

Kiev avait justifié cette action par ses intérêts de sécurité nationale, comme le prévoient plusieurs accords.Cette situation ne s'applique pas à sa situation avec "la Russie", a affirmé Moscou. De même, la volonté ukrainienne de suspendre son voisin de l'OMC "n'est pas prévue" dans les accords de l'organisation, ajoute la mission.

11h40

Volodymyr Zelensky dénonce les "promesses" non tenues des Occidentaux

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi les "promesses" non tenues des Occidentaux pour protéger l'Ukraine des bombardements russes.

"Cela fait treize jours qu'on entend des promesses. Treize jours qu'on nous dit qu'on nous aidera dans le ciel, qu'il y aura des avions, qu'on nous les livrera", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram.

"Mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n'ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours (...). Sur ceux qui n'ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes", a-t-il ajouté. "L'humanité, qui doit prévaloir dans les capitales mondiales, doit prévaloir sur la peur", a-t-il plaidé.

Volodymyr Zelensky réclame à cor et à cri la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, mais cette option a été catégoriquement exclue par les Etats-Unis comme l'Otan.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 7 mars 2022 à Kiev. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDOUT]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 7 mars 2022 à Kiev. [KEYSTONE - PRESIDENTIAL PRESS SERVICE HANDOUT]

11h20

Deux millions de personnes ont quitté l'Ukraine

Le nombre de personnes qui ont quitté l'Ukraine dépasse désormais deux millions, selon le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Parmi eux, plus de 100'000 sont des ressortissants étrangers, a dit mardi à Genève un porte-parole de l'ONU.

"Deux millions", a affirmé sur les réseaux sociaux le Haut commissaire Filippo Grandi. De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit être en contact avec toutes les parties au conflit.

La situation pour des centaines de milliers de civils bloqués à Marioupol est "atroce", a affirmé à la presse un porte-parole. L'organisation appelle à nouveau à un acheminement "sûr" d'assistance humanitaire et à garantir le départ vers une ville "sûre" volontaire de ceux qui le souhaitent.

Le porte-parole ne commente pas si la Russie pourrait constituer une solution satisfaisante comme Moscou l'estime. Sans accord détaillé, la situation restera similaire à celle des deux jours précédents où l'évacuation avait échoué, selon lui.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur les critiques formulées contre le Royaume-Uni pour son exigence de visa pour les réfugiés ukrainiens :

Le Premier ministre britannique Boris Johnson. [Keystone/AP Photo - Alberto Pezzali]Keystone/AP Photo - Alberto Pezzali
Le Royaume-Uni critiqué pour son exigence de visa pour les réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 1 min. / le 8 mars 2022

11h10

Alexeï Navalny appelle les Russes à continuer les manifestations pacifistes

Le principal opposant du Kremlin Alexeï Navalny a exhorté mardi les Russes opposés à l'opération militaire de Moscou en Ukraine à continuer de manifester, en dépit des interdictions.

"L'élan anti-guerre ne va cesser de croître dans la société, donc les manifestations contre la guerre ne doivent pas s'arrêter, quelles que soient les circonstances", a déclaré Alexeï Navalny sur Twitter.

Il a estimé que l'opinion publique russe était en train de basculer dans le camp anti-guerre et que "le Kremlin peut voir cette dynamique, d'où sa nervosité et ses efforts désespérés pour terminer cette campagne militaire le plus vite possible".

Alexeï  Navalany, qui est emprisonné depuis plus d'un an dans le cadre d'une affaire de fraude qu'il juge politique, est farouchement opposé à l'intervention militaire que mène la Russie en Ukraine depuis le 24 février.

Malgré la menace de lourdes peines de prison, des actions de protestation, certes limitées, ont eu lieu quotidiennement dans différentes villes de Russie depuis le déclenchement de l'offensive.

11h05

Témoignage de Zoïa Svetova, journaliste russe établie à Moscou

"Tous les matins, je m'attends à avoir une perquisition chez moi. Il faut surmonter cette peur, il faut vivre." Zoïa Svetova travaille à Novaïa Gazeta, un journal reconnu pour son indépendance et sa lutte en faveur de la liberté d'expression. Son rédacteur en chef Dmitri Mouratov a reçu le prix Nobel de la paix l'automne dernier.

"Je ne peux pas imaginer fuir à cause de cette peur, témoigne-t-elle mardi dans l'émission de la RTS Tout un monde. Car je ne serai pas heureuse ailleurs."

Si Zoïa Svetova ne souhaite pas quitter la Russie, elle décrit un sentiment de "panique" au sein de la population qui choisit de partir. "Les gens ne veulent pas se trouver dans l'isolement, parce qu'ils pensent que la Russie sera fermée comme sous l'URSS avec le rideau de fer."

Un exode qui lui rappelle, dit-elle, celui qui a suivi, il y a un siècle, la révolution bolchevique.

>> L'interview intégrale de Zoïa Svetova dans Tout un monde :

Zoïa Svetova. [Amnesty France]Amnesty France
Témoignage de Zoïa Svetova, journaliste russe établie à Moscou / Tout un monde / 5 min. / le 8 mars 2022

10h50

L'ONU dénonce la nouvelle loi russe sur le discrédit de l'armée

L'ONU est "inquiète" de la nouvelle loi russe qui punit tout discrédit de l'armée, violation supplémentaire des obligations internationales de ce pays, selon elle. Elle a aussi dénoncé mardi à Genève des violences contre les personnes favorables à la Russie en Ukraine.

La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet. [Keystone - Martial Trezzini]
La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet. [Keystone - Martial Trezzini]

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet s'en est prise à plusieurs reprises à l'attitude russe, accusée de ne pas honorer le droit international. Devant le Conseil des droits de l'homme, elle a à nouveau relayé sa préoccupation.

L'approche vague sur "l'extrémisme" et "l'incitation à la haine" aboutit à des abus dans la répression des libertés fondamentales, insiste Michelle Bachelet. Au total, plus de 12'000 manifestants ont été arrêtés depuis le début des assauts russes en Ukraine.

La Haute commissaire dénonce également les détentions arbitraires d'activistes ukrainiens dans l'Est de leur propre pays contrôlé par les séparatistes. Mais elle n'exonère pas Kiev pour autant. "Nous avons reçu des indications que des personnes considérées comme pro-russes étaient battues dans les territoires contrôlés par le gouvernement", selon elle.

La Haute commissaire demande aussi aux parties de faire tout leur possible pour permettre aux civils de quitter les villes affectées par les violences, notamment les plus vulnérables.

10h45

Les carences logistiques qui ralentissent l'armée russe

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine explique que son "opération militaire spéciale" se déroule exactement comme planifiée.

Pourtant, de nombreux experts estiment que Moscou imaginait une guerre éclair et une reddition tout aussi rapide. Des ambitions qui ont été contrecarrées par une résistance ukrainienne plus farouche qu'attendu, mais aussi par des défaillances et carences logistiques de l'armée russe.

Un véhicule de l'armée russe en feu, le 27 février 2022 à Kharkiv. [KEYSTONE - MARIENKO ANDREW]
Un véhicule de l'armée russe en feu, le 27 février 2022 à Kharkiv. [KEYSTONE - MARIENKO ANDREW]

Terrain boueux, manque de main d'œuvre ou encore impossibilité d'accéder aux chemins de fer pour le ravitaillement, les causes sont nombreuses et diverses pour expliquer le ralentissement des forces russes.

Une situation qui pourrait certes démoraliser les troupes du Kremlin, mais aussi inciter Moscou à changer de stratégie en se tournant de plus en plus vers des bombardements stratégiques comme ce fut le cas en Syrie.

>> En lire plus : Tanks à l'arrêt, camions en panne sèche.. les carences logistiques de l'armée russe

10h30

Nouvelle tentative d'instaurer des couloirs humanitaires pour évacuer les civils

Des civils ont commencé à être évacués mardi matin de la ville de Soumy, près de la frontière russo-ukrainienne, dans une nouvelle tentative d'instauration de couloirs humanitaires pour évacuer les habitants pris au piège des bombardements russes sur les villes ukrainiennes.

Les autorités ukrainiennes, qui avaient refusé lundi les évacuations vers la Russie proposées par Moscou, ont confirmé qu'un couloir humanitaire avait bien été mis en place à Soumy. Les premières évacuations ont commencé dans la matinée, selon un responsable de l'administration présidentielle.

Peu après 10h00 locales (09h00 en Suisse), des dizaines de bus avaient déjà quitté Soumy en direction de la ville de Lokhvytsia, à 150km au sud-ouest, a indiqué le chef par intérim de l'administration régionale de Poltava Dmitry Lunin.

Mais selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, "le côté russe prévoit de perturber ce corridor", et les civils risquent d'être obligés de "prendre un autre itinéraire, qui n'est pas coordonné (avec les Ukrainiens) et dangereux".

09h20

"Kharkiv est devenu le Stalingrad du XXIe siècle", témoigne un habitant, ancien étudiant de l'UNIL

Glib Mazepa est un ancien doctorant en biologie à l'Université de Lausanne. Rentré en Ukraine en novembre dernier, il vit à Kharkiv, la deuxième ville du pays sous un feu nourri depuis plusieurs jours.

"C'est devenu le Stalingrad du XXIe siècle. La ville compte 1,5 million d'habitants. Un tiers de cette ville a été brûlé, détruit par les Russes", témoigne-t-il, mardi dans l'émission de la RTS Tout un monde.

Malgré la situation, l'ambiance dans la ville reste "bonne" et la population est "optimiste". "Si je regarde dehors, c'est comme s'il n'y avait pas de guerre. Il y a de la neige, on dirait qu'on est à la mi-février. Les gens marchent et rien ne me rappelle la guerre."

Et d'ajouter: "En revanche, je peux voir de la fumée à l'horizon en ce moment. Je pense que c'est autour de l'Université militaire, qui a été bombardée il y a deux jours."

"Pas besoin d'aide humanitaire"

Selon Glib Mazepa, l'armée ukrainienne dispose de suffisamment d'hommes. "Je fais partie de la troisième vague de mobilisation. Les 200'000 personnes de la première vague n'ont même pas toutes été appelées. L'armée n'est donc pas surchargée."

L'ancien étudiant de l'Université de Lausanne estime que l'Ukraine n'a pas besoin d'aide humanitaire. "Nous avons juste besoin que nos cieux soient protégés des bombes et des roquettes russes."

"Je lance cet appel au monde libre: N'ayez pas peur de fermer notre espace aérien. Parce que si l'Ukraine tombe à cause des bombardements, vous serez les suivants", déclare-t-il.

>> Le témoignage de Glib Mazepa dans Tout un monde :

Une salle de sport à détruite par les bombes russes à Kharkiv en Ukraine. [Keystone/AP - Yurii Kochubei]Keystone/AP - Yurii Kochubei
Témoignage d'un habitant de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, toujours sous les bombes / Tout un monde / 4 min. / le 8 mars 2022

09h00

En plus des combats, l'Ukraine va faire face à une vague de froid

Entre mercredi et vendredi, les températures pourraient descendre jusqu'à -12°C, voire -15°C, dans une bonne partie de l'Ukraine. Si ce flux d'air froid n'est pas exceptionnel en cette saison, il est par certains aspects inhabituel.

Car les bombardements et les sièges ont déjà mis à mal passablement d'infrastructures qui alimentent, notamment, le chauffage des habitations. Cette situation va certainement encore aggraver les conditions de vie des populations, en particulier au nord du pays.

Mais cette vague de froid pourrait avoir des conséquences économiques avec la potentielle perte de cultures, qui en sont aujourd'hui au tout début de leur pousse, soit à leur stade le plus fragile.

Elle pourrait aussi avoir des conséquences militaires. Si l'on se réfère à l'Histoire, on se souvient que les troupes de Napoléon avaient été terrassées par une telle vague hivernale. Les météorologues français ont trouvé un nom pour ce phénomène qui se produit tous les trois à quatre ans: Moscou-Paris.

>> Les explications dans La Matinale :

Les températures pourraient descendre jusqu'à -12, voire -15 degrés, dans une bonne partie de l'Ukraine. [The Yomiuri Shimbun/AFP - Kunihiko Miura]The Yomiuri Shimbun/AFP - Kunihiko Miura
L'Ukraine va faire face cette semaine à une inhabituelle vague de froid / La Matinale / 1 min. / le 8 mars 2022

08h50

Sergei Fediunin: "Les jeunes Russes adhèrent beaucoup moins à la vision de l'Etat"

Une petite partie de la population russe continue de protester, malgré la répression toujours plus grande. "On a vu descendre des milliers et des milliers de personnes dans la rue vraiment partout à travers la Russie", confirme le docteur en sciences politiques Sergei Fediunin, mardi dans La Matinale de la RTS.

Il reste cependant très difficile d'estimer la part de la population qui adhère à la vision de l'Etat et des médias officiels ou alignés. "Les générations plus âgées soutiennent plus activement cette invasion. Les jeunes beaucoup moins, et notamment ceux qui ont un meilleur accès à internet et aux sources différenciées d'information", souligne-t-il.

Et il ne faut pas oublier, rappelle-t-il, que "les gens ont peur d'aller manifester en Russie, d'exprimer leur réel avis sur les événements".

>> L'interview complète de Sergei Fediunin dans La Matinale :

Sergei Fediunin analyse la perception de la guerre en Ukraine dans l'opinion publique russe
Sergei Fediunin analyse la perception de la guerre en Ukraine dans l'opinion publique russe / La Matinale / 8 min. / le 8 mars 2022

>> En lire plus : Sergei Fediunin: "Les Russes ont peur d'exprimer leur réel avis"

08h40

La Russie refuse de comparaître devant la Cour internationale de justice

La Russie a refusé de comparaître lundi lors de l'ouverture des audiences devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure initiée par l'Ukraine, qui demande au plus haut tribunal de l'ONU d'ordonner à Moscou d'arrêter son invasion.

La délégation ukrainienne s'est retrouvée devant des bancs vides au moment de plaider sa cause au nom d'une population victime selon elle d'attaques mortelles, contrainte de se mettre à l'abri à cause du danger incessant.

La CIJ "déplore la non comparution de la Fédération de Russie lors de cette procédure orale", a déclaré la juge présidente. Alexander Shulgin, l'ambassadeur russe aux Pays-Bas, où siège la cour, a indiqué que le gouvernement russe n'entendait pas participer à la procédure orale, a-t-elle précisé.

Kiev a déposé le 26 février une requête devant la CIJ, qui siège à La Haye (Pays-Bas), quelques jours après le début de l'offensive russe en Ukraine. La CIJ, qui a prévu des audiences mardi pour entendre les arguments de la Russie, a une "responsabilité d'agir", a soulevé un membre de la délégation ukrainienne

>> Les explications dans La Matinale :

La Cour Internationale de Justice, à La Haye. [KEYSTONE - AP INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE]KEYSTONE - AP INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE
La Russie a refusé de comparaître devant la Cour Internationale de Justice / La Matinale / 1 min. / le 8 mars 2022

08h15

La Turquie se profile pour jouer le rôle de médiateur entre la Russie et l'Ukraine

Alors que la guerre continue de frapper l'Ukraine et ses habitants, la diplomatie s'active. A la demande du président français Emmanuel Macron, un sommet rassemblant les chefs d'Etat et de gouvernement européens se réunira jeudi et vendredi à Versailles.

Une réunion trilatérale se tiendra par ailleurs jeudi à Antalya, dans le sud de la Turquie, entre les ministres des Affaires étrangères russe, ukrainien et turc. Le président turc Erdogan, qui appelle à un "cessez-le-feu général urgent" pour "rechercher une solution politique", voudrait jouer les médiateurs entre Kiev et Moscou.

>> Les explications d'Anne Andlauer, correspondante de la RTS à Istanbul, dans La Matinale :

Le président turc Recep Tayyip Erdogan à une conférence avec la Russie le 10 mars 2017. [AP Photo/Keystone - lexander Zemlianichenko]AP Photo/Keystone - lexander Zemlianichenko
La Turquie se profile pour jouer le rôle de médiateur entre la Russie et l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 8 mars 2022

08h00

Au moins neuf personnes tuées dans un bombardement à Soumy

Au moins neuf personnes, dont deux enfants, ont péri lundi soir dans une frappe aérienne sur la ville de Soumy, à quelque 350 km à l'est de Kiev, ont indiqué mardi les services de secours ukrainiens.

"Des avions ennemis ont attaqué insidieusement des bâtiments d'habitation", ont indiqué sur Telegram les services de secours, arrivés sur les lieux vers 23h00 locales. Soumy, proche de la frontière russe, est le théâtre de violents combats depuis plusieurs jours.

07h30

L'oligarque russe Alicher Ousmanov, visiteur régulier de Lausanne, dans la tourmente

Depuis treize ans, Alicher Ousmanov régnait sur l'escrime mondial, depuis Lausanne. L'oligarque russe, dont la fortune est estimée par Forbes à 14,8 milliards de francs, a développé son empire bien au-delà de la Russie. Des conquêtes aujourd'hui mises à mal par les sanctions économiques occidentales.

>> En lire plus : L’oligarque Alicher Ousmanov, visiteur régulier de Lausanne, dans la tourmente

En novembre 2021, Alicher Ousmanov avait été réélu par acclamation à la tête de la Fédération internationale d'escrime (FIE), dont le siège se trouve dans la capitale vaudoise.

Le milliardaire de 68 ans avait effectué, pour l'occasion, une visite sur les bords du Léman. Un déplacement opéré avec son gigantesque avion privé, un Airbus A340 estimé à plus de 310 millions de francs et habitué au tarmac de Genève, puisqu'il est présent quatre fois par an en moyenne.

>> Voir l'enquête de TTC :

Les oligarques russes proches de Vladimir Poutine subissent la foudre des sanctions économiques jusqu'aux bords du lac Léman
Les oligarques russes proches de Vladimir Poutine subissent la foudre des sanctions économiques jusqu'aux bords du lac Léman / T.T.C. (Toutes taxes comprises) / 6 min. / le 7 mars 2022

05h45

L'évacuation de civils doit commencer mardi matin, annonce Moscou

L'Ukraine attendait mardi matin la mise en place de cessez-le-feu locaux dans plusieurs de ses villes, censés permettre l'évacuation de civils via des couloirs humanitaires.

Des civils évacués de la ville d'Irpin, près de Kiev, le 7 mars 2022. [Keystone - Efrem Lukatsky]
Des civils évacués de la ville d'Irpin, près de Kiev, le 7 mars 2022. [Keystone - Efrem Lukatsky]

La Russie a annoncé lundi soir l'instauration de ces cessez-le-feu "à partir de 10H00, heure de Moscou (07H00 GMT) le 8 mars" pour l'évacuation des civils en provenance de Kiev, ainsi que des villes de Soumy, Kharkiv, Tcherniguiv et Marioupol, a indiqué dans un communiqué la cellule du ministère russe de la Défense, chargée des opérations humanitaires en Ukraine.

Selon Moscou, les nouveaux itinéraires d'évacuation devaient être communiqués aux autorités ukrainiennes, afin qu'elles puissent donner leur accord avant 00H00 GMT dans la nuit de lundi à mardi. Aucune information concernant cette réponse n'avait toutefois filtré passé ce délai.

Lundi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé l'armée russe d'avoir fait échouer à plusieurs reprises l'évacuation des civils via les couloirs humanitaires.

>> Le point sur la situation dans La Matinale :

L'Ukraine attendait mardi matin la mise en place de cessez-le-feu locaux dans plusieurs de ses villes, censés permettre l'évacuation de civils via des couloirs humanitaires. [AFP - SERGEY BOBOK]AFP - SERGEY BOBOK
Guerre en Ukraine: le point de la situation mardi matin / La Matinale / 1 min. / le 8 mars 2022

05h15

Mercenaires syriens en Ukraine?

La Russie recrute des mercenaires syriens ayant l'expérience de la guérilla urbaine pour combattre en Ukraine, a confirmé lundi un porte-parole du Pentagone.

"Il est intéressant que Vladimir Poutine se retrouve à avoir recours à des combattants étrangers", a-t-il poursuivi, sachant que selon le Pentagone la Russie a engagé en Ukraine pratiquement toutes les forces de combat massées ces derniers mois à la frontière russo-ukrainienne, estimées par Washington à plus de 150'000 soldats.

Le Wall Street Journal avait rapporté dimanche que Moscou, qui fait face sur le terrain à une résistance inattendue, avait commencé ces derniers jours à recruter des combattants syriens pour les utiliser dans la prise de contrôle des zones urbaines.

03h30

Un deuxième centre nucléaire pilonné en Ukraine, selon l'AIEA

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) a déclaré lundi qu'elle avait reçu des informations selon lesquelles des obus d'artillerie avaient endommagé une installation de recherche nucléaire dans la deuxième ville assiégée d'Ukraine, Kharkiv, sans "conséquences radiologiques".

Selon cet organisme des Nations unies basé à Vienne, les autorités ukrainiennes ont signalé qu'une attaque avait eu lieu dimanche, ajoutant qu'aucune augmentation des niveaux de radiation n'avait été signalée sur le site.

L'installation touchée fait partie de l'Institut de physique et de technologie de Kharkiv, un institut de recherche qui produit du matériel radioactif pour des applications médicales et industrielles. Mais "l'inventaire de matières radioactives du site est très faible", a fait valoir l'AIEA, assurant que "les dommages signalés n'auraient eu aucune conséquence radiologique."

22h20

La Russie annonce des cessez-le-feu locaux

La Russie a annoncé lundi soir la mise en place de cessez-le-feu locaux dans plusieurs villes ukrainiennes à partir de 8h00 (heure suisse) mardi pour permettre l'évacuation de civils via des couloirs humanitaires. Cette annonce survient à l'issue de négociations entre les deux camps (voir traitement de 21h00).

La Fédération de Russie a proclamé un cessez-le-feu "pour l'évacuation des civils en provenance de Kiev, ainsi que des villes de Soumy, Kharkiv, Tcherniguiv et Marioupol", a indiqué la cellule du ministère russe de la Défense chargée des opérations humanitaires en Ukraine.

La partie ukrainienne avait auparavant relevé "certains résultats positifs" obtenus lors des négociations sur les couloirs humanitaires.

21h30

L'émission spéciale de Forum a répondu aux questions des auditeurs

Le retour d'un conflit armé sur le continent européen soulève de nombreuses questions et peut inquiéter jusqu'en Suisse. Les origines et les causes du conflit, profondément liées à l'histoire complexe de l'Ukraine, sont elles aussi complexes, et son dénouement laissera dans tous les cas place à de nouvelles inconnues.

Face à cette situation, l'émission Forum a ouvert lundi soir son antenne aux questions des auditeurs et des auditrices. Pour y répondre, elle a fait appel à quatre personnalités romandes qui suivent de près les événements. Micheline Calmy-Rey, ancienne conseillère fédérale en charge des Affaires étrangères (2003-2011); Alexandre Vautravers, spécialiste en stratégie militaire et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse; Miren Bengoa, directrice de la Chaîne du Bonheur; et Jean-François Fayet, professeur d’histoire contemporaine à l'Université de Fribourg et spécialiste du monde russe.

>> L'émission spéciale de Forum :

Guerre en Ukraine: les questions des auditeurs à nos experts (vidéo)
Guerre en Ukraine: les questions des auditeurs à nos experts (vidéo) / Forum / 43 min. / le 7 mars 2022

22h00

L'ONU réclame davantage de moyens pour protéger les civils

L'ONU a "besoin de couloirs sûrs pour fournir de l'aide humanitaire dans les zones d'hostilités" en Ukraine, a déclaré lundi le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Affaires humanitaires Martin Griffiths, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Les civils dans des endroits comme Marioupol, Kharkiv, Melitopol et ailleurs ont désespérément besoin d'aide. De nombreuses modalités sont possibles, mais cela doit se faire dans le respect des obligations des parties en vertu des lois de la guerre", a-t-il précisé.

L'ONU a aussi "un besoin urgent d'un système de communication constante avec les parties au conflit et d'assurances pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire", a relevé le responsable. "Un système de notification humanitaire permettra une livraison de l'aide à l'échelle nécessaire", a-t-il dit.

Intensifier l'implication humanitaire

L'organisation a déployé dans ce cadre une petite mission à Moscou auprès du ministère russe de la Défense. L'objectif est de "travailler sur une meilleure coordination civilo-militaire humanitaire" pour améliorer l'action de l'ONU, a indiqué Martin Griffiths.

Selon un haut responsable des Nations unies, s'exprimant sous couvert d'anonymat, il s'agit aussi d'éviter toute "bavure" et que des convois humanitaires ne soient pas pris pour cible par les attaques russes.

A ce jour, l'ONU n'a aucune implication dans la mise en place de "couloirs humanitaires" pour permettre aux civils de fuir les combats en sécurité, a indiqué lundi un porte-parole.

21h00

Les pourparlers se terminent sur une note mitigée

Les Ukrainiens ont évoqué "certains résultats positifs" sur les couloirs humanitaires à l'issue d'une troisième session de négociations russo-ukrainiennes qui s'est achevée lundi soir. De leur côté, les Russes ont jugé cette session "pas à la hauteur des attentes".

"Des changements seront apportés et on apportera une aide plus efficace aux personnes qui souffrent de l'agression de la Fédération de Russie", a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne.

Sur les questions-clés comme celles touchant à un cessez-le-feu, "des dialogues intensifs vont continuer", a-t-il poursuivi. Sur ces points, il n'y a à ce jour "pas encore de résultats qui pourraient améliorer la situation", selon lui.

De son côté, le négociateur russe Vladimir Medinski a estimé que cette troisième session n'avait pas été "à la hauteur des attentes". "Nous espérons que la prochaine fois, nous pourrons parvenir à une avancée plus importante", a-t-il dit au cours d'un point de presse. Sur les couloirs humanitaires, il a dit "espérer qu'à partir de demain ils commencent enfin à fonctionner". "Mais il est encore trop tôt pour parler de quelque chose de positif", a-t-il ajouté.

20h45

Un célèbre chef d'orchestre russe écarté du Royal Opera de Londres

Le chef d'orchestre russe Pavel Sorokin a été écarté du Royal Opera House de Londres en raison de l'invasion russe en Ukraine, a indiqué lundi à l'AFP cet opéra situé dans le coeur de Londres, à Covent Garden.

"Compte tenu de la situation actuelle en Ukraine, il n'est pas possible pour le moment pour Pavel Sorokin de diriger en tant qu'invité le Royal Ballet", a expliqué l'opéra dans un court communiqué.

Le Royal Opera House à Londres avait déjà annoncé fin février avoir annulé, pour les mêmes raisons, des représentations du célèbre Ballet du Bolchoï prévues cet été.

20h30

Les Etats-Unis dans l'embarras sur leur posture vis-à-vis du carburant russe

Chaque jour, 600 millions de dollars sont versés à la Russie par l'Union européenne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour acheter son gaz et son pétrole. L'idée d'un boycott des carburants fossiles russes fait son chemin en Europe, mais aux Etats-Unis, l'embarras est palpable alors que le pays subit une forte inflation.

La question agite Washington depuis une semaine. Les Républicains ne se gênent pas pour attaquer Joe Biden, mais la Maison Blanche est embarrassée. "Notre objectif est de maximiser la pression sur Vladimir Poutine tout en minimisant l’impact sur nous-mêmes. Et nous n’avons aucun intérêt stratégique à réduire l'offre globale d'énergie", justifie sa porte-parole Jen Psaki.

Mais pour plusieurs sénateurs républicains et démocrates, il s'agit d'une question de principe: il faut bloquer les importations de pétrole russe. Et face à ces contradictions, l'administration Biden a commencé à revoir ses priorités.

>> Les explications de Gaspard Kühn dans le 19h30 :

Les États-Unis et l'Union européenne versent 600 millions de dollars par jour à la Russie pour lui acheter gaz et pétrole
Les États-Unis et l'Union européenne versent 600 millions de dollars par jour à la Russie pour lui acheter gaz et pétrole / 19h30 / 2 min. / le 7 mars 2022

>> Ecouter aussi les explications dans La Matinale :

Washington songe à lever les sanctions sur le pétrole vénézuélien. [Reuters - Isaac Urrutia]Reuters - Isaac Urrutia
Le Sénat américain veut bloquer les importations énergétiques russes / La Matinale / 1 min. / le 8 mars 2022

20h00

La flambée du prix de l'essence inquiète les entreprises de transport

Le prix de l'essence dépassé les deux francs au litre ces dernières semaines, choquant nombre d'automobilistes. Et pour cause: un tel chiffre n'avait plus été affiché depuis 25 ans. Les cours du pétrole ont même frôlé leurs records absolus lundi. Cette situation inquiète aussi les entreprises de transports, dont les frais explosent.

>> Le reportage à Fribourg de Zian Marro et Clémence Vonlanthen :

Le prix de l’essence s’envole et dépasse aujourd’hui les deux francs par litre
Le prix de l’essence s’envole et dépasse aujourd’hui les deux francs par litre / 19h30 / 2 min. / le 7 mars 2022

19h45

Le témoignage de civils sous les bombes en Ukraine

À Kharkiv ou à Kiev, les civils ukrainiens vivent au rythme des bombardements et des sirènes d'alerte. Ces hommes et ces femmes qui vivent essentiellement dans des caves depuis 12 jours, entre les ruines des bâtiments dévastés et les cendres encore fumantes, témoignent de leur quotidien chaotique lundi soir dans le 19h30.

>> Voir le reportage :

Nombreux sont les civils ukrainiens à vivre dans les caves, sans voir la lumière du jour
Nombreux sont les civils ukrainiens à vivre dans les caves, sans voir la lumière du jour / 19h30 / 1 min. / le 7 mars 2022

18h30

Le point de situation en Ukraine

Après 11 jours de guerre en Ukraine, le sort des Ukrainiens est toujours au coeur des préoccupations internationales. Moscou a annoncé lundi l'instauration de cessez-le-feu locaux et l'ouverture de couloirs humanitaires pour évacuer des civils. Mais ces couloirs mènent vers la Russie ou de la Biélorussie. Kiev a donc immédiatement rejeté une option "inacceptable".

Le directeur des opérations du Comité international de la Croix-Rouge Dominik Stillhart a quant à lui dénoncé la dangerosité des couloirs proposés par la Russie, dont certains seraient "minés". Du côté de Moscou, on accuse l'Ukraine d'empêcher l'évacuation des civils.

Entre-temps, la Russie poursuit son offensive, même si les autorités ukrainiennes parlent d’une légère baisse d'intensité des combats, qu'elles expliquent par les pertes subies du côté russe. Mais elles craignent que le Kremlin ne prépare une nouvelle série d’attaques, dont une offensive sur Kiev attendue ces prochains jours. Les forces ukrainiennes se disent d’ailleurs prêtes à faire sauter le dernier pont qui relie Kiev à l’ouest du pays pour ralentir la progression des chars russes.

>> Le point de situation de Katja Schaer dans Forum :

Les délégations ukrainienne et russe de retour à la table des négociations en Biélorussie, le lundi 07.03.2022. [Belta via Keystone - Maxim Guchek]Belta via Keystone - Maxim Guchek
Guerre en Ukraine: le point de la situation sur les déclarations russes et les réfugiés civils / Forum / 3 min. / le 7 mars 2022

Lundi soir, un bombardement a notamment fait treize morts dans une boulangerie à Makariv, une localité située sur l'un des grands axes menant de l'ouest de l'Ukraine à Kiev, selon les secours.

17h45

L'UE lance l'examen des candidatures de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie

L'Union européenne a lancé lundi la procédure pour l'examen des demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, a annoncé la présidence française du Conseil de l'Union. Les trois pays ont déposé leur demande à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.

La Commission européenne devra exprimer un avis officiel. Les 27 pays-membres devront ensuite décider s'ils accordent le statut de candidat aux demandeurs, ce qui ouvrirait une procédure de négociations longues et complexes.

Plusieurs Etats membres ont soutenu la démarche des trois pays, mais la procédure est longue et l'adhésion exige l'unanimité. À titre d'exemple, la Commission a mis deux années pour rendre son avis après la demande d'adhésion de la Roumanie.

Les représentants des Etats membres à Bruxelles ont trouvé "un accord pour inviter la Commission européenne à présenter un avis sur chacune des demandes d'adhésion à l'UE présentées par l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie", a précisé la présidence sur son compte Twitter.

17h00

Une nouvelle session de pourparlers s'est ouverte sur les couloirs humanitaires

Une troisième session de négociations russo-ukrainiennes visant à trouver un règlement au conflit a commencé lundi soir à Belovejskaïa Pouchtcha, en Biélorussie, ont rapporté les agences de presse locales. L'agence de presse biélorusse Belta a publié une photo de délégations russe et ukrainienne assises à la table de négociations sur son compte Telegram.

Le délégué principal de la Russie, l'assistant présidentiel Vladimir Medinski, a déclaré avant le début des pourparlers que trois blocs de questions seront discutés, notamment le règlement politique interne, les aspects humanitaires internationaux et les questions de règlement militaire.

La délégation russe aura une nouvelle occasion de discuter des "couloirs humanitaires", dont aucun n'a commencé à fonctionner pleinement jusqu'à présent, selon Medinski. Lundi, le Conseil de l'Europe, vigie de l'Etat de droit sur le continent, a réclamé la mise en place de "couloirs humanitaires viables" en Ukraine. Il a également exhorté Moscou à mettre fin à "la répression sans précédent" de la liberté d'expression.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a dénoncé sur la chaîne LCI "le cynisme moral et politique" et le "discours hypocrite" de Vladimir Poutine qui propose des couloirs humanitaires aux habitants de plusieurs villes d'Ukraine pour "les amener en Russie".

16h45

Le Canada annonce de nouvelles sanctions contre des "complices" de la Russie

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi de nouvelles sanctions contre 10 "complices" de l'invasion russe en Ukraine, hauts responsables gouvernementaux et oligarques.

"Le Canada annonce de nouvelles sanctions contre 10 individus complices de cette invasion injustifiée", a déclaré Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à Londres avec ses homologues britannique Boris Johnson et néerlandais Mark Rutte.

Les noms de ces personnes proviennent d'une liste compilée par l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, parmi lesquels d'"anciens et actuels hauts responsables gouvernementaux, oligarques et soutiens" du pouvoir russe, a précisé Justin Trudeau.

"Les sanctions mettront une pression accrue" sur Moscou, "notamment la garde rapprochée" du président russe Vladimir Poutine, a-t-il assuré.

Ottawa a déjà récemment annoncé l'interdiction de toute importation de pétrole brut russe et des sanctions contre dix dirigeants de deux importantes entreprises du secteur énergétique russe, Rosneft et Gazprom.

Le Canada a également révoqué le statut commercial spécial de la Russie et de Biélorussie, imposant ainsi des droits d'importation de 35% sur les produits des deux pays.

16h00

5000 places de libres dans les abris fédéraux pour des réfugiés

La Confédération dispose de 5000 places libres dans des centres fédéraux d'asile pour les réfugiés et des réfugiées d'Ukraine, a indiqué lundi Christine Schraner Burgener, secrétaire d'Etat aux migrations, lors d'une conférence de presse à Zurich. Ces derniers jours, 847 personnes ont été enregistrées. Il s'agit principalement de femmes et d'enfants.

En plus de 847 réfugiés d'Ukraine déjà enregistrés, d'autres ont été hébergés directement par des parents ou des connaissances et n'ont pas encore été enregistrés.

>> Voir le reportage du 19h30 :

La Suisse se prépare à accueillir des milliers de réfugiés ukrainiens
La Suisse se prépare à accueillir des milliers de réfugiés ukrainiens / 19h30 / 2 min. / le 7 mars 2022

La plupart des personnes fuyant les combats en Ukraine se trouvent toujours dans les régions frontalières des pays voisins, a précisé la secrétaire d'Etat. Environ un million de réfugiés se trouvent en Pologne, de nombreux autres en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie. Selon les estimations, quatre à cinq millions de personnes pourraient fuir l'Ukraine ces prochains temps.

"Si les bombardements sur les villes continuent de manière indiscriminée, on peut s'attendre à cinq millions d'exilés", a estimé lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères et du développement.

>> Plus de détails : La Confédération dispose de 5000 places pour les réfugiés d'Ukraine

>> Écouter également le témoignage de Dasha, 20 ans, réfugiée de la ville de Korosten, au nord de Kiev, qui vient d’arriver dans le canton de Neuchâtel :

Des Ukrainiens à la gare de Lviv dans l'ouest de l'Ukraine, le 6 mars 2022. [Keystone - Miguel A. Lopes]Keystone - Miguel A. Lopes
Témoignage de Dasha, Ukrainienne de 20 ans arrivée à Neuchâtel / Forum / 6 min. / le 7 mars 2022

15h45

L'Europe reste dépendante du gaz russe

Les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont "essentielles" pour la "vie quotidienne des citoyens" en Europe, a affirmé lundi le chancelier allemand Olaf Scholz. D'après lui, l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade, tandis que des sanctions sur l'énergie russe en représailles à l'invasion de l'Ukraine sont actuellement discutées par les États-Unis et l'Union européenne, et que la crainte d'un embargo occidental sur le pétrole russe a de nouveau fait flamber les prix de l'or noir lundi.

"L'approvisionnement de l'Europe en énergie pour la production de chaleur, la mobilité, l'électricité et l'industrie ne peut pas être assuré autrement pour le moment", selon une déclaration écrite du chancelier.

Pas de solutions idéales

C'est pour cette raison que l'UE a "délibérément" exclu les livraisons d'énergie des premières salves de sanctions contre Moscou. La mesure déstabiliserait les marchés et aurait un trop fort impact sur les économies européennes, a expliqué le chancelier allemand. À terme, il est possible de développer des alternatives, "mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain", souligne-t-il.

L'UE importe 40% de son gaz de Russie et de nombreux pays ne sont pas favorables à un embargo, dont l'intérêt serait de priver Moscou de revenus essentiels. Selon le think tank économique européen Bruegel, les pays de l'Union pourraient trouver des solutions pour s'en passer, mais doit s'attendre à "prendre des décisions difficiles et accepter qu'il n'y aura pas de solutions parfaites".

>> Lire aussi : La Suisse en quête d'autres options pour se fournir en gaz cette année

15h05

La Suisse poursuit ses livraisons d'aide humanitaire en Ukraine

Un nouveau convoi d'aide humanitaire, le quatrième en une semaine, est parti lundi de Suisse pour la frontière ukrainienne. Il rejoint par le train Lublin, dans l'est de la Pologne, où le Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) distribue son aide.

Cette quatrième livraison contient des produits de première nécessité, comme des aliments et couches pour bébés, des serviettes hygiéniques, du dentifrice ou du savon, indique le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué.

Les produits, d'une valeur d'un million de francs, ont été offerts par la grande distribution. Les frais de transport pour ces 19 wagons sont pris en charge par CFF Cargo.

Ces derniers jours, la Suisse avait déjà fait parvenir du matériel d'urgence à la frontière ukrainienne. Des camions, partis vendredi, ont notamment livré 90 tonnes de matériel, dont des lits d'hôpital, des combinaisons médicales, des désinfectants, des pansements, des sacs de couchage, des matelas ou encore des couvertures.

Une équipe du CSA, composée de 11 personnes, oeuvre depuis le "hub" de Lublin, d'où le matériel est ensuite acheminé en Ukraine par des organisations partenaires. D'autres livraisons seront évaluées et organisées dans les prochains jours, poursuit le DFAE.

Deuxième équipe en Moldavie

Parallèlement, une deuxième équipe du CSA a été envoyée lundi en Moldavie. Du matériel de secours, notamment des médicaments et des tentes, sera envoyé durant la semaine.

Le coût de ces différents premiers envois de matériel est estimé à 8 millions de francs. Le DFAE rappelle aussi que la Suisse finance des organisations internationales sur place, comme le CICR et l'ONU.

15h00

Le négociateur russe accuse l'Ukraine de bloquer les "couloirs humanitaires", un "crime de guerre"

Le représentant russe dans les pourparlers entre Moscou et Kiev a accusé l'Ukraine d'empêcher l'évacuation de civils des villes en proie aux combats, assurant que l'instauration de couloirs humanitaires sera abordée lors des négociations de lundi.

"Les nationalistes ayant pris position dans les villes continuent d'y retenir des civils et les utilisent directement et indirectement, y compris comme bouclier humain, ce qui est bien sûr un crime de guerre", a affirmé Vladimir Medinski à la télévision publique russe.

Une troisième session de pourparlers est prévue lundi entre les négociateurs russes et ukrainiens en Biélorussie, dans une localité près de la frontière polonaise. Selon les agences de presse TASS et Belta, les négociateurs ukrainiens sont arrivés sur place vers 13h30.

Lors de leur précédente rencontre jeudi dernier, en pleine offensive russe contre l'Ukraine, les deux parties ne s'étaient accordées que sur l'instauration de couloirs humanitaires. Mais toutes les tentatives pour évacuer des civils de façon coordonnée ont échoué jusqu'à présent.

14h50

Charles Michel a appelé Poutine à garantir le passage de l'aide humanitaire

Le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé lundi avoir demandé au président russe Vladimir Poutine de "cesser immédiatement les hostilités" en Ukraine et de "garantir un passage sûr de l'aide humanitaire", lors d'une conversation téléphonique.

"L'UE condamne avec la plus grande fermeté l'agression menée par la Russie contre l'Ukraine", a indiqué sur Twitter le chef de l'institution qui représente les 27 Etats membres de l'Union.

Lors de cet échange avec Vladimir Poutine, il dit aussi avoir "souligné la nécessité d'assurer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires".

La Russie s'est emparée vendredi de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d'Europe. Vladimir Poutine a assuré dimanche à son homologue français Emmanuel Macron que "la sécurité physique et nucléaire" de la centrale était assurée, selon le Kremlin.

Le président du Conseil européen a dit par ailleurs maintenir des "contacts étroits" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à qui il a réaffirmé "la solidarité et l'assistance sans précédent et inébranlables" de l'UE.

"Nous discuterons dans les prochains jours de la demande de candidature de l'Ukraine" pour rejoindre l'UE, a ajouté Charles Michel sur Twitter. Les Vingt-Sept sont divisés sur cette question qui devrait être évoquée lors d'un sommet des dirigeants européens prévu jeudi et vendredi à Versailles, près de Paris.

14h45

L'hôpital de Laufon (BL) se prépare à accueillir 150 réfugiés ukrainiens

L'hôpital de Laufon, entre Delémont et Bâle, mettra à disposition 150 places pour les réfugiés ukrainiens, notamment pour les femmes et les enfants. L'accueil n'affectera pas le fonctionnement de l'hôpital, précise lundi le canton de Bâle-Campagne dans un communiqué.

Les chambres sont actuellement en cours de préparation. L'objectif est de pouvoir les utiliser le plus rapidement possible.

14h30

La capitale ukrainienne, Kiev, se barricade

>> Les images à Kiev :

Kiev se barricade
Kiev se barricade / L'actu en vidéo / 1 min. / le 7 mars 2022

14h20

Les caisses de pension suisses pourraient perdre des milliards de francs

La guerre en Ukraine pourrait avoir des conséquences sur les institutions suisses de prévoyance. Car les caisses de pension suisses ont investi jusqu'à 5 milliards de francs dans des placements russes.

Mais l'impact le plus important sur les caisses de pension a été le bouleversement des marchés. Les taux d'intérêt, les craintes d'inflation et de guerre depuis le début de l'année ont fait que qu'elles ont perdu en moyenne environ 4%, soit 40 milliards de francs.

>> Les explications dans le 12h45 :

La guerre en Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie ont un impact direct sur les caisses de pension helvétiques.
La guerre en Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie ont un impact direct sur les caisses de pension helvétiques. / 12h45 / 1 min. / le 7 mars 2022

13h45

La Russie accuse l'Ukraine d'avoir refusé les couloirs humanitaires

Le ministère russe de la Défense a accusé lundi l'Ukraine de ne pas avoir respecté un "accord" visant à établir des couloir humanitaires pour permettre aux civils d'évacuer les villes bombardées par l'armée russe, rapporte l'agence Interfax.

Les autorités ukrainiennes avaient indiqué plus tôt dans la journée qu'elles rejetaient la création de ces couloirs annoncés par la Russie, car ils n'auraient permis aux habitants de Kiev, Kharkiv, Marioupol et d'autres villes ukrainiennes assiégées de ne partir qu'en direction de la Biélorussie ou de la Russie, les deux pays qui les attaquent.

13h35

Emmanuel Macron dénonce le "cynisme politique" russe

Emmanuel Macron a dénoncé lundi "le cynisme moral et politique" de Vladimir Poutine qui propose des couloirs humanitaires aux habitants de plusieurs villes d'Ukraine pour "les amener en Russie".

Ce qui est nécessaire, "ce ne sont pas simplement des couloirs, qui sont tout de suite menacés, ce n'est pas ce discours hyprocrite qui consiste à dire: On va aller protéger les gens pour les amener en Russie", a déclaré le président dans une interview à LCI, dont un extrait a été diffusé au JT de 13H de TF1.

"Tout ça n'est pas sérieux, c'est du cynisme moral et politique, qui m'est insupportable", a-t-il ajouté.

13h30

Tennis: Daniil Medvedev toujours numéro un mais plus sous la bannière russe

Les nouveaux classements ATP et WTA  ont subi très peu de changements. La semaine dernière a été consacrée chez les hommes au tour de qualification pour la phase finale de la Coupe Davis.

Daniil Medvedev entame ce lundi sa deuxième semaine à la place de numéro 1, mais sans le drapeau russe. L'ATP et la WTA ont en effet accepté que les joueurs russes et biélorusses puissent continuer à participer à leurs tournois, mais sous statut neutre, à la suite de l'invasion russe en Ukraine.

Daniil Medvedev, tout nouveau no 1 mondial, pourra donc continuer à s'aligner en tournois. [AP - Eduardo Verdugo]
Daniil Medvedev, tout nouveau no 1 mondial, pourra donc continuer à s'aligner en tournois. [AP - Eduardo Verdugo]

13h25

La Suisse et d'autres pays "hostiles" seront remboursés en roubles par Moscou

Les autorités russes ont établi une liste de pays "hostiles" à la Russie, auxquels les particuliers et les entreprises russes pourront rembourser leurs dettes en roubles, monnaie dont la valeur a perdu 45% depuis janvier, a indiqué lundi le gouvernement.

Cette liste de pays comprend entre autres les pays de l'Union européenne, l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada, Monaco, la Corée du Sud, les États-Unis, la Suisse et le Japon.

Ce texte a été préparé à la suite d'un décret présidentiel de vendredi, qui établissait en termes vagues une "procédure provisoire" de remboursement des dettes "envers certains créanciers étrangers".

Une des premières réponses aux sanctions

Pour ce faire, un débiteur pourra désormais demander à une banque russe de créer un compte spécial en roubles au nom du créancier étranger et de lui envoyer un paiement en équivalent rouble, au taux de change du jour de la Banque centrale.

Cette nouvelle procédure temporaire s'applique aux paiements supérieurs à 10 millions de roubles par mois en équivalent à la devise étrangère.

Il s'agit d'une des premières réponses russes aux sanctions sans précédent imposées à la Russie par de nombreux pays occidentaux suite à son intervention militaire en Ukraine.

13h20

Kiev exhibe des prisonniers russes devant la presse

L'Ukraine fait parader devant la presse des soldats russes capturés au front, forcés de livrer un repentir, une instrumentalisation douteuse de prisonniers de guerre à des fins de propagande.

L'Ukraine a pris soin de cultiver son image face à l'agresseur russe qui a envahi le pays le 24 février, faisant des centaines de morts civils. Le pays est devenu l'objet d'une campagne de solidarité internationale sans commune mesure.

Appel du CICR

Mais vendredi, les autorités ont aligné dix très jeunes soldats russes sous les néons d'une salle de presse de Kiev, le visage creusé ou égratigné.

Les yeux rougis, certains fixent le mur ou leurs bottillons, fuyant les caméras, d'autres ont l'air plus à l'aise. C'est la deuxième fois en une semaine, que le SBU, les services de sécurité ukrainiens, se livrent à cet exercice.

Le CICR a rappelé dans un communiqué qu'en vertu de la Convention de Genève, "les prisonniers de guerre et les civils détenus doivent être traités avec dignité et protégés en tout temps contre les mauvais traitements et l'exposition à la curiosité publique, y compris les images circulant publiquement sur les réseaux sociaux".

13h15

Rencontre des ministres des Affaires étrangères russe, ukrainien et turc

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a annoncé la tenue d'une réunion trilatérale jeudi à Antalya (sud) avec ses homologues russe et ukrainien, première rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre.  La rencontre a été aussitôt confirmée par Moscou.

La Turquie organise trois jours de Forum diplomatique auquel elle avait convié Sergueï Lavrov, qui a confirmé sa venue ce weekend, selon le gouvernement turc qui espérait aussi convaincre Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien.

"À la suite des initiatives de notre président et de nos intenses efforts diplomatiques, les ministres des Affaires étrangères de la Russie et de l'Ukraine ont décidé de se réunir avec ma participation en marge" du Forum diplomatique d'Antalya, le 10 mars, a précisé Mevlüt Cavusoglu dans un message sur Twitter.

13h10

Les Bourses dégringolent, hydrocarbures et métaux flambent

Face aux tensions qui ne cessent de croître sur le terrain et aux sanctions économiques contre Moscou qui devraient encore se renforcer, les investisseurs s'affolent et cherchent des valeurs refuges.

L'or a dépassé les 2000 dollars l'once lundi matin et le franc a atteint la parité avec l'euro la nuit dernière avant de fléchir à nouveau légèrement. La devise suisse n'avait plus franchi cette fameuse limite depuis l'abandon du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS), en 2015.

Les sanctions font aussi flamber les cours des hydrocarbures et de métaux comme l'aluminium, le cuivre et le palladium, en les poussant à des records historiques.

Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé les 140 dollars en début de séance asiatique, proche de son record absolu de 147,50 dollars atteint en juillet 2008, avant que les prix du pétrole ne se calment un peu.

Et le cours du gaz européen de référence, le TTF néerlandais, a bondi momentanément à un nouveau record de 345 euros le mégawattheure (MWh), avant de fléchir un peu.

>> Les précisions de Dominique Choffat dans le 12h30 :

Le franc n'a jamais été aussi fort face à l'euro depuis 2015. [Keystone - Martin Ruetschi]Keystone - Martin Ruetschi
Des conséquences concrètes de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale / Le 12h30 / 1 min. / le 7 mars 2022

13h05

Comment le peuple russe réagit à la guerre en Ukraine?

Il est très difficile d'évaluer l'état de l'opinion publique russe, de savoir quel pourcentage de la population s'oppose à la guerre en Ukraine.

Et quel pourcentage est réellement au courant de ce qui se passe en Ukraine, étant donné que les rares médias russes d'opposition sont définitivement bloqués ou réduits au silence.

Face à la peur d'une répression et aux conséquences économiques à venir, des jeunes hommes, notamment, quittent la Russie, craignant que la mobilisation générale soit déclarée.

La propagande fonctionne-t-elle? Bombarder son voisin est une réalité si douloureuse à envisager que certains Russes préfèrent ne pas y croire et se réfugier dans la vision du régime: une "opération de maintien de la paix" qui vise à libérer les Ukrainiens du fascisme.

Et certains Ukrainiens, sous les bombes, qui contactent leurs familles, leurs amis en Russie se voient dire par ces derniers qu'ils sont mal informés sur ce qui se passe dans leur pays.

>> Les explications dans le 12h30 :

Des policiers russes dans les rues de Moscou le 6 mars 2022. [Keystone/EPA - Yuri Kochetkov]Keystone/EPA - Yuri Kochetkov
Quelles sont les réactions en Russie à l'invasion de l'Ukraine? / Le 12h30 / 2 min. / le 7 mars 2022

13h00

La Chine est prête à une "médiation" entre la Russie et l'Ukraine

Lundi, le ministre chinois des Affaires étrangères a indiqué que son pays était "disposé" à jouer un rôle dans la crise ukrainienne, notamment en participant "en cas de besoin" à une médiation internationale pour mettre fin à la guerre. Pékin va également envoyer de l'aide humanitaire en Ukraine, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie chinoise a assuré que l'amitié entre Pékin et Moscou est "solide comme un roc". Attachée à son partenariat avec Moscou, la Chine s'est abstenue de condamner l'intervention russe en Ukraine, se refusant même à parler "d'invasion".

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. [Keystone - EPA/Chamila Karunarathne]
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. [Keystone - EPA/Chamila Karunarathne]

Le ministre était interrogé sur la position de la Chine après la vague de sanctions internationales visant la Russie pour son invasion de l'Ukraine.

"La Chine et la Russie, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, sont [...] les partenaires stratégiques les plus importants l'un pour l'autre", a-t-il ajouté, estimant que Pékin et Moscou "contribuent" à la paix et la stabilité dans le monde.

L'amitié sino-russe est un "exemple de relation digne, où chacun aide et soutient l'autre dans son développement", avait estimé le mois dernier Vladimir Poutine, reçu en grande pompe à Pékin pour les Jeux olympiques.

>> Les explications dans le 12h30 :

Les drapeaux russe et chinois. [Keystone/EPA - Ramil Sitdikov]Keystone/EPA - Ramil Sitdikov
La Chine se propose comme médiatrice dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 7 mars 2022

12h55

Le Jura veut coordonner l’accueil des réfugiés ukrainiens

La situation des civils en Ukraine suscite de très nombreuses actions de solidarité. Une vingtaine d’Ukrainiens sont ainsi arrivés dimanche en Ajoie et une cinquantaine d’autres devraient suivre ces prochains jours.

Le gouvernement jurassien salue cette mobilisation populaire, mais attire l’attention sur la nécessité impérative de coordonner les actions.

Une première séance en ce sens, une sorte de "task force", s’est déjà déroulée jeudi dernier en présence de différents services de l’Etat et de plusieurs institutions actives sur le terrain.

Et une nouvelle séance se tient lundi à la mi-journée, dans le but de mettre en place des dispositifs destinés à accueillir ces réfugiés.

>> Les précisions de Gaël Klein dans le 12h30 :

Des Ukrainiens à la gare de Lviv dans l'ouest de l'Ukraine, le 6 mars 2022. [Keystone - Miguel A. Lopes]Keystone - Miguel A. Lopes
Le canton du Jura veut coordonner les actions de solidarité pour l'accueil de réfugiés / Le 12h30 / 2 min. / le 7 mars 2022

>> Voir aussi le reportage du 12h45 :

Depuis le début de l'invasion russe, plus d'un million et demi d'Ukrainiens ont quitté leur pays
Depuis le début de l'invasion russe, plus d'un million et demi d'Ukrainiens ont quitté leur pays / 12h45 / 1 min. / le 7 mars 2022

12h50

Situation critique sur le plan humanitaire à Marioupol

L'urgence est désormais maximale dans les villes assiégées par les forces russes. C'est le cas tout particulièrement à Marioupol (sud-est de l'Ukraine), sur les bords de la mer d'Azov.

"Aujourd'hui, la situation est catastrophique. La ville est complètement isolée depuis plusieurs jours, il n'y a plus d'eau et ça devient un vrai problème", explique le coordinateur pour Médecins sans Frontières (MSF) en Ukraine, lundi dans le 12h30.

"La nourriture vient à manquer, les magasins sont vides. Il n'y a plus d'électricité, plus de chauffage, plus de téléphone", ajoute Laurent Ligozat. "Plus rien ne sort et plus rien ne rentre dans la ville."

MSF poursuit tant bien que mal ses activités sur place avec le personnel local, mais de manière réduite. Et l'organisation est désormais à court de médicaments. "On avait des stocks sur place, mais tout a été distribué. Aujourd'hui on n'a plus rien, on a vidé nos entrepôts."

>> L'interview de Laurent Ligozat dans le 12h30 :

Une foule de réfugiés attendent de pouvoir franchir la frontière entre Ukraine et Pologne, le 7 mars 2022 à Medyka. [Keystone - Markus Schreiber]Keystone - Markus Schreiber
L'Ukraine refuse les couloirs humanitaires proposés par Moscou / Le 12h30 / 3 min. / le 7 mars 2022

>> Voir aussi le reportage dans le 12h45 :

L'Ukraine refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils
L'Ukraine refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils / 12h45 / 1 min. / le 7 mars 2022

12h45

Une route d'évacuation de Marioupol était "minée", affime le CICR

Dominik Stillhart, directeur des opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a expliqué à la BBC au sujet des couloirs humanitaires que "le problème ou le défi est d'amener les deux parties à un accord qui soit concret, exploitable et précis".

"Nous leur parlons depuis des jours et des jours pour les amener à un accord suffisamment précis pour qu'il puisse ensuite être mis en oeuvre", a-t-il expliqué, soulignant que des problèmes persistaient, par exemple sur les itinéraires.

Citant une équipe du CICR qui se trouve à Marioupol, il a expliqué qu'"ils étaient prêts hier (dimanche), malgré le fait que l'accord n'était pas entièrement clair. Dès qu'ils ont atteint le premier poste de contrôle, ils se sont rendus compte que la route qui leur était indiquée était en fait minée."

"C'est pourquoi il est si important que les deux parties aient un accord précis pour que nous puissions ensuite faciliter cela sur le terrain", a-t-il ajouté.

12h40

La Lituanie presse Washington de durcir sa position face à Moscou

La Lituanie a exhorté lundi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite à Vilnius, à durcir l'attitude des Etats-Unis face à l'invasion russe en Ukraine, au cas où les forces de Moscou iraient plus loin.

Le président russe Vladimir Poutine "ne s'arrêtera pas en Ukraine", a dit le président lituanien Gitanas Nauseda à Antony Blinken.

"Notre devoir et notre obligation collectifs sont d'aider (...) les Ukrainiens par tous les moyens disponibles", a déclaré Gitanas Nauseda. "Et quand je dis tous, je veux vraiment dire tous. Si vous ne le faites pas, vous allez vers une troisième guerre mondiale."

Antony Blinken a salué le soutien de la Lituanie à l'Ukraine et réitéré le soutien de Washington à l'Otan, dont la Lituanie est membre. Il a cherché à rassurer le pays quant au soutien défensif américain. "Une attaque contre un (membre de l'Otan) est une attaque contre tous", a-t-il réaffirmé.

Mais, lorsqu'on lui a demandé si les Etats-Unis s'engageraient à baser en permanence des troupes américaines dans le pays, il a répondu que l'idée était à l'étude.

12h30

Nouvelle tentative de négociations entre la Russie et l'Ukraine

Le troisième round des négociations avec la Russie doit commencer lundi à 14h00 en Biélorussie, a annoncé sur Twitter un négociateur ukrainien.

"Troisième round. Début à 16h00 heure de Kiev. Délégation inchangée", a écrit Mykhaïlo Podoliak, membre de la délégation ukrainienne en publiant sa photo avec un hélicoptère en fond de toile.

La Russie n'a pas encore confirmé de son côté la tenue de ce troisième round de négociations

12h15

La diplomatie russe demande la protection de ses représentations en France

La Russie a exigé lundi la protection "adéquate" de ses représentations diplomatiques en France, après avoir signalé une "attaque" au cocktail molotov contre l'un de ses centres culturels à Paris.

La Maison russe des sciences et de la culture, située dans le centre de la capitale française, a été visée dans la nuit de dimanche à lundi par un jet de "bouteille enflammée" qui s'est écrasée contre la grille du bâtiment, sans faire de victime, a indiqué sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe.

12h00

L'exode ukrainien à la frontière avec la Roumanie

Plus de 1,5 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe lancée le 24 février, selon les derniers décomptes de l'ONU.

En Roumanie, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) dénombre 71'640 réfugiés, soit environ 4,7% du total. Deux camps ont été mis en place, un à Sighetu Marmatiei et l'autre à Siret.

>> Le reportage de Mise au point à la frontière avec la Roumanie :

L'exode ukrainienne aux frontières roumaines
L'exode ukrainienne aux frontières roumaines / Mise au point / 12 min. / le 6 mars 2022

>> Les explications de Raphaël Grand, envoyé spécial de la RTS à Chernivtsi :

Raphaël Grand, envoyé spécial en Ukraine, s'est rendu à la frontière avec la Roumanie, où des dizaines de milliers d'Ukrainiens fuient la guerre.
Raphaël Grand, envoyé spécial en Ukraine, s'est rendu à la frontière avec la Roumanie, où des dizaines de milliers d'Ukrainiens fuient la guerre. / Mise au point / 2 min. / le 6 mars 2022

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>> Voir aussi l'interview d'Olga Baranova, citoyenne suisse née en Russie :

Entretien avec Olga Baranova, citoyenne suisse née en Russie
Entretien avec Olga Baranova, citoyenne suisse née en Russie / Mise au point / 3 min. / le 6 mars 2022

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre