Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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Alors que Moscou poursuit son offensive, l'Europe ferme son ciel aux avions russes

- La présidence ukrainienne a annoncé dimanche après-midi que des pourparlers avec la Russie allaient avoir lieu à la frontière avec la Biélorussie, près de Tchernobyl. La décision intervient après une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko.

- L'armée russe est entrée dimanche matin dans Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, où des combats de rue ont eu lieu. Elle affirme en outre avoir encerclé deux grandes villes du sud de l'Ukraine, Kherson et Berdiansk, au quatrième jour de son invasion du pays. Selon l'Ukraine, l'attaque russe sur Kharkiv a toutefois pu être repoussée dans la journée.

- Les pays occidentaux ont adopté samedi soir un nouveau train de sanctions contre Moscou, en décidant notamment d'exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.

- Une majorité de pays européens ont désormais fermé leur ciel aux avions russes. Dimanche soir, l'Union européenne dans son ensemble pourrait décider d'en faire de même dans le cadre d'un troisième train de sanctions. En représailles, Moscou a pris une mesure similaire envers tous les pays lui ayant déjà fermé leur ciel.

- En réponse aux sanctions et déclarations occidentales, Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la "force de dissuasion" de l'armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire.

- La Suisse préparerait la tenue d'une conférence pour la paix en Ukraine, a indiqué samedi soir un article du Tages-Anzeiger. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en aurait fait la demande samedi par téléphone à son homologue suisse Ignazio Cassis.

- Près de 370'000 réfugiés ukrainiens ont déjà quitté le pays depuis le début de l'attaque russe, selon des chiffres du HCR. Ils seraient déjà environ 200'000 à être entrés en Pologne.

- Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers sa population et lance un appel aux dons.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

16h15

Le suivi de la situation dimanche soir

16h40

L'OMS s'alarme de la pénurie d'oxygène

L'Organisation mondiale de la santé a réclamé dimanche des couloirs sûrs pour pouvoir acheminer du matériel médical d'urgence au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine, notamment de l'oxygène dont les réserves sont au plus bas.

"Il est impératif que le matériel médical pouvant sauver des vies - y compris de l'oxygène - puisse atteindre ceux qui en ont besoin", a souligné l'organisation onusienne dans un communiqué.

16h35

Karin Keller-Sutter veut une solution paneuropéenne pour les réfugiés ukrainiens

La Suisse se montrera solidaire lorsqu'il s'agira de défendre les valeurs démocratiques et la liberté, a déclaré dimanche la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Elle s'exprimait avant une réunion spéciale des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles.

Karin Keller-Sutter. [Keystone]
Karin Keller-Sutter. [Keystone]

La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) a condamné l'attaque russe contre l'Ukraine, la qualifiant de "violation majeure du droit international". Les valeurs démocratiques et la liberté sont en jeu, a-t-elle ajouté.

Cette situation tragique, a expliqué la conseillère fédérale, lui rappelle l'invasion de la Hongrie par les Soviétiques en 1956 et celle de la Tchécoslovaquie en 1968.

16h30

Le chef de l'Otan condamne une conduite "irresponsable" de Moscou

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé dimanche la conduite "irresponsable" de Moscou après la mise en alerte par Vladimir Poutine de la "force de dissuasion" nucléaire de l'armée russe.

"C'est une rhétorique dangereuse. C'est une conduite qui est irresponsable", a déclaré Jens Stoltenberg sur la chaîne CNN.

16h25

La Suisse ne devrait pas faire face à un gros afflux de réfugiés ukrainiens

La diaspora ukrainienne en Suisse est restreinte. Actuellement, environ 7000 expatriées ou expatriés ukrainiens vivent en Suisse. C'est peu en comparaison internationale, avec par exemple 230'000 personnes en Italie.

Par conséquent, le Secrétariat d'Etat aux Migrations (SEM) ne s'attend pour l'heure qu'à quelques centaines de demandes d'asile, relaie dimanche la SonntagsZeitung. La conseillère fédérale Viola Amherd défend une position généreuse en la matière: "Nous pouvons accueillir ces personnes ici", dit-elle dans la NZZ am Sonntag.

Par ailleurs, cette question des réfugiés a fait l'objet d'un sondage du Blick. Selon celui-ci, une vaste majorité de la population serait favorable à un tel accueil. Selon un autre sondage, une courte majorité des Suisses voudrait que le Conseil fédéral adhère aux sanctions de l'Union européenne envers la Russie. Politiquement, l'idée de durcir les sanctions fait également son chemin, selon la SonntagsZeitung.

>> La revue de presse alémanique de Sandra Zimmerli dans le 12h30 :

Manifestation à Genève en soutien à l'Ukraine. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
La revue de presse alémanique du dimanche 27 février / Le 12h30 / 2 min. / le 27 février 2022

16h20

Vaste manifestation de solidarité à Berlin

Les manifestants près de la Porte de Brandenbourg à Berlin, 27.02.2022. [DPA/Keystone - Kay Nietfeld]
Les manifestants près de la Porte de Brandenbourg à Berlin, 27.02.2022. [DPA/Keystone - Kay Nietfeld]

Au moins 100'000 personnes ont manifesté dimanche après-midi à Berlin en solidarité avec l'Ukraine, a annoncé un porte-parole de la police de la capitale allemande. Les organisateurs, eux, ont évoqué 500'000 participants.

Protestant contre l'invasion russe, ils se sont réunis devant la Porte de Brandebourg et le Reichstag, le bâtiment de la chambre des députés, en arborant des drapeaux aux couleurs jaune et bleue du drapeau ukrainien.

Partout en Europe, à Prague, Vilnius et Athènes notamment, c'est une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue qui a défilé pour dénoncer l'invasion russe et dire sa crainte d'une extension du conflit.

16h15

Des pourparlers vont se tenir à la frontière entre Ukraine et Biélorussie

La présidence de l'Ukraine a indiqué dimanche après-midi avoir accepté des pourparlers avec la Russie. Ils se dérouleront à la frontière avec la Biélorussie, près de Tchernobyl.

Ces discussions, les premières depuis l'assaut massif lancé par Moscou jeudi au petit matin, se dérouleront sans préconditions et sont le résultat d'un entretien téléphonique entre le président ukrainien Volodimir Zelenski et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.

"Nous sommes convenus qu'une délégation ukrainienne rencontrerait la délégation russe sans conditions préalables à la frontière ukraino-biélorusse, près de la rivière Pripiat", a précisé Volodimir Zelenski dans un communiqué.

La ville la plus proche dans ce secteur, côté ukrainien, est Pripiat, mondialement célèbre depuis l'accident de la centrale nucléaire voisine de Tchernobyl en 1986. Cette localité, qui n'est plus habitée, est devenue ces dernières années un lieu touristique.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a lui affirmé que la rencontre aura lieu dans la région de Gomel en Biélorussie sans plus de précisions. Cette région est frontalière notamment de la zone de Pripiat.

Les délégations russe et ukrainienne sont arrivées à leur point de rencontre, a déclaré dans l'après-midi le ministère russe des Affaires étrangères.

L'Ukraine avait rejeté en début de journée une proposition russe de pourparlers sur le territoire de la Biélorussie, alliée de Moscou dans l'offensive contre Kiev, dénonçant un ultimatum.

16h10

La force de dissuasion nucléaire russe en alerte renforcée

Vladimir Poutine a ordonné dimanche à son commandement militaire de placer la force de dissuasion russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, en alerte renforcée. Il s'agit d'une réponse à des déclarations jugées agressives de pays membres de l'Otan et aux sanctions économiques contre Moscou.

"Comme vous pouvez le voir, non seulement les pays occidentaux prennent des mesures inamicales contre notre pays dans le domaine économique - je veux parler des sanctions illégales que tout le monde connaît très bien - , mais de hauts responsables de grands pays de l'Otan se permettent de formuler des déclarations agressives concernant notre pays", a déclaré Vladimir Poutine à la télévision russe.

Kiev "ne capitulera pas"

Le président russe Vladimir Poutine "fabrique des menaces qui n'existent pas afin de justifier la poursuite d'une agression", a réagi la porte-parole de la Maison Blanche à Washington. "A aucun moment la Russie n'a été menacée par l'Otan ou l'Ukraine (...) Nous allons résister à cela", a ajouté Jen Psaki.

Le secrétaire général de l'Otan a lui aussi réagi. "C'est une rhétorique dangereuse. C'est une conduite qui est irresponsable", a déclaré Jens Stoltenberg sur la chaîne CNN.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a assuré de son côté que son pays ne "capitulera pas" face à Moscou, dénonçant la mise en alerte des forces de dissuasion russes comme une tentative de "pression".

>> Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie :

Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie
Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant en Russie / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

16h05

Point de situation à Kiev dimanche soir

Malgré la pression des Russes, le maire de Kiev assure toujours détenir le contrôle de la ville et invite la population à se protéger dans les caves et les sous-sols, tandis que les combats se poursuivent en surface. Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes ont touché un dépôt pétrolier au sud de la capitale ukrainienne.

>> Les images de la Ville assiégée dans le 19h30 :

La ville de Kiev est assiégée par l'armée russe
La ville de Kiev est assiégée par l'armée russe / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022

>> Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev :

Les explications Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev
Les explications Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

16h00

La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons

Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile en Ukraine, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers sa population et lance un appel aux dons.

L’offensive militaire massive lancée par la Russie contre l’Ukraine continue de s’intensifier après quatre jours de guerre, constate-t-elle dimanche. Gagnés par la terreur, les habitants fuient vers les pays voisins, raison pour laquelle la Chaîne du Bonheur se concentrera sur l’accueil des réfugiés dans ces Etats, notamment la Pologne, écrit-elle.

Ses ONG partenaires présentes dans la région, dont Caritas, la Croix-Rouge suisse, l'EPER, Helvetas, Medair, Médecins Sans Frontières et Terre des hommes, évaluent la situation et font tout leur possible pour mettre en place une aide.

>> Lire : La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons pour l'Ukraine

15h55

Israël a proposé sa médiation à la Russie

Selon le Kremlin, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a proposé la médiation d'Israël pour tenter d'obtenir l'arrêt des hostilités entre la Russie et l'Ukraine. Il a fait cette offre lors d'une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine dimanche.

Le chef du gouvernement israélien lui a déclaré qu'Israël était prêt "à aider à résoudre cette crise et à rapprocher les deux parties", a confirmé un responsable israélien.

L'Etat hébreu entretient de bonnes relations à la fois avec l'Ukraine et la Russie et Naftali Bennett s'est abstenu publiquement de commenter l'offensive militaire russe en cours.

15h50

Le Japon suit les Occidentaux sur les sanctions liées à Swift

Le Japon se joindra aux pays occidentaux pour exclure certaines banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé dimanche son Premier ministre, accentuant ainsi la pression sur Moscou.

Les pays occidentaux ont annoncé des mesures "pour isoler la Russie du système financier international et de l'économie mondiale, notamment l'exclusion de certaines banques russes de Swift," et "ont demandé au Japon de participer. Le Japon se joindra à cette initiative", a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida.

15h45

Percée russe mais vive résistance à Kharkiv

Des combats de rue entre les forces ukrainiennes et l'armée russe sont toujours en cours dans les rues de Kharkiv (nord-est), deuxième ville d'Ukraine, proche de la frontière russe.

Les autorités locales ont rapporté en début de journée une "percée" des troupes de Moscou, qui semblent se heurter cependant à une forte résistance ukrainienne.

Des blindés légers abandonnés ou en feu sont visibles dans les rues, tandis que les coups de feu et les explosions sporadiques résonnent dans la ville, en grande partie déserte, les habitants se terrant chez eux.

A la mi-journée, le gouverneur régional Oleg Sinegoubov a affirmé sur les réseaux sociaux que Kharkiv était "sous contrôle total" des forces ukrainiennes, assurant qu'une "élimination des ennemis dans la ville" était en cours.

>> Le point de la situation à Kharkiv dans le 12h45 :

Malgré l'offensive russe et après quatre jours de résistance, Kharkiv reste ukrainienne selon le gouverneur de la ville
Malgré l'offensive russe et après quatre jours de résistance, Kharkiv reste ukrainienne selon le gouverneur de la ville / 19h30 / 2 min. / le 27 février 2022

15h40

Bientôt plus aucun avion russe dans le ciel européen?

En réaction à l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, toute une série de pays européens ont fermé leur espace aérien aux avions russes. Dimanche, la Finlande, le Danemark, la Belgique, l'Allemagne, le Luxembourg, l'Italie et la France se sont ajoutés à la liste. Et le Canada a annoncé la même décision.

De plus, dans le cadre d'un troisième train de sanctions contre la Russie qui sera discuté dimanche en fin de journée par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, l'Union européenne dans son ensemble pourrait sous peu interdire son espace aérien à toutes les compagnies russes, a déclaré un responsable européen.

La Russie a réagi en annonçant une mesure réciproque à l'encontre des avions des pays lui ayant fermé leur espace aérien. Cette décision aura notamment pour conséquence d'allonger la distance des vols entre l'Europe et le nord de l'Asie (Japon, Corée et Chine en particulier), qui survolent habituellement la Sibérie.

Swiss poursuit ses vols

La Suisse, de son côté, n'a pour l'heure pas pris une mesure similaire. Swiss continue de voler vers Moscou et St-Petersbourg depuis Genève et Zurich, même si sa maison-mère Lufthansa et sa filiale Austrian Airlines ont annoncé ne plus vouloir utiliser l'espace aérien russe pendant une période initiale d'une semaine.

En revanche, les vols vers Kiev sont suspendus depuis dimanche dernier, pour le moment jusqu'à fin mars, a précisé la porte-parole de Swiss.

15h35

L'Ukraine saisit la Cour internationale de justice

L'Ukraine a saisi la Cour internationale de justice à La Haye contre la Russie afin que la juridiction ordonne à Moscou de cesser les hostilités, a annoncé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Twitter.

"Nous demandons une décision urgente ordonnant à la Russie de cesser son activité militaire, et nous attendons que les audiences débutent la semaine prochaine", a-t-il écrit.

15h30

L'Allemagne débloque 100 milliards pour moderniser son armée

L'Allemagne a annoncé dimanche une nette augmentation de ses dépenses militaires dans les années à venir, et le déblocage immédiat d'une enveloppe de 100 milliards d'euros pour moderniser son armée, qu'elle estime sous-équipée.

"Nous allons à partir de maintenant, d'année en année, investir plus de 2% de notre produit intérieur brut dans notre défense", a déclaré le chancelier Olaf Scholz lors d'une séance exceptionnelle à la chambre des députés. Cette annonce va au-delà de l'objectif que se sont fixé les pays de l'OTAN, à savoir tendre vers 2% du PIB national.

Il s'agit d'un revirement de taille pour l'Allemagne, qui ces dernières années traînait des pieds pour se conformer aux engagements de l'Alliance atlantique dans ce domaine, s'attirant régulièrement les foudres des Etats-Unis.

>> Regarder aussi le reportage du 19h30 à ce sujet :

L'Allemagne entame un changement de cap historique en matière de défense à la suite de l'invasion de l'Ukraine
L'Allemagne entame un changement de cap historique en matière de défense à la suite de l'invasion de l'Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 27 février 2022

Effectifs divisés par plus de deux depuis la guerre froide

Depuis la fin de la Guerre froide, l'Allemagne a nettement réduit les effectifs de son armée, passés de 500'000 personnes environ lors de la Réunification du pays en 1990 à tout juste 200'000 aujourd'hui. Par ailleurs, les responsables militaires se plaignent régulièrement de pannes sur leurs avions de chasse, navires de guerre ou chars.

L'invasion de l'Ukraine a agi comme un électrochoc dans un pays pétri de pacifisme depuis les horreurs nazies. Le chef de l'Armée de terre lui-même, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine par Moscou, a admis que la Bundeswehr était "nue".

15h25

Quel est l'impact des sanctions bancaires sur la Russie?

Des manifestants contre la guerre en Ukraine. [Keystone - Annette Riedl]Keystone - Annette Riedl
Le point sur la situation en Ukraine dimanche à la mi-journée / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

Les autorités russes n'ont pas encore officiellement réagi aux sanctions occidentales, qui vont notamment déconnecter les banques russes du système d'échange SWIFT. Mais certaines voix relativisent leur importance. Un parlementaire a notamment rappelé que l'Iran fonctionnait en étant déconnecté de ce système depuis des années.

Par ailleurs, la société qui opère le système Swift devra faire l'impasse sur une grande quantité d'intérêts, habituellement prélevés sur les transactions bancaires. La Russie a aussi développé depuis 2014 un équivalent à Swift, nommé MYR, mais qui n'est opérationnel que dans une vingtaine de pays.

Point rassurant côté russe, ces mesures vont certainement affecter également les pays occidentaux, étant donné le statut de gros exportateur de la Russie. Mais la déconnexion aura de fortes conséquences sur l'industrie russe dans le monde, et pourrait peser jusqu'à 5% de son PIB

>> Les explications de Jean-Didier Revoin dans le 12h30 :

Logo de la banque russe VTB. [Keystone - EPA/Maxim Shipenkov]Keystone - EPA/Maxim Shipenkov
Quelle réaction de la Russie face aux sanctions de l’Union européenne? / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

15h20

Le point de situation dimanche à la mi-journée

Au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des combats sont toujours en cours dans de nombreux endroits du pays, notamment en périphérie de la capitale, selon des sources ukrainiennes. Mais Kiev reste sous contrôle ukrainien.

Du côté des alliés occidentaux de l'Ukraine, la pression sur Moscou s'accentue à travers différents moyens de pression. Ils annoncent aussi livrer plus d'armes à l'Ukraine.

>> Le point de situation dans le 12h30 :

Des manifestants contre la guerre en Ukraine. [Keystone - Annette Riedl]Keystone - Annette Riedl
Le point sur la situation en Ukraine dimanche à la mi-journée / Le 12h30 / 1 min. / le 27 février 2022

>> Les explications sur place de Tristan Dessert dans le 12h45 :

Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev
Les explications de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev / 12h45 / 1 min. / le 27 février 2022

15h15

L'Ukraine va former sa légion étrangère pour aider à combattre les Russes

L'Ukraine est en train de former une légion de combattants étrangers pour l'aider à repousser les forces russes qui ont envahi le pays, a annoncé la présidence dimanche dans un communiqué. "Tous les étrangers désirant rejoindre la résistance aux occupants russes et protéger la sécurité mondiale sont invités par les autorités ukrainiennes à rejoindre les forces de défense", y est-il indiqué.

Une unité spéciale sera formée sous le nom de "Légion internationale". Les volontaires sont appelés à se rendre dans les ambassades d'Ukraine dans leurs pays. Vendredi, le président Zelensky avait déjà appelé les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine.

15h10

Vladimir Poutine suspendu par la Fédération internationale de judo

La Fédération internationale de judo (IJF) a annoncé dimanche dans un communiqué la "suspension" du statut de président d'honneur et d'ambassadeur de la fédération de Vladimir Poutine.

Judoka de longue date et détenteur d'un 8e dan, un des grades les plus élevés de la discipline, le président russe affiche volontiers son caractère sportif et a souvent fait la promotion d'un mode de vie sain. Il a beaucoup joué de cette image, qui contraste notamment beaucoup avec celle de son prédécesseur Boris Eltsine, dont les frasques alcoolisées avaient fait le tour du monde dans les années 1990.

Multiples punitions dans le monde du sport

Mais la guerre lancée par le président russe a déjà eu de nombreuses répercussions dans le monde du sport professionnel, entre compétitions déplacées, rencontres face à la Russie refusées par des sélections nationales, sportifs russes déclarés persona non grata ou sponsors remis en cause.

Le gouvernement suédois a de son côté appelé samedi à une exclusion intégrale de la Russie de toutes les compétitions sportives par les pays de l'UE. D'ores et déjà, les fédérations norvégienne et suédoise de ski ont fait savoir que les sportifs russes n'étaient pas les bienvenus sur leurs territoires pour les épreuves dans leurs pays respectifs le mois prochain.

La ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel a également prévenu que "les sélections nationales des pays complices" de l'invasion de l'Ukraine, ne seraient plus les bienvenues en Angleterre. De fait, les visas des basketteurs biélorusses qui devaient jouer dimanche à Newcastle ont été annulés.

15h05

Afflux de réfugiés à la frontière roumaine

Plus de 43'000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Roumanie depuis le déclenchement de l'offensive militaire russe jeudi, selon les chiffres des gardes-frontières roumains publiés dimanche. Ces hommes et femmes fuyant les conflits sont entrés en Roumanie via quatre postes frontaliers, mais aussi en venant de Moldavie.

>> Les photos du correspondant de la RTS sur place : À Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, la logistique se met en place face au flux de réfugiés et réfugiées qui fuient l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]
À Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, la logistique se met en place face au flux de réfugiés et réfugiées qui fuient l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]

À Siret, petite ville du nord-est de la Roumanie à la frontière ukrainienne, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Tchernivtsi (env. 260'000 hab.), un réseau de solidarité s'est mis en place pour leur venir en aide, grâce à l'action conjointe d'ONG, d'églises, de mairies mais aussi de particuliers.

Des stands d'aide aux réfugiés ukrainiens sont mis en place à Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]
Des stands d'aide aux réfugiés ukrainiens sont mis en place à Siret, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. [RTS - Cédric Guigon]

>> Les précisions de Cédric Guigon dans Forum :

Réfugiés ukrainiens: récit de Roumanie
Réfugiés ukrainiens: récit de Roumanie / Forum / 3 min. / le 27 février 2022

Centaines de milliers de réfugiés

Au total, quelque 368'000 personnes ont fui les combats en Ukraine depuis jeudi pour les pays voisins et leur nombre "continue à augmenter", a déclaré dimanche le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR). Ce nombre "est basé sur les données mises à disposition par les autorités nationales", explique le HCR.

En Pologne, ce sont plus de 156'000 personnes venant d'Ukraine qui sont entrées dans le pays depuis le début de l'invasion russe, selon les gardes-frontières polonais. Pour la seule journée de samedi, 77'300 entrées en provenance d'Ukraine ont été enregistrées.

La Pologne abritait déjà environ 1,5 million d'Ukrainiens avant l'invasion russe. Elle a exprimé son soutien indéfectible à l'Ukraine.

Appel du Pape

Au Vatican, le pape François a demandé dimanche l'ouverture "urgente" de "couloirs humanitaires" pour les réfugiés fuyant face à l'invasion russe en Ukraine.

"Je pense aux personnes âgées, à tous ceux qui en ce moment cherchent un refuge, aux mamans en fuite avec leurs enfants. Ce sont des frères et soeurs pour lesquels il est urgent d'ouvrir des couloirs humanitaires et qu'il faut accueillir", a-t-il déclaré à l'issue de sa traditionnelle prière de l'Angélus place Saint-Pierre.

>> Lire aussi : Près de 370'000 Ukrainiens ont déjà trouvé refuge en Europe selon le HCR

10h00

Zelensky salue une "coalition internationale" d'aide à l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé dimanche des "crimes de guerre" commis par la Russie face à la résistance des villes ukrainiennes. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il a également salué la formation d'une "coalition" internationale de pays fournissant une aide à l'Ukraine, au quatrième jour de l'invasion de son pays par la Russie.

"La nuit a été dure. Le peuple s'est levé pour défendre son pays, et [les Russes] ont montré leur vrai visage. Ils se vengent. C'est du terrorisme, ils vont encore bombarder davantage nos villes ukrainiennes. C'est un démon qui est venu dans notre pays et qui doit être détruit", affirme-t-il.

"Ils ont menti en disant qu'ils ne toucheraient pas la population. Depuis les premières heures de l'invasion, ils frappent des infrastructures civiles. Des centrales électriques, hôpitaux, écoles, immeubles résidentiels sont attaqués chaque jours. Ce que les envahisseurs font aux villes de Kharkiv, Okhtyrka, Odessa et d'autres villes mérite le tribunal international", ajoute le dirigeant.

Soutien international salué

"Nous recevons des armes, des médicaments, de la nourriture, du carburant, de l'argent", déclare-t-il, évoquant "une coalition anti-guerre". Il a notamment salué la livraison de nouvelles armes par l'Allemagne et la Belgique, ainsi que l'accord européen sur l'exclusion des banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale.

"Sur le front diplomatique, il y a des discussions très concrètes avec le Premier ministre néerlandais, le président géorgien, les Premiers ministres tchèque, slovaque et britannique. Chaque discussion contribue à un aspect spécifique de notre défense", a-t-il précisé.

>> Lire à ce sujet : L'Occident dégaine l'arme Swift, rouage capital de la finance mondiale

Dénonçant les "actions criminelles" de la Russie contre l'Ukraine, il a estimé que celles-ci avaient "les caractéristiques d'un génocide" et a exhorté la communauté internationale à priver Moscou de son droit de vote au Conseil de sécurité de l'ONU.

Enfin, Volodymyr Zelensky a tout particulièrement remercié le président polonais Andrzej Duda pour ses efforts en vue d'une intégration de l'Ukraine à l'Union européenne.

09h15

Pour Viola Amherd, la Suisse doit prendre conscience d'une dynamique de réarmement

En tant que pays neutre, la Suisse doit assurer elle-même sa sécurité, a estimé dimanche la conseillère fédérale en charge de la Défense Viola Amherd, en écho à l'invasion russe en Ukraine. En cas d'attaque, on ne sait pas si elle pourra recevoir de l'aide, estime-t-elle dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag.

"Dans certaines circonstances, la Suisse serait dépendante de la solidarité" internationale, déclare-t-elle. C'est pour cette raison qu'il est important que la Suisse apporte sa contribution et protège son espace aérien avec ses propres moyens, ajoute-t-elle.

Augmentation des budgets d'armement

Viola Amherd se dit convaincue que cette guerre conduira à une remilitarisation de l'Europe et à une "plus grande prise de conscience du fait que les Etats doivent être en mesure de se défendre militairement".

"La Russie s'est déjà réarmée", dit-elle. Dans les pays européens de l'OTAN, ajoute-t-elle, la discussion sur une augmentation des dépenses d'armement est en cours depuis un certain temps déjà.

La conseillère fédérale estime enfin que si la guerre s'étendait à l'ouest de l'Ukraine, "la situation changerait considérablement", car la Russie s'en prendrait à un membre de l'OTAN. "Nous serions alors proches d'une guerre mondiale. Mais même dans un tel cas, je considère que l'utilisation d'armes nucléaires est improbable", poursuit-elle.

08h30

La Russie se dit "prête à des négociations" sur sol biélorusse

Le Kremlin a assuré dimanche être prêt à négocier avec l'Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel, en Biélorussie. Une délégation russe de représentants des "ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l'administration présidentielle et d'autres services est arrivée en Biélorussie pour des négociations avec les Ukrainiens", a détaillé un porte-parole de la présidence russe, cité par les agences nationales.

Cette option a toutefois été rejetée dans la foulée par le président Volodymyr Zelensky, qui juge Minsk complice de l'invasion. Dans une vidéo publiée dimanche, il estime que la Biélorussie sert de base arrière à l'invasion de son pays. Mais le dirigeant ukrainien s'est dit prêt à des négociations dans un autre pays. "Varsovie, Bratislava, Budapest, Istanbul, Bakou... Nous les avons toutes proposées. N'importe quelle ville nous convient, dans un pays depuis lequel des missiles ne sont pas lancés" sur l'Ukraine, a-t-il dit.

Référendum important en Biélorussie

La Biélorussie est historiquement très liée à son puissant voisin. Son président Alexandre Loukachenko a été très dépendant de l'appui du Kremlin ces derniers mois face à la forte contestation populaire.

Par ailleurs, un référendum est organisé dimanche en Biélorussie pour modifier la Constitution. Selon la plupart des observateurs, le résultat ne fait guère de doute et devrait permettre à Alexandre Loukachenko de prolonger son séjour au pouvoir. Mais il pourrait aussi permettre à la Biélorussie d'abriter des armes nucléaires russes sur son sol, en remettant en question son statut d'Etat "neutre".

Dans l'une des allocutions publiée dimanche, Volodymyr Zelensky s'adresse ainsi "aux citoyens de la Biélorussie". "Aujourd'hui, vous êtes appelés à voter pour un référendum. Cela peut ressembler à un processus politique normal, mais désormais, cela n'est certainement pas le cas. La nuit dernière en Ukraine a été cruelle [...] Dans cette guerre, vous n'êtes pas du même côté que nous, malheureusement. Depuis votre territoire, les troupes russes bombardent l'Ukraine. [...] Je souhaite sincèrement que la Biélorussie redevienne le pays sûr que le monde connaissait il n'y a pas si longtemps. Faites le bon choix", a-t-il appelé.

07h30

Villes ukrainiennes encerclées, troupes russes au centre de Kharkiv

L'armée russe a affirmé dimanche avoir encerclé deux grandes villes du sud de l'Ukraine, Kherson et Berdiansk, au quatrième jour de son invasion du pays. Dans le même temps, les autorités de Kharkiv (nord-est), deuxième plus grande ville d'Ukraine, ont annoncé une "percée" de l'armée russe jusque dans son centre.

Un soldat ukrainien dans la région de Karkhiv, le 25 février 2022. [Keystone - Vadim Ghirda]
Un soldat ukrainien dans la région de Karkhiv, le 25 février 2022. [Keystone - Vadim Ghirda]

"Au cours des dernières 24 heures, les forces armées russes ont complètement bloqué les villes de Kherson et de Berdiansk", qui comptent respectivement 290'000 et 110'000 habitants, a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par l'agence TASS.

Par ailleurs, les forces ukrainiennes combattent dimanche les troupes russes dans les rues de Kharkiv. "Il y a eu une percée des véhicules légers de l'ennemi russe dans la ville, y compris dans la partie centrale", a indiqué sur Facebook un responsable local, Oleg Sinegoubov, indiquant que les combats se poursuivaient et appelant les quelque 1,4 million d'habitantes et habitants à ne pas sortir de chez eux.

"Les forces armées ukrainiennes éliminent l'ennemi", a-t-il ajouté. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ukrainiens montre par exemple un véhicule blindé russe en feu dans le centre de la ville.

06h00

La pression militaire autour de Kiev se poursuit

Au quatrième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, les sirènes d'alarme anti-aérienne ont de nouveau retenti à Kiev dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué le Service officiel des communications spéciales, appelant les habitants à se réfugier dans les abris de la capitale.

Des habitants de Kiev réfugiés dans les couloirs du métro de la capitale ukrainienne. [Keystone - Mikhaïl Palinchak]
Des habitants de Kiev réfugiés dans les couloirs du métro de la capitale ukrainienne. [Keystone - Mikhaïl Palinchak]

Les forces russes "poursuivent leur offensive pour verrouiller Kiev" après avoir "terminé leur regroupement" sur le front nord, a de son côté affirmé l'armée ukrainienne samedi soir.

A une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, des combats se poursuivent pour le contrôle de la base aérienne de Vassylkiv, empêchant les pompiers d'intervenir pour éteindre l'important incendie d'un dépôt de pétrole frappé dans la nuit par un missile russe près de cette ville, a indiqué dimanche à l'aube le chef de l'administration de la région de Kiev Oleksy Kouleba.

A Kharkiv (est), une femme a été tuée lors d'un tir russe qui a touché un immeuble résidentiel samedi soir, selon les secours ukrainiens.

L'armée russe avait reçu samedi après-midi l'ordre d'intensifier son offensive sur l'Ukraine, affirmant que Kiev avait refusé des négociations. "Toutes les unités ont reçu l'ordre d'élargir l'offensive dans toutes les directions", a déclaré le ministère russe de la Défense.

04h30

Donald Trump encense Vladimir Poutine et critique les leaders occidentaux

L'ex-président américain a fait l'éloge de l'"intelligent" Vladimir Poutine et critiqué les dirigeants occidentaux "si bêtes" à ses yeux, samedi soir à la grande convention annuelle des conservateurs américains, à Orlando en Floride.

L'OTAN, a-t-il dit, "a l'air tout sauf intelligente" en frappant la Russie de sanctions au lieu de se décider à la "réduire en miettes - au moins psychologiquement".

"Le problème n'est pas que Poutine soit intelligent, parce que bien sûr il est intelligent", a-t-il poursuivi. "Le vrai problème est que nos dirigeants soient si bêtes", a-t-il dit, en imputant l'invasion de l'Ukraine par la Russie à la "faiblesse" de son successeur Joe Biden.

Il a aussi qualifié Volodymyr Zelensky d'"homme courageux", tout en affirmant la contrevérité selon laquelle le président ukrainien l'aurait disculpé du scandale qui a conduit à son premier procès en destitution.

02h00

La Russie "frustrée" par la ferme résistance de l'Ukraine, selon le Pentagone

La Russie, qui vient d'annoncer l'élargissement de son offensive contre l'Ukraine, apparaît "de plus en plus frustrée" par la ferme résistance de l'armée ukrainienne, selon le Pentagone qui s'apprête à fournir des armements supplémentaires à l'armée ukrainienne.

"Nous estimons que plus de 50% de la force que Poutine a massée contre l'Ukraine (...) est engagée" dans le pays, a dit samedi un haut responsable du ministère américain de la Défense ayant requis l'anonymat.

Il s'exprimait quelques minutes avant une annonce du ministère russe de la Défense selon laquelle "toutes les unités ont reçu l'ordre d'élargir l'offensive dans toutes les directions".

Résistance saluée par le président ukrainien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de la résistance de son pays: "Les occupants voulaient bloquer le centre de notre Etat et y placer leurs marionnettes, comme à Donetsk. Nous avons cassé leur plan", a-t-il déclaré samedi, assurant que l'armée russe n'avait "obtenu aucun avantage".

Le Pentagone estime que depuis que la Russie a lancé son offensive militaire jeudi à l'aube, ses forces massées au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine -- plus de 150'000 soldats équipés de chars lourds, de bombardiers, de missiles -- n'ont pas avancé aussi vite que Moscou l'espérait.

"Nous continuons aussi à voir des signes d'une résistance ukrainienne viable", a déclaré le haut responsable américain. "Nous pensons que les Russes sont de plus en plus frustrés par leur perte d'élan au cours des dernières 24 heures, notamment dans le nord de l'Ukraine".

C'est au nord de Kiev et autour de Kharkiv, dans l'est du pays, que la résistance est la plus forte, selon les estimations du Pentagone.

00h30

L'Ukraine reconnaissante des sanctions financières imposées à la Russie

L'Ukraine est reconnaissante de la dernière série de sanctions financières imposées à la Russie par les puissances occidentales, a écrit dimanche le Premier ministre ukrainien Denys Shmygal sur Twitter.

"Nous remercions nos amis pour leur engagement à exclure certaines banques russes du réseau interbancaire Swift" et à "paralyser les avoirs de la banque centrale de Russie", a-t-il déclaré.

00h15

La Russie désormais "paria économique et financier mondial", dit un responsable américain

Les sanctions hors du commun des Occidentaux visant à exclure les banques russes du système mondial et à entraver la banque centrale du pays font de la Russie un "paria" financier faisant face à un rouble en "chute libre", a déclaré samedi un haut responsable américain.

"La Russie est devenue un paria économique et financier mondial", a-t-il déclaré, et la banque centrale russe "ne peut pas soutenir le rouble". "Seul Poutine peut décider du coût supplémentaire qu'il est prêt à supporter", a déclaré le responsable, ajoutant qu'un groupe de travail "traquera" les "yachts, jets, voitures de luxe et maisons de luxe" des oligarques russes.

23h40

La Russie ferme son espace aérien aux compagnies baltes et slovènes

La Russie a annoncé dimanche qu'elle fermait son espace aérien aux compagnies liées ou enregistrées en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Slovénie, en représailles à des mesures similaires prises par ces pays pour sanctionner Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

Cette interdiction concernera également les vols de transit effectués en Russie par ces compagnies, a précisé dans un communiqué l'agence civile de l'aviation russe Rosaviatsia.

23h15

Les pays occidentaux vont exclure de nombreuses banques russes de la plateforme Swift

Les pays occidentaux ont adopté un nouveau train de sanctions contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine, en décidant notamment d'exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé le gouvernement allemand.

Sont concernées "toutes les banques russes déjà sanctionnées par la communauté internationale, ainsi si nécessaire que d'autres instituts", a précisé le porte-parole du gouvernement allemand, dont le pays préside actuellement le forum du G7.

Ces mesures ont été prises par les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie et la Commission européenne.

Selon l'Union européenne, environ 70% du secteur bancaire russe est actuellement concernés par les sanctions.

Banque centrale visée

Par ailleurs, les partenaires occidentaux ont décidé de restreindre encore davantage l'accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux, afin rendre plus difficiles ses tentatives pour soutenir le cours du rouble, en recul suite à la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a parlé de "paralyser" les actifs de la banque centrale russe.

Les nouvelles sanctions vont enfin s'en prendre aux oligarques russes et à leurs familles pour les empêcher d'obtenir la nationalité de pays occidentaux, le "passeport doré".

>> Lire aussi : L'Occident dégaine l'arme Swift, rouage capital de la finance mondiale

23h00

Une conférence pour la paix en Suisse?

La Suisse prépare la tenue à Genève d'une conférence pour la paix en Ukraine, indique samedi soir un article du Tages-Anzeiger. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en aurait fait la demande samedi par téléphone à son homologue suisse Ignazio Cassis.

La réunion prévue lundi et mardi à Genève du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à laquelle doit participer le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, serait l'occasion de mettre sur pied cette conférence sur la paix. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit aussi s'exprimer lors de cette réunion du Conseil des droits de l'homme, mais par vidéoconférence, contrairement à Sergueï Lavrov, qui devrait se déplacer.

Ignazio Cassis a aussi prévu de se rendre à Genève, de même que le secrétaire général des Nations unies António Guterres.

Un cessez-le-feu comme objectif immédiat

Le but premier de cette conférence serait de parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine.

Contacté par Keystone-ATS, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a pas confirmé l'information. Mais dans un tweet, Volodymyr Zelensky a écrit s'être entretenu avec Ignazio Cassis et l'a remercié de son soutien.

Le DFAE n'a par ailleurs pas indiqué si, comme l'annoncent encore les sites de Tamedia, le Conseil fédéral prévoit de se réunir en session spéciale dimanche ou lundi pour discuter des sanctions contre la Russie.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Thierry Clémence analyse la position de la Suisse face au conflit ukrainien
Thierry Clémence analyse la position de la Suisse face au conflit ukrainien / 12h45 / 2 min. / le 27 février 2022

22h30

Le groupe aérien Lufthansa suspend ses vols vers et au-dessus de la Russie

Le premier groupe aérien européen, Lufthansa, a annoncé samedi son intention de suspendre l'ensemble de ses vols vers et au-dessus de la Russie pendant sept jours en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe.

"Lufthansa n'utilisera plus l'espace aérien russe au cours des sept prochains jours" et "les vols à destination de la Russie seront suspendus pendant cette période", a indiqué un porte-parole de l'entreprise samedi.

L'Allemagne va en outre fermer son espace aérien aux avions russes en représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a déclaré samedi un porte parole du ministère des Transports.

L'Allemagne rejoint ainsi le Royaume-Uni, la Pologne, la République Tchèque, l'Estonie et la Bulgarie notamment. Tous ces pays ont eux aussi interdit leur espace aérien aux avions russes.

22h15

9500 soldats français bientôt mobilisés

Plus de 9500 soldats français seront directement mobilisés ou en état d'alerte dès la fin de semaine prochaine, a-t-on appris samedi auprès de l'état-major français.

"On aura plus de 1500 militaires français directement impliqués dans les missions de renforcement de la posture de l'OTAN sur le flanc est", a indiqué l'état-major français samedi soir.

Quelque 500 soldats seront déployés en Roumanie, en plus des 300 déjà actifs en Estonie, où une centaine d'autres accompagneront l'arrivée prochaine de quatre avions de chasse Mirage 2000-5 destinés à "renforcer la défense aérienne des pays baltes", a détaillé cette source militaire.

22h00

Le Premier ministre polonais craint une attaque russe contre l'est de l'UE

Le Premier ministre polonais craint une attaque russe contre l'est de l'UE. [KEYSTONE - Ronald Wittek]
Le Premier ministre polonais craint une attaque russe contre l'est de l'UE [KEYSTONE - Ronald Wittek]

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki plaide, dans un entretien au quotidien régional français Ouest-France, pour un doublement des dépenses de défense en Europe.

Il explique craindre une attaque russe en Pologne, en Finlande ou dans les pays baltes.

"Il faut prévoir que Poutine voudra développer sa politique agressive, son invasion. Il a commencé en Géorgie, maintenant l'Ukraine, le prochain objectif pourrait être les pays baltes, la Pologne, la Finlande ou d'autres pays du flanc est".

21h55

Appel à "isoler totalement la Russie"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est accordé samedi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur "le besoin d'isoler totalement la Russie diplomatiquement et financièrement".

Ils se sont félicités de la volonté accrue au sein des Occidentaux de couper Moscou du système interbancaire Swift, selon Downing Street.

"Les deux dirigeants se sont également accordés sur le fait que le président (russe Vladimir) Poutine fait face à une résistance ukrainienne plus importante que prévu dans ses calculs", précise le communiqué.

21h45

Londres est le refuge de nombreux oligarques russes

De part sa proximité avec les sociétés russes et les milliardaires proches du Kremlin, le Royaume-Uni est probablement le pays qui peut infliger le plus de dommages à la Russie.

Le capitale abrite en effet de nombreux oligarques russes. Près de 31 sociétés russes sont cotées à la bourse de Londres, pour une valeur totale d'environ 600 milliards de francs. Par ailleurs, toute une série de milliardaires proches de Vladimir Poutine ont des manoirs et des comptes en banque à Londres.

La grande majorité de ces propriétaire russes au Royaume-Uni ont un point commun: ce sont des proches de Vladimir Poutine. Parmi les plus célèbres: Roman Abramovitch, le propriétaire du club de foot de Chelsea, ou encore Alisher Usmanov, troisième plus grande fortune russe. Il possède notamment une partie du club d’Arsenal.

Boris Johnson a déjà annoncé le gel des avoirs de cinq banques russes et trois milliardaires. Mais pour les Ukrainiens de Londres, qui se sont retrouvés cette semaine pour manifester devant l'ambassade de Russie, cela ne suffit pas.

>> Regarder le long format du 19h30 :

Londres est le refuge de nombreux oligarques russes
Londres est le refuge de nombreux oligarques russes / 19h30 / 3 min. / le 26 février 2022

21h30

Des Russes prennent la parole pour dénoncer l'attaque de l'Ukraine

Au sein de la population russe, des voix s'élèvent pour condamner les actes du président Vladimir Poutine. Le mouvement est certes minoritaire et réprimé par les autorités, mais il prend de l'ampleur sur les réseaux sociaux, où des personnalités de tous bords lancent des appels à la paix.

C'est notamment le cas d'Andrey Rublev, jeune prodige du tennis russe actuellement en tournoi à Dubaï, qui appelle à la fin des hostilités.

Sentiment de honte

Dans une vidéo devenue virale, la star du rap russe Oxxxymiron dénonce elle aussi les actes de Vladimir Poutine, qu'elle qualifie de "crime" et de "catastrophe". Le chanteur a décidé par ailleurs d'annuler tous ses concerts pour dénoncer la guerre menée par le Kremlin.

Dimitri Mouratov, rédacteur en chef du journal russe Novaia Gazetta et prix Nobel de la Paix, appelle également à la résistance contre le maître du Kremlin.

"En plus du chagrin, nous tous éprouvons de la honte. Le commandant en chef a entre les mains le "bouton nucléaire", comme un porte-clés d'une voiture chère", a-t-il notamment déclaré dans une vidéo.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Des Russes prennent la parole pour dénoncer l'attaque de l'Ukraine
Des Russes prennent la parole pour dénoncer l'attaque de l'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

21h10

Le métro, refuge des habitants de Kiev

Les habitants de Kiev, inquiets, s’attendent à de nouvelles offensives russes dès ce soir. La capitale ukrainienne ressemble à une ville fantôme et se retranche pour livrer bataille. Depuis le déclenchement de l’offensive, les nuits sont rythmées par le son des bombardements. Sur les avenues principales, des barrages ont été mis en place pour stopper ou ralentir la progression de l’ennemi.

La population a reçu des armes et des tranchées ont été creusées. De nombreux habitants ont déjà fui la ville. Pour ceux qui restent, il faut longuement patienter pour remplir son frigo ou faire le plein de sa voiture.

Le métro, qui a cessé samedi de circuler, sert de refuge à une partie de la population. Certains y passent la nuit. Les entrées sont contrôlées, car les policiers craignent que des agents russes ne s'infiltrent parmi les civils.

>> Regarder le reportage de l'envoyé spécial de la RTS sur place :

Les habitants de Kiev se réfugient dans les stations de métro pour fuir les bombardements
Les habitants de Kiev se réfugient dans les stations de métro pour fuir les bombardements / 19h30 / 1 min. / le 26 février 2022

21h00

Réunion dimanche des ministres des Affaires étrangères de l'UE

Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront dimanche à 18h en vidéoconférence pour discuter du soutien de l'UE à l'Ukraine face à l'invasion russe, ont indiqué samedi plusieurs diplomates.

Les ministres des Vingt-Sept pourraient également discuter de nouvelles sanctions, alors que l'Allemagne a ouvert la voie samedi à l'exclusion de la Russie du système de messagerie bancaire Swift, mesure à laquelle Berlin s'opposait jusqu'alors farouchement.

Par ailleurs, les Etats-Unis et l'Albanie ont demandé une réunion dimanche du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'adopter une résolution réclamant "une saisine de l'Assemblée générale des Nations unies pour une session spéciale" lundi sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, a-t-on appris samedi de sources diplomatiques.

20h55

La grande vague de réfugiés ukrainiens arrive en Pologne

Souvent tendus mais pas désespérés: c'est à bord de trains surchargés que des milliers de réfugiés ukrainiens, des femmes, des enfants et quelques personnes âgées, arrivent en gare de Przemysl en Pologne près de la frontière ukrainienne.

Les hommes âgés de 18 à 60 ans sont rares, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. Les dirigeants de Kiev ont appelé à la mobilisation générale pour répondre à l'attaque russe.

La grande vague de réfugiés ukrainiens arrive en Pologne [Ap Photo - Petr David Josek]
La grande vague de réfugiés ukrainiens arrive en Pologne [Ap Photo - Petr David Josek]

Les Ukrainiens sont accueillis à Przemysl dans une mêlée extraordinaire par les larmes et les cris de joie de leurs proches venus les chercher en voiture de Pologne, mais aussi depuis plusieurs pays occidentaux - Allemagne, Danemark ou Italie - sur un grand parking proche de la gare.

Nombre de réfugiés manifestent un optimisme étonnant compte tenu de la situation militaire, voire un esprit combatif.

>> Annabelle Durand commente l'arrivée des réfugiés en Pologne dans le 19h30 :

Annabelle Durand commente l'arrivée des réfugiés en Pologne
Annabelle Durand commente l'arrivée des réfugiés en Pologne / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

20h50

Le résumé de la situation samedi soir

Au troisième jour de l’invasion de l’Ukraine menée par le président russe Vladimir Poutine, de violents combats se sont déroulés dans la capitale ukrainienne Kiev.

Selon le gouvernement ukrainien, près de 200 civils ont déjà perdu la vie. Un millier de blessés sont également à déplorer depuis l’arrivée des chars russes. Et la situation ne semble pas près de s'améliorer: la Russie a en effet annoncé samedi après-midi qu'elle allait intensifier son offensive.

>> Les observations de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev :

Les observations de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev en Ukraine
Les observations de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 26 février 2022

De son côté, Kiev a annoncé un couvre-feu. La mesure est entrée en vigueur samedi à 17h (heure locale) et devrait durer jusqu'à lundi 6h. Toutes les personnes qui se trouveront dans la rue pendant la période du couvre-feu seront considérées comme des "membres des groupes de saboteurs ennemis", ont annoncé les autorités.

Les services de renseignement ukrainiens craignent la présence d’agents russes infiltrés parmi la population civile. Du côtés des habitants ukrainiens encore en place, la résistance s'intensifie dans la capitale.

>> Regarder aussi le reportage du 19h30 à Kiev :

Les Russes tentent de pénétrer dans Kiev, capitale de l'Ukraine
Les Russes tentent de pénétrer dans Kiev, capitale de l'Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

20h35

Volodymyr Zelensky, de comédien à chef de guerre

Devenu le visage de Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky endosse solennellement son rôle de chef de guerre depuis maintenant trois jours. Il continue de défier les Russes alors que sa propre vie est menacée.

Dans une vidéo prise en mode selfie et publiée sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelenskiy dément les rumeurs de capitulation. "Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays, parce que la vérité est notre arme (...). Gloire à l'Ukraine".

Une vie menacée

L'ancien comédien, devenu président, n'avait sans doute jamais imaginé un tel scénario. Désigné cible numéro un par le Kremlin, il a été traité de drogué et de nazi par Vladimir Poutine. Cela alors même qu'il est juif et que des membres de sa famille sont morts dans l'holocauste.

Volodymyr Zelenski le sait: ses jours et ses heures sont désormais comptés, peut-être pas seulement en tant que chef de gouvernement,mais également en tant qu'être vivant.

Il est devenu le visage d'un peuple, d'une capitale quasi assiégée, sur lequel au fil des jours se lit la fatigue. Sa réplique: résister et appeler aux armes ses citoyens et les pays prêts à défendre l'idéal de la démocratie.

Usages des réseaux sociaux

Le président ukrainien se sert des réseaux sociaux comme d'un fil qui le relie à la vie. Il les utilise également pour mobiliser la communauté internationale.

"J’ai parlé au président de la Suisse Ignazio Cassis et au président de la Grèce Kyriakos Mitsotakis. Merci pour leurs décisions d’aide concrète pour l’Ukraine", a-t-il notamment déclaré sur Twitter.

A la France et aux Etats-Unis qui lui proposent de quitter le pays, il décline l'offre, réclamant plutôt des munitions.

Volodymyr Zelensky reste pour résister, mais aussi pour rassurer les Ukrainiens qui ne sont pas sûrs de passer la nuit. Une sorte de David contre Goliath dont le destin peu basculer à tout moment.

>> Regarder le portait de Volodymyr Zelensky dans le 19h30 :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assume son rôle de chef de guerre
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assume son rôle de chef de guerre / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

20h30

La compagnie KLM suspend ses vols vers la Russie pendant sept jours

KLM, branche néerlandaise du groupe Air France-KLM, a annoncé samedi l'annulation de tous ses vols vers la Russie pour la semaine à venir en conséquence des sanctions infligées par l'Union européenne à Moscou après l'invasion de l'Ukraine.

Dans un communiqué, la compagnie ajoute qu'elle cessera également d'utiliser pendant les sept jours qui viennent l'espace aérien de la Russie.

20h25

YouTube bloque les rémunérations de chaînes russes

YouTube a bloqué samedi la rémunération de nombreuses chaînes russes, dont le média d'Etat RT, dans la foulée d'une décision similaire de Meta Platforms Inc, propriétaire du réseau Facebook.

"En raison des circonstances exceptionnelles en Ukraine (...), nous suspendons pour un certain nombre de chaînes la possibilité de monétiser sur YouTube", a déclaré le réseau de partage vidéo exploité par Google, du groupe Alphabet.

20h20

Le président ukrainien appelle l'ONU à priver la Russie de son vote au Conseil de sécurité

Le président ukrainien a appelé samedi à priver la Russie, en train d'envahir l'Ukraine, de son droit de vote au Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'un entretien téléphonique avec le chef des Nations unies Antonio Guterres.

La Russie avait mis son veto vendredi à une résolution condamnant son "agression" de l'Ukraine et exigeant le retrait de ses troupes.

20h15

L'Allemagne va livrer des armes à l'Ukraine

L'Allemagne va livrer "dès que possible" à l'Ukraine un millier de lance-roquettes et 500 missiles sol-air de type Stinger pour l'aider à faire face à l'invasion de l'armée russe, a annoncé samedi son gouvernement. L'Allemagne rompt ainsi sa politique suivie ces dernières années, où elle s'interdisait toute exportation d'armes létales en zone de conflit.

"L'agression russe contre l'Ukraine marque un changement d'époque, elle menace l'ordre établi depuis l'après-guerre", a justifié le chancelier Olaf Scholz dans un communiqué. "Dans cette situation, il est de notre devoir d'aider l'Ukraine autant que nous pouvons à se défendre contre l'armée d'invasion de Vladimir Poutine".

Concrètement, ces livraisons vont être effectuées par les Pays-Bas, qui avaient à l'origine acquis ces lance-roquettes auprès de l'Allemagne et avaient besoin d'un feu vert de Berlin pour pouvoir les réexporter vers Kiev, a-t-elle expliqué.

20h10

Plus de 10'000 personnes réunies à Berne pour la paix

Une grande manifestation contre la guerre en Ukraine s'est tenue samedi à Berne à l'appel d'une large alliance de mouvements, d'organisations et de partis. Entre 10'000 et 20'000 personnes se sont rassemblées, le nombre de 20'000 étant avancé par un porte-parole de l'alliance.

La manifestation autorisée a débuté à midi sur la Schützenmatte, non loin de la gare, interrompant temporairement la circulation. Les manifestantes et les manifestants, munis de drapeaux de la paix et de l'Ukraine, voulaient ainsi exprimer leur solidarité avec les Ukrainiens.

>> Plus de détails dans notre article : De 10'000 à 20'000 personnes rassemblées à Berne pour la paix en Ukraine

Plusieurs élus et élues, majoritairement de gauche, ont participé au défilé et ont critiqué la posture du Conseil fédéral sur les sanctions envers la Russie, qu'ils jugent insuffisantes. "La Suisse doit prendre des sanctions sévères contre le locataire du Kremlin et les élites russes, et soutenir celles de l'UE", ont également indiqué les organisateurs dans une déclaration commune.

>> Ecouter Forum revenir sur les manifestations en Suisse :

La manifestation organisée pour dénoncer la guerre en Ukraine a attiré plusieurs milliers de personnes à Berne samedi. [Keystone - Manuel Lopez]Keystone - Manuel Lopez
Rassemblements dans toute la Suisse en solidarité avec l’Ukraine: interview de Hanna Perekhoda / Forum / 5 min. / le 26 février 2022

20h05

Deux journalistes blessés

Deux journalistes danois ont été blessés par balle samedi alors qu'ils se trouvaient en reportage pour le quotidien danois Ekstra Bladet près de la ville d'Okhtyrka, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe, dans le nord-est de l'Ukraine.

Malgré leurs gilets pare-balles, ils ont été blessés lorsque leur voiture a été la cible de tirs d'origine indéterminée. "Les deux ont été rapidement conduits à l'hôpital et ils sont hors de danger", poursuit le quotidien, qui les emploie comme pigistes pour couvrir la guerre en Ukraine.

Le journal est en contact avec le ministère danois des Affaires étrangères et une société extérieure pour les faire évacuer.

18h55

"Kiev ressemble de plus en plus à un camp retranché"

Les services de renseignement ukrainiens craignent la présence d’agents russes infiltrés parmi la population civile. La Russie a indiqué samedi vouloir élargir son offensive. "Quelques minutes après cette annonce, on a entendu des détonations plus fréquentes alors que ça s'était calmé dans la journée", a témoigné l'envoyé spécial de la RTS à Kiev Tristan Dessert dans l'émission Forum.

Désormais, chez les habitants de Kiev, "il y a de la peur et de la stupéfaction. Énormément de colère aussi à l’égard de Vladimir Poutine", explique Tristan Dessert. Et d’ajouter: "Ce qui frappe aussi est l'immense détermination des Ukrainiens, résolus à se défendre coûte que coûte".

Ainsi, dans la capitale, énormément de volontaires organisent leur propre défense militaire. "Certains habitants se font livrer des armes, d'autres préparent des cocktails molotov. La ville de Kiev ressemble de plus en plus à un camp retranché".

>> Ecouter l'analyse de Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine dans Forum :

Une femme qui lit sur un banc à Kiev, Ukraine. [EPA/Keystone - Zurab Kurtsikidze]EPA/Keystone - Zurab Kurtsikidze
À Kiev, la population résiste à l’invasion russe / Forum / 4 min. / le 26 février 2022

Dans le nord-est du pays, à Bakhmatch, des images qu'il n'est pour l'heure pas possible d'authentifier montrent la population tenter de résister à l'avancée d'une colonne de blindés en se positionnant en travers de leur chemin.

18h50

"Je doute que la diplomatie reprenne ses droits après le conflit armé"

Même si la résistance ukrainienne est plus forte qu'anticipé et que la ville de Kiev tenait toujours bon samedi en fin de journée, sa chute semble inévitable à terme, étant donné l'écrasante supériorité militaire de la Russie.

Reste à savoir ce qu'il adviendra alors. Est-ce que l'Ukraine basculera définitivement dans le giron de la Russie? Ou Moscou profitera-t-elle de sa position de force pour relancer la voie diplomatique et obtenir une levée des sanctions?

Pour l'ancien ambassadeur américain en Finlande Charles Adams, cette option est difficilement envisageable. "La Russie et Vladimir Poutine sont allés beaucoup trop loin, les voies diplomatiques sont désormais closes", estime-t-il.

"La situation de l'Ukraine me rappelle l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968 par l'Union soviétique, supposément au titre du pacte de Varsovie. S'en est suivie une époque appelée, entre guillemets, la normalisation, c'est-à-dire l'installation d'un régime fantoche et une longue période d'imposition de sanctions", dit-il. Mais la résistance "héroïque" de l'Ukraine risque de mener à une situation différente pour la Russie, plus proche de celle rencontrée en Afghanistan, estime-t-il.

>> L'interview de Charles Adams dans Forum :

Charles Adams, ancien ambassadeur américain en Finlande. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Ukraine: après le choix des armes, quelle issue diplomatique? Interview de Charles Adams / Forum / 5 min. / le 26 février 2022

18h45

Un bateau russe arraisonné dans la Manche

Le navire de commerce russe Baltic Leader intercepté par la France. [Reuters - Pascal Rossignol]
Le navire de commerce russe Baltic Leader intercepté par la France. [Reuters - Pascal Rossignol]

Un bateau de commerce battant pavillon russe, appartenant selon Paris à la banque russe PSB visée par les sanctions prises par l'UE contre Moscou, a été intercepté samedi dans la Manche par les autorités françaises. Parti de Rouen, le "Baltic Leader" transportait des véhicules vers Saint-Petersbourg et a été dérouté vers Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), selon la préfecture, pour des vérifications.

Un patrouilleur de la douane, appuyé par une vedette de gendarmerie et un navire de la marine, a escorté le navire de 127 mètres, une "mesure rare" dans cette zone. "Le navire de commerce russe a été coopératif", a précisé l'officière de communication régionale pour la préfecture maritime Véronique Magnin.

L'ambassade russe à Paris, informée par un appel d'urgence du capitaine, a "immédiatement contacté les autorités françaises pour demander des éclaircissements".

Pour l'avocat Olivier Dorgans, spécialiste des sanctions internationales, l'interception du Baltic Leader est un acte "symbolique" et la "conséquence visible de mesures abstraites" jusque là. Il marque aussi "le début de la guerre des images", estime-t-il.

18h30

La Croix-Rouge craint "un nombre massif de victimes"

Alors que la guerre d'Ukraine a déjà fait près de 200 victimes civiles, selon le ministre ukrainien de la Santé, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé samedi matin les parties liées au conflit à respecter le droit humanitaire international et à tout faire pour protéger les civils, alors que des quartiers densément peuplés sont parfois pris pour cible avec des conséquences dévastatrices.

Pour le personnel humanitaire sur place, il est difficile d'intervenir depuis plusieurs jours, explique Florence Gillette, cheffe de la délégation du CICR à Kiev. Une grande partie de la population a quitté la ville, mais de nombreux civils restent présents dans la capitale ukrainienne. Or, dans cette guerre, "on a affaire à des techniques de combat qui ne permettent pas toujours de différencier les combattants et les civils", déplore-t-elle.

Infrastructures en péril

"Toute mise en péril de services essentiels tels que l'eau, l'électricité ou les établissements de santé peut avoir d'énormes répercussions", explique en outre le CICR dans un communiqué. Or, de nombreuses infrastructures ont été détruites, explique Florence Gillette. "Et il faut aussi assurer la protection des travailleurs qui assurent la maintenance des installations, comme le système d'eau", rappelle la cheffe de mission.

Elle souligne enfin que le CICR est en contact depuis longtemps avec les belligérants dans cette zone en conflit depuis huit ans. "On essaie de les amener à respecter les principes de proportionnalité et de distinction conformes au droit international".

>> L'interview de Florence Gillette dans Forum :

Des véhicules de l'armée ukrainienne dans la ville de Kiev, 26 février 2022. [EPA/Keystone - Zurab Kurtsikidze]EPA/Keystone - Zurab Kurtsikidze
En Ukraine, le CICR craint "un nombre massif de victimes": interview de Florence Gillette / Forum / 5 min. / le 26 février 2022

18h00

La Chine et l'Inde mises dans des positions délicates et ambiguës

Volodymyr Zelensky a demandé samedi au Premier ministre indien Narendra Modi un "soutien politique" à l'ONU. L'Inde, qui siège actuellement au Conseil de sécurité, s'est abstenue vendredi sur une résolution demandant à Moscou de retirer ses troupes d'Ukraine, aux côtés de la Chine et des Emirats arabes unis.

Bien que membre de l'alliance "Quad" formée avec l'Australie, le Japon et les Etats-Unis, l'Inde n'a pas explicitement condamné l'action de Moscou ni usé du terme d'"invasion", parlant constamment des "développements" en Ukraine.

La Russie, principal fournisseur d'armes en Inde

Le ministère indien des Affaires étrangères a diffusé un communiqué samedi dans lequel il évoquait une "situation de conflit" et répétait un "appel à une cessation immédiate de la violence et à un retour au dialogue".

New Delhi et Moscou étaient proches durant la Guerre froide, une relation qui perdure jusqu'à ce jour et a conduit le président russe Vladimir Poutine en Inde en fin d'année dernière pour l'un de ses rares voyages à l'étranger. La Russie est par ailleurs de loin le plus important fournisseur d'armes à l'Inde.

L'attitude indienne face aux événements en Ukraine est source de préoccupation à Washington. "Nous continuons à discuter avec les Indiens", a indiqué vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

"Stratégie du ni-ni" en Chine

Face aux condamnations internationales, la Chine continue quant à elle de cultiver l'ambiguïté stratégique vis-à-vis de la guerre d'Ukraine. Pékin refuse toujours de condamner l’intervention russe, sans toutefois la soutenir ouvertement.

"Le soutien de la Chine est implicite", a estimé samedi soir dans Forum le politologue Antoine Bondaz. "Ca se voit notamment à travers les médias chinois qui critiquent avant tout les États-Unis et qui reprennent les éléments de langage de la Russie."

"Si la Chine soutenait officiellement l'action de la Russie, par exemple en usant de son véto à l'ONU, alors l'argument de la souveraineté, qu'elle invoque elle-même à propos de ses territoires comme le Tibet, le Xinjiang ou encore Taïwan, s'effondrerait", rappelle-t-il.

>> L'interview complète d'Antoine Bondaz dans Forum :

Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. [Antoine Bondaz/Twitter]Antoine Bondaz/Twitter
La Chine cultive l’ambiguïté diplomatique dans le conflit ukrainien: interview d’Antoine Bondaz / Forum / 4 min. / le 26 février 2022

17h25

L'Allemagne hésite toujours à exclure la Russie de SWIFT

L'Allemagne est au coeur des critiques sur les sanctions contre la Russie, en raison de son refus d'exclure Moscou d'un rouage clé de la finance mondiale, SWIFT. Alors que tous ses partenaires européens semblent avoir finalement accepté cette mesure radicale en représailles de l'invasion de l'Ukraine, Berlin hésite toujours, craignant pour ses approvisionnements en gaz et charbon russes. Le pays importe en effet plus de la moitié (55%) de son gaz depuis la Russie et craint de ne plus pouvoir régler ses paiements d'énergie, ce qui pourrait couper son approvisionnement.

Le Premier ministre Polonais Mateusz Morawiecki, en visite samedi à Berlin, a qualifié "d'égoïsme en béton" l'attitude de l'Allemagne concernant cette plateforme d'échanges interbancaires. "Je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l'Allemagne", a-t-il asséné. "Quasiment tous les pays de l'UE sont déjà pour l'exclusion de la Russie de SWIFT", a affirmé pour sa part Volodymyr Zelensky.

Pour répondre aux critiques de ses partenaires européens, Berlin tente d'afficher sa solidarité avec le reste de l'OTAN. Le gouvernement a notamment annoncé vendredi l'envoi d'une compagnie de son armée en Slovaquie, pays frontalier de l'Ukraine.

>> Le sujet du 19h30 consacré aux hésitations de l'Allemagne :

Isabelle Ory, correspondante de la RTS à Bruxelles, analyse l'évolution des sanctions contre la Russie
Isabelle Ory, correspondante de la RTS à Bruxelles, analyse l'évolution des sanctions contre la Russie / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

17h15

La Russie annonce qu'elle "élargit" son offensive sur l'Ukraine

L'armée russe va intensifier son attaque sur l'Ukraine, malgré le tollé international grandissant. "Aujourd'hui, toutes les unités ont reçu l'ordre d'élargir l'offensive dans toutes les directions, en conformité avec le plan de l'offensive", a déclaré le ministère russe de la Défense Igor Konachenkov samedi après-midi dans un communiqué.

Il a affirmé que les séparatistes prorusses dans l'est, appuyés par l'armée russe, enregistraient des "succès". Igor Konachenkov a soutenu également que des navires ukrainiens avaient attaqué des bâtiments de guerre russes dans la mer Noire et estimé "hautement probable" que des drones d'observation américains les aient "guidés", des affirmations non vérifiables de manière indépendante.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les avancées russes dans toute l'Ukraine :

L'offensive russe se poursuit dans les villes frontalières de l'Ukraine
L'offensive russe se poursuit dans les villes frontalières de l'Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 26 février 2022

17h05

Traqués dans la rue, les anti-guerre russes s'organisent sur internet

Plusieurs milliers de personnes ont déjà manifesté dans plusieurs villes de Russie contre l'invasion de l'Ukraine, mais la réaction de la police a été la même que lorsqu'il s'agit de détracteurs du Kremlin: des centaines d'arrestations ont eu lieu. La contestation s'est donc déplacée en ligne.

Les drapeaux ukrainiens fleurissent sur les photos de profils tout comme les émojis aux yeux baignés de larmes. Le #HETBOЙHE (non à la guerre) était en tête des tendances sur Twitter samedi. Le mouvement commence à se faire entendre et à engranger des soutiens, certains de renom.

"Avoir une preuve écrite" de son opposition à la guerre

Depuis jeudi, date du début de l'invasion, des célébrités russes de plus ou moins gros calibre ont exprimé leur horreur, leur impuissance et plaidé pour une cessation immédiate de cette guerre au coeur de l'Europe, notamment le populaire blogueur-vidéo et documentariste Iouri Doud, dont la publication sur Facebook a récolté un vif succès

"J'écris ces mots avec une raison. Quand mes enfants seront grands et découvriront ce moment de l'Histoire, hallucineront et me demanderont 'Papa, et toi tu as fait quoi?', je veux avoir une preuve écrite disant, je n'ai pas choisi ce régime et je n'ai pas soutenu sa rage impérialiste", a-t-il écrit.

"Il faut arrêter ça!" a réagi au premier jour de l'invasion sur Instagram Valeri Meladzé, chanteur de variété populaire. La journaliste du quotidien Kommersant Elena Tchernenko a elle raconté avoir été exclue du pool de journalistes suivant le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour avoir lancé une pétition anti-guerre parmi ses collègues.

"Contraindre à la paix par l'usage de la force est absurde"

Une lettre ouverte des métiers des arts et de la culture avait elle samedi reçu le soutien de plus de 2000 acteurs, réalisateurs et autres architectes, balayant l'argument de Vladimir Poutine qui qualifie l'invasion d'opération de "maintien de la paix" pour sauver les russophones de l'Est de l'Ukraine. "Contraindre à la paix par l'usage de la force est absurde", y est-il écrit.

Dans une réaction hautement symbolique, les fondateurs du "régiment des immortels", organisation chère au Kremlin car chargée de la préservation de la mémoire des morts de la Seconde Guerre mondiale, ont appelé le maître du Kremlin "à cesser le feu", qualifiant "d'inhumain" ce recours à la force.

>> Vladimir Poutine prend-il un risque politique dans son propre pays en attaquant l'Ukraine? Regarder le sujet du 19h30 :

Marc Allgöwer analyse le risque politique que prend Vladimir Poutine
Marc Allgöwer analyse le risque politique que prend Vladimir Poutine / 19h30 / 1 min. / le 26 février 2022

16h55

L'Ukraine dit avoir distribué des armes à la population de Kiev

Pour contrer l'offensive russe sur Kiev, les autorités ukrainiennes disent avoir distribué aux habitants 25'000 armes automatiques et 10 millions de balles.

"Kiev se défendra", a affirmé le ministre des Affaires intérieures Denis Monastyrskyj dans un message vidéo, ajoutant que des armes antichars avaient également été distribuées.

Le ministre ukrainien a ajouté qu'il était fier de voir les gens défendre leurs villes, leurs villages, leurs rues et leurs maisons. "Ils s'organisent et il n'y a pas de pillage", a-t-il avancé.

16h45

Kiev placée sous couvre-feu jusqu'à lundi matin

La mairie de Kiev a annoncé samedi un couvre-feu jusqu'à lundi 8h du matin (7h en Suisse), alors que l'Ukraine tente de résister à une invasion militaire russe avec des combats se déroulant dans le centre de la capitale.

"Le couvre-feu à Kiev commencera samedi à 17h (16h en Suisse)", a précisé la mairie dans un communiqué, ajoutant que toutes les personnes se trouvant dans la rue pendant cette période-là "seront considérées comme des membres des groupes de saboteurs ennemis".

04h00

Le suivi de la journée de jeudi