Cessez-le-feu annoncé à Marioupol pour évacuer des civils de l'usine d'Azovstal
- Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser les attaques sur l'aciérie d'Azovstal, dans le port de Marioupol, afin d'ouvrir un couloir humanitaire durant trois jours pour évacuer des civils.
- Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est), est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
- Bruxelles propose d'arrêter d'ici six mois les importations européennes de pétrole russe et d'exclure la plus grosse banque russe, Sberbank, du système financier international Swift, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
- La Biélorussie, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire "surprise" pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense.
L'ONU veut un retour des denrées russes et ukrainiennes face au risque de crise alimentaire
Le secrétaire général de l'ONU a déclaré mercredi soir qu'il cherchait à faire revenir sur les marchés mondiaux les productions agricoles ukrainiennes et russes, pour aider à mettre fin à la crise alimentaire subie par les pays émergents.
"Il n'y a vraiment pas de vraie solution au problème de la sécurité alimentaire mondiale sans un retour de la production agricole ukrainienne et de la production alimentaire et d'engrais de la Russie et de la Biélorussie sur les marchés mondiaux, en dépit de la guerre", a déclaré Antonio Guterres lors d'une visite à Abuja, au Nigéria.
"Je suis déterminé à tout considérer pour faciliter le dialogue qui puisse permettre d'atteindre ces objectifs", a-t-il ajouté.
"Crise tri-dimensionnelle"
La Russie et l'Ukraine sont deux exportateurs majeurs de blé, maïs, colza et huile de tournesol. La Russie est en outre le premier fournisseur mondial d'engrais et de gaz. L'offensive russe en Ukraine et les sanctions économiques sur Moscou ont interrompu les livraisons de blé et autres denrées alimentaires provenant des deux pays, faisant s'envoler les prix des denrées alimentaires, affectant en particulier les pays émergents.
Selon Antonio Guterres, il en a découlé "une crise tri-dimensionnelle qui dévaste les systèmes financier, énergétique et alimentaire mondiaux pour les pays émergents".
La progression des prix du blé est "particulièrement préoccupante", estime pour sa part le Fonds monétaire international (FMI), car l'Afrique sub-saharienne importe 85% de sa consommation de cette céréale, avec des montants particulièrement élevés en Tanzanie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Mozambique.
21h00
Un couloir humanitaire de trois jours annoncé à Marioupol
Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser les attaques sur l'aciérie d'Azovstal, dans le port de Marioupol, et ouvrir un couloir humanitaire pendant trois jours de 08h00 à 18h00 (heure de Moscou) dès jeudi afin d'évacuer des civils.
Dans le même temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à aider à "sauver" les blessés se trouvant à Azovstal. "La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver", a-t-il dit lors d'un entretien téléphonique avec le chef des Nations Unies, selon son service de presse. L'ONU a déjà participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils, piégés sur le site avec les militaires ukrainiens.
Quelques heures plus tôt, le chef du groupe majoritaire au parlement ukrainien David Arakhamia avait déclaré à la radio que des troupes russes étaient entrées dans la zone de l'usine sidérurgique. "Des tentatives de prise d'assaut de l'usine continuent pour la deuxième journée consécutive. Des troupes russes sont déjà dans la zone d'Azovstal", a-t-il dit.
20h00
La BBC ressuscite la radio à ondes courtes pour contourner la censure russe
Le gouvernement russe a complètement muselé les médias et les réseaux sociaux du pays. Afin de tenir la population informée, la chaîne britannique BBC a ressuscité la technologie de la radio à ondes courtes, inutilisée en Europe depuis 14 ans.
Malgré la censure drastique imposée par Vladimir Poutine, des bulletins d’informations sont ainsi transmis directement en Russie. Selon la cheffe du service international de la BBC Liliane Landor, interrogée dans le 19h30 mercredi, il s’agit d’une opération critique pour le groupe britannique, dont les opérations à Moscou ont été rendues illégales depuis la guerre en Ukraine.
La radio à ondes courtes porte mal son nom: le système permet en réalité de diffuser des émissions radio à plusieurs milliers de kilomètres de l’émetteur. Cette technologie a longtemps joué un rôle crucial lors des conflits internationaux, souligne Jean Seaton, historienne à l’Université de Westminster. Sa grande force par rapport à internet réside dans le fait qu’il est presque impossible de la censurer.
Et la BBC ne compte pas s’arrêter là. Elle veut renforcer sa couverture du conflit en Ukraine et relancer ses émissions et ses sites web en Russie. La chaîne cherche notamment de nouveaux moyens de diffusion capables de contourner la censure, comme la plate-forme de messagerie cryptée Telegram.
19h30
Les cours de langue, important maillon de l'accueil de réfugiés
La question de l’apprentissage des langues est au cœur de l’intégration des Ukrainiens et des Ukrainiennes en Suisse. La maîtrise de la langue est notamment une priorité pour les 15-21 ans. Si bien que les classes de français ou d'allemand se multiplient pour leur donner toutes leurs chances de poursuivre leurs études ou de trouver plus facilement en travail.
Et même dans la perspective de ne pas s'établir définitivement en Suisse, ces cours restent intéressants. "Plus tard, j’aimerais vraiment travailler dans le monde artistique. Le français pourra m’être utile, évidement", témoigne une réfugiée. "J’aimerais avoir mon propre hôtel-restaurant", explique un autre. "C’est utile de parler des langues, surtout en Suisse."
18h45
La Russie ne devrait pas résister encore longtemps aux sanctions occidentales
La Commission européenne a présenté mercredi matin devant le Parlement son sixième train de sanctions contre Moscou. Elle préconise notamment un embargo total sur le pétrole russe et un arrêt des importations dans 6 mois.
Jusqu'ici, des exceptions atténuant les mesures ont été décidées à plusieurs reprises. Cela a été le cas par exemple lorsque l'Europe a annoncé fermer ses portes aux navires russes en avril. Des dérogations ont été accordées notamment pour les produits agricoles et alimentaires, les engrais et le gaz. Certains oligarques russes semblent également encore épargnés par les sanctions.
Pour les économistes, ces exceptions sont justifiées. Les sanctions doivent être progressives pour éviter une implosion de l'Europe. En prenant son temps, Bruxelles se laisse aussi une marge de manoeuvre pour les négociations diplomatiques.
De son côté, la Russie profite de cette temporisation, qui lui permet de trouver d'autres débouchés. L'économie du pays n'est pour l'instant pas à genoux. Le rouble a d'ailleurs connu une remontée spectaculaire, Moscou ayant pris toutes sortes de mesures internes pour soutenir sa monnaie.
La Russie résiste donc pour l'instant, mais selon les économistes, les sanctions vont finir par avoir un impact d'ici la fin de l'année ou en 2023. Les liens se rompent petit à petit, au-delà des sanctions. Les entreprises occidentales quittent la Russie sans y être obligées et les importateurs de gaz cherchent des alternatives sans y être contraints. L'économie russe ne devrait ainsi pas échapper à une forte récession.
17h00
La Hongrie rejette la proposition d'embargo de l'UE sur le pétrole russe
La Hongrie a refusé mercredi la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique" du pays.
Le projet bruxellois "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.
Une dérogation est proposée pour permettre à la Hongrie et à la Slovaquie de poursuivre leurs achats à la Russie pendant un certain temps, car ces deux pays sont enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba faute de connexions avec le reste de l'UE, ont précisé deux responsables européens.
"Ce n'est pas une question de manque de volonté politique ou de calendrier, mais simplement la réalité physique, géographique et d'infrastructures", a précisé Peter Szijjarto.
16h40
La Russie interdit son territoire à plusieurs responsables japonais
La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par le Japon contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
"Il a été décidé d'interdire définitivement" à 63 citoyens japonais d'entrer en Russie, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe. Dans cette liste, l'on trouve également des ministres, des députés, des hommes d'affaires, des responsables médiatiques et des professeurs d'université.
Moscou accuse Tokyo de prendre "des mesures pratiques visant à démanteler les relations de bon voisinage, à porter atteinte à l'économie russe et au prestige international de notre pays".
15h35
La mairie de Marioupol fait état de "violents combats" à Azovstal
De "violents combats" sont en cours sur le site d'Azovstal à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko. Cela quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d'assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.
"Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd'hui", a déclaré Vadim Boïtchenko à la télévision ukrainienne. "Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils sont en sécurité ou non", a-t-il ajouté.
Selon lui, "l'artillerie lourde, les chars (et) l'aviation" sont à l'oeuvre dans cette offensive russe, ainsi que "des navires qui se sont approchés" des côtes, le territoire d'Azovstal se trouvant le long de la mer d'Azov.
"Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c'est vraiment difficile", a-t-il salué à la télévision ukrainienne, estimant qu'"en ayant retenu l'ennemi" pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l'immense complexe métallurgique d'Azovstal "avaient permis de gagner du temps".
15h00
La Finlande dénonce une nouvelle incursion russe dans son espace aérien
Un hélicoptère de l'armée russe a violé l'espace aérien de la Finlande mercredi matin, a annoncé le ministère finlandais de la Défense, au moment où Helsinki prépare une très probable candidature à l'Otan.
"L'appareil était un hélicoptère Mi-17 et la profondeur de la violation présumée était de quatre à cinq kilomètres" lors de cet incident enregistré à 07h40, a précisé un porte-parole.
C'est la deuxième fois en un mois et la deuxième fois depuis le début de l'année qu'Helsinki dénonce une incursion d'un appareil russe dans son espace aérien, selon le ministère, sur fond de tensions autour de la guerre en Ukraine.
13h35
Vingt nouveaux corps de civils découverts dans la région de Kiev
Vingt nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières 24 heures dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a annoncé mercredi la police ukrainienne. Cela porte à 1235 le nombre de corps de civils retrouvés à ce stade, selon les autorités ukrainiennes.
Ces vingt corps ont été découverts "à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychgorod", a précisé le chef de la police régionale, Andriï Nebytov, dans une vidéo publiée par le ministère de l'Intérieur.
"Au total, 1235 corps de civils ont été retrouvés et inspectés", a-t-il annoncé, dont 800 ont déjà été "examinés par des experts".
Un précédent bilan donné le 21 avril à l'AFP par la vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna, faisait état de plus de 1000 corps de civils "actuellement (dans les morgues) de l'ensemble de la région de Kiev".
13h30
Plus de 45'800 réfugiés ukrainiens enregistrés en Suisse
Depuis le début de la guerre en Ukraine, 45'855 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 40'016 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué mercredi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
Depuis mardi, 544 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 1126.
Au total, 5,6 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR). Et 7,7 millions sont déplacés à l'intérieur de l'Ukraine. Quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année l'Ukraine, selon des estimations de l'ONU.
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13h20
Embargo sur le pétrole russe: des "perturbations" possibles en Allemagne
L'Allemagne pourrait connaître des "perturbations" dans son approvisionnement en pétrole, a averti mercredi le ministre allemand de l'Economie, suite à la volonté de l'UE d'interdire progressivement ses importations de pétrole russe.
"Nous ne pouvons pas garantir dans cette situation qu'il n'y aura pas de perturbations" dans les approvisionnements en pétrole en Allemagne, a affirmé Robert Habeck, lors d'une conférence de presse à Meseberg au nord de Berlin, avertissant que "les prix peuvent également augmenter de manière significative sur une période de 180 jours".
13h15
La Russie prépare un défilé militaire le 9 mai à Marioupol, selon les renseignements ukrainiens
La Russie prépare un défilé militaire dans le port longtemps assiégé de Marioupol pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire sur l'Allemagne nazie, ont affirmé mercredi les renseignements ukrainiens.
Selon les services de renseignement militaire ukrainien (GUR), le directeur adjoint de l'administration présidentielle russe Sergueï Kirienko est arrivé à Marioupol pour préparer ce défilé. "La mission principale du responsable de Vladimir Poutine est de préparer les cérémonies du 9 Mai", peut-on lire dans un communiqué du GUR sur Telegram.
Marioupol, un "centre de célébrations"
Marioupol, ville portuaire du sud-est de l'Ukraine, "deviendra un centre de célébrations", ajoute le communiqué. "Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n'ont pas explosé", précise le communiqué.
Les téléspectateurs russes verront des reportages sur "la joie" des résidents de Marioupol de voir arriver les Russes dans leur ville, a-t-il ajouté. La fête du 9 mai est chaque année l'occasion d'un grand défilé militaire à Moscou, sur la Place Rouge.
L'armée russe ne mène pas d'assaut contre Azovstal à Marioupol, dit le Kremlin
Le Kremlin a démenti mercredi que les forces russes avaient lancé un assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
"L'ordre a été donné le 21 avril publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut" à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Il a ajouté que les forces de Moscou assiégeaient le site et n'intervenaient que pour "enrayer très rapidement les tentatives" de combattants ukrainiens de rejoindre des "positions de tir".
Mardi, les autorités ukrainiennes ont affirmé que les forces russes menaient un "puissant assaut" sur le territoire d'Azovstal, avec des chars et de l'infanterie.
12h00
L’UE a payé 52 milliards à la Russie pour des énergies fossiles depuis le début de la guerre
L'Union européenne a annoncé mercredi un embargo total et progressif sur le pétrole russe d'ici la fin de l'année. Cela, alors qu'elle déjà payé plusieurs dizaines de milliards d'euros d'énergies fossiles à la Russie depuis le début de la guerre.
Mais à combien se chiffre cette dépendance énergétique envers la Russie? Les montants sont "stratosphériques", explique John Plassard, directeur à la Banque Mirabaud, mercredi dans le 12h30. "Depuis le début de la guerre, l’UE a dépensé plus de 50 milliards d’euros, dont 20 milliards pour le pétrole, un peu plus de 30 milliards pour le gaz et 860 millions pour le charbon". Par jour, cela revient à près de 650 millions d’euros de dépense énergétique pour le compte de la Russie.
11h45
Bruxelles propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe
La Commission européenne propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, dans le cadre d'un sixième train de mesures en réponse à la guerre en Ukraine, selon un document consulté mercredi par l'AFP.
La nouvelle liste, qui devra encore être approuvée par les Etats membres, comprend 58 personnalités, dont de nombreux militaires russes soupçonnés d'être impliqués dans des "crimes contre l'humanité et crimes de guerre" à Boutcha en Ukraine.
Elle comprend également le directeur du Centre national russe de gestion de la défense, Mikhaïl Mizintsev, pour son rôle dans le siège de la ville ukrainienne de Marioupol.
Egalement visés, la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le patron du gendarme russe des télécoms Roskomnadzor, Andreï Lipov, fait aussi partie de la liste, de même que la nouvelle maire de Melitopol Galina Danilchenko, installée par les forces russes qui occupent la ville ukrainienne.
11h30
Approvisionnement en pétrole de la Suisse pas menacé par l'embargo
L'UE a proposé mercredi un embargo pétrolier contre Moscou. La Suisse, qui a jusqu'ici repris ses sanctions, est tributaire des importations de cette énergie fossile. Fabian Bilger, de l'association des importateurs de combustibles "Avenergy Suisse", rassure.
En comparaison internationale, la Suisse a une consommation élevée de sources d'énergie liquides. Selon le site Internet du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), la plus grande partie de l'énergie est consommée en Suisse "sous forme de combustibles pétroliers et de carburants". Ils représentent environ 50% de la consommation d'énergie.
Malgré cette forte consommation de pétrole, Fabian Bilger rassure au cas où la Suisse devait suivre les dernières sanctions de l'UE. Le pétrole brut importé dans le pays ne provient pas de Russie, mais surtout d'Afrique du Nord et du continent nord-américain, explique l'expert, interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS.
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Embargo sur le pétrole russe: la Hongrie regrette l'absence de "garantie"
La proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe ne propose aucune "garantie" pour la sécurité énergétique de la Hongrie, a réagi mercredi le gouvernement après l'annonce de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
"Nous ne voyons pas de plan concernant la manière de réussir une transition sur la base des propositions actuelles et sur ce qui garantirait l'énergie sécuritaire de la Hongrie", a commenté le service de presse du gouvernement interrogé par l'AFP.
10h55
Bruxelles veut arrêter les importations de pétrole russe d'ici six mois
Bruxelles propose d'arrêter d'ici six mois les importations européennes de pétrole russe et d'exclure la plus grosse banque russe, Sberbank, du système financier international Swift, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année", dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou visant à tarir le financement de la guerre contre l'Ukraine, a-t-elle déclaré devant les eurodéputés à Strasbourg.
"Il s'agira d'une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, transporté par voie maritime ou par oléoduc, brut et raffiné (...) de façon ordonnée, d'une manière qui nous permettra de mettre en place d'autres voies d'approvisionnement", a-t-elle expliqué.
Le pétrole russe représente environ un quart des importations de pétrole de l'UE.
Exceptions pour la Hongrie et la Slovaquie
Selon plusieurs responsables et diplomates européens, le projet de la Commission --soumis dans la nuit aux Etats membres-- prévoit une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé l'un de ces responsables.
Nouvelles exclusions de Swift
Bruxelles propose également d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, de loin le plus gros établissement du pays (environ un tiers du secteur bancaire), du système financier international Swift.
Dans le cadre des sanctions de l'UE, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme le transit d'ordres de paiement et d'ordres de transferts de fonds entre banques.
10h00
La Suisse est-elle particulièrement attractive pour les réfugiés ukrainiens?
En comparaison internationale, la Suisse enregistre un nombre important de réfugiés ukrainiens. Ils sont plus de 45'000 à ce jour, soit 0,52% de la population. Un chiffre non comparable aux zones limitrophes comme la Pologne ou la Moldavie, mais bien plus élevé que la plupart de ses voisins européens.
Ainsi, la France et ses 67 millions d'habitants enregistre seulement 70'000 réfugiés ukrainiens. Autre exemple avec les Pays-Bas: le nombre de réfugiés est à peu près le même que chez nous, pour le double de population.
Des aides plus généreuses?
Cela signifie-t-il que la Suisse est plus attractive?Selon des spécialistes des migrations sondés par la RTS, la Suisse est en effet tendanciellement plus attractive, notamment grâce à sa procédure d'accueil. La Confédération a clarifié très vite les modalités, avec des informations publiées en ukrainien et russe, facilement accessibles en ligne. Une procédure simple et efficace en comparaison internationale.
L’aspect réputationnel jouerait également un rôle. En effet, la Suisse est souvent perçue à l’étranger comme un pays sûr et stable que ce soit au niveau économique et politique. Enfin, certains avancent d’autres hypothèses: des aides peut-être plus généreuses pour les réfugiés ukrainiens en Suisse, le fort élan de solidarité de la population, ou encore des liens historiques entre les deux pays.
09h25
Des Israéliens combattent avec le régiment Azov, affirme Moscou
Des "mercenaires israéliens" combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de "nazi", a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu "sang juif" d'Hitler a déclenché une virulente polémique.
"Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d'Azov", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.
Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février.
Ses membres, avec d'autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l'usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l'assaut.
09h10
Les réfugiés ukrainiens arrivés en Suisse sont plutôt en bonne santé
Plus de 45'000 réfugiés ukrainiens ont été enregistrés en Suisse. Et leur santé est globalement bonne, constate le centre de consultation mis en place depuis une dizaine de jours à Fribourg. De manière générale, on constate une faible couverture vaccinale contre le Covid mais aussi une présence plus importante de la tuberculose par rapport à la Suisse.
Autre pathologie recherchée: les troubles psychiques liées au conflit, explique Christophe Monney, médecin cantonal fribourgeois adjoint, mercredi dans La Matinale. "Pour la santé mentale, on pose des questions très ciblées pour détecter un éventuel stress post traumatique. On sait que ces symptômes peuvent également surgir après plusieurs semaines, nous ne sommes donc pas à l'abri d'une augmentation des cas."
08h55
La Biélorussie, frontalière de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise
La Biélorussie, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire "surprise" pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense.
Les unités militaires vont travailler leur capacité à "se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat", a déclaré le ministère biélorusse dans un communiqué.
"Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise", a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de "surprise".
Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manoeuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner la Biélorussie d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.
08h15
Le canton de Genève bien préparé à l'accueil scolaire des réfugiés ukrainiens
Le canton compte environ 400 élèves ukrainiens ayant fui le pays. Pour faire face à cet afflux, Genève a engagé une vingtaine d'enseignants supplémentaires.
Un défi humain mais aussi logistique auquel les autorités sont habituées. En effet, contrairement à d'autres cantons, plus novices en la matière, Genève dispose d'une grande expérience dans l'accueil massif de réfugiés.
Les jeunes Ukrainiens ont donc intégré pour la plupart un dispositif éprouvé depuis des années, comprenant des classes dites d'accueil, où le programme est aménagé pour les enfants qui ne parlent pas français. Le canton en comptait 44 déjà avant le début de la guerre.
Le canton a dû toutefois ouvrir pas moins de 22 classes d'accueil supplémentaires dont deux sont spécifiquement dédiées aux enfants ukrainiens qui sont encore logés dans des hébergements provisoires.
08h00
A Marioupol, la Russie installe peu à peu son administration
La ville de Marioupol fait désormais partie de l'une des républiques auto-proclamées du Donbass, estime Moscou. Elle a commencé l'installation de son administration.
Parmi les priorités des nouvelles autorités: retrouver les corps dans les décombres de la ville. "Beaucoup de gens n'ont encore pas été identifiés et nous ne sommes pas en mesure de les dénombrer. Beaucoup de ruines doivent également être déminées. Donc, même pour s'en approcher, il faudra des spécialistes sérieux pour enlever les mines", explique Denis Pouchiline, dirigeant de la république autoproclamée de Donetsk, mercredi dans La Matinale.
Plus de la moitié des habitants auraient, à ce jour, quitté la ville. Parfois au plus fort du conflit, sans savoir si leurs proches étaient morts ou vivants.
07h45
La perspective d'une "victoire ukrainienne" ressurgit
Avec l'intensification de l'aide militaire de plusieurs pays de l'OTAN à Kiev, la perspective d'"une victoire ukrainienne" face à Moscou, inimaginable au début du conflit, ressurgit dans le discours occidental. La réalité qu'elle pourrait recouvrir est toutefois protéiforme.
Entre un statu quo le long du front actuel et l'hypothétique retour de la Crimée sous pavillon ukrainien, la nature de cette victoire de l'armée du président Volodymyr Zelensky fait l'objet de multiples conjectures de la part des analystes occidentaux contactés par l'AFP.
Un gel du front dans l'est
C'est le scénario minimaliste, qui s'appuie sur la situation sur le terrain où le front apparaît figé. En lançant son offensive, la Russie affirmait vouloir "dénazifier" et "démilitariser" l'Ukraine. Mais après avoir échoué à prendre le contrôle de la région de Kiev, elle a dû revoir ses objectifs à la baisse.
L'armée russe se concentre désormais sur l'est, où elle tente de "libérer" la totalité du Donbass, une zone partiellement contrôlée par Moscou via des séparatistes prorusses depuis 2014. Depuis, les lignes de front bougent peu.
07h30
La Russie va prendre de nouvelles sanctions contre l'Occident
Le président russe Vladimir Poutine a appelé mardi l'Occident à cesser les livraisons d'armes à Kiev lors d'un échange téléphonique de plus de deux heures avec son homologue français Emmanuel Macron. Le président russe a donné dix jours au gouvernement pour établir une liste de personnes et d’entités avec lesquelles toute transaction sera interdite.
Pour justifier cette décision, Vladimir Poutine a invoqué la nécessité de protéger les intérêts nationaux de la Russie face aux actions hostiles des Etats-Unis et de leurs alliés. Une réponse aussi au gel des actifs détenus à l’étranger par la banque centrale de Russie ou à la saisie de nombreux biens et actifs appartenant à des personnes morales ou physiques russes.
Par ailleurs, afin de contrer l’interdiction d’exportation vers la Russie de certains produits sensibles ou technologiques, le décret signé mardi par le président russe introduit une interdiction d’exportation de matières premières à destination des personnes ou organisations internationales qui seront sanctionnées.
07h15
L'ancien siège du WWF à Gland s'est mué en structure d'accueil pour les réfugiés ukrainiens
Plus de 45'000 réfugiés ukrainiens ont été enregistrés à ce jour en Suisse. Et parmi eux, 3500 se sont annoncés dans le canton de Vaud, selon un premier bilan des autorités. Pas moins de 70% d'entre eux vivent en famille d'accueil, les autres en structures collectives. Il s'agit par exemple d'anciens hôpitaux, hôtels ou bâtiments administratifs qu'il faut aménager en fonction.
C’est notamment le cas de l’ancien siège du WWF à Gland. Plus de 200 réfugiés ukrainiens y vivent désormais comme Anna et Oleksandra. Si elles sont reconnaissantes de l’accueil fourni par la Suisse, elles témoignent de conditions de vie pas toujours évidentes. Les deux réfugiées se donnent un an avant de rentrer chez elles à Odessa.
07h00
Cent civils évacués de Marioupol: témoignage d'une jeune Ukrainienne
Les forces russes ont lancé pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol tout en continuant à pilonner l'est du pays.
De son côté, l'ONU annonce que l'évacuation de plus d’une centaine de civils qui étaient retranchés dans les sous-sols de l'usine a réussi. Ils sont arrivés mardi à Zaporijjia. Le voyage a duré cinq jours pour une trajet qui dure moins de trois heures habituellement.
Tania, jeune Ukrainienne, raconte ce trajet qu’elle qualifie comme tant d’autres d’épreuve. Pour parvenir enfin au point d’arrivée, le convoi a dû franchir quantité de check points russes. "Il nous ont fait nous déshabiller, nous ont fouillés. Ils ont également vérifié nos téléphones", raconte Tania mercredi dans La Matinale. La jeune femme, qui est restée deux mois dans le complexe d'Azovstal, craint d'être désormais sur écoute.
06h00
L'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol pourrait se poursuivre mercredi
Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est), est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce mardi par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements. Le ministère russe de la Défense avait précisé qu'avions et artillerie de l'armée russe et de la "République populaire" prorusse de Donetsk commençaient à "détruire" les "positions de tir" ukrainiennes.
"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.
Plus de 150 civils évacués
Mardi, l'ONU a annoncé avoir réussi à évacuer plus d'une centaine de civils depuis cette aciérie, où des dizaines d'autres, retranchés dans les immenses galeries souterraines de cet énorme complexe métallurgique, vivent un enfer depuis des semaines.
Dans une déclaration sur internet mardi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que 156 civils avaient été évacués et étaient arrivés à Zaporijjia, ville sous contrôle ukrainien à 230 km au nord-ouest de Marioupol.
03h00
La Russie boycottera à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'Union européenne
La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.
Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS ne s'était pas tenue depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. Mercredi, elle doit permettre d'aborder les interactions de l'Union européenne avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.