Banniere 22avril [Keystone]
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Les Etats-Unis promettent à l'Ukraine le retour de diplomates et une nouvelle aide militaire

- La présidence ukrainienne a annoncé en fin de soirée dimanche que la rencontre prévue à Kiev avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le ministre américain de la Défense Lloyd Austin avait bien eu lieu. Cette visite constitue une première depuis l'invasion russe.

- La Russie a annoncé son intention de cesser les hostilités lundi pour permettre l'évacuation des civils terrés avec des combattants ukrainiens dans le complexe métallurgique assiégé d'Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.

- Au cours de leur déplacement, les deux responsables ont annoncé le retour progressif d'une présence diplomatique américaine en Ukraine et une aide supplémentaire, directe et indirecte, de plus de 700 millions de dollars.

- L'Allemagne ne pourra pas fournir à l'Ukraine des munitions achetées en Suisse. La Confédération a mis son veto à cette opération. Le président du Centre Gerhard Pfister l'a déploré, accusant le Conseil fédéral de "non-assistance à l'Ukraine".

- Selon le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, des frappes russes sur la ville d'Odessa (sud) ont fait au moins cinq morts et près de 20 blessés samedi. Mais le bilan devrait "selon toute vraisemblance" s'alourdir.

- Une certaine normalité semble revenue à Kiev après le retrait de l'armée russe, qui se concentre désormais sur le Donbass (sud-est du pays). Mais par crainte d'un retour des Russes aux abords de la capitale, les soldats la bardent de tranchées.

- Les appels à la trêve en Ukraine à l'occasion du week-end pascal en terre orthodoxe sont restés lettre morte, notamment à Marioupol.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

La suite des événements

22h55

Les Américains Antony Blinken et Lloyd Austin à Kiev

La rencontre annoncée samedi entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le ministre américain de la Défense Lloyd Austin est en cours, a annoncé la présidence ukrainienne en fin de soirée.

"Les Américains sont à Kiev aujourd'hui. Ils discutent en ce moment même avec le président", a déclaré un conseiller du président ukrainien, Oleksiï Arestovitch, dans un entretien diffusé sur YouTube.

Volodymyr Zelensky a profité de l'occasion pour remercier le président Joe Biden et les Américains de leur soutien sur Twitter.

Il s'agit de la première rencontre entre Volodymyr Zelensky et des représentants de l'administration américaine en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Les discussions devaient porter notamment sur les livraisons d'armes américaines à l'Ukraine, mais rien n'a encore filtré en l'état.

La défense de Marioupol "sur le point de s'effondrer"

Oleksiï Arestovitch a par ailleurs indiqué que "les lignes de défense étaient sur le point de s'effondrer" à Marioupol, port du sud de l'Ukraine en grande partie sous contrôle de l'armée russe et où les derniers combattants ukrainiens sont retranchés, avec des civils, dans l'immense complexe métallurgique Azovstal.

22h30

L'OSCE demande la libération "immédiate" de quatre de ses membres

L'organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) se dit "extrêmement inquiète" après l'arrestation de quatre de ses membres dans les territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine et appelle à leur "libération immédiate".

Après le non-renouvellement de sa mission par Moscou, toutes les activités de l'OSCE ont cessé au 1er avril, mais il reste sur place des employés ukrainiens "effectuant des tâches administratives". Ce sont quatre d'entre eux qui sont détenus à Donetsk et Lougansk.

21h40

Témoignage d'une réfugiée de Marioupol: "les Russes nous ont aidé parfois"

A Marioupol, quelque 100'000 civils seraient toujours pris au piège. Lisa Klimenko, 18 ans, a pu en fuir il y a quelques jours par un corridor humanitaire vers la Russie, mais une partie de sa famille se trouve toujours sur place.

"Il n'y avait aucune solution côté ukrainien", a-t-elle expliqué dans l'émission Mise au point. "Mais je ne voulais pas rester, j'ai ma mère et mon frère à Genève". Elle est donc passée par Rostov, Moscou, puis Riga, avant de rejoindre la Suisse.

A Marioupol, "il n'y a presque plus de ville", a-t-elle raconté. "On n'a presque pas de nourriture, d'eau (…) mais les Russes nous en ont donné, ils nous ont aidés parfois".

20h40

L'Américain Antony Blinken toujours attendu à Kiev

Il y a deux mois, jour pour jour, les Russes déclenchaient leur invasion de l'Ukraine, avec son cortège de destructions, de morts et d'exilés. A cette occasion, et pour la première fois depuis le conflit, des représentants américains devaient arriver dans la soirée à Kiev. Il s'agit d'une délégation emmenée par le chef de la diplomatie Antony Blinken et le ministre de la Défense Lloyd Austin.

En attendant, les combats se sont poursuivis toute la journée dans l'est et le sud du pays, en ce dimanche de la Pâque orthodoxe.

>> Le point de la situation dans le 19h30 :

Guerre en Ukraine : les combats se sont poursuivis  dimanche malgré la célébration de la Pâques orthodoxe.
Guerre en Ukraine : les combats se sont poursuivis dimanche malgré la célébration de la Pâques orthodoxe. / 19h30 / 1 min. / le 24 avril 2022

19h55

Kiev propose à Moscou de nouveaux pourparlers à Marioupol

Kiev propose à Moscou un cycle "spécial" de négociations pour évoquer le sort des civils et soldats ukrainiens toujours prisonniers de la ville de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine. C'est ce qu'a indiqué un conseiller de la présidence ukrainienne.

Ces pourparlers, a déclaré Oleksy Arestovitch dans une allocution vidéo, auraient pour objectif l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu à Marioupol, avec l'ouverture de couloirs humanitaires pendant "plusieurs jours" et la libération des combattants ukrainiens piégés dans l'usine Azovstal.

Les discussions se dérouleraient juste à côté du site métallurgique. Le conseiller a précisé que l'Ukraine attendait maintenant la réponse de la délégation russe.

17h55

Le GSsA demande l'asile en Suisse pour les déserteurs russes

Dans une résolution signée à l'issue de son assemblée générale dimanche, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) demande que les déserteurs russes puissent bénéficier de l'asile sur le territoire helvétique.

Avec cette demande, le groupe suit ainsi les personnalités suisses, parmi lesquelles les conseillers aux Etats Lisa Mazzone (Verts/GE) et Carlo Sommaruga (PS/GE), qui ont lancé cette semaine un appel en ce sens à l'attention du Parlement et du Conseil fédéral.

Le GSsA estime par ailleurs que le commerce et l'importation de matières premières russes doit cesser en Suisse. Cela revient, à ses yeux, à financer directement le trésor de guerre de Poutine et des oligarques russes.

17h20

Des dizaines de milliers de personnes marchent pour la paix en Italie

Des milliers de personnes ont participé dimanche à la traditionnelle marche pour la paix entre Pérouse à Assise, dans le centre de l'Italie, demandant que cesse la guerre en Ukraine et la fourniture d'armes.

La marche pour la paix Perugia-Assise a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dimanche en Italie. [Keystone/EPA - Danilo Nardoni]
La marche pour la paix Perugia-Assise a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dimanche en Italie. [Keystone/EPA - Danilo Nardoni]

Selon les organisateurs, quelque 50'000 personnes ont parcouru à pied les plus de 20 kilomètres séparant les deux villes dans une ambiance bon enfant, avec d'innombrables drapeaux arc-en-ciel et comme mot d'ordre "Arrêtez-vous, la guerre est une folie".

Tenter toutes les possibilités de négociations

"Il n'est pas trop tard, je suis convaincu que pour cette guerre, dans cette situation, il y a encore des possibilités, des voies possibles pour le dialogue, pour des négociations. Il faut toutes les tenter, je n'ai pas l'impression que la course aux armes, fournir encore des armes d'un côté et de l'autre, soit la solution", a déclaré à l'AFP-TV le gardien de la Basilique de Saint François à Assise, le frère Marco Moroni.

Quelques heures avant l'arrivée de la marche à Assise, le pape François avait demandé une fois de plus, à l'occasion de la Pâque orthodoxe célébrée ce dimanche, une trêve dans les combats en Ukraine et l'arrêt des attaques contre "des populations épuisées". Il avait également "salué et remercié les participants à la marche extraordinaire Pérouse-Assise en faveur de la fraternité et de la paix".

15h10

Le site américain d'échecs Chess.com bloqué en Russie

La Russie a bloqué le site internet américain consacré aux échecs Chess.com à la demande du Parquet général russe. La décision fait suite à la publication de deux articles sur la situation en Ukraine, qualifiés de "fausses informations".

Chess.com figure désormais sur la liste du gendarme russe des télécoms Roskomnadzor.

Ce forum se targue d'organiser plus de dix millions de parties d'échec en ligne par jour. Il organise aussi des tournois internationaux et emploie 200 personnes dans 35 pays.

14h30

Quarante-cinq nouveaux réfugiés

Deux mois jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, 40'144 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 33'278 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué dimanche sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Depuis samedi, 45 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 172.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 5,2 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février. La plupart d'entre elles - 2,9 millions - se sont réfugiées en Pologne.

La Roumanie vient en deuxième position avec 774'000 réfugiés sur son territoire. Arrive ensuite la Russie, avec 578'000 personnes enregistrées, selon le HCR. Mais la majorité des personnes, 7,7 millions, sont déplacées au sein du territoire ukrainien.

13h50

Berne refuse un envoi par l'Allemagne de munitions suisses en Ukraine

L'Allemagne ne pourra pas fournir à l'Ukraine des munitions achetées en Suisse. La Confédération a mis son veto à cette opération. Berlin avait demandé à Berne si cette livraison était possible, a indiqué dimanche le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), confirmant les dires d'un article de la Sonntagszeitung.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a refusé la demande de l'Allemagne en invoquant la neutralité suisse et les "critères impératifs de la législation sur le matériel de guerre". Pour lui, une telle livraison est juridiquement impossible, car les exportations vers des pays impliqués dans des conflits internes ou internationaux intensifs et de longue durée sont impérativement interdites.

Destinées aux chars Marder

Un char Marder, tel que ceux que l'Allemagne envisage de donner à l'Ukraine. [Reuters - Alexander Ratz]
Un char Marder, tel que ceux que l'Allemagne envisage de donner à l'Ukraine. [Reuters - Alexander Ratz]

Certaines voix critiques en Allemagne estiment dès lors que la Suisse est coresponsable du fait que l'Allemagne ne peut pas livrer de chars de grenadiers Marder à l'Ukraine, car ces chars devraient être équipés de munitions provenant de Suisse. Le DEFR avance lui que la demande reçue ne permet pas de savoir dans quelle mesure ces munitions sont effectivement liées à la livraison de chars Marder évoquée dans un reportage de la télévision publique allemande ZDF.

L'interdiction de réexporter de l'armement suisse vers des pays en guerre ne concerne toutefois que les produits finis et non les pièces détachées et autres modules. Dans ce cas, une déclaration de non-réexportation n'est pas nécessaire.

"Non assistance à l'Ukraine"

Le président du Centre (ex-PDC) Gerhard Pfister a réagi dimanche en déclarant ne pas comprendre le refus du Seco d'autoriser l'Allemagne à livrer ces munitions à l'Ukraine. Selon lui, le Conseil fédéral a la compétence d'y donner son feu vert si cela est dans l'intérêt de la Suisse, conformément à la loi sur les embargos. "Cela me semble être le cas ici, lorsque la Suisse aide une démocratie européenne à se défendre". Pour Gerhard Pfister, le Conseil fédéral fait preuve de "non assistance à l'Ukraine".

>> L'interview de François Pointet, conseiller national vert-libéral vaudois :

L'invité politique - François Pointet, nouvel élu vert-libéral au Conseil national
Exportation d'armes suisses en Ukraine: interview de François Pointet (PVL/VD) / La Matinale / 1 min. / le 25 avril 2022

13h25

Tristes célébrations pour la Pâque orthodoxe

Il n'y aura pas eu de trêve sur le terrain pour les célébrations de la Pâque orthodoxe, une fête importante pour beaucoup d'Ukrainiens.

Certains vont malgré tout tenter de la célébrer, à l'instar d'une mère et sa fille qu'un envoyé spécial de la RTS a rencontrées il y a quelques jours dans un cimetière du Donbass, alors qu'elles étaient venues fleurir les tombes de leurs proches.

"Je suis née en 1941, pendant la guerre. Et je mourrai pendant la guerre. Je n'aurais jamais pensé revivre ça. Des frères qui s'entretuent, je n'arrive pas à le croire...", a-t-elle témoigné dans le journal de 12h30.

>> Ecouter le reportage du 12h30 :

Le prêtre orthodoxe Alexander Ivlev bénit les croyants lors de la célébration de Pâques devant l'église Saint-Pantaléon à Kramatorsk, en Ukraine, dimanche 24 avril 2022. [AP Photo/Keystone - Andriy Adriyenko]AP Photo/Keystone - Andriy Adriyenko
Témoignage de deux Ukrainiennes qui fêtent Pâques malgré la guerre / Le 12h30 / 1 min. / le 24 avril 2022

12h30

L'ONU demande une trêve "immédiate" à Marioupol

L'ONU a appelé dimanche à une trêve "immédiate" à Marioupol, pour permettre l'évacuation de quelque 100'000 civils encore coincés dans ce port ukrainien presque entièrement contrôlé par l'armée russe, dans un communiqué de son coordinateur en Ukraine.

"Il faut une pause dans les combats tout de suite pour sauver des vies. Plus nous attendons, plus les vies seront menacées. Ils doivent être autorisés à évacuer maintenant, aujourd'hui. Demain ce sera trop tard", a indiqué Amin Awad.

Kiev avait indiqué plus tôt dimanche que les forces russes continuaient à bombarder cette ville sur la mer d'Azov et notamment l'aciérie Azovstal, ultime poche de résistance des combattants ukrainiens.

11h30

Ursula von der Leyen en Inde

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est arrivée dimanche en Inde pour une visite de deux jours consacrée au commerce, à la sécurité et au climat, au cours de laquelle elle devrait également évoquer la neutralité affichée par New Delhi concernant la guerre en Ukraine.

L'Inde cherche un équilibre difficile entre ses relations avec l'Occident et celles avec la Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et en énergie. Elle s'est abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine et de se joindre aux votes en ce sens aux Nations unies.

08h00

La présidente du Conseil national prévoit de se rendre en Ukraine

La présidente du Conseil national Irène Kälin (Verts/AG) prévoit de se rendre en visite en Ukraine avec d'autres parlementaires fédéraux. Une invitation a été adressée par le président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk, qui rend la politesse après la visite d'une délégation ukrainienne à Berne en 2020, rapporte le SonntagsBlick.

Irène Kälin vient d'envoyer une invitation à l'adresse, notamment, des conseillers nationaux Martin Bäumle (PVL/ZH), Nik Gugger (PEV/ZH) et Christine Badertscher (Verts/BE). La tenue de ce voyage dépendra des conditions de sécurité sur place.

07h30

A la rencontre de volontaires venus de Suisse pour se battre avec les Ukrainiens

Dès la première semaine du conflit en Ukraine, des dizaines de volontaires venus de Suisse ont fait part de leur volonté de rejoindre les forces ukrainiennes. Ces résidents suisses combattent avec la légion internationale ou le groupe Azov. Mise au Point a pu rencontrer certains d'entre eux.

>> Un extrait du sujet de Mise au Point diffusé ce soir (mettre en plein écran):

Lire également: Des dizaines de volontaires venus de Suisse au sein des forces ukrainiennes

04h15

Des décennies de déminage en perspective

Des décennies seront sans doute nécessaires pour neutraliser les milliers d'engins explosifs encore actifs qui ont été déversés sur près de la moitié du territoire de l'Ukraine, préviennent les spécialistes deux mois après le début de l'invasion russe.

"Il faudra 50 ans pour tout déminer", estime Perrine Benoist, directrice de la réduction de la violence armée pour l'ONG Handicap International, rappelant qu'"on démine toujours au Laos, au Cambodge et au Vietnam, 50 à 60 ans après".

"Les meurtres et les mutilations continueront longtemps après la fin de la guerre", déplore également Steve Goose, directeur de la division Armes à Human Rights Watch. "Ce sera une question d'années, si ce n'est de décennies, pour nettoyer tout cela".

Près de la moitié du territoire contaminée par des engins explosifs

Plus de 300'000 km² d'Ukraine, soit près de la moitié du territoire du pays, sont contaminés par des engins explosifs, affirme Oleh Bondar, responsable des services de déminage de la Sécurité civile ukrainienne.

Il précise que son service de déminage a retiré depuis le début de la guerre plus de 72'000 munitions, dont plus de 2000 bombes de différents calibres, sur un total de 130 km². Les efforts sont actuellement concentrés sur la région de Kiev.

Des mines antipersonnel russes POM-3, également appelées "Médaillon", sont utilisées dans ce conflit, selon Human Rights Watch (HRW). Repérées pour la première fois le 28 mars par des démineurs ukrainiens, ces mines "peuvent tuer et mutiler sans discernement toute personne présente dans un rayon d'environ 16 mètres", explique l'ONG dans un rapport.

03h40

Le chef de l'ONU se rendra lundi à Ankara avant d'aller à Moscou

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ira lundi en Turquie, un important médiateur dans le conflit en Ukraine, avant de se rendre à Moscou et à Kiev, a indiqué l'ONU dans un communiqué.

"Le secrétaire général se rendra à Ankara, en Turquie, où, le 25 avril, il sera reçu par le président Recep Tayyip Erdogan", a indiqué l'ONU samedi soir.

La Turquie a essayé de négocier la fin du conflit en accueillant des réunions entre les négociateurs russes et ukrainiens à Istanbul, et une autre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays à Antalya.

Ankara tente actuellement d'organiser un sommet à Istanbul entre Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine, bien que les responsables turcs admettent que les perspectives de tels pourparlers restent actuellement faibles.

23h05

La Pologne a déjà fourni pour plus d'1,4 milliard de francs d'armes à l'Ukraine

Varsovie a fourni à l'Ukraine des armes d'une valeur de 1,6 milliard de dollars (1,44 milliard de francs) pour l'aider face à l'invasion russe, a déclaré le Premier ministre polonais à l'issue d'une rencontre à Cracovie avec son homologue ukrainien Denys Chmygal.

"Cet équipement sauve la souveraineté ukrainienne, polonaise et européenne", a justifié Mateusz Morawiecki dans un communiqué. Il s'agit notamment de missiles antichars, de missiles anti-aériens, de mortiers, de munitions, ainsi que des drones.

Quarante chars, ainsi qu'une soixantaine de transporteurs blindés feraient également partie du matériel fourni à Kiev selon les médias polonais.

22h15

Des observateurs de l'OSCE seraient détenus dans l'est de l'Ukraine

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) annonce qu'elle tente d'obtenir la libération de certains membres de sa mission spéciale de surveillance détenus dans l'est de l'Ukraine.

"L'OSCE est extrêmement préoccupée par le fait qu'un certain nombre de membres de sa mission spéciale de surveillance ont été privés de leur liberté à Donetsk et à Louhansk. L'OSCE utilise tous les canaux disponibles pour faciliter la libération de son personnel", a déclaré l'organisation en ajoutant qu'elle n'était pas en mesure de donner plus de détails pour l'instant.

21h25

Le risque d'une pénurie d'engrais pointe en Suisse

La guerre en Ukraine a des conséquences de plus en plus concrètes sur le quotidien des Suisses, notamment chez les agriculteurs. Avec l'augmentation du prix du gaz, ils craignent une pénurie d'engrais azoté pour 2023.

La disponibilité de ces produits est limitée sur le marché, mais en cas de coup dur, la Confédération détient une réserve: 17'000 tonnes d’azote pur pour couvrir un tiers des besoins annuels. En décembre dernier, elle en a libéré 20%, soit 3400 tonnes. A ce jour, environ 5% ont déjà été prélevés.

Les fournisseurs, eux, constatent une inquiétude, renforcée depuis la guerre en Ukraine. Les commandes explosent sans garantie de livraison, mais il n'y a pas d’alarmisme pour autant.

>> Le reportage de Jacqueline Pirszel à Genève dans le 19h30 :

Les agriculteurs redoutent une pénurie d'engrais pour 2023
Les agriculteurs redoutent une pénurie d'engrais pour 2023 / 19h30 / 2 min. / le 23 avril 2022

>> Les précisions de Nicolas Rossé :

Nicolas Rossé fait le point sur la pénurie d'engrais qui menace les paysans suisses.
Nicolas Rossé fait le point sur la pénurie d'engrais qui menace les paysans suisses. / 19h30 / 1 min. / le 23 avril 2022

21h15

Un tiers du gaz russe vers l'UE pourrait être perdu

Un tiers du gaz exporté de Russie vers l'Union européenne via l'Ukraine risque d'être perdu en raison de la guerre, a déclaré le PDG du groupe public ukrainien Naftogaz.

Dans un message sur Twitter, Iouri Vitrenko s'est inquiété du fait que les forces russes "perturbent le fonctionnement des stations [par lesquelles transite ce gaz] dans les territoires récemment occupés".

Si certains Etats de l'UE sont très dépendants de Moscou sur le plan énergétique, les 27 se sont fixés comme objectif de réduire de deux tiers leurs importations de gaz russe d'ici la fin de l'année.

20h40

Espace aérien turc fermé aux avions russes à destination de la Syrie

Selon des médias turcs citant le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, la Turquie a fermé son espace aérien aux avions militaires et civils russes à destination de la Syrie.

Le chef de la diplomatie turque a déclaré avoir transmis la décision à son homologue russe Sergueï Lavrov, qui l'a fait suivre au président Vladimir Poutine. L'interdiction, qui n'a pas été justifiée, sera valable trois mois.

20h25

Un journaliste suisse au coeur d'Asovstal à Marioupol

Les combats continuent de faire rage dans l'est de l'Ukraine. A Marioupol, ils se concentrent autour du site d'Azovstal où sont encore retranchés de nombreux soldats ukrainiens et des civils.

Un journaliste suisse a pu se rendre à l'intérieur de ce complexe métallurgique, symbole de la résistance ukrainienne. "Depuis hier, nous pouvons dire que l’aciérie est divisée en plusieurs zones de contrôle avec d’un côté les combattants ukrainiens et de l’autre le front russe avec les Tchéchènes", témoigne Luca Steinmann dans le 19h30 de la RTS.

"Le but semble être de ramener un semblant de vie, de non-guerre dans le reste Marioupol et de considérer cette ville dans la ville comme presque une chose à part, à l’intérieur de laquelle les combats continuent", explique le journaliste.

>> Voir le sujet de Karima Benamrouche dans le 19h30 :

A Marioupol, l’aciérie Azovstal est l'ultime bastion de la résistance ukrainienne
A Marioupol, l’aciérie Azovstal est l'ultime bastion de la résistance ukrainienne / 19h30 / 2 min. / le 23 avril 2022

19h45

L'Américain Antony Blinken attendu dimanche à Kiev

Selon le président ukrainien, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra à Kiev dimanche, deux mois jour pour jour après le début de l'invasion russe. Il sera accompagné par le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

"Demain, des officiels américains viendront chez nous: je rencontrerai le ministre de la Défense (Lloyd Austin) et Antony Blinken", a annoncé Volodymyr Zelensky.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du département d'Etat américain n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de cette information. Si elle est confirmée, il s'agira de la première visite officielle de représentants du gouvernement américain en Ukraine depuis le 24 février.

>> Regarder le sujet du 12h45 dimanche :

Au lendemain d'une conférence de presse du président ukrainien dans le métro, l'Ukraine attend la visite le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken.
Au lendemain d'une conférence de presse du président ukrainien dans le métro, l'Ukraine attend la visite le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken. / 12h45 / 2 min. / le 24 avril 2022

19h20

Nouvel appel sous conditions de Zelensky pour rencontrer Poutine

Lors d'une conférence de presse organisée dans une station de métro sur la place centrale de Kiev, le président ukrainien a appelé de nouveau samedi à rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine "pour mettre fin à la guerre".

Mais Kiev abandonnera les négociations avec Moscou si ses militaires retranchés dans le vaste complexe métallurgique d'Azovstal à Marioupol sont tués par l'armée russe, a averti Volodymyr Zelensky.

18h55

L'armée russe dit avoir détruit un important stock d'armes étrangères près d'Odessa

L'armée russe a affirmé avoir visé avec des "missiles de haute précision" un important dépôt d'armes livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et des pays européens.

"Les forces armées russes ont mis aujourd'hui hors service, avec des missiles de haute précision et de longue portée, un terminal logistique de l'aérodrome militaire près d'Odessa où était stocké un important lot d'armes étrangères livrées par les Etats-Unis et des pays européens", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué

Au total, les missiles russes de haute précision ont visé en un jour 22 sites militaires ukrainiens, notamment trois dépôts d'armes et de munitions près d'Ilitchiovka et de Kramatorsk qui ont été détruits, selon le ministère.

Pour sa part, l'aviation russe a effectué samedi des frappes aériennes contre 79 sites militaires ukrainiens, en visant notamment 16 dépôts d'armes d'artillerie et de carburants, selon la même source.

18h20

Livraison d'armes: pourquoi l'Allemagne "marche sur la corde raide"

L'intensification de la guerre pousse les alliés de Kiev à accélérer les livraisons d'armes lourdes. Plusieurs pays de l'Otan, Etats-Unis en tête, ont déjà donné leur feu vert. Mais d'autres, et en premier lieu l'Allemagne, se montrent plus réticents.

Interrogé dans l'émission Forum, Markus Kerber, professeur de finances publiques et d'économie politique à l'Université de Berlin, salue cependant cette prudence. "Si ces livraisons sont légitimes, il faut voir jusqu'à quel point on peut aller sans devenir partie à la guerre", relève celui qui est aussi fondateur du think tank Europolis.

"L'Allemagne a fait des pieds et des mains pour éviter une telle situation en sachant que M. Poutine est titulaire d'une puissance nucléaire. Or l'Allemagne a une position centrale, donc elle doit conduire ses affaires en considérant les intérêts européens", estime Markus Kerber.

"Il faut organiser la désescalade"

"Pour l'instant, le chancelier marche sur la corde raide", poursuit le professeur allemand. "D'un côté, il assure l'Ukraine de sa solidarité, en étant généreux sur le plan humanitaire, en accueillant des réfugiés, mais en évitant d'élargir ce conflit. Il faut organiser la désescalade, même si les Russes ne laissent pas beaucoup d'espoir. Il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu".

>> Ecouter l'interview de Markus Kerber dans Forum :

Markus Kerber, professeur de finances publiques et d'économie politique à l'Université de Berlin, aussi fondateur du think tank Europolis. [BMI]BMI
Alliés de Kiev: jusqu'où faut-il armer l'Ukraine? Interview de Markus Kerber / Forum / 10 min. / le 23 avril 2022

17h35

Une tentative d'évacuation de civils a échoué à Marioupol

Une nouvelle tentative d'évacuation de civils depuis le port ukrainien de Marioupol vers la ville de Zaporijjia a échoué, a indiqué samedi un adjoint au maire de Marioupol.

Selon Petro Andriouchtchenko, quelque 200 résidents de ce port industriel sur la mer d'Azov avaient commencé à se rassembler pour être évacués lorsqu'ils ont été "dispersés" par l'armée russe.

Certains auraient été ensuite contraints de monter dans des bus en partance pour une localité occupée par les Russes à 80 km au nord.

17h10

La barre des 40'000 réfugiés franchie en Suisse

Après près de deux mois de guerre en Ukraine, 40'099 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 33'106 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué samedi sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Depuis vendredi, 841 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 5'163'686 personnes ont fui l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février. La plupart d'entre elles - 2,88 millions - se sont réfugiées en Pologne.

Le pays compte en outre 7,7 millions de déplacés. Le HCR note aussi que, entre le 18 et le 23 février, 105'000 personnes sont passées des territoires séparatistes prorusses de Donetsk et de Louhansk (est de l'Ukraine) en Russie.

16h40

Au moins cinq morts lors de frappes sur Odessa

Au moins cinq personnes ont été tuées et 18 autres blessées dans des frappes russes samedi sur la ville portuaire d'Odessa dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le chef de cabinet de la présidence ukrainienne Andriï Yermak.

"Ce ne sont que ceux qu'on a réussi à retrouver (à ce stade). Selon toute vraisemblance, le bilan sera plus lourd", a-t-il ajouté en précisant qu'un bébé de trois mois faisait partie des victimes.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé sur Facebook que les forces russes avaient tiré une série de missiles depuis des bombardiers Tu-95 au-dessus de la mer Caspienne.

15h50

Les orthodoxes appelés à fêter Pâques en ligne

Les autorités ukrainiennes ont appelé samedi les fidèles orthodoxes à rester à la maison pour suivre les cérémonies de la veillée pascale orthodoxe, qui seront "transmises en ligne", et à ne pas déroger au couvre-feu, redoutant des "provocations" lors des cérémonies qui attirent habituellement les foules.

"Pas de foules! Il ne doit pas y avoir de situations où les croyants se rassemblent autour de l'église sur plusieurs rangées", a par exemple averti sur Telegram Dmytro Lounine, gouverneur de la région de Poltava, à près de 350 km au sud-est de Kiev.

La population toujours soumise à un couvre-feu

L'ensemble des régions ukrainiennes, y compris celle de Lviv, dans l'ouest du pays près de la frontière polonaise, sont placées sous un régime de couvre-feu. Dans les régions du sud et de l'est du pays, les plus visées par les frappes russes, il commence dès 19h locales. Dans la capitale Kiev, il est en vigueur de 23h à 5h.

La Pâque orthodoxe est la fête principale du calendrier orthodoxe, durant laquelle les prêtres bénissent les plats préparés pour l'occasion - oeufs décorés, gâteaux au séré ou briochés en forme de toque de pope.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Ukraine, on se prépare à célébrer la fête de Pâques orthodoxe malgré la guerre et ses conséquences
En Ukraine, on se prépare à célébrer la fête de Pâques orthodoxe malgré la guerre et ses conséquences / 19h30 / 2 min. / le 23 avril 2022

15h15

Appel pour accorder l'asile aux déserteurs russes

La Suisse devrait accorder l'asile aux déserteurs qui refusent la guerre en Ukraine. Des personnalités en Suisse ont lancé cette semaine un appel en ce sens à l'attention du Parlement et du Conseil fédéral.

Pour l'association Campax, à l'origine de cette initiative, la Suisse devrait faire ce geste "pour contribuer à arrêter la machine de guerre russe qui sème la mort et la destruction depuis deux mois en Ukraine et qui force des millions d'Ukrainien.ne.s à fuir leur pays".

"Si cela se fait, cela donnera une impulsion importante à la lutte contre la guerre et cela enverra un signal très clair à Vladimir Poutine", a déclaré Paolo Gilardi, syndicaliste à l'origine de l'appel, cité samedi dans le 12h45.

>> Plus d'informations : Asile et permis S pour les déserteurs de l'armée russe et les opposants?

14h50

La pression russe ne faiblit pas à Marioupol

Les forces russes ont repris samedi l’assaut visant les derniers éléments ukrainiens retranchés dans le site métallurgique d’Azovstal, à Marioupol, au surlendemain de l’annonce par Moscou de sa victoire dans la ville portuaire, ont déclaré des responsables locaux.

Plus longue bataille depuis le lancement de l’offensive en Ukraine, le siège de Marioupol doit permettre, en cas de victoire russe, de relier la région du Donbass à la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou.

14h30

Près de 5,2 millions de réfugiés ukrainiens

Le nombre de réfugiés ukrainiens ayant fui l'invasion de leur territoire par l'armée russe fin février continue d'augmenter et s'approche des 5,2 millions, selon les chiffres du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés publiés samedi.

Selon le HCR, 5'163'686 Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février, soit 29'939 de plus que le chiffre publié jeudi.

Au mois d'avril ce sont pour l'heure un peu plus de 1'128'000 Ukrainiens qui ont fui, bien moins que les 3,4 millions qui avaient choisi l'exode en mars.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM), également rattachée à l'ONU, a indiqué que plus de 218'000 non-Ukrainiens, essentiellement des étudiants et des travailleurs migrants, avaient aussi quitté l'Ukraine pour les pays voisins.

14h15

Un soutien de poids pour Olaf Scholz

Le ministre allemand des Finances, le libéral Christian Lindner, a pris samedi la défense du chancelier Olaf Scholz, critiqué de toute part pour son manque présumé de leadership et un soutien jugé trop timoré à l'Ukraine.

Le chancelier social-démocrate "Olaf Scholz est une personnalité dirigeante très soucieuse de ses responsabilités, qui pèse soigneusement ses décisions", a déclaré le grand argentier allemand au congrès de son parti, le FDP, à Berlin.

"Le chancelier a la confiance du FDP et aussi de son groupe parlementaire au Bundestag", a-t-il mis au point dans ce discours tenu en visioconférence depuis Washington. Le ministre a été testé positif au Covid-19 il y a quelques jours, lors d'une visite aux États-Unis.

Ce soutien sans équivoque d'un des poids lourds du gouvernement allemand intervient sur fond de critiques continues adressées au chancelier, par l'opposition conservatrice mais aussi au sein même du parti libéral et des Verts, l'autre parti composant l'exécutif en Allemagne.

14h05

Efforts russes renforcés sur le Donbass et le sud de l'Ukraine

Dans le Donbass, dont Moscou a annoncé vouloir prendre le contrôle total, les troupes russes "concentrent leurs efforts dans la zone entre Slaviansk et Kramatorsk", conurbation située dans l'oblast de Donetsk, a annoncé samedi Oleksiy Arestovytch, conseiller de la présidence ukrainienne. Les Russes "mènent des opérations offensives et de reconnaissance pour tenter de trouver des points faibles dans notre défense", a-t-il ajouté.

Plus au sud, objectif également prioritaire des forces russes, celles-ci "essaient de poursuivre leurs offensive sur la ville de Houliaïpole", dans l'oblast de Zaporojie, à mi-chemin entre la ville éponyme et la cité portuaire martyre de Marioupol.

Positions renforcées autour de Kherson

Entre les villes de Mykolaïv et Kherson, proches de la mer Noire, "l'ennemi tente d'améliorer ses positions tactiques et consolider" son contrôle sur "les frontières administratives de la région de Kherson, selon l'armée ukrainienne.

La ville de Kherson, traversée par le Dniepr, est la seule capitale administrative capturée par les Russes lors des premiers jours de l'invasion.

13h55

L'Ukraine dit avoir repris trois localités proches de Kharkiv

L'Ukraine a affirmé samedi avoir repris trois localités situées au nord de Kharkiv, deuxième ville du pays située dans l'est et régulièrement frappée par l'artillerie, au cours d'une contre-offensive lancée vendredi.

 "Après de longs combats acharnés, nos unités ont délogé les troupes russes de Bezrouki, Slatine et Proudïanka", a déclaré sur Telegram Oleg Synegoubov, gouverneur de la région de Kharkiv. Parmi ces trois villages, Proudïanka, le plus septentrional, se trouve à une quinzaine de kilomètres de la frontière russe.

Deux tués dans des bombardements à Kharkiv

Oleg Synegoubov a également précisé que deux personnes avaient perdu la vie et 19 été blessés par les bombardements russes dans la région de Kharkiv au cours des dernières 24 heures. Selon le porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, Kharkiv reste "partiellement bloquée" par les forces russes, notamment présentes au nord-ouest et qui "renforcent leurs positions" au sud de la ville.

Selon la même source, les Russes ont poursuivi leurs offensives dans les districts d'Izioum et de Barvinkove pour "prendre le contrôle du réseau ferré". L'armée russe tente dans cette zone, frontalière entre les régions de Kharkiv, de Donetsk et de Lougansk, d'encercler les positions fortifiées de l'armée ukrainienne dans le Donbass.

13h35

La capitale Kiev reste en état d'alerte et creuse des tranchées

La guerre en Ukraine entrera dimanche dans son troisième mois. Alors que les combats continuent de faire rage dans l'est du pays, Kiev, dans la partie nord, reste en état d'alerte et renforce sa défense par peur de nouvelles attaques.

Des tranchées longues de plusieurs kilomètres, des soldats qui s'exercent au tir et qui ont fait de la forêt leur deuxième maison: le contraste est saisissant avec une forme de normalité retrouvée dans la capitale ukrainienne.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Aucune trêve en vue en Ukraine durant la Pâque orthodoxe
Aucune trêve en vue en Ukraine durant la Pâque orthodoxe / 12h45 / 1 min. / le 23 avril 2022

11h55

La Russie annonce le déploiement de son nouveau missile Sarmat à l'automne

La Russie déploiera à l'automne prochain au plus tard son nouveau missile balistique intercontinental Sarmat, a rapporté samedi l'agence de presse russe Tass, qui cite le directeur de l'agence spatiale russe Roscosmos. Ce premier déploiement se situera dans la région de Krasnoïarsk, à environ 3000 km à l'est de Moscou, a-t-il ajouté.

Moscou avait annoncé mercredi avoir conduit avec succès un test de ce nouveau missile que Vladimir Poutine présente comme unique au monde et susceptible de "faire réfléchir" ceux qui seraient tentés de menacer la Russie.

10h35

Les bombardements s'intensifient dans la région de Louhansk

Les villes contrôlées par les forces ukrainiennes dans la région orientale de Louhansk subissaient samedi des bombardements intenses et constants, a déclaré le gouverneur de la région Serhiy Gaidai à la télévision.

L'armée ukrainienne est en train de quitter certaines de positions pour se regrouper, a-t-il poursuivi, tout en réfutant qu'elle ait subi un quelconque revers.

09h30

Nouvel essai d'évacuation de civils depuis Marioupol

Une nouvelle tentative d'évacuation de civils depuis le port ukrainien de Marioupol, en grande partie contrôlé par l'armée russe, est prévue ce samedi, a indiqué la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.

"Aujourd'hui, nous essayons à nouveau d'évacuer les femmes, les enfants et les personnes âgées", a indiqué la responsable sur Facebook, en précisant que les civils avaient commencer à se rassembler près d'un centre commercial de la ville et espéraient pouvoir commencer à évacuer vers 12h00 locales.

Si ce port stratégique de la mer d'Azov est désormais contrôlé en grande partie par l'armée russe, les derniers combattants ukrainiens, appartenant notamment au bataillon Azov, sont retranchés dans l'immense complexe métallurgique Azovstal.

Ils demandent depuis plusieurs jours à ce que les femmes et les enfants, qui seraient des centaines avec eux réfugiés dans les souterrains de ce complexe, puissent être évacués "avec des garanties" de sécurité.

08h00

Aucune trêve en vue à l'orée de la Pâque orthodoxe

Les appels à la trêve en Ukraine à l'occasion du week-end pascal en terre orthodoxe semblent rester lettre morte, notamment à Marioupol.

Un soldat ukrainien sur la ligne de front dans la région de Donetsk, le 22 avril 2022. [Reuters - Serhii Nuzhnenko]
Un soldat ukrainien sur la ligne de front dans la région de Donetsk, le 22 avril 2022. [Reuters - Serhii Nuzhnenko]

Les autorités ukrainiennes avaient plaidé pour une trêve à l'occasion de la Pâque orthodoxe, mais celle-ci a été "rejetée" par Moscou. Vendredi soir, le président Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir "apporté la mort en Ukraine", tout en ajoutant: "La mort n'a aucune chance de gagner sur la vie, tout chrétien le sait".

Une "pause humanitaire est nécessaire pour l'évacuation en toute sécurité de milliers de civils qui souhaitent quitter les zones dangereuses des hostilités, en particulier de Marioupol, qui souffre depuis longtemps", avec sans doute des milliers de morts, a aussi indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères vendredi soir sur son site.

La guerre entrera dimanche dans son troisième mois.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie