Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour, selon Volodymyr Zelensky
- Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a indiqué le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi.
- Les forces ukrainiennes semblent proches de perdre Severodonetsk, ville stratégique du Donbass, témoin de l'avancée de l'armée russe dans l'est du pays, a déclaré le gouverneur de cette région.
- Le Kremlin a de son côté estimé que le monde pourrait se trouver au bord d'une crise alimentaire majeure, accusant les restrictions, qu'il qualifie d'"illégales", imposées par les pays occidentaux à l'encontre de la Russie et les décisions prises par les autorités ukrainiennes.
- L'Allemagne, critiquée par Kiev pour ses envois limités d'armes, va livrer un système perfectionné de défense aérienne susceptible de "protéger une grande ville des raids" russes, a annoncé mercredi Olaf Scholz.
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a indiqué le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi.
"La situation dans l'Est est vraiment difficile", a-t-il ajouté.
Combats acharnés dans la région de Lougansk
Ce nombre élevé de pertes survient au moment où les troupes ukrainiennes mènent des combats acharnés contre une puissante concentration de forces russes tentant de prendre le contrôle de la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine.
"La majeure partie" de Severodonetsk, ville-clé de cette zone, est désormais sous contrôle de l'armée russe, après de nombreux bombardements qui ont détruit environ 90% de la ville.
"Nous tenons nos positions défensives" dans l'Est, a toutefois souligné Volodymyr Zelensky.
Les Russes ont aussi subi des pertes importantes, d'après les informations du front. Le gouvernement ukrainien a estimé la semaine dernière que la Russie avait perdu plus de 30'000 soldats depuis le début de la guerre. Un chiffre impossible à vérifier de source indépendante.
23h20
La nouvelle aide américaine détaillée
Les Etats-Unis vont envoyer à l'Ukraine quatre systèmes Himars (des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers), 1000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17 dans le cadre d'un nouveau paquet d'aide militaire, a annoncé le Pentagone mercredi.
Le sous-secrétaire à la Défense Colin Kahl a dit que les forces ukrainiennes avaient besoin d'environ trois semaines de formation pour pouvoir utiliser les Himars, des lance-roquettes très mobiles à missiles guidés qui pourraient donner aux Ukrainiens un avantage en termes de distance et de précision dans la bataille du Donbass.
Transportant six roquettes à la fois avec des portées de plus de 70 kilomètres, soit le double de celles des obusiers américains déjà utilisés sur le champ de bataille, le système Himars "fournira à l'Ukraine une précision supplémentaire dans le ciblage à distance", a dit Colin Kahl aux journalistes.
L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6000 autres armes anti-blindés, 15'000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques.
Le nouveau paquet porte à 4,6 milliards de dollars le total de l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février.
23h15
Le Danemark rejoint la politique de défense de l'UE
Trois mois après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, une majorité écrasante de Danois, presque 67%, a voté mercredi en faveur d'une intégration à la politique de défense de l'UE. Ce "oui" met fin à une exception danoise en matière de défense européenne.
"Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. A nos alliés en Europe et l'Otan, et à Vladimir Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres nous nous rassemblons", a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen.
"Il y a eu une Europe avant le 24 février, (...) et il y a une Europe après", a-t-elle ajouté.
Changement d'orientation
L'opposition n'était pas en reste. Après la publication des premiers sondages sortie des urnes, le dirigeant du parti d'opposition conservateur Soren Pape avait lancé lors d'un rassemblement au Parlement: "Tout tend à dire qu'après trente ans, les Danois ont décidé aujourd'hui que nous devons abolir notre 'opt-out' sur la défense et que nous devons travailler plus étroitement avec l'Europe".
La victoire du "oui" à ce référendum danois intervient dans la foulée des demandes finlandaise et suédoise d'adhésion à l'Otan, la guerre en Ukraine incitant plusieurs pays européens à modifier leur politique de défense.
Les chefs de l'Union européenne Ursula von der Leyen et Charles Michel ont salué le vote "historique" du Danemark.
21h00
Les Pays-Bas et l'Allemagne vont lancer de nouveaux forages gaziers en Mer du Nord
Les Pays-Bas et l'Allemagne vont procéder à des forages en commun sur un nouveau champ gazier en Mer du Nord, a annoncé mercredi le gouvernement néerlandais, au lendemain de l'annonce par le russe Gazprom de la suspension de ses livraisons au fournisseur néerlandais GasTerra.
Le projet controversé de forage gazier à 10 milles nautiques (19 kilomètres) des côtes, à la frontière entre l'Allemagne et les Pays-Bas, n'est pas nouveau, mais il revêt aujourd'hui une urgence particulière.
La décision de Gazprom fait suite au refus du groupe néerlandais GasTerra de payer les livraisons russes en roubles comme l'exige la Russie.
20h30
La production industrielle en Russie en baisse pour la première fois
La production industrielle en Russie est passée dans le rouge pour la première fois depuis le début du conflit en Ukraine, selon les chiffres publiés mercredi par l'agence statistique Rosstat.
En avril, la production industrielle a diminué de 1,6% sur un an. Par rapport au mois de mars 2022, elle a même baissé de 8,5%, un important coup d'arrêt après un début d'année très dynamique.
Parmi les secteurs ayant le plus souffert, on trouve notamment la production automobile, affectée par le retrait du pays de nombre de marques étrangères et l'arrêt des livraisons de pièces détachées étrangères, forçant de nombreuses usines locales à s'arrêter.
Le secteur minier a également trinqué, avec une production de charbon en baisse de 6,5% sur un an et de 8,2% sur un mois.
La production de pétrole et de gaz a, elle, baissé de 3,6% sur un an et de 10,9% sur un mois.
20h10
Novartis reprend ses activités en Ukraine
Novartis veut reprendre lentement ses activités en Ukraine. Après examen de la situation sécuritaire dans le pays, le géant pharmaceutique bâlois a décidé de reprendre petit à petit ses activités opérationnelles en Ukraine, a-t-il indiqué mercredi. Il souligne agir sur recommandations et conseils qui sont régulièrement réexaminés.
Avec la reprise des activités, Novartis entend participer au processus de reconstruction du pays, ravagé par l'invasion de l'armée russe. Les collaborateurs sur place "se réjouissent de reprendre le travail" et Novartis souligne dans un communiqué que leur sécurité constitue "la plus haute priorité".
19h10
Le défaut de paiement plane au-dessus de la Russie
La Russie n'a pas payé des intérêts dus sur l'une de ses échéances de dette, a constaté mercredi un comité de créanciers de l'Association internationale des swaps et dérivés (ISDA) aux Etats-Unis, rapprochant encore l'Etat russe d'un défaut de paiement.
Concrètement, la Russie "a payé les montants qu'elle devait payer à l'échéance convenue, mais a oublié intentionnellement ou non d'ajouter les intérêts de retard", selon un expert.
L'annonce d'un défaut de paiement, si elle n'est pas faite par l'Etat concerné, provient d'ordinaire d'une agence de notation après un délai de grâce de 30 jours, mais concernant la Russie, les trois principales agences mondiales ont arrêté d'évaluer la dette de l'État et des entreprises du pays pour se conformer aux sanctions européennes.
19h00
Joe Biden recommande aux Ukrainiens de ne faire aucune concession territoriale
Alors que les Etats-Unis ont annoncé mardi fournir à l'Ukraine des systèmes perfectionnés de lance-roquettes multiples et mobiles, Joe Biden a assuré dans une contribution au New York Times qu'il "ne fera pas pression sur le gouvernement ukrainien, que ce soit en privé ou en public, pour qu'il fasse des concessions territoriales".
Cette mise au point arrive après une série d'appels d'anciens diplomates ou de commentateurs à lancer rapidement des négociations de paix, et dont certains, comme l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger, semblent estimer que cela passera pour Kiev par le sacrifice de certains territoires à l'est.
18h20
Karin Keller-Sutter rencontre une réfugiée ukrainienne ayant obtenu un travail
La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter souhaite que les personnes bénéficiant du statut de protection S trouvent un travail en Suisse. Elle s'est rendue mercredi à Münsingen (BE) dans un restaurant pour se faire une idée de la situation.
Une réfugiée ukrainienne y travaille en cuisine depuis début mai. Cet établissement a été l'un des premiers en Suisse à engager une personne bénéficiant de ce statut de protection, indique le Département fédéral de justice et police (DFJP), mercredi dans un communiqué.
Sur plus de 50'000 bénéficiaires du statut S, moins de mille ont trouvé un emploi. Est-ce un mauvais bilan? "Non je ne trouve pas, car il y a 40% des réfugiés qui sont des enfants", a déclaré Karin Keller-Sutter dans l'émission Forum. "Au bout de 3 mois, avoir 1000 personnes intégrées sur le marché du travail, c'est déjà pas mal et il faut dire que l'enregistrement ne correspond pas tout à fait à la réalité, on estime qu'il y a 2000 réfugiés qui travaillent déjà".
Il faut en faire davantage, reconnaît la conseillère fédérale. Mais elle trouve que la Confédération fait déjà sa part. "La promotion de l'apprentissage de la langue est déjà un aspect fondamental. La Confédération subventionne déjà les cours de langue dans les cantons avec 3000 francs par personne".
17h45
Pas d'armes américaines contre des cibles en Russie
L'Ukraine a donné des "assurances" aux Etats-Unis pour garantir qu'elle n'utiliserait pas les nouveaux systèmes de missiles promis par Washington pour viser des cibles en territoire russe, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"C'est la Russie qui attaque l'Ukraine, pas l'inverse. Pour être clair, la meilleure manière d'éviter une escalade est que la Russie mette fin à l'agression et à la guerre qu'elle a lancées", a-t-il dit devant la presse, en réponse aux accusations de Moscou critiquant la fourniture de ces nouvelles armes américaines.
"Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", mais "nous ne voyons aucun signe allant dans cette direction à ce stade", a-t-il estimé aux côtés du secrétaire général de l'ONU Jens Stoltenberg à Washington.
Dès lors, le secrétaire d'Etat a précisé s'attendre à ce que le conflit dure encore "de nombreux mois".
Le président américain Joe Biden a annoncé mardi que les Etats-Unis allaient "fournir aux Ukrainiens des systèmes de missiles plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé sur le champ de bataille en Ukraine". Mais, soucieux de ne pas apparaître comme un cobelligérant de Kiev, ni prendre le risque d'une confrontation directe entre Washington et Moscou, il a aussi assuré ne pas donner "à l'Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières".
17h10
La Russie souhaite poursuivre la coopération dans le cadre de l'Opep+
La Russie, frappée par un embargo sur son pétrole décidé par l'Union européenne, souhaite poursuivre la coopération dans le cadre de l'accord Opep+, a assuré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue de consultations en Arabie saoudite.
Selon un article du Wall Street Journal publié mardi, les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) étudient la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l'accord Opep+.
Ceci permettrait ainsi aux quelques pays encore en mesure de relever sensiblement leur production, en premier lieu l'Arabie saoudite, de monter en régime.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, profite actuellement de la flambée des prix de l'or noir depuis le déclenchement le 24 février de l'offensive militaire russe en Ukraine.
La Russie a jusqu'à présent toujours relativisé la portée des sanctions économiques prises depuis le début de l'intervention en Ukraine par les pays occidentaux, Moscou pouvant encore compter sur sa manne gazière, dont les Européens restent dépendants.
17h00
Un oligarque russe privé de compte en banque
L'oligarque russe Boris Rotenberg, résident monégasque, a saisi un tribunal de Monaco pour contraindre une banque à lui ouvrir un compte après la fermeture du sien en début d'année, a-t-on appris mercredi auprès de son avocate.
Boris Rotenberg, 65 ans, qui a fait fortune dans le secteur du bâtiment et travaux publics et détient aussi un passeport finlandais, a été inscrit avec son frère Arkadi sur la liste des proches du régime russe frappés de sanctions individuelles par l'Union européenne le 8 avril en raison de la guerre.
Mais la décision de la banque Société Générale de clôturer son compte est intervenue avant cette inscription et remonte au 14 janvier 2022.
16h35
Près de 270 centres de santé attaqués en Ukraine
Près de 270 assauts contre les centres de santé ont été observés en plus de trois mois de guerre en Ukraine. Plus de 70 personnes ont été tuées dans ces violences, a affirmé mercredi à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La semaine dernière, l'Assemblée mondiale de la santé avait approuvé une résolution condamnant l'offensive russe et appelant à mettre un terme à ces agressions contre la santé. "Il est trop tôt" pour évaluer si celle-ci a pu avoir un effet sur le terrain, a-t-il dit à la presse.
Par ailleurs, l'organisation a acheminé plus de 510 tonnes d'assistance depuis le début de la guerre.
16h20
Référendum dès juillet dans les territoires conquis
Un des négociateurs russes sur le conflit en Ukraine a indiqué mercredi à l'agence Ria Novosti que les territoires ukrainiens conquis militairement par la Russie pourraient organiser des référendums dès juillet en vue d'une annexion.
La Russie appelle "territoires libérés" les régions ukrainiennes qu'elle occupe avec ses alliés séparatistes.
Il s'agit des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dont Moscou a reconnu l'indépendance et dont les dirigeants ambitionnent de rejoindre la Russie, mais aussi des régions de Kherson et Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, que l'armée russe a en grande partie conquises depuis fin février.
Des administrations y ont été imposées pour, par exemple, introduire le rouble russe comme monnaie, accorder la nationalité russe aux habitants ou encore installer les réseaux de communication russes.
15h45
La production de blé 2022-23 devrait baisser de 40% en Ukraine
L'Ukraine devrait voir sa production de blé baisser de 40% pour la saison 2022-23, a indiqué mercredi l'Association céréalière d'Ukraine, tandis que les exportations devraient chuter de 50%, en raison de la guerre avec la Russie.
Cette association, qui réunit producteurs et exportateurs des céréales, a indiqué tabler sur une récolte cette saison de 19,2 millions de tonnes de blé, "nettement inférieure au record" de la saison 2021-2022, où elle avait récolté 33 millions de tonnes.
La récolte de maïs de la saison 2022/23 devrait elle atteindre 26,1 millions, contre 37,6 millions de tonnes l'an dernier (-30%), avec quelque 15 millions de tonnes pour l'exportation, selon l'association ukrainienne.
Avant le début de la guerre, l'Ukraine était le quatrième exportateur mondial de blé et de maïs.
15h00
Selon Moscou, l'Occident et l'Ukraine risquent de provoquer une crise alimentaire
Le Kremlin a déclaré mercredi que le monde pourrait se trouver au bord d'une crise alimentaire majeure, accusant les restrictions, qu'il qualifie d'"illégales", imposées par les pays occidentaux à l'encontre de la Russie et les décisions prises par les autorités ukrainiennes.
"Nous sommes potentiellement au bord d'une crise alimentaire très profonde en raison des restrictions illégales à notre encontre et aux actions des autorités ukrainiennes qui ont miné le chemin vers la mer Noire et n'expédient plus de céréales depuis cette région", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence téléphonique, précisant que la Russie n'y fait aucunement obstacle.
Plus de trois mois après avoir envahi l'Ukraine, la Russie s'est emparée d'une grande partie des côtes de son voisin et bloque ses ports. Moscou tente cependant de faire porter la responsabilité du blocage des exportations de céréales aux sanctions occidentales et à Kiev.
Moscou imagine une réorientation de ses exportations
La Russie prend des mesures pour "minimiser" l'impact d'un embargo sur le pétrole russe décidé par l'Union européenne pour punir l'offensive en Ukraine, a assuré mercredi le Kremlin, confronté aussi à une chute de ses exportations de gaz.
"Ces sanctions vont avoir un impact négatif pour l'Europe, pour nous et pour l'ensemble du marché mondial de l'énergie. Mais il y a une réorientation (des exportations) qui va nous permettre de minimiser les conséquences négatives", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Les dirigeants de l'Union européenne ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire drastiquement leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou.
14h10
Le Kremlin ne sait rien des circonstances de la mort du journaliste français
Le Kremlin a indiqué mercredi ne pas avoir d'informations quant aux circonstances de la mort d'un journaliste français en Ukraine lors d'un bombardement attribué aux forces russes.
"Pour tirer des conclusions, il faut des informations détaillées sur où cela a eu lieu, dans quelles circonstances, ce qui est la vérité, ce qui ne l'est pas. Nous n'avons pas de telles informations", a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, à la presse.
Il a renvoyé vers "le ministère de la Défense", compétent selon lui en la matière, et qui ne s'est pas exprimé sur le sujet deux jours après les faits.
14h00
Le Kirghizstan suspend l'exportation de sucre
Le Kirghizstan a interdit mercredi d'exporter du sucre lors des six prochains mois, après une mesure similaire du Kazakhstan, ces pays d'Asie centrale craignant des pénuries et une envolée des prix sur fond de crise agricole mondiale.
Le prix du sucre a fortement augmenté dans ces deux ex-républiques soviétiques dans les semaines après le début de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, fin février, surtout après que la Russie, gros fournisseur, a stoppé ses livraisons.
Les prix ont fini par se stabiliser, mais le Kazakhstan a annoncé le mois dernier une interdiction d'exportation pour six mois après que des pénuries ont été enregistrées dans certaines régions du pays.
12h50
Les séparatistes prorusses affirment progresser près d'Avdiivka
Les séparatistes prorusses d'Ukraine ont affirmé mercredi avoir enregistré un gain tactique en coupant l'une des deux seules routes menant à la ville d'Avdiïvka, contrôlée par les forces ukrainiennes près du bastion rebelle de Donetsk.
Cette annonce intervient alors que la Russie et ses supplétifs séparatistes concentrent le gros de leurs efforts dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, théâtre de combats acharnés, notamment dans la ville de Severodonetsk.
Le village de Novosselovka 2, situé en périphérie d'Avdiïvka, "a été libéré de l'occupation ukrainienne" et les forces séparatistes "ont pris le contrôle d'une portion" de l'autoroute voisine, a déclaré sur Telegram la "milice populaire" des autorités séparatistes de la région de Donetsk.
Par conséquent, les séparatistes ont "enfin coupé la garnison d'Adviïka de l'une des deux lignes d'approvisionnement à sa disposition" et ont pour objectif "l'encerclement du groupe ukrainien" dans cette ville, selon la même source.
11h40
Berlin va livrer un système de défense aérienne
L'Allemagne, critiquée par Kiev pour ses envois limités d'armes, va livrer un système perfectionné de défense aérienne susceptible de "protéger une grande ville des raids" russes, a annoncé mercredi Olaf Scholz.
"Le gouvernement allemand a décidé de fournir le système de défense antiaérienne le plus moderne dont dispose l'Allemagne, le système Iris-T", a annoncé le chancelier allemand devant le Bundestag.
Ce système "permettrait à l'Ukraine de protéger une grande ville entière contre les frappes aériennes russes", a fait valoir le dirigeant allemand assurant que son pays allait "envoyer davantage d'armes" à Kiev.
Ce système de défense aérienne est développé par le fabricant allemand Diehl. L'Allemagne livrera également un système de radar capable de détecter l'artillerie adverse, a-t-il ajouté.
11h15
Moscou dénonce un risque accru de confrontation russo-américaine
La livraison prochaine de nouvelles armes américaines à l'Ukraine, dont des lance-roquettes multiples, "renforce le risque" d'une confrontation militaire entre les Etats-Unis et la Russie, a mis en garde mercredi Moscou.
"Toute livraison d'armes qui se poursuit, qui augmente, renforce le risque d'un tel développement", a déclaré le vice-ministre de la Diplomatie russe Sergueï Riabkov à l'agence RIA Novosti, qui l'interrogeait sur l'éventualité d'une confrontation armée entre Washington et Moscou après l'annonce de nouvelles livraisons d'armes à Kiev.
Mardi, les Etats-Unis ont indiqué qu'ils allaient fournir à l'Ukraine des systèmes HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System), c'est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers.
Ces équipements ont une portée d'environ 80 km. Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, mais cela représente néanmoins un renforcement significatif des capacités ukrainiennes.
10h00
Kiev ne recevra pas de chars suisses via le Danemark
Le Danemark ne peut pas transférer à l'Ukraine des chars à roues Piranha fabriqués en Suisse. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) s'oppose à la demande de Copenhague, se référant à la neutralité et à la loi sur le matériel de guerre.
Selon un reportage diffusé sur SRF mercredi, le Danemark voulait livrer 20 de ses chars Piranha III à l'Ukraine pour aider Kiev à se défendre contre la Russie. La loi fédérale sur le matériel de guerre exige toutefois une garantie de non-réexportation pour les exportations de matériel de guerre vers des pays étrangers.
Le pays destinataire, le Danemark dans le cas présent, s'engage ainsi à ne pas transmettre le matériel sans l'accord préalable de la Suisse. Les exportations vers des pays en guerre ne sont pas autorisées et l'Ukraine en fait partie. Ces critères de refus sont "contraignants", indique le SECO dans un mail adressé à SRF.
09h00
Musulmans de Russie, un soutien fort dans la guerre en Ukraine?
En Russie, les musulmans ne représentent qu'environ 6% de la population. Pourtant, les quelque 15 à 20 millions de croyants sont un précieux soutien dans la guerre en Ukraine.
Pour Vladimir Poutine, les musulmans de Russie jouent en effet un rôle clé dans sa défense des valeurs conservatrices.
08h50
Severodonetsk proche de tomber
Les forces ukrainiennes semblaient mercredi près de perdre Severodonetsk, ville stratégique du Donbass, témoin de l'avancée de l'armée russe dans l'est du pays.
Après 98 jours de guerre, les forces russes "contrôlent désormais 70% de Severodonetsk", a déclaré mercredi Serguiï Gaïdaï, gouverneur de cette région du bassin du Donbass, sur sa chaîne Telegram.
"Si dans deux-trois jours, les Russes prennent le contrôle de Severodonetsk, ils vont y installer de l'artillerie et des mortiers et vont bombarder de façon plus intense Lyssytchansk", la ville voisine située de l'autre côté de la rivière Donets, selon lui plus difficile à prendre car "située sur des hauteurs".
Severodonetsk est devenue la capitale administrative de la région de Lougansk pour les autorités ukrainiennes, depuis la prise de la ville même de Lougansk en 2014 par les séparatistes prorusses appuyés par Moscou.
06h00
Washington va fournir à Kiev des lance-roquettes perfectionnés
Les Etats-Unis vont fournir à l'Ukraine des systèmes de missiles plus avancés "pour toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille" contre la Russie, a indiqué mardi le président Biden. Kiev réclame depuis quelque temps des armes à longue portée.
Un haut responsable de la Maison-Blanche a précisé dans un entretien avec la presse qu'il s'agissait de Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c'est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers. Ces équipements ont une portée de 80 kilomètres environ, selon lui.
Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, comme en détiennent aussi les Américains. Ces armes font partie d'un nouveau volet plus large d'assistance militaire américaine à l'Ukraine, de 700 millions de dollars au total, dont le détail doit être donné mercredi.
Indiquant qu'il voulait que l'Ukraine soit "dans la position la plus forte possible" en cas de négociations avec la Russie, le président américain a précisé dans une lettre au New York Times, diffusée mardi: "Nous n'encourageons pas l'Ukraine et nous ne donnons pas à l'Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières".
Pas de concessions territoriales
Joe Biden s'est toujours montré soucieux depuis le début du conflit de ne pas fournir des armes, qui, selon lui, mettraient les Etats-Unis en situation de cobelligérants aux côtés des Ukrainiens.
Dans sa tribune dans le New York Times, le président démocrate assure par ailleurs, au moment où l'armée ukrainienne fait face à une offensive russe extrêmement intense dans l'est du pays, qu'il "ne fera pas pression sur le gouvernement ukrainien, que ce soit en privé ou en public, pour qu'il fasse des concessions territoriales."