Banner Ukraine du 25 mars 2022. [AP/Keystone]
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Les forces ukrainiennes sur le chemin de la ville de Kherson, combats dans le Donbass

- L'armée russe a déclaré vendredi qu'elle allait désormais se concentrer sur la "libération" du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Sur place, de violents combats ont eu lieu autour de Donetsk et Louhansk.

- Les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive sur la ville de Kherson (sud). Seul centre urbain majeur conquis entièrement par les forces de Moscou, cette localité est désormais "contestée", a indiqué vendredi un haut responsable du Pentagone sous couvert d'anonymat.

- Le Conseil fédéral a adopté vendredi des sanctions supplémentaires contre la Russie en raison de la poursuite de l’agression militaire contre l’Ukraine. La décision prévoit la reprise du dernier train de sanctions de l’UE. Les chaînes Sputnik et Russia Today ne seront par contre pas interdites.

- Le maire de Marioupol dénonce toujours la déportation d'habitants de la ville en direction de la Russie, alors que la ville assiégée continue de résister à l'armée russe. Les autorités craignent également un bilan de 300 morts dans le bombardement d'un théâtre le 16 mars.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

12h30

Joe Biden rencontre deux ministres ukrainiens

Le président américain Joe Biden s'est entretenu samedi à Varsovie avec deux ministres ukrainiens, au lendemain de l'annonce surprise de l'armée russe qu'elle allait recentrer son offensive sur l'est de l'Ukraine, un peu plus d'un mois après l'invasion du pays.

Joe Biden, dont c'était la première rencontre avec des hauts responsables ukrainiens depuis le début de la guerre, a engagé une conversation informelle avec le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, assis à une longue table où ont pris place également le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

Les entretiens ont notamment porté sur "l'engagement indéfectible des Etats-Unis envers la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a indiqué le porte-parole du Département d'Etat Ned Price.

Joe Biden rencontre deux ministres ukrainiens à Varsovie. [Keystone - AP Photo/Evan Vucci]
Joe Biden rencontre deux ministres ukrainiens à Varsovie. [Keystone - AP Photo/Evan Vucci]

00h00

Retour sur la journée de vendredi

21h45

Plus de 7000 évacuations de civils vendredi

Les autorités ukrainiennes ont déclaré que 7331 personnes avaient pu être évacuées des villes ukrainiennes via des couloirs humanitaires vendredi, soit plus du double des 3343 évacuées la veille.

Dans un message publié sur internet, Irina Verechtchouk, la vice-Première ministre, a précisé que 2800 personnes, en particulier, avaient pu quitter la ville assiégée de Marioupol, dans le sud-est du pays, en utilisant des véhicules particuliers.

20h50

Comment parler aux adolescents des réalités de la guerre ?

En Suisse, les jeunes découvrent souvent pour la première fois la guerre avec ce conflit qui se déroule près de chez eux, accompagné d'images difficiles, parfois terribles et angoissantes.

Certains d’entre eux posent des questions et c’est alors aux enseignants de répondre. Tous ne sont pourtant pas formés à ce genre de situations.

>> Regarder le grand format du 19h30 :

Les jeunes Suisses découvrent la guerre en Europe. Les enseignants s'imposent le défi d'en parler aux enfants et aux adolescents
Les jeunes Suisses découvrent la guerre en Europe. Les enseignants s'imposent le défi d'en parler aux enfants et aux adolescents / 19h30 / 2 min. / le 25 mars 2022

20h45

Retour sur le bombardement du théâtre de Marioupol

A Marioupol, dans le sud de l’Ukraine, le bombardement d’un théâtre avait choqué le monde entier.

Vendredi, les autorités de la ville ont annoncé que 300 personnes seraient mortes dans cette attaque. Un bilan qui reste néanmoins incertain et qui pourrait s’alourdir.

>> Le reportage du 19h30 :

Bombardement du théâtre de Marioupol: Les autorités évoquent désormais un bilan de 300 civils tués
Bombardement du théâtre de Marioupol: Les autorités évoquent désormais un bilan de 300 civils tués / 19h30 / 1 min. / le 25 mars 2022

20h40

France, Grèce et Turquie lancent une opération humanitaire à Marioupol

La France, la Turquie et la Grèce vont mener "une opération humanitaire" d'évacuation "dans les tout prochains jours" de la ville assiégée de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé vendredi le président français Emmanuel Macron.

"Nous allons, en lien avec la Turquie et avec la Grèce, lancer une opération humanitaire pour évacuer toutes celles et ceux qui souhaitent quitter Marioupol", a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, précisant devoir s'entretenir sur le sujet avec le président russe Vladimir Poutine "d'ici 48 à 72 heures".

20h35

Vladimir Poutine signe une loi punissant "les informations mensongères"

Le président russe Vladimir Poutine a signé vendredi soir une loi réprimant de peines de prison pouvant aller jusqu'à 15 ans les "informations mensongères" sur l'action de Moscou à l'étranger, arme répressive supplémentaire pour contrôler l'information sur son offensive en Ukraine.

Ce texte, dont la signature présidentielle marque l'entrée en vigueur, punit la "diffusion publique d'informations sciemment fausses sous couvert d'informations fiables" à propos des "activités des organes de l'Etat russe en dehors du territoire russe".

20h20

Les 27 chargent la Commission européenne de faire des achats de gaz en commun

La Commission européenne a reçu mandat des pays membres de l'UE pour effectuer des achats de gaz groupés, ce qui sera "le meilleur instrument pour faire baisser le prix" de cette énergie, a annoncé vendredi le président français Emmanuel Macron à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

"L'achat groupé, la capacité à définir ensemble des contrats longs, est le meilleur instrument pour faire baisser le prix de notre gaz et donc nous avons donné mandat à la Commission pour le faire", sur le modèle des achats groupés de vaccins anti-Covid, a-t-il précisé, alors que la guerre en Ukraine fait flamber les cours de l'énergie.

19h55

Le CERN durcit ses sanctions contre la Russie

Le CERN, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire qui héberge à Genève le plus grand accélérateur de particules au monde, a durci vendredi les sanctions envers la Russie, en riposte à l'invasion militaire de l'Ukraine.

Le 8 mars dernier, les 23 Etats membres du CERN avaient déjà suspendu "jusqu'à nouvel ordre" le statut d'observateur que possédait la Russie pour ce qui concerne l'accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider), anneau de 27 km enfoui sous terre à la frontière avec la France.

A l'issue d'un Conseil vendredi, l'organisation a annoncé un nouveau train de mesures. Parmi ces sanctions figure la suspension de la participation de scientifiques du CERN à "tous les comités scientifiques d'instituts situés en Fédération de Russie et en République du Bélarus, et vice-versa". Sont également suspendus ou annulés "tous les événements organisés conjointement par le CERN" et ces mêmes instituts. Même chose pour les relations avec l'Institut unifié de recherche nucléaire (JINR), situé à Doubna en Russie, qui détenait un statut d'observateur au CERN.

19h45

Centre de commandement de l'aviation ukrainienne touché

Le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes, à Vinnytsia (centre), a été frappé vendredi par une salve de missiles de croisière russes qui ont provoqué des dommages substantiels, a indiqué l'armée ukrainienne.

"Les Russes ont tiré six missiles de croisière. Certains ont été abattus par la défense antiaérienne. Les autres ont touché plusieurs bâtiments, causant des dommages significatifs", a détaillé le commandement des forces aériennes sur Telegram.

19h10

Guerre en Ukraine, quels risques pour la biodiversité ?

A la tragédie humaine en cours actuellement en Ukraine pourraient s'ajouter des conséquences irréversibles pour l'environnement et la biodiversité.

Entre les risques de contamination nucléaire, la pollution des sols et des eaux par les munitions, la montée des émissions de gaz à effet de serre avec l'utilisation massive de blindés et d'avions, la liste est longue et inquiète déjà.

Pour en parler, Forum a reçu vendredi Marie-Ange Schellekens Gaiffe, chercheuse à l’Université de La Rochelle, spécialiste des conflits et membre de l’Institut pour la Paix.

>> Ecouter son interview :

Les conséquences irréversibles pour l'environnement et la biodiversité de la guerre en Ukraine: interview de Marie-Ange Schellekens Gaiffe
Les conséquences irréversibles pour l'environnement et la biodiversité de la guerre en Ukraine: interview de Marie-Ange Schellekens Gaiffe / Forum / 4 min. / le 25 mars 2022

19h00

Des PME suisses touchées indirectement par les sanctions

La Suisse a beau ne pas avoir une grande dépendance économique à la Russie, certaines de ses entreprises n'échappent pas à l'effet des sanctions, à l'instar de Schaublin Machine SA, une entreprise de machines-outils située dans le Jura bernois. Historiquement, elle a toujours beaucoup travaillé avec la Russie, mais les derniers événements ont mis une fin abrupte à cette collaboration.

"Dans notre entreprise, nous produisons des machines-outils qui sont destinées à des clients qui les utilisent pour faire des pièces. La particularité de nos machines est qu'elles peuvent avoir un double usage. Soit un usage à des fins civiles, pour l'industrie, comme l'aviation civile ou encore le domaine médical, mais également, vu la précision de nos machines et la complexité des pièces qu'elles peuvent usiner, à des fins militaires", a expliqué vendredi dans Forum Benoît Zumsteg, le directeur de l'entreprise.

Dans ces conditions, pas possible pour le patron de continuer. Sa PME avait déjà été touchée indirectement par des sanctions après la prise de la Crimée par la Russie, mais cette fois, l'échelle est différente. De ses 10 à 15% d'exportations en direction de la Russie, plus rien ne passe. Le chef d'entreprise estime que cette situation pourrait durer plusieurs années et espère pouvoir rapidement diversifier sa production.

>> L'interview dans Forum de Benoît Zumsteg :

Situation complexe pour les entreprises suisses qui ont un marché important en Russie: interview de Benoît Zumsteg
Situation complexe pour les entreprises suisses qui ont un marché important en Russie: interview de Benoît Zumsteg / Forum / 4 min. / le 25 mars 2022

18h40

Est-ce le grand retour des Etats-Unis en Europe?

Depuis plusieurs années, les Etats-Unis semblaient se désengager discrètement du continent européen, autant militairement que politiquement. Le but affiché était alors de se redéployer dans l’Indo-Pacifique afin de contrer l’expansionnisme économique et militaire chinois, selon la stratégie du "pivot asiatique", déjà décrite du temps de Barack Obama.

La guerre en Ukraine semble avoir rebattu les cartes. Jeudi, Joe Biden était ainsi à Bruxelles pour trois séances marathon, avec l’Otan, l’Union européenne et le G7, avant d'arriver vendredi en Pologne, près de la frontière ukrainienne. Le locataire de la Maison Blanche martèle depuis le début de l’invasion que les Etats-Unis s’engageront à défendre le moindre centimètre carré du territoire de l’Otan.

>> Lire aussi : Après l'invasion ukrainienne, rétablir un dialogue apaisé avec la Russie s'annonce "très compliqué"

Nombre record de soldats américains

Sur le terrain, le changement est aussi impressionnant. Entre janvier et mars 2022, c’est 20'000 soldats américains qui ont été envoyés sur le sol européen, soit une augmentation de 25% en quelque semaines. Une présence jamais vue depuis au moins 15 ans.

Que signifie ce retour des Etats-Unis sur le Vieux Continent? Va-t-il s'inscrire dans le temps? Et est-ce qu'il signifie vraiment le retour à un système de guerre froide, où deux blocs s'opposent?

>> Les explications dans Forum de Carrie Notten, correspondante à New York et de Vassily Klimentov, chargé de cours à l'Institut de Hautes études internationales :

La tournée européenne de Joe Biden symbolise-t-elle le retour des Etats-Unis en Europe? Interview de Vassily Klimentov
La tournée européenne de Joe Biden symbolise-t-elle le retour des Etats-Unis en Europe? Interview de Vassily Klimentov / Forum / 7 min. / le 25 mars 2022

17h50

L'ambassadeur de Russie en France convoqué

L'ambassadeur de Russie à Paris a été convoqué vendredi au ministère français des Affaires étrangères après la publication de caricatures sur son compte Twitter jugées "inacceptables" par la diplomatie française.

L'un des dessins montre des Européens à genoux léchant les fesses de l'Oncle Sam et porte la mention en anglais "La solidarité européenne telle qu'elle est".

La seconde caricature présente une allégorie de l'Europe malade, allongée sur un lit, à qui ses tortionnaires, Etats-Unis et Union européenne, injectent différentes substances comme le néonazisme, la russophobie ou encore la cancel culture.

17h20

Le maire de Kharkiv dénonce les bombardements russes

Le maire de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, a dénoncé vendredi des bombardements russes incessants sur sa ville, la deuxième du pays.

"La situation est aujourd'hui très difficile", a déclaré Ihor Terekhov au cours d'un point de presse improvisé dans un lieu tenu secret et protégé des bombes.

"Tous les jours, il y a des bombardements indiscriminés sur la ville et de nombreux tués", a-t-il déploré, en affirmant qu'ils visaient "des zones résidentielles, des civils, des infrastructures comme des écoles".

17h15

La Russie accusée d'avoir "volé" des centaines d'avions de ligne

La Russie a "volé" des centaines d'avions de ligne, représentant des milliards d'euros de préjudice pour leurs loueurs étrangers, ont accusé vendredi de hauts responsables européens, après que Moscou a permis l'immatriculation de ces appareils sur son territoire.

Les compagnies aériennes russes ont jusqu'à lundi pour rendre ces appareils, aux termes des sanctions visant le secteur aérien adoptées par l'Union européenne après l'invasion de l'Ukraine par les forces russes il y a un mois.

Or, selon une loi promulguée par le président Vladimir Poutine et publiée le 14 mars, les compagnies aériennes russes ont la possibilité d'enregistrer en Russie les avions qu'elles louent à l'étranger de manière à pouvoir les faire voler dans le pays.

>> Réécouter à ce propos le reportage de Tout un monde :

Un Airbus A320 de la compagnie nationale russe Aeroflot (image d'illustration). [Keystone/DPA - Patrick Pleul]Keystone/DPA - Patrick Pleul
La Russie confisque plus de 500 avions de ligne: interview de John Strickland / Tout un monde / 5 min. / le 16 mars 2022

16h40

Aucun accord avec la Russie, selon Kiev

Les pourparlers avec Moscou sont "très difficiles", a jugé vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, démentant tout accord avec la Russie plus d'un mois après le début de l'invasion russe.

Plus tôt dans la journée, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré que la Russie et l'Ukraine étaient d'accord sur quatre points de négociation sur six.

"Il n'y a pas de consensus avec la Russie sur les quatre points mentionnés par le président de la Turquie", a infirmé Dmytro Kouleba, saluant toutefois "les efforts diplomatiques" de ce pays "visant à mettre fin à la guerre".

16h10

L'armée annonce qu'elle va concentrer ses efforts sur le Donbass

La Russie a dit vendredi vouloir désormais concentrer ses efforts sur la "libération" de l'est de l'Ukraine. "Les principaux objectifs de la première phase de l'opération ont été remplis. Les capacités de combat des forces ukrainiennes ont été réduites de manière importante, ce qui permet (...) de concentrer le gros des efforts sur l'objectif principal: la libération du Donbass", a déclaré l'adjoint au chef de l'état-major russe Sergueï Roudskoï.

Cette annonce, qui a surpris nombre d'observateurs et semble constituer une révision à la baisse par Moscou de ses objectifs militaires, intervient un mois et un jour après le début de l'assaut massif lancé contre l'Ukraine par les troupes russes sur trois grands axes, le Donbass à l'est, la Crimée au sud et le nord en direction de Kiev.

Les principales avancées de la Russie ont eu lieu dans l'est et le sud de l'Ukraine, mais elle n'a pas conquis de grandes villes, à l'exception de Kherson.

>> Revoir le reportage du 19h30 :

Bloquée aux abords de Kiev, l’armée russe annonce qu’elle va désormais se concentrer sur l’est de l’Ukraine et la "libération" du Donbass
Bloquée aux abords de Kiev, l’armée russe annonce qu’elle va désormais se concentrer sur l’est de l’Ukraine et la "libération" du Donbass / 19h30 / 2 min. / le 25 mars 2022

L'une des deux options de départ

La "libération" de l'ensemble du Donbass était, selon le ministère russe de la Défense, une des options de départ de l'"opération spéciale" russe, l'autre étant la conquête de l'ensemble du territoire ukrainien.

Le Donbass ukrainien est contrôlé en partie depuis 2014 par des séparatistes pro-russes. Juste avant l'offensive du 24 février, la Russie avait reconnu son indépendance et a lancé son intervention militaire dans le but proclamé de les protéger d'un "génocide" orchestré par le pouvoir ukrainien.

L'armée russe contrôle à l'heure actuelle 93% du territoire de l'oblast de Louhansk et 54% du territoire de l'oblast de Donetsk, selon le ministère russe de la Défense.

>> Et le témoignage de Boris Mabillard, envoyé spécial pour le journal le Temps :

Envoyé spécial pour le journal Le Temps, Boris Mabillard constate l’embourbement de l’armée russe aux portes de Kiev
Envoyé spécial pour le journal Le Temps, Boris Mabillard constate l’embourbement de l’armée russe aux portes de Kiev / 19h30 / 1 min. / le 25 mars 2022

16h05

Kiev annonce avoir tué un nouveau général russe

Kiev a affirmé vendredi avoir tué un nouveau général russe lors de combats dans le sud de l'Ukraine, selon un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovytch.

"Nos troupes (...) ont tué le commandant de la 49e armée du district sud de la Russie, le général Iakov Rezantsev, dans un bombardement de l'aérodrome de Tchornobaïvka", situé dans la région de Kherson (sud), a déclaré Oleksiï Arestovytch dans un message vidéo.

Sixième général tué selon Kiev

Il s'agit du sixième général russe tué en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février, selon Kiev, qui avait revendiqué la mort des généraux Andreï Soukhovetski, Andreï Kolesnikov, Vitali Guerassimov, Oleg Mitiaïev et Andreï Mordvitchev.

La Russie n'a confirmé à ce jour que la mort en Ukraine du général Andreï Soukhovetski, commandant adjoint de la 41e armée après avoir servi en Syrie en 2018-19, ainsi que du numéro 2 de la flotte de la mer Noire, le capitaine Andreï Paliï.

15h50

Sputnik et Russia Today pas interdits en Suisse

Le Conseil fédéral ne reprendra pas la mesure arrêtée par l’UE le 1er mars concernant l'interdiction de diffusion des contenus de certaines chaînes russes, notamment Sputnik et Russia Today.

Même si ces canaux sont des outils de propagande et de désinformation de la Fédération russe, le Conseil fédéral est convaincu qu’il est plus efficace, pour contrer des affirmations inexactes et dommageables, de leur opposer des faits plutôt que de les interdire.

>> Les explications de Mathieu Henderson dans Forum :

La Suisse dévie de la trajectoire européenne en décidant de ne pas interdire les chaînes de télévision russes
La Suisse dévie de la trajectoire européenne en décidant de ne pas interdire les chaînes de télévision russes / Forum / 1 min. / le 25 mars 2022

15h45

La Suisse adopte de nouvelles sanctions contre la Russie

Le Conseil fédéral a adopté vendredi des sanctions supplémentaires contre la Russie en raison de la poursuite de l'agression militaire contre l'Ukraine. La décision prévoit la reprise du dernier train de sanctions de l'UE.

La Suisse s'associe aux mesures que l'UE a arrêtées le 9 et le 15 mars. Le 16 mars, elle avait déjà repris l'extension de la liste des personnes visées par des sanctions financières arrêtées par l'UE. Les mesures entrent en vigueur vendredi à 23h.

>> Plus de détails dans notre article : La Suisse adopte de nouvelles sanctions contre la Russie

L'exportation de biens destinés au secteur énergétique et les prestations qui y sont liées sont interdites. Sont aussi interdites la fourniture de prêts ou d'autres moyens financiers à des entreprises opérant dans le secteur énergétique ainsi que les participations dans ces entreprises.

Des dérogations à des fins humanitaires

L'importation de produits sidérurgiques originaires ou provenant de Russie et l'exportation à destination de la Russie d'articles de luxe et de biens servant à la navigation maritime sont aussi interdites. Dans le domaine financier, les transactions avec certaines entreprises d'Etat et la fourniture de services de notation de crédit sont interdites.

Le Conseil fédéral a arrêté certaines dérogations aux sanctions financières à des fins humanitaires, afin de faciliter le travail des organisations humanitaires.

>> Le reportage du 19h30 :

Le Conseil fédéral adopte de nouvelles sanctions contre la Russie, mais sans interdire les médias "Russia Today" et "Sputnik". L'analyse de Rouven Gueissaz
Le Conseil fédéral adopte de nouvelles sanctions contre la Russie, mais sans interdire les médias "Russia Today" et "Sputnik". L'analyse de Rouven Gueissaz / 19h30 / 1 min. / le 25 mars 2022

15h25

Viktor Orban refuse d'envoyer des armes à l'Ukraine

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, ciblé par le président ukrainien dans un message aux dirigeants de l'UE, a "rejeté" vendredi les demandes de livraison d'armes et de sanctions plus dures, les jugeant "contraires aux intérêts" de son pays.

"La Hongrie veut rester en dehors de cette guerre et n'autorisera pas le transfert d'armes vers l'Ukraine", a réaffirmé Viktor Orban, selon des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs.

Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, Budapest, tout en accueillant des réfugiés, refuse d'envoyer de l'aide militaire et a interdit le transfert d'armes létales par son territoire.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'enverra pas d'armes à Kiev. [Reuters - Bernadett Szabo]
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'enverra pas d'armes à Kiev. [Reuters - Bernadett Szabo]

15h20

Des sanctions contre Pékin "pas nécessaires" à ce stade

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a estimé vendredi que des sanctions contre la Chine n'étaient "pas nécessaires ou appropriées à ce stade", alors que Washington a l'espoir que le géant asiatique ne vole pas au secours de l'effort de guerre russe. Elle a évoqué des discussions menées par de hauts responsables de l'administration avec la Chine "pour s'assurer qu'ils comprennent notre position".

Le président Joe Biden avait lui-même déclaré jeudi qu'il avait "bon espoir" que Pékin ne vienne pas en aide à Moscou. "Nous serions très inquiets s'ils fournissaient des armes à la Russie, ou s'ils essayaient d'échapper aux sanctions que nous avons mises en place contre le système financier russe et la banque centrale", a détaillé Janet Yellen

15h10

Les pourparlers avancent peu sur l'essentiel, selon Moscou

Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine achoppent sur les principaux points, a déploré vendredi le négociateur en chef de Moscou. "Les positions convergent sur les points secondaires. Mais sur les principales questions politiques, nous faisons du surplace", a déclaré Vladimir Medinski, cité par les agences de presse russes.

Il a ajouté que Moscou insistait sur la signature d'un "traité exhaustif" prenant en compte ses exigences de neutralité, démilitarisation et "dénazification" de l'Ukraine, ainsi que la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée et de l'indépendance des deux "républiques" séparatistes prorusses du Donbass.

Des visioconférences quasi-quotidiennes

Selon Vladimir Medinski, Kiev "s'inquiète principalement d'obtenir des garanties de sécurité de la part de puissances tierces au cas où l'Ukraine ne pourrait pas intégrer l'Otan", une position "totalement compréhensible".

Après avoir débuté par des rencontres physiques entre délégations, les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine se font désormais en vidéoconférence à un rythme quasi-quotidien.

Les deux camps ont un temps exprimé leur optimisme quant à une issue positive de ces discussions, avant de faire le constat de leurs divergences ces derniers jours.

15h00

Une séance du Conseil fédéral pour discuter des médias russes

Selon les journaux du groupe CH Media vendredi, le gouvernement a prévu une réunion spéciale en raison de la guerre en Ukraine. La question du blocage des chaînes publiques russes RT (anciennement Russia Today) et Sputnik devrait y être abordée. La Chancellerie fédérale a confirmé la tenue de la réunion, sans préciser son contenu.

Début mars, l'UE avait déjà interdit la diffusion des médias d'Etat russes à tous les niveaux - y compris par câble, satellite, sites web ou application. Les versions de RT en allemand et en français sont également concernées. L'interdiction est mise en œuvre par les régulateurs des médias des Etats de l'UE. En principe, le Conseil fédéral a décidé que la Suisse reprendrait toutes les mesures de sanctions prises à l'encontre de la Russie. Toutefois, il entend examiner de près chaque reprise.

"Très délicat"

Une interdiction en Suisse des chaînes Russia Today et Sputnik est une "question politique très délicate", a estimé le conseiller fédéral Guy Parmelin vendredi dans les journaux de Tamedia. Une telle mesure ne peut se justifier que si des intérêts supérieurs de la Suisse sont en jeu, argumente le ministre de l'Economie.

Les deux chaînes RT et Sputnik sont des "instruments de la propagande et de la guerre russes", a reconnu Guy Parmelin. "Elles diffusent des mensonges et de la désinformation dans le but d'attiser les incertitudes et d'utiliser la liberté de nos démocraties contre la Suisse", mais les interdire pourrait toutefois être interprété comme une censure, estime-t-il.

14h45

Accord USA-UE pour du gaz

A Bruxelles, Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé dans un communiqué la création d'un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l'Europe envers les énergies fossiles russes.

Dans ce contexte, les États-Unis s'efforceront de fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année, selon le communiqué.

>> Les explications d'Isabelle Ory depuis Bruxelles dans le 12h45 :

Isabelle Ory revient sur le 2e jour du sommet entre les dirigeants des pays occidentaux à Bruxelles et le rapprochement entre l'UE et les États-Unis.
Isabelle Ory revient sur le 2e jour du sommet entre les dirigeants des pays occidentaux à Bruxelles et le rapprochement entre l'UE et les États-Unis. / 12h45 / 1 min. / le 25 mars 2022

14h30

Irpin, bastion de combattants volontaires

Les forces russes qui encerclent Kiev depuis trois semaines piétinent face à la résistance ukrainienne. A Irpin, l'un des bastions situé autour de la capitale, l'armée de volontaires est déterminée à ne pas laisser la ville tomber sous la coupe de l'armée russe.

Cette résistance freine les ambitions de Moscou d'une guerre éclair. Selon les renseignements britanniques, l'armée ukrainienne a fait reculer les Russes d'une trentaine de kilomètres à l'est de Kiev.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Irpin, bastion ukrainien proche de Kiev, résiste à l'assaut des troupes russes dont l'offensive semble marquer le pas.
Irpin, bastion ukrainien proche de Kiev, résiste à l'assaut des troupes russes dont l'offensive semble marquer le pas. / 12h45 / 1 min. / le 25 mars 2022

14h25

L'armée russe admet 1351 morts en Ukraine

La Russie a reconnu vendredi la mort de 1351 de ses soldats depuis le début de son offensive militaire en Ukraine il y a un mois, accusant les pays occidentaux de commettre une "erreur" en livrant des armes à Kiev.

"Lors de l'opération militaire spéciale, 1351 militaires ont été tués et 3825 blessés", a déclaré l'adjoint au chef de l'état-major des armées Sergueï Roudskoï, lors d'un point de presse.

Par ailleurs, la Russie a accueilli 419'736 réfugiés d'Ukraine depuis le début de l'opération, selon Mikhaïl Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense.

14h20

Plus de 3,7 millions de réfugiés ukrainiens, mais le flux ralentit

Près de 3,7 millions de personnes ont fui l'Ukraine et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe le 24 février, selon le décompte de l'ONU publié vendredi, qui confirme le ralentissement du nombre de passages ces derniers jours.

Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer. L'ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur de l'Ukraine.

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 3'725'806 réfugiés ukrainiens sur son site internet dédié. Ce sont 50'854 de plus que lors du précédent pointage jeudi.

Depuis le 22 mars, le nombre de personnes cherchant ainsi à fuir les combats et les conditions de vie de plus en plus difficiles en Ukraine est passé en dessous de 100'000 personnes par jour.

L'Europe n'a pas connu de flot aussi rapide de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.

14h15

Joe Biden atterrit en Pologne, à 100 km de la frontière ukrainienne

Le président américain Joe Biden a atterri vendredi à Rzeszow en Pologne, à 100 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.

Durant les premières heures de sa visite de deux jours en Pologne, Joe Biden doit rencontrer notamment des soldats américains stationnés dans cette ville, avant de gagner Varsovie pour des entretiens avec les dirigeants polonais et une visite dans un centre d'accueil de réfugiés ukrainiens qui ont fui l'invasion russe de leur pays.

>> Le reportage du 19h30 :

Le président américain Joe Biden continue son marathon diplomatique avec une visite en Pologne. Il adresse un message d'unité à l'Europe
Le président américain Joe Biden continue son marathon diplomatique avec une visite en Pologne. Il adresse un message d'unité à l'Europe / 19h30 / 1 min. / le 25 mars 2022

14h05

Le SEM veut proposer 3000 francs par réfugié pour des cours de langue

Les cantons pourraient être soutenus financièrement dans leur offre de cours de langue pour les réfugiés ukrainiens. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) leur propose une contribution de 3000 francs par personne avec le statut de protection S.

La consultation en ce sens a été lancée vendredi auprès des cantons jusqu'au 1er avril, a annoncé le SEM. La décision sur le versement de la contribution sera prise par le Conseil fédéral.

La Confédération indemnise les cantons pour leurs dépenses d'hébergement, d'entretien et de prise en charge médicale avec un forfait global d'environ 18'000 francs par année. Le statut S étant cependant conçu dans l'idée d'un retour lorsque la situation le permet, la loi sur l'asile ne prévoit pas le versement aux cantons d'un forfait d'intégration.

Un soutien est toutefois nécessaire dans le cas des personnes en provenance d'Ukraine, en particulier pour l'apprentissage de la langue, afin qu'elles puissent prendre part autant que possible à la vie sociale et économique comme le souhaite le Conseil fédéral.

>> Les précisions de Marielle Savoy :

Le SEM veut proposer 3000 francs par réfugié pour des cours de langue [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
La Confédération est prête à aider financièrement les cantons pour l’intégration des réfugiés ukrainiens / Le Journal de 8h / 1 min. / le 26 mars 2022

14h00

Les Etats-Unis "n'ont pas l'intention d'utiliser des armes chimiques"

Les Etats-Unis "n'ont pas l'intention d'utiliser des armes chimiques quelles que soient les circonstances". C'est-à-dire même si la Russie en emploie en Ukraine, a assuré vendredi le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, à bord d'Air Force One.

Lors d'un échange avec la presse, il a cependant prévenu que Moscou payerait "un prix très élevé" en cas d'utilisation d'armes chimiques.

La veille, le président Joe Biden avait promis une "réponse" dans un tel scénario, mais en restant évasif sur la "nature" de cette riposte.

13h55

Vladimir Poutine compare les sanctions contre la culture russe aux autodafés nazis

Le président russe Vladimir Poutine a comparé vendredi la déprogrammation dans les pays occidentaux de personnalités et d'événements culturels russes aux autodafés orchestrés par les nazis.

"La dernière fois, ce sont les nazis en Allemagne, il y a près de 90 ans, qui ont mené une telle campagne de destruction d'une culture indésirable. On se souvient bien des images des livres brûlés sur les places publiques", a-t-il dit, lors d'une rencontre avec des personnalités de la culture.

>> Lire aussi : Guerre en Ukraine: Peut-on encore diffuser des artistes russes?

12h45

Les Genevois appelés à ouvrir leurs portes

C'est la mobilisation générale à Genève pour accueillir les réfugiés venus d'Ukraine. Les autorités ont fait le point vendredi matin et il y a urgence. Face à l'afflux de personnes, la population est appelée à ouvrir ses portes. Le canton a déjà accueilli au moins 800 personnes.

Chaque jour, ce sont 70 personnes qui arrivent et sont logées à Genève. Or, il ne reste que 800 lits disponibles. D'ici 10 jours, le cantons pourrait donc se retrouver sans solutions d'hébergement d'urgence.

Les autorités genevoises sont en train de recenser tous les espaces disponibles: bureaux vides, salles de gymnastique, locaux communaux et même la halle 7 de Palexpo.

>> Plus d'explications dans le 12h30 :

La guerre en Ukraine a soulevé une importante vague de solidarité en Suisse. [Keystone - Patrick Pleul]Keystone - Patrick Pleul
La population genevoise se mobilise pour accueillir des réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 1 min. / le 25 mars 2022

12h30

Le point de situation au 30e jour

Environ 300 morts sont redoutées dans le théâtre de Marioupol (sud de l'Ukraine) bombardé par l'aviation russe le 16 mars alors que des centaines de personnes y étaient abritées, a annoncé vendredi la mairie de la ville, citant des témoins. L'information n'a pas encore pu être confirmée.

Dans cette ville sur la mer d'Azov, lourdement bombardée, les Ukrainiens dénoncent par ailleurs la déportation "en masse" d'habitants vers la Russie.

Le maire, Vadim Boychenko, a avancé jeudi soir sur Telegram un dernier bilan de 15'000 habitants emmenés "de force" à bord de bus, ainsi que "la confiscation des passeports ukrainiens" d'habitants coincés sur place.

A Kharkiv (est), un bombardement russe vendredi sur un centre médical a fait quatre morts et au moins trois blessés, selon la police régionale de la deuxième ville du pays.

Joe Biden sur le front

Le président américain Joe Biden est attendu dans la ville polonaise de Rzeszow, à environ 80 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, seconde étape de son voyage en Europe.

Il sera reçu par son homologue polonais Andrzej Duda à l'aéroport de cette ville située à deux heures et demie de route de Lviv, principale ville de l'ouest de l'Ukraine, où affluent les réfugiés. Il ira ensuite à Varsovie.

Jeudi, Joe Biden s'est engagé pour la première fois à ce que l'Otan réponde en cas d'utilisation d'armes chimiques par la Russie.

Réserve de carburant militaire détruite

La Russie a affirmé vendredi avoir détruit la veille la plus grande réserve de carburant de l'armée ukrainienne près de Kiev avec des missiles de croisière.

Moscou a en outre dit que les forces russes avaient détruit plusieurs équipements militaires ukrainiens depuis la veille, dont trois systèmes de défense anti-aérienne et quatre drones.

12h15

La Finlande va suspendre ses liaisons ferroviaires avec la Russie

L'opérateur ferroviaire national finlandais suspendra lundi ses services entre Helsinki et Saint-Pétersbourg en Russie, coupant ainsi l'une des dernières voies de transport public vers l'Union européenne encore disponible pour les Russes.

Compte tenu des sanctions prise à l'encontre de la Russie, l'opérateur VR a reçu l'ordre de l'État de ne plus assurer le service vers Saint-Pétersbourg, connu sous le nom d'Allegro, a déclaré vendredi le responsable du trafic passagers de VR Topi Simola. "Nous suspendons donc le trafic pour le moment", a-t-il déclaré.

La frontière entre la Finlande et la Russie reste ouverte aux traversées en voiture privée.

12h00

L'ONU parle d'actes "équivalant à des crimes de guerre"

L'ONU parle d'actes équivalant à des crimes de guerre en Ukraine, notamment certains bombardements russes indiscriminés contre les civils. Elle mentionne des images satellites d'une fosse commune où seraient enterrées 200 personnes à Marioupol.

Les possibles crimes de guerre "doivent stopper", a dit vendredi à la presse à Genève la cheffe de la mission de surveillance du Haut-Commissariat aux droits de l'homme en Ukraine, Matilda Bogner. Les principes de proportionnalité et de préservation des civils "ont été violés", a-t-elle expliqué.

Elle a notamment mentionné des bombardements indiscriminés dans l'ouest du pays. Ou encore la destruction le 9 mars de l'hôpital de Marioupol et des raids par l'armée ukrainienne contre les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk.

Plus largement, plusieurs incidents laissent penser à des violations du droit international humanitaire (DIH) mais l'ONU reste plus prudente pour établir s'ils constituent de possibles crimes de guerre.

Des habitants tentent d'éteindre l'incendie après un bombardement de l'armée russe à Kharkiv, en Ukraine, le 24 mars 2022. [Keystone - Felipe Dana]
Des habitants tentent d'éteindre l'incendie après un bombardement de l'armée russe à Kharkiv, en Ukraine, le 24 mars 2022. [Keystone - Felipe Dana]

Dizaines de responsables locaux détenus

Selon ses données, le décès de plus de 1030 civils a pu être vérifié depuis le début de l'offensive russe. Mais le chiffre est probablement bien plus élevé. L'ONU ne peut authentifier le nombre de décès de civils à Marioupol.

L'ONU a pu vérifier l'utilisation de bombes à sous-munition par la Russie et mène des investigations sur un recours similaire à cet armement par les forces ukrainiennes. Des accusations sur des bombes au phosphore ont également été reçues.

Plus de 20 disparitions forcées ou détentions arbitraires de responsables locaux ont été identifiées. De même que 15 journalistes et activistes des droits humains, dont la moitié ont été libérés. Plusieurs journalistes ont été tués.

11h50

Fermeture des frontières de l'UE avec la Russie demandée

L'Ukraine a demandé à l'Union européenne de fermer ses frontières avec la Russie et le Bélarus, pays allié de Moscou dans l'invasion menée par l'armée russe en Ukraine depuis un mois.

Le ministère a aussi exhorté les Vingt-Sept à "bloquer le transport de biens et de personnes" vers la Russie et le Bélarus "via le territoire de l'UE et à travers ses frontières", précisant avoir "envoyé" une "requête officielle à la Commission européenne".

11h45

950 réfugiés de plus en Suisse

Jusqu'à vendredi, 14'506 réfugiés en provenance d'Ukraine ont été enregistrés dans les centres d'asile fédéraux, ce qui correspond à une augmentation de 905 personnes par rapport à la veille, a indiqué le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Le statut de protection S a été accordé à 8891 réfugiés de guerre, soit 1269 de plus que la veille.

11h40

Geberit suspend ses activités en Russie

Le fabricant suisse d'équipements sanitaires Geberit suspend à son tour ses activités en Russie avec "effet immédiat", annonce-t-il vendredi, tout en précisant qu'il continuera à verser les salaires de ses employés dans le pays.

"Le conseil d'administration de Geberit a décidé de discontinuer toutes ses activités en Russie avec effet immédiat", indique-t-il dans un bref communiqué.

Le groupe, qui emploie 70 personnes en Russie, va continuer à suivre "étroitement" la situation, ajoute-t-il sans toutefois donner d'indications sur les raisons de ce revirement.

11h30

Un juge argovien démissionne après avoir critiqué Zelensky

Un juge de district argovien démissionne après avoir traité le président ukrainien Volodymyr Zelensky d'"assassin de masse implacable". Ce membre du PLR avait publié cette déclaration en ligne le week-end dernier. Il quitte également son parti.

Magistrat au Tribunal de district d'Aarau, le libéral-radical Giorgio Meier-Mazzucato a informé la présidente du tribunal qu'il quittait son poste avec effet immédiat, indique sa section régionale du PLR. Ce spécialiste de la finance réagit ainsi à la vive critique que son parti a exprimée face à sa déclaration sur le réseau en ligne Linkedin.

Dans ses propos, le juge qualifie Volodymyr Zelensky de "vassal des Etats-Unis et de l'Otan" ainsi que d'"assassin de masse implacable". Le site en ligne de 20 Minuten a révélé la polémique il y a quelques jours.

11h00

Le Kremlin dément l'utilisation de bombes au phosphore

La Russie a démenti toute violation du droit international après avoir été accusée par l'Ukraine d'utiliser des bombes au phosphore dans le cadre de l'offensive militaire qu'elle mène dans ce pays voisin depuis un mois.

"La Russie n'a jamais violé aucune convention internationale", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé par la presse au sujet des accusations portées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève.

10h40

La Chine critiquée pour sa position sur la crise ukrainienne

La Chine a été passablement critiquée par les puissances occidentales pour son absence du marathon diplomatique de Bruxelles et sa prise de position ambiguë quant à la crise en Ukraine. Le gouvernement de Xi Jinping refuse pour l'instant de condamner l'intervention russe.

Pékin s'est de nouveau abstenu lors d'un vote de l'assemblée générale de l'ONU visant à faire porter la responsabilité de la crise à la Russie. Dans leur prise de position officielle, les autorités chinoises appellent à des pourparlers de paix, sans pour autant inciter leurs homologues russes à négocier la fin de la guerre.

Car faire pression sur Moscou en vue de possibles concessions renforcerait la position des Etats-Unis et de leurs alliés. La Chine ne souhaite pas affaiblir son partenaire russe, mais elle est aussi désireuse de continuer à écouler ses marchandises sur les riches marchés occidentaux.

>> Ecouter les explications de Michael Peuker dans La Matinale :

Vladimir Poutine et Xi Jinping photographiés le 4 février 2022 à Pékin. [Keystone/AP - Alexei Druzhinin]Keystone/AP - Alexei Druzhinin
La Chine critiquée par les puissances occidentales pour sa position ambigue face à Moscou / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

10h15

Quatre civils tués dans un bombardement russe sur un centre médical

Un bombardement russe sur un centre médical de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, a fait quatre morts et au moins trois blessés, a annoncé vendredi la police régionale de la deuxième ville du pays.

"Sept civils ont été blessés dont quatre ont succombé à leurs blessures dans un bombardement aux lance-roquettes multiples", a indiqué la police sur sa chaîne Telegram, précisant que la frappe avait eu lieu "vers 06h45" sur "un centre médical" dans le sud de Kharkiv.

>> Plus de précisions dans le sujet du 12h30 :

Kharkiv est une des ville les plus bombardée par les Russes. [AP Photo/Keystone - Efrem Lukatsky]AP Photo/Keystone - Efrem Lukatsky
Un centre médical a été bombardé à Kharkiv, au moins 4 civils tués / Le 12h30 / 2 min. / le 25 mars 2022

10h00

Une "task force" pour réduire la dépendance au gaz russe

Les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé vendredi la création d'un groupe de travail visant à réduire la dépendance de l'Europe envers les énergies fossiles russes, en raison de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

Les États-Unis s'efforceront de fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année, dans le cadre de cette initiative dévoilée par le président américain Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, selon un communiqué.

L'Allemagne réduit sa dépendance énergétique

L'Allemagne a annoncé qu'elle allait fortement réduire sa lourde dépendance à l'égard des ressources énergétiques de la Russie, en se passant de son charbon d'ici l'automne et de son pétrole à la fin de l'année.

Le processus s'annonce plus lent en revanche pour le gaz.

09h30

La plus grande réserve de carburants de l'armée ukrainienne touchée

La Russie a affirmé vendredi avoir détruit la veille la plus grande réserve de carburant de l'armée ukrainienne près de Kiev avec des missiles de croisière.

Jeudi soir, "des missiles Kalibr de haute précision ont visé une base (de stockage) de carburant près du village de Kalinovka, près de Kiev", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

"La plus grande réserve de carburant qui restait à l'armée ukrainienne, qui servait à approvisionner les unités dans la partie centrale du pays, a été détruite", a-t-il ajouté.

Igor Konachenkov a en outre déclaré que les forces russes avaient détruit plusieurs équipements militaires ukrainiens depuis la veille, dont trois systèmes de défense anti-aérienne et quatre drones.

Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.

09h15

Le rôle clé des opérateurs pour garantir la communication

Réseaux sociaux fonctionnels, téléphones encore joignables, internet toujours en place: un mois après l'invasion russe en Ukraine, la situation peut paraître paradoxale, mais les communications tiennent bon. La protection, le maintient et la réparation du réseau sont devenus des enjeux cruciaux pour les autorités ukrainiennes et les 2000 opérateurs professionnels qui travaillent jour et nuit.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

En Ukraine, le combat des opérateurs de télécom pour garantir les communications. [Keystone - Amel Pain]Keystone - Amel Pain
En Ukraine, le combat des opérateurs de télécom pour garantir les communications / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

09h00

Un geste fort et symbolique du pape à l'occasion de l'Annonciation

Le pape va consacrer vendredi la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie. La demande avait été formulée au Saint père début mars par les évêques catholiques ukrainiens. Et comme François aime additionner les symboles forts, il a choisi d’exaucer leur demande un 25 mars, fête de l’Annonciation qui évoque l’apparition de l’ange Gabriel à Marie pour lui annoncer qu’elle est enceinte.

Cette dévotion au Coeur de Marie a pris de l’ampleur au XXe siècle après les apparitions de la Vierge à trois jeunes bergers de Fatima, au Portugal, en 1917. Or l'un des trois secrets qu'elle leur aurait révélés concernait précisément la Russie.

>> Les précisions de Grégory Roth dans la chronique de RTSreligion :

Le pape François. [Keystone - AP Photo/Gregorio Borgia]Keystone - AP Photo/Gregorio Borgia
RTSreligion - La Russie et l’Ukraine consacrées par le pape au Cœur immaculé de Marie / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 25 mars 2022

08h30

L'application des sanctions suisses contre la Russie présente des faiblesses

Le système suisse d'application des sanctions contre les intérêts russes présente différentes faiblesses, à en croire les réponses données jeudi en conférence de presse par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). L'autorité a révélé le gel de près de 6 milliards de francs. La découverte de ces avoirs repose toutefois sur la bonne volonté des banques, mais aussi des cantons.

Une fois les sanctions adoptées par le Seco, tous ceux qui - en Suisse- ont connaissances de biens économiques appartenant à des personnes ou des entreprises sanctionnées, ont l'obligation de l'annoncer à l'autorité fédérale. Sont concernés: les banques, les gestionnaires de fortune, les intermédiaires financiers, les avocats, les ports francs, mais aussi dans les cantons, les autorités fiscales et le registre foncier.

Tout le monde joue-t-il le jeu? Si certains experts en doutent, le Seco répond par l'affirmative à travers la voix de son responsable de l'unité "Relations économiques bilatérales", Erwin Bollinger, interrogé dans La Matinale: "Je pense que tout le monde fait son job. Il ne faut pas non plus mélanger deux choses: on a la somme de 5,7 milliards gelés en raison des sanctions, mais il y a aussi des personnes d'origine russe qui ont de l'argent totalement légalement et qui ne sont pas sous sanctions."

Le Seco agite toutefois la menace d'amende contre ceux qui ne collaboreraient pas. Il semblerait que certains cantons ignorent leur devoir en la matière ou ne veulent pas en entendre parler, comme à Zoug.

Le Seco réfléchit seulement maintenant à comment mieux collaborer avec les cantons. Autre point problématique: le Secrétariat d'Etat à l'économie n'a aucune compétence d'enquête, ce qui signifie qu'il ne peut pas rechercher lui-même activement les avoirs des individus sous sanction.

>> Plus d'informations dans le sujet de La Matinale :

Le Secrétariat d'État à l'économie (SECO). [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER
L'application des sanctions contre la Russie en Suisse présente des faiblesses / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

08h00

Solidarité des Polonais: "Nous faisons ce que personne n'a fait pour nous en 1939"

Invité vendredi de La Matinale de la RTS, l'historien Paul Gradvohl, professeur à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, a rappelé l'ampleur de cette vague de réfugiés. "Imaginez plus de trois millions de personnes arrivées [en Pologne] en moins de quatre semaines, c'est proprement incroyable. Quand on passera le seuil des quatre millions, et on le passera, ce sera 10% de la population".

Et l'élan de solidarité des Polonais, qui n'est que partiellement soutenu par le gouvernement, "est général, massif, incroyable", poursuit cet historien spécialiste de l'Europe centrale.

Mais s'il "n'y a pas d'essoufflement dans la solidarité", il y a tout de même des difficultés réelles, reconnaît Paul Gradvohl. "Imaginez Varsovie: il y a en permanence aujourd'hui 300'000 à 400'000 Ukrainiens qui se sont rajoutés à la population de la ville (…) Donc il y a des difficultés matérielles et cela génère des tensions. Mais ce qui domine toujours, c'est cet élan de solidarité profond." Les Polonais disent, relève-t-il encore: "Nous faisons ce que personne n'a fait pour nous en 1939".

>> L'interview de Paul Gradvohl dans La Matinale :

Paul Gradvohl, historien spécialiste de la Pologne à l'Université de la Sorbonne. [Foundation Prof. Bronisław Geremek Centre]Foundation Prof. Bronisław Geremek Centre
L'invité de La Matinale - Paul Gradvohl, spécialiste de la Pologne / L'invité-e de La Matinale / 9 min. / le 25 mars 2022

07h35

La Suisse pourrait accueillir des blessés de guerre

La situation sécuritaire ne le permet pas encore, mais la Suisse est prête à évacuer des blessés de guerre ukrainiens. L'aide humanitaire helvétique active dans la région pourrait notamment appuyer le CICR pour sortir des blessés du pays et les amener vers des hôpitaux suisses.

La guerre en Ukraine aurait déjà fait plus de 1500 blessés, dont une centaine d'enfants, selon l'ONU. Leur prise en charge se complique de jours en jours pour les hôpitaux ukrainiens encore en activité, qui manquent de personnel et de matériel. Sans parler des villes détruites par l'armée russe, où il n'y aurait plus rien. Aujourd'hui, le défi est d'accéder à ces zones.

Certains blessés ont déjà pu être transférés vers des hôpitaux en Pologne ou en Moldavie. Des établissements où tout fonctionne, relève Manuel Bessler, chef du corps suisse d'aide humanitaire. Mais en cas de surcharge du système sanitaire, l'aide suisse pourrait organiser des transports de patients par avion ou par ambulance de la Pologne ou de la Moldavie vers des hôpitaux suisses.

>> Plus d'informations dans le sujet de La Matinale :

La Suisse se dit prête à évacuer des blessés de guerre ukrainiens. [Keystone - Bernat Armangue]Keystone - Bernat Armangue
La Suisse se dit prête à évacuer des blessés de guerre ukrainiens dès que possible / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

07h15

Soutien financier demandé pour scolariser les enfants ukrainiens

Comment gérer la scolarité des nombreux enfants ukrainiens accueillis en Suisse? La Commission fédérale des migrations a émis des recommandations jeudi pour tenter de répondre à cette question. Selon elle, il faut intégrer le plus rapidement possible ces jeunes réfugiés à des classes ordinaires pour leur permettre de trouver leurs marques.

La commission préconise aussi aux hautes écoles pédagogiques de développer des programmes de soutien pour le corps enseignant. Et même si les cantons sont en principe responsables de financer les écoles, elle appelle à une participation financière de la Confédération, comme le confirme Pascale Steiner, collaboratrice scientifique à la Commission fédérale des migrations, dans La matinale.

"Parmi les réfugiés qui vont arrivés en Suisse, il va y avoir 40% d'enfants et de jeunes. C'est une tâche supplémentaire. C'est pourquoi nous pensons qu'un soutien de la Confédération serait utile, parce qu'il s'agit aussi d'une politique migratoire cohérente", précise-t-elle.

>> Ecouter les propos de Pascale Steiner dans La Matinale :

Soutien financier demandé à la Confédération pour scolariser les enfants ukrainiens. [Keystone - Markus Schreiber]Keystone - Markus Schreiber
Soutien financier demandé pour scolariser les enfants ukrainiens: interview de Pascale Steiner (Commission fédérale des migrations) / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

07h00

Le défi du placement des réfugiés chez des privés

Près de 14 000 réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés en Suisse depuis le début de la guerre, selon les chiffres articulés jeudi par le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). L'élan de solidarité est grand pour accueillir ces personnes: 30'000 familles se sont déjà portées volontaires.

Le placement des réfugiés chez ces privés reste un défi et prend beaucoup de temps, comme l'explique Miriam Behrens, directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) en charge de vérifier et valider ces offres d'accueil.

"Un placement peut prendre entre une heure et une heure et demie. La famille doit être accessible, ce qui n'est pas toujours le cas. La sécurité est aussi importante pour nous. Il faut s'assurer que nous ne plaçons pas des personnes en fuite dans des situations dangereuses", explique-t-elle dans La Matinale.

>> Ecouter les propos de Miriam Behrens dans La Matinale :

Placer des réfugiés ukrainiens dans des familles suisses est un défi pour l'OSAR. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Le défi du placement des réfugiés chez des privés: interview de Miriam Behrens / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

06h30

Un système controversé de reconnaissance faciale en Ukraine

L'Ukraine a recours à un système de reconnaissance faciale pour identifier les soldats russes tués sur son territoire, une évolution majeure pour une technologie controversée, ont indiqué jeudi des experts à l'AFP.

Kiev assure que les informations obtenues grâce à ce logiciel servent à retrouver et prévenir les familles des défunts, contournant ainsi le filtre de la propagande de guerre russe.

Si cet outil d'intelligence artificielle, développé par l'entreprise américaine Clearview AI, peut aider des familles à faire leur deuil, le risque d'erreur est considérable.

"Dilemme éthique"

"Si vous êtes un parent russe à qui l'on annonce que son enfant s'est fait tuer alors que c'est faux, on entre dans un dilemme éthique d'une grande complexité", souligne Jim Hendler, directeur de l'Institut pour l'exploration des données et les applications à l'Institut polytechnique Rensselaer dans l'Etat de New York.

Clearview AI a affirmé avoir donné aux dirigeants ukrainiens un accès gratuit à ses services qui permettent de faire correspondre des images diffusées sur internet à des photos mises en ligne sur les serveurs de l'entreprise par des utilisateurs cherchant à identifier un individu.

06h00

Les affrontements continuent à Marioupol

la situation de la ville de Marioupol, sur la mer d'Azov, lourdement bombardée, se dégrade encore, les Ukrainiens dénonçant la déportation "en masse" d'habitants vers la Russie.

Un soldat ukrainien dans les ruines de Marioupol. [Keystone - Mstyslav Chernov]
Un soldat ukrainien dans les ruines de Marioupol. [Keystone - Mstyslav Chernov]

Le maire de Marioupol, Vadim Boychenko, a avancé jeudi soir sur Telegram un dernier bilan de 15'000 habitants emmenés "de force" à bord de bus, ainsi que "la confiscation des passeports ukrainiens" d'habitants coincés sur place.

Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a affirmé de son côté jeudi que sa milice paramilitaire, qui combat aux côtés de l'armée russe, a pris la mairie de cette ville portuaire stratégique. Mais peu après, il a publié une vidéo où il n'est question que d'un bâtiment officiel de la périphérie de la ville. L'armée ukrainienne assure de son côté que Marioupol n'est pas encore tombée et que les combats continuaient.

05h00

Joe Biden en visite en Pologne

Le président américain Joe Biden va se rendre vendredi dans la ville de Rzeszow, à environ 80 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine en guerre, à l'occasion d'une visite en Pologne, a annoncé jeudi la Maison-Blanche. Il doit passer plusieurs jours en Pologne.

Joe Biden ira aussi à la rencontre de soldats américains positionnés dans cette région.

Désaveu dans un sondage

Cette visite intervient à la suite d'un marathon diplomatique hors du commun à Bruxelles, où Joe Biden a multiplié les sommets - OTAN, G7, UE - pour vanter l'unité occidentale dans sa réponse à la Russie, un mois jour pour jour après le début de son invasion de l'Ukraine.

Dans un sondage réalisé par la radio publique américaine, réalisé avant le départ de Joe Biden pour Bruxelles, 52% des personnes interrogées désapprouvaient le travail du président américain dans ce dossier.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le président américain Joe Biden à son arrivée à l'aéroport militaire de Bruxelles, le 23 mars 2022. [AP/Keystone]AP/Keystone
Guerre en Ukraine: les Américains critiques sur le bilan de le Joe Biden / La Matinale / 1 min. / le 25 mars 2022

00h00

Retour sur la journée de lundi

>> Retrouvez en détails les événements de la journée de lundi : Des tirs lors d'une manifestation d'habitants de Kherson