Le suivi de la situation en Ukraine [Keystone]
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Les frappes se poursuivent sur Kiev alors que de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens ont débuté

- Deux personnes ont été tuées à Kiev dans des bombardements russes qui ont visé l'usine aéronautique Antonov et touché un immeuble d'habitation, a annoncé lundi la mairie de la capitale ukrainienne.

- Les séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont affirmé lundi qu'un missile ukrainien avait causé la mort d'au moins 16 personnes et fait une vingtaine de blessés dans le centre de cette grande ville industrielle.

- La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine a débuté lundi dans la matinée par vidéoconférence. Ce nouveau round intervient après une première rencontre infructueuse entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne jeudi dernier en Turquie.

- Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a enregistré jusqu'à lundi matin en Suisse 3843 réfugiés en provenance d'Ukraine: 2281 d'entre eux sont hébergés dans des centres d'asile fédéraux et 1562 dans des logements privés. Parmi eux, beaucoup d'enfants à scolariser. L'école est-elle prête? De nombreux points d'interrogation demeurent, notamment du côté des enseignants.

- Les perspectives économiques de la Suisse se sont assombries en raison de la guerre en Ukraine, a averti lundi le Secrétariat d'Etat à l'économie.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

13h00

L'armée russe n'exclut pas de prendre le contrôle total de certaines villes

L'armée russe n'exclut pas de lancer des assauts pour prendre le contrôle des grandes villes ukrainiennes, a prévenu lundi le Kremlin.

"Le ministère de la Défense, pour assurer la sécurité maximale des populations civiles, n'exclut pas la possibilité de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà encerclées", a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Il a également assuré que le président Vladimir Poutine n'avait jusqu'ici pas ordonné de mener d'assaut, afin selon lui d'éviter de lourdes pertes civiles.

12h55

La guerre en Ukraine pourrait influer sur les élections cantonales vaudoises

La guerre en Ukraine a une influence sur les débats politiques jusqu'en Suisse, où l'on reparle beaucoup d'armement, d'asile ou encore de souveraineté énergétique. Au point, peut-être, d'influencer le cours des élections cantonales vaudoises qui auront lieu ce dimanche 20 mars.

"On peut imaginer que les gens, déstabilisés par ce qu'il se passe, seront plutôt enclins à favoriser le statu quo, dans l'idée qu'on ne change pas d'équipe au milieu du gué", a estimé lundi dans le 12h30 de la RTS l'historien et spécialiste de la politique suisse Olivier Meuwly, membre du PLR. "Mais il est aussi possible que la dimension sécuritaire gagne subitement en importance. Et ça risque alors de prendre encore plus d'importance pour les élections fédérales l'an prochain".

>> Ecouter l'interview d'Olivier Meuwly dans le 12h30 :

Des affiches avec des candidates et candidats des prochaines élections cantonales vaudoises. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
L’influence de la guerre en Ukraine sur le cours des élections cantonales vaudoises / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

12h30

La centrale de Tchernobyl de nouveau coupée du réseau électrique

L'Ukraine a accusé lundi l'armée russe d'avoir à nouveau coupé l'alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl, situé au nord de Kiev et sous contrôle de Moscou depuis les premiers jours de l'invasion du pays.

Les autorités ukrainiennes avaient indiqué la veille avoir rétabli l'alimentation électrique de l'ancienne centrale, qui a toujours besoin d'énergie pour assurer la sécurité des assemblages combustibles stockés sur place. "Mais avant que l'alimentation ne soit pleinement rétablie, les forces d'occupation l'ont à nouveau endommagée", a indiqué lundi l'opérateur ukrainien du site, Ukrenergo, sur Facebook.

11h45

Début d'une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens

La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine a débuté lundi dans la matinée par vidéconférence, a indiqué Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. "La communication (avec Moscou) reste établie même si c'est compliqué", a-t-il écrit sur Twitter.

"La raison de nos désaccords vient du fait que nous avons des systèmes politiques très différents", a-t-il souligné, qualifiant celui de la Russie d'"oppression ultime de sa propre société".

Rencontre infructueuse jeudi en Turquie

Il s'agit de la quatrième séance de pourparlers entre Mykhaïlo Podoliak et son homologue russe Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin. Les trois précédentes sessions s'étaient tenues aux frontières ukraino-biélorusse et polono-biélorusse. Ce nouveau round intervient après une première rencontre infructueuse entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne jeudi dernier en Turquie.

L'Ukraine avait affirmé plus tôt lundi qu'elle exigerait une nouvelle fois une trêve immédiate dans les combats et le retrait des forces russes, près de trois semaines après le début de l'invasion.

>> Ecouter le 12h30 faire le point sur les négociations :

Une manifestation contre la guerre en Ukraine le 5 mars 2022 à Paris. [AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas]AFP - Benjamin Mengelle / Hans Lucas
Lueur d’optimisme à l’heure du quatrième round des négociations entre l’Ukraine et la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mars 2022

11h30

Une frappe ukrainienne aurait fait au moins 16 morts à Donetsk

Les séparatistes prorusses de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, ont affirmé lundi qu'un missile ukrainien avait causé la mort d'au moins 16 personnes et fait une vingtaine de blessés dans le centre de cette grande ville industrielle.

Selon la défense territoriale de Donetsk, les défenses anti-aériennes des séparatistes ont intercepté un missile ukrainien "Totchka" dont les "débris" ont ensuite fauché les victimes. Sur son compte Telegram, elle a publié des photos montrant plusieurs corps ensanglantés gisant dans une rue, au milieu de débris. L'AFP n'a pas pu vérifier ce bilan de source indépendante.

Les séparatistes de Donetsk, soutenus militairement par Moscou, sont en guerre depuis 2014 contre Kiev et leurs troupes participent actuellement à l'offensive militaire en Ukraine. Le centre de la ville de Donetsk est très largement épargné par les combats, en particulier depuis l'invasion russe du 24 février.

11h05

Près de 4000 réfugiés d'Ukraine déjà enregistrés en Suisse

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a enregistré jusqu'à lundi matin en Suisse 3843 réfugiés en provenance d'Ukraine: 2281 d'entre eux sont hébergés dans des centres d'asile fédéraux et 1562 dans des logements privés. En une seule journée, 726 Ukrainiens qui ont fui leur pays en raison de l'invasion russe se sont annoncés auprès du SEM, a en outre tweeté celui-ci lundi.

Ces réfugiés obtiennent en Suisse le statut de protection S, ce qui signifie qu'ils peuvent rester dans un premier temps un an en Suisse sans procédure d'asile, travailler et aller à l'école. Le Conseil fédéral a décidé vendredi dernier d'activer ce statut.

45'000 lits dans des logements privés

Au total, la Suisse dispose désormais d'environ 45'000 lits dans des logements privés, auxquels s'ajoutent 5000 lits dans des hôtels, des centres scout et dans d'autres bâtiments inoccupés. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) s'assure que ces hébergements sont sûrs et qu'ils conviennent aux personnes en fuite.

A Zurich, la surcharge menace déjà le centre d'asile fédéral, a constaté la RTS lundi. Parmi les nombreux réfugiés arrivés ce week-end, certains sont toutefois accompagnés par les particuliers qui les hébergent. "On ne s'attend pas à ce que ces personnes logent toutes ici en permanence. Elles peuvent dès maintenant aussi être réparties, et cela signifie que ça devient une responsabilité des cantons", a expliqué dans le 12h45 Christine Schraner Burgener, secrétaire d'Etat aux migrations.

>> Regerder le reportage du 12h45 à Zurich :

À Zurich, le centre asile fédéral accueillant les réfugiés ukrainiens est déjà surchargé.
À Zurich, le centre asile fédéral accueillant les réfugiés ukrainiens est déjà surchargé. / 12h45 / 2 min. / le 14 mars 2022

10h30

Nouveaux bombardements à Kiev, deux morts

Deux personnes ont été tuées dans des bombardements russes sur Kiev lundi qui ont visé un immeuble résidentiel et l'usine aéronautique Antonov, a annoncé lundi la mairie de la capitale ukrainienne. 

"Des fragments de missile sont tombés sur la route dans le district de Kourenivka", dans l'ouest de la capitale, "faisant un mort et six blessés", a précisé la mairie sur Telegram. Les autorités ukrainiennes avaient auparavant fait état de la mort d'une autre personne dans une frappe contre un immeuble résidentiel à Kiev.

Plus de 70 personnes ont été évacuées de l'immeuble touché dans le quartier d'Obolon dans le nord de Kiev, a ajouté la mairie.

09h55

Perspectives économiques assombries par la guerre en Ukraine

Les perspectives économiques de la Suisse se sont assombries en raison de la guerre en Ukraine, a averti lundi le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Les économistes ont abaissé leurs prévisions de croissance à 2,8%, contre 3,0% dans leur dernier pointage en décembre. L'inflation risque également de peser.

La Suisse devrait poursuivre sur la voie de la reprise en 2022, avec un rebond de la croissance économique, mais de manière moins importante qu'attendu. Les prévisions du Seco sont basées sur l'hypothèse qu'une "pénurie massive d'énergie ou de matières premières" n'aura pas lieu.

Effets indirects importants

La guerre en Ukraine apporte son lot de risques conjoncturels et pèse déjà sur l'économie helvétique. L'impact direct restera limité, car les relations économiques entre la Suisse et ces deux pays ne pèsent pas très lourd. Mais les effets indirects risquent d'être très importants. Sur les marchés mondiaux, les prix des biens exportés par la Russie et l'Ukraine, soit l'énergie, les denrées alimentaires et les métaux industriels ont fortement progressé, note le Seco.

La pression inflationniste s'accroît à l'international et devrait aussi toucher la Suisse en pesant sur la consommation privée, même si la forte hausse du cours du franc, considéré comme valeur refuge, limite le renchérissement en territoire helvétique. Les spécialistes tablent sur une inflation de 1,9% en 2022, alors qu'ils s'attendaient encore à 1,1% lors de leur dernière prévisions en décembre. Concernant le chômage, il est escompté à 2,1%.

Les prévisions de PIB pour 2023 sont maintenues à 2,0%, tandis que l'inflation devrait reculer à 0,7%. Le taux de chômage est attendu à 2,0%.

>> Le point sur les répercussions économiques de la guerre en Ukraine sur la Suisse dans le 12h45 lundi :

La Confédération revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année en raison de la situation en Ukraine. Les explications de Pascal Jeannerat.
La Confédération revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année en raison de la situation en Ukraine. Les explications de Pascal Jeannerat. / 12h45 / 1 min. / le 14 mars 2022

09h35

Un mort à Kiev avant la reprise de pourparlers Russie-Ukraine

Une frappe contre un immeuble résidentiel à Kiev a fait lundi au moins un mort et 12 blessés, selon les services d'urgence ukrainiens, et les combats font rage aux abords de la capitale tandis qu'une nouvelle session de pourparlers est prévue en matinée entre responsables russes et ukrainiens.

Un bâtiment de huit étages du quartier d'Obolon, dans le nord de Kiev, a été touché à l'aube vraisemblablement "par un tir d'artillerie", causant un incendie ensuite maîtrisé par les pompiers, ont indiqué les services d'urgence ukrainiens sur leur compte Telegram.

Un bâtiment de huit étages du quartier d'Obolon, à Kiev, a été touché "par un tir d'artillerie", causant un incendie. [Reuters - Thomas Peter]
Un bâtiment de huit étages du quartier d'Obolon, à Kiev, a été touché "par un tir d'artillerie", causant un incendie. [Reuters - Thomas Peter]

Dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée de l'air ukrainienne a annoncé que des avions russes tentaient de bombarder les positions défensives ukrainiennes dans la région de Kiev. La capitale est désormais "une ville en état de siège", selon les mots d'un conseiller du président ukrainien.

Des milliers de morts

La guerre déclenchée le 24 février par l'invasion russe de l'Ukraine a fait des milliers de morts, militaires comme civils.

Kiev faisait état samedi d'"environ 1300" soldats ukrainiens tués, et Moscou de 498 morts dans ses rangs (unique bilan côté russe, annoncé le 2 mars), alors que le Pentagone parlait de 2000 à 4000 morts russes en 14 jours.

Côté civils, aucun bilan n'est disponible. Au moins 596 personnes ont péri, selon un décompte de l'ONU qu'elle estime sans doute très inférieur à la réalité.

Un premier journaliste est mort dimanche et plusieurs agences onusiennes ont exigé le même jour l'arrêt des attaques contre les personnels et infrastructures de santé en Ukraine.

C'est dans ce contexte que doit reprendre le dialogue entre les deux belligérants, à partir de 08h30 GMT via visioconférence.

Lueur d'espoir

Et il y a cette fois une lueur d'espoir qui tranche avec l'échec des trois premières sessions de pourparlers en Biélorussie, puis de la rencontre jeudi en Turquie entre les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et ukrainien Dmytro Kouleba.

Dimanche soir, un négociateur russe a fait état de "progrès significatifs".

09h20

Raphaël Pitti: "Il n'y a rien à attendre de Vladimir Poutine"

Alors qu'une nouvelle session de pourparlers entre responsables russes et ukrainiens se tient lundi matin, "il n'y a rien à attendre de Vladimir Poutine. Regardons le nombre de fois où il a organisé des réunions pour essayer de trouver une solution politique au problème syrien, cela n'a jamais abouti", a relevé dans La Matinale Raphaël Pitti, médecin-urgentiste, de retour de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.

L'objectif du président russe est bien déterminé: "il gardera le Donbass et il fera en sorte que nous finissions par accepter que l'Ukraine soit une région neutre qui n'appartiendra pas à l'OTAN. Les contraintes économiques que nous lui faisons subir auront des conséquences pour nous avec l'augmentation du prix des matières premières", a-t-il encore déclaré.

"Il faut être aussi intraitable que lui, il faut imposer des solutions qui sont les nôtres: aller aux pourparlers, non pas pour négocier mais avec l'objectif d'affirmer ce que nous voulons pour l'Ukraine, c'est-à-dire le respect de ses frontières et sa libre souveraineté. Il faut lui imposer cela et cela veut dire aussi savoir prendre des risques".

"On est au début de la crise", a encore expliqué Raphaël Pitti. "Qu'en sera-t-il de l'Europe avec 8 ou 10 millions d'Ukrainiens qui fuient leur pays? Il n'y a qu'à voir la crise que l'arrivée de 1,5 million de Syriens avait provoqué en 2015-2016".

08h50

L'Eglise catholique polonaise se mobilise dans l'accueil des Ukrainiens

L'Eglise catholique polonaise se mobilise dans l'accueil des Ukrainiens, une situation qui tranche avec l'automne dernier, où elle ne s'était pas manifestée lors de la crise migratoire qui frappait la frontière biélorusse. Des réfugiés ukrainiens sont ainsi logés dans les maisons paroissiales, les auberges de pèlerins, les séminaires, et même les palais épiscopaux.

Les deux peuples sont en effet très proches. Avant la guerre, il y avait déjà 1,5 million d'Ukrainiens qui travaillaient et étaient bien intégrés en Pologne. Aujourd'hui, les ressortissants de ce pays sont 2 fois plus nombreux.

>> Tous les détails dans l'émission RTSreligion :

Des réfugiés ukrainiens arrivent à la frontière polonaise à Medyka le 12 mars 2022. [Keystone - EPA/DAREK DELMANOWICZ]Keystone - EPA/DAREK DELMANOWICZ
RTSreligion - Mobilisation de l’Eglise catholique en Pologne en faveur des Ukrainiens / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 14 mars 2022

08h20

La Moldavie craint d'être la prochaine cible de Vladimir Poutine

La Moldavie, pays frontalier de l'Ukraine, craint d'être la prochaine cible de Vladimir Poutine. La Moldavie n'est pas membre de l'OTAN et compte une région séparatiste pro-russe, la Transnistrie, où des soldats russes sont stationnés. Le président russe pourrait se servir de cette région pour envahir le pays.

Pour Igor Munteanu, politicien, diplomate, ancien ambassadeur moldave aux USA, interrogé dans La Matinale, la menace sur la Moldavie, un pays neutre, est à prendre au sérieux.

>> Son interview dans La Matinale :

Igor Munteanu, politicien, diplomate, ancien ambassadeur moldave aux USA. [RTS - Maurine Mercier]RTS - Maurine Mercier
La Moldavie, prochaine cible de Vladimir Poutine? / Le Journal horaire / 1 min. / le 14 mars 2022

Par ailleurs, la Géorgie retient elle aussi son souffle. En 2008, le pays a perdu 20% de son territoire après une intervention militaire de la Russie, venue soutenir les gouvernements séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.

>> Lire également : "Toute région proche de la Russie peut être inquiète", estime la présidente de la Géorgie

08h00

Instagram devenu inaccessible en Russie

Le réseau social Instagram, propriété du géant américain Meta, est devenu inaccessible lundi en Russie. Moscou l'accuse de propager des appels à la violence contre les Russes en lien avec le conflit en Ukraine.

Le rafraîchissement dans l'application était impossible lundi matin, tandis que le site était inaccessible sans VPN, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Instagram se trouve désormais aussi sur la liste des sites en "accès restreint" publiée par le gendarme des télécommunication Roskomnadzor, y rejoignant les réseaux Facebook, Twitter et plusieurs médias critiques du pouvoir russe.

07h30

Comment scolariser au mieux les enfants ukrainiens arrivés en Suisse?

Comment scolariser au mieux les enfants ukrainiens arrivés en Suisse? Déjà plus de 3000 réfugiés sont enregistrés en Suisse, selon les chiffres publiés dimanche par le Secrétariat d'Etat aux migrations. Parmi eux, beaucoup d'enfants à intégrer dans les écoles. Mais de nombreux points d'interrogation demeurent, notamment du côté des enseignants.

>> Les explications dans La Matinale :

Comment scolarise au mieux les enfants ukrainiens qui arrivent en Suisse? [RTS]RTS
Comment scolariser au mieux les enfants ukrainiens réfugiés en Suisse? / La Matinale / 1 min. / le 14 mars 2022

Selon Christophe Darbellay, le défi est "très important", mais pas insurmontable. Dans La Matinale, l'élu valaisan estime que des ressources supplémentaires seront nécessaires.

Selon le conseiller d'Etat valaisan en charge de la formation, entre 700 et 800 élèves ukrainiens seront scolarisés dans son canton. "A l'heure actuelle, il y en a une petite vingtaine. Mais assez rapidement cela deviendra un grand défi pour l'école et les enseignants", assure-t-il.

>> Lire : Christophe Darbellay: "L'accueil des enfants ukrainiens va être un grand défi pour l'école"

07h00

Le point de la situation dans La Matinale

Sur le terrain, la situation est toujours très tendue, notamment à Marioupol.

Cette cité portuaire, stratégique située entre la Crimée et le Donbass, est plongée dans une situation "quasi désespérée", selon Médecins Sans Frontières. La ville manque de vivres. Elle est privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications. Un convoi humanitaire est prévu dans l'après-midi.

Plus de 2100 de ses habitants auraient été tués depuis le début de l'offensive russe, affirment les autorités locales.

Kiev, de son côté, se retrouve en état de siège. Les autorités ukrainiennes craignent un assaut terrestre. Deux colonnes principales avancent vers Kiev, par le nord-ouest et par le nord-est avec une tentative d'encerclement de la capitale.

Les habitants continuent de fuir, les routes du sud étant ouvertes.

>> Le point de la situation dans La Matinale :

Un soldat ukrainien à Marioupol. [Keystone - AP Photo/Mstyslav Chernov]Keystone - AP Photo/Mstyslav Chernov
Guerre en Ukraine: le point de situation de 7h / La Matinale / 2 min. / le 14 mars 2022

06h00

Forte affluence aux centres d’enregistrement pour les réfugiés

Le nouveau statut S pour les réfugiés ukrainiens est activé depuis samedi matin.

Plusieurs milliers d'inscriptions ont déjà été enregistrées dans les centres fédéraux d'asile, comme à Boudry, dans le canton de Neuchâtel, ou à Zurich.

La RTS s’est rendue au Centre fédéral d'asile de Zurich, où de longues queues se sont formées dimanche, malgré la demande du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) de laisser passer un peu de temps avant de s'enregistrer.

À côté du bâtiment, des Ukrainiens et des Ukrainiennes de tous âges ont fait la queue, parfois avec leur chien ou leur chat, pour remplir leur demande. Dimanche après-midi, 3126 Ukrainiens, en majorité des femmes avec enfants, avaient été enregistrés. L'estimation initiale et prudente de la Confédération, selon laquelle environ 1000 Ukrainiens arriveraient en Suisse chaque semaine, a donc déjà été dépassée.

La secrétaire d’Etat aux migrations Christine Schraner Burgener a elle-même fait remplir pendant une heure aux requérants des formulaires, pour mieux se rendre compte des réalités du terrain.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Les réfugiés ukrainiens ont parfois dû attendre des heures devant les centres d'asile fédéraux ce week-end. [Keystone - Michael Buholzer]Keystone - Michael Buholzer
Forte affluence aux centres d’enregistrement pour les réfugiés / La Matinale / 2 min. / le 14 mars 2022

Pour accélérer l'enregistrement, le SEM prévoit des inscriptions en ligne. Sur les pages internet des centres d'asile fédéraux, les Ukrainiens peuvent voir quels centres sont actuellement surchargés.

04h40

La Russie aurait demandé l'aide militaire de la Chine

La Russie a demandé l'aide économique et militaire de la Chine pour mener la guerre en Ukraine et contourner les sanctions occidentales, a affirmé dimanche le New York Times. Selon le quotidien américain, qui cite des responsables anonymes, la Russie a demandé à la Chine de lui fournir des équipements militaires pour la guerre et une aide économique pour l'aider à surmonter les sanctions internationales.

Ces responsables n'ont pas précisé la nature exacte de l'aide demandée, ni si la Chine avait répondu. "Je n'ai jamais entendu parler de cela", a réagi un porte-parole de l'ambassade de Chine à Washington à plusieurs médias.

Ces informations de presse ont été diffusées alors que le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan doit rencontrer lundi à Rome Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.

Surveillance accrue

"Nous surveillons étroitement si la Chine fournit, d'une manière ou d'une autre, qu'elle soit matérielle ou économique, une assistance à la Russie", a dit dimanche sur CNN Jake Sullivan. "C'est un sujet de préoccupation pour nous".

Si la Chine apporte son aide à la Russie, "la Chine s'exposerait à des sanctions substantielles et se transformerait en paria; refuser garderait ouverte la possibilité d'une coopération" avec l'Occident, a estimé sur Twitter le diplomate américain Richard Haass, du think-tank Council on Foreign Relations.

03h20

Moscou menacerait des firmes occidentales d'arrestations et de saisies

Les autorités russes, qui ont déjà durci le ton face aux entreprises étrangères souhaitant se retirer du pays, ont directement menacé certaines d'entre elles, affirme dimanche le Wall Street Journal. Elles les ont menacées de possibles arrestations de responsables ou de saisie de leurs actifs.

Des procureurs russes ont émis des avertissements via des appels, des lettres ou des visites à l'encontre de compagnies de tous secteurs, dont Coca-Cola, McDonald's, Procter & Gamble, IBM et Yum Brands, la maison mère des chaînes KFC et Pizza Hut, affirme le quotidien économique en citant des sources proches du dossier.

Ils ont notamment menacé d'arrêter les responsables critiquant le gouvernement ou de saisir les actifs, y compris ceux relevant de la propriété intellectuelle.

Face aux menaces directes, au moins une entreprise a décidé de limiter les communications avec ses employés en Russie de peur que les e-mails et textos ne soient interceptés, tandis que d'autres ont évacué des responsables, affirme le Wall Street Journal.

02h25

Le dirigeant tchétchène Kadyrov assure se trouver en Ukraine

Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie Ramzan Kadyrov, un protégé du président Vladimir Poutine, a assuré lundi se trouver en Ukraine aux côtés des forces de Moscou qui mènent une offensive dans le pays.

Ramzan Kadyrov, dénoncé par les ONG internationales pour les graves violations des droits humains qui ont lieu dans sa république du Caucase, a publié sur Telegram une vidéo le montrant en tenue militaire en train d'étudier des plans autour d'une table avec des soldats dans une salle.

Ramzan Kadyrov dit être à l'aérodrome de Gostomel

Il a ensuite assuré dans un message que cette vidéo avait été tournée à Gostomel, aérodrome situé près de Kiev, la capitale ukrainienne, capturé par les forces russes dans les premiers jours de leur offensive. Cette information n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante.

"L'autre jour, nous étions à environ 20 km de vous, les nazis de Kiev, et maintenant nous sommes encore plus proches", a écrit Ramzan Kadyrov, appelant les forces ukrainiennes à se rendre, "ou vous serez finis"

"Nous vous montrerons concrètement que la pratique russe enseigne la guerre mieux que la théorie étrangère et les recommandations des conseillers militaires", a-t-il ajouté.

02h00

Une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, telle est la demande de l'Ukraine

Les représentants ukrainiens rencontreront lundi leurs homologues russes pour de nouvelles négociations au cours desquelles ils feront en sorte que des discussions directes entre les présidents ukrainien et russe se tiennent, a annoncé dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le prochain cycle de négociations entre les deux pays doit se tenir lundi matin par visioconférence.

L'Ukraine a appelé à plusieurs reprises à ce que des négociations directes se tiennent entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, soulignant que c'était le président russe qui prenait les décisions.

"Tout faire pour que les présidents se rencontrent"

"Notre délégation a une tâche simple, tout faire pour que les présidents se rencontrent. Une rencontre dont je suis sûr que le peuple l'attend", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo.

"Il est évident que cela est difficile. C'est un chemin ardu, mais nécessaire. Notre but est de faire en sorte que l'Ukraine obtienne les résultats nécessaires dans cette épreuve, dans ces négociations. Cela est nécessaire pour la paix et la sécurité", a-t-il ajouté.

01h30

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Joe Biden et Volodymyr Zelensky

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche soir avec ses homologues américain et ukrainien au lendemain de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine, a rapporté l'Elysée.

"Le président de la République a poursuivi ses consultations en vue de parvenir à un cessez-le-feu et à l'ouverture de négociations mettant un terme à la guerre en Ukraine", a indiqué l'Elysée.

Emmanuel Macron et Joe Biden "se sont accordés pour renforcer les sanctions déjà prises à l'égard de la Russie, apporter leur soutien à l'Ukraine et prendre de concert toutes les initiatives utiles à l'arrêt des combats", a dit l'Elysée.

Lors de son entretien avec Volodymyr Zelensky, le président français lui a détaillé les mesures décidées par l'Union européenne lors du sommet de Versailles concernant l'aide à apporter à l'Ukraine.

"Les deux chefs d'Etat ont échangé sur la suite des négociations entre la Russie et l'Ukraine", était-il ajouté dans le communiqué de l'Elysée.

23h50

Zelensky réclame à nouveau une zone d'exclusion aérienne à l'Otan

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a à nouveau exhorté l'Otan d'instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays, prévenant qu'à défaut l'organisation risquait de voir des "roquettes russes" tomber sur ses Etats membres.

"Si vous ne verrouillez pas notre ciel, ce n'est qu'une question de temps, les roquettes russes vont tomber sur votre territoire, sur le territoire de l'Otan", a déclaré le président dans une allocution vidéo.

23h35

Le personnel épuisé de Tchernobyl stoppe les réparations de sécurité

Le personnel gérant les complexes de déchets radioactifs à la centrale nucléaire de Tchernobyl a arrêté de procéder aux réparations de sécurité, car ils sont épuisés, n'ayant pas été remplacés depuis que la Russie a pris le contrôle du site le mois dernier, a signalé l'Ukraine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Le régulateur ukrainien a informé l'AIEA que le personnel ne procède plus aux réparations et à la maintenance de l'équipement lié à la sécurité, en partie du fait de leur fatigue physique et psychologique après avoir travaillé sans arrêt depuis trois semaines," a indiqué l'agence dans un communiqué dimanche.

Le directeur général de l'AIEA Rafael Mariano Grossi a par ailleurs alerté sur la situation de "plus en plus critique" du personnel de la centrale de Tchernobyl, a fait savoir l'agence sur Twitter.

22h05

Au moins 31 attaques contre les soins de santé

En Ukraine, depuis le début de la guerre, "31 attaques contre les soins de santé ont été documentées", faisant "au moins 12 morts et 34 blessés", selon un décompte communiqué dimanche par l'Unicef, qui met en garde contre un risque d'"effondrement" du système de soins.

"Le système de soins de santé en Ukraine est manifestement mis à rude épreuve, et son effondrement serait une catastrophe", alertent les directeurs généraux de l'Unicef, du FNUAP (Fonds des nations unies pour la population) et de l'OMS, dans une déclaration commune publiée dimanche.

Déjà 4300 naissances depuis le début de la guerre

Selon les rapports du système de surveillance des attaques contre les soins de santé de l'OMS, dans 24 de ces incidents, des installations de soins de santé ont été endommagées ou détruites, tandis que dans cinq cas, des ambulances ont été endommagées ou détruites.

Selon ces agences et organisations, 4300 naissances ont eu lieu en Ukraine depuis le début de la guerre et 80'000 Ukrainiennes devraient accoucher au cours des trois prochains mois.

"L'oxygène et les fournitures médicales, y compris pour la gestion des complications de la grossesse, sont dangereusement bas", peut-on lire dans la déclaration.

Appel au respect des droits de l'homme

"Aujourd'hui, nous demandons l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre les soins de santé en Ukraine", écrivent l'Unicef, le FNUAP et l'OMS, dénonçant des attaques "horribles" qui "obligent des milliers de personnes à renoncer à accéder aux services de santé malgré des besoins catastrophiques", en particulier les femmes, les enfants et les autres groupes vulnérables.

"Le droit international humanitaire et les droits de l'homme doivent être respectés et la protection des civils doit être notre priorité absolue", rappellent-ils.

21h40

Des dizaines de milliards de francs gelés en Suisse

Les banques suisses sont à pied d'oeuvre pour respecter les sanctions qui frappent un nombre toujours plus importants de citoyens russes. Leurs fonds gelés dans les banques pourraient atteindre plusieurs milliards de francs, selon les estimations de la RTS.

Des centaines de citoyens russes ont leurs comptes gelés dans les banques suisses, selon une liste du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Ils ne peuvent plus déposer ou sortir de l'argent, ni même effectuer une transaction. La plupart des personnes frappées par ces sanctions sont des proches du président russe Vladimir Poutine.

Il n'existe pas de statistique précise, mais selon les estimations hautes, la clientèle russe détiendrait le 5% des avoirs gérés en Suisse, soit quelque 150 milliards de francs.

>> Les précisions de Philippe Lugassy dans le 19h30 :

Gel des avoirs russes dans les banques: plusieurs dizaines de milliards de francs concernés
Gel des avoirs russes dans les banques: plusieurs dizaines de milliards de francs concernés / 19h30 / 2 min. / le 13 mars 2022

>> En lire plus : Les fonds russes gelés en Suisse atteindraient des dizaines de milliards de francs

21h30

Négociations lundi confirmées par les Ukrainiens

Une session de négociations par visioconférence entre la Russie et l'Ukraine se tiendra lundi, a confirmé dimanche soir Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Une session de négociations aura lieu lundi pour faire un résumé des résultats préliminaires" des pourparlers, a-t-il écrit sur son compte Twitter. Plus tôt dans la soirée, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov avait annoncé la tenue de cet échange lundi par visioconférence.

21h00

Arrivés en Pologne, beaucoup de réfugiés n'ont nulle part où aller

La RTS s’est rendue dans la gare polonaise de Chelm, où affluent les Ukrainiens. Beaucoup ont fui à la hâte les faubourgs de Kiev, là où les plus violents combats font rage.

Mais une fois arrivés sur le territoire polonais, nombre d'entre eux ne savent pas où aller. Dans le hall de la gare de Chelm, c’est la cohue. Certains réfugiés sont épuisés et déboussolés. D'autres ont besoin de soin.

"Maintenant, nous n’avons aucun plan concret", se désespère Julia. "J’ai de la famille éloignée quelque part au nord de la Pologne. C’est une possibilité. On ne sait pas comment y aller, mais on trouvera une solution."

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les réfugiés ukrainiens livrent des témoignages glaçants. À leur arrivée en Pologne, beaucoup n’ont nulle part où aller
Les réfugiés ukrainiens livrent des témoignages glaçants. À leur arrivée en Pologne, beaucoup n’ont nulle part où aller / 19h30 / 2 min. / le 13 mars 2022

>> Voir aussi les précisions de Romain Boisset, envoyé spécial en Pologne :

Les précisions de Romain Boisset, en direct de Dorohusk-Jagodzin en Pologne
Les précisions de Romain Boisset, en direct de Dorohusk-Jagodzin en Pologne / 19h30 / 1 min. / le 13 mars 2022

20h45

La Suisse, terre d'asile pour certains Ukrainiens

Le parcours en train de certains réfugiés ne s'arrêtera pas aux pays frontaliers avec l'Ukraine, mais bien en Suisse. La RTS a rencontré mardi deux soeurs ukrainiennes. Laissant leurs époux derrière elles, elles ont fui Kiev avec leurs enfants. Ces six personnes ont rejoint la Suisse par la Hongrie.

"Il y avait les sirènes d'alertes aériennes qui retentissaient tout le temps. C'était environ 4 à 5 fois par jour", raconte Max, 15 ans.

Gare terminus: Sissach, dans la campagne bâloise. Un couple d'agriculteurs s'est porté volontaire pour les héberger. "On les accueille par solidarité. C'est terrible tout ce qui se passe là-bas. Là-bas, on ne peut pas les aider, mais ici, on espère pouvoir faire quelque chose de bien", explique Katharina Nyffeler.

Loin de la guerre, dans la quiétude de la campagne suisse, ces réfugiés retrouvent un peu de sérénité.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Reportage auprès de deux familles qui ont fui Kiev et trouvé refuge à Bâle
Reportage auprès de deux familles qui ont fui Kiev et trouvé refuge à Bâle / 19h30 / 4 min. / le 13 mars 2022

20h00

De nouvelles négociations devraient avoir lieu lundi entre Kiev et Moscou

Le Kremlin a indiqué que les pourparlers entre Kiev et Moscou se poursuivraient lundi par visio-conférence, au moment où les contacts diplomatiques se multiplient malgré les combats.

Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse publique TASS, a démenti que des pourparlers soient en cours dimanche, précisant que ceux-ci reprendraient le 14 mars.

Cette déclaration fait suite à l'annonce par le conseiller présidentiel ukrainien Oleksiy Arestovych affirmant que les pourparlers étaient en cours dimanche, avec une attention particulière pour la situation de la ville assiégée de Marioupol.

19h45

Plus de 140'000 civils évacués des lignes de front, selon l'Ukraine

Plus de 140'000 civils ont été évacués des zones de conflits en Ukraine, a déclaré dimanche la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk.

Elle a ajouté qu'un convoi humanitaire a de nouveau échoué à atteindre la ville portuaire assiégée de Marioupol, à cause des bombardements russes.

"La colonne est restée dans la ville de Berdiansk (occupée par les troupes russes), et essaiera à nouveau demain d'atteindre Marioupol", a déclaré la vice-Première ministre.

19h30

La situation humanitaire jugée "absolument dramatique" par le CICR

"Je pense qu’on assiste malheureusement à une tragédie humaine qui a des proportions historiques", s'est désolé Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR en Ukraine, interrogé dans Forum dimanche.

Plus de deux millions de personnes ont fui le pays. Il y a plusieurs millions de déplacés internes. Des centaines de milliers d’habitants se trouvent toujours dans les villes théâtres de combats.

Pascal Hunt dit avoir été témoin de colonnes de femmes et d’enfants sur la route qui tentaient désespérément de trouver des endroits pour s’abriter pour la nuit. Il fait -10 degrés le soir. "La situation est absolument dramatique", a-t-il affirmé.

>> L'interview de Pascal Hundt dans Forum :

Pascal Hundt, chef de la délégation du CICR en Ukraine. [RTS]
La situation humanitaire en Ukraine: interview de Pascal Hundt / Forum / 6 min. / le 13 mars 2022

Dans la capitale assiégée de Kiev, les habitants vivent terrés dans des abris. "Les gens vivent essentiellement cachés, la peur au ventre", décrit Pascal Hundt. "Une situation de terreur", poursuit-il, en raison des sirènes, des bombardements intensifs et des attaques d’avions.

A Marioupol, la situation est "apocalyptique", selon la description des civils sur place. "Les gens n’ont plus accès à la nourriture, à l’eau et à l’électricité", a encore ajouté le responsable.

19h15

La guerre en Ukraine est aussi une guerre médiatique

En Ukraine, il y a la guerre des armes, mais aussi celle de l’information, qui mêle propagande, fake news, manipulation, censure et boycott. Dans ce contexte, difficile pour les médias de raconter un conflit en toute objectivité.

Pour décrypter cette guerre des mots, l’émission Forum a invité dimanche Pierre Ruetschi, journaliste et directeur du Club suisse de la Presse, François Mauron, rédacteur en chef de La Liberté, et Laurent Caspary, rédacteur en chef de l’actualité radio à la RTS.

>> Ecouter le Forum des médias :

Forum des médias - La guerre de l’information russo-ukrainienne
Forum des médias - La guerre de l’information russo-ukrainienne / Forum / 17 min. / le 13 mars 2022

19h00

L'alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl rétablie

L'alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl a été rétablie dimanche, a annoncé l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, citant le ministre ukrainien de l'Energie.

"Aujourd'hui, grâce aux efforts incroyables des spécialistes d'Ukrenergo (l'opérateur ukrainien du site), nos ingénieurs nucléaires et nos électriciens ont réussi à rétablir l'alimentation électrique de la centrale de Tchernobyl, saisie par les occupants russes", a indiqué le ministre Guerman Galouchtchenko dans un communiqué publié par Energoatom.

"Désormais, les systèmes de refroidissement des assemblages combustibles vont fonctionner de nouveau normalement, et plus grâce à des générateurs de secours", a-t-il ajouté.

18h50

A la frontière polonaise, les maisons tremblent

L'envoyé spécial de la RTS à la frontière polonaise Romain Boisset se trouve au nord de la ville ukrainienne de Lviv, non loin de la Biélorussie. Il a fait le point dimanche dans Forum sur l'intensification des combats dans la région. Dans la nuit de vendredi à samedi, des frappes avaient déjà touché un aérodrome de la ville de Loutsk, à une centaine de kilomètres de là. Ces frappes se sont rapprochées de la Pologne la nuit suivante.

Une vingtaine de kilomètres seulement sépare le pays membre de l'Union européenne et les lieux des bombardements. Certains Polonais ont entendu les détonations et ont senti leur maison trembler.

>> Les précisions de Romain Boisset dans Forum :

Premières frappes russes à Lviv, près de la frontière polonaise
Premières frappes russes à Lviv, près de la frontière polonaise / Forum / 2 min. / le 13 mars 2022

"Cette guerre se rapproche", a indiqué le journaliste. "Face à ce constat, beaucoup ne sont pas inquiets. Ils se disent que seuls les objectifs militaires seront ciblés et que le conflit restera en Ukraine. Mais d'autres sont un peu plus anxieux. Certains nous disent avoir prévu une petite valise, au cas où ils devraient quitter leur domicile dans la précipitation."

Cette zone frontalière est par ailleurs un point d'observation de l'exode massif des Ukrainiens qui fuient la guerre. Les villes polonaises ont dit ne plus pouvoir accueillir de réfugiés et leur demandent donc d'aller ailleurs.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

L'armée russe bombarde l'ouest de l'Ukraine, aux portes de l'Europe
L'armée russe bombarde l'ouest de l'Ukraine, aux portes de l'Europe / 19h30 / 1 min. / le 13 mars 2022

18h40

Plus de 800 manifestants arrêtés en Russie

Plus de 800 personnes manifestant dimanche contre l'opération militaire russe en Ukraine ont été interpellées à travers 37 villes de Russie, selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations.

Des journalistes de l'AFP ont vu plusieurs manifestants être arrêtés brutalement à Moscou et à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays.

A Moscou, quelques dizaines de personnes ont bravé l'interdiction de manifester en se rassemblant sur la place du Manège, près du Kremlin. Au moins 100 manifestants et un journaliste ont été emmenés par des policiers, selon l'AFP.

Plusieurs policiers avaient tracé la lettre "Z" sur leur casque, un signe de reconnaissance exprimant un soutien aux soldats russes déployés en Ukraine.

Plus de 800 personnes manifestant contre l'opération militaire en Ukraine auraient été arrêtées en Russie. [AFP]
Plus de 800 personnes manifestant contre l'opération militaire en Ukraine auraient été arrêtées en Russie. [AFP]

18h30

Au moins onze morts dans des bombardements à Mykolaïv

Au moins onze personnes ont été tuées dimanche dans des frappes russes sur la ville portuaire de Mykolaïv, proche d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités ukrainiennes.

Dans la matinée, le gouverneur de la région Vitali Kim avait indiqué que "neuf personnes étaient mortes dans des bombardements" russes, sans donner plus de détails.

Dans l'après-midi, les services d'urgence ukrainiens et le gouverneur ont fait état d'une nouvelle frappe, cette fois contre une école, en publiant sur Telegram des images du bâtiment détruit.

La ville de Mykolaïv, située à environ 130 kilomètres à l'est d'Odessa, subit d'intenses bombardements depuis plusieurs jours. Samedi, les frappes avaient notamment touché des zones d'habitation, y compris un centre de cancérologie et un hôpital ophtalmologique, selon une journaliste de l'AFP sur place.

18h20

Le CICR alerte contre "un scénario du pire" à Marioupol

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde contre "un scénario du pire" dans Marioupol, ville assiégée du sud-est de l'Ukraine, si les belligérants "n'arrivent pas d'urgence à un accord humanitaire".

"Le CICR est prêt à agir comme intermédiaire neutre pour faciliter le dialogue entre parties sur ces questions humanitaires", souligne un communiqué.

"Le temps est compté pour les centaines de milliers de personnes piégées dans les combats. L'histoire jugera avec horreur ce qui est en train de se passer à Marioupol si aucun accord n'est trouvé le plus vite possible entre les parties", insiste le texte.

"Nous appelons toutes les parties impliquées dans les combats à donner la priorité aux impératifs humanitaires", a déclaré Peter Maurer, le président du CICR, dans le communiqué.

18h10

Turquie et Grèce se promettent de coopérer davantage face à la guerre

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont dit dimanche vouloir "se concentrer sur ce qui les unit" plutôt que sur les sujets qui les opposent, dans le contexte de la guerre en Ukraine.

"La réunion s'est concentrée sur les avantages d'une coopération accrue entre les deux pays", tous deux membres de l'Otan, au vu de "l'évolution de l'architecture de sécurité européenne", a indiqué la présidence turque à l'issue de la rencontre de deux heures.

"Malgré les désaccords entre la Turquie et la Grèce, il a été convenu [...] de maintenir ouverts les canaux de communication et d'améliorer les relations bilatérales", a ajouté la présidence turque dans un communiqué, précisant que les deux dirigeants ont abordé, outre le conflit en Ukraine, leurs différends en Méditerranée orientale.

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'entretient avec le président turc Recep Tayyip Erdogan lors de leur rencontre à Istanbul, en Turquie, le 13 mars 2022. [KEYSTONE - Présidence turque / AP]
Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'entretient avec le président turc Recep Tayyip Erdogan lors de leur rencontre à Istanbul, en Turquie, le 13 mars 2022. [KEYSTONE - Présidence turque / AP]

18h00

Moscou dit avoir tué des "mercenaires étrangers"

L'armée russe a affirmé avoir tué des "mercenaires étrangers" lors d'attaques dimanche contre "la localité de Staritchi et la base militaire de Yavoriv" dans l'ouest de l'Ukraine, près de la frontière polonaise.

"En conséquence de cette frappe, jusqu'à 180 mercenaires étrangers et une importante quantité d'armes étrangères ont été éliminés", a affirmé lors d'un briefing le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, sans que ce chiffre puisse être confirmé de source indépendante par l'AFP.

Selon lui, les tirs ont détruit un centre d'entraînement pour des combattants étrangers, ainsi qu'un lieu de stockage d'armes et de matériel militaire livrés à l'Ukraine. "L'élimination de mercenaires étrangers arrivant en Ukraine va se poursuivre", a ajouté Igor Konachenkov.

17h25

Cohue de réfugiés ukrainiens dans les centres d'asile fédéraux suisses

Les réfugiés ukrainiens ont parfois dû attendre des heures devant les centres d'asile fédéraux ce week-end. Pour accélérer l'enregistrement, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) prévoit des inscriptions en ligne.

"Nous sommes désolés lorsque des personnes en fuite doivent attendre des heures à l'extérieur", a déclaré la secrétaire d'Etat Christine Schraner Burgener dimanche devant les médias au centre fédéral d'asile à Zurich.

Des réfugiés ukrainiens font la queue et attendent d'être enregistrés devant le centre fédéral d'asile de Zurich, le 13 mars 2022. [KEYSTONE - Michael Buholzer]
Des réfugiés ukrainiens font la queue et attendent d'être enregistrés devant le centre fédéral d'asile de Zurich, le 13 mars 2022. [KEYSTONE - Michael Buholzer]

Une longue file d'attente s'était formée à l'extérieur devant l'entrée. Les employés du centre distribuaient des bouteilles d'eau et des aliments pour bébés. Sous une tente, les réfugiés remplissaient les premiers formulaires.

Sur les pages internet des centres d'asile fédéraux, les Ukrainiens peuvent voir quels centres sont actuellement surchargés. Le SEM veut aussi introduire une prise de rendez-vous en ligne pour l'enregistrement, surtout pour ceux qui ont déjà trouvé un logement chez des amis ou dans leur famille.

17h10

Un négociateur russe voit des "progrès" dans les pourparlers avec l'Ukraine

En plein conflit en Ukraine, un négociateur russe a estimé dimanche que les pourparlers entre Kiev et Moscou progressaient, au moment où les contacts diplomatiques se multiplient malgré la poursuite active des combats.

"Si nous comparons la position des deux délégations entre le début des négociations et maintenant, alors nous constatons des progrès significatifs", a déclaré Léonid Sloutski, député faisant partie de la délégation russe ayant récemment rencontré des négociateurs ukrainiens en Biélorussie.

"Mon attente personnelle est que ces progrès aboutissent très prochainement à une position commune entre les deux délégations et à des documents à signer", a-t-il ajouté, cité par les agences de presse russes.

Une rencontre entre les délégations ukrainienne et russe dans la région de Brest, en Biélorussie, le 7 mars 2022. [AFP - Maxim Guchek / Belta]
Une rencontre entre les délégations ukrainienne et russe dans la région de Brest, en Biélorussie, le 7 mars 2022. [AFP - Maxim Guchek / Belta]

Déjà plusieurs rencontres

Depuis le début de l'offensive militaire le 24 février, trois tours de pourparlers ont eu lieu en Biélorussie. Ils étaient essentiellement focalisés sur la création de couloirs humanitaires pour les civils.

Jeudi, les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et ukrainien Dmytro Kouleba sont eux sortis de discussions en Turquie sans annonce de progrès tangible, mais se sont engagés à poursuivre leur dialogue.

Dimanche, Mykhaïlo Podoliak, l'un des conseillers du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué sur Twitter que Moscou avait cessé de lancer "des ultimatums" à Kiev et commencé à "écouter attentivement nos propositions".

Tandis que Zelensky a souligné samedi que Moscou avait adopté une approche "fondamentalement différente" dans ces négociations, son homologue Vladimir Poutine a lui dit vendredi avoir vu "des avancées positives" dans les pourparlers.

16h25

Plus de 2100 morts à Marioupol depuis le début de la guerre, selon la mairie

Plus de 2100 habitants et habitantes de Marioupol, ville portuaire assiégée dans le sud-est de l'Ukraine, ont été tués depuis le début de l'offensive russe, a annoncé dimanche la mairie de la ville.

"Les occupants frappent cyniquement et délibérément des bâtiments résidentiels, des zones densément peuplées, détruisent des hôpitaux pour enfants et infrastructures urbaines [...]. A ce jour, 2187 habitants de Marioupol ont péri dans les attaques russes", a indiqué la mairie de la ville sur Telegram.

"En 24 heures, nous avons connu 22 bombardements d'une ville paisible. Environ 100 bombes ont déjà été larguées sur Marioupol", a-t-elle ajouté.

Marioupol, cité portuaire stratégique située entre la Crimée et le Donbass, est plongée dans une situation "quasi désespérée", manquant de vivres et privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications, estimait vendredi Médecins Sans Frontières (MSF).

16h10

Discussions entre hauts responsables américain et chinois lundi à Rome

Des hauts responsables américains et chinois doivent se rencontrer lundi à Rome, a annoncé dimanche la Maison Blanche, qui s'inquiète d'une possible assistance de Pékin à Moscou, visée par des sanctions occidentales depuis l'invasion de l'Ukraine.

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, Jake Sullivan, doit rencontrer Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.

Les deux hommes et leurs équipes vont s'entretenir sur les "efforts en cours visant à gérer la compétition entre nos deux pays et discuteront de l'impact de la guerre de la Russie contre l'Ukraine pour la sécurité régionale et mondiale", a indiqué Emily Horne, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, dans un communiqué.

15h30

Un journaliste américain tué à Irpin

Un journaliste américain a été tué et un autre blessé par balles dimanche à Irpin, à la lisière nord-ouest de Kiev, où les forces ukrainiennes combattent les forces russes.

Les deux hommes ont été touchés à la mi-journée alors qu'ils circulaient en voiture avec un civil ukrainien, également blessé, a précisé à l'AFP Danylo Shapovalov, un médecin engagé auprès des forces ukrainiennes qui a pris en charge les victimes.

Les autorités ukrainiennes ont rapidement accusé leurs ennemis russes d'avoir tiré sur les journalistes, mais l'origine des tirs était difficile à établir dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP qui se trouvaient dans cette zone dimanche y ont entendu des tirs d'artillerie et d'armes plus légères. Un journaliste de l'AFP a vu le corps du journaliste tué, qui avait ses papiers d'identité sur lui, y compris une carte d'accréditation du New York Times.

Il s'agit d'un photographe et réalisateur âgé de 50 ans, a précisé dans un communiqué le journal américain. Il avait travaillé pour le New York Times dans le passé, mais ne travaillait pas pour lui en Ukraine.

Des militaires ukrainiens marchent sur un chemin de fortune pour traverser une rivière à côté d'un pont détruit près de la ville d'Irpin, au nord-ouest de Kiev. [AFP - Aris Messinis]
Des militaires ukrainiens marchent sur un chemin de fortune pour traverser une rivière à côté d'un pont détruit près de la ville d'Irpin, au nord-ouest de Kiev. [AFP - Aris Messinis]

15h10

Un deuxième maire ukrainien enlevé par les Russes

Un maire ukrainien a été enlevé dimanche par des soldats russes dans le sud du pays, deux jours après le kidnapping d'un autre maire, selon le gouverneur de la région de Zaporojie.

Ces enlèvements ont été condamnés par l'Union européenne.

"Aujourd'hui, le 13 mars, à 8h30, l'armée de la Fédération de Russie a capturé le maire de la ville de Dniproroudné", Evguen Matveïev, a écrit sur Telegram Olexandre Staroukh. Dniprorudné se trouve dans la région de Zaporojie, dans le sud.

Vendredi, le maire de Melitopol, Ivan Fedorov, avait déjà été enlevé par des Russes qui occupent cette ville située à mi-chemin entre Marioupol et Kherson, et à environ 80 km au sud de Dniproroudné, parce qu'il "refusait de coopérer avec l'ennemi" selon le président ukrainien et le Parlement.

"L'UE condamne fermement l'enlèvement des maires de Melitopol et de Dniproroudné par les forces armées russes. Il s'agit d'une nouvelle attaque contre les institutions démocratiques en Ukraine et d'une tentative d'établir des structures gouvernementales alternatives illégitimes dans un pays souverain", a dénoncé le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell sur Twitter.

14h50

Manifestation antirusse à Kherson

Une grande manifestation a eu lieu dimanche dans la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Les manifestants protestaient contre son occupation par les forces russes, selon des médias locaux.

Selon les photos mises en ligne par le site du média public régional Souspilné, des centaines de personnes ont manifesté sur la Place de la Liberté, à proximité du cinéma dénommé Ukraine, brandissant de nombreux drapeaux et banderoles aux couleurs bleu et jaune de l'Ukraine.

Des vidéos postées sur le site d'un autre média indépendant, Ukraïnska Pravda, laissaient entendre une foule crier "Rentrez chez vous!", "Rentrez chez vous tant que vous êtes encore vivants!" ou "Kherson - c'est l'Ukraine".

Les images postées montraient des militaires et des blindés présents aux abords de la manifestation, mais sans intervenir.

13h30

100'000 réfugiés de plus en 24 heures

Quelque 100'000 personnes en 24 heures sont venues grossir les rangs des réfugiés qui ont fui les combats en Ukraine, plus de deux semaines après l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine, selon le dernier décompte de l'ONU publié dimanche.

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 2'698'280 réfugiés venant d'Ukraine sur son site internet dédié vers 12h00 (heure suisse). Ce sont 100'733 de plus que lors du précédent pointage.

L'Europe n'avait pas connu de flot aussi rapide de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale, selon le Haut Commissaire aux réfugiés Filippo Grandi.

Quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre, selon les premières prévisions de l'ONU, un chiffre qui devrait très certainement être révisé à la hausse, selon le HCR.

12h30

Le pape appelle à la fin du "massacre"

Le pape François a appelé dimanche à la fin du "massacre" en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février, estimant qu'il n'y a aucune justification à l'attaque de civils.

S'exprimant après son angélus dominical, le pape a jugé que la ville de Marioupol, port stratégique du sud de l'Ukraine situé sur la mer d'Azov, "est devenue une ville martyre dans la guerre atroce qui est en train de dévaster l'Ukraine".

Cette ville, assiégée depuis des jours, continue d'être pilonnée par les forces russes. Ses habitants sont à court de nourriture, privés d'eau, de gaz, d'électricité et de communications.

"Face à la barbarie qui consiste à tuer des enfants, des innocents, des civils sans défense, il n'y a aucune raison stratégique. L'agression armée inacceptable doit simplement cesser, avant qu'elle ne réduise les villes en cimetières", a déclaré le souverain pontife.

Appel à la négociation et à des couloirs humanitaires

Appelant à des négociations et à la mise en place effective de couloirs humanitaires, le pape a exhorté: "Au nom de Dieu, je vous demande d'arrêter ce massacre!"

Il a également prié pour la paix, ajoutant "Dieu n'est qu'un Dieu de paix, pas un Dieu de guerre, et ceux qui soutiennent la violence déshonorent son nom".

Dimanche dernier, le pape avait déjà déploré "des fleuves de sang et de larmes" coulant en Ukraine après l'invasion russe le 24 février et demandé l'instauration de couloirs humanitaires.

10h45

Plus de 3000 réfugiés ukrainiens ont reçu le statut S en Suisse

La secrétaire d'Etat aux migrations Christine Schraner Burgener estime dans le SonntagsBlick que la Suisse est prête à faire face à la forte augmentation du nombre de réfugiés arrivant d'Ukraine.

La Confédération s'attend à accueillir jusqu'à 60'000 personnes. Elle dispose de 9000 places pour l'hébergement à court terme. Au-delà, les réfugiés seront hébergés par les cantons ou chez des particuliers. La secrétaire d'Etat espère qu'ils ne devront pas être logés dans des salles de gymnastique.

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a enregistré jusqu'à dimanche matin 3117 Ukrainiens bénéficiant du statut de protection S.

Parmi les réfugiés enregistrés, le SEM en a logé 2011 personnes dans des centres d'asile fédéraux tandis 1106 autres ont rejoint des logements privés, a indiqué le SEM dimanche matin sur Twitter.

Les employés du service fédéral ont eu fort à faire avec l'enregistrement dès samedi. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) les aide en leur apportant son soutien pour l'hébergement privé.

09h35

Une frappe russe contre une base militaire près de Lviv fait 35 morts

Les forces russes ont bombardé dimanche une base militaire située dans la région de Lviv (ouest de l'Ukraine), près de la frontière polonaise et jusque-là relativement épargnée par le conflit. Au moins 35 personnes ont été tuées, selon les autorités locales.

"Les occupants ont mené une frappe aérienne sur le Centre international pour le maintien de la paix et la sécurité. D'après les informations préliminaires, ils ont tiré huit missiles", a déclaré l'administration régionale de Lviv dans un communiqué.

La base militaire en question est située à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine où de nombreuses personnes déplacées par l'invasion russe ont afflué. Plusieurs pays y ont aussi déplacé leur ambassade, jugeant cette ville plus sûre que Kiev, la capitale.

Des instructeurs étrangers "travaillent" sur la base militaire, a par ailleurs déclaré le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Un blessé après l'attaque contre le Centre international pour le maintien de la paix et la sécurité. [Anadolu Agency via AFP - Abdullah Tevge]Anadolu Agency via AFP - Abdullah Tevge
Ukraine: des frappes russes ont visé une base militaire près de Lviv / Le 12h30 / 1 min. / le 13 mars 2022

>> Le sujet du 12h45 :

Ukraine: l'armée russe s'étend à l'ouest
Ukraine: l'armée russe s'étend à l'ouest / 12h45 / 1 min. / le 13 mars 2022

06h00

Marioupol dans l'attente d'une aide humanitaire.

Les forces armées russes continuent à pilonner le sud du pays, où la ville assiégée de Marioupol espère l'arrivée dimanche d'un convoi d'aide humanitaire.

Ce convoi est resté plus de cinq heures bloqué à un barrage russe samedi, et l'espoir était qu'il puisse parvenir à Marioupol ce dimanche, en provenance de Zaporojie via Berdiansk, a avancé samedi la vice-Première ministre ukrainienne Irina Verechtchouk.

L'enjeu est crucial pour Marioupol: cette cité portuaire stratégique, située dans le sud-est du pays entre la Crimée et le Donbass, est plongée dans une situation critique, "quasi désespérée" selon Médecins sans frontières (MSF), manquant de vivres et privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications.

Assiégée depuis près de deux semaines, la ville de Marioupol espère l'arrivée d'un convoi d'aide humanitaire. [reuters - Forces armées ukrainiennes]
Assiégée depuis près de deux semaines, la ville de Marioupol espère l'arrivée d'un convoi d'aide humanitaire. [reuters - Forces armées ukrainiennes]

04h00

Selon Jens Stoltenberg, la Russie pourrait utiliser des armes chimiques

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré dans un entretien au journal allemand Welt am Sonntag que la Russie pourrait utiliser des armes chimiques en Ukraine, ce qui constituerait un crime de guerre.

"Ces derniers jours, nous avons entendu des allégations absurdes à propos de laboratoires développant des armes chimiques et biologiques", rapporte le journal citant Jens Stoltenberg, qui a ajouté que le Kremlin inventait des prétextes pour justifier l'injustifiable.

Les prochains jours "encore plus difficiles"

"Maintenant que ces allégations ont été faites, nous devons rester vigilants car la Russie elle-même pourrait planifier des opérations utilisant des armes chimiques. Ce serait un crime de guerre", écrit le Welt am Sonntag citant encore Jens Stoltenberg.

Le secrétaire général de l'Otan a également déclaré que, bien que le peuple ukrainien résiste à l'invasion russe avec courage, les prochains jours seraient encore plus difficiles.

03h00

Face à la Russie, un sommet à Londres des dirigeants de l'Europe du nord

Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise la semaine prochaine un sommet avec des dirigeants scandinaves et baltes, voisins de la Russie, en marge d'un des plus grands exercices militaires de l'Otan depuis la Guerre froide qui se déroulera en Norvège à partir de lundi.

Les manoeuvres, baptisées "Exercise Cold Response", rassembleront plus de 30'000 soldats de 27 pays venus s'entraîner par des températures négatives.

En parallèle, Boris Johnson recevra mardi à Londres les dirigeants de la Force expéditionnaire commune (JEF), une coalition de dix Etats axée sur la sécurité dans le nord de l'Europe, selon un communiqué de Downing Street.

"La sécurité européenne a été ébranlée par l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, et aux côtés de nos partenaires, nous prendrons des mesures pour nous assurer de sortir plus forts et plus unis qu'auparavant", a expliqué le chef du gouvernement britannique, cité dans le communiqué

Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise la semaine prochaine un sommet avec des dirigeants scandinaves et baltes. [Keystone/AP Photo - Alberto Pezzali]
Le Premier ministre britannique Boris Johnson organise la semaine prochaine un sommet avec des dirigeants scandinaves et baltes. [Keystone/AP Photo - Alberto Pezzali]

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre