La guerre en Ukraine provoque toujours plus de dégâts à l'échelle mondiale, alerte l'ONU
- Les conséquences négatives dans le monde de l'invasion russe en Ukraine s'aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes, a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
- En déplacement à Ankara pour y discuter de l'instauration de corridors sécurisés pour l'exportation de céréales en mer Noire, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est dit prêt à coopérer avec la Turquie pour garantir la sécurité des navires quittant les ports ukrainiens. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a quant à lui évoqué un entretien "fructueux" avec son homologue russe.
- La ville de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, objet d'une bataille féroce entre forces russes et ukrainiennes, est "en grande partie" sous contrôle de Moscou, tandis que sa jumelle Lyssytchansk a subi "d'énormes destructions", a indiqué mercredi le gouverneur ukrainien de la région.
Suivi assuré par RTSinfo
02h45
Les sanctions anéantissent 15 ans de gains économiques en Russie
Les sanctions imposées à Moscou à la suite de l'invasion de l'Ukraine sont en train d'effacer une quinzaine d'années de progrès économique de la Russie et trois décennies d'intégration avec l'Occident, selon un rapport de l'Institut de la Finance internationale (IFF) publié mercredi.
L'impact de ces mesures reste toutefois difficile à prévoir tant elles sont mouvantes avec d'un côté de potentielles nouvelles sanctions et de l'autre côté une possible riposte de la Russie, notamment dans le secteur de l'énergie.
La guerre risque d'être plus coûteuse pour le président russe Vladimir Poutine, mais les sanctions ne fonctionnent pas comme "appuyer sur un interrupteur", a déclaré l'économiste de l'IIF Elina Ribakova lors d'un point presse. Dans sa dernière analyse, l'IIF prévoit que l'économie russe se contractera de 15% cette année et de 3% supplémentaires en 2023.
Les sanctions financières - notamment la réduction de la capacité de Moscou à rembourser sa dette extérieure -, la hausse des prix et la sortie des entreprises étrangères du pays ralentissent la demande intérieure, "assombrissant ainsi les perspectives économiques à court, moyen et long terme". Les auteurs du rapport notent que "certaines des conséquences les plus significatives doivent encore se faire sentir".
19h40
Severodonetsk "en grande partie" sous contrôle russe
La ville de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, objet d'une bataille féroce entre forces russes et ukrainiennes, est "en grande partie" sous contrôle de Moscou, tandis que sa jumelle Lyssytchansk a subi "d'énormes destructions", a indiqué mercredi le gouverneur ukrainien de la région.
Les forces de Moscou "contrôlent une grande partie de Severodonetsk. La zone industrielle est encore à nous, il n'y a pas de Russes là-bas. Les combats se déroulent uniquement dans les rues à l'intérieur de la ville", a affirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk.
19h10
Les conséquences s'aggravent à l'échelle mondiale, selon l'ONU
Les conséquences négatives dans le monde de l'invasion russe en Ukraine s'aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes, a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en présentant un deuxième rapport de l'Organisation sur ses répercussions internationales.
"L'impact de la guerre sur la sécurité alimentaire, l'énergie et les finances est systémique, grave et s'accélère", a-t-il dit. "Pour les populations du monde entier, la guerre menace de déclencher une vague sans précédent de faim et de misère, laissant dans son sillage le chaos social et économique", a averti le chef de l'ONU.
Selon lui, si "la crise alimentaire de cette année est liée à un manque d'accès" aux denrées alimentaires, "l'année prochaine pourrait être une question de manque de nourriture".
Selon le rapport de l'ONU, "94 pays, abritant environ 1,6 milliard de personnes, sont gravement exposés à au moins une dimension de la crise" - finance, alimentation ou énergie - "et incapables d'y faire face".
"Sur ces 1,6 milliard, 1,2 milliard ou les trois quarts vivent dans des pays gravement exposés et vulnérables simultanément aux trois dimensions", précise le rapport. A l'avenir, "aucun pays ou communauté ne sera épargné par cette crise du coût de la vie", affirme le document.
18h45
Céréales: la rencontre en Turquie n'a pas débloqué la situation
Les efforts déployés par la Turquie pour garantir le passage en toute sécurité des céréales bloquées dans les ports de la mer Noire par la guerre en Ukraine se sont heurtés mercredi à des objections tant de la part de Kiev que de Moscou.
Le gouvernement ukrainien a dénoncé des exigences déraisonnables de la Russie, comme le contrôle des navires par les forces de Moscou, pendant que le Kremlin conditionnait la liberté de transport à la levée des sanctions occidentales.
Les Nations unies cherchent à mettre au point un mécanisme associant Kiev, Moscou et la Turquie pour relancer les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens.
A l'issue d'un entretien mercredi à Ankara avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le ministre turc des Affaires étrangères a jugé le plan de l'ONU "raisonnable", ajoutant qu'il nécessiterait de nouvelles discussions avec la Russie et l'Ukraine.
Sergueï Lavrov a pour sa part souligné qu'il incombait à l'Ukraine de déminer ses ports, condition préalable à la sécurité des expéditions.
17h20
L'armée ukrainienne repoussée vers les faubourgs de Severodonetsk
Les forces ukrainiennes ont été contraintes de se replier après des bombardements russes à Severodonetsk et ne contrôlent plus que la périphérie de la ville de l'est de l'Ukraine, a déclaré mercredi le gouverneur de la région au média RBC-Ukraine.
Les forces spéciales ukrainiennes ont lancé une contre-offensive il y a plusieurs jours et sécurisé près de la moitié de la ville, mais il n'était pas logique qu'elles y restent alors que Moscou multiplie les tirs d'artillerie et les frappes aériennes, a déclaré Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk.
"Nos (forces) ne contrôlent à nouveau que la périphérie de la ville. Mais les combats se poursuivent, nos (forces) défendent Severodonetsk, il est impossible de dire que les Russes contrôlent complètement la ville", a-t-il ajouté.
16h45
Nouvel échange de corps de soldats russes et ukrainiens
Kiev a annoncé un nouvel échange de corps de soldats russes et ukrainiens, parmi lesquels ceux de certains défenseurs de l'aciérie Azovstal à Marioupol. Des corps restitués à l'Ukraine lors du précédent échange sont arrivés à Kiev.
"Un nouvel échange de corps de militaires tués a eu lieu. Cinquante héros tués ont été rendus", a annoncé le ministère ukrainien de la Réintégration. "Sur nos 50 défenseurs, 37 sont des héros d'Azovstal", a-t-il précisé.
L'échange a eu lieu sur la ligne de front dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, "selon la formule 50 contre 50", selon la même source qui avait annoncé la semaine dernière le premier échange de 160 corps de soldats contre 160 qui s'est déroulé le 2 juin.
L'Association des familles des défenseurs d'Azovstal avait pour sa part annoncé mardi que les corps de leurs proches étaient arrivés à Kiev. "Parmi les corps, un tiers sont ceux des défenseurs d'Azovstal", a indiqué l'Association sur Telegram en ajoutant que les proches attendaient d'être convoqués pour une procédure d'identification.
16h10
La capitale ukrainienne reprend vie
Il y a deux mois, Kiev était une ville fantôme assiégée. Mais depuis le retrait des troupes russes, la capitale reprend vie peu à peu: environ trois quarts de la population est revenue. Les cinémas et théâtres rouvrent aussi leurs portes.
15h40
Kiev accuse Moscou pour la flambée des prix des céréales
La flambée des prix des céréales du fait d'exportations bloquées, faisant peser un risque de crises alimentaires dans le monde, est provoquée par "l'agression russe" en Ukraine et non par les sanctions contre Moscou, a assuré mercredi à la presse le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.
15h30
Les autorités d'occupation veulent organiser un référendum d'appartenance à Zaporijia
L'administration installée par l'armée russe dans la région de Zaporijia prévoit d'organiser avant la fin de l'année un référendum sur un rattachement à la Russie, selon un responsable cité par plusieurs agences russes. "La population va déterminer l'avenir de la région Zaporijia", a-t-il déclaré, sans plus de précision sur le calendrier envisagé.
La région de Zaporijia, dans le sud-est de l'Ukraine, a été l'une des premières prises par l'armée russe au début de la guerre déclenchée le 24 février, et elle est contrôlée à environ 60% par la Russie. En revanche, la ville de Zaporijia elle-même est encore sous contrôle ukrainien.
Les autorités d'occupation de la province de Kherson avaient, elles aussi, évoqué un projet de référendum. Le Kremlin a déclaré qu'il appartenait aux populations des régions concernées de décider de leur avenir.
Pour l'Ukraine, tout référendum organisé sous occupation russe serait illégal.
15h15
Le Kremlin poursuit sa bataille pour l'information
Le Kremlin a annoncé mercredi qu'il répliquera à la décision de la France de suspendre la diffusion de certaines chaînes de télévision russes, a déclaré mercredi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans donner plus de détails.
L'Arcom, l'autorité française de régulation des médias et du numérique, a annoncé en mars dernier la suspension de la diffusion en France des médias russes RT et Spoutnik.
Lundi, la Russie avait déjà averti les médias américains qu'ils risquaient de se voir retirer leur accréditation si le traitement des journalistes russes aux États-Unis ne s'améliorait pas.
14h00
Moscou appelle à ne pas surestimer l'importance des céréales ukrainiennes
La Russie a minimisé mercredi le rôle de son offensive en Ukraine dans la flambée des cours des céréales, appelant à ne pas "exagérer" l'importance de la production ukrainienne dans le monde.
"Il ne faut pas exagérer l'importance de l'influence sur les marchés internationaux des réserves de céréales" ukrainiennes, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"C'est un trop petit pourcentage pour avoir un impact significatif sur la crise alimentaire mondiale, qui a déjà commencé", a-t-il ajouté.
13h00
Des avancées en Turquie sur la reprise des exportations de céréales
La Russie s'est dite prête à garantir la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, avec la coopération de la Turquie, a assuré mercredi son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en déplacement à Ankara pour y discuter de l'instauration de corridors sécurisés afin de faciliter les exportations de céréales en mer Noire (voir traitement de 6h50).
Pour sa part, la Turquie a déclaré que le plan élaboré par l'ONU pour débloquer les exportations de céréales ukrainiennes via un corridor maritime était "raisonnable" et devait être plus amplement discuté entre les différentes parties. C'est le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu qui a évoqué la position de la Turquie à l'issue d'un entretien qualifié de "fructueux" avec son homologue russe.
La Turquie par ailleurs juge "légitime" la demande de la Russie de lever les sanctions appliquées aux exportations agricoles russes, afin de faciliter également les exportations ukrainiennes, a indiqué Mevlut Cavusoglu. Il a spécifiquement mentionné les exportations "de céréales et d'engrais" russes, qui ne sont pas concernées par les sanctions occidentales mais sont, de fait, empêchées par la suspension des échanges bancaires et financiers.
Le port d'Odessa toujours miné
De son côté, l'Ukraine refuse pour l'heure de déminer le port d'Odessa pour permettre la reprise de ses exportations. L'administration locale craint que les forces russes n'en profitent pour attaquer la ville.
La Russie "rêve de parachuter des troupes", a déclaré un porte-parole sur Telegram. "La flotte russe de la mer Noire fera semblant de se retirer vers la Crimée annexée. Mais dès qu'on déminera les accès au port d'Odessa, la flotte russe sera là", affirme-t-il.
Mercredi, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a alerté une nouvelle fois sur le risque d'une crise alimentaire qui pourrait entraîner la mort de "millions" de personnes. "Les prochaines semaines seront cruciales pour débloquer la situation", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence ministérielle sur la sécurité alimentaire dans les pays méditerranéens. "Bloquer les exportations de blé signifie tenir en otage et condamner à mort des millions d'enfants, de femmes et d'hommes", a-t-il ajouté.
12h00
Prévisions économiques de l'OCDE à la baisse
Les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient engendrer une flambée de l'inflation de 8,5% parmi les pays membres de l'OCDE en 2022, estime mercredi l'organisation internationale dans ses dernières prévisions économiques, un niveau deux fois plus élevé que celui qu'elle anticipait en décembre.
Selon l'organisation, la croissance du PIB mondial va quant à elle ralentir. Elle devrait être de 3%, contre 4,5% prévus en décembre dernier. Particulièrement affectée, la zone euro devrait enregistrer une hausse de 2,6% de son PIB contre 4,3% prévus précédemment.
"Une crise humanitaire se déroule sous nos yeux [...] menaçant une reprise économique qui était en chemin après deux années de pandémie", s'alarme la cheffe économiste de l'OCDE Laurence Boone dans un texte publié en préambule de ces prévisions.
09h15
Le gouverneur de Lougansk évoque une retraite ukrainienne de Severodonetsk
Les forces ukrainiennes devront peut-être se retirer de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine, vers des positions mieux fortifiées, a déclaré mercredi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï à la télévision.
Il a cependant assuré qu'un retrait n'équivaudrait pas à abandonner définitivement cette ville cruciale pour le contrôle de l'ensemble du bassin minier du Donbass, mais qui est partiellement contrôlée par les Russes depuis plusieurs jours.
08h20
En Ukraine, les enfants aussi jouent à la guerre
Alors que l'école se tenait depuis la maison depuis le début de la guerre, ce sont désormais des vacances scolaires très spéciales qui ont démarré pour des milliers d'enfants ukrainiens. Il s'agit désormais pour ces jeunes de s'occuper dans ce contexte si particulier. Dans le village de Tykhyi Stav, dans l'Oblast de Dnipropetrovsk à une quinzaine de kilomètres de la ligne de front, un checkpoint un peu spécial est tenu par des enfants.
08h00
La Suisse enquête aussi sur les crimes de guerre en Ukraine
La Suisse a commencé à recueillir des témoignages de crimes de guerre auprès des Ukrainiennes et Ukrainiens qui ont trouvé refuge dans le pays. La police fédérale (Fedpol) est au front pour cette récolte de preuves, en collaboration avec les autorités fédérales de la migration et le Ministère public de la Confédération.
Les personnes qui ont trouvé refuge en Suisse ont accès, depuis le 25 mars dernier, à un formulaire en ligne où elles peuvent indiquer si elles ont été victimes ou témoins de crimes de guerre. Par ce biais, entre autres, Fedpol a identifié des témoins potentiels, dont certains qu'elle a déjà auditionnés.
"L'objectif de la démarche est de préserver d'éventuelles preuves ou déclarations pour pouvoir répondre à de potentielles procédures pénales ou demandes d'entraide judiciaire, notamment dans le cadre de la Cour pénale internationale", explique la porte-parole de Fedpol Mélanie Lourenço.
C'est le Ministère public de la Confédération qui sera chargé de faire le lien. Des discussions portent aujourd'hui sur l'échange d'informations dans les procédures en cours et à venir sur des violations graves du droit international en Ukraine. Une récolte de preuves sans précédent au niveau de la justice internationale.
07h20
En Suède, une députée kurde perturbe la diplomatie avec la Turquie
Consécutivement au début de la guerre, la Suède a déposé une demande d’adhésion à l’Otan. Mais le président turc Recep Tayyip Erdoğan s’oppose à cette demande, en raison des opposants kurdes qui y ont trouvé refuge. Directement concernée, la députée Amineh Kakabaveh, Kurde iranienne de 51 ans arrivée dans le royaume nordique en tant que réfugiée à l'âge de 19 ans, a fait parler d’elle mardi en évitant carrément la chute du gouvernement.
Élue sans étiquette partisane, son pouvoir est néanmoins immense dans un pays où la majorité politique ne tient qu'à une seule voix. Mardi, la sienne a encore été décisive en faveur du gouvernement social-démocrate. En échange, Amineh Kakabaveh a obtenu un soutien renouvelé de la Suède aux combattants et combattantes kurdes qui opèrent notamment en Syrie, mais qui sont qualifiés de terroristes par la Turquie. Cela lui a valu une couverture médiatique internationale.
Engagée aussi dans la défense du droit des femmes, elle bénéficie de la protection des autorités suédoises qui n'accéderont jamais au désir du gouvernement turc de la voir expulsée. Mais, en pleine négociation avec Ankara, la Première ministre suédoise Magdalena Anderson souhaiterait sûrement qu'elle occupe un peu moins le devant de la scène.
06h50
Des "corridors céréaliers" négociés à Ankara à partir de mercredi
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est attendu mercredi par son homologue turc Mevlüt Cavusoglu à Ankara pour des discussions sur la reprise des exportations ukrainiennes de céréales via la mer Noire. Alliée de l’Ukraine, la Turquie cherche aussi à rester un interlocuteur de la Russie et prend soin de préserver son image de médiateur, après l'échec de ses efforts pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.
La Turquie espère donc contribuer à une solution négociée pour l’ouverture de "corridors céréaliers". Cela pourrait passer par le déminage des ports et l'escorte des transports de marchandises par des navires de la marine turque en mer Noire.
Le ministre turc de la Défense a estimé mardi que les discussions avaient déjà "bien avancé", tandis que le chef de la diplomatie Mevlüt Cavusoglu compte sur la création d’un "centre d’observation des corridors" à Istanbul.
La Turquie a d'autant plus d'intérêt à trouver une solution à la "crise du blé" qu'elle est elle-même dépendante à près de 90% du blé en provenance de Russie et d’Ukraine.
06h00
Zelensky promet une "défense héroïque" à Severodonetsk
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dans son adresse vidéo quotidienne mardi soir que "la situation sur le front n'a pas changé significativement ces 24 dernières heures" et que "la défense absolument héroïque du Donbass se poursuit".
Kiev se prévaut déjà d'avoir infligé un lourd bilan à son envahisseur. "Plus de 31'000 soldats russes sont morts en Ukraine", a affirmé Volodymyr Zelensky. "Depuis le 24 février, la Russie paie pour cette guerre complètement insensée près de 300 vies de ses soldats chaque jour. Mais il y aura un jour où, même pour la Russie, le nombre de pertes deviendra inacceptable". Le bilan de part et d'autre des combats est invérifiable de source indépendante.
Les soldats ukrainiens ont "un besoin vital d'armes lourdes qui peuvent contrer l'artillerie ennemie", a réaffirmé mardi Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, réclamant de "l'artillerie occidentale". Il a toutefois reconnu qu'"il est très difficile de tenir Severodonetsk", parlant même de "mission impossible".
"Toutes les forces, toutes les réserves ont été mobilisées par l'ennemi, l'armée russe, pour couper la grande route Lyssytchansk-Bakhmout afin de prendre Severodonetsk. Ils bombardent très violemment Lyssytchansk", a déclaré le gouverneur.
Les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk, séparées par une rivière, constituent la dernière agglomération encore sous contrôle ukrainien dans la région de Lougansk. Leur prise ouvrirait aux Russes la route de Kramatorsk, grande ville de la région de Donetsk.
01h55
Plus de 1000 prisonniers ukrainiens ont été envoyés en Russie et font l'objet d'une enquête
Plus de 1000 soldats ukrainiens, détenus après leur reddition lorsque les forces russes ont pris le contrôle de la ville de Marioupol, ont été transférés en Russie et font l'objet d'une enquête, a rapporté mardi l'agence de presse TASS, citant une source au sein des forces de l'ordre russes.
Si cette information est confirmée, elle pourrait compromettre les pourparlers de paix déjà difficiles entre les deux parties.
Kiev espère obtenir la libération des quelque 2000 combattants de l'usine Azovstal dans le cadre d'un échange de prisonniers, mais les parlementaires russes ont exigé que certains d'entre eux soient traduits en justice. Cette source a également déclaré à TASS que, plus tard, d'autres prisonniers ukrainiens seraient envoyés en Russie.