Des milliers de civils tués en un mois à Marioupol
- Des milliers de civils pourraient avoir été tués à Marioupol depuis que l'armée russe a lancé il y a plus d'un mois son offensive contre la ville du sud de l'Ukraine, a déclaré mardi à Reuters la cheffe de la mission locale de l'ONU pour les droits de l'homme, fournissant ses premières estimations.
- Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi que les forces ukrainiennes défendant le port stratégique de Marioupol, assiégé depuis des semaines par les troupes de Moscou, doivent se rendre pour permettre de venir en aide aux civils sur place.
- La Russie va réduire son activité militaire en direction de Kiev, après des pourparlers russo-ukrainiens "substantiels" à Istanbul, ont indiqué mardi des négociateurs russes.
- Plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine ces dernières semaines, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Le rythme quotidien de réfugiés continue de ralentir, selon ses données relayées mardi à Genève
Des milliers de civils possiblement tués en un mois à Marioupol
Des milliers de civils pourraient avoir été tués à Marioupol depuis que l'armée russe a lancé il y a plus d'un mois son offensive contre la ville du sud de l'Ukraine, a déclaré mardi à Reuters la cheffe de la mission locale de l'ONU pour les droits de l'homme, fournissant ses premières estimations.
Près de 5000 personnes, dont environ 210 enfants, ont été tués à Marioupol depuis le début du siège de l'armée russe contre la ville portuaire, avait déclaré lundi un porte-parole du maire.
40% des bâtiments détruits
Selon la mairie, 90% des bâtiments de la ville ont été endommagés, 40% d'entre eux détruits, dont des hôpitaux, des écoles, des crèches et des usines.
"Nous pensons effectivement qu'il pourrait y avoir des milliers de morts, parmi les civils, à Marioupol", a déclaré la cheffe de la mission onusienne des droits de l'homme en Ukraine, Matilda Bogner, au cours d'un entretien virtuel.
22h00
La levée des sanctions contre la Russie "envisageable qu'une fois la guerre terminée"
La levée des sanctions occidentales contre la Russie "ne peut être envisagée qu'une fois la guerre terminée", a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.
"Il ne faut pas s'attendre à ce que les négociations (entre Kiev et Moscou) entraînent la levée des sanctions contre la Fédération de Russie. Cette question-là ne peut être envisagée qu'une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous", a assuré Volodymyr Zelensky dans une vidéo postée sur Telegram.
21h15
Washington évoque un "repositionnement" des forces russes près de Kiev, "pas un vrai retrait"
Les forces russes autour de Kiev ont entamé un "repositionnement" mais "pas un vrai retrait", et pourraient préparer une "offensive majeure" ailleurs en Ukraine, a affirmé mardi le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby.
"Nous pouvons confirmer que nous avons vu un petit nombre" de troupes "commencer à se repositionner" en quittant les alentours de la capitale "essentiellement vers le Nord", a-t-il dit devant la presse. Mais "nous devons être prêts à voir une offensive majeure contre d'autres zones d'Ukraine" et "cela ne signifie pas que la menace contre Kiev soit terminée", a-t-il prévenu.
"La grande majorité des forces qu'ils ont massées près de Kiev sont encore là", a précisé John Kirby, "c'est un repositionnement, pas un vrai retrait".
Signaux positifs avec les pourparlers, mais résultats attendus
Les signaux en provenance des négociations russo-ukrainiennes de mardi en Turquie sont "positifs", mais l'Ukraine n'a pas pour autant "l'intention de relâcher" ses efforts militaires, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne taisent pas les explosions ou les obus russes", a-t-il dit dans un message-vidéo posté sur Telegram. "L'armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques contre notre État", a-t-il relevé.
"La situation n'est pas devenue plus facile, l'ampleur des défis n'a pas diminué, l'armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques contre notre État", a-t-il ajouté, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul.
20h30
La frappe russe à Mykolaïv a fait au moins 12 morts et 33 blessés
Douze personnes ont été tuées et au moins 33 autres blessées mardi dans une frappe russe ayant partiellement détruit le bâtiment de l'administration régionale de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, selon un nouveau bilan donné par les secours ukrainiens.
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"D'après l'enquête (...), les forces armées russes ont lancé une attaque au missile" contre cet édifice, a de son côté expliqué le service de presse de la procureure générale, Iryna Venediktova.
Aucun objectif militaire n'a été visé, "les habitants de Mykolaïv ne présentaient aucune menace pour la Russie. Et malgré cela, comme tous les Ukrainiens, ils sont devenus les cibles des troupes russes", avait quelques heures plus tôt affirmé le président Volodymyr Zelensky au cours d'une intervention devant le Parlement danois.
20h00
Le conflit russo-ukrainien porte un nouveau coup dur au secteur aérien
La guerre en Ukraine n'est pas sans conséquence sur le secteur aérien, déjà lourdement affecté par la crise sanitaire.
Aux aéroports de Genève et de Zurich, plus aucun départ pour la Russie et l'Ukraine ne figure sur les tableaux d’affichage. Et cela, depuis un mois. Comme 36 autres compagnies, Swiss a suspendu ses vols après la fermeture de l'espace aérien russe.
Le plus gros défi pour la compagnie suisse et ses concurrentes est surtout la révision des plans de vols vers l'Asie pour contourner la Russie.
19h55
En Allemagne, des réfugiés syriens se mobilisent pour venir en aide aux Ukrainiens
Depuis le début de l'invasion militaire et des bombardements russes, 3,9 millions ukrainiens ont été contraints de fuir leur pays. Ce chiffre témoigne à lui seul l'impact majeur de cette guerre sur le continent européen.
En Allemagne, où 230'000 Ukrainiens ont trouvé refuge, de nombreux réfugiés syriens se mobilisent pour venir en aide à ces nouveaux réfugiés. Pour eux qui ont aussi vécu la guerre et les bombardements, ce soutien est une évidence.
19h50
La ville de Kiev espère un retour rapide à la paix
Dans la capitale ukrainienne de Kiev, la plupart des habitants ont déserté la ville. Dans le quartier aisé de "welcome home", seule une vingtaine de personnes ont choisi de rester.
Parmi eux Mickaelo, qui explique que l’école maternelle de son quartier a été endommagée par l’attaque russe. "La chose la plus terrible s’est passé sur la place de jeux, une enfant s’y trouvait et a été grièvement blessée", témoigne-t-il mardi dans le 19h30.
Vladislav, lui, est revenu en coup de vent dans le quartier pour récupérer des affaires. Cet architecte s’est réfugié dans la campagne et veut récupérer sa voiture qui ne démarre plus. "Si j’arrive à la remettre en marche, je retournerai auprès de ma famille dans le centre de l’Ukraine", confie-t-il.
19h45
Premier Conseil des ministres "public" depuis le début de la guerre
Pour la première fois depuis le déclenchement de l'invasion russe, le Conseil des ministres ukrainien s'est déroulé en public mardi, a annoncé le Premier ministre Denys Chmygal.
"Aujourd'hui, pour la première fois depuis le début de la guerre, le gouvernement a tenu une réunion publique", a déclaré Denys Chmygal sur Telegram.
"La plupart de nos collègues ministres travaillent à Kiev. Les autres sont en mission dans différentes régions", a-t-il ajouté, sans donner d'autres précisions. "Le pays se remet au travail", a-t-il conclu.
19h30
Biden attend de voir si la Russie "tient parole" sur une désescalade
Joe Biden a déclaré mardi que les Occidentaux attendaient de voir si la Russie "tenait parole" sur la réduction de son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv, en Ukraine.
"On verra s'ils tiennent parole", a dit le président américain à des journalistes, peu après s'être entretenu avec les dirigeants français, britannique, allemand et italien. "Il semble y avoir un consensus sur le fait qu'il faut voir ce qu'ils ont à offrir."
19h30
Percée dans les négociations russo-ukrainiennes, Washington reste prudent
Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine mardi à Istanbul ont été "substantiels" et ouvrent la voie à une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, ont estimé les négociateurs des deux camps, des annonces toutefois accueillies avec circonspection par Washington et Londres.
Après trois heures de discussions au palais de Dolmabahçe à Istanbul, le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a fait état de "discussions substantielles" et dit que les propositions "claires" de Kiev en vue d'un accord seraient "étudiées très prochainement et soumises au président" Vladimir Poutine.
Sommet Poutine-Zelensky?
Il a estimé qu'un sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky serait possible en cas d'accord pour mettre fin aux hostilités. Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, Moscou avait toujours écarté cette demande de Kiev.
Autre déclaration porteuse d'espoir après près de cinq semaines de conflit: le vice-ministre de la Défense russe Alexandre Fomine a annoncé que Moscou allait "réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv", dans le nord du pays.
19h15
Les "nationalistes" ukrainiens à Marioupol doivent "déposer les armes", dit Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi que les forces ukrainiennes défendant le port stratégique de Marioupol, assiégé depuis des semaines par les troupes de Moscou, doivent se rendre pour permettre de venir en aide aux civils sur place.
"Pour trouver une solution à la situation humanitaire difficile dans cette ville, les combattants nationalistes ukrainiens doivent arrêter de résister et déposer les armes", a indiqué Vladimir Poutine, selon un communiqué du Kremlin résumant un échange téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
D'après cette source, M. Poutine a informé son homologue français des "mesures prises par l'armée russe pour fournir une aide humanitaire d'urgence et assurer l'évacuation sécurisée de civils" en Ukraine.
19h10
Une opération humanitaire à Marioupol pas possible "à ce stade", annonce l'Elysée
Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de la ville ukrainienne de Marioupol, assiégée par l'armée russe, ne "sont pas réunies à ce stade", a annoncé l'Elysée après un entretien entre les présidents Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.
Le chef de l'Etat français a présenté cette opération d'évacuation - proposée par la France, la Turquie et la Grèce - à son homologue russe qui a dit "qu'il allait y réfléchir" avant de donner une réponse, a ajouté la présidence.
19h05
La France opposée au paiement du gaz russe en roubles, dit Macron à Poutine
Emmanuel Macron a déclaré mardi à son homologue russe Vladimir Poutine que la France était opposée au paiement des contrats de gaz russe en roubles, a-t-on appris de l'Elysée.
Au cours d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine a réitéré sa position selon laquelle des paiements en roubles étaient conformes aux contrats, ce à quoi Emmanuel Macron a répondu que ce n'était pas le cas, a indiqué un représentant de l'Elysée à des journalistes.
19h00
Neuf morts et 28 blessés dans la frappe russe à Mykolaïv
Neuf personnes ont été tuées et au moins 28 autres blessées mardi dans une frappe russe ayant partiellement détruit le bâtiment de l'administration régionale de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, selon un nouveau bilan donné par le parquet général ukrainien.
"D'après l'enquête (...), les forces armées russes ont lancé une attaque au missile" contre cet édifice, "neuf morts et 28 blessés sont actuellement recensés", a annoncé le service de presse de la procureure gérénale Iryna Venediktova.
"Les sauveteurs, les enquêteurs du SBU (services de sécurité ukrainiens) et la police" ont été déployés sur place, a-t-il ajouté.
18h55
Le négoce du pétrole russe ne tarit pas en Suisse, selon Public Eye
Malgré la pression internationale, les négociants domiciliés en Suisse restent les plus gros acheteurs de pétrole russe, selon une enquête de Public Eye.
Les volumes gérés par certaines compagnies auraient même augmenté après le début de l'invasion de l'Ukraine, selon l'ONG.
Depuis l'éclatement du conflit, le 24 février, le commerce pétrolier est loin de s'être tari pour la Russie, expose mardi Public Eye dans un communiqué.
Le deuxième exportateur mondial de pétrole est parvenu à rediriger ses flux afin de pallier l'embargo sur les importations étasuniennes et la réticence des Européens.
18h50
Des universités suisses apportent leur soutien aux étudiants Russes et Ukrainiens
En Suisse, plusieurs universités apportent désormais leur soutien aux étudiants qui se retrouvent dans une situation difficile à cause du conflit en Ukraine.
Qu'ils soient Ukrainiens ou Russes, les étudiants peuvent, par exemple, faire appel à un fonds d'urgence mis en place par l'Université de Lausanne. Une assistance qui leur permet de bénéficier d'une aide financière ou de solutions de soutien.
Depuis la création de ce fonds d'urgence, près de 10 étudiants, principalement des Russes, ont fait la demande pour bénéficier de cette aide financière.
18h45
Les Occidentaux conviennent de ne pas relâcher la pression à propos de l'Ukraine
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président du Conseil italien Mario Draghi sont convenus mardi qu'il ne pouvait pas y avoir de détente des Occidentaux dans leur position à propos de la guerre en Ukraine, a rapporté Downing Street.
"Les dirigeants ont discuté de la nécessité de travailler ensemble pour redessiner l'architecture énergétique internationale et réduire la dépendance aux hydrocarbures russes", ont déclaré les services de Boris Johnson dans un communiqué.
18h35
Risque nucléaire en Ukraine: la Roumanie va distribuer des comprimés d'iode
La Roumanie frontalière de l'Ukraine va distribuer gratuitement la semaine prochaine des comprimés d'iode à la population, afin de la "préparer" à un éventuel incident nucléaire lié à l'invasion russe, a annoncé mardi le gouvernement.
"Nous ne pouvons pas exclure totalement" ce risque et "on sait qu'en cas d'accident, on n'a pas le temps de distribuer les pilules", a déclaré le ministre de la Santé Alexandru Rafila lors d'une conférence de presse.
"Elles ne doivent pas être prises de manière préventive", a-t-il insisté, annonçant le lancement prochain d'une campagne d'information.
18h30
L'étau russe va-t-il se desserrer à Kiev?
L’annonce par la Russie de la réduction de son activité militaire en direction de Kiev ne suffit pas à rassurer la population ukrainienne qui reste très méfiante vis-à-vis du régime de Vladimir Poutine.
"Un accord de l’Ukraine avec Moscou? Tout le monde en doute", a expliqué Maurice Mercier, envoyée spéciale à Kiev, mardi dans Forum. "Pour beaucoup d’Ukrainiens, on ne peut pas trouver un accord avec la Russie, il faut la vaincre avant tout".
Et d’ajouter: "La nouvelle est prise avec énormément de précaution notamment parce que la population entend encore continuellement les tirs gronder à Kiev". L’activité est toujours réduite au minimum dans la capitale ukrainienne. Les magasins non essentiels sont fermés et la circulation reste très faible.
17h30
Le Royaume-Uni organise jeudi une conférence pour donner des armes à l'Ukraine
Le Royaume-Uni organisera jeudi une conférence de donateurs pour mobiliser davantage d'armes létales pour l'Ukraine face à l'invasion russe, a indiqué mardi le ministère britannique de la Défense.
"La conférence se tiendra jeudi et sera convoquée par le ministre de la Défense" Ben Wallace, a indiqué le ministère à l'AFP.
Ben Wallace a indiqué mardi lors d'une visite en Norvège que la conférence permettrait de "voir ce que nous pouvons rassembler de par le monde pour nous assurer que la Russie ne soit pas couronnée de succès dans son occupation illégale et son invasion d'un pays souverain".
17h15
La Croix-Rouge se dit victime de désinformation dans le conflit en Ukraine
La Croix-Rouge a affirmé mardi être visée par une désinformation massive quant à son travail en Ukraine et dénoncé les risques que cela fait courir à son personnel.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se heurte à des accusations visant ses efforts pour faciliter les évacuations de villes assiégées en Ukraine ainsi que sa communication neutre avec les deux parties du conflit.
"Nous assistons à des attaques délibérées et ciblées, utilisant de faux récits et disséminant ces informations pour discréditer le CICR", a déclaré à la presse à Genève Ewan Watson, un porte-parole de l'organisation.
Le Kremlin conteste les rumeurs l'impliquant dans l'empoisonnement de l'oligarque russe Roman Abramovitch
L'oligarque russe Roman Abramovitch joue bien un rôle de médiateur dans les pourparlers russo-ukrainiens qui se sont ouverts mardi à Istanbul, a indiqué le Kremlin. Il a ainsi balayé au passage les affirmations selon lesquelles l'oligarque aurait été empoisonné.
"Abramovitch joue un rôle pour établir des contacts entre les parties russe et ukrainienne", a dit le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov lors d'un briefing. "Il est présent à Istanbul", bien qu'il ne soit pas un membre officiel de la délégation russe, a-t-il ajouté.
Rumeurs rejetées
Dmitri Peskov a par ailleurs rejeté les affirmations du quotidien américain The Wall Street Journal et de sources américaines assurant que Roman Abramovitch et deux négociateurs ukrainiens ont souffert de symptômes laissant penser à un possible empoisonnement après un précédent round de discussions.
"Cela fait partie de la guerre de l'information" contre la Russie, a-t-il assuré, ajoutant que "ces informations ne correspondent bien sûr pas à la réalité".
17h05
Londres jugera Moscou "sur ses actes, pas ses paroles"
Le gouvernement britannique a averti mardi la Russie qu'il la jugerait "sur ses actes, pas ses paroles" après l'annonce par Moscou d'une réduction "radicale" de ses activités militaires en direction de Kiev et Tcherniguiv, dans le nord-est de l'Ukraine.
17h00
Le Danemark prêt à envoyer 800 soldats pour l'Otan dans les pays baltes
Le Danemark a annoncé mardi mettre un bataillon de 800 soldats à la disposition de l'Otan pour un possible renfort dans les pays baltes face à la menace russe.
Le pays nordique a déjà déployé quelque 200 hommes et des avions de combat en Estonie et en Lituanie, et dépêché une frégate dans l'est de la mer Baltique.
"Nous sommes déjà présents significativement sur place, mais nous sommes prêts à faire plus", a déclaré la Première ministre, Mette Frederiksen, lors d'une conférence de presse.
16h45
La Pologne s'apprête à interdire les importations du charbon russe
Le gouvernement polonais a annoncé mardi un projet de loi comprenant notamment l'interdiction des importations de charbon en provenance de Russie, première sanction européenne de ce type sur les sources de l'énergie.
"Nous avons inclus dans le projet de loi des dispositions qui bloquent les importations de charbon en provenance de Russie au niveau national", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Piotr Müller, ajoutant que "nous ne pouvons pas continuer à attendre la réaction de l'Union européenne à cet égard".
Début mars, le Premier ministre Mateusz Morawiecki a annoncé que la Pologne était prête à interdire les importations de charbon en provenance de Russie, mais qu'elle attendait un feu vert de Bruxelles à ce sujet.
16h30
Washington ne voit pas de signes de "réel sérieux" de Moscou dans les négociations
Les Etats-Unis doutent encore du "réel sérieux" de la Russie dans les négociations avec l'Ukraine, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken après l'annonce d'avancées dans les discussions entre Kiev et Moscou à Istanbul.
"Je n'ai rien vu qui puisse suggérer qu'il y a un véritable mouvement parce que nous n'avons pas vu de signes de réel sérieux de la part de la Russie", a déclaré Antony Blinken, en visite au Maroc, lors d'une conférence de presse.
16h15
Le Royaume-Uni va renforcer sa présence militaire dans l'Arctique
Le Royaume-Uni va renforcer sa présence militaire dans l'Arctique, a déclaré mardi le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, sur fond d'inquiétudes accrues après l'invasion russe de l'Ukraine.
Le Grand Nord "est important pour nos communications", "pour notre commerce et nos voyages" et "pour nos libertés", a souligné Ben Wallace lors d'une conférence de presse sur la base de Bardufoss (nord) où il a rendu visite à des troupes participant à de grandes manoeuvres militaires.
La nouvelle stratégie britannique dans la région supposera plus de surveillance "en mer et sur terre", "un navire pour protéger nos infrastructures, les câbles que la Russie cible pour nous rendre vulnérables" et davantage de défense anti-sous-marine, a dit le ministre britannique.
16h00
La Belgique et les Pays-Bas expulsent des diplomates russes accusés d'espionnage
La Belgique et les Pays ont décidé d'expulser respectivement 21 et 17 diplomates russes suspectés de travailler pour les services de renseignement, ont annoncé mardi les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Un porte-parole du ministère belge a déclaré que les 21 diplomates russes concernés par un avis d'expulsion travaillaient à l'ambassade de Russie à Bruxelles et au consulat d'Anvers.
Accrédités en tant que diplomates, ils travaillaient en réalité sur des opérations d'espionnage et d'influence, a ajouté le porte-parole. Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a annoncé de son côté l'expulsion de 17 agents des services de renseignement russes, accrédités en tant que diplomates, sur la base d'informations émanant des services de sécurité des Pays-Bas.
15h50
L'UE crée des centres pour les réfugiés ukrainiens en quête de soins
L'Union européenne (UE) a décidé de mettre en place à ses frontières avec l'Ukraine des centres pour accueillir les réfugiés ayant besoin de soins et pour les orienter vers les États membres les mieux placés pour les traiter, a déclaré mardi la commissaire européenne à la Santé.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec les États membres et (le bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé) afin de mettre en place des centres de répartition directement à la frontière pour les patients se trouvant dans les États membres les plus touchés, dans le but d'accélérer les transferts", a déclaré Stella Kyriakides avant une réunion des ministres de la Santé de l'UE.
Les pays d'Europe centrale sont en première ligne pour accueillir les près de 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui la guerre dans leur pays depuis l'offensive lancée par l'armée russe le 24 février et leurs systèmes de santé sont sous pression.
15h35
Karin Keller-Sutter réfute une inégalité de traitement des réfugiés
Karin Keller-Sutter ne voit pas une inégalité de traitement entre les personnes fuyant l'Ukraine et les autres réfugiés en Suisse. La conseillère fédérale en charge de la Justice n'exclut pas de voir s'essouffler l'élan de solidarité "si les autorités ne font pas leur travail".
Le statut de protection S, activé pour la première fois, permet d'éviter que le système ne s'effondre face à l'afflux de personnes en quête de protection, a expliqué Karin Keller-Sutter mardi sur les ondes de la radio alémanique SRF. Et la plupart de ces personnes sont déterminées à retourner en Ukraine.
Ces personnes sont menacées collectivement et il ne faut pas mélanger les situations, selon la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), qui ne voit donc pas une préférence pour les réfugiés ukrainiens par rapport aux autres. En principe, la politique d'asile de la Suisse reste basée sur l'examen individuel des cas.
15h30
La Turquie salue les "progrès les plus significatifs" depuis le début de la guerre
Le ministre turc des Affaire étrangères Mevlüt Cavusoglu a salué mardi les "progrès les plus significatifs" depuis le début de la guerre, lors des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul, précisant qu'ils ne reprendraient pas mercredi.
"Il s'agit des progrès les plus significatifs depuis le début des négociations", a estimé le ministre au terme de trois heures de discussions entre les délégations russe et ukrainienne.
"Désormais il reviendra aux ministres des Affaires étrangères des deux pays de se réunir pour résoudre les questions les plus difficiles", a-t-il ajouté.
15h25
Le rouble prend 10% avec l'avancée des négociations Russie-Ukraine
Le rouble bondissait de 10% mardi et retrouvait son niveau de fin février, aux premiers jours de l'invasion de l'Ukraine, des avancées notables dans les négociations entre Kiev et Moscou profitant également aux autres monnaies européennes.
Le rouble bondissait de 10,2% à 85,64 roubles pour un dollar, un niveau plus vu depuis le 25 février, quand les sanctions contre la Russie avaient été durcies au lendemain de l'invasion de l'Ukraine.
La monnaie unique européenne, en berne depuis plusieurs semaines alors que le conflit pèse sur les perspectives économiques du Vieux Continent, prenait 1,2% à 1,1116 dollar vers 15h15 (heure suisse).
15h20
L'Ukraine veut que la Russie ne s'oppose pas à son adhésion à l'UE
L'Ukraine réclame, dans le cadre de ses propositions de sortie de crise, que la Russie ne s'oppose pas à son éventuelle adhésion à l'Union européenne, a déclaré mardi le principal négociateur russe Vladimir Medinski, cité par l'agence RIA.
L'Ukraine a soumis mardi à la Russie un ensemble de propositions, notamment l'adoption d'un statut neutre en échange de garanties pour sa sécurité, pour mettre fin au conflit déclenché le 24 février par l'invasion russe de son territoire.
15h10
Un yacht saisi à Londres en représailles à l'invasion russe en Ukraine
Un yacht de luxe avec piscine et cave à vin appartenant à un ressortissant russe a été saisi à Londres dans le cadre des représailles à l'invasion russe en Ukraine, a annoncé mardi l'agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA).
Une fois l'identité du propriétaire établie - un homme d'affaires russe dont le nom n'a pas été révélé -, l'information a été transmise au ministre des Transports Grant Shapps, qui a ordonné mardi la "première saisie d'un superyacht dans les eaux britanniques jamais réalisée", selon un communiqué de la NCA.
Le ministre a publié sur Twitter une photo de lui posant devant le Phi, troisième plus grand yacht construit par les chantiers navals néerlandais Royal Huisman, avec 58 mètres de long, d'une valeur de 38 millions de livres sterling (45 millions d'euros).
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15h05
Les marchés réagissent aux avancées dans les négociations
La Bourse suisse progressait nettement mardi après-midi. L'indice vedette SMI se rapprochait de la barre des 12'400 points, après que des négociateurs russes ont indiqué que la Russie va radicalement réduire son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv en Ukraine, suite à des pourparlers russo-ukrainiens "substantiels" à Istanbul.
L'euro montait fortement face au dollar américain mardi, profitant également des avancées des négociations, tout comme le rouble russe, qui réagissait encore davantage.
Les deux références du pétrole perdaient enfin quant à elles plus de 5% mardi, en réaction aux progrès annoncés mais aussi un confinement en Chine qui pèse sur la demande.
Vers 12h30 GMT (14h30 en Suisse), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai cédait 5,95% à 105,79 dollars le baril, et le WTI américain dévissait de 6,14%, à 99,45 dollars, retombant sous de la barre symbolique des 100 dollars le baril.
15h00
Joe Biden va s'entretenir de l'Ukraine avec des dirigeants européens
Le président américain Joe Biden s'entretiendra avec des dirigeants européens mardi de la guerre en Ukraine, a annoncé la Maison Blanche.
L'appel téléphonique, prévu à 9h15 (15h15 en Suisse) avec les dirigeants français, britannique, allemand et italien, vise à "discuter des derniers développements concernant l'invasion russe de l'Ukraine", a précisé un porte-parole.
14h50
L'Ukraine propose à la Russie un statut neutre contre des garanties
L'Ukraine a proposé mardi d'adopter un statut neutre en échange de garanties pour sa sécurité, lors d'une séance de négociations avec la Russie en Turquie, ce qui constitue les propositions de sortie de crise les plus détaillées et les plus concrètes depuis le début de l'invasion russe de son territoire le 24 février.
La proposition de l'Ukraine signifie qu'elle n'adhérerait à aucune alliance militaire et qu'elle n'hébergerait pas de bases militaires étrangères sur son sol, ont dit les négociateurs ukrainiens.
Kiev propose aussi une période de consultation de 15 ans sur le statut de la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Cette consultation ne pourrait toutefois débuter qu'avec un cessez-le-feu complet sur le terrain, ont précisé les négociateurs ukrainiens devant les journalistes à Istanbul.
Les garanties de sécurité réclamées par l'Ukraine en échange de sa neutralité seraient identiques aux dispositions de l'article 5 de l'Otan, qui constitue une clause de défense collective.
La Pologne, Israël, la Turquie et le Canada pourraient figurer parmi les pays garants de cet éventuel dispositif.
14h25
L'activité militaire russe autour de Kiev va se réduire
La Russie a promis mardi de "radicalement" réduire son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv en Ukraine, après des pourparlers russo-ukrainiens "substantiels" à Istanbul.
"Les négociations sur un accord sur la neutralité et le statut non-nucléaire de l'Ukraine entrant dans une dimension pratique (...), il a été décidé, pour accroître la confiance, de réduire radicalement l'activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv", a déclaré à Istanbul le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, à l'issue des discussions.
Une rencontre entre Zelensky et Poutine ?
Le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a fait état de "discussions substantielles" et dit que les propositions "claires" de l'Ukraine en vue d'un accord allaient être "étudiées très prochainement et soumises au président" Vladimir Poutine.
Selon lui, une rencontre des dirigeants ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine, et de représentants d'Etats garants, serait possible en cas d'accord pour mettre fin aux hostilités.
"En ce qui concerne une rencontre des deux présidents, nous avons dit depuis le début qu'elle sera possible lorsqu'il y aura un accord (...) La rencontre pourrait être multilatérale, avec la participation d'Etats garants", a-t-il dit.
"Après la discussion substantielle d'aujourd'hui, nous nous sommes entendus et proposons que la rencontre se fasse pour parapher l'accord", a-t-il dit.
"A condition d'effectuer un travail rapide sur l'accord, et de trouver les compromis nécessaires, la possibilité de conclure la paix se rapprochera", a-t-il encore ajouté.
14h05
La Turquie, lieu de refuge pour de nombreux Russes opposés à la politique de Poutine
La Turquie reste l'un des rares pays de le zone à ne pas avoir fermé son espace aérien aux vols en provenance de Russie.
Depuis le début de l'offensive en Ukraine, nombre de journalistes, citoyens et citoyennes russes ont donc fait le choix de se réfugier à Istanbul. Au total, il serait plus de 10'000 à avoir fait le choix de la Turquie.
13h40
Au moins sept morts et 22 blessés dans la frappe russe à Mykolaïv
Au moins sept personnes ont été tuées et 22 autres blessées mardi dans la frappe russe ayant partiellement détruit le bâtiment de l'administration régionale de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, selon un nouveau bilan donné par le président ukranien Volodymyr Zelensky.
"Il n'y avait pas de visées militaires à Mykolaïv, les habitants de Mykolaïv ne présentaient aucune menace contre la Russie. Et malgré cela, comme tous les Ukrainiens, ils sont devenus les cibles des troupes russes", a-t-il affirmé lors d'une adresse au Parlement danois.
13h25
La Russie expulse 10 diplomates baltes
La Russie a annoncé mardi l'expulsion de dix diplomates des pays baltes, en représailles à une mesure similaire contre des représentants de Moscou dans le contexte des tensions autour de l'Ukraine.
Les accréditations de quatre diplomates de l'ambassade de Lituanie, trois de celle de Lettonie et trois des missions estoniennes ont été retirées, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette mesure a été prise "selon le principe de réciprocité" après l'expulsion "injustifiée" de 10 diplomates russes annoncée le 18 mars par ces trois pays membres de l'Union européenne et de l'Otan, a ajouté le ministère.
13h10
La Russie commence à répondre aux sanctions occidentales
La Russie répond progressivement aux sanctions occidentales. La dernière mesure en date vise les ressortissants de pays considérés comme "inamicaux" par le Kremlin. Ils devront prochainement franchir toute une barrière de tracasseries administratives pour pouvoir se rendre en Russie.
Les ressortissants de tous les pays qui ont édicté des sanctions contre Moscou - dont la Suisse fait évidemment partie - risquent d’avoir toutes les peines du monde à se rendre en Russie. Le chef de la diplomatie russe a annoncé qu’un projet de décret présidentiel restreignant l’octroi de visas pour ces ressortissants était à l’étude. On n'en connaît pas encore les détails, mais on évoque toute une série de restrictions concernant l’accès au territoire de la Russie.
Pour le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, ce décret fait partie de la réponse apportée par Moscou aux sanctions qui frappent la Russie et que les autorités considèrent comme illégitimes. Une exception est toutefois prévue: l’entrée en Russie sera facilitée pour les citoyens de pays qui se retrouvés sur le territoire ukrainien et qui cherchent à rentrer chez eux.
13h00
Volodymyr Zelensky: les attaques russes contre Marioupol sont un "crime contre l'humanité"
Les attaques russes contre Marioupol sont un "crime contre l'humanité", a dénoncé mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Parlement danois.
"Ce que les troupes russes font à Marioupol est un crime contre l'humanité, qui se déroule en direct sous les yeux de la planète", a-t-il dit lors d'une intervention en visioconférence, les accusant de bombarder volontairement les abris des civils dans cette ville assiégée.
12h50
Plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine
Plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine ces dernières semaines, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Le rythme quotidien de réfugiés continue de ralentir, selon ses données relayées mardi à Genève et qui portent jusqu'à lundi soir.
Au total, plus de 3,9 millions de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins depuis le début de l'offensive russe. Auxquelles s'ajoutent 113'000 qui avaient quitté les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk pour rejoindre la Russie dans les jours précédant le début de la guerre.
Plus de 10 millions de personnes ont fui leur habitation
Parmi les millions de réfugiés, plus de la moitié se sont rendus en Pologne. Plus de 600'000 personnes sont arrivées en Roumanie, près de 390'000 en Moldavie, plus de 350'000 en Hongrie, plus de 270'000 en Slovaquie et le même nombre en Russie. Avec les déplacés internes, plus de 10 millions de personnes ont fui leur habitation.
Après près de 150'000 réfugiés au total par jour au début de l'offensive, le volume quotidien est désormais inférieur à 40'000, ayant atteint 35'000 lundi, selon le HCR.
12h45
Plus de 18'000 réfugiés enregistrés en Suisse
A ce jour 18'341 personnes ayant fui l'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Parmi elles, 11'181 ont obtenu le statut de protection S, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) sur Twitter.
Le nombre de réfugiés en provenance de l'Ukraine a ainsi augmenté de 1137 par rapport à la veille, précise le SEM sur le réseau social. Et 744 personnes supplémentaires se sont vues accorder le statut S.
12h20
Nouveau coup de fil prévu entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine vont de nouveau se parler au téléphone mardi à 16H30 (14H30 GMT), a annoncé l'Elysée, notamment au sujet d'une opération humanitaire d'évacuation dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol organisée avec la France, la Grèce et la Turquie.
Le président français a déclaré qu'il voulait discuter avec son homologue russe "pour sécuriser l'opération humanitaire à Marioupol", précisant que l'objectif était de la lancer "dans les tout prochains jours", en reprochant à la Russie un "non-respect du droit humanitaire international".
12h05
Manuel Bessler: "Le droit international humanitaire n'est pas respecté"
Manuel Bessler, chef du Corps suisse d'aide humanitaire, coordonne l'action de la Suisse en Ukraine. "La guerre en Ukraine est une tragédie humanitaire (...) . Les civils paient le prix fort", déclare-t-il, mardi dans La Matinale.
Manuel Bessler, qui a travaillé pour le CICR en Israël, en Haïti, en Tchétchénie et en Irak, explique que le droit international humanitaire "n'est pas respecté" en Ukraine. "Les belligérants s'en foutent", lâche-t-il.
"Après trente ans de travail dans l'humanitaire, c'est frustrant et cela me met en colère. C'est d'autant plus difficile à accepter que c'est au milieu de l'Europe que cela se passe", ajoute-t-il.
Des règles, même dans les guerres
L'ambassadeur rappelle que même dans les guerres, il y a des règles: les Convention de Genève, ratifiées par 196 pays. "Le problème, c'est qu'on a un droit, mais qu'on n'a pas une police pour renforcer ce droit."
Pour l'instant, l'aide suisse - 80 millions de francs et 500 tonnes de matériel - se concentre dans les pays frontaliers de l'Ukraine. Car le problème principal du Corps suisse d'aide humanitaire est la sécurité sur le terrain. "Pour l'instant, tous les belligérants n'ont pas garanti la sécurité de nos collaborateurs", indique Manuel Bessler.
Le cimentier Holcim met en vente ses activités en Russie
Le géant du ciment et autres matériaux de construction Holcim a finalement décidé "d'entamer le processus de retrait du marché russe". Mi-mars, il assurait maintenir ses activités sur place.
Ce désinvestissement fait suite à la suspension des investissements en capitaux en Russie annoncée le 11 mars, après l'invasion de l'Ukraine par les forces armées russes. La multinationale zougoise exploite trois cimenteries et emploie environ 1000 personnes sur place.
Holcim explique vouloir opérer "de la manière la plus responsable possible", "conformément aux valeurs de l'entreprise", selon un communiqué publié mardi. Un porte-parole contacté par AWP a expliqué qu'il était prématuré d'évaluer les correctifs de valeurs en Russie.
Dans son communiqué, qui ne nomme pas la guerre en cours, Holcim dit exprimer sa "profonde inquiétude face à la tragique souffrance humaine" dans la région. Le groupe expliquait à la mi-mars maintenir ses activités en Russie pour continuer "à approvisionner les communautés et les populations locales en matériaux de construction essentiels". Les ventes dans le pays représentent moins de 1% du chiffre d'affaires global du groupe.
11h30
Le négoce du pétrole russe ne tarit pas en Suisse, selon Public Eye
Malgré la pression internationale, les négociants domiciliés en Suisse restent les plus gros acheteurs de pétrole russe, selon une enquête de Public Eye. Les volumes gérés par certaines compagnies auraient même augmenté après le début de l'invasion de l'Ukraine, selon l'ONG.
Depuis l'éclatement du conflit, le 24 février, le commerce pétrolier est loin de s'être tari pour la Russie, expose mardi Public Eye dans un communiqué. Le deuxième exportateur mondial de pétrole est parvenu à rediriger ses flux afin de pallier l'embargo sur les importations étasuniennes et la réticence des Européens.
Pour écouler son or noir, le pays "peut toujours compter sur les grandes maisons de négoce basées en Suisse, même si celles-ci ont condamné publiquement la guerre contre l'Ukraine menée par Vladimir Poutine et ses conséquences dramatiques", critique l'organisation basée à Lausanne et Zurich. Elle estime que 50 à 60% du brut russe est actuellement négocié depuis la Suisse.
S'appuyant sur des données de courtiers maritimes, Public Eye calcule qu'en février et mars, les négociants installés en Suisse ont expédié pas moins de 80,5 millions de barils russes depuis les ports de mer Noire, d'Extrême Orient ou du golfe de Finlande. Ils étaient destinés à la Turquie, à l'Inde ou au sud de l'Europe.
Commerce "illégitime" et "dangereux"
Si ce commerce n'est pour l'heure pas illégal, il n'en est pas moins "illégitime" et "dangereux" aux yeux de l'ONG, "car les ventes de pétrole et de gaz, qui ont permis la modernisation de l'armée russe, continuent d'alimenter le trésor de guerre de Poutine", écrit-elle. Elles représentent une manne de 200 milliards de dollars par an. En 2021, le budget de la Russie dépendait à 36% de ces exportations.
"Face à l'hypocrisie des négociants", Public Eye appelle les autorités helvétiques à "se mobiliser auprès de l'Union européenne pour que les sanctions soient étendues à l'importation et au commerce de pétrole russe". L'ONG appelle aussi de ses voeux la création, en Suisse, d'une autorité de surveillance spécifique afin de garantir davantage de transparence et de diligence dans le secteur des matières premières.
11h15
Au moins deux morts dans une frappe russe sur l'administration régionale de Mykolaïv
Deux corps sans vie ont été sortis mardi des gravats après une frappe russe sur le bâtiment de l'administration régionale de Mykolaïv, touchée par une frappe russe, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les autorités de cette ville proche d'Odessa, dans le sud-ouest de l'Ukraine, avaient annoncé précédemment que les secours cherchaient huit civils et trois militaires sous les décombres.
11h10
Comment on tient le coup en Ukraine, entre routine et bénévolat
Alors qu'une nouvelle session de négociations s'ouvre ce matin entre les délégations russe et ukrainienne, sur le terrain, les combats se poursuivent, et plus de 10 millions de personnes ont dû quitter leur foyer.
L'Ukrainienne Ksenya a décidé pour l'instant de rester chez elle, à Dnipro, dans l'est du pays. Elle donne des cours de français en ligne, et elle raconte dans La Matinale comment elle fait pour tenir le coup, entre sa routine qu'elle essaie de garder coûte que coûte et son engagement bénévole, qu'elle estime être la chose "la plus importante".
11h00
Berne s’engage pour la conservation du patrimoine culturel menacé
La Suisse veut contribuer à protéger le patrimoine culturel ukrainien. L’Office fédéral de la culture (OFC) met à disposition un montant de 750'000 francs à cette fin, a-t-il annoncé mardi.
Avec ces aides financières, l’OFC soutient des musées et des institutions similaires en Suisse pour la garde en dépôt temporaire et la conservation de biens culturels menacés en provenance d’Ukraine, précise-t-il.
Contre la destruction ou le vol
L'office soutient aussi des organisations ou institutions internationales et des particuliers dans leurs efforts visant à prévenir la destruction ou le vol de biens culturels dans ce pays.
Aujourd’hui déjà, l’OFC finance à hauteur de 50'000 francs des projets de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans le domaine de la protection des frontières et de la lutte contre le commerce illégal de biens culturels.
10h30
Service militaire repoussé pour certains jeunes Russes
La Russie a annoncé mardi accorder un sursis de service militaire aux jeunes travaillant dans le secteur des hautes technologies, pour faire face à une fuite des cerveaux provoquée par l'offensive russe en Ukraine.
Les entreprises du secteur des hautes technologies ont jusqu'au 1er mai 2022 pour établir la liste de leurs collaborateurs de moins de 27 ans pour lesquels elles veulent obtenir une telle dispense, selon un communiqué du gouvernement russe.
Les étudiants dans une soixantaine de spécialités universitaires sont concernés aussi, ces matières couvrant des domaines aussi variés que les mathématiques, la cartographie, la robotique, l'aéronautique, les chantiers navals ou encore les nanotechnologies.
Les sanctions économiques internationales et la crainte d'une mobilisation générale ont provoqué dès les premiers jours de l'offensive en Ukraine une ruée à l'étranger de Russes qui, selon des estimations relayées par des médias locaux, se comptent en dizaines de milliers.
09h50
Reprise des évacuations d'Ukraine par trois couloirs humanitaires
L'Ukraine a annoncé mardi une reprise des évacuations de civils via trois couloirs humanitaires, notamment depuis la ville assiégée de Marioupol, après une journée de suspension par crainte de "provocations" russes.
"Trois couloirs humanitaires ont été validés pour aujourd'hui", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk dans une vidéo diffusée sur Telegram.
Selon elle, le premier couloir sera mis en place entre Marioupol et Zaporojie plus au nord par voiture, et de Berdiansk, où avaient déjà été évacués des civils au cours des jours précédents, vers Zaporojie.
Couloirs fermés lundi
Le deuxième couloir va de la ville de Melitopol, sous le contrôle des forces russes dans le sud du pays, à Zaporojie, et le troisième rejoint Zaporojie depuis Energodar, localité également entre les mains de Moscou, où est située une centrale nucléaire.
Lundi, les autorités ukrainiennes avaient annoncé renoncer à toute évacuation de civils pour la journée par crainte de "provocations" russes.
09h30
Russie et Ukraine "ont des préoccupations légitimes", affirme Erdogan à l'ouverture des négociations
Des pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul ont commencé mardi peu après 10h30 (07H30 GMT), a rapporté l'agence officielle turque Anadolu. Pour Istanbul, "les 2 parties ont des préoccupations légitimes".
C'est la première fois que les délégations des deux pays, arrivées la veille en Turquie, se retrouvent en présence après plusieurs rounds de pourparlers en visioconférence.
Les négociateurs avaient été accueillis par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui les a appelés à "mettre un terme à cette tragédie" que constitue l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis le 24 février.
Les pourparlers se tiennent dans le palais de Dolmabahçe à Istanbul, dernière résidence sur le Bosphore des sultans et ultime centre administratif de l'Empire ottoman, où la présidence turque dispose de bureaux.
"Pas d'intérêt à l'extension du conflit"
"Les deux parties ont des préoccupations légitimes, il est possible de parvenir à une solution acceptable pour la communauté internationale", a estimé le chef de l'Etat turc.
"C'est aux deux parties de mettre un terme à cette tragédie", a-t-il insisté, estimant que "l'extension du conflit n'est dans l'intérêt de personne" alors que dix millions de civils ont dû quitter leur foyer. "Le monde entier attend de bonnes nouvelles de votre part", a-t-il encore dit.
09h00
L'Allemagne envisage de se doter d'un bouclier anti-missile
Conséquence de la guerre en Ukraine, l'Allemagne envisage de se doter d'un système anti-missile couvrant l'ensemble de son territoire. Le chancelier allemand Olaf Scholz l'a confirmé, après que le quotidien Bild a lancé l'information dimanche. Il s'agit pour l'Allemagne de se protéger d'éventuelles attaques de la Russie.
Le dispositif envisagé est un système de défense anti-missile, à la portée plus longue que ses actuels missiles patriotes, et suffisamment puissant pour couvrir la Pologne, la Roumanie et les pays baltes. Le système pourrait être installé sur trois sites en Allemagne en 2025 et serait similaire au Dôme de fer utilisé en Israël.
08h30
Le point de situation
Sur le terrain en Ukraine, les fronts se durcissent aux abords de Kiev, avec l'armée ukrainienne qui affirme avoir repris Irpin, une localité stratégique.
S'il s'agit là d'un gain pour l'Ukraine, dans le sud du pays la réalité est toute autre avec le siège de la ville portuaire de Marioupol qui inquiète toujours plus les autorités ukrainiennes.
08h00
Jan Egeland: Aider les Ukrainiens sans oublier les autres réfugiés
Pour secourir les millions de réfugiés ukrainiens, l'Occident doit résister à la tentation de tailler dans son aide aux pays pauvres, eux-mêmes victimes des répercussions tragiques de la guerre en Ukraine, exhorte le chef d'une grande ONG.
"Jamais en mes 40 ans de travail humanitaire, je n'ai vu trois millions de personnes déplacées par une guerre et un conflit chaque semaine pendant un mois", confie à l'AFP Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer. Près de 3,9 millions ont même fui le pays pour trouver refuge dans les Etats limitrophes, même si ce flux a nettement ralenti depuis quelques jours.
A elle seule, la Pologne accueille plus de la moitié des Ukrainiens ayant fui leur pays, mais la Roumanie, la Moldavie, un des pays les plus pauvres du continent, ou encore la Hongrie et la Slovaquie ont aussi reçu plusieurs centaines de milliers de réfugiés chacune.
"J'ai vu comment l'année 2015 a commencé par 'réfugiés bienvenus en Europe' quand les gens traversaient la Méditerranée et s'est terminée par un championnat d'Europe de barbelés où chaque pays se battait pour éviter de protéger des femmes et des enfants fuyant la terreur et la violence en Syrie, en Afghanistan et ailleurs", rappelle Jan Egeland.
"Il n'y aura plus la même quantité de bonnes volontés dans six ou neuf mois. C'est pourquoi les services publics doivent prendre le relais", estime-t-il.
07h30
L'obtention du permis S en Suisse peut prendre beaucoup de temps
Obtenir son permis S lorsqu'on est réfugié ukrainien peut prendre du temps - beaucoup de temps - et d'énergie. A Lausanne, et avec son mari, Virginie Miserez Larpin en a fait expérience.
Depuis le début du mois, elle héberge chez elle un couple et leur fille de 12 ans et après plus de 15 jours de démarches auprès du SEM, le Secrétariat d'Etat aux migrations, toujours pas de permis de séjour. Et ce n'est pas faute d'avoir entrepris toutes les démarches administratives nécessaires.
07h00
Des pourparlers russo-ukrainiens s'ouvrent à Istanbul
De nouvelles tractations débutent mardi à Istanbul pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, tandis que les forces ukrainiennes affirment avoir repris du terrain notamment près de Kiev et se démènent pour garder le contrôle de Marioupol.
Les négociateurs russes sont arrivés lundi à Istanbul, où une précédente séance de négociations avait déjà eu lieu le 10 mars, au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais n'avait débouché sur aucune avancée. Les discussions se sont ensuite poursuivies par visioconférence.
Un des points importants des négociations porte sur "les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat", a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à des médias russes.
Ce point "est étudié en profondeur" mais il rendra nécessaires un référendum et des garanties de sécurité, a-t-il prévenu, accusant son homologue russe Vladimir Poutine et son entourage de faire "traîner les choses".
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a cependant tempéré les attentes lundi, soulignant l'absence d'"avancées significatives" dans les négociations jusqu'à présent.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a indiqué par la suite sur le site de son ministère que Volodymyr Zelensky avait "donné des instructions très claires à notre délégation. Nous ne marchandons pas les personnes, ni les territoires ou la souveraineté".
D'après lui, l'objectif a minima des discussions en Turquie est de résoudre les problèmes humanitaires et le but ultime est de décrocher un cessez-le-feu stable.
06h20
L'Ukraine, une "répétition" de la Syrie, alerte Amnesty
"Ce qui se passe en Ukraine est la répétition de ce qu'on a pu voir en Syrie", a déclaré la secrétaire générale de l'ONG Amnesty international, Agnès Callamard, lors de la présentation à Johannesburg du rapport 2021-2022 sur la situation des droits humains dans le monde.
"Nous sommes dans des attaques intentionnelles d'infrastructures civiles, d'habitations" et des bombardements d'écoles, a-t-elle fustigé, accusant la Russie de permettre des couloirs humanitaires pour les transformer en "piège mortel".
Comparant la ville-martyre de Marioupol (est) à la ville syrienne d'Alep, dévastée par les atrocités du régime de Damas appuyé par Moscou dans une guerre qui dure depuis onze ans, l'organisation dénonce "une multiplication des crimes de guerre" en Ukraine.
"Nos chercheurs sur place pendant dix jours ont documenté l'emploi des mêmes tactiques qu'en Syrie et Tchétchénie", dont l'attaque de civils et l'emploi de munitions interdites par le droit international, a décrit lors d'une conférence de presse à Paris, Marie Struthers, directrice d'Amnesty Europe de l'Est et Asie centrale.
"Il ne peut y avoir de neutralité"
L'"insolence" de la Russie pour lancer cette attaque a été permise par "un système international à genoux" et l'échec des institutions, dont le conseil de sécurité des Nations unies, à gérer de précédentes guerres, estime Agnès Callamard, qui a rappelé qu'en temps de pandémie, les conflits ont continué notamment en Ethiopie, en Birmanie ou en Afghanistan.
"Face à la Russie, il ne peut pas y avoir de neutralité", a-t-elle martelé en référence aux chefs d'Etat africains. Lors du vote d'une résolution de l'ONU demandant début mars le retrait des forces russes, une vingtaine de pays d'Afrique se sont abstenus.
06h00
Pourquoi la grande cyberguerre annoncée n'a pas eu lieu en Ukraine?
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, de nombreux experts s'attendaient à ce que les manoeuvres militaires de Moscou soient accompagnées de cyberattaques puissantes à même de paralyser l'ensemble du pays. Si des offensives ont certes eu lieu en ce sens, aucune d'entre elles n'a pourtant eu cette envergure.
Pour comprendre l'absence relative d'attaques informatiques ou plutôt leur succès limité, il faut sans doute avant tout se tourner vers les défenses ukrainiennes. Depuis des cyberattaques d'importance imputées à la Russie entre 2014 et 2015, l'Ukraine n'a cessé d'améliorer ses infrastructures.
Par ailleurs, de nombreux spécialistes du secteur estiment que, quand les bombes se mettent à tomber et que la guerre éclate, l'importance stratégique de la cyberguerre a tendance à diminuer.
Zelensky estime nécessaires des sanctions plus fortes contre la Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté lundi les pays occidentaux à renforcer rapidement leurs sanctions contre la Russie, notamment en imposant un embargo sur le pétrole russe, afin d'empêcher Moscou d'avoir les coudées franches pour accentuer ses mesures contre l'Ukraine.
Dans un message vidéo quotidien, Volodymyr Zelensky, visiblement irrité, a déclaré que l'Occident avait fait une erreur de calcul l'an dernier en retardant l'imposition de sanctions contre la Russie, avec pour conséquence le début de l'invasion russe, que Moscou décrit comme une "opération spéciale".
"Une guerre à grande échelle a commencé. Il y a maintenant de nombreuses indications et avertissements sur de présumées sanctions plus fortes, comme un embargo sur les livraisons russes de pétrole vers l'Europe, qui seront mises en place si la Russie utilise des armes chimiques", a dit le dirigeant ukrainien, tapant plusieurs fois du poing sur la table.
"Il n'y a tout simplement pas de mot (...) Nous devons patienter. Tout ce que l'armée russe a fait jusqu'ici ne justifie-t-il pas un embargo sur le pétrole ?", a-t-il poursuivi, citant l'usage présumé par la Russie de bombes au phosphore et des bombardements contre une usine chimique et une centrale nucléaire.
01h00
Le groupe Wagner déployé dans l'est de l'Ukraine
Des mercenaires russes du groupe Wagner se sont déployés dans l'est de l'Ukraine, a indiqué lundi le ministère britannique de la Défense, qui estime que plus de 1000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient être amenés à combattre dans le pays.
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Réputés proches de Vladimir Poutine, le groupe Wagner et ses paramilitaires sont soupçonnés d'exactions au Mali, en Libye ou encore en Syrie.
"En raison de lourdes pertes et d'une invasion (en Ukraine) largement bloquée, la Russie a très probablement été forcée de redéployer son personnel Wagner pour l'Ukraine aux dépens des opérations en Afrique et en Syrie", estime Londres.