Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
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"La majeure partie" de Severodonetsk est désormais sous contrôle de l'armée russe

- Les forces russes contrôlent la majeure partie de la ville de Severodonetsk, poursuivant leur progression dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur de la région de Lougansk, dans le Donbass. Les combats s'y poursuivent et la ville est détruite à 90%.

- Les pays de l'Union européenne se sont accordés dans la nuit de lundi à mardi pour stopper la majorité de leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année. Sophie Méritet, enseignante-chercheuse à l'Université Paris Dauphine, estime dans le 12h30 de la RTS que si cette sanction va affaiblir la Russie, celle-ci y est néanmoins préparée.

- Le gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu mardi les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra face à son refus de payer en roubles. Les Néerlandais dépendent de la Russie pour environ 15% de leurs approvisionnements en gaz.

- La justice ukrainienne a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré mardi sa procureure générale en visite à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l'est.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

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Le suivi de la journée de mercredi

23h40

Le nouveau chef de la droite pro-européenne soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'UE

L'eurodéputé allemand Manfred Weber a déclaré que l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne était une priorité, après son élection mardi à la tête du Parti Populaire Européen, la droite pro-européenne en difficulté.

Seul candidat pour succéder à l'ancien président du Conseil de l'UE Donald Tusk, il est confronté à la tâche difficile de restaurer l'influence du PPE après des défaites écrasantes en France et en Allemagne.

23h35

Volodymyr Zelensky fait état de succès ukrainiens près de Kherson

Les forces ukrainiennes ont enregistré des succès près de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, et elles avancent dans certaines zones de la région de Kharkiv, dans l'est, a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nos défenseurs montrent le plus grand courage et restent maîtres de la situation sur le front malgré le fait que l'armée russe dispose d'un avantage important en termes d'équipements et d'effectifs", a dit le président ukrainien dans son allocution quotidienne.

23h30

Les Etats-Unis saluent l'embargo européen sur le pétrole russe

Les Etats-Unis ont "salué" mardi l'embargo sur les importations de pétrole russe décidé par les 27 pays de l'Union européenne pour "entraver" ce "point fort de la machine de guerre de la Russie".

"Nous saluons l'embargo proposé par l'UE sur le pétrole russe", a dit à Washington le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse, relevant que les Etats-Unis, moins dépendants que les Européens à l'égard de l'énergie en provenance de Moscou, avaient de leur côté déjà annoncé l'interdiction de toute importation d'hydrocarbures russes.

Les dirigeants de l'UE ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

21h30

Un groupe de hackers cherche à informer la population russe

Dans la guerre parallèle, celle de l'information, qui se joue sur internet autour du conflit ukrainien, le groupe de hackers Squad 303 s'est fixé pour mission d'informer la population russe. Il a mis en place un site pensé pour que chaque personne puisse envoyer des messages aux Russes afin de les informer de la réalité de la guerre menée par leur pays. Ils espèrent ainsi contourner la propagande du Kremlin afin de fissurer le soutien des Russes à leur président.

Mais cette activité n'est pas sans risque pour ces cyberactivistes. Et si leurs activités sont numériques, la menace, elle, peut bel et bien planer dans le monde réel. "Révéler notre identité serait extrêmement dangereux pour nous", résume un membre du groupe dans le 19h30.

>> Le sujet du 19h30 :

En Pologne, un groupe d’experts informatiques s’est donné pour mission d’informer la population russe qui serait trompée par la propagande du Kremlin
En Pologne, un groupe d’experts informatiques s’est donné pour mission d’informer la population russe qui serait trompée par la propagande du Kremlin / 19h30 / 2 min. / le 31 mai 2022

>> Plus d'informations : Le Squad 303, ces hackers qui luttent pour informer la population russe sur l'invasion de l'Ukraine

21h10

Kiev souhaite la visite de Macron avant la fin de la présidence française de l'UE

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a souhaité que le président français Emmanuel Macron, qui ne s'est pas rendu en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, visite Kiev avant la fin de la présidence française de l'UE le 30 juin, dans une interview à la chaîne française LCI.

"Il est le bienvenu, peu importe quand. Il serait bon qu'Emmanuel Macron vienne pendant la présidence française de l'UE, et le meilleur serait qu'il vienne avec d'autres livraisons d'armes pour l'Ukraine, voici l'aide la plus précieuse que nous pouvons recevoir de la France", a déclaré Dmytro Kouleba.

20h50

Berlin va remplacer des blindés livrés par la Grèce à l'Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé un accord avec la Grèce prévoyant qu'Athènes livre des blindés datant de l'époque soviétique à l'Ukraine pour contrer l'invasion russe, et reçoive en échange des véhicules plus modernes de la part de Berlin.

"Nous allons mettre à disposition des véhicules blindés de combat allemands", a déclaré Olaf Scholz à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, lors duquel il a rencontré le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Selon les premières informations rapportées par les médias grecs, Berlin doit livrer à Athènes des chars de transport (IFV) de type Marder et en échange la Grèce doit envoyer en Ukraine des chars de combat soviétiques BMP-1, livrés en Grèce en 1994.

20h30

Seule une minorité de réfugiés exerce une activité lucrative

Le permis S accordé aux réfugiés venant d'Ukraine permet de travailler. Quelque 500 Ukrainiens et Ukrainiennes ont actuellement reçu une autorisation en Suisse.

Alain Bolomey, responsable des Offices régionaux de placement et chef de service adjoint du Service de l’emploi vaudois, indique dans Forum que 64 personnes ont reçu à ce jour une autorisation pour l’exercice d'une activité lucrative dans le canton. Début avril, deux personnes disposaient d’une telle autorisation, puis 25 personnes le 9 mai. Le chiffre va encore augmenter, estime le fonctionnaire.

Leur secteur d’activité est variable. "On a environ 30% des personnes qui sont employées dans le secteur tertiaire, qui ont de hautes qualifications, qui travaillent dans le marketing, dans le trading, dans la recherche également", développe-t-il. La possibilité de s’exprimer en anglais est un des facteurs permettant l’intégration dans ces domaines professionnels. Une dizaine de personnes travaillent dans l’hôtellerie et la restauration, d’autres dans l’agriculture, la construction ou la viticulture, où d’ailleurs exerce actuellement une avocate dont les diplômes n’ont pas encore été reconnus.

Selon Alain Bolomey, pour trouver un emploi, il faut d’abord que les conditions de vie soient stabilisées, ce qui n’est pas nécessairement le cas.

>> Tout le sujet dans Forum :

La difficulté de trouver un emploi pour les réfugiés ukrainiens: débat entre Alain Bolomey et Véronique Polito
La difficulté de trouver un emploi pour les réfugiés ukrainiens: débat entre Alain Bolomey et Véronique Polito / Forum / 7 min. / le 31 mai 2022

Véronique Polito, vice-présidente du syndicat Unia, souligne que les réfugiés font face à des obstacles à l'embauche: "Il y a un problème de langue. Les Ukrainiens ne sont pas des gens qui parlent forcément le français, l’allemand ou l’italien. Il y a vraiment un apprentissage des langues qui doit être fait pour aider à l’intégration sur le marché du travail."

Elle demande donc plus d’investissements, ainsi que des actions au niveau de la reconnaissance des diplômes, qui coûte cher. "Ce serait important que l’Etat fasse un geste pour aider cette intégration, parce que, sur la durée, cela va plus payer que simplement attendre que les gens s’intègrent avec leurs propres moyens", estime la syndicaliste.

Du reste, de nombreuses femmes s’occupent de leurs enfants. Pour qu’elles puissent travailler, il faudrait mettre en place des structures d’accueil. "Avec l’aide sociale de l’asile, elles ne vont pas pouvoir se permettre de payer des nounous pour garder leurs enfants", dit-elle.

>> Voir aussi le sujet de Forum sur la gratuité des transports publics pour les réfugiés ukrainiens :

Fin de la gratuité des transports publiques pour les réfugiés ukrainiens: débat entre Emmanuelle Clément et Erich Dürst
Fin de la gratuité des transports publiques pour les réfugiés ukrainiens: débat entre Emmanuelle Clément et Erich Dürst / Forum / 5 min. / le 31 mai 2022

20h15

Les forces russes progressent dans la ville clé de Severodonetsk

"La majeure partie" de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine en proie à de violents combats entre Russes et Ukrainiens, est désormais sous contrôle de l'armée russe, a annoncé le gouverneur de la région de Lougansk Serguei Gaïdaï.

"Malheureusement, aujourd'hui, les soldats russes contrôlent la majeure partie de la ville", a-t-il indiqué à la télévision ukrainienne, estimant Severodonetsk "détruite à 90%". "Les combats se déroulent au coeur de la ville", a-t-il encore précisé.

Une voiture détruite à Severodonetsk. [Keystone - AP Photo/Leo Correa]
Une voiture détruite à Severodonetsk. [Keystone - AP Photo/Leo Correa]

Malgré une situation de plus en plus compliquée pour les soldats ukrainiens face à la poussée russe, "nos militaires ne seront pas encerclés", a-t-il assuré dans son intervention. "Nos soldats sont sur la défensive mais tiennent leurs positions", a-t-il encore fait valoir.

"Toutes les infrastructures critiques sont complètement détruites", et "60% du parc de logements ne pourra pas être restauré", a indiqué Serguei Gaïdaï, précisant une nouvelle fois qu'"il n'y a plus d'approvisionnement en eau, gaz ou électricité".

Le gouverneur régional a également affirmé qu'il n'y avait "désormais aucune possibilité de quitter Severodonetsk", les combats étant trop dangereux pour permettre une quelconque évacuation de civils.

19h50

Un réservoir d'acide nitrique touché à Severodonetsk

Un "réservoir d'acide nitrique" d'une usine chimique de Severodonetsk a été "touché" par une frappe russe, a annoncé le gouverneur de la région en appelant les habitants à ne pas sortir des abris anti-aériens.

"Ne quittez pas les abris" et "préparez des masques pour le visage trempés dans une solution de soude", a écrit le gouverneur sur Telegram en rappelant que l'acide nitrique pouvait notamment provoquer des lésions aux poumons ou une perte de vision.

Début avril, le responsable avait déjà fait état d'une frappe ayant touché un réservoir d'acide nitrique à Roubijné, quelques kilomètres plus au nord de Severodonetsk.

Les séparatistes prorusses ont de leur côté indiqué qu'un conteneur avec de l'acide nitrique avait "explosé" dans l'usine Azot à Severodonetsk, un territoire toujours contrôlé par des formations du régime ukrainien.

19h30

Le défi majeur de la prise en charge des enfants réfugiés

Parmi les personnes arrivées en Suisse depuis l'Ukraine, 40% sont des enfants. Ce chiffre particulièrement élevé pose de réels enjeux en termes de prise en charge pédiatrique, mais aussi de scolarisation. Car les enfants sont souvent mis de côté dans la prise en charge des réfugiés de guerre. "C'est lié au fait que le traumatisme chez l'enfant prend des formes différentes, souvent invisibles", prévient la pédiatre Sarah Depallens, coordinatrice cantonale de la prise en charge des enfants et adolescents venus d'Ukraine, dans Forum.

Ainsi, à leur arrivée en Suisse, chaque enfant réfugié est tenu de voir un médecin. Car avec la prise en charge majoritairement par des familles d'accueil, "on a moins accès à eux pour faire des bilans d'entrée systématiques", explique-t-elle.

Sarah Depallens souhaite donc faire passer ce message important aux familles d'accueil: "Emmenez les enfants voir un pédiatre. C'est essentiel pour deux raisons. À moyen terme, pour des questions de santé publique, par exemple en termes de vaccination. Et puis en termes de santé mentale, il faut des spécialistes pour évaluer si un enfant est en souffrance."

>> L'interview de Sarah Depallens dans Forum :

La santé des enfants réfugiés d’Ukraine: interview de Sarah Depallens
La santé des enfants réfugiés d’Ukraine: interview de Sarah Depallens / Forum / 5 min. / le 31 mai 2022

La question de la scolarisation des enfants est également au coeur des enjeux de l'accueil. Actuellement, un peu moins de 1000 enfants ont déjà été scolarisés dans le seul canton de Vaud. Selon les estimations, un millier de plus devra encore l'être d'ici fin août.

"Il y a plusieurs cas de figure" pour ces intégrations, explique Christophe Blanchet, coordinateur de l’unité Migration Accueil au Département vaudois de la formation et de la jeunesse. Dans certains établissements, des classes d'accueil pour enfants allophones existaient déjà et ont été complétées. De nouvelles classes ont été ouvertes là où c'était possible, et une grande partie ont rejoint des classes régulières avec des cours de français intensifs. De nombreux "systèmes très créatifs ont été mis en place par les établissements", dit-il.

Toutefois, cet accueil doit se faire dans un contexte tendu pour l'école vaudoise, au sortir de deux années de pandémie, rappelle le président de la Société pédagogique vaudoise Grégory Durand.

>> L'interview de Christophe Blanchet et Grégory Durand dans Forum :

La scolarisation des enfants ukrainiens: débat entre Christophe Blanchet et Grégory Durand
La scolarisation des enfants ukrainiens: débat entre Christophe Blanchet et Grégory Durand / Forum / 6 min. / le 31 mai 2022

19h15

Témoignage d'une famille ukrainienne

Parmi les milliers de familles poussées à l'exil en raison de la guerre, de nombreuses font aujourd'hui l'expérience de la vie en Suisse. C'est le cas de Liudmyla Zinchenko, Jean-Baptiste Nkundabagenzi et leurs deux enfants, qui ont fui la ville de Kharkiv il y a près de trois mois, après qu'un missile est tombé à côté de leur immeuble.

Après un long voyage en train pour rallier la Hongrie puis l'Allemagne et enfin la Suisse, la famille est arrivée directement à Lausanne, avant d'être redirigée à Boudry (NE), puis à la caserne de Bure (JU), puis enfin à nouveau vers Lausanne.

Désormais installés dans une famille d'accueil, leurs enfants de 13 et 11 ans sont scolarisés, Liudmyla prend des cours de français et son mari cherche du travail. Mais le couple souhaite rentrer au pays après la fin de la guerre.

>> Leur témoignage dans Forum :

Témoignage d’une famille ukrainienne réfugiée en Suisse
Témoignage d’une famille ukrainienne réfugiée en Suisse / Forum / 7 min. / le 31 mai 2022

18h55

Dans l'hébergement d'urgence de Beaulieu, l'accueil des réfugiés reste "spartiate"

La Suisse est confrontée à un afflux de réfugiés sans précédent. Plus de 50’000 personnes en provenance d'Ukraine, pour la plupart des femmes et des enfants, ont trouvé refuge dans le pays en moins de trois mois. L'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) s’occupait d’environ 5400 bénéficiaires avant la crise, explique son directeur Erich Dürst dans Forum. Aujourd’hui, cet effectif est passé à 9800. Plus de 4000 Ukrainiens ont été enregistrés.

"Nos équipes ont déployé des efforts considérables et continuent à le faire", souligne Erich Dürst. "Le défi est absolument colossal. Il est évident que tout ne fonctionne pas tout de suite à merveille comme on le souhaiterait. Mais, petit à petit, nous mettons en place des solutions et nous les améliorons." Il explique que le plus difficile reste de trouver des places d’hébergement.

Un semblant d’intimité

Le Palais de Beaulieu accueille temporairement une partie de ces personnes à leur arrivée sur le sol vaudois. Grâce notamment à l’engagement de la Protection civile, cet hébergement temporaire a rapidement été installé.

>> Le sujet de Forum :

Aménagement du Palais de Beaulieu pour faire face aux défis de l’accueil des Ukrainiens: interview de Erich Dürst
Aménagement du Palais de Beaulieu pour faire face aux défis de l’accueil des Ukrainiens: interview de Erich Dürst / Forum / 5 min. / le 31 mai 2022

Les réfugiés disposent de sanitaires, de lave-linges et de livraisons de nourriture. Des clôtures avec des bâches ont permis de créer des espaces avec des lits dans l’immense halle d’exposition, créant un semblant d’intimité.

L'hébergement temporaire du Palais de Beaulieu peut accueillir 200 personnes. [Keystone - Valentin Flauraud]
L'hébergement temporaire du Palais de Beaulieu peut accueillir environ 200 personnes. [Keystone - Valentin Flauraud]

"Nous améliorons les conditions de vie qui néanmoins restent très spartiates. C’est un travail qui se poursuit encore", indique le directeur de l’EVAM. La capacité maximale du site, soit 200 personnes, n’a pas été atteinte.

Il est prévu que les réfugiés n’y restent que quelques jours, le temps de trouver mieux. "Les conditions ne sont pas conçues pour un séjour prolongé", note Erich Dürst. "Les enfants notamment doivent ensuite aller dans un endroit où ils peuvent être scolarisés. Les familles doivent avoir un endroit où elles peuvent vivre dans une certaine intimité. Et ce n’est pas le cas ici."

Mais il arrive que certaines personnes quittent rapidement leur famille d'accueil et reviennent se loger dans l’hébergement d’urgence.

Andriy Dorin, bénévole, puis salarié de l'EVAM

Le complexe lausannois est géré au quotidien par des bénévoles et du personnel de l’EVAM. Parmi eux se trouve Andriy Dorin, Ukrainien établi en Suisse depuis 15 ans, qui a mis ses études en pause pour se consacrer à ses compatriotes.

Il est arrivé à Beaulieu par hasard, en accompagnant quelqu’un qui ne trouvait pas l'endroit. Il voit que l’EVAM cherche des traducteurs bénévoles. Il se propose alors au pied levé. Il consacre dès lors beaucoup de temps à cette activité sur place, un engagement qu’il trouve "gratifiant".

Depuis, il est devenu salarié de l’EVAM. Toutefois, le fait d’être ukrainien le met dans une situation "compliquée", dit-il. "Au travail, on ne pense qu’à une chose: l'Ukraine. Et en dehors de ça, c’est pareil", explique-t-il. Il indique regarder les journaux matin, midi et soir. Un moment l’a particulièrement marqué: une famille est venue après le massacre dans le village de Boutcha. "Ils m’ont dit que leur fils était resté là-bas pour combattre. Mais ils ne savaient pas s’il était encore en vie."

>> Toute l'interview d'Andriy Dorin dans Forum :

Témoignage d’Andriy Dorin, ukrainien installé en Suisse depuis 15ans
Témoignage d’Andriy Dorin, ukrainien installé en Suisse depuis 15ans / Forum / 3 min. / le 31 mai 2022

18h15

Volodymyr Zelensky salue mais regrette

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué l'adoption de ces nouvelles sanctions, tout en jugeant inacceptable le délai de négociation pour obtenir un embargo sur le pétrole russe.

"Une cinquantaine de jours séparent le sixième train (de sanctions) du cinquième, c'est une situation qui n'est pas acceptable pour nous", a dit le président ukrainien lors d'une conférence de presse.

17h50

Suspension des livraisons de gaz russe au Danemark

La société énergétique danoise Ørsted a annoncé que la livraison de gaz russe vers le Danemark serait suspendue à partir du 1er juin, après que l'entreprise a refusé de régler le paiement en roubles, une exigence de Moscou en réponses aux sanctions interationales.

"Étant donné qu'il n'y a pas de gazoduc venant directement de Russie au Danemark, la Russie ne sera pas capable de suspendre directement la fourniture en gaz au Danemark et il sera donc possible pour le Danemark de s'approvisionner en gaz. Cependant, cela suppose que le gaz pour le Danemark doit être plus largement acheté sur les marchés européens du gaz", a indiqué Ørsted.

Le gaz représente 18% de l'énergie consommée chaque année au Danemark. La production nationale représentait les trois quarts du gaz consommé en 2019. La Russie est l'une des principales sources d'importation de gaz naturel, selon l'Agence danoise de l'énergie.

17h15

Emmanuel Macron a proposé à Vladimir Poutine une résolution à l'ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi avoir proposé à Vladimir Poutine le vote d'une résolution à l'ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa afin de permettre l'exportation des céréales ukrainiennes qui y sont bloquées.

"J'ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec (le chancelier allemand) Olaf Scholz samedi dernier, au président Poutine que nous prenions l'initiative d'une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération", a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

Alors que la Russie impose dans la mer Noire un blocus aux ports ukrainiens, en particulier le port d'Odessa, l'Ukraine cherche désespérément à exporter les quelque 20 millions de tonnes de céréales stockées dans ses silos pour y faire de la place avant les récoltes d'été.

>> Lire aussi : Blocus de la mer Noire, le compte à rebours pour les céréales d'Ukraine a commencé

17h10

La chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien renvoyée

Lioudmyla Denissova, la chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien depuis 2018, a été renvoyée mardi par un vote des députés. Le parti présidentiel reproche à cette membre du parti d'opposition "Front populaire" de n'avoir rien fait pour organiser des évacuations de civils et des échanges de prisonniers.

Lioudmyla Denissova était par ailleurs en délicatesse avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a supervisé les évacuations sensibles de la ville martyre de Marioupol et qu'elle a publiquement soupçonné de complicité avec la Russie.

Selon le parti au pouvoir, c'est la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk qui gère dans les faits les dossiers de couloirs humanitaires et d'échange de prisonniers qui incombent également à Lioudmyla Denissova.

Renvois de responsables

Le président Zelensky procède à des renvois retentissants de responsables qui ne sont pas, selon lui, à la hauteur. Lundi, au cours d'un déplacement à Kharkiv (est), le président a limogé le chef des services spéciaux régionaux qui "ne pensait qu'à lui", alors que les autres forces de l'ordre et l'administration régionale, au contraire, "font tout pour que la victoire se rapproche".

Fin mars, le président a rappelé les ambassadeurs d'Ukraine au Maroc et en Géorgie, ne les jugeant pas assez "efficaces" pour obtenir des armes ou des sanctions contre la Russie dans ces deux pays.

16h40

Des "milliers" de crimes de guerre présumés identifiés par la justice ukrainienne

La justice ukrainienne a identifié "quelques milliers" d'affaires de crimes de guerre présumés dans le Donbass, a déclaré sa procureure générale en visite à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l'est.

"Nous avons identifié quelques milliers d'affaires sur ce que nous voyons dans le Donbass", a déclaré la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova lors d'une conférence de presse dans la capitale des Pays-Bas, où elle a rencontré plusieurs homologues internationaux.

Elle a précisé qu'il s'agissait notamment de soupçons de transferts de personnes, des adultes mais aussi possiblement des enfants, dans différentes parties de la Fédération de Russie. Mais cela peut aussi concerner de la torture, des meurtres de civils et des destructions d'infrastructures civiles, a-t-elle ajouté.

Pas d'accès au terrain

Les autorités ukrainiennes n'ont pas accès aux zones du Donbass sous contrôle russe, mais elles interrogent des évacués et des prisonniers de guerre, a déclaré Iryna Venediktova.

Au total, l'Ukraine a identifié 15'000 cas de crimes de guerre présumés à travers le pays depuis l'invasion russe le 24 février, a-t-elle ajouté.

16h15

Emmanuel Macron dit "qu'il ne faut rien exclure" en matière de sanctions

Le président français Emmanuel Macron a estimé à l'issue d'une réunion extraordinaire du Conseil européen à Bruxelles qu'il ne fallait "rien exclure" en matière de mesures de rétorsion contre la Russie après l'adoption d'un sixième train de sanctions contre Moscou.

"Ce sixième paquet est un paquet très fort qu'il y a encore quelques semaines personne ne pensait possible. Je pense qu'il ne faut rien exclure pour les semaines qui viennent, tout dépend de l'évolution de la situation sur le terrain" en Ukraine, a-t-il dit

16h10

La Turquie demande à la Finlande et la Suède de modifier leurs lois "si nécessaire"

La Finlande et la Suède devront modifier leurs lois, si nécessaire, pour répondre aux exigences de la Turquie et obtenir son soutien pour leur adhésion à l'Otan, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, réitérant sa menace d'opposer son veto à un élargissement historique de l'Alliance.

La Turquie s'est opposée le 13 mai à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan au motif qu'elles abritent des personnes liées à des groupes qu'elle considère comme terroristes, dont le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et parce qu'elles ont interrompu les exportations d'armes vers la Turquie en 2019.

Les États nordiques ont demandé à rejoindre l'Otan après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Toute adhésion doit être approuvée par les 30 membres de l'Alliance atlantique. Mevlüt Cavusoglu a déclaré que la Turquie, membre de l'Otan depuis sept décennies, ne lèverait pas son veto tant que ses exigences ne seraient pas satisfaites, faisant écho aux récents commentaires du président Recep Tayyip Erdogan.

15h15

Plus de 600 suspects de crimes de guerre russes identifiés par l'Ukraine

L'Ukraine a identifié plus de 600 suspects de crimes de guerre russes et a commencé à poursuivre environ 80 d'entre eux, a déclaré sa procureure générale Iryna Venediktova.

La liste des personnes suspectées d'avoir commis des crimes de guerre à la suite de l'invasion de l'Ukraine comprend "des militaires de haut rang, des politiciens et des agents de propagande de la Russie", a déclaré Iryna Venediktova lors d'une conférence de presse à La Haye.

Groupe d'enquête international

Iryna Venediktova a également dit que l'Estonie, la Lettonie et la Slovaquie avaient décidé de se joindre à une équipe d'enquête internationale en Ukraine. Initialement formée par l'Ukraine, la Lituanie et la Pologne en mars dernier, l'équipe a pour but d'échanger des informations et d'enquêter sur les possibles crimes de guerre et contre l'humanité commis en Ukraine.

Les enquêteurs collaborent également avec la Cour pénale internationale, qui a lancé début mars son enquête sur d'éventuels crimes de guerre commis sur le territoire ukrainien.

14h30

Moscou estime que c'est aux Occidentaux d'agir pour les céréales

La diplomatie russe a estimé que seuls Kiev et les Occidentaux pouvaient agir pour permettre les exportations des céréales ukrainiens et russes bloquées depuis l'offensive russe contre l'Ukraine, nourrissant le risque d'une crise alimentaire mondiale.

"Les pays occidentaux, qui ont créé une tonne de problèmes artificiels en fermant leurs ports aux navires russes, en supprimant des chaînes logistiques et financières, doivent réfléchir sérieusement à ce qui compte le plus", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en référence aux sanctions contre Moscou.

13h30

L'Allemagne veut faciliter l'attribution des visas aux opposants russes

L'Allemagne a annoncé la semaine dernière qu'elle accueillerait les salariés Russes des entreprises allemandes quittant Moscou. Berlin veut désormais aussi faciliter l'attribution de visas de séjour aux opposants de Vladimir Poutine et du Kremlin.

La secrétaire d'Etat à la culture et aux médias, la Verte Claudia Roth, engagée de longue date aux côtés des militants russes, s'occupera elle-même des dossiers.

>> Les précisions du 12h30 :

L'exécutif européen avait accepté pour la première fois en mai 2016 une prolongation exceptionnelle des contrôles rétablis en 2015 à certaines frontières de l'Allemagne, de l'Autriche, du Danemark, de la Suède et de la Norvège. [EPA/Keystone - Pressens Bild/Henrik Montgomery]EPA/Keystone - Pressens Bild/Henrik Montgomery
L’Allemagne simplifie l’obtention de visas pour les opposants russes / Le 12h30 / 1 min. / le 31 mai 2022

12h40

Quel effet aura l'embargo européen sur le pétrole sur la Russie?

Les pays de l'Union européenne se sont accordés dans la nuit de lundi à mardi pour stopper la majorité de leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année. Sophie Méritet, enseignante-chercheuse à l'Université Paris Dauphine, estime dans le 12h30 de la RTS que si cette sanction va affaiblir la Russie, celle-ci y est néanmoins préparée.

"C'est quand même un coup dur pour la Russie, car c'est le premier fournisseur énergétique de l'Europe. Il faut savoir que deux tiers des recettes des exportations russes proviennent des hydrocarbures. Cela représente la moitié des recettes budgétaires du pays. Mais depuis l'annexion de la Crimée en 2014, la Russie avait prévu de subir des sanctions. Elle a utilisé les revenus de ses hydrocarbures pour accumuler des réserves de change."

Sophie Méritet prend en exemple l'équilibre budgétaire de la Russie en 2021, avec pourtant une prévision du prix du baril relativement faible. "Cela avait attiré les marchés internationaux. [...] On voit bien que l'objectif russe était d'isoler le pays de l'effet des sanctions qui avaient été imposées depuis 2014."

>> L'interview de Sophie Méritet dans le 12h30 :

Sophie Meritet, spécialiste de l’énergie et enseignante-chercheuse à l’Université Paris Dauphine-PSL. [expertes.fr - DR]expertes.fr - DR
Réduction de 90% des importations de pétrole russe vers l’UE: interview de Sophie Meritet / Le 12h30 / 6 min. / le 31 mai 2022

12h15

L'armée russe prête à rendre des corps trouvés à Marioupol

L'armée russe a découvert les corps de 152 combattants ukrainiens dans l'aciérie Azovstal à Marioupol (sud-est) et est prête à les remettre à l'Ukraine, a déclaré mardi le ministère russe de la Défense.

Lors de leurs opérations de recherche dans l'aciérie, où s'étaient retranchés plus de 2000 combattants ukrainiens, notamment du régiment Azov, pendant plusieurs semaines avant de se rendre aux forces russes mi-mai, "les soldats russes ont découvert un fourgon isotherme", selon le ministère.

"Dans le fourgon, dont le système de réfrigération ne fonctionnait pas, étaient entreposés 152 corps de combattants et militaires des forces ukrainiennes", a-t-il ajouté, affirmant que "quatre mines" avaient été également découvertes sous les corps.

"La partie russe prévoit de rendre les corps découverts dans l'aciérie aux représentants ukrainiens", a-t-il assuré, affirmant que Moscou n'avait reçu aucune demande de la part de Kiev pour récupérer ces dépouilles.

Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante dans l'immédiat.

12h00

La Suisse prépare un éventuel embargo sur le pétrole russe

Selon l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays, la Suisse ressentira le manque de pétrole brut russe en Europe. Mais le stock obligatoire d'huiles minérales est là pour pallier les pénuries. Selon les experts de la branche, l'approvisionnement n'est donc pas menacé.

>> Lire l'article en entier : La Suisse prépare un éventuel embargo sur le pétrole russe

10h40

Lavrov en Turquie le 8 juin pour discuter de "corridors sécurisés" pour les céréales

Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov se rendra le 8 juin en Turquie pour discuter de la mise en place de "corridors sécurisés" pour le transport des céréales ukrainiennes, a annoncé mardi son homologue turc Mevlüt Cavusoglu.

Le ministre a également indiqué qu'il voulait "créer un centre d'observation des corridors à Istanbul". Il n'a toutefois pas précisé quelle forme cette observation pourrait prendre ni le rôle exact de la Turquie.

10h20

La banque russe Sberbank assure que l'exclusion de Swift ne l'affectera pas

La principale banque russe Sberbank a affirmé mardi que son exclusion du système financier international Swift, décidée par l'Union européenne, n'aura qu'un effet limité, le groupe ayant déjà été frappé par d'autres sanctions depuis l'offensive russe contre l'Ukraine.

"Nous travaillons normalement - les principales restrictions sont déjà en vigueur", écrit dans un communiqué la banque, qui était déjà visée par de lourdes mesures américaines et britanniques. "L'exclusion de Swift ne change rien à la situation pour les règlements internationaux", souligne-t-elle.

09h30

Les Russes contrôlent "une partie" de Severodonetsk

Les forces russes contrôlent désormais "une partie" de Severodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine qu'elles pilonnent et essaient de prendre depuis des semaines, a annoncé mardi le gouverneur de la région.

"La situation est ultra-compliquée. Une partie de Severodonetsk est contrôlée par les Russes", a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, à la tête de la région de Lougansk.

Il a toutefois indiqué que les Russes "ne peuvent pas avancer librement", des combattants ukrainiens "restant toujours" dans la ville.

"L'ennemi planifie une opération pour nettoyer le territoire des villages avoisinants", a encore affirmé Serguiï Gaïdaï, disant ne pas avoir de nouvelles de trois médecins portés disparus depuis la veille.

09h00

Gazprom suspend ses livraisons de gaz aux Pays-Bas

Le gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu mardi les livraisons de gaz au fournisseur néerlandais GasTerra face à son refus de payer en roubles.

Les Néerlandais dépendent de la Russie pour environ 15% de leurs approvisionnements en gaz, soit quelque six milliards de mètres cubes par an, selon le gouvernement.

Les livraisons de gaz russe se font désormais au compte-goutte en Europe. [Reuters - Maxim Shemetov]
Les livraisons de gaz russe se font désormais au compte-goutte en Europe. [Reuters - Maxim Shemetov]

C'est moins que la moyenne européenne de 40%, mais comme d'autres pays européens, les Pays-Bas s'efforcent de réduire leur dépendance à l'énergie russe.

Finlande, Bulgarie et Pologne

Le président russe Vladimir Poutine avait réclamé fin mars que les acheteurs de gaz russe de pays "inamicaux" paient en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d'être privés d'approvisionnements.

Le groupe GasTerra avait refusé, réclamant le respect d'obligations contractuelles et notant que des versements tels que le réclame le Kremlin présentaient "un risque de violation des sanctions élaborées par l'UE".

La Russie avait déjà coupé le gaz pour la même raison à la Finlande, la Bulgarie et la Pologne.

08h30

Un premier navire commercial a quitté Marioupol pour la Russie

Un premier navire commercial, chargé de métal, a quitté le port ukrainien de Marioupol, conquis par les forces russes, pour rejoindre Rostov-sur-le-Don en Russie, a annoncé mardi le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline.

"Aujourd'hui 2500 tonnes de rouleaux de tôle laminées sont sorties du port de Marioupol, le bateau s'est dirigé vers Rostov", écrit le chef des séparatistes prorusses de Donetsk sur sa messagerie Telegram.

07h00

Le point sur la situation à l'est de l'Ukraine

Les forces russes poursuivent leur avancée à Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. Selon le gouverneur de la ville, le lieu est le théâtre de combats de rue. La situation se dégrade aussi dans la ville voisine de Lyssychansk. Pour les civils, il est quasiment devenu impossible de fuir la région, alors qu'elle pourrait connaître le même sort que la ville de Marioupol.

"Severodonetsk et Lyssychansk forment une poche qui est en train de se refermer. Pour l'instant, la région est entourée environ aux deux tiers. Ce n'est pas encore un siège, mais il n'y a plus qu'une seule route de sortie", explique dans La Matinale Rémi Ourdan, envoyé spécial du journal Le Monde.

Selon lui, la suite des événements dépendra des Ukrainiens: "C'est une grande agglomération, donc les Ukrainiens pourraient résister comme à Marioupol, mais ils seraient ensuite encerclés. Ce sera donc une décision à la fois militaire et politique: vont-il résister comme à Marioupol ou vont-il évacuer avant que l'étau ne se referme complètement?"

>> L'interview de Rémi Ourdan dans La Matinale :

Severodonetsk, nouvel épicentre de la guerre en Ukraine. [afp - Yasuyoshi Chiba]afp - Yasuyoshi Chiba
Le point de situation à l'est de Ukraine avec Rémi Ourdan, envoyé spécial du journal Le Monde / La Matinale / 1 min. / le 31 mars 2022

06h30

La garde d'enfants est indispensable pour l'intégration des réfugiés ukrainiens

Près de 3 millions de réfugiés ukrainiens se trouvent désormais dans des pays européens comme la Suisse, la France ou le Portugal. Ces pays doivent maintenant trouver des solutions pour l'intégration de ces personnes dans le monde du travail.

La plupart de ces réfugiés sont en réalité des femmes avec des enfants. Pour leur intégration dans le monde du travail, il leur faut des conditions-cadres bien spécifiques.

Accès aux services sociaux

Pour Nicolas Schmitt, commissaire européen à l'emploi, la garde des enfants est un des enjeux majeurs de cette intégration. "Il faut leur garantir l'accès à toutes les formes de protection sociale et à tous les services sociaux", explique-t-il dans La Matinale de la RTS.

"Quand vous êtes une femme qui est arrivée comme réfugiée et qui a des enfants, vous devez aussi assurer leur garde. Il est donc indispensable qu'elles puissent avoir accès à des services sociaux comme la garde d'enfants."

>> Les précisions de La Matinale :

La garde d'enfants est indispensable pour l'intégration des réfugiés ukrainiens [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Quelles solutions pour intégrer les réfugiés ukrainiens dans le monde du travail / La Matinale / 1 min. / le 31 mai 2022

06h00

L'Ukraine affirme regagner du terrain dans la région de Kherson

"La situation dans le Donbass reste extrêmement difficile. L'armée russe essaye d'y concentrer ses forces pour mettre de plus en plus de pression sur nos défenseurs", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi soir.

Les forces russes visent à contrôler ce bassin minier, dont des forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou ont pris le contrôle partiel en 2014.

Les forces ukrainiennes ont affirmé néanmoins regagner du terrain dans le sud, notamment dans la région autour de Kherson, ville proche de la Crimée passée sous contrôle russe début mars.

"L'ennemi a quitté le village de Mykolaïvka, dans le nord de la région de Kherson", affirme un bulletin de l'armée ukrainienne publié dans la nuit de lundi à mardi, évoquant le départ en "panique" de soldats russes "démoralisés".

Un tank ukrainien dans la région de Donetsk. [Keystone - AP Photo/Francisco Seco]
Un tank ukrainien dans la région de Donetsk. [Keystone - AP Photo/Francisco Seco]

01h20

L'UE exclut la principale banque russe de Swift

L'UE s'est accordée pour exclure la principale banque russe, la Sberbank, du système financier international Swift, dans le cadre de son sixième paquet de sanctions contre Moscou, ont annoncé les dirigeants européens.

"Ce train de sanctions comprend des mesures percutantes comme le retrait de Swift de la plus grande banque russe, la Sberbank", a déclaré le président du Conseil Charles Michel.

Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.

00h45

L'UE accorde 9 milliards d'euros à l'Ukraine

Les dirigeants des 27 pays membres de l'UE ont approuvé l'octroi de 9 milliards d'euros (9,3 milliards de francs) au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie, a annoncé le président du Conseil Charles Michel.

Kiev a chiffré ses besoins à 5 milliards de dollars par mois. Les financements européens prendront la forme de "prêts à longue maturité" avec des taux d'intérêts bonifiés, a-t-on précisé de source européenne.

00h30

Accord de l'UE sur une baisse des importations de pétrole russe

Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis en sommet à Bruxelles se sont mis d'accord sur un embargo progressif concernant le pétrole transporté par bateau, soit les 2/3 des achats européens de brut russe. L'exemption prévue pour le pétrole acheminé par oléoduc, afin de lever le veto de Budapest, est temporaire.

"Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie", a tweeté le président du Conseil européen Charles Michel.

Berlin et Varsovie s'étant engagés à arrêter leurs importations par l'oléoduc Droujba, au total, c'est 90% des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici à la fin de l'année, affirment la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron. L'extension de l'embargo aux livraisons par oléoduc sera ensuite discutée "dès que possible".

"La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Européens, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions", a tweeté Emmanuel Macron, dont le pays exerce la présidence du Conseil de l'UE.

>> Lire : L'UE décide de couper l'essentiel de ses importations de pétrole russe

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie