La situation en Ukraine. [Keystone]
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La défense du Donbass est "vitale", estime Volodymyr Zelensky.

- Le dernier pont de la ville de Severodonetsk enjambant la rivière Donets a été détruit. De futures évacuations apparaissent désormais inenvisageables et l'acheminement de matériel humanitaire quasiment impossible.

- La défense par l'armée ukrainienne du Donbass dans l'est du pays, cible prioritaire de Moscou, est "vitale" pour Kiev car son issue "donnera une indication" sur la "celui qui dominera dans les semaines à venir", a estimé mardi Volodymyr Zelensky. Kiev continuer de réclamer des armes "modernes" à l'Occident.

- L'Ukraine conserve dans cette ville le contrôle de l'usine chimique d'Azot, où des centaines de civils ont trouvé refuge au milieu d'âpres combats, selon le gouverneur de la région.

- La Russie a annoncé mardi la mise en place mercredi d'un couloir humanitaire pour l'évacuation vers une localité sous contrôle russe des civils se trouvant dans l'usine Azot à Severodonetsk.

Suivi assuré par RTSinfo

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Le suivi de la journée de mercredi

>> Retrouvez notre suivi de la journée de mercredi : Selon Kiev, le ratio en artillerie est de 10 contre 1 à l'avantage des Russes

22h50

L'Ukraine a besoin de "plus d'armes lourdes", dit le chef de l'Otan

Les pays occidentaux devraient envoyer à Kiev davantage d'armes lourdes pour l'aider à combattre l'armée russe qui progresse dans l'est de l'Ukraine, a déclaré mardi soir le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

A l'issue de discussions informelles aux Pays-Bas avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et les dirigeants danois, polonais, letton, roumain, portugais et belge, Jens Stoltenberg a également affirmé que l'Otan allait "convenir d'un renforcement majeur" de sa posture lors du sommet prévu à Madrid à la fin du mois.

22h25

L'UE se tourne vers Israël pour réduire sa dépendance à l'énergie russe

L'Union européenne se tourne vers Israël pour tenter de réduire sa dépendance énergétique à la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'une visite à Jérusalem.

Durant un point de presse conjoint avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, la cheffe de l'exécutif européen a déclaré que le bloc communautaire voulait "renforcer (sa) coopération énergétique avec Israël".

Protocole d'accord

Alors que l'UE était "le plus important client" de la Russie en matière d'énergie, l'offensive lancée par Moscou en Ukraine a poussé les Vingt-Sept à se détourner des livraisons d'énergies fossiles russes, pour recourir notamment à des importations venues de l'Est méditerranéen.

L'UE, Israël et l'Egypte vont signer mercredi un protocole d'accord, a fait savoir Ursula von der Leyen. Dans ce cadre, Israël va exporter du gaz naturel via un gazoduc vers l'Egypte, qui le transformera en gaz naturel liquéfié pour le livrer aux pays membres de l'UE.

22h15

L'issue de la bataille du Donbass, pivot central dans la suite du conflit

La défense par l'armée ukrainienne du Donbass (est), cible prioritaire de Moscou, est "vitale" pour Kiev car son issue "donnera une indication" sur la "celui qui dominera (sur le terrain) dans les semaines à venir", a estimé mardi soir Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien s'exprimait dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram.

"Il faut tenir le coup", a-t-il martelé, debout devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev, alors que les Russes progressent petit à petit dans le Donbass au point de pratiquement contrôler intégralement la région de Lougansk.

Lourdes pertes à Kharkiv

"Plus l'ennemi y subit des pertes, moins il aura de force pour continuer son agression", a lancé Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien a toutefois indiqué que son armée "subissait de lourdes pertes dans la région de Kharkiv (est), où l'armée russe tente de renforcer sa position" selon lui.

Une vue de l'aciérie de Marioupol, actuellement sous le contrôle de la République autoproclamée de Donetsk, le 13 juin 2022. [AP/Keystone - Ministère de la Défense russe]
Une vue de l'aciérie de Marioupol, actuellement sous le contrôle de la République autoproclamée de Donetsk, le 13 juin 2022. [AP/Keystone - Ministère de la Défense russe]

Autre zone de combats intenses entre Ukrainiens et Russes: Kherson dans le sud. "Nous continuons à exercer une pression sur les occupants" dans cette région, a dit Volodymyr Zelensky.

"L'objectif clé est la libération de Kherson", ville occupée par les Russes depuis le tout début de l'invasion russe fin février, "et nous avancerons pas à pas pour y parvenir", a-t-il promis.

20h50

Des silos pour aider l'Ukraine à exporter ses céréales

Le président américain Joe Biden a dévoilé mardi un plan des Occidentaux pour construire des silos aux frontières de l'Ukraine, afin de faciliter l'exportation des céréales entravées par un blocus russe des ports de la mer Noire qui a provoqué une crise mondiale.

"Ce que la guerre de Poutine a fait, c'est non seulement d'essayer d'anéantir la culture des Ukrainiens, décimer les gens, commettre d'innombrables crimes de guerre, mais il a aussi empêché (de sortir) les céréales, des milliers de tonnes de céréales, qui sont bloquées", a dit le démocrate dans un discours à Philadelphie.

Le président américain a ajouté que des exportations terrestres alternatives étaient compliquées par le fait que les chemins de fer ukrainiens utilisent un calibre différent de celui des réseaux des pays voisins.

20h00

L'ONU réclame à la Russie de ne pas adopter d'enfants ukrainiens

Aucun enfant venant d'Ukraine ne doit faire l'objet d'une adoption en Russie, a affirmé mardi à New York une responsable de l'ONU, alors que plusieurs milliers d'entre eux sont présumés avoir été transférés dans ce pays depuis l'invasion russe du 24 février.

L'ONU s'était déjà inquiétée début mars du risque d'adoption forcée d'enfants ukrainiens, notamment ceux, au nombre d'environ 100'000, vivant dans des institutions ou internats pour beaucoup localisés dans l'est du pays, sans être forcément orphelins et dont la moitié sont handicapés.

18h50

L'Ukraine a reçu "environ 10% des armes" qu'elle réclame aux Occidentaux

L'Ukraine a reçu "environ 10% des armes" qu'elle réclame à ses partenaires occidentaux pour lutter sur le terrain face à l'armée russe, a indiqué mardi le ministère de la Défense ukrainien.

"Peu importe les efforts déployés par l'Ukraine, peu importe le professionnalisme de notre armée, sans l'aide de partenaires occidentaux nous ne pourrons pas gagner cette guerre", a plaidé la vice-ministre de la Défense, Anna Maliar, à la télévision ukrainienne.

Selon elle, "des délais clairs (de livraisons) doivent être fixés", "car chaque jour de retard est un jour de plus contre la vie des soldats ukrainiens, de notre peuple", a-t-elle fait valoir.

17h25

La Russie interdit son territoire à 49 Britanniques, dont des journalistes

La Russie a annoncé mardi qu'elle interdisait l'entrée sur son territoire à 49 citoyens britanniques, des journalistes et des représentants du secteur de la Défense. Ces sanctions ont été adoptées en lien avec le conflit en Ukraine.

Ces personnes, parmi lesquelles figurent notamment des journalistes et responsables de la BBC, du journal The Guardian ou encore de la chaîne Sky News, "ne sont plus autorisées à entrer en Fédération de Russie", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, les accusant de "propager de fausses informations" au sujet du conflit en Ukraine.

17h15

Emmanuel Macron en Roumanie pour saluer les soldats français

Le président français Emmanuel Macron est attendu mardi soir en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés depuis l'invasion russe de l'Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev.

"Je serai ce soir en Roumanie pour soutenir nos soldats qui sont mobilisés dans le cadre de l'Otan pour protéger notre frontière à l'est de l'Union européenne et éviter une extension de la guerre", a expliqué le président avant de quitter la France.

Il s'agit de son premier déplacement dans le sud-est de l'Europe depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou, qui "sème partout le désordre géopolitique" et "économique" selon lui.

Très attendue, sa visite en Ukraine pourrait se dérouler plus tard dans la semaine en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Elysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.

17h00

Londres a renoncé à l'aide russe pour ses condamnés à mort, selon Moscou

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. [AP/Keystone]
Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. [AP/Keystone]

Le Royaume-Uni n'a pas demandé l'intervention de la Russie en faveur des deux Britanniques condamnés à mort par les séparatistes pro-russes en Ukraine et qui servaient dans les forces ukrainiennes, a indiqué le Kremlin mardi.

Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Tout dépendra d'une demande de Londres, bien sûr, mais je suis sûr que la partie russe sera prête à écouter", a-t-il ajouté, lors d'un briefing téléphonique avec la presse.

Il a cependant ajouté que le Royaume-Uni devait s'adresser aux autorités séparatistes pro-russes de Donetsk, Etat autoproclamé que seule la Russie a reconnu quelque jours avant de lancer sa vaste offensive militaire contre l'Ukraine.

Pour rappel, deux Britanniques et un Marocain faits prisonniers en Ukraine, où ils combattaient pour Kiev, ont été condamnés à mort le 9 juin pour mercenariat par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.

14h20

Quid de la neutralité face à la guerre en Ukraine?

La réponse politique à la guerre en Ukraine est la "neutralité coopérative", déclarait le ministre des Affaires étrangères et président de la Confédération Ignazio Cassis, à l'ouverture du Swiss Economic Forum début juin.

"Cette fois-ci, la violation du droit international a été si massive que la coopération est également devenue plus importante", ajoutait-t-il.

Mais peut-on encore véritablement rester neutre dans le cas de l' Ukraine? Est-il toujours utile de discuter avec Vladimir Poutine? Comment garder espoir face à cette escalade du conflit? Autant de questions posées à Anne Applebaum, grande spécialiste de l’Europe centrale et de la Russie, mardi dans Tout un monde.

>> Réécouter son interview :

La journaliste américaine et auteur lauréate du prix Pulitzer Anne Applebaum [AFP]AFP
Quelles relations avec la Russie, après son agression en Ukraine? Interview de l’historienne et journaliste Anne Applebaum / Tout un monde / 8 min. / le 14 juin 2022

>> Lire également : Anne Applebaum: "Il devient très difficile aujourd'hui de défendre la neutralité"

13h30

La Russie annonce la mise en place d'un couloir humanitaire à Severodonetsk

La Russie a annoncé mardi la mise en place mercredi d'un couloir humanitaire pour l'évacuation vers une localité  sous contrôle russe des civils se trouvant dans l'usine Azot à Severodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine ravagée par les combats.

"Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord (jusqu'à la ville de Svatove) le 15 juin" de 05H00 GMT à 17H00 GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

13h15

Baisse des livraison de gaz russe vers l'Allemagne

Le géant russe Gazprom a annoncé mardi baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.

"Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ne peuvent être assurées que jusqu'à un volume de 100 millions de m3 de gaz par jour au lieu des 167 millions de m3 par jour prévus", a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram.

En raison, entre autres, de l'absence de compresseurs Siemens, "seules trois unités de compression de gaz peuvent actuellement être utilisées" à la station de compression de "Portovaïa", près de la ville de Vyborg dans la région de Léningrad (nord-ouest de la Russie), où se fait le remplissage de Nord Stream.

13h00

Le pape dénonce la "férocité" des forces russes

Le pape François a fustigé la "férocité" des troupes russes face à un peuple ukrainien "courageux", tout en affirmant que la guerre a "pu être provoquée".

Dans un entretien avec des revues jésuites européennes réalisé le mois dernier et publié mardi par la revue italienne La Civilta Cattolica, le souverain pontife s'est refusé à "réduire" le conflit en cours à "une distinction entre les bons et les méchants".

"Ce que nous voyons, c'est la brutalité et la férocité avec lesquelles cette guerre est menée par les troupes, généralement des mercenaires, utilisés par les Russes. Les Russes préfèrent envoyer des Tchétchènes, des Syriens, des mercenaires", a déploré François, qui a multiplié les appels à la paix depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.

"Mais le danger est que nous ne voyons que cela, qui est monstrueux, sans voir tout le drame qui se joue derrière cette guerre, qui a peut-être été, d'une certaine manière, provoquée ou non empêchée", a-t-il nuancé, avant de condamner à nouveau l'industrie de l'armement.

12h30

Selon le Kremlin, Londres n'a pas demandé d'aide pour ses ressortissants condamnés à mort

Le Royaume-Uni n'a pas demandé l'intervention de la Russie en faveur des deux Britanniques condamnés à mort par les séparatistes pro-russes en Ukraine et qui servaient dans les forces ukrainiennes, a indiqué le Kremlin mardi.

Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Tout dépendra d'une demande de Londres, bien sûr, mais je suis sûr que la partie russe sera prête à écouter", a-t-il ajouté, lors d'un briefing téléphonique avec la presse.

Il a cependant ajouté que le Royaume-Uni devait s'adresser aux autorités séparatistes pro-russes de Donetsk, Etat autoproclamé que seule la Russie a reconnu quelque jours avant de lancer sa vaste offensive militaire contre l'Ukraine.

Deux citoyens britanniques et un Marocain ont été faits prisonniers en Ukraine, où ils combattaient pour Kiev. Ils ont été condamnés à mort le 9 juin pour mercenariat par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.

10h40

Des civils restent en pleine zone de conflit

De nombreux habitants de Severodonetsk et de Lyssytchansk ont fui, mais pas tous. Quelques civils choisissent de rester malgré la menace des bombardements. Certains fermiers n'ont simplement nulle part où aller.

Alors que les dernier pont de Severodonestsk a été détruit, les opérations de sauvetage s'annoncent de plus en plus compliquées.

Certains civils persistent et restent à Severodonetsk
Certains civils persistent et restent à Severodonetsk / L'actu en vidéo / 1 min. / le 14 juin 2022

08h00

Le dernier pont de Severodonetsk détruit

Les forces russes ont détruit le dernier pont de la ville de Severodonestsk qui enjambe la rivière Donets et permet de rejoindre la cité voisine de Lyssytchansk, a déclaré lundi le gouverneur de la région.

Si la plupart des habitants ont déjà pu quitter la ville, la destruction de ce pont piège les derniers civils encore présents et rend quasiment impossible l'acheminement de fournitures humanitaires ou de nouvelles évacuations.

D'après le gouverneur Serguiï Gaïdaï, un accès militaire limité reste toutefois possible pour rejoindre la ville dévastée, qui est devenue depuis plusieurs semaines le champ de bataille principal du conflit. Les séparatistes prorusses ont de leur côté estimé que l'armée ukrainienne était désormais "coincée" dans la ville.

>> Lire à ce sujet : Severodonetsk, bataille symbolique pour une ville désertée et en ruines

A Lyssytchansk, les dernières évacuations se poursuivent, mais la ville est également pilonnée intensément par l'artillerie russe.

06h00

Voldymyr Zelensky réclame des armes "modernes"

Le président ukrainien Voldymyr Zelensky a pressé lundi l'Occident de lui envoyer des armes "modernes" pour faire face aux troupes russes.

"Seule une artillerie moderne assurera notre avantage", a ajouté le président de 44 ans, se disant confiant dans la capacité de son armée à "libérer le territoire", "y compris Marioupol et la Crimée". "Nous avons juste besoin d'assez d'armes pour assurer tout cela. Nos partenaires en ont", a-t-il martelé.

Un camion de lancement avec le système de lance-roquettes Himars. [Keystone - Tony Overman/The Olympian via AP, File]
Un camion de lancement avec le système de lance-roquettes Himars. [Keystone - Tony Overman/The Olympian via AP, File]

Cet appel intervient alors que les alliés fournissent déjà munitions, pièces détachées et armement léger à Kiev et que le groupe de contact pour l'Ukraine, créé par le ministre américain de la défense Lloyd Austin, doit se réunir mercredi à Bruxelles.

L'Ukraine, qui a épuisé son armement de fabrication russe et soviétique, dépend désormais exclusivement des armes que lui fournissent ses alliés étrangers, notamment de l'artillerie occidentale, selon des experts américains.

Washington a commencé à remettre à l'Ukraine de l'équipement lourd comme des obusiers Howitzers dans un premier temps, puis des équipements de pointe comme les lance-roquettes Himars, des pièces d'artillerie de haute précision et d'une portée supérieure à celles de l'armée russe.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie