La situation en Ukraine. [Keystone]
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L'armée ukrainienne coincée dans Severodonetsk, affirment les pro-Russes

- Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, est "terrifiant", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité. Kiev continuer de réclamer des armes "modernes" à l'Occident.

- L'Ukraine conserve dans cette ville le contrôle de l'usine chimique d'Azot, où des centaines de civils ont trouvé refuge au milieu d'âpres combats, selon le gouverneur de la région.

- La pays a perdu un quart de ses terres cultivables du fait de l'occupation russe de certaines régions, dans le sud et l'est du pays, selon Kiev, sans que cela ne constitue toutefois "une menace pour la sécurité alimentaire" du pays.

- L'ONG de défense des droits humains Amnesty International dit avoir des preuves de l'utilisation d'armes prohibées sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine. Elle accuse ainsi la Russie de crimes de guerre.

- La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en visite surprise à Kiev, a promis une réponse "la semaine prochaine" aux ambitions de l'Ukraine de se porter candidate à l'adhésion à l'UE.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mardi

>> Retrouvez notre suivi de la journée de mardi : La Russie annonce la mise en place d'un couloir humanitaire à Severodonetsk

23h50

L'armée ukrainienne coincée dans Severodonetsk, affirment les pro-Russes

Les forces ukrainiennes ont reconnu lundi avoir abandonné le centre de Severodonetsk, à la suite d'une nouvelle offensive russe sur cette ville clef de l'est de l'Ukraine, que les deux belligérants se disputent depuis des semaines.

Selon les séparatistes prorusses combattant avec les Russes dans cette région, les dernières divisions ukrainiennes à Severodonetsk sont désormais "bloquées", après la destruction du dernier pont qui permettait de gagner la ville voisine de Lyssytchansk.

De son côté, Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, a estimé que 70 à 80% de la ville était contrôlée par les forces russes. Mais "c'est un mensonge de dire qu'ils encerclent toute la ville".

La prise de cette cité donnerait à Moscou le contrôle de la région de Lougansk et lui ouvrirait la route d'une autre grande ville, Kramatorsk, capitale de la région voisine de Donetsk.

22h30

Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk est "terrifiant", selon Volodymyr Zelensky

Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, est "terrifiant", a déclaré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram. Les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité.

"La bataille du Donbass restera sûrement dans l'histoire militaire comme l'une des batailles les plus violentes en Europe", a appuyé le président ukrainien.

Un canon détruit par des bombardements, devant des immeubles en ruines, le 11 juin 2022 à Severodonetsk. [AFP - Viktor Antonyuk]
Un canon détruit par des bombardements, devant des immeubles en ruines, le 11 juin 2022 à Severodonetsk. [AFP - Viktor Antonyuk]

"Jusqu'à 100 soldats ukrainiens" sont tués et "500 blessés chaque jour" dans les combats avec l'armée russe, avait déclaré jeudi le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov.

Volodymyr Zelensky avait de son côté indiqué le 1er juin que son armée perdait "entre 60 à 100 soldats" par jour.

22h00

Quatre morts et 22 blessés dans des bombardements à Donetsk, selon les séparatistes

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé lundi que quatre personnes avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements "massifs" des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée.

"Quatre personnes ont été tuées, dont un enfant, et 22 autres civils ont été blessés dans les bombardements" des forces ukrainiennes, ont déclaré les autorités séparatistes dans un communiqué.

Selon elles, la ville de Donetsk a été soumise lundi à un "bombardement massif" des forces de Kiev, "d'une puissance, d'une intensité et d'une durée sans précédent" depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine, fin février.

20h30

OMC: appel de cheffes d'agences onusiennes sur la sécurité alimentaire

Deux cheffes d'agences onusiennes appellent les ministres des 164 membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à approuver une décision sur la sécurité alimentaire. La guerre en Ukraine a "augmenté la menace de famine pour des dizaines de millions de personnes", disent-elles lundi dans une lettre ouverte à Genève.

Après la pandémie, "la guerre a affecté le plus des pays toujours sur la voie de la relance" économique, estiment la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet et la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan. La situation est notamment difficile pour les pays pauvres et ceux qui dépendent largement des importations alimentaires d'Ukraine.

"Un système commercial qui renforce la sécurité alimentaire" est important pour ces Etats, ajoutent les deux responsables. L'alimentation est un droit humain, disent-elles.

19h50

Un quart des terres cultivables perdues, selon les autorités ukrainiennes

L'Ukraine a perdu un quart de ses terres cultivables du fait de l'occupation russe de certaines régions, dans le sud et l'est du pays, a annoncé son ministère de l'Agriculture, sans que cela ne constitue toutefois "une menace pour la sécurité alimentaire" du pays.

"Malgré la perte de 25% des terres cultivables, la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation" de la population ukrainienne, a affirmé le ministre adjoint de l'Agriculture Taras Vysotskiï, lors d'une conférence de presse.

"Les agriculteurs ukrainiens ont réussi à se préparer relativement bien à l'ensemencement avant le début de la guerre", a-t-il ajouté. Selon Taras Vysotskiï, "la consommation a également diminué en raison des déplacements massifs [de population] et des migrations externes", hors du pays.

L'Ukraine disposait avant la guerre de plus de trente millions d'hectares de terres cultivables, selon l'ONG internationale World Data Center-Ukraine.

17h20

Des dirigeants européens en Israël pour discuter énergie et Ukraine

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre italien Mario Draghi sont arrivés lundi en Israël pour discuter de coopération énergétique, à l'heure où l'Etat hébreu tente d'exporter vers l'Europe une partie de sa manne gazière sur fond de guerre en Ukraine.

Israël travaille d'arrache-pied pour pouvoir exporter une partie de ses ressources gazières en mer vers l'Europe, qui cherche à remplacer les achats de combustibles fossiles russes depuis l'invasion de l'Ukraine et les sanctions contre le régime du président russe Vladimir Poutine.

Ursula von der Leyen avait suggéré récemment de mettre fin d'ici à 2027 à la dépendance européenne aux hydrocarbures russes. Lundi soir, elle rencontrera la ministre israélienne de l'Energie Karine Elharrar, d'après un porte-parole de cette dernière. Selon cette source, les deux parties travaillent depuis plusieurs mois à un accord qui permettrait d'exporter du gaz israélien vers l'Europe via l'Egypte.

La crise en Ukraine fait "de l'Europe un nouveau marché, en particulier pour Israël" qui n'avait jamais considéré le Vieux-Continent "comme un marché majeur" pour ses exportations gazières, a récemment déclaré Karine Elharrar.

16h50

Découverte de 7 corps dans une nouvelle fosse près de Boutcha

Sept corps de civils ont été découverts lundi dans une nouvelle fosse, près de Boutcha, où des cadavres de civils ont été retrouvés après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev fin mars, a annoncé la police de Kiev.

Ces civils "ont été torturés par les Russes puis lâchement exécutés d'une balle dans la tête", a indiqué sur Facebook le chef de la police Andriï Nebytov, précisant que "plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés".

"Cette fosse a été découverte aujourd'hui là où les militaires russes étaient stationnés, près du village de Myrotské", situé respectivement à 10 kilomètres au nord-ouest de Boutcha et à 35 kilomètres de Kiev sur le même axe, a-t-il ajouté.

Le chef de la police de la région de Kiev a indiqué "travailler actuellement à l'identification des victimes".

16h30

Quatre villages évacués dans le nord de l'Ukraine après des frappes russes

Trois frappes russes ont touché la ville de Prylouky, dans le nord de l'Ukraine, et quatre villages ont reçu l'ordre d'évacuer en raison d'une menace d'incendies suite à ces bombardements, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes.

"L'ennemi a tiré trois missiles sur Prylouky. L'information concernant les destructions est en cours de clarification", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaous, sans donner plus de précisions.

Aucun détail n'a été fourni sur l'infrastructure visée à Prylouky qui abrite un aérodrome militaire.

16h20

Les fermiers ukrainiens otages du blocus des céréales

La baisse de production des céréales ukrainiennes fait craindre des crises alimentaires dans le monde et les obstacles s'accumulent pour les exploitants sur place. Nadia Ivanova, 42 ans, aurait dû moissonner dans les jours à venir, mais pour l'instant, cette exploitante agricole du sud de l'Ukraine n'a récolté que des obus.

En temps de paix, sa production - plus de 12'000 tonnes par an - aurait été destinée au marché intérieur et extérieur vers l'Europe, l'Afrique et la Chine. Aujourd'hui, ses immenses hangars abritent encore 2000 tonnes des grains de la saison dernière, qui ne trouvent pas preneurs.

Les voies ferrées ont été partiellement détruites par l'armée russe, tout bateau appareillant promet d'être coulé et le port de Mikolaïv a été ciblé par les missiles. Les alternatives n'arrivent pas assez vite. Résultat: le prix à la tonne a fondu. De 330 euros avant la guerre, il plafonne à 100 euros maintenant.

Les fermiers ukrainiens désespèrent face au blocus des céréales
Les fermiers ukrainiens désespèrent face au blocus des céréales / L'actu en vidéo / 1 min. / le 13 juin 2022

15h00

Les enfants russes face à la guerre

Que pensent les enfants russes de la guerre en Ukraine? L'écrivaine russe Yulia Yakovleva a interrogé des dizaines de jeunes et raconte le désarroi et les angoisses des enfants russes face à une guerre qui n'a pas de sens pour eux.

Elle a mené l’enquête dès le début de l’invasion en Ukraine auprès de jeunes Russes âgés de 5 à 17 ans. Elle estime que la voix des enfants est essentielle dans ce conflit.

>> Plus d'informations dans notre article : Cibles de la propagande, les enfants russes face à la guerre

"J’ai vu comment, progressivement, la population russe a été gagnée par le silence et la peur. Ce n’est pas qu’une impression. Cela fait maintenant plus de trois mois que la guerre dure et, en parlant avec beaucoup d’enfants, je suis frappée par le nombre de fois où ils me disent: 'j’ai peur pour maman' ou 'si je dis cela à l’école, on arrêtera ma maman'", indique l'auteure.

Les écoles russes sont touchées par la propagande. Sur les réseaux sociaux, des photos ont circulé, où l’on voit des enfants de classes primaires ou maternelles disposés de manière à former la lettre Z, symbole de soutien à l’armée russe dans cette guerre

"On envoie dans les écoles des films de propagande, souvent très mal faits et ficelés à la hâte, selon les enfants. Ça leur donne l’impression que ce n’est pas quelque chose de sincère, qu’on essaie de les manipuler."

>> L'interview de Yulia Yakovleva dans Tout un monde :

Enfant et son jouet aux abords d'une base militaire ukrainienne à Perevalne (Crimée), surveillée par des soldats pro-russes (arrière-plan). [Vadim Ghirda]Vadim Ghirda
Que pensent les enfants russes de la guerre en Ukraine ? Interview de l’écrivaine russe Yulia Yakovleva / Tout un monde / 7 min. / le 13 juin 2022

13h15

Alexandre Soljenitsyne, une influence pour Vladimir Poutine?

Jeudi, Vladimir Poutine a une nouvelle fois convoqué l'histoire pour justifier l'invasion de l'Ukraine. Au cours d'une conférence avec de jeunes entrepreneurs à Moscou, il a comparé sa politique avec celle du tsar Pierre le Grand, affirmant que la Russie ne prenait pas, mais reprenait en Ukraine, ce qui lui appartenait.

Depuis le début de l'offensive, le dirigeant n'est pas avare de ce genre de commentaires. Il serait influencé par les propos d'un autre Russe mondialement connu: Alexandre Soljenitsyne.

>> Lire à ce propos : Alexandre Soljenitsyne, à la source des discours de Vladimir Poutine sur l'Ukraine?

Vladimir Poutine avait rencontré Alexandre Soljenitsyne en 2007, une année avant sa mort, pour lui remettre un prix pour son oeuvre humanitaire. [keystone - Mikhail Klimentyev]
Vladimir Poutine avait rencontré Alexandre Soljenitsyne en 2007, une année avant sa mort, pour lui remettre un prix pour son oeuvre humanitaire. [keystone - Mikhail Klimentyev]

12h20

Macron appelle à une industrie de défense européenne "beaucoup plus forte"

Le président français Emmanuel Macron a appelé au renforcement de l'industrie européenne de défense qui doit être "beaucoup plus forte" à l'aune de besoins militaires accrus avec la guerre en Ukraine.

"Ne repartons pas de l'avant pour reproduire les erreurs du passé, dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n'est pas une bonne idée", a-t-il estimé, alors que de nombreux pays européens ont annoncé leur volonté d'augmenter leurs budgets de défense.

"Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante (...)  sinon nous construirons les dépendances de demain", a-t-il affirmé, réitérant un appel déjà lancé dès son arrivée à l'Elysée en 2017.

11h35

L'Entraide protestante investit 10 millions

L'Entraide protestante suisse (EPER) a engagé dix millions de francs pour aider les victimes de la guerre en Ukraine. L'ONG est active sur le front, mais aussi dans les pays limitrophes et en Suisse.

"Alors que la plupart des organisations étaient concentrées à la frontière polonaise, l'EPER a choisi d'agir au plus près des lignes de combat, vers le sud et l'est, là où très peu d'ONG et d'agences onusiennes sont présentes et où les besoins sont énormes", écrit-elle dans un communiqué.

L'EPER, dont le bureau est basé à Odessa, est active dans neuf oblasts différents en Ukraine. Elle explique agir sur différents axes d'urgence (distribution de nourriture, d'eau ou de médicaments, soutien à des groupes de la société civile).

L'EPER oeuvre aussi pour l'accueil des personnes ayant fui le conflit en Roumanie, Hongrie, République tchèque, Slovaquie et bientôt en Moldavie. En Suisse, elle dit notamment accompagner les réfugiés pour leur placement dans des familles d'accueil ou pour des soutiens linguistiques.

10h00

L'économie mondiale devrait payer le prix fort de la guerre en Ukraine

L'Organisation pour le Développement et la Coopération économique (OCDE) a publié il y quelques jours un rapport sur les perspectives économiques à venir.

Selon l'OCDE, le monde devrait payer le prix fort de la guerre en Ukraine, avec une inflation, et donc une augmentation des prix, qui risque d'atteindre des niveaux jamais vus depuis les années 70.

Pour Laurence Boone, cheffe-économiste de l'OCDE, cette augmentation des prix "pèse à la fois sur le budget et la confiance des consommateurs et sur celui des entreprises".

"On ne prévoit d'ailleurs plus qu'une croissance de 3% au niveau mondial et elle serait inférieure dans l'Union européenne", ajoute-t-elle.

>> Réécouter l'interview complète de Laurence Boone dans l'émission Tout un monde :

Laurence Boone, cheffe de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). [RTS - RTS]RTS - RTS
Les prévisions économiques pessimistes de l'OCDE: interview de Laurence Boone / Tout un monde / 11 min. / le 13 juin 2022

09h00

L'armée ukrainienne chassée du centre de Severodonestk

Les troupes russes ont chassé l'armée ukrainienne du centre de Severodonetsk, ville-clé de l'est de l'Ukraine que les deux armées se disputent depuis des semaines, a annoncé lundi l'état-major ukrainien.

"Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent", a indiqué l'armée dans son point du matin publié sur Facebook.

Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk - dont Severodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes - a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre-ville.

Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d'une autre grande ville du Donbass, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l'intégralité de cette région frontalière de la Russie, en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Une image satellite datant du 6 juin 2022 montrant les destructions dans la ville de Severodonetsk. [Reuters - Maxar Technologies via AP]
Une image satellite datant du 6 juin 2022 montrant les destructions dans la ville de Severodonetsk. [Reuters - Maxar Technologies via AP]

08h00

La Russie a gagné 93 milliards d'euros via ses exports fossiles depuis le début de la guerre

La Russie a engrangé 93 milliards d'euros de revenus tirés de l'exportation d'énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l'Ukraine, dont une majorité vers l'UE, selon le rapport d'un centre de recherche indépendant publié lundi, et qui épingle particulièrement la France.

Cette publication du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande, survient alors que l'Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d'alimenter le trésor de guerre du Kremlin.

L'Union européenne a récemment décidé d'un embargo progressif - avec des exceptions - sur ses importations de pétrole. Le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.

>> Les précisions de La Matinale :

La place Rouge à Moscou en décembre 2021. [Keystone - AP Photo/Alexander Zemlianichenko]Keystone - AP Photo/Alexander Zemlianichenko
La Russie a gagné 93 milliards via ses exports fossiles depuis le début de la guerre / La Matinale / 1 min. / le 13 juin 2022

07h30

Un ex-Premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine

Il fut le premier chef du gouvernement de Vladimir Poutine. Mais, même dans ses pires cauchemars, Mikhaïl Kassianov n'aurait pu imaginer son ancien chef se lancer dans l'invasion de l'Ukraine.

"Le Poutine que je connaissais était différent", assure Mikhail Kassianov à l'occasion d'un rare entretien, par visioconférence, avec l'AFP.

Mikhaïl Kassianov, Premier ministre de 2000 à 2004 avant de passer à l'opposition, estime que la guerre pourrait durer jusqu'à deux ans, mais croit toujours que la Russie reprendra un "chemin démocratique" un jour.

Agé de 64 ans, l'ancien ministre, qui a oeuvré au rapprochement entre Moscou et les pays occidentaux, explique qu'il ne pensait pas, comme nombre de Russes, qu'une guerre éclaterait.

04h00

Amnesty International dénonce à son tour des crimes de guerre en Ukraine

L'ONG de défense des droits humains Amnesty International dit avoir des preuves de l'utilisation d'armes prohibées sur des quartiers résidentiels de Kharkiv, au nord-est de l'Ukraine. Elle accuse ainsi la Russie de crimes de guerre.

Selon un rapport d'Amnesty, intitulé "Tout le monde peut mourir à tout moment", des centaines de civils ont péri dans des attaques incessantes sur la deuxième ville d'Ukraine, dont beaucoup ont été menées avec des bombes à fragmentation. Le rapport montre comment les forces russes ont tué et provoqué d'immenses dégâts en bombardant sans relâche des quartiers résidentiels depuis le 24 février.

Au cours d'une enquête approfondie, l'ONG affirme avoir trouvé des preuves montrant que, dans sept attaques sur cette ville, les forces russes ont utilisé des bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 ainsi que des mines à dispersion, deux catégories interdites par des traités internationaux.

"Mépris total pour la vie des civils"

"Des personnes ont été tuées chez elles et dans la rue, sur des terrains de jeu et dans des cimetières, alors qu'elles faisaient la queue pour obtenir de l'aide humanitaire ou des achats de nourriture et de médicaments", a déclaré Donatella Rovera, chercheuse auprès d'Amnesty sur les situations de crise et de conflit.

"L'utilisation répétée d'armes à sous-munitions largement interdites est choquante et témoigne d'un mépris total pour la vie des civils", a-t-elle ajouté.

>> Les précisions de La Matinale :

Un immeuble détruit à Kharkiv après un bombardement russe. [afp - Anadou Agency]afp - Anadou Agency
La Russie coupable de crimes de guerre à Kharkiv, selon Amnesty International / La Matinale / 1 min. / le 13 juin 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie