Un premier groupe de civils a pu sortir de l'aciérie Azovstal, à Marioupol
- Un premier groupe de civils a été extrait dans la nuit de samedi à dimanche de l'aciérie Azovstal, dernière poche de la résistance ukrainienne à Marioupol, dans l'est de l'Ukraine. Et Une évacuation des civils de la ville pourrait être possible dimanche, selon les autorités locales.
- La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a rencontré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky au cours d'une visite surprise à Kiev. "Notre délégation s'est rendue à Kiev pour envoyer un message sans équivoque et retentissant au monde entier: les Etats-Unis sont aux côtés de l'Ukraine", indique un communiqué de la délégation américaine .
- Pour la première fois depuis l'ère Gorbatchev, le Forum économique mondial (WEF) se déroulera sans aucune participation russe. La Russia House ne sera pas construite cette année, a confirmé à la NZZ am Sonntag une porte-parole de la fondation Roscongress.
Des civils ont pu sortir de l'aciérie Azovstal, à Marioupol
Une vingtaine de civils ont pu sortir samedi de l'aciérie Azovstal à Marioupol, port du sud-est de l'Ukraine, ce qui pourrait être l'amorce d'une évacuation plus importante du dernier réduit ukrainien dans la ville tenue par les Russes.
Le régiment Azov, qui défend l'immense complexe Azovstal, a annoncé en début de soirée que vingt civils, des femmes et des enfants (...) avaient pu sortir de l'usine où les conditions de vie sont dramatiques depuis des semaines.
"Ils ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu'ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l'Ukraine", a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans une vidéo sur Telegram.
Aucune tentative d'évacuer Azovstal, ultime réduit contrôlé par les forces ukrainiennes à Marioupol, n'a réussi jusqu'à présent.
Quelques heures plus tôt, l'agence officielle russe Tass avait annoncé qu'un groupe de 25 civils dont six enfants avait pu sortir d'Azovstal, complexe métallurgique où sont bloqués des centaines de militaires et de civils ukrainiens, retranchés dans des galeries souterraines datant de l'époque soviétique.
23h35
Le porte-parole de la présidence turque a rencontré Zelensky à Kiev
Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a rencontré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev.
Membre de l'Otan et alliée de l'Ukraine, la Turquie s'efforce depuis le début de la guerre de faciliter une médiation entre Moscou et Kiev.
La teneur des discussions n'a pas été révélée. Ibrahim Kalin était accompagné du vice-ministre des Affaires étrangères, Sedat Onal.
La Turquie a accueilli par deux fois des négociations directes entre les deux parties, le 10 mars au niveau ministériel à Antalya (sud) et le 29 mars à Istanbul.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan cherche désormais à organiser un sommet à Istanbul entre le président russe Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Lors d'un entretien téléphonique jeudi avec son homologue russe, Recep Tayyip Erdogan "a exprimé sa volonté d'établir une paix durable dans la région dès que possible en accentuant l'élan pris durant les pourparlers d'Istanbul", selon la présidence turque.
21h05
Un avion russe dans l'espace aérien suédois
Un avion de reconnaissance russe a brièvement violé vendredi l'espace aérien de la Suède, a annoncé samedi l'état-major du pays scandinave.
"Un avion à hélices russe AN-30 a violé l'espace aérien suédois vendredi soir", a écrit la Défense suédoise dans un communiqué, précisant que ses équipes avaient suivi l'intégralité de l'incident et l'avaient photographié.
"L'avion était à l'est de Bornholm (une île danoise dans la Baltique) et s'est ensuite dirigé vers le territoire suédois", a indiqué le bref communiqué.
Le ministre suédois de la Défense a dénoncé cette incursion. "Il est totalement inacceptable de violer l'espace aérien suédois (...) Cette action n'est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, elle est très inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée", a dit Peter Hultqvist à la télévision publique SVT. "Nous allons bien sûr protester par la voie diplomatique", a-t-il ajouté.
Début mars déjà, quatre avions de combat russes ont brièvement violé l'espace aérien suédois à l'est de l'île du Gotland en mer Baltique.
20h10
Angelina Jolie en visite à Lviv
La star hollywoodienne Angelina Jolie, émissaire du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, a effectué une visite surprise à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où elle s'est entretenue avec des personnes déplacées et a été aperçue dans un café.
"Pour nous tous, cette visite a été une surprise", a écrit le gouverneur de la région de Lviv Maxim Kozytski sur Telegram, postant des photos et vidéos de l'actrice jouant avec des enfants et posant avec des volontaires.
Dans un hôpital, elle a rendu visite aux enfants blessés dans le bombardement du 8 avril devant la gare de Kramatorsk, dans l'est du pays, attribué à la Russie, qui avait tué plus de 50 civils, selon le gouverneur.
Angelina Jolie s'est entretenue avec des Ukrainiens qui ont dû fuir les zones de combats et des volontaires qui apportent une aide psychologique aux personnes déplacées dans la gare de Lviv.
19h40
Cassis et Zelensky ont discuté de la conférence sur l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué sur Twitter avoir discuté avec le président de la Confédération Ignazio Cassis. Les préparatifs de la conférence sur la reconstruction de l'Ukraine ont notamment été abordés.
Volodymyr Zelensky et Ignazio Cassis ont également discuté de la capacité de la Suisse à fournir des services consulaires aux Ukrainiens établis en Russie, a précisé le président ukrainien.
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Le Département fédéral des affaires étrangères a confirmé l'entretien téléphonique à l'agence d'information Keystone-ATS. Elle a eu lieu "à la demande du président ukrainien", a déclaré un porte-parole du DFAE.
Plus tard, Ignazio Cassis s'est à son tour exprimé sur Twitter et a loué la qualité de la discussion avec Volodymyr Zelensky. Le chef de la diplomatie suisse a indiqué avoir discuté de l'aide humanitaire suisse et de la contribution de la Suisse au retour de la paix en Ukraine.
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La Suisse accueillera à Lugano le 4 et le 5 juillet la cinquième conférence sur l'Ukraine, consacrée cette année à la reconstruction du pays. La réunion est organisée conjointement avec Kiev.
Avant la guerre, l’Allemagne importait 55% de son gaz de Russie. Depuis fin février, le ministre vert de l'Economie Robert Habeck est parvenu à réduire ce taux à 35%.
Berlin a débloqué 3 milliards d'euros pour se doter de terminaux flottants en mer du Nord et dans la Baltique. Ils pourraient entrer en fonction dès l'hiver prochain. Ils vont permettre d'importer du gaz naturel liquéfié, acheté notamment au Qatar et acheminé par bateau. Maintenant en projet, des terminaux terrestres ne seront, eux, opérationnels qu'en 2024. L’Allemagne va donc dans un premier temps bénéficier des infrastructures d'autres pays.
Le gouvernement avance mi-2024 comme échéance à laquelle le problème du gaz russe doit être réglé. Pour y parvenir, il veut recourir à la diversification des importations et au développement des énergies renouvelables. Il multiplie aussi les appels, en direction des foyers et des industriels, à économiser sur l'énergie et le chauffage.
La Russie est aussi dépendante des achats européens de gaz
Quelles sont les alternatives pour ne plus dépendre du gaz russe? Cette question est plus que jamais d'actualité pour les Etats européens, après la décision russe de ne plus livrer de gaz à la Bulgarie et à la Pologne.
Interviewé dans Forum, le spécialiste de l’énergie Nicolas Mazzucchi, de la Fondation pour la recherche stratégique, une organisation française, renverse la perspective: la Russie dépend aussi de la demande européenne. Elle ne peut pas, pour l’heure, réorienter sa production vers le marché émergent asiatique, car les infrastructures manquent. "La Russie aura énormément de mal à se passer des revenus qui sont générés par la vente de ce pétrole et de ce gaz aux pays européens", explique le chercheur.
Les Etats européens, eux, sollicitent de nouveaux fournisseurs. L'Union européenne entretient ses relations avec le Nigeria. L'Italie signe des accords avec l'Algérie et l'Allemagne avec le Qatar.
Mais selon Nicolas Mazzucchi, tous ces pays ne sont pas stables politiquement ou économiquement. Il prend pour exemple l’Algérie, déstabilisée en 2011 lors de la révolte du Printemps arabe. Il se demande donc: "Est-ce qu’on ne prend pas le risque de se retrouver dans une situation analogue – toute proportion gardée bien entendu – avec ce qu’on vit aujourd’hui par rapport à la Russie?"
D’ailleurs, celle-ci est devenue un "partenaire de choix" de l’Algérie et d’un des deux camps en lutte pour le contrôle de la Libye. Le chercheur indique aussi qu'aucun pays n'est en mesure de remplacer les volumes vendus par la Russie. Il émet finalement des doutes sur les capacités d’augmentation de production et d’investissements dans de nouvelles infrastructures de transport, par exemple les bateaux gaziers.
18h45
Le continent africain mesuré face à la Russie
Cette fin de semaine, le ministre érythréen des Affaires étrangères et un conseiller présidentiel se sont rendus en Russie à l'invitation de Sergueï Lavrov. Objectif? Faire le point sur les opérations militaires en Ukraine et renforcer les relations commerciales, culturelles et économiques entre les deux pays.
Si les dignitaires érythréens ont appelé l'Ukraine et la Russie à trouver une solution commune, cette visite reflète également la retenue de plusieurs pays africains face à ce conflit, une position qui contraste avec celle de l’Occident, qui fait presque unanimement bloc contre la Russie. En mars déjà, lors du vote de l'Assemblée générale des Nations unies, de nombreux Etats africains s'étaient abstenus de condamner l'invasion russe en Ukraine. Même chose lorsqu'il s'était agi de décider de l'exclusion de la Russie du Conseil des Droits de l'Homme.
Les raisons de cette retenue des pays africains sont nombreuses. Si le continent ne peut être traité en un seul bloc, il est cependant possible de dégager quelques grandes tendances et tout d'abord le scepticisme vis-à-vis de l'OTAN. En s’élargissant vers l’est, l’alliance atlantique constituerait une menace pour la Russie et deviendrait de facto l'agresseur, estiment certains. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est récemment encore exprimé en ce sens. En outre, l'instabilité politique entraînée par l'élimination du Mouammar Khadafi il y a plus de 10 ans en Libye a alimenté cette méfiance vis-à-vis de l'OTAN.
Toutefois, plutôt que de parler de sympathie pour la Russie, il s’agit surtout d’une alliance pragmatique. Au cours des dernières années, une vingtaine de pays, comme la Libye, le Mali, le Soudan ou le Nigeria, ont conclu des alliances militaires avec la Russie pour combattre les insurgés et les djihadistes notamment. Et c'est la Russie de Poutine qui équipe ces pays en armes ou en personnel sur place. Enfin, ce pragmatisme est aussi commercial, car la Russie livre d'importantes quantités de blé et d'engrais au continent africain.
18h05
L'aéroport d'Odessa impraticable après une frappe russe
Une frappe russe a endommagé la piste de l'aéroport de la ville portuaire d'Odessa, qui est désormais impraticable, a fait savoir l'armée ukrainienne. Le raid n'a pas fait de victimes.
"Aujourd'hui, l'ennemi a frappé depuis la Crimée par un système de missile de défense côtière Bastion. La piste de l'aéroport d'Odessa a été détruite. Dieu merci, il n'y a pas eu de victimes", a déclaré le gouverneur de la région.
Huit personnes ont été tuées dans des frappes russes il y a une semaine sur la ville historique d'Odessa de près d'un million d'habitants, jusqu'ici relativement épargnée par les combats.
17h40
Nouvel échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie
La Russie et l'Ukraine ont procédé samedi à un nouvel échange de prisonniers, qui a permis la libération de sept soldats et sept civils ukrainiens, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne.
L'un des militaires est une femme enceinte de cinq mois, a-t-elle précisé. Elle n'a pas indiqué le nombre de Russes concernés par l'échange.
Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu entre Kiev et Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie lancée le 24 février.
16h40
Des dockers néerlandais refusent de décharger un pétrolier russe
Des dockers néerlandais ont refusé de décharger un pétrolier contenant une cargaison de diesel russe à Amsterdam, au lendemain d'une action similaire qui avait empêché le navire d'accoster à Rotterdam.
Le Sunny Liger, un pétrolier de 42'000 tonnes, est actuellement au mouillage au large d'Amsterdam. Il était parti il y a une semaine de Primorsk, près de Saint-Pétersbourg, et la destination finale de ce pétrolier battant pavillon des îles Marshall était Amsterdam. Son sort demeure incertain.
16h25
Un Danois tué en Ukraine
Un Danois a été tué en Ukraine, a fait savoir le ministère danois des Affaires étrangères, confirmant une information de la presse.
"Sur la base des informations disponibles, la famille a identifié la personne concernée, qu'elle considère donc comme décédée", a écrit la diplomatie danoise, sans donner davantage de détails.
La télévision publique danoise TV2 avait annoncé jeudi la disparition en Ukraine d'un jeune homme de 25 ans engagé dans la légion internationale auprès des forces ukrainiennes.
D'après ces informations, il faisait partie d'un groupe de huit soldats engagés dans des combats dans la ville de Mykolaiv mardi. Six d'entre eux n'auraient pas survécu.
16h00
Kiev dénonce des vols de céréales
Les forces russes ont volé "plusieurs centaines de milliers de tonnes" de céréales dans les régions qu'elles occupent en Ukraine, a dénoncé le vice-ministre ukrainien de l'Agriculture à la TV nationale.
Taras Vysotskiy a ajouté que 1,5 million de tonnes de grains stockés en territoire occupé pourrait encore être volé par les forces russes.
Le ministre de l'Agriculture Mykola Solskyi a lui déclaré que les vols de céréales avaient augmenté au cours des deux dernières semaines. "J'entends personnellement cela de la part de nombreux propriétaires de silos dans le territoire occupé. C'est du vol pur et simple", a-t-il précisé.
Et d'ajouter que cette situation pourrait créer des problèmes alimentaires dans les zones qui ne sont actuellement pas contrôlées.
15h05
Les féministes russes en première ligne pour dénoncer la guerre
En Russie, toute protestation contre la guerre peut valoir jusqu'à 15 ans de prison. Les féministes font partie des rares militantes qui osent encore dénoncer le conflit dans l'espace public. Un mouvement de résistance s'est même formé à la fin février et il est toujours actif.
Si les manifestations sont devenues de facto impossibles dans le pays, d'autres modes de résistance continuent à être mis en oeuvre. Né le 25 février, au lendemain de l'invasion russe en Ukraine, le mouvement FAS (acronyme russe pour "résistance féministe anti-guerre") est un réseau décentralisé qui revendique des milliers d'activistes à travers différentes régions et qui s'organise via la messagerie Telegram.
Pour afficher leur opposition à la guerre, les militantes plantent par exemple des croix de bois dans des cours d'immeuble à travers toute la Russie. Une façon de rendre hommage aux citoyens morts à Marioupol.
"Du fait du nombre de morts, les habitants ont dû enterrer leurs proches au pied de leur maison, là où ils pouvaient, avec des croix de bois faites à la hâte. Nous voulions remplir l'espace public russe de ces mêmes croix, pour que personne ne fasse comme si cela n'existait pas ou ne nous concernait pas", a expliqué Emilia Grigoriyan, l'une des coordinatrices du mouvement, vendredi dans Tout un monde. Réfugiée à l'étranger, elle ose dévoiler son identité.
Les corps de trois hommes visiblement torturés et tués par balle ont été retrouvés dans une fosse à proximité de Boutcha, les mains liées et les yeux bandés, a annoncé la police de Kiev.
"Les victimes ont été torturées pendant longtemps (...) Finalement, chacun d'eux a reçu une balle dans la tempe", a indiqué dans un communiqué le chef de la police de Kiev, précisant qu'ils avaient les mains liées, les yeux bandés et pour certains un bâillon dans la bouche.
14h00
La France va renforcer l'envoi de matériel militaire à l'Ukraine
La France va renforcer l'envoi de matériel militaire à l'Ukraine ainsi que son aide humanitaire à ce pays, a annoncé l'Elysée après un entretien entre le président réélu Emmanuel Macron et son homologue Volodymyr Zelensky.
Alors que le président ukrainien le remerciait pour des "envois de matériel militaire d'envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne", le chef d'Etat français "a indiqué que cet appui continuera de se renforcer, de même que l'assistance humanitaire apportée par la France".
"La mission d'experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l'impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes commis dans le cadre de l'agression russe, se prolongera", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, la France, la République tchèque et d'autres alliés ont fourni à Kiev des centaines de pièces d'artillerie de longue portée pour l'aider à contrer l'offensive de Moscou dans le Donbass (est). Paris envoie pour sa part ses ultramodernes canons automoteurs Caesar.
Selon l'Elysée, l'aide humanitaire française à l'Ukraine représente à ce stade "plus de 615 tonnes d'équipement acheminés dont du matériel médical, des groupes électrogènes pour les hôpitaux, de l'aide alimentaire, de l'aide pour l'hébergement, et des véhicules d'urgence".
Emmanuel Macron a insisté sur "sa volonté d'oeuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés". Il a également évoqué "la disponibilité de la France à contribuer à un accord prévoyant des garanties de sécurité à l'Ukraine."
13h30
La Suisse a enregistré 637 Ukrainiens ces dernières 24 heures
Un peu plus de deux mois après le début de la guerre en Ukraine, 44'366 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 38'223 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations.
Depuis vendredi, 637 personnes supplémentaires en provenance d'Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Le nombre de personnes bénéficiant du statut de protection S s'est lui accru de 1301.
Au total, 5,5 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays. Et 7,7 millions sont déplacés à l'intérieur de l'Ukraine.
13h00
L'Ukraine dit avoir résisté à un assaut russe
Les Russes ont tenté de s'emparer des zones de Lyman à Donetsk et Sievierodonetsk et Popasna à Louhansk, a indiqué l'état-major des forces ukrainiennes lors de son briefing quotidien. "Sans succès et les combats se poursuivent", a-t-il précisé.
De son côté, Serhï Gaidai, gouverneur de Louhansk, a déclaré à la télévision publique ukrainienne que les Russes bombardaient toute la région "mais qu'ils ne pouvaient pas passer à travers notre défense". Il a ajouté que l'évacuation des civils se poursuivrait malgré la situation difficile.
Selon Serhï Gaidai, deux écoles et 20 maisons ont été détruites par les attaques russes vendredi à Rubizhne et Popasna, toutes deux situées à Louhansk.
Mykola Khanatov, chef de l'administration militaire à Popasna, a déclaré que deux bus envoyés pour évacuer les civils de la ville avaient été vendredi la cible de tirs russes et qu'il était depuis sans nouvelle des chauffeurs.
12h35
Le mème de la "Sainte Javelin" permet de récolter plus d'un million
La "Sainte Javelin", une vierge Marie orthodoxe qui tient dans ses bras un missile antichar américain, le Javelin, circule beaucoup sur les réseaux sociaux. Et ce mème, une image numérique simple et virale, a déjà permis de récolter plus de 1,5 million de francs pour soutenir les Ukrainiens.
C'est Christian Borys, un graphiste de 35 ans qui vit à Toronto, qui a eu l'idée de cette vierge qui tient une arme de guerre. Il a créé des autocollants et un site internet pour les vendre afin de récolter de l’argent pour les Ukrainiens. Le premier jour, il a vendu deux saintes, puis il a récolté 750 francs, puis 3700. La guerre a ensuite éclaté et l'image est devenue virale.
L’initiative de Christian Borys s’est transformée en élan collectif. L’icône de Sainte Javelin est devenue un symbole de résistance à travers le monde. Plus de 40'000 personnes dans 70 pays ont déjà passé commande.
>> Les précisions du 12h30:
12h05
La nationalité d'un ex-oligarque contestée
L'ex-oligarque russe Sergueï Pougatchev a-t-il obtenu la nationalité française de façon "illégale" en 2009? C'est ce que pense une fondation basée à Bruxelles, qui demande une annulation de sa naturalisation.
Dans sa requête déposée en novembre dernier, l'International foundation for better governance affirme qu'au moment de sa naturalisation l'ex-oligarque ne "résidait en France ni de façon habituelle, ni depuis cinq années". Il "ne parlait pas français" et "n'était en rien assimilé à la communauté française", critères exigés, sauf exceptions, pour obtenir la nationalité française, insiste cette fondation privée.
A l'appui de sa demande, la fondation cite deux entretiens accordés à des chaînes françaises en 2016 dans lesquelles Sergueï Pougatchev s'exprime en anglais. Elle affirme que ses enfants "ont été éduqués en Russie et au Royaume-Uni" et qu'au cours d'une procédure au Royaume-Uni son ex-épouse a déclaré que le couple vivait "principalement à Moscou entre 1990 et 2011".
"Toutes les allégations et les rumeurs sur ce sujet sont infondées", a réagi une avocate de Sergueï Pougatchev. Alors que le milliardaire mène depuis des années un bras de fer judiciaire avec Moscou, l'avocate voit dans cette démarche une tentative des autorités russes pour porter "atteinte à son honneur".
A ce jour, seule la Russie a contesté la nationalité française de Sergueï Pougatchev, a ajouté l'avocate, accusant la fondation d'être "un lobby servant manifestement les intérêts de la Fédération de Russie et d'oligarques proches du régime".
La fondation explique que si Sergueï Pougatchev a acquis par fraude la nationalité française, cela pourrait jeter le discrédit sur les autres entrepreneurs russes "souhaitant faire du commerce en France, s'y établir et, un jour, en acquérir loyalement la nationalité". Elle estime aussi que ce passeport français a permis à l'oligarque de "quitter illégalement le Royaume-Uni", où il était poursuivi pour des soupçons de faillite frauduleuse de sa banque Mejprombank.
11h35
Les avantages accordés à Gerhard Schröder remis en cause en Allemagne
Le gouvernement allemand envisage de revenir sur les avantages, dont l'attribution de bureaux, accordés à l'ex-chancelier Gerhard Schröder, a indiqué le ministre des Finances. L'ancien dirigeant social-démocrate est proche de Vladimir Poutine.
Il n'est "plus concevable qu'un bureau soit mis à sa disposition par le contribuable" à Gerhard Schröder, explique Christian Lindner dans la presse. "Nous devrions tirer les conséquences" de son refus de mettre fin à ses responsabilités dans plusieurs groupes russes et de condamner l'invasion russe de l'Ukraine.
En tant qu'ancien chancelier (1998-2005), Gerhard Schröder a droit encore à plusieurs bureaux au Bundestag et à un budget pour du personnel. Un privilège qui coûte 400'000 euros par an aux contribuables.
11h00
La Russie exclue et l'Ukraine favorite, l'Eurovision sera marquée par la guerre
Le kitchissime rendez-vous musical qu'est l'Eurovision va une nouvelle fois prendre une tournure politique en mai en Italie. La Russie a en effet été exclue de la compétition, alors que l'Ukraine en est la grande favorite.
Le tube "Stefania" du Kalush Orchestra, une berceuse mêlant rap et musique traditionnelle, défendra les couleurs de l'Ukraine lors du concours, dont la finale aura lieu le 14 mai à Turin, en Italie. "Je retrouverai toujours mon chemin vers la maison, même si toutes les routes sont détruites", dit le titre.
A deux semaines du grand soir, l'Ukraine a 42% de chances de gagner, loin devant le duo italien Mahmood et Blanco (14%) et la Suédoise Cornelia Jakobs (10%), selon le site eurovisionworld.com, qui agrège les principaux sites de pari en ligne.
Les pénuries alimentaires aggravées par la guerre en Ukraine
Guerres, pandémie, inflation et crise climatique entraînent les pays les plus pauvres dans "une spirale infernale et létale", alerte le directeur adjoint du bureau genevois du Programme alimentaire mondial (PAM). La famine menace 13 millions de personnes supplémentaires.
"C'est cauchemardesque comme situation", lance d'emblée Gian Carlo Cirri sur le plateau de Géopolitis, très inquiet des répercussions de la guerre sur une situation déjà délétère. "Juste avant la crise ukrainienne, l'augmentation de la faim aiguë et sévère était déjà spectaculaire. La crise ukrainienne vient encore bouleverser la situation et empirer cet état de fait", poursuit le directeur adjoint du bureau genevois du PAM.
La Russie a fait savoir que ses unités d'artillerie avaient frappé 389 cibles ukrainiennes pendant la nuit de vendredi à samedi, dont 35 points de contrôle, 15 dépôts d'armes et de munitions ainsi que plusieurs zones où se trouvaient des troupes et du matériel.
Le ministère russe de la Défense a précisé que ses missiles avaient touché quatre dépôts de munitions et de carburant.
08h00
La crainte de l'usage d'armes non conventionnelles à Kiev
Interrogé samedi dans La Matinale, Slave, un soldat ukrainien qui défend la capitale Kiev, redoute désormais une attaque chimique. "On tente de trouver des masques à gaz. Nous n’en avons pas, même ici à Kiev. Les stocks ne sont pas suffisants. On a vraiment besoin de plus d'équipement. Et on en a besoin pour hier, et non pour demain!"
Slava redoute une attaque chimique non pas sur le Dombass, dans l'est, où se concentre désormais l'offensive russe, mais sur Kiev. "C'est là où se trouvent bien plus de gens, qui déambulent dans la rue, tranquilles, cools. Les gens se sont trop détendus à Kiev."
Aucun intérêt pour le pouvoir russe, estime-t-il, d’utiliser ce type d’armes là où les troupes russes se situent.
07h15
Sergueï Lavrov exhorte l'Otan à cesser d'armer l'Ukraine
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exhorté l'Otan et les Etats-Unis à cesser de livrer des armes à Kiev, s'ils "sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne".
Dans une interview publiée samedi par l'agence officielle Chine nouvelle, Sergueï Lavrov a également affirmé que l'offensive russe en Ukraine se déroule "conformément aux plans".
"Un flux continu d'armes en tout genre est entré en Ukraine à travers la Pologne et d'autres pays de l'Otan", a déclaré Sergueï Lavrov. "Si les Etats-Unis et l'Otan sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev", a ajouté le chef de la diplomatie russe.
"Tout se déroule en conformité avec le plan"
Alors que les Etats-Unis et l'Ukraine font état d'un retard de l'offensive russe dans le Donbass, dont la conquête totale est devenue la priorité de Moscou, Sergueï Lavrov a assuré que l'offensive se déroulait comme prévu.
"L'opération militaire spéciale qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints malgré l'obstruction de nos adversaires", a-t-il assuré.
06h00
Moscou accentue la pression à Kharkiv, Kiev revendique des succès tactiques
Les forces russes maintenaient samedi leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain.
De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, deuxième ville du pays, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation dans cette région du nord-est, où les forces russes ont recentré leur offensive, était "difficile". "Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques", a-t-il affirmé.
C'est notamment le cas à Rouska Lozova, un village repris par les Ukrainiens au nord de Kharkiv, d'où les forces russes pilonnaient selon eux la ville. Le village a été libéré après d'intenses combats, et plus de 600 habitants évacués, selon le ministère ukrainien de la Défense.
Plus au sud et à l'est, dans la région du Donbass que le Kremlin s'est fixé pour objectif de reprendre entièrement, "les occupants font tout pour détruire toute vie", a affirmé Volodymyr Zelensky, estimant que "les bombardements constants sur les infrastructures et les zones habitées montrent que la Russie veut rendre cette zone inhabitée".