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L'Occident se démène pour permettre l'exportation des céréales ukrainiennes

- Etats-Unis et Union européenne ont appelé la Russie à accepter rapidement une ouverture des ports ukrainiens afin de permettre aux millions de tonnes de céréales qui y sont stockées d'être exportées, permettant d'atténuer la crise alimentaire mondiale.

- Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi étaient en visite en Ukraine jeudi. Arrivés à Kiev en train, les trois dirigeants se sont rendus à Irpin, une des villes de la banlieue de Kiev devenue symbole des destructions russe. Le chef d'Etat français a ensuite salué "l'héroïsme" des Ukrainiens, alors que le dirigeant italien a assuré que tout serait reconstruit.

- Dans une conférence presse avec Volodymyr Zelensky, le président Emmanuel Macron a affirmé qu'il soutiendrait avec l'Italie et l'Allemagne, la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne.

- Jusqu'à 90% des immeubles de Marioupol, assiégée pendant un mois par les troupes russes en Ukraine, ont été détruits ou endommagés, selon l'ONU.

- Environ 10'000 civils sont encore présents dans la ville de Severodonetsk, ville-clé du Donbass dont les Russes tentent de s'emparer depuis des semaines, a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk. Cela représente 10% de la population avant la guerre.

Suivi assuré par RTSinfo

14h50

La Russie dénonce une "manipulation" de l'Ukraine par l'UE

La diplomatie russe a accusé vendredi l'UE de manipuler l'Ukraine avec la perspective d'une adhésion, après la décision de la Commission européenne de recommander d'accorder à Kiev le statut de candidat à l'UE.

"Depuis des années, la communauté occidentale manipule cette histoire d'engagement de l'Ukraine dans leurs structures d'intégration, et depuis l'Ukraine va de plus en plus mal", a dit aux agences russes la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, estimant que Kiev n'aura "pas de futur radieux".

14h15

Le CERN arrête sa coopération avec la Russie et la Biélorussie

Le CERN durcit le ton en réaction à l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie. Le Conseil de l'organisation entend mettre fin aux accords de coopération internationaux avec la Russie et la Biélorussie à leurs dates d'expiration en 2024.

Ces accords conclus par le CERN le sont généralement pour une durée de cinq ans. Ils sont reconduits tacitement pour la même durée, sauf si une notification écrite d'extinction est communiquée par l'une des parties au moins six mois avant la date de reconduction. L'accord de coopération international avec la Russie vient à expiration en décembre 2024, et celui avec le Bélarus en juin 2024.

Ces mesures font suite à celles qui ont déjà été adoptées en mars. Le CERN a notamment suspendu la participation de ses scientifiques à tous les comités d'instituts situés en Russie et au Bélarus. L'organisation a aussi décidé de suspendre ou, à défaut, d'annuler tous les événements organisés conjointement par le CERN et des instituts russes ou bélarusses. Le statut d'observateur de Moscou auprès du CERN a aussi été suspendu.

12h45

Témoignage d'une Ukrainienne réfugiée à l'ouest du pays

Après quatre mois de guerre, les Ukrainiens tentent de se reconstruire. Nina Lykharova a quitté sa ville du nord proche de la Russie pour se réfugier à Ternopil, dans l’ouest de l’Ukraine.

Elle tente aujourd’hui de retrouver ses esprits et propose ses services de psychologue en collaborant notamment avec l’ONG suisse Medair.

>> Ecouter le témoignage de Nina Lykharova dans le 12h30 :

Un habitant du village de Kozarovychi montre les décombres de sa maison détruite, le 16 mai 2022. [Keystone - Sergey Dolzhenko]Keystone - Sergey Dolzhenko
Situation humanitaire dans le Donbass: portrait d'une Ukrainienne ayant fui les combats / Le 12h30 / 2 min. / le 17 juin 2022

12h20

La Commission européenne favorable à un statut de candidat à l'UE

La Commission européenne recommande d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'Union européenne, a annoncé la présidente de l'exécutif européen Ursula von der Leyen.

"La Commission recommande au Conseil, premièrement, de donner à l'Ukraine une perspective européenne et, deuxièmement, de lui accorder le statut de candidat. Ceci, bien entendu, à condition que le pays procède à un certain nombre de réformes importantes", a déclaré la responsable lors d'une conférence de presse.

"Nous savons tous que les Ukrainiens sont prêts à mourir pour défendre leurs aspirations européennes. Nous voulons qu'ils vivent avec nous, pour le rêve européen", a ajouté Ursula von der Leyen.

>> Lire davantage : La Commission européenne soutient la candidatures de l'Ukraine à l'UE

Cet avis sera discuté lors du sommet européen des 23-24 juin. Les dirigeants des 27 pays de l'UE devront donner leur feu vert à l'unanimité.

>> Les précisions du 12h30 :

La Commission européenne soutient la candidatures de l'Ukraine à l'UE [AP Photo - Geert Vanden Wijngaert]AP Photo - Geert Vanden Wijngaert
L'Ukraine recommandée comme candidate à une adhésion à l'Union européenne / Le 12h30 / 1 min. / le 17 juin 2022

10h50

La France ne reçoit plus de gaz russe par gazoduc

Le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTgaz a annoncé ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15 juin, avec "l'interruption du flux physique entre la France et l'Allemagne".

La France compte sur la Russie pour environ 17% de son gaz, qui peut arriver par gazoduc ou sous forme liquide par navires méthaniers. La grande majorité du gaz importé arrivait habituellement par gazoduc, par cet unique point d'interconnexion avec l'Allemagne.

Les flux avaient déjà été réduits de 60% depuis le début de l'année et ce point d'importation ne fonctionnait déjà qu'à 10% de sa capacité "au début 2022", selon GRTgaz.

10h10

L'usine de Severodonetsk impossible à évacuer sans "cessez-le-feu complet"

La grande usine chimique Azot de Severodonetsk, où environ 500 civils ont trouvé refuge ces derniers jours, est impossible à évacuer sans "cessez-le-feu complet", a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

Il a jugé "impossible et dangereux" de tenter de quitter le site "en raison des bombardements et combats constants". Les forces russes tentent de prendre le contrôle de cette ville-clé du Donbass depuis des semaines.

L'usine Azot de Severodonetsk. [Reuters - Oleksandr Ratushniak]
L'usine Azot de Severodonetsk. [Reuters - Oleksandr Ratushniak]

08h30

Macron, Scholz et Draghi de retour en Pologne après leur visite à Kiev

Les trois dirigeants européens Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi sont arrivés vendredi matin à Przemysl, en Pologne, à bord d'un train spécial après une visite surprise la veille à Kiev.

Une heure avant l'arrivée du train à la frontière polono-ukrainienne, le Premier ministre italien Mario Draghi a rejoint le wagon du président français pour une rencontre bilatérale.

La veille au soir, peu après le départ du train de Kiev, Emmanuel Macron et le chancelier allemand s'étaient aussi retrouvés pour échanger sur les résultats de la visite.

>> Lire aussi : Les dirigeants européens à Kiev soutiennent la candidature de l'Ukraine à l'UE

07h45

Où vont les millions récoltés par la Chaîne du Bonheur?

Les Suisses ont donné plus de 125 millions de francs à la Chaîne du Bonheur pour venir en aide à l'Ukraine. Une partie de cet argent est directement investie dans le pays via des ONG suisses sur place.

La Chaîne du Bonheur a notamment versé 3 millions de francs à l'ONG Medair pour financer l’ensemble de ses activités cette année en Ukraine. L'un des projets menés par l'organisation consiste à accueillir des réfugiés dans une école désertées de ses étudiants.

"Nous avons visité cet établissement et nous avons évalué les besoins des personnes déplacées. Nous faisons tout pour les aider et pour améliorer leur condition de vie. Pour l’instant c’est vraiment de l’aide humanitaire de base", explique dans La Matinale de la RTS Youlia, employée de Medair.

>> Écouter le reportage de La Matinale :

La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons pour les Ukrainiens [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Comment est utilisé l'argent de la Chaine du Bonheur en Ukraine? / La Matinale / 3 min. / le 17 juin 2022

06h00

L'Ukraine suspendue au verdict sur sa candidature à l'UE

L'Ukraine était suspendue vendredi au verdict de la Commission européenne, qui doit rendre son avis sur le statut de candidat à l'UE du pays en guerre, une façon pour Kiev de se protéger en intégrant la "famille européenne".

"L'Ukraine fait partie de la famille européenne", a voulu rassurer le chancelier allemand Olaf Scholz lors d'une visite en Ukraine jeudi, avec ses homologues italien et français, poids lourds de l'UE.

Les dirigeants français, allemand et italien ainsi que leur homologue roumain se sont dits jeudi prêts à accorder "immédiatement" à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne.

02h00

La Russie "a perdu sur le plan stratégique", estime un haut militaire britannique

La Russie a "déjà perdu sur le plan stratégique" sa guerre en Ukraine et "ne prendra jamais le contrôle" du pays, a estimé le chef d'état-major des armées britannique, l'amiral Tony Radakin.

"Le président Poutine a utilisé 25% de la puissance de son armée pour engranger des gains territoriaux minuscules", a estimé le militaire dans des propos rapportés par l'agence britannique PA vendredi.

"Toute affirmation comme quoi il s'agit d'un succès pour la Russie n'a aucun sens. La Russie est en train de perdre", a-t-il asséné.

22h00

Sous forme d'hologramme, Zelensky lance un appel à la tech mondiale

Sous la forme d'un hologramme présent dans plusieurs endroits en Europe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les entreprises technologiques mondiales à venir l'aider à reconstruire l'Ukraine. Il fera des propositions lors de la conférence de Lugano début juillet.

"Aucun autre pays dans le monde ne vous offrira une telle chance d'utiliser les technologies les plus avancées au niveau de l'Etat", a assuré le président Zelensky, virtuellement présent à VivaTech, le grand salon parisien des start-up et de la technologie.

"L'Ukraine est une chance pour vous", a répété le président ukrainien, qui souhaite bénéficier d'une forme de "prêt-bail", sur le modèle de celui fourni par les Etats-Unis pendant la Deuxième Guerre mondiale pour aider les pays européens en guerre.

"Nous proposerons un prêt-bail numérique dans les prochaines semaines dans une conférence sur la reconstruction à Lugano, en Suisse", a-t-il dit.

21h30

Macron propose de faire passer les céréales d'Ukraine par la Roumanie

Le président français Emmanuel Macron a indiqué jeudi que la France aidait la Roumanie pour y faire transiter les grandes quantités de céréales bloquées en Ukraine en l'absence d'un "cadre" permettant de les faire sortir par la mer Noire à cause du blocus russe.

"Nous continuerons l'épreuve de force diplomatique à l'égard de la Russie, avec le secrétaire général des Nations unies", pour utiliser le port d'Odessa comme porte de sortie maritime pour les graines (maïs, blé...) "qui sont bloquées", a expliqué le président français sur la chaîne de télévision privée TF1, interrogé à Kiev.

Mais "parce que la Russie refuse", "nous sommes en train de travailler à une autre voie, qui est de passer par la Roumanie", Odessa n'étant qu'"à quelques dizaines de kilomètres" de la frontière ukraino-roumaine.

21h00

La CEDH demande à Moscou de ne pas exécuter un étranger condamné à mort

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie en procédure d'urgence, a demandé jeudi à Moscou de ne pas exécuter un soldat marocain condamné à mort par les autorités séparatistes prorusses pour avoir combattu avec l'armée ukrainienne.

La CEDH "a indiqué en particulier au gouvernement de la Fédération de Russie, selon les règles de l'article 39 de la cour, de s'assurer que la peine de mort prononcée contre le requérant ne soit pas appliquée, de s'assurer que ses conditions de détention sont appropriées, et de lui apporter toute assistance médicale nécessaire", indique l'organe judiciaire du Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg.

L'article 39 du règlement de la CEDH lui permet d'ordonner des "mesures provisoires" lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables".

20h00

Washington et Bruxelles appellent à une ouverture des ports ukrainiens

Etats-Unis et Union européenne ont appelé la Russie à accepter rapidement une ouverture des ports ukrainiens afin de permettre aux millions de tonnes de céréales qui y sont stockées d'être exportées, permettant d'atténuer la crise alimentaire mondiale.

Moscou "devrait agir immédiatement pour ouvrir ces ports et mettre fin à cette guerre", a souligné le ministre américain de l'Agriculture, Tom Vilsack, lors d'une conférence de presse après des discussions à l'ONU. "C'est une chose sérieuse, nous ne devrions pas utiliser la nourriture comme une arme", a-t-il insisté.

L'ONU négocie depuis plusieurs semaines avec Moscou, Kiev et Ankara, caution militaire d'une utilisation de la mer Noire pour des navires civils, un accord qui permettrait aux céréales ukrainiennes de sortir du pays en sécurité et aux engrais produits par la Russie de revenir sur le marché international.

>> Lire aussi : Blocus de la mer Noire, le compte à rebours pour les céréales d'Ukraine a commencé et Les pénuries alimentaires aggravées par la guerre en Ukraine

19h30

Zelensky doute de "l'intérêt" de discuter avec Vladimir Poutine

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a indiqué jeudi à son homologue français, Emmanuel Macron, qu'il doutait de l'intérêt de parler au président russe, Vladimir Poutine, en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine.

"Je ne suis pas sûr qu'il y ait une possibilité que le président de la Fédération de Russie soit prêt à entendre quoi que ce soit", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev au côté de dirigeants européens.

"Il semble qu'en ce moment il prend des décisions et qu'après il parle avec quelqu'un (...). Cela ne concerne pas seulement Emmanuel (Macron, ndlr), je ne suis pas sûr qu'il y ait des dirigeants dans le monde aujourd'hui qui pourraient forcer la Russie individuellement à arrêter la guerre", a-t-il ajouté.

17h30

L'Allemagne "prête" à aider militairement l'Ukraine aussi longtemps nécessaire

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis jeudi, lors d'une visite à Kiev, d'aider militairement l'Ukraine "aussi longtemps" que le pays en aura besoin.

"(...) Nous aidons l'Ukraine avec des livraisons d'armes, nous continuerons à le faire aussi longtemps que l'Ukraine en aura besoin", a assuré le chef de gouvernement lors d'une conférence de presse commune avec les dirigeants ukrainien, français, italien et roumain.

16h40

Les dirigeants européens soutiennent la candidature de Kiev à l'UE

La France, l'Allemagne, l'Italie et la Roumanie souhaitent que l'Ukraine se voit accorder immédiatement le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, a annoncé jeudi Emmanuel Macron lors de sa visite à Kiev.

>> Le reportage du 19h30 :

Les chefs d'État français, allemand, italien et roumain étaient à Kiev aujourd'hui pour rencontrer le président Zelensky
Les chefs d'État français, allemand, italien et roumain étaient à Kiev aujourd'hui pour rencontrer le président Zelensky / 19h30 / 2 min. / le 16 juin 2022

L'Ukraine est "prête" à travailler pour devenir "membre de plein droit" de l'Union européenne, a de son côté déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors de la conférence de presse à Kiev aux côtés de ses homologues allemand, français, italien et roumain.

>> Lire à ce sujet : Les dirigeants européens à Kiev soutiennent la candidature de l'Ukraine à l'UE

16h30

Olaf Scholz dénonce "la brutalité de la guerre d'agression russe"

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi ont promis de soutenir "sans ambiguité" l'Ukraine face à l'agression russe lors d'une visite inédite à Kiev programmée quelques jours avant une décision de l'Union européenne sur les chances de ce pays de rejoindre le bloc européen.

En visitant ensuite Irpin, une des banlieues de Kiev dévastées, le président français s'est défendu de toute "ambiguïté" dans son soutien à Kiev, lui qui a été très critiqué pour avoir affirmé qu'il ne fallait pas "humilier" la Russie.

Le chancelier allemand a quant à lui dénoncé "la brutalité de la guerre d'agression russe, qui vise simplement à détruire et à conquérir".

>> Écouter la déclaration de Olaf Scholz :

Olaf Scholz dénonce la brutalité de la guerre d'agression russe
Olaf Scholz dénonce la brutalité de la guerre d'agression russe / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 juin 2022

16h10

Jusqu'à 90% des immeubles de Marioupol détruits ou endommagés, selon l'ONU

Jusqu'à 90% des immeubles de Marioupol, assiégée pendant un mois par les troupes russes en Ukraine, ont été détruits ou endommagés, selon l'ONU. Jeudi à Genève, la Haute-commissaire aux droits de l'homme a affirmé que jusqu'à 350'000 personnes ont fui.

L'intensité et les destructions laissent largement penser que "de graves violations du droit international humanitaire (DIH) et des droits humains ont eu lieu", a affirmé Michelle Bachelet devant le Conseil des droits de l'homme. Les impacts sur les infrastructures civiles ont été "massifs" et posent des questions sur de possibles assauts indiscriminés.

Mais le Haut-Commissariat n'a pas encore pu clairement établir cette question. De nombreuses personnes mentionnent souvent des cibles militaires près des civils atteints, ajoute aussi Michelle Bachelet. La Russie avait pris le contrôle de cette ville fin avril après l'évacuation de plus de 600 personnes.

>> Revoir le reportage du 19h30 sur la chute de Marioupol :

En Ukraine, après la reddition des derniers combattants de Marioupol, les forces russes continuent de progresser dans le Donbass
En Ukraine, après la reddition des derniers combattants de Marioupol, les forces russes continuent de progresser dans le Donbass / 19h30 / 1 min. / le 22 mai 2022

16h00

Moscou estime que la facture d'énergie de l'Europe va augmenter de 400 milliards de dollars

La Russie a promis jeudi d'accélérer les discussions sur l'augmentation de ses ventes de gaz à la Chine et averti que l'Europe allait payer très cher son embargo sur le pétrole russe.

Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a déclaré que l'Europe devrait débourser 400 milliards de dollars supplémentaires pour assurer son approvisionnement en énergie. Il n'a pas précisé sur quelle échéance portaient ces prédictions.

Dans le cadre des sanctions prises contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine en février, les pays membres de l'Union européenne se sont mis d'accord le mois dernier sur un embargo quasi général sur les achats de pétrole russe, qui devrait réduire de 90% les achats de brut de l'UE à la Russie.

>> Relire également : Immense défi pour la Suisse dans l'interdiction du pétrole et du charbon russe

15h45

Les Pays-Bas ont empêché un espion russe d'accéder à la Cour pénale internationale

Les services secrets néerlandais ont annoncé jeudi avoir empêché en avril un espion russe d'accéder à la Cour pénale internationale (CPI), qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, et qui enquête sur des crimes de guerre présumés en Ukraine.

"L'AIVD (services secrets néerlandais) a empêché un agent du renseignement russe d'accéder en tant que stagiaire à la Cour pénale internationale (CPI)", a déclaré l'agence dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait d'un individu qui travaille pour le renseignement militaire russe GRU.

L'homme utilisait une identité de couverture brésilienne pour voyager du Brésil aux Pays-Bas, ont précisé les services secrets néerlandais.

Une entrée refusée aux Pays-Bas

"L'AIVD le considère comme une menace pour la sécurité nationale et le service en a informé le Service néerlandais de l'immigration et de la naturalisation dans un rapport officiel", ont-ils ajouté.

"Pour ces motifs, l'agent du renseignement s'est vu refuser l'entrée aux Pays-Bas en avril" et a été "renvoyé au Brésil par le premier vol", a poursuivi l'AIVD, précisant que la CPI avait été informée de cette affaire.

15h40

Michelle Bachelet: les "horreurs" de Marioupol laisseront "une trace indélébile"

"Les horreurs infligées à la population civile" du port ukrainien de Marioupol, tombé en mai sous contrôle russe au terme d'un terrible siège, "laisseront une trace indélébile, y compris sur les générations à venir", a déclaré jeudi la Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Michelle Bachelet.

Devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, elle a mis l'accent sur "les parents qui ont dû enterrer leurs propres enfants, les personnes qui ont vu leurs amis se suicider, les familles déchirées, tous ceux qui ont dû quitter une ville aimée sans être sûrs de la revoir".

15h15

Zelensky a "accepté une invitation" de Scholz pour le prochain G7

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a "accepté une invitation" d'Olaf Scholz à participer au prochain sommet du G7, fin juin en Bavière, a indiqué le chancelier allemand.

"Merci Volodymy Zelensky d'avoir accepté mon invitation à participer au sommet du G7", qui se tiendra du 26 au 28 juin dans le complexe du château d'Elmau, a écrit sur Twitter Olaf Scholz, sans préciser si Volodymy Zelensky, qui n'a pas quitté l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, ferait le déplacement en Bavière ou interviendrait en visioconférence.

14h50

Adhésion de l'Ukraine à l'UE et livraison d'armes au centre des discussions

La visite des dirigeants français, allemand et italien était attendue depuis longtemps par Kiev. Elle intervient à la veille d’une recommandation très attendue de la Commission européenne sur l’opportunité d’accorder ou non à l'Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l'UE.

"Nous sommes aujourd'hui aussi proches de ce statut officiel de candidat à l'UE que nous aurions pu en rêver il y a seulement quelques années. L'Ukraine a fait tout son possible pour devenir candidate", a récemment déclaré le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky.

>> Le reportage du 12h45 :

Le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre italien sont arrivés aujourd'hui en train à Kiev
Le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre italien sont arrivés aujourd'hui en train à Kiev / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2022

Le timing de la visite de Macron, Scholz et Draghi n'est pas dû au hasard. Il est plus facile pour eux de venir en Ukraine avant la décision de la Commission. Dans les jours qui viennent, il sera beaucoup question des divisions des Européens sur la relation entre l'UE et l'Ukraine. Il est possible que des conditions soient exigées au statut de candidat de Kiev. Tout cela risque d'être mal perçu en Ukraine.

Marquer les esprits

Cette visite a donc pour objectif de marquer les esprits. Cela se remarque notamment avec les images publiées jeudi qui montrent les dirigeants des trois principales puissances économiques de l'UE, unis, sur le terrain, auprès de Volodymyr Zelensky.

>> Les explications dans le 12h45 de la correspondante de la RTS à Bruxelles :

Notre correspondante Isabelle Ory nous explique la symbolique de la visite du jour à Kiev
Notre correspondante Isabelle Ory nous explique la symbolique de la visite du jour à Kiev / 12h45 / 1 min. / le 16 juin 2022

L'approvisionnement en armes de l'Ukraine par les Occidentaux est également au menu des discussions. La thématique est délicate pour le chancelier allemand Olaf Scholz soucieux de ménager la Russie, dont l'Allemagne dépend fortement du gaz. A ce jour, aucune des armes lourdes promises par l'Allemagne à l'Ukraine n'ont été livrées.

>> Le précisions du 12h30 :

Le Premier ministre italien Mario Draghi (à gauche) et le Président français Emmanuel Macron (à droite) visitent Irpin, Ukraine, 16 juin 2022. [EPA/KEYSTONE - Ludovic Marin]EPA/KEYSTONE - Ludovic Marin
Ukraine: les dirigeants français, allemand et italien en visite à Kiev / Le 12h30 / 1 min. / le 16 juin 2022

14h30

Gazprom va aussi réduire ses livraisons de gaz à l'Autriche

Le géant russe Gazprom, qui a réduit ces derniers jours ses livraisons de gaz vers l'Allemagne et l'Italie, va également fournir moins de gaz au groupe autrichien OMV, a fait savoir ce dernier jeudi.

"Nous pouvons confirmer que nous avons été informés par Gazprom d'une réduction des volumes de livraisons", a indiqué OMV dans une déclaration transmise par courriel à l'AFP, précisant toutefois que l'approvisionnement des clients est "assuré pour le moment".

Livraisons encore un peu plus réduites à l'Italie

Gazprom a également annoncé qu'il ne livrera que 65% des quantités de gaz réclamées par le groupe  italien Eni, évoquant des problèmes techniques. Le gazier russe avait réduit mercredi de 15% ses livraisons vers l'Italie.

Le patron Gazprom, Alexeï Miller, a défendu jeudi les choix de son groupe: "Notre produit, nos règles. Nous ne jouons pas selon des règles que nous n'avons pas faites", a-t-il déclaré lors du forum économique de Saint-Pétersbourg.

14h10

Le Conseil de l'Europe condamne les violations des droits humains

Le Conseil de l'Europe s'est dit "très préoccupé" et a "condamné les violations des droits humains commises par les autorités occupantes de la Russie contre les minorités ethniques" en Crimée, "temporairement occupée".

Le Comité des ministres, organe exécutif du Conseil de l'Europe, "réaffirme qu'il ne reconnaît pas l'annexion illégale de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol par la Fédération de Russie", indique le Conseil de l'Europe, vigie des droits humains sur le continent.

Les membres du Comité notent que la Russie n'a pas permis un accès à la Crimée à la secrétaire générale de l'organisation Marija Pejcinovic Buric, ni aux autres organes internationaux de contrôle du respect des droits de l'Homme.

"Sous l'occupation temporaire de la Russie, la situation des droits humains en Crimée s'est détériorée de manière significative", poursuit le communiqué. "De multiples et graves violations des droits humains et des lois humanitaires internationales n'ont pas fait l'objet d'enquêtes rapides et effectives."

13h50

Le patriarche Kirill sanctionné par le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a sanctionné le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe, dans le cadre d'une nouvelle salve de mesures de rétorsions en réponse à l'invasion de l'Ukraine. Londres a évoqué "son soutien à la guerre de Poutine".

Ces mesures, qui prévoient interdiction d'entrer sur le territoire britannique et gel des avoirs au Royaume-Uni, visent également Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de "l'adoption et le transfert forcés d'enfants ukrainiens".

"Nous ciblons les complices et les auteurs de la guerre de Poutine qui infligent des souffrances indicibles à l'Ukraine, notamment le transfert et l'adoption forcés d'enfants", a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique.

Ces sanctions sont "absurdes" et "insensées", a réagi l'Eglise russe. "Les tentatives d'intimider le patriarche de l'Église russe ou de le forcer à abandonner ses vues sont absurdes, insensées, sans issue", a dénoncé dans un communiqué le porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe.

Le Royaume-Uni a annoncé jeudi avoir sanctionné le patriarche Kirill. Il a été visé pour "son soutien manifeste à l'agression militaire russe en Ukraine". La mesure prévoit une interdiction d'entrer sur le territoire britannique et le gel des avoirs au Royaume-Uni.

13h25

Appel aux entreprises suisses pour embaucher des Ukrainiens

Après avoir organisé l'accueil des réfugiés ukrainiens, la Suisse doit désormais s'efforcer de leur trouver du travail. C'est la volonté affichée par Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin, qui ont invité les entreprises du pays à s'engager.

Pour permettre aux Ukrainiens de travailler, la responsabilité incombe moins au gouvernement qu'aux entreprises elles-mêmes, ont insisté les deux conseillers fédéraux devant la presse à Berne. "Ce sont les entreprises qui créent des places de travail et s'engagent pour accueillir ces personnes", a relevé Guy Parmelin.

Le ministre de l'économie en a profité pour adresser ses "sincères remerciements" aux sociétés qui ont déjà trouvé un emploi aux réfugiés ukrainiens au bénéfice d'un statut S. Et d'espérer que leurs efforts soient pris "en exemple" par d'autres.

Rapportant ce qu'elle a entendu au contact des réfugiés, Karin Keller-Sutter a affirmé que leur volonté de travailler était bel et bien réelle. "Aussi longtemps qu'elles resteront en Suisse, ces personnes ont envie d'apporter leur contribution, de participer à la société", a-t-elle dit.

Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin devant les médias. [Keystone - Anthony Anex]
Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin devant les médias. [Keystone - Anthony Anex]

12h50

"Nous reconstruirons tout", assure Mario Draghi

Les Russes "ont détruit des écoles maternelles, des terrains de jeux. Tout sera reconstruit", a assuré le chef du gouvernement italien Mario Draghi, à l'issue d'une visite à Irpin.

"Une grande partie de ce que (les Ukrainiens) m'ont dit concerne la reconstruction", a-t-il poursuivi, évoquant leur "espoir" de "ce qu'ils veulent faire dans le futur".

Selon lui, "ils ont déjà commencé" notamment grâce à une application qui "recense chaque endroit qui a été détruit". Ainsi, les autorités "savent exactement où se trouvent les sites à reconstruire", a-t-il ajouté face à la presse.

12h20

Le Kremlin juge "futiles" les livraisons d'armes occidentales

Le Kremlin a jugé jeudi "futiles" les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, au moment où le président français, le chancelier allemand et le Premier ministre italien sont à Kiev.

"On aimerait espérer que les dirigeants de ces trois pays (...) ne vont pas se concentrer uniquement sur le soutien de l'Ukraine et les projets de continuer à l'inonder en armes. C'est tout à fait futile et ne fera qu'infliger davantage de préjudices à ce pays", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

>> Les précisions de La Matinale :

L'inflation est à son plus haut en 20 ans en Russie. [Keystone/EPA - Maxim Shipenkov]Keystone/EPA - Maxim Shipenkov
Moscou réagit à la visite de trois présidents européens à Kiev / La Matinale / 49 sec. / le 17 juin 2022

11h30

Emmanuel Macron salue "l'héroïsme" des Ukrainiens

Le président français Emmanuel Macron a salué "l'héroïsme" des Ukrainiens, à l'issue d'une brève visite d'Irpin, une des banlieues de Kiev dévastées dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine.

"On a tous vu ces images d'une ville dévastée, qui est à la fois une ville héroïque puisque c'est ici, entre autres, que les Ukrainiens ont arrêté l'armée russe qui descendait sur Kiev. Donc il faut se représenter l'héroïsme de l'armée, mais aussi de de la population ukrainienne", a déclaré le président français.

"Il faut que l'Ukraine puisse résister et l'emporter" face à l'armée russe, a-t-il encore lancé. Emmanuel Macron a enfin rappelé le "soutien" de la France "à l'Ukraine et sa population" par "les aides d'équipements (militaires) défensifs, puis offensifs" dont les canons automoteurs français Caesar.

11h00

"Le Davos russe" s'est ouvert sous fond de sanctions contre Moscou

Le Forum économique international de Saint-Petersbourg a ouvert ses portes mercredi. Ce rendez-vous est habituellement une vitrine sur mesure de Vladimir Poutine pour vanter l’économie russe. Mais à l’ombre des sanctions contre Moscou, ce "Davos russe" prend cette année une toute autre tournure.

Vladimir Poutine reçoit notamment ses alliés asiatiques. Il y aura entre autres l’Inde - dont la Russie est désormais le premier fournisseur de pétrole -, la Chine, un représentant des talibans afghans et un responsable de la junte militaire birmane.

>> Les précisions de La Matinale :

Alter Eco - Le Forum économique de Saint-Pétersbourg
Alter Eco - Le Forum économique de Saint-Pétersbourg / Alter Eco / 2 min. / le 16 juin 2022

10h45

Macron, Scholz et Draghi à Irpin, une des banlieues détruites de Kiev

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi se sont rendus à Irpin, une des villes de la banlieue de Kiev devenue symbole des destructions et atrocités commises pendant l'occupation de la région par l'armée russe en mars.

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi en visite dans une banlieue détruite de Kiev. [Keystone - Ludovic Marin, Pool via AP]
Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi en visite dans une banlieue détruite de Kiev. [Keystone - Ludovic Marin, Pool via AP]

Les dirigeants européens, rejoints par le président roumain Klaus Iohannis, étaient guidés par des militaires ukrainiens, avec un important dispositif de sécurité et de nombreux journalistes.

Les dirigeant ont posé à leur guide des questions sur le retour des habitants de la ville et les travaux de reconstruction prévus, avant de visionner une vidéo de quelques minutes montrant Irpin il y a trois mois, au plus fort des combats.

Sur les murs d'un bâtiment détruit, on pouvait lire "Make Europe Not War" ("Faites l'Europe, pas la guerre"). Une inscription qu'Emmanuel Macron a vue et commentée: "c'est le bon message (...) c'est très émouvant de voir ça", a-t-il déclaré.

Irpin, aux portes nord-ouest de Kiev, a été le théâtre de violents affrontements entre Russes et Ukrainiens dans les premiers jours de l'invasion russe fin février. L'armée russe a rapidement pris le contrôle de cette banlieue aisée, entourée de pins, qui comptait 60.000 habitants avant la guerre, qu'elle a ensuite occupée tout le mois de mars.

10h00

La guerre en Ukraine est au coeur de la foire Art Basel

Dans l’ombre de la guerre, la foire de Bâle "Art Basel " s'engage clairement en faveur de l'Ukraine. Les organisateurs annoncent des dons pour plusieurs organisations d'aide aux victimes de la guerre.

Bâle expose aussi dès jeudi et jusqu’à dimanche 11 photos en très grand format de Boris Mikhaïlov. Elles sont placardées dans toute la ville, sur les façades de la mairie et de plusieurs musées. Ce photographe, né à Kharkiv il y a plus de 80 ans, s’interroge sur la vulnérabilité de la vie.

>> Le directeur d’Images Vevey Stefano Stoll évoque dans La Matinale le travail de Boris Mikhaïlov :

La guerre en Ukraine est au coeur de la foire Art Basel [Keystone - Georgios Kefalas]Keystone - Georgios Kefalas
"Art Basel" s'engage en faveur de l'Ukraine / Le Journal horaire / 1 min. / le 16 juin 2022

09h15

Scholz s'engage à aider l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a expliqué dans une interview au quotidien Bild que sa visite à Kiev avec ses homologues français et italien traduisait leur soutien sans faille à l'Ukraine. "Nous ne voulons pas seulement manifester notre solidarité, nous voulons aussi assurer que l'aide que nous organisons: financière, humanitaire, mais aussi lorsqu'il s'agit d'armes, se poursuivra", a-t-il souligné.

"Nous la poursuivrons aussi longtemps qu'il le faudra pour la lutte pour l'indépendance de l'Ukraine", a-t-il ajouté dans cet entretien publié au moment où les trois dirigeants sont arrivés à Kiev.

08h50

Macron, Scholz et Draghi sont arrivés à Kiev

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi sont arrivés en train à Kiev.

Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont été vus sur le quai de la gare, accompagnés de l'ambassadeur de France en Ukraine Etienne de Poncins. C'est la première visite de ces trois dirigeants en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

>> Interview d'Emmanuel Macron à son arrivée :

Emmanuel Macron répond aux questions à son arrivée à Kiev
Emmanuel Macron répond aux questions à son arrivée à Kiev / L'actu en vidéo / 33 sec. / le 16 juin 2022

08h25

Environ 10'000 civils toujours présents à Severodonetsk

Environ 10'000 civils sont encore présents dans la ville de Severodonetsk, ville-clé du Donbass dont les Russes tentent de s'emparer depuis des semaines, a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk.

"Depuis bientôt quatre mois, ils (les Russes) rêvent de contrôler Severodonetsk où, sur 100'000 habitants, environ 10'000 sont toujours là, sans compter les victimes", a indiqué le gouverneur sur la messagerie Telegram.

Selon lui, "l'armée russe perd des centaines de combattants, mais trouve des réserves et continue de détruire Severodonetsk". Mais "nos militaires tiennent la défense", a-t-il affirmé.

Severodonetsk est sous bombardements constants, avec aussi des combats de rue, depuis plusieurs semaines. Les trois ponts qui la reliaient à la ville voisine de Lyssytchansk sont désormais détruits.

08h00

Xi Jinping a envoyé un signal de soutien clair à Vladimir Poutine

Le président chinois Xi Jinping s’est longuement entretenu mercredi au téléphone avec son homologue et ami russe Vladimir Poutine. Il s'est félicité de la bonne dynamique entre les deux pays malgré la crise ukrainienne. Sans jamais parler de guerre, Xi Jinping a explicitement évoqué la nécessité pour la Russie de préserver ses intérêts et de garantir sa sécurité nationale.

Ce ton marque une rupture significative par rapport à la position initiale de la Chine, qui avait appelé la Russie à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays. Depuis le début du conflit, Xi Jinping veille à ne pas condamner l'invasion russe, mais il s'était gardé jusqu'ici de ne pas soutenir Poutine, se disant neutre.

>> Les précisions du correspondant de la RTS à Shanghai :

Vladimir Poutine et Xi Jinping photographiés le 4 février 2022 à Pékin. [Keystone/AP - Alexei Druzhinin]Keystone/AP - Alexei Druzhinin
Xi Jinping a envoyé un signal de soutien clair à Vladimir Poutine / La Matinale / 1 min. / le 16 juin 2022

07h40

Au coeur des sous-sols de l'aciérie Azovstal à Marioupol

L'armée russe a fait visiter à des journalistes l'usine d'Azovstal à Marioupol, longtemps symbole de la résistance ukrainienne. Anissa el Jabri, envoyée spéciale de RFI, en faisait partie. Elle décrit dans La Matinale de la RTS ce qu'il reste du site défendu par le bataillon Azov.

"Un escalier raide permet d'accéder à des pièces sombres. On y découvre un dortoir où les Ukrainiens s'entassaient sous un plafond bas. Leur quotidien transpire encore l'humidité et le moisi. Un éclat de verre fait office de miroir."

Mais surtout, Anissa el Jabri note "de très visibles symboles et slogans nazis sur des vêtements et les murs. On y voit têtes de loup et de signes SS comme le 14/88." La journaliste précise que "le bataillon Azov est un élément important dans la communication russe, puisque l'un des objectifs affichés de l''opération spéciale' du Kremlin  est de 'denazifier' l'Ukraine".

>> Le reportage de La Matinale :

Une vue de l'aciérie de Marioupol, actuellement sous le contrôle de la République autoproclamée de Donetsk, le 13 juin 2022. [AP/Keystone - Ministère de la Défense russe]AP/Keystone - Ministère de la Défense russe
Reportage dans les sous-sols d'Azovstal à Marioupol / La Matinale / 1 min. / le 16 juin 2022

07h20

Les Occidentaux n'arrivent pas suivre les demandes de l'Ukraine en armes

Joe Biden a promis un milliard de dollars supplémentaire pour fournir l'Ukraine en armes. Le président américain a également demandé aux pays de l'OTAN d'accroître leur aide. Mais au-delà des promesses et des annonces, l'Occident a de la peine à répondre aux demandes de l'Ukraine, selon Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.

"Les Ukrainiens demandent 500 lance-missiles antichars par jour d'engagement, mais les industries d'armement de tous les pays occidentaux ne sont pas capables d'en produire autant", explique dans La Matinale de la RTS le spécialiste en armements.

"Ces demandes ne sont pas que sur le plan quantitatif, elle le sont aussi sur le plan qualitatif. Les forces armées ukrainiennes veulent des armes d'une génération plus sophistiquée et performante que ce qu'elles ont à l'heure actuelle", précise-t-il.

Il faudrait par ailleurs former les soldats ukrainiens au maniement de ces nouvelles armes, car ils ne sont habitués qu'à du vieux matériel datant de l'ère soviétique et à quelques armes russes.

>> Écouter le sujet de La Matinale :

Des soldats ukrainiens collectent des missiles russes après des combats dans le village de Berezivka, dans le sud de l'Ukraine, le 21 avril 2022. [keystone - Efrem Lukatsky]keystone - Efrem Lukatsky
Interview d'Alexandre Vautravers sur les armes en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 16 juin 2022

07h00

Macron, Scholz et Draghi attendus à Kiev

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi ont pris place ensemble à bord d'un train spécial parti de Pologne à destination de Kiev, indiquent des médias italien et allemand.

Mario Draghi, Emmanuel Macron et Olaf Scholz prennent le train pour Kiev. [Keystone - EPA/Filippo Attili]
Mario Draghi, Emmanuel Macron et Olaf Scholz prennent le train pour Kiev. [Keystone - EPA/Filippo Attili]

Ce déplacement est une première depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.

Emmanuel Macron a envoyé mercredi des signaux à Kiev, en visitant une base de l'OTAN en Roumanie. "Je pense que nous sommes à un moment où nous avons besoin d'envoyer des signaux politiques clairs, nous Union européenne, à l'égard de l'Ukraine et du peuple ukrainien dans un contexte où il résiste de manière héroïque depuis plusieurs mois", a-t-il déclaré.

Les trois dirigeants devraient rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour évoquer, outre le soutien militaire, la demande de l'Ukraine de rejoindre l'Union européenne. La France, qui préside actuellement l'UE, l'Allemagne et l'Italie y sont favorables, mais dans une perspective plus ou moins lointaine.

06h00

Olaf Scholz sous pression sur les ventes d'armes

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis depuis le début de la guerre en Ukraine une multitude de livraisons d'armes, qui peinent depuis à se concrétiser. Une valse-hésitation qui lui vaut des critique à Kiev comme dans son pays.

Le déplacement d'Olaf Scholz jeudi à Kiev arrive à un moment délicat pour le chef de gouvernement, accusé par ses détracteurs de trop de complaisance envers Moscou, à l'image d'Emmanuel Macron.

"Tous les dirigeants de nos pays partenaires, et bien entendu le chancelier aussi, savent parfaitement ce dont l'Ukraine a besoin, le problème est juste que les livraisons (d'armes) de la part de l'Allemagne ne sont pas au niveau où elles pourraient être", a tancé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit.

Et dans un autre entretien à la chaîne allemande ZDF, il a exhorté à "ne pas essayer de trouver un équilibre entre l'Ukraine et la relation avec la Russie".

Olaf Scholz se défend en assurant que l'Allemagne "fournira toutes les armes" promises, mais insiste sur la nécessité pour les soldats ukrainiens d'être d'abord entraînés à les manier.

02h00

Deux Américains combattant en Ukraine portés disparus

Deux Américains partis se battre comme volontaires auprès des forces ukrainiennes sont portés disparus depuis plusieurs jours et pourraient avoir été capturés par la Russie, selon des élus et des membres de leurs familles.

Ces deux hommes originaires de l'Alabama prenaient part aux combats au nord de la ville ukrainienne de Kharkiv.

Au début de cette semaine, la mère de l'un d'eux, un ancien combattant de l'armée, a contacté une élue de l'Alabama à la Chambre des représentants, Terri Sewell, après avoir perdu contact avec son fils depuis plusieurs jours.

Un autre député de l'Alabama, Robert Aderholt, a ajouté que la famille du second, un ancien Marine, n'avait eu aucun contact avec lui depuis le 8 juin, "lorsqu'il se trouvait dans la région de Kharkiv".

Les deux hommes sont présumés prisonniers de guerre, mais cela n'a pas été confirmé.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie